365 jours à vol d’oiseau
Un long mais rocambolesque itinéraire qui débute en janvier dernier, sous un vent glacial, pour se terminer devant cet ordinateur, à rédiger cette ultime chronique hebdomadaire de l'année. En déployant mes ailes, j'aperçois, au loin, les saisissantes aurores boréales du changement. Un rapide coup d'oil plus bas, sur le relief qu'aura laissé derrière elle cette première année culturelle de la décennie 10. Pour vous et moi, junkies de culture, 2010 n'aura sans doute pas été l'année du statu quo. Heureusement pour nous.
Elle aura été marquée par un bon nombre d'initiatives du peuple, qui tente de plus en plus de faire entendre sa voix, de multiples façons (notamment sur nos réseaux sociaux, qui sont désormais devenus LA voix du peuple). Nous ne souhaitons pas que le bâtiment patrimonial du village se fasse démolir? Devenons-en propriétaires. Nous sommes furieux devant la vocation médiocre qu'un promoteur a donnée à l'un de nos lieux de diffusion de la musique? Mettons en ligne une page Facebook pour faire part de notre mécontentement. Ce genre d'initiatives citoyennes ont été légion cette année. Je ne saurais également passer outre aux regroupements qui ont défendu bec et ongles leurs opinions dans les dossier des projets de Lansdowne Live et du super-aréna Guertin.
Un battement d'ailes, je me pose. Le paysage radieux que forment les nouveautés couronnées – ou non – de succès s'impose. Le festival biennal Danse Canada a mis en lumière une myriade de récitals captivants; de nouveaux festivals musicaux estivaux ont tenté de tirer leur épingle du jeu. Aussi, on retient les quatre Routes gourmandes créées par Tourisme Outaouais, qui offriront aux vacanciers une avenue épicurienne. Parmi les déceptions, le volet humour du Bluesfest a sans doute été la plus probante. Un concept à revoir, donc. Par ailleurs, mes petites et frêles ailes tâcheront, en 2011, de balayer ces nuages, ceux-là mêmes qui ont gâché la fête lors du Festival de montgolfières de Gatineau.
Le petit oiseau que je suis a pris les rênes de cette humble publication en juin dernier, après des années de loyaux services du majestueux cygne qu'est la charmante et douée Mélissa Proulx (que je vous invite toujours à lire sur notre site). Depuis, j'ai survolé de bien belles découvertes, rencontré de bien drôles d'oiseaux, visité de bien colorés poulaillers. Aujourd'hui prend fin ce premier vol prodigieux. Avec ma cervelle – d'oiseau, faut-il le spécifier -, je ne retiendrai que le positif et ferai fi des barrières, des erreurs et des échecs qui ont fait perdre des plumes à quelques-uns d'entre nous. Vivement l'arrivée de 2011; qu'elle nous apporte mille et un voyages mémorables et moult rendez-vous exquis comme 2010 l'a si bien fait au cours de ces 365 jours.
Joyeuses Fêtes.