Chronique échevelée

Il y a de ces semaines où les nouvelles et les sujets se bousculent sans que l'on puisse se fixer sur l'un en particulier… Ce type de brouhaha est habituellement caractéristique du décompte pré-rentrée culturelle… Les festivals estivaux ont mis fin à leur heureux vacarme et on se prépare à se ranger sagement derrière les programmations plus ordonnées et régulières de la saison automnale… Quelques événements sont pourtant encore au calendrier avant que l'été déclare forfait. La semaine de la Fierté dans la capitale bat son plein et sera couronnée par la Grande Parade le 30. Le Festival de montgolfières est à nos portes avec une programmation des plus familiales et rassembleuses (4 au 7 septembre). Le Festival de l'Outaouais émergent prend de l'ampleur pour une seconde édition et est toujours en période de recrutement de bénévoles motivés (10 au 13 septembre). Puis, il y a la biennale Zones théâtrales qui nous donnera encore l'impression de jouir de l'été, même si la saison théâtrale sera bel et bien amorcée (14 au 19 septembre). Et il y a ce festival méconnu qui s'est pointé dans ma boîte aux lettres, le Wakefest, qui tente de se faire une place dans l'ombre des grandes cités…
Wakefest à éplucher
<a href="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_wakefestW.jpg"><img src="http://www.voir.ca/blogs/popculture_gatineau/pop_wakefestW.jpg" align="right" border="0" alt="" /></a>Il m'a fallu quelques minutes avant d'arriver à décortiquer la programmation du Wakefest. D'abord parce que la programmation ainsi que les communications sont exclusivement en anglais. Ensuite, parce que c'est fait de manière plutôt artisanale (mais bien sympathique), et enfin, parce que c'est un festival touffu qui a pour unique prétexte de célébrer et de promouvoir les arts d'une communauté. J'ai ainsi poussé mes recherches plus loin pour connaître cet événement dont j'avais si peu entendu parler…
Wakefest… comme dans le festival du réveil? de la planche? de la vague? Mais non… Wakefest comme dans Wakefield. Après une première année bien modeste, l'événement est de retour pour une seconde édition (du 27 au 30 août). Trois jours et quatre nuits d'activités qui ont pour but de fusionner des disciplines artistiques (musique et cinéma; théâtre et danse; arts visuels et littérature) et de provoquer la rencontre entre les artistes de la municipalité de La Pêche et ceux de l'extérieur.
Parmi les bons coups de la programmation, notons ces projections de deux films muets sur le joli pont couvert de Wakefield, accompagnées de musique en direct. Un cinéma en plein air artistique et lyrique, quoi! Les films à l'horaire sont le court métrage humoristique The Railrodder (sur des musiques originales de Hoodlum) et Nosferatu du cinéaste allemand F. W. Murnau, un film d'horreur vampirique datant de 1922 (sur des compositions et arrangements de Mike Dubue, interprétés par le Mayfair Theatre Orchestra et l'ensemble Semara Winangun). Autre fait digne de mention: le Wakefest sera aussi l'occasion de lancer le calendrier The Nudes of Wakefield. Ce projet de création a pour but d'amasser des fonds pour les projets communautaires. Le mystère plane jusqu'à la dernière minute à savoir qui a osé se mettre à nu pour la bonne cause – les clichés étant croqués le plus respectueusement du monde par la photographe Franziska Heinze (<a class="" title="franziskaheinze.com" href="http://www.franziskaheinze.com/" target="_blank">franziskaheinze.com</a>), nous dit-on… Autrement, la programmation du Wakefest se détaille par une soirée musicale le samedi (avec l'artiste invitée Alexis O'Hara), un hommage à Gillian Welch mettant à contribution une brochette d'artistes locaux, des expositions au Café Molo et ailleurs, des ateliers, des lectures, la pièce lauréate du prix meilleure production au dernier Fringe d'Ottawa, etc. Info: <a class="" title="www.wakefest.org" href="http://www.wakefest.org/" target="_blank">www.wakefest.org</a> 
© Franzisca Heinze