Je suis assise devant mon ordinateur, il fait un soleil magnifique, c'est le printemps, André Boisclair s'apprête à partir, enfin, et je préférerais tellement, tellement ne pas avoir à écrire sur ce qui m'inquiète, sur ce qui me fait jongler, comme disait ma mère.<p>J'aimerais tellement mieux me préoccuper du dernier Spider-Man ou du passage de Pierre Brassard à Flash. Tenez, même les niaiseries de Justin Trudeau, au moins, me feraient rigoler.<p>J'espère néanmoins que vous me pardonnerez d'être un peu plus sérieuse car -sans faire trop dramatique- je crois vraiment que nous sommes arrivés à un moment charnière au Québec. <p>Cette année, près d'un demi-siècle après le début de la mythique Révolution tranquille, on sent que le Québec entre de plus en plus dans une ère que je qualifierais de "régression tranquille". C'est comme si une partie de ce que nous avons construit, ce que nous nous sommes donné pour nous renforcer comme peuple et comme individus, nous glissait lentement mais sûrement des mains.<p>Et je ne verse pas ici dans la nostalgie bébête. Les choses changent, c'est normal. La question est plutôt: changent-elles pour le mieux? Je suis loin d'en être certaine.<p><b>LA PETITE VIE</b><p>Moins insulaire que jamais, le Québec semble être emporté par l'air du temps qui souffle sur plusieurs pays occidentaux depuis un bout de temps. On clame un peu partout la "fin des idéologies", la fin des grands rêves collectifs, aujourd'hui balayés par la dictature de la quotidienneté, de la petite vie.<p>Pas que la vie quotidienne soit sans importance. Elle en a. Ce qui m'inquiète, c'est de voir la quotidienneté en voie de devenir un projet politique en soi et prendre la place de ce qui, normalement, s'élève au-dessus de chacun, unit et transcende. Ce qui s'appelle se projeter dans l'avenir comme groupe, comme collectivité ou comme "nation", si vous préférez.<p>La quasi-victoire de l'Action démocratique, le 26 mars, en est une manifestation parmi d'autres. La classe moyenne veut qu'on s'occupe d'elle, les femmes désirant rester à la maison avec leurs enfants veulent leurs allocations, ceux capables de "se payer" une résonance magnétique ou un médecin au privé veulent avoir le droit de le faire, etc.<p>Pendant ce temps, la classe moyenne oublie les pauvres, à leur tour ridiculisés par un nouveau ministre de la "Solidarité sociale" (!), lequel, en disant que "les BS ont tout", n'a fait que dire tout haut ce que bien des élus, incluant des chefs de parti, pensent tout bas. Croyez-moi.<p>Si l'ADQ prend le pouvoir un jour et applique son programme d'un milliard de dollars d'allocations directes pour la garde des enfants, il en restera fort peu pour créer de nouvelles places en garderie publique, mais <i>who cares</i>?<p>Pour ce qui est du système de santé public, il a tellement été massacré depuis dix ans qu'il en est presque gênant de reprocher à quelqu'un de se précipiter au privé. Mais qui songe encore aux conséquences à long terme du retour d'un système dont l'accès aux soins est basé sur le revenu du malade et non sur son état? <p>Moi, je l'ai connu ce système-là, avec une famille pauvre et une soeur handicapée. C'était vraiment dégueulasse. Et on y retourne tranquillement…<p>Que dire aussi de l'irresponsabilité crasse du ministère de la Santé qui, à chaque reportage sur l'accroissement du privé, fait semblant de ne rien savoir et, surtout, de ne pas pouvoir intervenir? Qui ne dit mot consent, n'est-ce pas?<p><b>GROSSE FATIGUE</b><p>Et puis, il y a la question nationale qui semble fatiguer. Pauvre Québec. Fatigué après moins de 50 ans d'éveil politique… Sans égalité ni indépendance, gros Jean comme devant. <p>Essoufflés par le rêve de l'indépendance qui ne s'est toujours pas réalisé, et en partie écoeurés, avec raison, de voir le PQ obnubilé par le pouvoir depuis dix ans -sa rétention ou sa perte- au lieu de s'occuper de son option, on parle maintenant de la disparition possible de ce parti comme on parle de la température.<p>On confond le projet avec le roman-savon pathétique d'un chef incompétent qui n'en finissait plus de s'accrocher. On dit que ce n'est peut-être que "le parti d'une génération", que l'Union nationale, elle aussi, a disparu sans que ça fasse de drame. On dit que les Québécois ne veulent plus en entendre parler, qu'ils sont "ailleurs". <p>Eh oui. On dit bien des choses. Et à force de les répéter de manière mécanique, avec une touche de cynisme de circonstance, le danger est qu'on pourrait finir par les croire.<p>
