<p><a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_marchéW.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_marchéW.jpg" align="right" border="0" alt="" /></a>Jeudi. Qui n'aime pas les jeudis? C'est journée de paie, on approche de la fin de semaine, on a terminé le gros de la besogne à abattre, on planifie le repas du soir… Et pour ce faire, on passe par le Marché Vieux-Hull pour faire le plein de produits locaux cultivés dans nos campagnes! Depuis maintenant six ans, les marchands occupent la rue Laval, entre Wellington et Hôtel-de-Ville, tous les jeudis de 11h à 17h, de juin à octobre. Ils dressent leur tente blanche et étalent leurs produits qui ont été cueillis, cultivés, traités avec soin. Ces dernières années, le marché a connu un achalandage croissant, avec un flot intéressant de fonctionnaires, de travailleurs et de résidents faisant le plein de vitamines, de soleil et de produits du terroir le jeudi venu. Ils profitent pour la plupart de leur «pause lunch» pour prendre une bouchée ou deux, tout en faisant leurs emplettes, le petit panier sous leur bras!</p>
<p>Or voilà que cette habitude a été rompue. Cette année, plus question de faire la file pour le bol de nouilles thaï, les dumplings ou pour déguster un hot-dog à la saucisse de sanglier, la vente de prêts-à-manger étant maintenant interdite aux marchands. Des pressions de l'Association des commerçants du secteur Aubry auraient eu raison de l'engouement pour les repas rapides et peu coûteux, les restaurants du coin en ressentant le contrecoup. Cela a notamment eu pour effet de voir disparaître le kiosque de la ferme Par Toutatis et ses délicieux produits du sanglier. Et selon le tour d'horizon que j'ai pu faire parmi les marchands, d'autres pourraient être tentés de plier bagage.</p>
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<p><strong>Pas de foire alimentaire!</strong></p>
<p>Un appel à la directrice du marché, <strong>Dominique Myre</strong>, permet de mesurer la position de l'organisation GatiNosTerres, qui en assure la gestion. «C'est une décision de revenir à la source, à notre mandat initial: le Marché Vieux-Hull est un marché agroalimentaire, pas une foire alimentaire!»</p>
<p>Or le son de cloche est tout autre sur le terrain. Le chef <strong>Gaëtan Tessier</strong>, porte-parole des sept marchés publics de l'Outaouais, qui y propose des dégustations à partir des aliments du marché, voit cette interdiction d'un autre œil: «Personnellement, je rétablirais les petits plats. Pour nous, c'est un plus. Puis souvent, goûter les choses, ça encourage à acheter», constate le chef qui avait reçu, ce jour-là, plusieurs plaintes de clients déçus.</p>
<p>Même cri d'alarme chez M. Venne de la ferme Agneau des Venne: «Je pense qu'en prenant cette orientation, ça empêche un peu le monde de venir, ça diminue la clientèle et probablement que tous seront perdants. Il faudrait que les restaurants offrent des dégustations. Ça ferait connaître leur place.» S'il n'est pas tout indiqué pour lui de vendre des repas – il priorise plutôt les dégustations à la pièce -, il reconnaît toutefois l'attrait d'un tel service. </p>
<p>Dominique Myre défend pourtant sa position: «Oui, il y a eu une requête de l'Association pour qu'on réexamine notre approche pour la vente de repas. C'est certain qu'il y a un chiffre d'affaires qui était réduit à tous les jeudis sur une période de 20 semaines pour ces restaurateurs», atteste M<sup>me</sup> Myre, qui convient toutefois que sans cette requête, le marché ne serait jamais allé de l'avant avec cette interdiction. «On aurait réévalué la grosseur des portions toutefois, pour que ça relève davantage de la dégustation», précise-t-elle.</p>
<p>Dommage que les restaurateurs n'aient pas su profiter de cette vague de clients affamés qui affluaient dans le Vieux-Hull pour animer les rues, en cohésion avec le marché! Et attaque-t-on le vrai bobo: est-ce que ces friands de mini-portions se seraient autrement attablés au resto? Sous quel prétexte pourrait-on sérieusement encourager une baisse d'affluence sur cette artère, un après-midi par semaine, pour la période estivale? Sans devenir la foire alimentaire des édifices gouvernementaux, pourquoi le Marché Vieux-Hull ne s'inspirerait pas du modèle des marchés parisiens où les paëllas, sandwichs et autres crêpes salées ou sucrées sont offerts comme repas rapides, aussi bien que les fromages, la baguette et la ciboulette se prennent pour emporter, sous le bras!?</p>
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<p><strong>Le marché de demain</strong></p>
<p>Le marché pourrait éventuellement être déménagé vers une installation permanente. Le circuit agrotouristique de Gatineau, GatiNosTerres, souhaiterait rouvrir le dossier de la ferme Moore, propriété de la CCN sur le boulevard Taché, pour y installer ses pénates. «Ils ont mis des millions pour la rénovation et la restauration du site, mais ils ont refusé tous les appels d'offres. GatiNosTerres est à pondre un nouveau projet», indique M<sup>me</sup> Myre, dont l'organisation avait proposé un projet grandiose il y a trois ans, qui avait été rejeté.</p>
<p>Un dossier à suivre…</p>
Dans la semaine des quatre jeudis
Mélissa Proulx
Je suis bien d’accord. Si le Delish peut faire ses portes pendant un mois à l’été et si Les 4-Jeudis n’ont une cuisine que pendant l’été est-ce qu’ils sont si perdants que ça lorsque le Marché offre aussi de prêt à manger?
Dommage, que l’Association des commerçants du secteur Aubry n’y voit pas une façon d’attirer de la clientèle. Est-ce que les autres restaurants se plaignent lorsque le 4-Jeudis offre de la musique « Live » en fin d’après-midi? Je ne crois pas car cela attire aussi de la clientèle dans leur commerce.