Le coude levé, le pouce en l'air
Sur le fil

Le coude levé, le pouce en l’air

Vendredi 27 mai. Une fin de semaine morose s'annonçait, les météo girls prédisaient des heures grises et tristounettes à venir.

Pourtant, c'est ce même jour que le tout premier Festibière de Gatineau a été inauguré. Ce jour-là, une poignée d'organisateurs a fait le pari risqué de tenir un événement qui lancerait en grand la saison des festivals estivaux 2011 d'Ottawa-Gatineau, avec une célébration du houblon. Qui ne risque rien n'a rien, comme dirait ma mère.

J'ai donc enfilé mon K-way gris et mes bottes de pluie (soyons honnête, deux espadrilles trouées) pour m'aventurer dans les sentiers boueux du parc du Lac-Leamy, question de faire honneur aux dizaines de brasseurs et restaurateurs des quatre coins du Québec venus offrir leurs produits houblonnés. Quelle ne fut pas ma surprise, à mon arrivée, de voir que des centaines d'épicuriens en herbe avaient déjà répondu à l'appel! Bravant un temps exécrable, les convives arboraient tous un gros sourire sur leur fraise. Il faut dire que l'élément clé du festival coulait à flots!

Au fil des rencontres et des dégustations, j'ai vite été charmé par le degré d'expertise auquel l'équipe du Festibière de Gatineau s'était soumise. J'en ai appris abondamment sur les différentes façons d'accompagner cette boisson et ai quitté les prémices du festival avec la ferme intention d'y revenir le lendemain.

Le sameid, des potes et moi nous en sommes donné à cour joie: bière, smoked meat de magret de canard, bière, conserves du terroir, bière, côtes levées… Heureusement que je n'étais pas le seul à me bourrer la face – je me serais gardé une petite gêne, sinon.

Au terme de ces trois jours de célébrations, l'équipe du Festibière peut avoir le sentiment du devoir accompli. Tout porte à croire que l'événement s'inscrira, à l'avenir, en tête des dizaines de célébrations estivales offertes aux festivaliers locaux.

Il sera intéressant de voir les répercussions de cette fulgurante réussite sur les différents festivals de la région. Le triomphe du Festibière se révèle une preuve concluante que les Gatinois ne se contentent pas de patates frites et de 50 tablette; le succès de foule du week-end dernier démontre qu'ils s'affirment comme des friands de nouveauté. Il faut seulement quelqu'un pour leur ouvrir la porte, les inviter à sa table et leur servir quelques délices dont ils ne soupçonnaient pas encore l'existence.