Attachez vos ceintures, avec la déconfiture du PQ, vous allez en entendre de toutes les couleurs. Comme quoi la panique n'est jamais bonne conseillère. <p>Premier exemple: Bernard Landry et Louis Bernard. Ne pouvant se contenir, chacun y est allé d'une proposition aussi farfelue que celle de l'autre. Perdus dans l'espace.<p><b>LE PEUREUX</b><p>Pour Landry, "si un référendum se fait, c'est parce qu'il sera pratiquement gagné d'avance"! Ça, c'est le mythe du "référendum gagnant". Car c'est bel et bien un mythe, voire une tromperie.<p>La certitude de gagner n'existe pas. Ni pour un camp, ni pour l'autre, avec ou sans tricherie. Faire croire qu'un jour, un chef du PQ trouverait la potion magique d'une victoire garantie, c'est prendre le monde pour des valises. Ou c'est se trouver un prétexte pour ne rien faire…<p>Faire croire une telle bêtise, c'est aussi manquer de respect envers les Québécois et leur liberté de réfléchir. C'est dire qu'une campagne référendaire, avec ses débats et confrontations, n'a AUCUN impact sur l'opinion publique, que celui qui part gagnant le restera jusqu'à la fin. De la bouillie pour les chats.<p><b>LE MARTYR DE L'INDÉPENDANCE</b><p>Puis vint Louis Bernard, l'ancien "mandarin". Et hop, dit-il, un vote pour le PQ doit être un vote pour l'indépendance, pas pour la gouvernance. Mais s'il gagne l'élection, il y aurait un référendum quand même. Et s'il le perd, <i>just too bad</i>, le gouvernement démissionne. Même Pierre Trudeau n'en aurait pas tant demandé…<p>Pour ceux qui, depuis 1996, n'en peuvent plus de voir les chefs du PQ préférer le pouvoir à leur option, l'idée est attirante. Mais dans les faits, c'est un projet kamikaze, une opération suicide qui ne rendrait heureux que ceux qui préféreraient finir "martyrs" de l'indépendance plutôt que de perdre un autre référendum. <p>Ne pas gouverner? C'est irresponsable. Le PQ va-t-il embaucher H&R Block pour faire sa job? Mais le plus choquant dans l'idée de Louis Bernard, c'est de faire croire que si le PQ gagnait un référendum, le Québec, tout en restant une province durant le processus, négocierait avec Ottawa "une accession ORDONNÉE à la souveraineté". L'homme a bien le droit de rêver en couleur dans son salon. Mais de là à faire avaler une telle couleuvre à ses concitoyens… <p>Si le Québec "négociait" comme province, Ottawa n'en ferait qu'une bouchée. Pas à cause de la grosse méchante Loi sur la clarté. Lucien Bouchard ne vous l'a jamais expliqué, préférant à l'époque se déchirer une énième chemise, mais elle n'est qu'une simple loi du Parlement fédéral. Elle n'a aucun pouvoir spécial. C'est un tigre de papier. Bref, comme disent les juristes, la Loi sur la clarté ne peut "contraindre" l'Assemblée nationale à faire quoi que ce soit.<p>Le vrai problème, c'est le fameux "renvoi de la Cour suprême sur la sécession du Québec". C'est vrai que les juges y disaient qu'Ottawa devrait négocier après un OUI. Mais attention! Ils ont aussi dit que le Québec le ferait comme province et que tout serait sur la table de négociation, incluant ses propres frontières. Bref, si le Québec obéit à ce renvoi, comme le veut aussi Louis Bernard, il mettra les pieds dans un véritable guet-apens.<p><b>CHOISIR</b><p>Pris de panique avec son 28 % à l'élection et son minuscule 22 % dans le dernier Léger Marketing, le PQ va se crêper le chignon en public, c'est certain. Mais le désastre guettant, il ne pourra plus échapper au vrai CHOIX qu'il refuse de faire depuis trop longtemps. <p>Le PQ doit choisir: ou il garde son référendum et devra, logiquement, accepter la possibilité de le perdre sans transformer la défaite en un remake d'<i>Apocalypse Now</i>!<p>Ou il revient à son programme original et tient une "élection référendaire": un vote pour le PQ = un vote pour l'indépendance, sans référendum. S'il forme un gouvernement majoritaire, le Québec sortirait alors du Canada comme il y est entré en 1867: par un vote de l'Assemblée nationale. C'est donc en tant que pays, et non comme province, qu'il négocierait la suite des choses.<p><b>LE TEMPS COURT</b><p>S'il ne choisit pas, le PQ n'ira nulle part, et vite. Car le temps court. Ce gouvernement minoritaire ne durera pas une éternité, le PQ est ruiné financièrement et ses appuis sont plus fragiles que jamais. La prochaine fois, on pourrait fort bien avoir un gouvernement adéquiste, une opposition officielle libérale et un mini-caucus péquiste au bord de l'insignifiance.<p>Si, en plus, Boisclair reste et s'entête à vouloir diluer le programme et virer le PQ à droite, il n'y aura même plus personne dans son parti pour faire la prochaine campagne de financement. Encore moins pour travailler à l'élection.<p>Le PQ ne peut plus se payer le luxe de continuer à flotter dans le Jell-o dans lequel il se vautre depuis dix ans, paralysé par son refus de choisir entre le risque d'un autre référendum et le retour à une élection référendaire.<b></b><p>
Bon çà va faire les analyses post mortem, les bouées de sauvetage et les prédictions de journalistes de toutes allégeances confondues, commençons par regarder le spectacle de l’assermentation des députés, plusieurs mettront un complet foncé pour la première fois de leur vie, avec une chemise de couleur ou rayée assortie d’une cravate ridicule, comme il y a moins de femmes élues, la parade de mode tailleurs grands foulards sera courte, il y a des derrières qu’on a déjà vus, des faces à claques, des têtes de Turcs, des visages à deux faces, des capeaux tournés de bord, y aura-t-il autant de ministres, y aura-t-il des limousines à vendre? Et les promesses électorales vont-elles subir un accommodement raisonnable, pendant que le gouvernement minoritaire libéral sera taloné par l’opposition officielle adéquiste subitement conflée à bloc, le PQ temporairement sur le banc de punitions aura quand même la balance du pouvoir et ne pourra que bénéficier des bagarres des deux autres joueurs, la partie n’est pas finie, nous allons assister à un spectacle haut en couleurs et gratuit, malgré le fait que le support à la culture était absent dans toutes les plateformes proposées.
Depuis 47 ans, on nous parle d’indépendance du Québec. Marcel Chaput s’était présenté contre Jean Lesage à l’époque en tant que souverainiste. Cette option aurait vu le jour sans le véto de Montréal. Même si les municipalités séparées de l’Ontario par la rivière des Outaouais ont voté contre l’ensemble de la province, le référendum aurait été gagnant. Montréal est donc la plaque tournante de la défaite péquiste ainsi que Laval en 2007. Je ne vois pas comment le PQ reprendra du poil de la bête quoiqu’à la dernière élection, les sondages donnaient, au départ, une victoire éclatante à Jean Charest, d’où son ton de bon père de famille, calme et rassurant malgré les faiblesses de son gouvernement. Après un demi-siècle d’attente ou presque, je ne crois pas que la population continue à suivre la voie de l’indépendance. Vous présentez le PQ comme s’il pouvait encore vaincre en changeant de tactiques. Peut-être, mais j’y crois de moins en moins. L’indépendance du Québec a raté son rendez-vous avec l’Histoire en 1995 alors que l’on a magouillé cette éventualité par une fin de non recevoir avec les « je vous aime » et des remises de drapeaux. J’ai choisi à escient des exemples qui soulèvent peu de passions mais qui ont coûté cher. Après cette trompeuse défaite de l’option, la population ne semble plus y croire. Les années ont eu raison de notre énergie. On ne peut traîner inlassablement le désir de la souveraineté sans qu’elle nous desserve. On laisse au PQ le soin de défendre nos intérêts, alors que les autres partis nous ont délaissés de peur d’être accusés d’anti-fédéralistes. On parle de généralités sans que l’on sente que les francophones font partie aussi de la nation québécoise. Qui va s’intéresser à nous? Jean Charest n’a prononcé qu’une seule phrase à notre sujet à la fin de la campagne. Dumont a choisi de nous opposer à autrui. Claude Ryan avait dit, alors chef du Parti libéral, qu’il fallait que son parti soit plus nationaliste.
L’analyse de Mme Legault, à peu près réaliste, varge sur le PQ comme si le parti qui a réussi à rassembler les Québécois dans un projet commun était seul responsable de sa toute relative déconfiture… Selon le tableau qu’elle peint, c’est l’obsession référendaire. M. Charest, tout minoritaire qu’il soit, a gagné en misant sur la crainte de cet obstacle. Le cheval troyen du PQ, blessé deux fois avec peur à la clef, recule devant ce saut historique.
