Année après année, la Super Ex reçoit nombre de plaintes en ce qui a trait au service en français lors de son exposition annuelle se déroulant fin août au parc Lansdowne à Ottawa. Mais voilà que l'an dernier, le conseiller à la Ville d'Ottawa Georges Bédard a fait entendre sa voix au conseil pour que le bilinguisme soit pris au sérieux dans cet événement qui accueille des milliers de visiteurs chaque année. Certains conseillers s'y étaient opposé, mais la Ville avait convenu de donner un coup de main à l'organisation. Toutefois, à quelques jours de la 118e édition de l'événement, qui a lieu dans une ville dite "bilingue", rien ne semble avoir changé. Joe Pavia, directeur de la programmation et du marketing, tient d'abord à rectifier ceci: "Les services sur la ligne de front (accueil, billetterie, kiosques d'information, etc.) sont disponibles en français et en anglais. Les préposés aux manèges qui voyagent à travers l'Amérique du Nord font aussi un effort particulier pour avoir du personnel bilingue à la Super Ex." Bien. Mais qu'en est-il du site Internet qui est toujours unilingue anglophone? Parlant de ligne de front, n'est-ce pas un des premiers services qui devrait être bilingue? Comme première impression, j'ai déjà vu mieux. C'est notamment dans ce dossier que la Ville d'Ottawa devait intervenir, m'apprend-t-on. Parce que la traduction est coûteuse et que l'organisation a besoin d'aide financière. Euh… et si on revoyait la question un peu? Le bilinguisme ne devrait pas être une question à mettre au programme ou à négocier dans un budget annuel! Ça devrait être en haut de la liste des priorités et réglé il y a longtemps. On parle ici d'environ 40 % (selon M. Pavia) de visiteurs francophones chaque année! Ceci dit, c'est tout à fait pertinent que la Ville s'en mêle, mais qu'est-ce qui fait traîner le dossier au juste? On en est à la 118e édition tout de même!
L'autre dossier chaud à la Super Ex est la programmation. Au nombre des Massari, Michelle Wright, April Wine, The Red Jets, Fefe Dobson, Hedley et la panoplie d'autres artistes à se produire à la Super Ex, aucun francophone ne se montrera le bout du nez. Pourtant, l'an passé, Les Trois Accords faisait la première partie des Rolling Stones… Mais cette année, rien. Nos salles et bars regorgent d'artistes franco-ontariens et québécois qui seraient enchantés de faire aller leurs cordes vocales au milieu des manèges! "Nous avons demandé à la Ville de nous mettre en contact avec des associations francophones qui nous apporterait de l'aide pour la programmation. Aussi, nos partenaires des radios francophones devraient nous donner un coup de main dans l'avenir. Nous sommes ouverts à cela. Par exemple, on pourrait avoir une scène dédiée à la culture francophone. On a beaucoup de scènes, ça ne devrait pas être un problème", remarque M. Pavia. Voilà qui est sage. Espérons seulement que ces projets verront le jour.
Car il ne s'agit pas uniquement de répondre aux visiteurs en français comme dans les règles de base d'un service à la clientèle décent, non. Il s'agit plutôt d'inclure les francophones pour qu'ils fassent partie de l'événement, sur la scène comme sur le site. Élimée la question du contenu français dans ce genre d'événements? Je ne crois pas. Puisque c'est justement quand les choses commencent à bouger qu'il faut en parler, sinon ces dossiers vont tomber entre les craques du trottoir, et la Super Ex célébrera sa 250e édition only in english dans une capitale english-all-the-way!
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CÉLÉBRATIONS ANTILLAISES
Du 11 au 20 août, la place des Festivals d'Ottawa arborera les couleurs des Caraïbes avec la 14e présentation du Festival des Caraïbes d'Ottawa. Au programme: compétition de calypso, carnaval des enfants, parade de rue flamboyante et spectacles en musique et en danse. La soirée du 19 août sera toute en musique avec Explainer, Lorraine, Park It, Moses Revolution, Magic Circle, DJ Starchild, Massive Vibes et plusieurs autres. Info: www.caribe-expo.com
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FESTIVAL COUNTRY
La deuxième fin de semaine du mois d'août se fait sous le signe du country en Outaouais avec le Festival country du Grand Gatineau. Avec ses chapiteaux qui abritent des spectacles musicaux (notamment Marie & Carol-Ann King, Pier Béland, Paul Dwaine, Famille Daraîche, André Brazeau) et de danse, son camping pouvant accueillir 2000 caravaniers, son concours amateur et sa messe du dimanche, ce festival est le plus grand du genre dans la région pour qui aime chausser bottes et chapeau de cowboys. Du 10 au 13 août au marché aux puces MJT Larose. Info: www.encanlarose.com/festival.
Dès que nous critiquons l’usage du français dans la capitale, nous passons tout de suite pour des revendicateurs, des détraqués de la loi 101, pire encore, pour des Québécois perfides et malicieux!
Pourtant, cette langue fait partie de nos racines, de notre héritage. Après le festival de jazz/blues d’Ottawa, voici à nouveau le temps de renoncer à notre langue en raison de l’absence de traduction sur les sites importants des festivités de la ville d’Ottawa. Il n’y a pas de raisons de ne pas pouvoir être servis en français quand plus de 40% des visiteurs de la super Ex sont francophones. Bien que monsieur Pavia dise « faire un effort particulier » pour donner un peu plus de place à la langue Française à la Super Ex, est ce quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi le site internet n’est qu’unilingue Anglais? Le canada est un pays bilingue. N’en déplaise à certains!
