Vous avez entendu parler de cet ambitieux projet qu'est la mise sur pied de l'Espace Dallaire à Gatineau? Un multiplexe culturel qui serait doté non seulement d'un musée pour honorer le peintre hullois Jean Dallaire, mais qui comprendrait aussi trois salles d'exposition, un cinéma audionumérique d'avant-garde en partenariat avec l'Ex-Centris de Montréal et la compagnie de technologie DigiScreen, une bibliothèque art-images avec un volet BD, un bistro et des boutiques. Le site envisagé? Le joli terrain longeant le ruisseau de la Brasserie à Hull.
Voilà presque sept ans que Claire Couture et la Corporation Espace Dallaire qu'elle préside planchent sur ce projet d'envergure qui rendrait hommage à ce peintre qui a brillé de par le monde et qui n'a toujours pas été honoré significativement dans sa ville natale.
Après une étude de faisabilité réalisée en 2004 et qui a donné des résultats concluants, la Corporation a suivi toutes les étapes nécessaires et inimaginables pour élaborer son projet. Ainsi s'est ajouté récemment aux appuis déjà importants – ceux de la famille Dallaire, des résidents des quartiers environnants, de l'Association d'histoire de l'Outaouais, de la Commission des arts et de la culture, du Conseil régional de la culture, des musées des beaux-arts du Canada et de Montréal, du Musée canadien des civilisations – celui de la Commission de la capitale nationale (CCN), qui promet de ne pas louer ou aménager les terrains du ruisseau de la Brasserie, dont elle est propriétaire, pour une période d'un an.
La Corporation Espace Dallaire attend maintenant de connaître l'engagement financier de la Ville, qui étudie la vingtaine de projets qu'on lui a soumis et établit un ordre de priorité. Cette contribution permettra à la Corporation de compléter son montage financier avec des engagements solides et des ententes signées, pour revenir avec des assises solides devant la CCN.
Le premier coup de marteau n'a même pas encore été donné que trônent déjà sur le manteau de foyer de l'Espace Dallaire deux récompenses: il remportait l'an dernier un certificat de mérite en design urbain de l'Institut royal d'architecture du Canada, alors que tout récemment l'architecte montréalais Martin Brière, membre du consortium qui a mené à l'étude de faisabilité pour Espace Dallaire, gagnait le prix d'urbanisme de l'Institut de design de Montréal.
Somme toute, c'est un projet de longue haleine qui semble audacieux, mais qui pourrait vraiment donner une carte de prestige à la quatrième ville en importance au Québec. L'Espace Dallaire deviendrait à coup sûr un espace en constante ébullition, avec l'activité de ses salles, mais aussi par ses collaborations avec différents festivals et l'animation de son parc. L'hommage à Jean Dallaire reste tout de même la pierre d'assise du projet: "S'il y a une salle de cinéma, c'est que Jean Dallaire avait travaillé à l'Office national du film et qu'il faisait des dessins fixes qui étaient précurseurs de la bande dessinée. C'est pour cette raison qu'on a un partenariat aussi avec l'UQO par exemple, pour la bande dessinée, parce que ça faisait partie de son approche, à Jean Dallaire. Le projet émane de qui il était. En plus des salles qui vont permettre à d'autres artistes d'exposer", explique Mme Couture, cette ancienne réalisatrice de Radio-Canada qui a fait de l'Espace Dallaire son projet de retraite.
À ceux qui voudraient en savoir plus sur le projet, consultez le très éclairant site Internet de la Corporation: www.espacedallaire.org.
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FETE CHAMPETRE
L'incomparable Claire Poirier, alias Claire de la belle Poire dite "L'Enchanteresse", convie la population Au bois joli, un festin dînatoire médiéval costumé qui prendra la forme d'une grande soirée de fête et de musique avec le Choeur médiéval Crescendo. L'ensemble musical Les Ménestrelles, le conteur Guy Thibodeau et la danseuse orientale Farida complètent le tableau des artistes invités pour cette soirée en chansons, contes, danses, poésie et jeux de rôles médiévaux. Des plats cuisinés par le chef du club de golf Royal Ottawa, Marcus Scheidegger, circuleront en toute convivialité pour le plaisir des palais. Le 26 mai à 18h au club de golf Royal Ottawa. Les billets sont en vente au Dépanneur Sylvestre (auquel une part des profits de la soirée sera versée) ou au 819 777-1811.