Mais, dans tout ça, la loi des nombres pèse lourd, encore une fois. Issue d’une époque où le Québec de la revanche des berceaux détenait presque la moitié de la population canadienne, la première génération du PQ constituait une force convaincante au Québec. Exigeant des gens de gauche et de droite, des villes et des régions, qu’ils renoncent à certaines demandes pour viser la souveraineté, elle élit en 1976 un gouvernement capable à la fois de gérer sainement, d’innover et d’orienter la société vers son affirmation. Même les Libéraux qui vouaient le Québec au pire avec le PQ ont repris la plupart de ses réalisations, à commencer par l’in extremis loi 101, qui pourtant déprimait leurs électeurs anglos. Des années plus tard, le Québec compte à peine un quart des Canadiens, et ses citoyens votent selon le rang que leur octroie le statu quo. Riches urbains, ils sont libéraux, et continuent de décider pour tous. La classe moyenne des banlieux, qui aspire à plus de pouvoir, vote pour son super-Mario. Les gens des régions, que le statu quo défavorise, restent péquistes, quoique certains aient peur de voter dans ce sens. Les Verts et les Solidaires, offrant un meilleur plan d’avenir, rallient créatifs et communautaires. Plus du quart des électeurs s’abstient. Personne n’obtient le tiers du vote. Dans le système actuel, les riches gagnent.
Ensemble, les Québécois sont près du OUI qui les rendrait adultes. Mais la minorité qui bénéficie du statu quo brandit des spectres épeurants, et divise le vote pour régner encore…
Bon article pour Josée Legault. Vous avez bien cerné la belle problématique du P.Q, qui se trouve aujourd’hui, en situation de naufrage politique. Oublions les deux vieux dinosaures Landry et Bernard, qui ont déjà croupi dans les ténèbres du parti! André Boisclair doit partir et, le plus vite possible, pour sauver ce qui reste encore à sauvegarder de cette plate-forme rouillée et démantelée. Un retour de Pauline Marois pour assurer le miracle de la resurrection? Pourquoi pas puisqu’elle était la seule à pouvoir performer, dans ce parti en détresse! Les membres du parti l’ont humiliée , en préférant le beau parleur André Boisclair. dans une telle situation, le moindre petit espoir est à prendre, en y incluant, comme vous le dites si bien, Madame Legault, la clause d’une élection référendaire, qui sera, de toute évidence, rejetée par la population, tant et aussi longtemps que Mario Dumont sera là. Dans un interview de TVA, hier soir, Mario Dumont a tendu une main au P.Q, en ouvrant la porte à une reconnaissance plus forte du P.Q, au sein du nouveau Parlement d’un gouvernement libéral minoritaire.
Par ses multiples tergiversations depuis 40 ans, le P.Q. s’est piégé lui-même, car au fond à l’exception de Parizeau qui s’est fait « adjoindre » Lucien Bouchard lors du référendum de ’95 pour « diluer » l’option, manoeuvre qui a « presque réussi », nonobstant le scandale des commandites et du référendum « volé », qui aurait précipité le Québec dans un imbroglio indescriptible étant donné l’infime majorité d’un résultat favorable, le Parti Québécois a toujours été, malgré les hauts cris des « purs et durs », un parti « modéré » à l’image de son chef fondateur René Lévesque et de la majorité des Québécois! Preuve flagrante en a été donnée lors de l’élection de la semaine dernière, alors que la « radicalisation » du programme, beaucoup plus que l’adhésion ou non au leadership de Boisclair, a contribué à leur plongée vertigineuse! Peu importe les « tours de magie », passés et à venir, l’indépendance unilatérale du Québec demeurera toujours, à moins d’une volonté très clairement affirmée des Québécois (ce qui risque bien peu, plus que jamais d’être le cas), « l’inaccessible étoile » dont rêveront toujours les poètes!
S’il est vrai qu’il suffirait de ce petit tour de passe-passe consistant à endosser la proposition faisant d’une victoire d’un parti à une élection provinciale une déclaration d’indépendance liant toutes les parties en cause, pourquoi cette réflexion qui se veut limpide n’a-t-elle pas à ce jour recueilli plus d’appuis. Serait-ce de cette manière que les appuis des souverainistes mous qui sont allés vers l’ADQ reviendraient magiquement vers le PQ ? Il me semble qu’en bonne logique, il ne saurait en être ainsi puisque ces gens l’ont déserté justement parce que le PQ promettait de tenir un référendum dès son premier mandat et même s’il était minoritaire. Est-ce que ceux qui l’ont déserté sur la gauche en feraient autant avec un PQ qui mettrait toutes ses cartes autour d’un projet nationaliste ? Il me semble qu’eux non plus ne seraient pas tentés de le faire puisque ce serait le contenu social du programme qui ferait alors défaut. Faut-il étirer ce raisonnement encore un peu plus pour espérer que ce seraient les abstentionnistes qui feraient la différence, eux qui seraient tellement pressés d’obtenir l’indépendance qu’ils ne se donnent même pas la peine de voter pour un parti qui ne prend pas tous les raccourcis qu’ils souhaitent ? Là encore, il m’apparaît que cela revient à prendre ses rêves pour des réalités.
En conclusion, je subodore un parfum d’Adam dans les propos de ceux qui croyant tellement en un Paradis perdu du fait du rejet du Québec du concert des Nations qu’ils en viennent à croire que les fauves seraient amadoués du simple fait de leur pureté et de la transparence de leurs intentions. Il serait temps d’analyser les paramètres politiques et sociaux d’une telle attitude qui font d’eux des alliés objectifs des tenants d’une écologie passéiste et étrangement droitière avec une vision de la Terre-Mère se souciant fort peu du destin de ceux qui l’habitent.
Comme on peut s’en rendre compte, les trois partis présents à l’Assemblée Nationale sont de droite, même si certains chefs et députés tentent de nous faire croire qu’ils se situent plutôt au centre, afin de mieux nous faire avaler plus doucement d’autres couleuvres. Hier soir (mercredi, 4 avril), un membre du Parti Québécois demandait qu’on se débarasse de la gauche afin d’améliorer ses chances aux prochaines élections. J’ai plutôt l’impression que le PQ s’approcherait de sa disparition.
Si ce membre, dont j’oublie le nom a raison, cela signifierait que la population québécoise, malgré ce qu’elle prétend, ne croit plus à la solidarité et ne veut plus rien faire pour aider les autres, accusant les pauvres d’être les artisans de leur propre malheur, et qu’ils préfèrent se construire des trous d’ivoire dans lesquelles ils habiteront afin de ne plus voir les problèmes autour d’eux.
S’il a tort et que le Parti Québécois l’écoute quand même, alors Québec Solidaire aura la chance de faire élire plusieurs députés si les québécois qui désirent un vrai changement décident d’aller voter. Alors, on pourra continuer à croire que la compassion demeure une valeur importante pour notre population.
Quel choix ferons-nous?
Le PQ a réussi à faire une différence intéressante dans la vie des québécois, par contre il serait aussi intelligent de réaliser que ce n’est pas forcement par le référendum que l’on améliorera notre sort socio-économique.
Au lieu de parler tout le temps du référendum d’avoir perdu ou gagner notre indépendance, n’est-ce pas le temps de tourner la page et s’attarder sur de vrais problèmes qui ne peuvent plus attendre, tels la santé, l’éducation, la discipline, l’environnement etc etc. ??!!
Qui aurait cru que le PQ perdrait la tête ainsi ? Pour un parti qui croit dur comme fer à un meilleur futur pour le Québec, je n’arrive pas à comprendre qu’il soit maintenant si désorienté. La cuisante défaite électorale du PQ ne peut pas être blâmée sur André Boisclair, tout comme il était injuste et peu judicieux de dire que c’était la faute de « l’argent et des ethnies » il y a plusieurs années. Le PQ semble incapable d’être réaliste et de comprendre que le fameux message qui ne passe pas est celui de la souveraineté. Nous y avons cru pendant un certain temps, mais je crois maintenant que les querelles référendaires ralentissent le Québec au lieu de le changer pour le mieux. Malheureusement pour le PQ, les Québécois ont décidé de leur envoyer un message. On dirait que c’est le message que les électeurs envoient au PQ qui ne passe pas !
Quand j’étais jeune, je croyais au PQ et je croyais aussi au référendum. 25 ans plus tard j’y crois toujours mais je ne suis pas certaine que ce mot disent quelques choses aux gens qui vont voter.
