Rares sont les occasions de disserter massivement sur l'état de la culture québécoise, et ce, dans un dialogue ouvert. C'est ce que propose l'Institut du Nouveau Monde (INM) en lançant un vaste débat public sur la culture québécoise, dans le cadre d'un Rendez-vous stratégique, qui se déroulera simultanément dans 11 villes du Québec, dont Gatineau.
Ainsi, les concitoyens des quatre MRC de l'Outaouais et les résidants de Gatineau sont invités à venir dialoguer sous le thème "Que devient la culture québécoise? Que voulons-nous qu'elle devienne?", dans une sorte d'immense table ronde mêlant spécialistes et gens du public.
L'historien de la région Raymond Ouimet assure la présidence d'honneur des rencontres régionales (2 et 3 février, 16 et 17 mars). Dans son mot d'introduction, il présente les enjeux principaux l'interpellant, soit l'histoire et son enseignement ("un peuple peut-il survivre sans mémoire? Je ne le crois pas", écrit-il), le livre et les bibliothèques, la langue et, ô surprise, le problème de la bienséance. Tiens, tiens. Semblerait qu'on manquerait de politesse au Québec avec le "sacrage", les chapeaux à table, l'oubli des simples formules de courtoisie… Certainement que si on se compare à nos cousins français, on n'est pas "grands champions" en la matière. Monsieur Ouimet animera d'ailleurs un débat sur le sujet. Gageons que certaines situations cocasses y seront décrites!
Autre sujet qui est au coeur de la faction gatinoise des Rendez-vous: le sentiment d'appartenance. Avez-vous déjà remarqué comme il est faible dans la région? Appartenance à l'Outaouais, et appartenance au Québec aussi! Cela s'explique probablement par le fait que nombre de personnes travaillant ou étudiant dans la région ne sont pas originaires d'ici et ne ressentiront jamais d'attachement profond pour ce bout de terre. Peut-être aussi s'explique-t-il par la proximité de l'Ontario et du gouvernement fédéral? Qui sait? Ce qui est sûr, c'est que le sujet sera abordé et apportera certainement de l'eau au moulin dans la discussion.
La question de la langue est aussi certainement plus "urgente" dans la région de l'Outaouais, où on est constamment confrontés à l'anglais. "La langue de travail au gouvernement fédéral, quoiqu'en dise les politiciens et certains hauts fonctionnaires, c'est l'anglais! Le français n'est qu'une langue de traduction", souligne M. Ouimet. La religion est aussi de retour au coeur du débat, puisque ses enjeux sont revenus en force ces dernières années…
D'autres sujets actuels seront abordés lors des rencontres, réunissant des panelistes fort bien choisis, tels l'historien et orateur Roger Blanchette, le spécialiste de la langue française Charles Castonguay, le spécialiste des relations interculturelles Raymond Laprée, le pdg des Écrits des Hautes-Terres, Pierre Bernier, la professeure de littérature Michèle Bourgon ainsi que le chargé de cours en communication Éric Soucy.
C'est donc de la culture avec un "C" majuscule et un "c" minuscule qu'on traitera à l'intérieur des murs de l'Université du Québec de l'Outaouais, plus précisément au pavillon Lucien-Brault. Cela s'adresse à tous les bons "chialeux" et "critiqueux" qui veulent se faire entendre, mais aussi à tous ces observateurs de l'ombre qui peuvent certainement apporter beaucoup au débat régional. Enfin, afin de consolider les échanges, une rencontre nationale aura lieu les 27 et 28 avril à Montréal. Ne reste que des participants pour que la voix de l'Outaouais se fasse entendre. Et gare à vous, si les discussions sont trop molles au goût de Monsieur Ouimet, il compte bien provoquer les étincelles! Les intéressés doivent s'inscrire sur le site de l'INM au www.inm.qc.ca.
ooo
CONTES NOMADES
La série des Contes nomades reprend de plus belle à la Quatrième Salle du CNA le vendredi 26 janvier à 20h, alors que Lucie Bisson, la "conteuse de menteries patentées", présente son solo Ben…, ça parle au diable!. La série comprend trois autres spectacles jusqu'au mois de mai. Pour s'évader du quotidien!
ooo
ESSAIS
Le programme en danse contemporaine de The School of Dance présente Essais, le spectacle annuel de nouvelles chorégraphies de ses étudiants en deuxième et troisième années de cheminement professionnel. Les représentations auront lieu le 26 janvier à 19h30 et le 27 janvier à 13h et à 15h30, au Studio A de la Cour des arts d'Ottawa. Pour voir la relève de demain en danse moderne!
Comment ne pas s’emporter quand on parle de culture Québécoise et qu’on habite en Outaouais? Cette conférence donnera sans doute de puissants échanges entre ceux qui se disent protecteurs de cette belle culture et les autres qui maintiennent que cette même culture n’est pas menacée.
« Voir » nous donne souvent la chance de nous exprimer de çon claire et précise sur le sujet, et les débats s’enflamment à chaque fois. Je suis de ceux qui préconisent l’urgence de protéger cette langue et cette culture (récente peut-être), mais O combien riche en émotion et en humiliation perpétuelle de la part des Canadiens Anglais. Ce débat sévit depuis fort longtemps…1867 si je ne m’abuse?
Nous devrions être fier de cette langue que nous avons su adapter à notre coin de pays, et tant pis pour les…Tabarnac!