Il y a eu une phrase et puis, un slogan significatif dans les discours électoraux du nouveau Président de la République française, celui qui s’attaque à toutes les valeurs ou absences de valeurs de la génération des baby-boomers. Cette génération , qui a régi le monde, dans sa majorité, par ses aspirations et ses humeurs et, qui continue à le faire, est le baromètre de notre société, par excellence. Il l’est aussi pour la société québécoise. Madame Legault, ce que vous désignez, faussement, comme un phénomène de régression quand vous parlez de malaise dans notre société, n’est en fait qu’une aspiration du moment de la génération des baby-boomers, celle d’un conservatisme de droite . Pas question de la problématique de la classe moyenne mais, plutôt, celle des baby-boomers qui vieillit et, qui est majoritaire au Québec, comme en France….Ce que les baby-boomers ressentent , c’est le pouls de la société québécoise. En vieillissant, ils veulent la paix et la tranquillité. Plus de bouleversements, plus d’innovations. Par habitude, les jeunes suivent les vieux. Quand la génération des baby-boomers s’éteindra, tout bougera et changera.
Dans la vie, si on y regarde bien, tout est un roue qui tourne. La mode change, mais globalement, ce sont les vieilles modes qui passent et reviennent par la suite. Par exemple les pantalons à pattes larges. Ils étaient à la mode dans le temps de nos parents, et sont revenus nous hanter un certains temps, il n’y a pas si longtemps. Même chose à l’école, les méthodes d’enseignements semblent changer, mais à bien y regarder, cela ressemble étrangement à du vieux stock renouvelé.
Même chose en politique. Dans le temps de nos parents, il n’y avait pas d’assurance-maladie, les gens pauvres s’arrangeaient comme ils pouvaient, sans aide du gouvernement. En fait, le gouvernement n’aidait pas grand monde, il débutait. Le patronage battait son plein, si tu n’avais pas de connexion, oublie ça, tu te faisais avoir. Mais les gens s’entraidaient à l’époque. Maintenant, on est dans une ère où le gouvernement fait tout. Il nous éduque, il nous soigne, il nous trouve du travail, ou nous laisse dans notre bien-être social. Oui on est allé trop loin peut-être au gouvernement pour tout mener. Mais cela est entrain de changer. On s’en va tranquillement mais sûrement vers le retour aux sources. Remettre les pauvres à leur place, c’est à dire dans le trou. Sauf que maintenant, on ne s’entraident plus, les gens sont très solitaires. Fini les gangs de grosses familles pour se supporter entre pauvres. On est des familles de deux ou trois, si on est chanceux. D’autres sont bien seules dans leur misère. Oui la classe moyenne va y gagner pour un certain temps, mais pour le reste, on va voir la roue tourner pour revivre les mêmes problèmes. Injustice dans les traitements au public (medecin, école, travail).
On ne fait que changer le mal de place et cela est bien dommâge!
Ce qui manque aux québécois (peuple et élus) c’est d’avoir le courage de leurs idées. Ici, au Québec, nous n’aimons pas les conflits, les débats d’idées. On ne veut surtout pas brasser de la m. Tant que les décisions gouvernementales n’affectent pas nos petites vies, tout est beau. On pourra sans peine laisser son voisin crever. On se déresponsabilise, tout est laissé entre les mains des élus.
Maintenant il est trop tard; trop tard pour les idées nationalistes, trop tard pour se faire un pays. trop tard. Et ce, peu importe qui sera le nouveau chef du P.Q.
Le PQ a connu sa pire défaite électorale de son histoire. Tout le monde a sa propre idée du pourquoi et que devront-il faire pour se relever de tout ça? Essayez de passer avec une femme en tête de liste comme Pauline Marois? Peu importe , c’est Mario Dumont qui sera le prochain Premier Ministre du Québec s’il ne fait pas de gaffe dans l’opposition.
