<p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_genieW.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_genieW.jpg" align="right" border="0" alt="" /></a></p>
<p>Les esprits avaient commencé à s'animer après le succès récolté par la tenue du 32<sup>e</sup> gala des prix Juno à Ottawa… La Commission de la capitale nationale (CCN) envisageait déjà sa prochaine manœuvre: pourquoi ne pas accueillir la cérémonie des prix Génie, qui n'avait pas grouillé de la Ville Reine depuis des lustres?! Le calendrier indiquait 2003. C'est donc dire qu'il a fallu cinq bonnes années pour convaincre l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision (ACCT) du bien-fondé de la requête. L'arrivée en poste d'une certaine <strong>Sara Morton</strong> à la tête de l'Académie ne serait pas étrangère à une soudaine ouverture de sa part… L'ACCT envisage d'adopter la formule gagnante de la CARAS (Canadien Academy of Recording Arts and Sciences), qui a fait de la remise de ses prix Juno un événement itinérant.</p>
<p>La CCN s'est donc vu imposer le défi d'amasser 500 000 $ en argent et services nécessaires à la tenue de l'événement dans la capitale. Défi relevé. La Commission a ensuite travaillé à vitesse grand V pour rassembler une liste d'importants partenaires afin de créer un comité organisateur d'accueil digne de ce nom. Parce que, nécessairement, la CCN n'allait pas faire les choses à moitié: la grandiose cérémonie du 4 avril en plein cœur du Musée de l'aviation du Canada allait être précédée d'une semaine d'activités avec tambours et trompettes! Ainsi a pris forme la Semaine des prix Génie, qui permettra aux résidents et visiteurs de la capitale – qui devront se rabattre sur leur téléviseur le soir du gala faute d'avoir déniché des places à la cérémonie – de prendre part à des projections gratuites des films et courts métrages en lice, dans des lieux aussi variés qu'inédits.</p>
<p><strong>Traits de Génie</strong></p>
<p>En prenant connaissance de la programmation, on ne peut que saluer l'effort du comité – présidé par <strong>Guy Laflamme</strong>, vice-président à la direction de l'expérience de la capitale, des communications et du marketing – d'avoir partagé les activités entre Gatineau et Ottawa et entre français et anglais. Ne cédant pas à la facilité, le comité a mis ses partenaires à contribution pour offrir des expériences uniques. Parmi celles-ci, un ciné-parc éphémère qui sera installé dans la cour du Musée de l'aviation du Canada pour la présentation du film <em>Amal</em>, alors que du côté du Théâtre Centrepointe, danse, musique et plats traditionnels indiens seront offerts en guise d'amuse-gueule à la projection. Le film <em>Passchendaele</em> sera à l'affiche du Musée canadien de la guerre, suivi d'une visite de l'exposition Les <em>Tranchées – L'Art de survivre</em>. Le Diefenbunker sera quant à lui converti en salle de cinéma le temps d'une représentation. La Société de développement du film et de la télévision d'Ottawa-Gatineau propose pour sa part des discussions animées après les projections des films <em>Tout est parfait</em> à l'UQO et <em>Infiniment Québec</em> au Café Aux 4 Jeudis. Une visite de l'exposition <em>L'Art du conte inuit en haute définition</em> précédera la représentation du film <em>Ce qu'il faut pour vivre </em>au Musée des beaux-arts du Canada. Bibliothèque et Archives Canada cédera son auditorium sur l'heure du lunch pour la présentation de courts métrages, alors que son centre de préservation ouvrira sa voûte pour dévoiler quelques-unes de ses plus anciennes archives en cinéma canadien. Plusieurs autres rendez-vous encore à consulter au <a class="" title="www.semainedesprixgenie.ca" href="http://www.semainedesprixgenie.ca/" target="_blank">www.semainedesprixgenie.ca</a>.</p>
<p>Ainsi, la région se met au diapason pour préparer le tapis rouge à ce fastueux événement. C'est ni plus ni moins une belle campagne de pub que se paie la capitale, en somme – le «sceau» de la région de la capitale sera employé par la chaîne Global lors de la diffusion, nous dit-on. Chose certaine, ses attraits, son histoire, sa culture brilleront presque autant que les colliers au cou des femmes le soir du gala. Certains pourront certes déplorer l'aspect artificiel de ce genre d'événement, mais comment ne pas profiter d'un tel rayonnement alors que l'industrie canadienne du cinéma périclite? Qui sait si un producteur, un réalisateur ou un directeur photo ne verra pas dans le Musée canadien de la guerre, les écluses du canal Rideau ou l'île de Hull l'emplacement parfait pour son prochain plateau de tournage?</p>
<p>En rendant la 29<sup>e</sup> cérémonie des prix Génie inoubliable, la CCN s'assure en outre de créer un précédent pour les prochaines villes d'accueil. «C'est très stimulant d'être un joueur clé dans le renouveau des prix Génie en étant les premiers à les accueillir, à redéfinir la formule. Dans le cas des prix Juno, on avait été la deuxième ville après St. John's, mais on a toujours un record de cotes d'écoute, et plusieurs idées qu'on avait mises en place ont été maintenues. Alors j'espère que la formule développée ici pourra servir aux prix Génie pour les années à venir», de résumer Guy Laflamme.</p>
Tapis rouge
Mélissa Proulx