«Avec Telle quelle, la Gatinoise Sandra Dorion propose une liminaire parution solo tristement blafarde, aux arrangements beiges, au chant résolument ancré en 1986 et à la réalisation sans tonus.»
Deux étoiles.
Un extrait de ma critique du premier album de Sandra Dorion, texte qui subsiste encore aujourd’hui, gravé sur mon disque dur, telle une tache encrassée.
Mais voilà que j’ai consenti à rencontrer la principale intéressée. Par un lundi ensoleillé et automnal, j’ai passé une bonne demi-heure à discuter avec la dame. J’ai été charmé: Sandra se révèle une femme affable qui parle de son nouveau projet musical avec, dans ses mirettes bleu océan, l’étincelle de celle qui retrouve avec ravissement sa flamme de jeunesse. Soupir. Sourire.
Ma lucidité éditoriale prend le dessus et me somme: «Eille, le smatte! Réfléchis!»
Dressons une liste. «Une liste?» Oui.
POUR
1) La dame est très gentille. Elle vient de la région.
2) Son retour en chanson était attendu. (Ou: son agent de promo fait un job énorme).
3) Bonne cause: une partie des fonds récoltés sera remise à la Clinique du diabète pédiatrique de Gatineau, de même qu’au camp Carowanis pour enfants diabétiques. Cute factor.
4) Les médias ont été rough avec Nuance. Le temps de faire la paix?
CONTRE
1) La musique. (Voir: critique de Marc André Joanisse du journal Le Droit)
2) 98% des médias locaux lui ont attribué une substantielle couverture. Tout le monde était content, ça se flattait dans le sens du poil. C’était ben beau.
3) Vivre dans la nuit, version country.
4) Voir n’a pas traité des BB, pourquoi donc Sandra Dorion?
5) Les rimes: «Je voudrais tout oublier / Le jour où l’on s’est tant aimés».
Conclusion: voilà tout l’espace que j’attribuerai au dossier Sandra Dorion en ces pages, monsieur l’agent (tenace) de promotion. Voir ne se vautrera jamais dans la complaisance et c’est la raison pour laquelle vous n’avez pas lu à propos de l’artiste alors que TOUT LE MONDE en parlait.
Il faut faire des choix dans la vie.
Merci!