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Saut suspendu

<p><span style="FONT-SIZE:10pt;FONT-FAMILY:'Univers 45 LightOblique';mso-fareast-font-family:'Times New Roman';mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-language:AR-SA;"><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_hoodW.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_hoodW.jpg" border="0" alt="" /></a>Révéler les dessous</span><span style="FONT-SIZE:10pt;FONT-FAMILY:'Univers 45 Light';mso-fareast-font-family:'Times New Roman';mso-ansi-language:FR;mso-fareast-language:FR;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-language:AR-SA;"> de la chorégraphe Susanna Hood. ©<span style="mso-spacerun:yes;">  </span>Ben Welland</span></p>
<p>La nouvelle tombait la semaine dernière: le Groupe Lab de danse, centre de recherche en danse contemporaine d'Ottawa, éprouve des difficultés et se voit contraint d'interrompre sa saison 2009-2010. Le nouveau directeur artistique, <strong>Tony Chong</strong>, qui avait fièrement repris le flambeau de son mentor <strong>Peter Boneham</strong> en 2008, a décidé de se retirer. D'autres facteurs ont fait tanguer le bateau: les coupes dans le secteur des arts prévues dans le budget 2009 de la Ville d'Ottawa – bien qu'avortées – ont laissé leurs marques; la rentrée des fonds se fait plus rare et ardue. Nul doute, la menace des lendemains économiques difficiles pèse lourd sur le Groupe, déjà en mode réactif.</p>
<p>L'annonce de la démission de Chong a soulevé une onde de choc dans le milieu de la danse ottavien. Après avoir pris part à une période de transition étalée sur trois ans, le chorégraphe avait pourtant présenté sa première saison avec détermination: «<em>J'assume mon nouveau poste avec un indéfectible optimisme. En tant qu'interprète et chorégraphe, je me trouve en terreau fertile où foisonnent les occasions d'explorer et de créer dans une nouvelle perspective</em>», écrivait-il dans son mot d'introduction. Or, il semble que c'est justement pour se consacrer à sa création et à sa carrière solo qu'il a choisi de démissionner. </p>
<p>«Tony était malheureux parce que c'est un créateur et un créatif», constate <strong>Anika Houle</strong>, nommée directrice intérimaire de production et de programmation. «De l'extérieur, je crois que Tony voyait les chorégraphes rentrer en "lab", se poser des questions, faire des recherches, expérimenter… Qu'il avait envie d'être là, plutôt que pris entre son travail de direction artistique, de vision et de création. Je pense qu'il n'a pas fini de nous raconter des belles choses, Tony.»</p>
<p>Pour justifier la décision d'avorter la saison, en amputant trois résidences chorégraphiques, Anika Houle y va de cette explication: «On a eu l'indélicatesse de s'imaginer que les fonds publics seraient toujours là pour nous et de ne jamais considérer les fonds privés. Alors à partir du moment où le financement public est menacé, on est fragiles. Plutôt que de faire l'autruche et de creuser un déficit, on a décidé de s'arrêter, de se poser les bonnes questions, pour repartir solidement en septembre.»</p>
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<p><strong>Les danseurs aussi</strong></p>
<p>Les reins solides, Anika Houle, designer de formation baignant dans le milieu de la danse depuis l'enfance, a déjà en tête les prochains dossiers auxquels s'attaquer, après s'être occupée des demandes de subventions, bien sûr: «J'aimerais lancer un étage supérieur en rejoignant les étudiants universitaires: les mettre en contexte de "lab" et les emmener dans le monde de la danse contemporaine. Ainsi, en plus de se pencher sur les étapes de création d'un chorégraphe, le Lab pourrait être de toutes celles de la vie d'un danseur», s'enthousiasme-t-elle.</p>
<p>En attendant d'offrir de nouveaux services, le Groupe doit profiter de cette période de transition pour se refaire une santé et trouver une nouvelle personne pour diriger ce navire unique au Canada. Épouse d'un diplomate français, Anika Houle quittera à nouveau le Canada en 2010 et se dit prête à tenir le volant d'ici là. «Je suis heureuse qu'on me fasse confiance, j'ai à mes côtés un<em> board</em> formidable, une équipe du Dance Lab extraordinaire et un Peter Boneham plus grand que nature! Tony se respecte en ayant pris cette décision… Oui, je suis audacieuse, je suis courageuse, j'ai envie de construire des châteaux dans les nuages et oui, je suis optimiste quant à l'avenir!»</p>
<p>En attendant de voir jusqu'où cette ferveur mènera l'équipe de matelots, il ne faut pas manquer les deux dernières performances à l'horaire: le fruit de la recherche chorégraphique de la Torontoise <strong>Susanna Hood</strong> sera présenté les 23 et 24 janvier dans une production intitulée <em>Révéler les dessous</em> dès 19h à la Cour des arts. Info: <a class="" title="www.legroupe.org" href="http://www.legroupe.org/" target="_blank">www.legroupe.org</a></p>