Je me suis dans les années 80, il y a eu un gros vote pour le référendum et cela a fait très peur au monde car on nous disait que nous serions un pays, que tous les immigrants retourneraient dans leurs pays etc. C’est certains que cela faisait très peur aux immigrants et le référendum n’a pas passé.
Il faudrait re-définir ce que nous entendons par Référendum car si on est au même stade qu’il y a 30 ans et bien c’est certains que cela ne passera jamais. Quand on pense que seulement dans la grande région métropolitaine il y a un très grand pourcentage d’immigrants c’est certain que le PQ ne rentrera plus jamais.
Moi, même si je crois beaucoup au référendum je ne suis pas certaine que l’ancienne formule me conviennent encore aujourd’hui. Faudrait revoir nos priorité en fonction de nos besoins d’aujourd’hui et arrêter de parler pour ne rien dire comme le font certains de nos politiciens.
Comme plusieurs partis dans de nombreux pays, en gouvernant le Québec pendant plusieurs années, le PQ est tombé dans le piège… Présentement, le parti semble avoir plus soif de pouvoir que d’indépendance. Je continue à appuyer le parti car il est celui qui a le plus de chance de créer le pays… Enlevez l’indépendance au programme du parti et je vais réfléchir sérieusement à mon vote!
Je ne comprends pas qu’on ne comprenne pas que de dire que : « si un référendum se fait, c’est parce qu’il sera pratiquement gagné d’avance » veut tout simplement dire que l’on usera de diplomatie, qu’on attendra le bon moment tout comment on attend le bon moment pour partir en élection et pour plein d’autres situations dans la vie. C’est loin d’être un mythe ou une tromperie.
Je pense que c’est tout simplement faire montre d’intelligence.
En cliquant sur ce lien :
http://www.cric.ca/fr_html/guide/referendum/referendum1995.html
On peut y lire :
Lundi le 30 octobre 1995
Jour du vote
L’option souverainiste échoue de justesse en remportant 49,4 % des voix contre 50,6 % pour le camp du NON. Le taux de participation au référendum a dépassé
93 %.
Ça ne fait qu’une douzaine d’année et l’on était très près du but. La différence entre le camp du oui et le camp du non était à peine perceptible. Et je suis convaincu que dans les faits, l’option souverainiste aurait dû gagner si ce n’avait été des commandites du fédéral et du débarquement des Ontariens. Pour ce qui est du vote des immigrants on a pensé à tord qu’il en était la cause parce qu’il a été prouvé (j’ai juste égaré la référence) que les immigrants ne sont pas plus fédéralistes que les Québécois de souche. Le jour où l’on comprendra que l’on a tous été à différentes époques des immigrants, on finira de parler de cette distinction entre immigrants et Québécois de souche. J’en parle seulement parce qu’il en avait été question alors.
Mais c’est vrai qu’il faut trouver une solution au problème d’avoir à négocier avec le Canada en tant que province dans le cas d’un Québec Souverain.
L’Histoire ne se répète pas nécessairement, mais l’Histoire existe définitivement pour nous aider à comprendre le présent. Serait-il possible que le Parti québécois subisse le même sort que l’Union nationale? Bien évidemment: oui.
L’Union nationale a été un parti de gouvernement pendant 40 ans et en a passé la moitié au pouvoir. En 1960, la Révolution tranquille s’enclenche, la droite de l’Union nationale prend le bord, et le Québec fait un remarquable virage vers une société plus progressiste. L’Union nationale est porté au pouvoir une dernière fois en 1966, mais avec 41% des voix, les libéraux en avaient 47%. Pendant ce mandat, se fonde le PQ.
L’élection de 1970 a mis le PLQ au pouvoir avec une opposition très divisée. L’Union nationale chute, le PQ monte. Après les élections de 1973, le PQ deviendra l’opposition officielle et l’Union nationale se retrouvera avec deux sièges.
À ce temps-là, le visage politique du Québec changeait, tout comme maintenant. Et avec ces changements viennent des changements chez les partis traditionnels. L’option indépendantiste existe politiquement d’un sens ou d’un autre depuis que les anglophones et les francophones cohabitent sur ce territoire appelé le Canada. L’option ne mourra pas, mais elle va évoluer. M. Harper est d’autant plus mieux positionné pour reformer le fédéralisme, car il sait que le tout est très risqué. Il fallait les erreurs de MM. Mulroney et Bourassa pour démontrer que le tout est très fragile et que jouer avec la constitution égale à jouer avec le feu. Cependant, des surprises peuvent toujours nous être réservées.
C’est quoi le problème? Pourquoi encore et toujours cette foutue question dans notre bouche? Avec le temps, elle commence à me laisser un goût de métal sur la langue. C’est pu drôle pantoute!
À vous, les grands et fervants militants de la souveraineté, donnez-moi une bonne raison de nous séparer. Démontrez-moi que la meilleure solution pour le Québec, c’est son indépendance. Parce que j’écoute vos représentants depuis fort longtemps, et ils ne parviennent jamais à répondre à mes interrogations.
Ne me dites pas que c’est pour la sauvegarde du français, parce que les milliers d’immigrants qui foulent nos terres chaque année ne sont, pour la plupart, pas français. Ne me dites pas non plus que c’est pour ne plus payer d’impôts à Ottawa. Ben oui, je suis certain que le lendemain d’un référendum le gouvernement du Québec ne va pas nous demander de lui verser le total des deux impôts à lui seul. Donc encore là, c’est juste des conneries. Alors qu’est-ce que vous attendez pour nous sortir votre logique irréfutable? Peut-être que ce n’est que parce qu’elle est inexistante.
Je crois que votre temps, souverainistes, est révolu. Je crois aussi que vous êtes les seuls à ne pas vous en rendre encore compte. Certaines idées ne doivent rester que des idées, les faire passer à la seconde étape ne serait pas génial. Quand vous êtes dans la mélasse, que vous trouviez bonne l’idée de foutre le feu à votre barraque pour toucher les assurances ne veut pas dire que c’est la solution à votre problème. Même que je peux vous affirmer que ça serait complètement stupide. Ben la souveraineté, c’est non seulement pas une bonne solution, mais c’est aussi stupide.
Après deux référendums perdants dans deux décénies différentes, et la débâcle de votre PQ bien aimé aux dernières élections, je pense sincèrement, comme disait Réjean dans la Petite Vie, qu’insister davantage ça serait nous prendre pour des légumes.
La vraie question est quel est le prix que les québécois sont pret a payer pour l’indépendance. Trouver des ressources naturelles ( le pétrole ou autres ) comme l’Alberta et demain matin vous avez les élements gagnant pour cela. Oublier le chef du PQ, leurs reformes, leur projet de société, mettez des $$$ dans les caisses de l’état, avec un minimum d’impôt, et tous les petits problèmes, de la santé et autres vont disparaitre. Pas de sous pas de pays.
Je crois personnellement que Bernard Landry et le mandarin Louis Bernard font partie de cette génération qui ont bénéficiés de conditions économiques verdoyantes et qui ne pensent qu’à leur petit nombrils plein de mousse.
Ces gens croient que leur solutions est la meilleure et que les générations futures ne sont pas aussi « hot » que la leur. Que deviendra le Québec sans eux? Ils espèrent au fond qu’André Boisclair ou que tout autres futurs chef vont se péter la gueule de bois. Quel drame ce serait si quelqu’un d’autre eux-même réussissait là ou ils ont lamentablement échoué?
Ne le dites pas à Monsieur Landry, mais quel type désagréable! Je l’ai écouté au Téléjournal cette semaine et j’ai tout compris. Cet homme est amer et triste de réaliser qu’il a contribué largement à la chute du PQ et de son option.
Se taire serait probablement la meilleure décision qu’il aura pris dans la dernière décennie.
Le parti québécois est malheureusement aux prises avec ces belles mères qui, à chacune de leur réactions, font perdre de la crédibilité à un parti qui en a terriblement besoin.
L’ADQ prendra la place du PQ et il n’a rien de dramatique à cela!
Le Québec est une Nation ca c’est sans aucun doute. Par contre, le Québec ne peut pas être un pays, il n’est pas assez fort. Si Ottawa en ferait une seule bouchée, imaginez-vous les autres pays: La Chine, les États-Unis, la Russie et compagnie. Non le Québec n’est pas prêt à affronter ca, surtout pas avec des politiciens sans charisme et expérience. Il faut des leaders, des combattants, des beaux-parleurs pour y arriver. On n’est pas assez culottés.