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PRIX TRILLIUM
Un nombre record d'auteurs de la région sont au nombre des finalistes francophones des 20es prix littéraires Trillium. Ils sont: Marguerite Andersen pour Doucement le bonheur (Prise de parole), Daniel Castillo-Durante pour La Passion des nomades (XYZ Éditeur), Claude Forand pour Ainsi parle le Saigneur (Éd. David), Daniel Poliquin pour La Kermesse (Boréal) ainsi que Paul Savoie pour Crac (Éd. David). Un prix dans la catégorie Livre pour enfants sera également remis à un de ces finalistes en langue française: Mireille Desjarlais-Heynneman pour La nuit où le Soleil est parti (Éd. Vermillon), Céline Forcier pour Un canard majuscule (Éd. Vermillon) et Françoise Lepage pour Poupeska (Éd. L'Interligne). La cérémonie de remise des prix aura lieu le 4 juin à Toronto. Info: www.omdc.on.ca
Jean Dallaire, connais pas!
Suis-je inculte? Probablement. Suis-je incrédule face à ce complexe dédié à ce peintre? Tellement!
N’est-ce pas un peu gros comme hommage?
Je sais, j’entends déjà les amateurs d’Arts me dire que je ne connais rien à la peinture, que je ne suis pas apte à juger de l’importance de cet artiste, mais pensez y bien, si je prends la peine de critiquer ce projet, je ne me fais que le porte-étendard des incrédules. Les gens poseront des questions quand viendra le temps de financer un projet aussi important. Ce que je me demande sincèrement, c’est si l’enjeu en vaut vraiment les millions que coûteront ce complexe au nom du peintre…Hullois.
Même si je ne suis pas un amateur de peinture, c’est la première fois que j’entends parler de Jean Dallaire. Pour vouloir lui consacrer un tel espace, il faut croire que sa contribution aux arts est importante. Comme on dit, nul n’est prophète en son pays. Mais, ce qui me fait peur dans ce projet est le délai pour qu’il soit mis en branle. Tout le monde sait que le coût de la vie ne diminue pas d’une année à l’autre et que plus le temps passe et plus le financement de ce projet deviendra important au point d’hypothéquer sa réalisation. Dernièrement, en seulement 2 ans, le projet d’un aréna à Shawinigan est passé de 14 à 20 millions de dollars de quoi faire réfléchir même les plus optimistes.
Dans la série de projets soumis à la Ville de Gatineau, l’Espace Dallaire se retrouve sur la liste B. C’est-à-dire que son financement n’est pas assuré mais est laissé au bon vouloir de nos dirigeants. Il faut comprendre que l’Espace Dallaire n’est pas le Château d’eau (Écomusée), ce n’est pas un petit complexe perdu qui n’a rien de suffisamment puissant pour attirer touristes et locaux. Par contre, l’Outaouais a la chance de se positionner comme un pôle culturel important, au même titre que la Ville de Québec. Quand on entend à tour de bras que l’Outaouais est plate, quelle merveilleuse façon de créer un événement. Les gens se déplacent pour des expositions uniques au Musée des Beaux-Arts, les gens le feront aussi pour cet Espace. C’est sûr que les villes ont connu leur part d’éléphants blancs, de projets qui engouffrent nos sous. Mais l’Espace Dallaire est un projet bien réfléchi qui respecte le lieu et qui permet de reconnaître l’un des nôtres. Bien sûr que tous ne connaissent pas Dallaire. Si on ne construisait des musées que pour les artistes connus, tous les musées du monde seraient dédiés à Van Gogh ou à Renoir. Mais leur reconnaissance n’est apparue parce que certains ont eu la vision de leur donner la vitrine nécessaire.
La culture est si rarement reconnue dans nos villes. Je lisais un article à propos d’un désir de construire un casino à Ottawa. Malgré quelques voix qui s’opposent à sa venue pour des raisons sociales, il est fou de voir à quel point nous embarquons facilement dans un tel projet. Un projet qui n’a rien de rassembleur, qui n’a rien pour créer du plaisir (avez-vous déjà vu des visages plus longs que dans un casino?), qui n’a rien pour unir une communauté. Nous ne nous fions qu’au potentiel économique sans même nous demander si la bâtisse s’harmonisera à son environnement. Mais pour la culture? Ouh là. Mieux vaut avoir tous les chiffres, tous les plans à l’appui. Ce que la Corporation a fait. Chapeau!