Je suis tanné d’entendre dire que la classe moyenne s’est enfin manifestée pour qu’on s’occupe d’elle. Ce n’est pas parce que les Libéraux ou le PQ étaient au pouvoir que la classe moyenne ne voulait pas être entendue. Il y a un parti qui a mieux compris que les autres.
La raison de l’assencion de l’ADQ est fort simple , leur programme. Les Québécois se reconnaissent plus dans le leur que dans les autres proposés. C’est très simple à comprendre. Le PQ est tout simplement dépassé et il ne faisait pas le poid avec un chef comme André Boisclair.
Ce dernier a d’ailleur prit la seule décision intelligente à prendre , c’est à dire démisionné.
La classe moyenne n’oublie pas les pauvres parce que la classe moyenne se dirige tout droit vers eux…et rapidement.
Tous les programmes anciens ou nouveaux puisent dans les poches de la classe moyenne et l’appauvrit d’année en année ce qui fait qu’un vent de jalousie et de compréhension flotte dans l’air pour ceux des politiciens qui disent que les BS ont tout pour eux…
Moi, ça va me frustrer au dernier degré de voir qu’à ma retraite, après avoir travailler pendant près de 40 ans je vais me retrouver au même niveau de richesse que le voisin qui aura passé sa vie sur le BS…ça m’aura donné quoi tout ça à part d’avoir financé tous les programmes sociaux pour ceux qui en ont « besoin »?
Et la grosse fatigue…c’est quoi ça?
C’est juste le fait d’une génération qui trippait communautaire qui s’effrite et qui laisse sa place à des générations qui trippent à la sauce égocentrique, qui veulent tout, tout de suite et qui ne veulent pas se faire dire « non ».
Pour eux, l’indépendance c’est un trip de gang et comme ça implique trop de choses économiquement ils ne veulent tout simplement pas se sacrifier pour les générations futures en leur donnant un pays…
Tant que l’économie sera au centre du débat…le Québec demeurera ce qu’il est d’autant plus qu’il y a un autre Trudeau qui se pointe le nez dans la cuisine…
Que peut-on comrpendre suite à la lecture de ce texte concernant la régression du Québec…Que peut-on espérer de la part des journalistes de la presse autant écrite que télévisuelle…
Vous nous dîtes que le Québec est dans une période de régréssion profonde. Je veux bien admettre que nous avons quelques « petits » problèmes de perceptions au Québec, mais à qui la faute?
Chaque journée que Dieu apporte, vous êtes là chers journalistes, à nous rappeller que nous sombrons discrètement dans une léthargie quasie inévitable. Vous êtes encore de ceux là qui ne prône que par le passé et non par l’avenir…Nous avons bien lu vos commentaires sur André Boisclair…Inutile de vouloir nier que le futur vous semble bien noir comparé aux belles années des Landry, Bouchard et compagnie…
Le pouvoir des médias est épouvantable quand on y songe…Il peut détruire une carrière, une passion et presqu’une vie. C’est ce qui s’est passée avec la démission de celui qui devait livrer un programme qu’il n’avait même pas mis en place lui-même. Aujourd’hui, c’est un héro. Il n’y a pas si longtemps, il n’était qu’un Homo.
Voila le pouvoir de la presse.
Ce qu’il y a de terriblement vicieux dans le raisonnement des leaders politiques qui se disent les défenseurs de la classe moyenne réside dans le fait qu’ils en sont au contraire les fossoyeurs. Avec eux qui leur promettent de ridicules baisses de leurs impôts en échange de la braderie des filets sociaux de protection ou de promotion sociale, les citoyens ordinaires pensent pouvoir avoir plus d’argent à leur disposition, mais ils se trompent. Seuls les citoyens pas ordinaires en auront vraiment plus, eux pour qui la diminution des charges sociales et les exonérations fiscales signifient plus de profits nets au bout du compte. Les citoyens ordinaires, ceux que l’on dit appartenir à la classe moyenne en seront quittes quant à eux pour un appauvrissement relatif, celui qui ne se mesure pas en salaire net, mais en pouvoir d’achat réel pour maintenir le même niveau de vie, lequel diminuera quant il faudra payer pour des services autrefois couverts à même les impôts.