Sincèrement, je crois que choc est passé! Il reste encore des marques, de tous les côtés. Maintenant, je pense qu’il est temps retombé sur terre, et cesser d’être «perdus dans l’espace».La douleur est vive, j’en conçois, mais il faut vivre dans la démocratie n’est-ce pas? Il n’est certes pas question, de jouer au martyr de l’indépendance, d’y même de taxer le peuple de peureux. Nous avons jusqu’ici, perdu 2 référendums, révélateurs! Peut-être, que le troisième serait le bon? Possible, mais pour l’instant, on va la mettre en veilleuse! On ne peut, pour retourner dans le temps, donc il faut regarder vers l’avenir, qui devient en quelque sorte notre présent à tous! Donc, essayer, je dis bien «essayer» une tentative, de régler des problèmes actuels. Et ce n’est pas ce qui manque, vous en conviendrez! Une solution, pour les urgences dans les hôpitaux, le frais scolaire, et les accommodements très raisonnables. Après, on pourra mieux choisir, à plus ou moins long terme…
Oui, il faut laisser les dinosaures à leurs squelettes et aussi espérer que M. Boisclair saura prendre de lui-même la porte de sortie rapidement.
Il faut que le PQ se donne de la SUBSTANCE, se penche sur les vrais problèmes et suggère des solutions : environnement, éducation, instruction de haut niveau, imagination à mettre au pouvoir, comme dans le premier mandant de 76. Voir plus loin, plus juste. Ce n’est pas pour rien que le monde artistique des années 70 était derrière le PQ. C’était parce que le PQ offrait du neuf, de l’inédit, du visonnaire. Mais tout ça dépérit rapidement, alors il faut se remettre à imaginer, à créer, domaine où, comme petit peuple, nous avons un potentiel très éloquent : nos chansonniers-poêtes, nos musiciens, nos hommes et femmes de théâtre, nos gens du cirque, nos écrivain/es.
Place à l’imagination.
Je ne veux pas être négatif mais je crois que c’est l’implosion du PQ.C’est le parti de Mario Dumont l’ADQ qui prend la relève aux prochaines élections il sera élu premier ministre et il sera la pour au moin 8 ans les québécois aime Mario Dumont il leur ressemble c’est lui le sauveur.QS deviendra le parti de la gauche et aura quelques députés à Québec mais restera dans la marginalité.C’est le prochain sénario pour le Québec.Le PQ va imploser se cinder en 2 ou 3 idéologies et ne pourra se resouder.Dans 10 ans la politique mondiale sera bien différente et le Québec sera emporté par la vague de l’ouverture sur le monde.
Votre analyse,essentiellement politique, faisant fi des considération socio-économiques. Je suis indépendantiste depuis 1967. Je ne considère pas que ce projet d’un pays appartient à une seule génération. Après nous, le déluge!!!
Lorsque l’on regarde l’évolution d’un certain nombre de peuples. L’accès à l’indépendance a été parfois très tortueux: Pologne, Ukraine, Slovaquie, Macédoine, Arménie, etc…. Des peuples sont encore à la recherche d’un pays: Tamouls, Kurdes, Kosovars, … De quel droit, doit-on dire que l’indépendance doit se faire malgré le peuple?
Les analystes centrés essentiellement sur les débats politiques oublient que la donne économique a changé depuis 1995. La mondialisation amène des conséquences désastreuses sur l’emploi au Québec et disloque les familles: délocalisation, sous-traitance, flexibilité de l’emploi, chômage et sous-emploi, baisse des salaires, etc. Le secteur privé est soumis à ces règles inhumaines qui provoquent des crises dans les villes et les villages du Québec. Cette tendance lourde de l’économie, nous devons la comprendre et l’intégrer dans notre vision de la société québécoise.
Ma génération doit accepter que ce projet d’un pays concerne toutes les générations. Ce démarche pourra prendre 10 ans, 20 ans, 30 ans. Cet empressement à jouer le quitte ou double fait apparaître l’idée égocentrique d’une génération qui ne veut pas mourir avant que ce grand rêve se réalise. Oui, nous allons encore nous battre. Oui, nous allons recentrer l’indépendance dans un projet social-démocrate qui contra les conséquences de cette globalisation de l’économie. L’état-nation associée à d’autres, peut être le seul rempart face à ce déferlement. Mais, de grâce, acceptons que l’histoire d’un pays dépasse les histoires individuelles. Oui, nous mourrons un jour, mais le projet d’un pays transcende les individus. Ayons confiance que si nous ne réalisons pas ce projet de notre vivant, d’autres déjà reprennent le flambeau.
La souveraineté des Québécois passe par une réconciliation avec leur passé de Sauvages, écrit le poète et géographe Jean Morisset dans un de ces ouvrages fascinants. On a longtemps dit que la souveraineté ne pourrait se faire sans les Néo-Québécois. Je pense au contraire que ce sont eux qui vont la faire, et que les opposants seront les vieux Québécois fédéralistes. Dans les jours qui ont précédé la tenue du référendum du 30 octobre 1995 sur la souverainrté du Québec, un climat d’improvisation s’est installé. De nombreux membres du gouvernement Chrétien et certains premiers ministre provinciaux se sont demandé comment réagir à une défaite fédéraliste. Une possibilté qu’on n’avait jamais sérieusement envisagée à Ottawa. Les souverainistes non plus n’avait pas prévu tout ce qui arriverait après une éventuelle victoire du OUI. Même à propos de questions cruciales… Je pense que les Canadiens auraient cru que, dans une négociation sur l’indépendance du Québec, les Québécois auraient été d’un côté et les non-Québécois , de l’autre. Ce serait devenu une situation compliqué. L’entêtement et l’idée d’un référendum d’ André Boisclair ont fait mal au parti et au rêve souverainiste, s’il faut en croire les résultats des élections. Une bonne nouvelle pour Bernard Landry, aucun prétendant à la tête du PQ n’est aussi populaire que lui pour faire augmenter les votes à un référendum sur la souveraineté. Le PQ semble plus que jamais condamné à diriger pas grand chose, peu importe qui est à la commande du navire. Aucun membre ne pourrait à l’heure actuelle, amener la population à voter en faveur de la souveraineté. Jean Charest s’affirme de plus en plus comme quelqu’un qui veut défendre les intérêts du Québec au sein du Canada. Ça va commencer à lui rapporter. Le temps est arrivé pour nos gouvernements d’agir pour réaliser pleinement l’identité de la nation québécoise, souveraine et canadienne. Et maintenant , je crois que le sujet est clos, passons à autre chose.
Vous avez tout à fait raison dans cet article Mme Legault, le temps presse pour le PQ mais je n’ai aucune idée comment ils vont régler tous leurs problèmes. La bisbille dans un parti politique; on dirait que c’est au PQ qu’il sont les spécialistes. Les anciens chefs ne se gênent jamais pour dire ce que les nouveaux auraient dû faire et même les aspirants à la chefferie nous en redonne avec leurs frustrations. Le parti Québécois est dans le rouge financièrement, du monde perde leur emploi et des candidats défaits doivent leur dépôt à leur banque personnelle. Ils n’auront aucun support du parti. Le beau M. Boisclair a commencé à jeter son venin en disant qu’il n’a pas choisi et approuvé tous les candidats et spécifiquement dans la région de Québec, et que ça lui a fait perdre ces comtés. Le malaise est profond, la fièvre bien installée chez le patient et aucun médecin ne peut établir un diagnostic. La phase terminale est-elle déclarée, j’ai bien peur que oui. Le parti est déconnecté de la réalité du peuple québécois. La réalité va le rattrapper en pleine face et de la chicane, il va y en avoir, ce n’est qu’un début, les gros mots vont sortir.
Il y a des mois que je «crie» sur toutes les tribunes que l’unité des souverainistes doit désormais se faire sur le terrain électoral avec le dispersement des souverainistes dans 3 ou 4 partis ! et la fin du bipartisme.
Je n’en reviens quasiment pas que toutes ces choses que j’ai martelée au Devoir et à Radio-Ca-de-na et depuis des semaines se retrouvent enfin dans l’actualité au mot à mot près comme :
«Un vote pour Québec solidaire = Un vote pour la souveraineté»
Tout de même étonnant…
En tous cas.. Faut croire qu’on ne prêche pas toujours dans le désert..
…Quand j’te vois tous ces aristocrates pédants se gargariser avec la question nationale… Pas ça étonnant qu’ils se soient autant plantés..
Pis j’me trouve bin chanceux d’être à Québec solidaire..
Christian Montmarquette
Membre fondateur de Québec solidaire
Militant pour l’éradication de la pauvreté et l’indépendance du Québec
Candidat de l’Union des forces progressistes / Laporte 2003
Mes récentes publications sur la Question nationale :
La souveraineté n’est ringarde, c’est la manière de procéder !
