La saison théâtrale s'amorçait à peine dans la région que déjà, le Théâtre de l'Île était fier premier à mettre un spectacle à l'affiche avec P.S. Ton chat est mort de James Kirkwood, dans une mise en scène de Gilles Provost. Cette pièce, qui a été plus souvent présentée en théâtre d'été, avait fait les beaux jours du Théâtre de l'Île en 1985-1986 et 1987 (avec plus de 13 000 spectateurs), comptant notamment dans sa distribution le regretté Pierre McNicoll. Bref, on nous promettait presque un succès assuré avec une machinerie déjà huilée et des certitudes plein le caisson. Or, l'aventure déçoit.
Après être revenue dépitée de la production communautaire En pleine forme!, je m'attendais à plus de ce spectacle professionnel d'un théâtre qui a déjà réussi à me divertir amplement.
La distribution était solide, le synopsis aussi, mais sur le plan de la livraison, on n'a pas assuré. Il manquait résolument ce petit quelque chose qui aurait fait qu'on aurait ri de bon coeur sur le sort des personnages pour ensuite s'attendrir de leurs malheurs la scène suivante. On aurait dit que la mise en scène avait été un peu timide, n'arrivant pas à rendre le tout homogène, dynamique. Claude Lavoie aurait pu être grandiose, mais il fait du surplace avec un personnage pourtant fécond. Stéphane Guertin aurait pu être désarmant, mais on ne croit pas à ses larmes (les vraies!) et encore moins à son homosexualité, révélée à coups de clichés. Et quel est donc cet accent "français international" qu'on a imposé au rôle d'Ève Alexandre-Beaulieu? Non seulement il ne colle pas au personnage, mais la comédienne le casse constamment, ce qui lui enlève toute crédibilité.
Bref, on n'y croit pas! Et on se dit que des correctifs simples auraient pu être apportés pour ajouter le mordant nécessaire. Comme des coups de ciseaux à certaines scènes qui ont franchement mal vieilli!
La pièce étant présentée jusqu'à la fin février, l'équipe saura assurément ajuster le tir d'ici là. Mais est-ce bien le sort d'une production présentée pendant un mois? Et si P.S. n'avait été présentée que deux ou quatre soirs, est-ce qu'il en aurait été autrement? Est-ce que les productions régionales du Théâtre de l'Île devraient être considérées sur un autre "niveau" que les autres? J'ose encore croire que non. Gilles Provost écrit dans son programme que cette comédie "s'inscrit bien dans la politique de "théâtre populaire de la meilleure qualité possible"" qu'il applique depuis 1976. Soit, et je crois que le Théâtre de l'Île remplit bien sa mission, en fier ambassadeur de la culture d'ici. Mais, dans la production présente, il manquait certainement d'ardeur et de surprises dans cette addition.
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LE VOYAGE DE NADIA
Nadia Zouaoui et Zahra Boussoura au mariage du fils de celle-ci. photo: Claudine Sauvé |
L'Office national du film du Canada (ONF) et les Éditions David offrent une projection gratuite du film Le Voyage de Nadia (prix Caméra au poing) à l'auditorium de Bibliothèque et Archives Canada (395, rue Wellington, Ottawa) le 19 janvier à 19h. Ce documentaire de Nadia Zouaoui et Carmen Garcia traite de l'enfermement dès l'enfance de femmes dans leur propre demeure, avec en trame de fond l'histoire de Nadia, qui, à 19 ans, a été contrainte d'épouser un Algérien deux fois plus âgé. Une rencontre suivra la projection, animée par la journaliste Julie Huard, avec Nadia Zouaoui et la participation spéciale de Mila Younes, auteur du récit autobiographique Ma mère, ma fille, ma soeur (prix de la Ville d'Ottawa 2004).
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UNE GRANDE VIREE
La Virée Blues Boréale a annoncé sa cinquième édition en ce début d'année avec certaines améliorations à son plan de match: les spectacles se donneront désormais à 20h plutôt qu'à 21h et on aura désormais droit à quelques "sorties spéciales" avec des spectacles tenus dans des lieux inhabituels. Voici donc comment se détaille la programmation de la présente saison, qui regroupe des artistes locaux et internationaux: JW Blues Band (22 janvier), Riot & Rhythm Devils (5 février), Kevin Mark Blues Band (le 19), Jo Hell & The Red Roosters (5 mars), Jamie Wood Band (le 19), Rosy Blues Band (2 avril), Rick D'Opera Band (le 16), Kenny Dupree & The Sound Brigade avec Lucy Bonilla (7 mai), The Ramblers (le 21), Pat The White (4 juin), Ricky Paquette (le 10), Stephen Barry Band (le 18). Info: www.myspace.com/vireeblues.
Je pense que ce petit documentaire nous en apprendra beaucoup sur un autre monde et comme Nadia sait de quoi elle parle, ça rend le tout encore plus humain et elle pourra approfondir encore plus le sujet. C’est un documentaire qui devrait être vu je pense par les élèves parce que c’est quelque chose qui pourrait être très enrichissant pour eux tout en étant éducatif. Je compte bien aller voir ce petit film pour en apprendre plus sur la condition de la femme dans certains pays et aussi pour apprécier la liberté que nous avons ici au Québec.
Un film, de L’Office National (ONF) présente, l’un de ses plus beaux documentaires, dont j’ai rare vu! Bien sûr, c’est avant tout, l’histoire de femmes démunies. À tel point, qu’elles n’ont pas de droit, de vie ou de mort sur elle-même! On les échange contre du bétail, on en fait des boucs émissaires, bref elles sont chosifiées! Mais voilà, que l’une d’entre elles, réussit à outrepasser, les balises de cet enfer. Elle y revient, non pas pour culpabiliser, mais pour dénoncer, la quotidienneté des milliers d’adolescentes/filles/femmes.
J’ai assistée à la pièce P.S. ton chat est mort et pour l’avoir vue en 1986 je crois, j’ai été amèrement déçue. Mais qu’est-ce qu’ils en ont fait? C’était pitoyable!
Une chance que j’avais en tête la première représentation car jamais je n’ai été autant dépitée.
Où sont passés nos vrais acteurs? Avons-nous besoin de ces sottises sur scène? Non!!!
Des amis m’ont demandé si cela valait la peine et j’ai dit de garder leur argent pour autre chose.
J’aime bien encourager le Théâtre de l’Île mais là franchement, il y a une grande déception et cela ne rend pas justice aux pièces qui y sont habituellement présentées.
À bon entendeur salut!