J’ai toujours été de l’avis que s’il fallait se fier au gouvernement fédéral ou à la communauté anglophone pour protéger notre langue, nous serions cuits. La survie de la langue francaise ne se fera que par le peuple québecois. Ce n’est pas seulement à Gatineau que le problème existe. A Montréal de plus en plus d’affiches unilingues anglphones apparaissent. Se faire servir en anglais n’est plus une rareté. Il ne faut pas laisser tomber notre garde car la passivité viendra nous jouer de mauvais tours
Curieuse coïncidence, il va sans dire, mais la même interrogation est posée, un peu partout en région? Veut-on prendre le pouls, ou l’orientation des gens? Eh bien, s’il le faut : mettre la table, pour y déposer, notre vision culturelle, nous le ferons! Je ne veux pas répéter, ce que j’ai déjà dit ailleurs, mais cessons, de nos poser toujours, cette éternelle question! Oui, en tant que peuple québécois, nous possédons une vraie culture! Oui, nous avons également, nos us et coutumes! Oui, nous sommes un peuple, très accommodant, mais nous ne nous laisserons sûrement pas, manger la laine sur le dos! Oui, nous avons une langue française, très québécoise, et nous en sommes très fiers! Notre culture, s’exprime de diverses manières, sculptures, peintures, théâtre, cinéma, danse etc. Oui, que ce soit dans les grandes villes, ou en région, nous sommes friands, de notre culture, sans nous créer de frontières pour autant! Désormais, lorsque nous mettrons la table, ce sera pour recevoir des invités, car nous sommes des hôtes cultivés, capables de recevoir toutes les saveurs culturelles!
Le sentiment d’appartenance au Québec est un voie d’instinction. C’est pas seulement en outaouais mais partout au Québec. Il y a seulement le 24 juin que les Québécois ont le sentiment d’appartenance à un lieu géographique. Le problème c’est que tout le monde s’en fout d’avoir une culture forte ou non. Les Québécois se laissent aller et n’ont pas les valeurs pour se battre pour leur pays. Pour ce qui est du combat des langues Français/Anglais, c’est le même comportement de la part des Québécois. Souhaitons que nous allons nous reveiller avant de répondre Hello how are you à un francophone. J’espère que la population du Québec va faire quelque chose pour nos combats au fil des siècles pour défendre le français ne soient pas futiles.
J’aime bien l’idée de se réunir pour discuter sur l’état de la culture québécoise et dans quelle diréction elle s’en va. Ce serait même bien d’inviter des étudiants (et le grand public) résidant de l’autre côté du pont, non?!
Pour le reste, je trouve que c’est tout de même normal que la langue de travail au gouvernement fédéral soit l’anglais puisqu’il y a environ 25 millions d’anglophones vivant au Canada et 5 à 7 de francophones, sans compter que l’anglais est une langue plus universelle que le français. C’est donc normal que la langue majoritairement
représentée par les hauts fonctionnaires soit l’anglais et minoritairement, le français! Cela ne veux pas dire que la majorité des fonctionnaires ne sont pas québécois!!!
Bref, c’est très bien que l’on fasse le nécessaire pour conserver notre langue et notre culture plus ou moins intacte, mais je ne pense pas qu’il faille le faire au détriment des autres cultures ou langues. On y perd trop à ne pas s’instruire du savoir des autres!
J’aimerais spécifier tout de suite mon désaccord que le sentiment d’appartenence au Québec est en voie de disparition. Il faut dire que le contraire est vrai. Il n’exite pas un peuple qui cherche autant à définir son identité et à protéger sa culture autant. La preuve se trouve dans le besoin de tenir un tel évènement.
« Que devient la culture québécoise? Que voulons-nous qu’elle devienne? »
Avons nous si peur de perdre qui nous sommes? Je doute que les autraliens ou les nigériens se réunissent pour dialoguer de leur culture, sinon, il font tout simplement le vivre dans leur quotidien…de la même façon que nous le faisons sans s’en rendre compte.
Pouvons nous contrôler ce que la culture québécoise va devenir? Demander à vos grands perents si ils ont eu une vision de la vie en 2007? La culture s’adapte à une mode de vie qui nous permet de grandir et de pariticper en tant que citoyens dans une société qui va toujours connaitre notre culture car nous sommes Québecois.
On parle de 1867…il ne faut s’attarder sur l’utilisation d’une culture pour camoufler une haine contre une autre culture (dans ce cas, les Canadiens Anglais).
Une haine si haineuse…imaginer les noirs en Afrique du Sud qui ont passé à travers l’Apartheid…imaginer les Toutsi au Rwanda….arrêter de chialer, c’est fatiguant.
Il me semble qu’au moment où un sondage montre que les Québécois conservent un fond de xénophobie ou de racisme, au moment où on discute lourdement d’accomodements raisonnables, où Hérouxville se dote de règlements discutables, l’on doive impérativement définir qui l’on est.
Qui nous fûmes, qui l’on est et ce que nous souhaitons devenir. Quelles sont nos limites? D’ailleurs en avons-nous ? Sommes-nous satisfaits de notre société? Que pouvons-nous suggérer pour la protéger, l’améliorer, pour mieux accepter les autres, pour mieux former nos enfants, pour protéger la langue, les traditions ? La mondialisation va-t-elle nous bouffer tout crus et nous faire entrer de force dans un village global ? La situation de Gatineau est-elle plus difficile que celle des autres villes du Québec?
La religion, la communication, l’école, la diffusion de la culture seront au coeur des débats et les sujets seront principalement axés sur la situation outaouaise. Il faut s’y rendre nombreux.