Lettre ouverte à Bernard Landry :
http://www.ledevoir.com/2007/03/29/commentaires/0703291207896.html
Référendum : Strike 3 : ou réfléchir à la Question nationale
http://www.cmaq.net/fr/node/26577
Référendum : Strike 3 / deuxième manche !
http://pressegauche.org/spip.php?article459
Mon débat sur la Question nationale au site électoral d’Amir Khadir Mercier
http://antigone.koumbit.org/qsmercier/articles.php?lng=fr&pg=184
Les Tanguy de « La Famille Plouffe »
http://www.ledevoir.com/politique/blogues/elections2007/commentaires/commentaire_0703230154071.html
Site personnel :
http://christianmontmarquette.spaces.live.com
Mon blogue du site du Manifeste pour un Québec solidaire / 5000 visites
http://www.pourunquebecsolidaire.org/include/inc_ext/punbb/viewtopic.php?id=132
Ancien site électoral
http://www.geocities.com/chmontmarquette/ufpl
Lors de la campagne électorale, le PQ est celui qui a eut le moins de visibilité et plus souvent négatives contre son chef. Après les élections, une visibilité sans fin. Il est évident qu’il y a plusieurs facteurs pour expliquer le tout.
Mais la descente de popularité du chef, contrairement à la période de la course à la chefferie c’est une image créer par les journalistes et les médias. Corus entre autre était là tous les jours en faveur de Dumont comme Proulx, Gendron, Pouliot etc. ainsi que d’autres le matin qui ont déblatéré durant un an et demi sur le dos de Boisclair. Comme disait un spécialiste des communications il a reçu un traitement inhumain. Les fédérastes ont jouer forts et ce n’est pas pas hasard que CKAC est dans les mains de Corus M. Shaw qui avait des parts dans Astral des généreux donnateurs du parti libéral Canada. Ce fut le dernier cadeau de Jean Chrétien peut-être?.
Depuis deux ans tous savons que la souveraineté est à plus de 50% et tout d’un coup le cliché au début de la campagne électorale les québécois ne veulent pas de référendum. On ne connait jamais qui commande les sondages et quelle est la question. Des clichées sont véhiculés par tous dans les médias.
Quand on entends suite à la campagne à TVA ou 13000 répondants disant qu’ils n’ont pas entendus les vrais enjeux? il y a des questions pour les médias. La complaisance vis-à-vis des partis et les jambettes pour d’autres?.
Madame Legault, vous avez tellement déblatérée tous les matins à CKAC contre André Boisclair vous êtes en mauvaise posture pour une analyse du PQ. De grâce oubliez Marois. Ce n’est pas sa première défaite à la chefferie ce qui l’a fait montée dans des postes au gouvernement mais fait perdre de bon député en même temps qui ne voulait pas travaillé avec elle. Sa magouille dans le parti c’est assez. Elle est plutôt souterraine Madame Marois. Le québécois réfléchi à travers les médias le seul lien avec les politiciens pas fort…
Mon sentiment est que la question de l’indépendance devra être mise sur pause.
Je ne suis pas contre celle-ci. Seulement, les gens ont répondu. Deux fois.
Pour qu’il y aie de nouveau engouement, faudra qu’il arrive un évènement qui mobilise la population dans un même sens. Pas juste du bla-bla. Du concret.
Pour l’instant, le peuple sent que le Bloc fait un bon travail à Ottawa.
Le 26 mars dernier un météorite a frappé le Québec et tous les dinosaures, sauf deux, ont été anéantis.
Toujours vivants, MM Landry et Bernard se disputent la meilleure façon d’enterrer le rêve d’une génération vieilissante.
Comme sa saison des idées, le retour du PQ au pouvoir avec la promesse d’un référendum éventuel prôné par M. Landry est une recette de tiers parti perpétuel, voué à une mort lancinante à plus ou moins brève échéance.
L’option de M. Bernard signifierait le retour aux sources du PQ d’avant 1976. C’est un quitte ou double pour soit une disparition totale rapide ou soit l’opposition officielle. Je ne gagerais par sur l’opposition officielle de mon vivant.
Mme Legault illustre très bien l’impossibilité de la troisième option, celle de ne rien faire et de flotter dans son Jell-o existentiel.
Conclusion: Mario sera le prochain PM et le successeur de Jean Charest sera le chef de l’opposition. Stephen Harper sera un PM majoritaire avec une forte délégation québécoise et la vie continuera. Cela fera du bien de mettre une trève à l’éternelle chicane »nationale » afin que nous puissions remettre l’économie du Québec sur des bases solides.
Lors du référendum de 1995, un des arguments forts de Jacques Parizeau était le Canada endetté. À l’époque on parlait de 600 $ milliards, celle du Québec était de 98 $ milliards. Douze ans plus tard la dette canadienne a baissée à 480 $ milliards et celle du Québec a augmenté à 120 $ milliards. Le rêve de l’indépendance ne pourra jamais se concrétiser tant que notre performance économique et démographique demeurent parmi les plus faibles au Canada. L’Alberta et la C-B ont une population combinée égale au Québec, par contre leur économie représente 30% du total canadien vs 22% pour le Québec. Inversons ces chiffres et le projet d’indépendance politique devient facile.
Ceux qui ont à coeur ce projet doivent accepter que l’indépendance politique reste tributaire de l’indépendance économique.
Personnellement, je crois que le PQ est bon dernier parce qu’il n’a pas sû renouveler son discours de manière à ne pas enformir son auditoire. Je suis de ceux qui croit que le fédéralisme nous nuit mais je suis persuadée que le référendum à tout prix n’est rien d’autre qu’une menace d’adolescent qui ne comprend pas les véritables enjeux. Est-ce que l’indépendance est plus importante que de diriger le dit pays? Est-ce plus important au point de perdre des voix énormes et de ne pas jouer un rôle de gouvernement de centre-gauche? Est-ce plus important que de laisser la place à des hommes prêts à vendre notre province et nos emplois?
Je crois qu’il y a déjà quelques clous de plantés dans le cerceuil de ce parti et c’est malheureux. Malheureux car les dinosaures de ce parti l’empêchent de se renouveller autrement. Il est possible de garder l’oeil sur notre pays en devenir mais qu’enfin, nous ayons le désir et les couilles de l’amener ailleurs que dans ses bas-fonds archaïques, non-évolués pour changer les fondements sociaux qui démontreront que nous ne sommes plus ces adolescents rebelles mais bel et bien des jeunes adultes responsables.
Il y avait, par le passé, 2 choses qui distinguaient le PQ des autres partis: la souveraineté et la social-démocratie. Et ces 2 choses ont toujours été liées ensemble, l’une n’allant pas sans l’autre.
En effet, pour René Lévesque, le fondateur du parti, c’est dabord l’idée de la social-démocratie, l’idée de se donner des instruments collectifs qui était le point de départ (la nationalisation de l’électricité, etc.). Mais c’est devant l’impossibilité d’agir, à cause d’un gouvernement fédéral centralisateur et méprisant que l’idée de se séparer du ROC s’est imposée.
La souveraineté n’était alors qu’un moyen pour parvenir à une société plus juste, plus équitable, où les citoyens de langue et de culture française cesseraient d’être traités comme des citoyens de seconde zone, où le peuple du Québec pourrait décider de ses propres politiques, développer ses propres instruments et affirmer sa distinction culturelle et linguistique.
Si tout ça ne devait donner qu’un Québec indépendant mais identique au ROC, ça n’en vaudrait clairement pas le coup. On ne boulverse pas toutes ces choses juste pour des questions culturelles. Il faut qu’il y ait un clash des valeurs important pour que cette révolution se fasse. Sinon, à quoi bon? Serions nous mieux servis si, au lieu de se faire exploiter par des anglais, on se faisait fourrer par des français?
L’idée de souveraineté tient davantage à l’incapacité de réformer le Canada dans le sens de nos valeurs historiques qu’à un nationalisme culturel comme le prétendent certains. C’est pourquoi, le PQ doit dabord avoir un projet de société distinct, solide et novateur qui intègre les nouvelles réalités écologiques et altermondialistes.
C’est ça la souveraineté, c’est pouvoir agir dans le restpect de nos propres valeurs, sans avoir à changer les autres pour y parvenir. C’est se donner le droit d’exister en tant que peuple et nation. Le but ce n’est pas de briser le Canada, c’est de construire le Québec.
L’indépendance du Québec n’est possible que dans la mesure où elle est accompagnée d’un projet de société dans lequel une très forte majorité de québécois se reconnaissent et qu’il leur garantie de maintenir ou, encore mieux, d’améliorer leur niveau de vie.