En ce qui me concerne, je préfères applaudir l’effort qui a déjà été fait jusqu’à aujourd’hui, soit celui d’avoir su rendre le super Ex plus bilingue qu’avant. Je pense que de dire que le premier service qui devrait être bilingue doit être le site web, c’est une chose relative. Je pense que l’accueil du public francophone (sur le terrain) est tout de même prise au sérieux dans cet événement. Tout changement ne s’opéré pas forcement tout de suite, c’est une qualité que d’être patient…
En plus, sachant que les services de traduction coûtent une véritable fortune, il faudrait aussi se réjouir de savoir que pour une fois la ville d’Ottawa fera faire de petites économies à ses payeurs de taxes.
Bravo Mélissa Proulx! Il vous en faut du courage pour parler d’un tel sujet. Mais tant qu’on parlera, on sera en vie. 40% de visiteurs francophones motivent certainement le bilinguisme lors de cet événement. Mais Ottawa est-elle vraiment une ville bilingue ? Là est toute la question. J’habite à Gatineau et dès que je traverse l’un des ponts, je me sens dans un autre pays. Rarissimes sont les fois où j’ai pu être servie en français et là, je n’étais pas au Super Ex. Pourtant, retraversez en Outaouais et vous aurez très facilement des services en anglais. Il serait dommage que l’on essaie de temporiser.
Par ailleurs, je trouve méprisant le fait que ds citoyens se mobilisent pour faire déclarer la ville d’Ottawa unilingue anglophone. Franchement…la Capitale du Canada bilingue…Ridicule.
Encore une fois, bravo Madame Proulx!
Pour chacune de ces organisations, la même rengaine. Elles se plaignent de ne pas bénéficier de l’appui des francophones et pourtant, ne font rien pour tenter d’attirer cette clientèle. Les équipes sportives se nomment in english only, leurs publicités se font dans les journaux anglais, on n’investit pas les lieux francophones.
Mais à chaque fois, les bonnes résolutions et les belles justifications. L’an prochain, on vous promet… On s’excuse, on n’a pas eu le temps… On n’a pas les fonds actuellement… On ne peut pas tout régler d’un coup… Les mêmes rengaines, les mêmes excuses creuses. Mais toujours certains francophones pour permettre que ces situations se produisent. En passant à l’anglais sans se plaindre, à prenant le parti du silence.
C’est avec stupéfaction, que je demeure étonnée devant cette problématique! Comment est-il encore possible, de vouloir remettre en question la loi 101? Comment se fait-il, qu’une ville pratiquement, de fonctionnaires de l’état, ne font-ils pas preuve de leurs appuis? On est en droit, de se questionner, vous l’admettrez, n’est ce pas? Dire, qu’en 2006, nous en sommes encore rendus, à faire une pétition, pour avoir le droit, de comprendre notre langue? Et, que la : «Super Ex», se voit coincée, entre les deux! Vraiment inadmissible, comme situation! J’ose espérer, qu’il aura, très prochainement, une solution, pour remédier à ce fléau!!! Bon courage a tous, et vive notre belle langue française!!!
Je trouve que l’on fait tout un plat avec pas grand chose, dans le cas du Super-Ex qui se déroule à Ottawa. Bon le site internet n’est qu’en anglais. Cela n’a pas arrêté personne d’aller au Super-Ex, je ne crois pas, puisqu’ils en sont à leur 118ieme édition, ça veut donc dire que les gens y vont et que c’est un succès. Pour moi, l’important, c’est d’avoir les gens à l’accueil, à billetterie et aux kiosques d’informations. Pour ce qui est des personnes qui s’occupent des manèges, quand est-ce que l’on parle vraiment ? C’est plus ou moins important qu’ils parlent français.
Ce que je trouve important par contre, et je trouve qu’il faut faire quelque chose, c’est bien la diversité au niveau des spectacles. Il faut absolument dédier une scène pour les shows francophones de la région, et je crois bien que les organisateurs de l’événement sont prêts à prendre des ententes en ce sens. Alors où est le problème ?
Il me semble qu’il y a bien d’autres chats à fouetter, d’autres causes à défendre que ce petit Super-Ex et ses quelques petits inconvénients unilingue dans les manèges.
Il est vrai que des modifications devraient être apportées tant qu’à l’importance attribuée au bilinguisme lors des évènements ayant lieu dans la capitale. J’habite dans la grande ville fusionnée de Gatineau et je m’attends, lorsque je traverse la rivière, à me faire servir en français dans la mesure du possible. Cet été, je vais aller à la Super Ex avec des amis donc j’ai commencé mes recherches sur le site internet. J’ai évidemment été désappointée de voir que le site était unilingue anglais et cela a été un embarras pour moi car disons que je ne suis pas parfaitement bilingue. Il y a place à l’amélioration mais je suis certaine que les organisateurs font leur possible pour plaire à tous. De toute façon, ce petit problème ne nous empêchera pas, à des milliers de personnes et à moi, de nous amuser.