Des futurologues disent, qu’il faut penser à très long terme, pour la destinée de notre présent. Je paraphrase, bien entendu. Mais, je ne trahis pas le fond de la pensée, pour autant. Prestige et/ou économie? Pourquoi pas, les deux à la fois? Faire, un projet ambitieux, pour le très célèbre peintre : Monsieur Jean Dallaire? Beau concept, j’en conviens. D’autant plus, qu’il comprendrait également : «trois salles d’exposition (…), une bibliothèque art-images, (…), un bistro, des boutiques», etc. Et le prix, de tout cet investissement? Le temps, pour finaliser le projet? Les retombées économiques, sur la ville? Les citoyens, ne sont-ils pas en droits, de le savoir? Et pendant, ce temps, que deviendront certains emplois perdus? La perte du Casino? La liste, pourrait s’allonger… Le concept, démontré sur la maquette, ne relie pas pour autant, la théorie à la pratique. Encore une fois, c’est très beau un «Musée Urbain», pourvu qu’il soit au service, de la vraie population.
Au rythme où vont les choses à Gatineau, j’ai bien peur qu’on doive patienter encore longtemps avant de voir le chantier de l’Espace Dallaire se mettre en branle. Alors que les résidents du Vieux-Hull réclament depuis longtemps une épicerie sur leur île, combien de temps faudra-t-il encore attendre pour voir poindre un centre culturel ? Imaginez !
Bien sûr que l’idée est géniale. La collaboration avec le cinéma Ex-Centris laisse entrevoir la mise sur pied tant attendue d’un cinéma parallèle à l’ouest de Montréal sur le territoire québécois.
Et tant qu’à y être, est-ce que la ville va profiter de l’occasion pour se donner un vrai centre-ville ? Un coeur urbain qui ne se contenterait pas que de battre au rythme de la fonction publique fédérale…
Quatrième ville d’importance au Québec, peut-être… mais elle n’a pas grand chose à envier à ces petites soeurs sherbrookoise et saguenéene, qui elles, ont sû incarner un véritable poumon régional et un dynamique centre culturel pour l’Estrie et le Saguenay.
Ce projet « au coeur du quartier des arts » ne pourra prendre vie qu’en collaboration avec les résidents du quartier et une ferme volonté politique des élus de donner une vraie chance à sa ville. Patience… patience…
La ville de Gatineau grandit vite et c’est bien de penser à offrir un peu plus d’espaces culturels. Aussi, je pense qu’il est important de réaliser le projet de l’espace Dallaire.
En plus, je trouve que son nom est bien choisi car il rend un bel hommage à un très grand artiste québécois, né à Hull. Ces peintures étaient plutôt d’un style unique et particulier, mais indéniablement toujours intéressantes!
Par contre, ce qui est regrettable tout de même, pour lui est sa famille, c’est qu’il ne s’était fait remarquer que seulement après sa mort…
Les glaces de l’âge n’auront sûrement pas d’effet sur la jeunesse du coeur lors de cette soirée médiévale au club de golf Royal Ottawa. S’il y a une époque festive autant par ses chanteurs que ces amuseurs publics, c’est bien celle-ci. Ça me fait toujours rêver que de m’imaginer retourner dans ce temps afin de revivre cette période de forteresses et de pont-levis. Et quoi de plus agréable que de se retrouver le temps d’une célébration assis autour d’une table à boustifailler et boire pendant qu’il y a une animation haute en reconstitution historique et en talent. Oubliez donc internet le temps d’apprécier ces danses et ses jolies courbettes.
Nous sommes en juillet 2012. Avec L’ABVdes7 et grace au soutient du gouvernement francais, nous avons pu faire un travail de recherche pour essayer de comprendre pourquoi pas un sou noir n’a été dépensé depuis plus de 30 ans pour la mise en valeur du ruisseau de la Brasserie. Nous avons pu établir un profil de l’évolution du ruisseau et regroupé plus de 35 projets dont à peu près aucun n’ont abouti malgré l’excellence de leur dossier comme par exemple, l’Espace Dallaire. Nous même avons fait plusieurs démarches pour accoucher d’un plan d’ensemble pour tout le ruisseau et obtenir les fonds pour la réalisation de ce plan. Nous n’avons obtenu que des miettes de la ville malgré la tenue d’un important colloque qui a eu lieu en novembre 2010 portant uniquement sur la mise en valeur du ruisseau. Peut-on parle de fiasco et de caffouillage? Certainement, La problématique du ruisseau est politique. Partagé entre quatre paliers gouvernementaux, le défi est d’asseoir tout le monde sur la même table et produire enfin un vrai plan avec les budgets qui vont avec. Mais c’est loin d’être gagné. en attendant, le ruisseau fait rire (jaune) tout le monde qui constate avec dépit les résultats de la paresse intestinale qui caractérisent les élus pour mettre en valeur ce bijou et ce meuble important pour l’avenir récréo-touristique et patrimonial de Gatineau.