Dans le creux de sa main
The city that never wakes up. Ottawa. Notre capitale nationale. Depuis mes débuts au Voir, je me fais un plaisir de joliment rabrouer quiconque voudrait utiliser cette malheureuse maxime: la charmante Anne-Marie Withenshaw, à la barre de l'émission radiophonique radio-canadienne A.M. l'été dernier (j'ai été poli), de lointains membres du clan familial (j'ai fait valoir mon opinion avec véhémence), de pédants férus des médias sociaux du Plateau-Mont-Royal (je suis généralement plus caustique avec ceux-là).
Certes, notre ville, par son profil démographique, ne pourra jamais gagner ce combat de coqs qui l'oppose à Montréal ou à Toronto. Oui, Ottawa aime son sommeil réparateur. Mais elle ne se laisse pas pour autant sombrer dans le coma.
Alors que notre maire Jim Watson tweete plusieurs fois par jour (je doute fort que les maires Labeaume, Tremblay et Ford soient aussi assidus à la tâche tweetesque), la ville qu'il dirige se dotait cette semaine d'une application vouée aux touristes ainsi qu'aux curieux: Découvrir Ottawa.
«Ceci fait d'Ottawa l'une des premières villes à se munir d'une application bilingue qui intègre monde des affaires, commerce, tourisme en connectant les touristes et les curieux avec des entreprises d'ici», affirme Watson dans un communiqué de presse.
Prenant monsieur le maire au mot, je décide d'abandonner mes notifications Facebook et autres Angry Birds le temps de tester ce Découvrir Ottawa sur mon portable.
Première déception. Si, au terme de ma recherche en ligne, il existe bel et bien deux applications – une francophone pour Découvrir Ottawa, une autre pour Discover Ottawa -, il faut souligner que les informations ne s'afficheront en français que si vos paramètres internes d'iPhone sont en français. Or, ce n'est pas le cas pour mon bébé. Discover Ottawa ce sera, donc.
Je concède toutefois que l'outil est fort bien pensé. Nul doute qu'il donnera un sérieux coup de main aux milliers de visiteurs qui mettront le cap sur Ottawa cet été. Néanmoins, pour l'utilisateur régulier, celui qui habite la ville même, il aurait été apprécié d'inclure un onglet Découvertes ou Coups de cour dans le but de mettre en relief ses perles et ses endroits méconnus, puisque l'application mise, de prime abord, sur les musées fédéraux et les activités qui n'apparaissent que bien trop évidentes aux yeux de l'érudit de sa capitale nationale.
Cela dit, en tant que gars qui voue un culte quasi malsain à son téléphone, je suis on ne peut plus heureux de voir que notre municipalité a décidé de se tremper le bout des orteils dans l'ère 2.0. Et surtout, que ça fonctionne.
Suivez-moi sur Twitter @guillaumemoffet et je vous rendrai la pareille. À +
J’ai vécu 20 ans à Ottawa et je suis ENFIN revenu à Montréal il y a 10 ans !
J’y suis retourné il y a 2 semaines pour un weekend et j’ai refait l’exercice d’essayer d’y trouver un film intéressant à voir dans les nombreuses salles. Comme toujours seul le Bytowne offrait des films intéressants mais je les avais déjà vus lors des festivals de cinéma montréalais de l’automne !
Mais ce qui frappe encore et toujours, c’est la dominance du gène anglais (ou américain ?) !
Ceci dit ce même gène sévit énormément à Montréal. Déjà à mon retour il y a 10 ans, j’avais constaté sa progression. Et cela ne s’est jamais arrêté depuis !
Et un jour il arrive que ce ne sont plus seulement les paramètres internes de notre téléphone qui sont en anglais, mais aussi ceux de notre cerveau !