Ce projet de société se doit d’apporter une alternative au néolibéralisme en favorisant le développement économique et social du Québec par un nouveau moteur de développement économique qui va augmenter le pouvoir d’achat des québécois et assurer une juste répartition de la richesse.
Ce projet de société proprement québécois apportera une contribution majeure à l’évolution d’un monde meilleur et nous vaudra la reconnaissance de la communauté internationale dans notre volonté de devenir un peuple à part entière.
Si les proches conseillers d’André Boisclair, qui ont conduit le Parti, et lui-même, là où ils sont aujourd’hui, ne sont pas en mesure de saisir cette réalité et de visualiser ce projet de société, il me fera plaisir de mettre toute mon expertise dans le domaine des nouveaux moteurs de développement économique et social au service de la cause de l’indépendance, que ce soit auprès du chef ou du prochain chef du Parti Québécois.
L’indépendance politique du Québec passe obligatoirement par l’indépendance économique du Québec. À défaut de quoi, nous sommes tous condamnés à faire notre deuil de l’idée de l’indépendance du Québec. Il faut être en mesure de reconnaître et d’accepter que la très grande majorité des Québécois (plus de 75 %) sont nationalistes et seraient prêts à voter pour l’indépendance du Québec si leur niveau de vie n’en était pas affecté, au lendemain d’un oui.
En conclusion, le Parti Québécois doit donc impérativement, pour sa propre survie politique, redevenir un parti d’idées et progressiste.
Je ne comprends pas l’attitude de Madame Legault. Au lieu d’expliquer clairement les raisons pour qu’on devienne un pays, elle fait comme bien d’autres, elle cause sur les éhecs du PQ. Elle donne raison à Louis Bernard qui veut qu’on explique noir sur blanc les bienfaits d’un pays à soi, qui gère ses biens.
Le passé est derrière nous et nous devons nous tourner vers l’avenir et parler d’indépendance et non brailler sur le passe et le présent.
Madame Legault qui a milité au sein du PQ devrait s’orienter vers l’avenir.
Dans les années 70, la souveraineté et la sociale-démocratie étaient indissociables. Nous nous sentions exploités par le pouvoir anglophone, nous étions confinés à du « cheap labor ». René Lévesque nous proposait de se tenir debout, de se doter d’un pays et de se donner les moyens d’y parvenir en créant des institutions qui nous soient propres… Aujourd’hui, les syndicats n’ont plus nécessairement la cote, les québécois s’estiment trop taxés et une vague conservatrice déferle sur tout l’occident, à laquelle nous n’échappons pas…
Dans un tel contexte, comment André Boisclair peut-il espérer concocter un programme qui puisse plaire à tous les souverainistes? Le journal « La Presse » s’évertue à dénoncer l’immobilisme dans lequel nous maintient le PQ. Parallèlement, la vieille garde péquiste ainsi que les syndicats rabrouent Boisclair dès qu’il déroge du programme… Dans le même bulletin de nouvelles, Mario Dumont s’en prenait au virage à « gau-gauche » de Boisclair pendant que Françise David invitait les citoyens à ne pas se laisser berner par ce volte-face et qu’il était de droite!
S’il ne désire s’aliéner aucun souverainiste, où doit se situer le programme du PQ? Au centre?
Peine perdue, il perdra des votes aux dépens de QS et de l’ADQ! En fait, même si sa plate-forme s’avérait exemplaire, elle déplairait inévitablement à certains… Pourquoi, dans ces conditions, ne pas mettre tous ses efforts afin de réaliser la souveraineté? La proposition de Louis Bernard est brillante, d’autant plus qu’elle mettrait un terme aux sempiternelles guerres intestines que se livrent les membres de ce parti car ils convoleraient vers leur seul objectif… commun!
Un mot en terminant sur Bernard Landry. Je crois qu’il est tout à fait louable de faire un referendum que s’il croit que le résultat serait positif; c’est la prérogative du chef… À ce que je sache, Jean Charest a attendu que la conjoncture lui soit favorable avant de déclencher les élections…
Personne ne s’attendait à ce que l’ADQ réussisse à prendre autant de sièges au Parlement, cependant je ne suis aucunement surpris de la descente aux enfers du Parti Québécois. Depuis quelque années, les jeunes commencent à dire que l’idée de la souveraineté est dépassée. C’est certain qu’il y aura toujours des souverainistes au Québec mais la nouvelle génération est plus réaliste et actuelle. Les idées farfelues qui durent depuis 30 ans ne sont plus la priorité en 2007. De plus, le PQ qui était étiqueté comme un Parti de vieux a voulu rajeunir son image en choississant comme chef André Boisclair. Cet homme n’a rien pour réussir en politique (du moins comme chef), il n’a pas de charisme et il n’est pas rassembleur. Il a divisé son parti au moment ou il aurait pu faire en sorte de lui redonner le pouvoir. Avec les erreurs répètés de Jean Charest et du PLQ et l’inexpérience de Mario Dumont et de l’ADQ, le PQ aurait pu sortir grand gagnant de ces élections. À mon avis, c’est eux qui ont le plus perdu ! Si le PQ veut survivre Boisclair devra partir. Je ne crois plus à l’idée d’avoir un pays et je ne crois plus au PQ. La construction du Québec est terminée, il faut maintenant avancer ! L’ADQ aura sa chance de faire bouger les choses, elle devra saisir cette opportunité et faire en sorte d’être élue dans deux ans. Le PLQ doit prouver qu’ils écoutent la population. Le Québec est en crise avec les accommodements raisonnables et plein de sujets d’actualité bien plus importants que l’indépendance, il faut se faire une idée et passer à autre chose… quelque chose de réaliste !
Tout d’abord, je veux préciser un abus de langage qui m’agace depuis longtemps. Les français sont en France et les anglais sont en Angleterre. Les québécois comme les canadiens ne peuvent être que francophones ou anglophones, jamais français ou anglais !
Bon ! Ça fait du bien. Je pense qu’il y a derrière cette erreur de vocabulaire une problématique d’identité, mais comme je ne suis pas spécialiste en la matière, j’arrête ici mes interprétations qui pourraient être erronnées.
Quant à la problématique qui est à l’ordre du jour : le labyrinthe du PQ, c’est désolant de constater qu’il n’y en a pas deux dans ce parti qui définissent leur programme de façon identique. Qu’appellent-ils souveraineté, indépendance, autonomie, etc. ? Ce n’est jamais défini clairement à savoir comment on fera ou ferait si »ça » arrivait ? Précisément, concrètement. Pour qu’on puisse imaginer, prévoir en connaissance de cause. Que proposent-ils au juste ? Ce n’est pas clair. C’était clair du temps de Lévesque. Ça ne l’est plus depuis longtemps. Je crois qu’ils ne le savent pas eux-mêmes.
André Boisclair est venu compliquer cette confusion en faisant des déclarations bidons. À vrai dire je ne sais pas si c’est le message ou le messager qui est bidon, à moins que ce soit les deux.
Malgré tout, pour des raisons personnelles de conscience de l’identité québécoise, j’avais toujours voté PQ sauf cette fois-ci où mon vote est allé pour Québec Solidaire.
À l’instant même où j’ai vu l’élection d’André Boisclair à la tête du PQ, j’ai su que je ne voterai pas PQ à cause du manque d’authenticité qui se dégage de sa personnalité. C’est tout. Incapable de faire confiance à ce genre de personnage. Même s’il est sans doute, par ailleurs, une personne très sympatique, intelligente, blablabla, je ne veux pas dénigrer l’individu, mais il ne me semble pas être la bonne personne pour ce poste, loin de là !
Voilà, ce labyrinthe est sans intérêt pour moi !
Que d’énergie et d’efforts déployés à vouloir enfin tracer le meilleur chemin menant à cet idyllique pays de cocagne, madame Legault! La belle carte postale qu’on vous en a montrée alimente obsessivement vos rêves. Vous êtes donc là à éplucher divers prospectus de voyage, à évaluer la fiabilité des attelages possibles, à soupeser l’adresse de divers conducteurs aptes à prendre en main les rênes du char. Mais pourquoi n’avance-t-on pas, à la fin! Vos malles sont prêtes depuis belle lurette, déjà. Où est donc le problème?
Apparemment, les complications ont à voir avec le choix de l’itinéraire. Un désaccord subsiste entre les passagers et si on ne parvient pas à résoudre la question, vous devrez faire une croix sur les belles vacances projetées. Et défaire vos malles. Pas question! Alors vous redoublez de remue-méninges, parcourez à nouveau vos prospectus, sortez la tête à la fenêtre pour le cas où se pointerait dans les parages un conducteur connaissant enfin la route qu’il faut prendre. Et vous tournez et retournez entre vos doigts la superbe carte postale reçue voilà des années, et dont les bords se sont un peu étiolés depuis le temps…
Comme « le temps court » vous lamentez-vous. L’impatience vous ronge, on le sent. Dire que ce magnifique pays de cocagne est là, qu’il vous appelle, qu’il vous attend! Et quelle désespérante situation que d’être ainsi bêtement bloquée en gare, à attendre qu’on finisse d’étudier le trajet envisagé! Vaudrait-il mieux y aller en ligne droite ou en multipliant les détours? Toutes ces tergiversations vont finir par décourager tellement de voyageurs qu’ils risquent fort de ne plus vouloir aller nulle part. Le voyage sera annulé et vous devrez vraiment défaire vos malles, cette fois.
Peut-être refuserez-vous de me croire, madame Legault, mais le pays de cocagne n’existe pas. Et votre belle carte postale n’est qu’un fallacieux montage. Alors, autant défaire vos malles, et plutôt nous aider à mieux aménager le réel…
Je suis assez vieux pour avoir connu le Mouvement Souveraineté Association et même l’ancestral Ralliement pour l’Indépendance Nationale sans oublier tous ces groupuscules qui militaient vers le même but : l’indépendance du Québec .
Comme nous ne voulions pas de guerre civile , ni d’une invasion de la part des Marines . bref de faire le tout d’une manière démocratique , René Lévesque qui n’avait jamais été aussi fier ce 15 novembre 1976 et pour nous c’était enfin l’espoir . Sauf que nous avions remporté la victoire alors que six québécois sur dix avaient voté contre nous . C’est le même nombre de québécois qui ont voté non au premier référendum .
Trente ans plus tard , le rêve demeure mais la question à se poser est de savoir si dans le fond des fonds , le bon peuple veut avoir un pays qui s’appelle le Québec ou si il se trouve bien dans le plussssss beau pays du monde avec ses Montagnes Rocheuses ? Malheureusement je pense qu’il va voter pour Les Rocheuses et que le Parti Québécois va glisser de plus en plus vers le statut de tiers parti tandis qu’il y aura deux tendances qui vont s’affronter . Montréal et le Parti Libéral contre le reste du Québec et l’Action Démocratique . Dans environ une année , après que Stephen Harper aura augmenté sa représentation au Québec au dépens du Bloc Québécois , nous retournerons en élection pour avoir un gouvernement majoritaire adéquiste .
Ce qui sera dommage c’est que le reste du Canada n’aura plus la crainte de nous voir nous séparer et qu’il pourra faire ce qu’il veut de nous .
Vous avez raison de dire que la certitude de gagner (ou de perdre) n’existe pas dans l’absolu mais en pratique, c’est parfois tout comme.
Si on fait un référendum sur une option, quelle qu’elle soit, qui part à 35% dans les sondages avant la campagne référendaire, la probabilité que ladite campagne réussisse à faire monter l’appui à plus de 50% est assez mince.
De la même manière, si une option part à 65% dans les sondages, il y a peu de «chances» que ça descende en dessous de 50% arrivé au référendum.
En 1995, les péquistes ont enclenché leur référendum alors que leur option partait perdante dans les sondages. Et ils ont effectivement perdu. Cet échec prévisible a coûté au Québec le plan B, l’intimidation partitionniste et le renvoi en Cour Suprême. Tout cela parce que les excités de la mouvance «pure et dure» voulait un référendum rapide et dédaignaient apparemment l’idée d’attendre que la conjecture soit favorable. Cette naïveté et cette absence de perspective historique de la part des militants péquistes (des peuples ont obtenu leur indépendance après des siècles de lutte) est pour moi un mystère que je m’explique mal. Peut-être est-ce une forme de pensée «religieuse», une sorte de Mystère de la Foi péquiste…
Le PQ n’a jamais eu besoin de mettre son option en «veilleuse», il avait juste besoin de promouvoir intelligemment la souveraineté (j’ai dit intelligemment: pas du bourrage de crâne perpétuel) et de surveiller les sondages…
Que vous arrive-t-il madame Legault, vous faites une fixation sur le p.Q,ou quoi? Gardez-en pour les autres ,allez vous parler dans un avenir rapproché des autre partis existant au Québec ? Pour une politicologue, l’objectivité est de rigueur il me semble… N’en jettez plus la cour est pleine. vous n’avez donc rien à dire sur les agissements des autre formations politiques telles que l’ADQ et le PLQ avez-vous oublié leur existence…ou est-ce parce que vous trouvez vraiemnt que tout est beau dans le meilleur des mondes dans ses formations politiques….Et que c’est uniquement chez les péquistes que le yable est pris. ¨ca finira par devenir problématique si la semaine prochaine vous continuez votre litanie de critiques acerbes envers le pq et ne fixez pas votre lorgnette ailleurs…nous avons besoin d’informations et non de divagations obsessionnelles.
Les lendemains d’élections ne sont jamais très joyeux pour les perdants. Et on s’entends pour dire que le grand perdant de cette dernière élection, c’est le parti québécois. Viens ensuite le parti libéral du Québec et Jean Charest; lui aussi a perdu beaucoup mais au moins il se retrouve au pouvoir. Et le grand gagnant, c’est vraiment Mario Dumont et l’Action Démocratique du Québec.
Maintenant, que doit faire le PQ si il veut un jour regagner la faveur de l’électorat québécois? Premièrement, et prioritairement, il doit faire du ménage et aligner ses flûtes. Un des problèmes du PQ, c’est que trop de monde, qui souvent ne sont même plus dans la politique active, viennent émettre leurs opinions publiquement, opinions qui sont souvent contradictoires et controversées. Qu’ils s’entendent donc, en privé, sur le message qu’ils veulent faire passer aux québécois, et ensuite qu’ils le disent bien fort d’une seule voix. Parce que présentement, on ne sait plus trop qui croire. À tel point que plusieurs ont décidé de voter pour un autre parti, du moins en attendant que le PQ redevienne cohérent.
Le public a de la difficulté à accorder sa confiance à un parti qui ne semble pas être justement un parti. Il faut d’abord que tous s’entendent à l’intérieur du PQ si ils veulent arriver à convaincre ceux qui n’en font pas parti…
Que ce soit un rouge ou un bleu, sa raison première de participer a des élections est de gagner le pouvoir. Son parti et son programme passent en deuxième. La masse a voté pour lui et ses idées ne sont pas toujours les bienvenues au niveau de la rue. Donc que l’idée d’indépendance ne passe pas ne m’effraie pas puisque la masse a répondu. Mais que ce chef convie la masse a un référendum contre son gré ne me plait pas du tout. Il n’a qu’a attendre et pendant ce temps-la a gouverner … Si j’ai bien compris … comme disait René Lévesque et ce n’est pas pour demain. Patience!
La sclérose idéologique, le manque de courage et d’imagination n’expliquent pas tout ; une autre raison fait que PQ et PLQ ont tant de mal à attaquer efficacement l’ADQ: c’est qu’elle leur tend un miroir. Aux uns, elle dit: « Regarde, moi aussi je suis nationaliste »; aux autres: « Regarde, moi aussi je suis de droite ». C’est ainsi revêtue d’une double armure réfléchissante que l’ADQ croit pouvoir se faufiler au prochain scrutin.
Si PQ et PLQ veulent reprendre du tonus face à l’ADQ, ils doivent l’un et l’autre prendre conscience de ce coup du miroir et concevoir une posture que leur ennemi sera incapable de contrefaire. Je voudrais les y aider, mais que peut faire un citoyen isolé dans une telle situation? À quel expédient peut-il avoir recours?
Mais au comte Sforza, bien sûr! Le diplomate Carlo Sforza, républicain ardent malgré son titre, deux fois ministre italien des Affaires étrangères (1919-21, 1947-51). Voilà un personnage aux idées claires.
« Le nationalisme n’est pas seulement la contrefaçon et la caricature du patriotisme, mais à proprement parler, son antithèse même. »
Ardent PATRIOTE, le comte Sforza était un ANTINATIONALISTE tout aussi ardent. Grattez-vous la tête tant que vous voudrez, citoyenne! Tels sont les faits historiques. Peu importe qu’il ait toujours régné ici, dans le langage des commentateurs politiques de tous bords, la confusion la plus détestable, le galvaudage le plus infect de ces termes; peu importe que peuple et nation, citoyenneté et nationalité, patriotisme et nationalisme soient toujours utilisés comme s’ils étaient interchangeables.
Adversaires péquistes, n’abandonnez pas cette idée de l’indépendance du Québec : car ce serait, politiquement, votre arrêt de mort; mais sortez de la politique identitaire, abandonnez le nationalisme, qui est devenu un obstacle et non une aide dans la poursuite de votre raison d’être.
Vive le patriotisme antinationaliste, vive le comte Sforza.
L’ADQ occupe tout le terrain de la droite. Certains diront par opportunisme, Mario Dumont ayant eu la superbe idée de récupérer tous les mécontents du Québec. D’autres préfèrent remettre au goût du jour l’axe politique droite/gauche, les plus radicaux au PQ reviennent à sa raison d’être, à sa vocation première : l’option de l’indépendance.
Tout au long de son histoire, le PQ, en plus de faire la promotion de l’indépendance, a légiféré dans le sens des valeurs d’équité et de justice sociale auxquelles le parti et ses membres s’identifiaient. C’était le «modèle québécois». Les sociétés nationales sont de plus en plus édulcorées dans une économie de marché globalisée où priment les intérêts individuels et corporatifs. La collectivité, le bien public, les intérêts communs sont tassés au profit d’un large buffet où chacun se sert selon son besoin le plus pressant. L’idée de former une nation où l’ensemble des citoyens porte un projet identitaire, où se reconnaît une majorité n’a plus d’écho. Parmi une génération qui prône le changement mais refuse d’aller jusqu’au bout préférant parler «d’autonomie», on en fait une question de génération. Comme si la partie n’avait pas déjà été jouée.
Je les laisse à leur buffet du chacun pour soi. Ni Bernard Landry, ni Louis Bernard ne sont peureux ni martyr. Seulement désabusés. Et pourquoi pas ? À quoi sert donc un parti dont l’article premier de son programme est de faire l’indépendance si plus personne n’y adhère suffisamment pour la réaliser ? Il faut remettre ce parti sur les rails. Pour y arriver, des tas d’idées vont circuler. Tant mieux. L’Histoire s’écrira autrement. Surtout lorsque l’ADQ aura pris le pouvoir. Les gens qui se servent à la pièce ont le rejet facile et n’ont pas grand souci de stabilité.
Une chose est certaine, ce n’est pas en poussant plus à droite son discours que le PQ parviendra à se refaire. Le terrain est déjà occupé.
Est-ce qu’un jour nous prendrons notre avenir en main et que nous pourrons vraiment progresser en tant que peuple. Présentement, je crois que non, j’imagine que pour un souverainiste comme moi, c’est une période plutôt sombre.
Que faire avec un peuple qui préfère chialer à la place d’agir ? Et ça les journalistes l’on compris pas pour rien qu’il s’amuse a taper sur les faibles, à la place de frapper sur les véritables fautifs.
Le Québec est comme un enfant qui ne veut quitter la jupe de sa mère, sous prétexte qu’il a tout ce qui lui faut, mais il ne sait pas encore ce qu’il aurait a gagner !
Pour les gens de certaines régions du Québec, le PQ, ce n’est pas du sérieux. Dans une société capitaliste dans laquelle règne les différences et l’ouverture d’esprit, le PQ et ses idées n’ont tout simplement pas leur place.
Pourquoi voudrions-nous l’indépendance? C’est la question que je me pose depuis le premier jour où j’ai su ce qu’était la politique. De mes cours d’histoire au secondaire à ma ferme prise de position à 18 ans, le PQ n’a jamais fait de sens à mes yeux.
Que ce soit du temps où il était au pouvoir et nous a enfoncé dans un trou sans fin en congédiant inutilement du personnel infirmier dont nous avions besoin ou aux chefs qui n’en finissent plus de se faire élire et, par la suite, se faire mettre à la porte, le Parti Québécois, à mes yeux, c’est une bande de joyeux lurons qui s’imagine, année après année, que la souveraineté n’apporterait que du bien…
Pourtant, nous ignorons toujours tout. Nous ignorons ce que la souveraineté apporterait réellement, quel impact elle aurait sur notre économie et sur le sentiment d’appartenance de certains. On ignore également ce que changerait ce status sur le plan international et sur la volonté d’autres pays avoisinant de s’aggrandir. Ce que nous ignorons encore plus, c’est le futur. Le futur de la gouvernance, le futur d’un peuple. Car une fois faite, la souveraineté ne se défait pas… Et si elle doit se faire, nous allons pouvoir dire adieu à tous nos privilèges et à notre langue.
Nous ne sommes plus ce que nous étions il y a des décennies de cela. Nous ne sommes plus le même peuple et nous n’avons plus les mêmes idéologies. De ces accomodements raisonnables au désir de diversité culturelle, rien ne va de paire avec l’idée de référendum et de souveraineté.
Il est temps d’éduquer la population et de s’ouvrir les yeux. Dans une grande famille de provinces, nous sommes la plus choyée et la plus privilégiée. Pourquoi voudrions-nous changer cela? Pour de l’incertitude? Je ne le crois pas.
André Boisclair reste le chef. mais pour combien de temps encore ?
Il a déclaré : «Le Parti Québécois pourra continuer de faire rayonner ses idées, celles d’un Québec plus vert, plus prospère, plus juste et plus libre à partir de l’Assemblée nationale du Québec.»
Et l’idée d’un référendum ???
Y a pas de doutes, le PQ est perdu dans le vide !!! Ne serait-ce que dans le vide référendaire…
Bernard Landry ne veut pas aller continuer le combat à Ottawa avec le Bloc québecois, c’est du moins ce qu’il dit. Louis Bernard rêve en couleurs et même si c’est un beau rêve (un vote pour le PQ est un vote pour le pays du Québec), ça n’arrivera pas parce que le PQ ne veut pas prendre le risque de tomber encore plus bas !!! Gilles Duceppe pourrait faire du PQ, un parti plus solide, mais il ne semble pas pressé de quitter la capitale du pays (Ottawa).
Le vide je vous dis. Et c’est sûrement ce vide qui inspire Gilles Duceppe lorsqu’il refuse, une fois de temps en temps, de quitter Ottawa.
À part les personnes suicidaires, qui a le goût de se lancer dans le vide ???
André Boisclair doit partir et vite. son message n’est pas passé aux dernières élections et je ne vois aucune raison de croire que ça passera mieux la prochaine fois. S’il reste en poste, c’est fort probablement le parti en entier qui va partir pour un long voyage !!!
Honnêtement, je crois qu’il serait préférable de laisser le PQ mourir de sa belle mort et laisser un nouveau parti prendre la relève. Cela permettrait de mettre de côté un programme qui a très mal vieilli et qui est maintenant obsolete. Les gens ne veulent plus entendre parler de référendum, un point c’est tout. Mais il est quand même possible de promouvoir la souveraineté sans toujours l’associer à un référendum. Pour cela, il faut faire tabula rasa de l’ensemble des propositions réductrices et surtout moyen âgeuses qu’on traine encore dans ce parti. Il faut aussi en profiter pour mettre de côté certains ténors qui ont une trop forte main mise sur le processus décisionnel et laisser la place à du sang neuf. Encore là, seul un nouveau parti peut s’atraquer correctement à la tâche. La question en suspend sera toutefois de savoir qui controlera le « nouveau » parti!
Marrantes, ces réactions!
Tout le monde s’interroge sur ce qu’il adviendra du PQ, qui a perdu quelques pourcent des voix
qu’il avait à l’élection précédente, mais personne ne se questionne sur le fait que les libéraux
ont dégringolé bien plus que le PQ…
Sans doute est-ce de l’aveuglement sélectif…
De la même façon, tout le mode se demande comment l’ADQ a pu voler tant de voix au PQ, mais
personne ne se demande comment l´équipe Mario Dumont a pu voler tant de voix aux libéraux…
Pourtant, me semble que c’est bien le parti libéral qui a perdu le plus de votes, non?
C’est comme si personne ne s’était rendu compte que
– la gauche du PQ a voté Québec Solidaire, pas ADQ
– la droite des Libéraux a voté Action Democratique du Québec, pas QS
– les verts du PQ et les verts des Libéraux se sont mis d’accord pour voter Vert,
une couleur qui leur va bien, somme toute…
Bref:
– le PQ n’est plus assez à gauche pour sa gauche
(solution pour le PQ: virage à gauche – devenez solidaires plutôt que lucides),
– les Libéraux ne sont plus assez à droite pour leur droite
(solution pour les libéraux: virage à droite – devenez lucides plutôt que solidaires)
– seul le parti Vert est assez vert pour les verts du centre, de gauche et de droite
(solution pour tout le mode: virage vert vers la future société écologique)…
Malheureusement, dans cette élection, me semble bien qu’on a changé une piasse
contre quatre trente sous et qu’on se retrouve avec la même chose qu’avant, bien
qu’en version minoritaire…
Le changement et la révolution, on se les fera après la fin du match, ok ?
Comme on dit en France: « plus ça change, plus c’est la même chose ! »