C’est pourtant facile à comprendre nom de Dieu ! Si les gros payeurs de taxes, les entreprises et les plus grosses fortunes en payent beaucoup moins, qui devra combler les différences si ce sont les utilisateurs et ce peu importe leur fortune, ce qui en fera un prix plus onéreux pour la plupart d’entre eux.
Elle est ridicule l’idéologie qui fabrique une classe moyenne illusoire comme si nous faisions tous partie d’une société sans contradictions, nous distribuant tous sur le continuum de nos revenus avec une moyenne au centre. Cette vision des choses est une fumisterie. Les intérêts des uns sont diamétralement opposés à ceux des autres, celles de ceux qui payent des salaires pour tirer des profits s’opposant à celles de ceux qui les reçoivent. S’imaginer pouvoir s’enrichir en s’appuyant pour se relever sur la tête de ceux qui s’enfonceront encore un peu plus bas ne rapprochera jamais la classe des gens ordinaires de ceux qui sont extraordinaires mais de ceux qui le sont encore moins.
Très chère Josée Legault,
Ridiculement, j’ai presque le goût de commencer cette lettre par le traditionnel «Comment ça va?» Je vous aime beaucoup, cela vous le savez et depuis longtemps. Je vous lisais lors de votre passage au Devoir, je vous ai suivie de même que vos commentaires lors de la dernière campagne électorale; encore hier soir au Téléjournal de Radio-Canada du très vieillissant Bernard Derome, et je remarque dans vos propos toujours aussi pertinents, un «ralentissement» d’enthousiasme que je perçois comme vous voilà entrée dans une profonde réflexion. Une réflexion fondamentale.
Le texte que vous nous offrez ce matin, loin d’être nostalgique, m’apparaît comme l’amorce d’une plus profonde analyse encore. Votre intelligence dont la vivacité ne fait aucun doute installe, me semble-t-il, les balises de ce que je pourrais appeler une «auto-critique» mais surtout un regard sur le nouveau Québec. Ce Québec que vous aimez tant et que vous nous poussez à mieux aimer, de façon collective, oserais-je dire. Ce Québec que parfois vous trouvez paresseux, frôlant à l’occasion l’apathie. Ce Québec rempli de potentialités.
Madame Legault, reprenant le terme que vous utilisez – charnière – permettez-moi de plutôt employer – croisée des chemins – . Et comme vous le signalez si correctement, c’est l’entier du monde qui vit une situation telle. Mais toujours, depuis que vous portez le crayon, vous nous avez habitués à croire qu’au Québec, les choses peuvent se passer différemment.
Et c’est ici que le message de cette lettre devient plus explicite. Vous faites partie d’une classe de gens ayant de par leur cerveau hautement performant, une vision à long terme de la chose publique. Je vous propose de passer de la «voix publique» à la vie publique. Vous sauriez, il me semble, regrouper autour de vous une kyrielle de gens et prendre en mains la suite des choses. C’est ce que je souhaite et ose espérer.
Bonne réflexion,
Ce texte est ridicule du début à la fin. Enfin, ca bouge au Québec et au Canada… les gens réclament plus de liberté. Les gens veulent pouvoir gèrer leur vie. Le gouvernement c’est nous alors il est normal que ca commence à changer. Si nous sommes si bon que ça, pourquoi personne dans le monde ne met notre programme dépassé en vigueur, et bien c’est justement parce qu’il est dépassé. Pourquoi devrions nous créer plus de place en garderie si les mères ont décidé que le mieux qui soit pour leur enfant, ce soit qu’ils soient élevés par elle et non par des gardiennes. Moi si ma femme décide de rester à la maison et qu’elle a une job, il faut qu’on la remplace. Alors il n’y a pas une baisse de disponibilité de travail. Laisser nous choisir où dépenser notre argent. Créont de la richesse qui après cela pourra servir à aider les plus pauvres, pas niveller la classe moyenne vers le bas. On croit que faire 40000$ par année, c’est de l’argent. C’est rien 40000$.
Quand on vivra dans l’harmonie et que les finances seront redressées, on décidera si on veut se séparer dans une ère où le regroupement se fait partout dans le monde. C’est pas pour rien que l’option souverainiste perd des plumes. De plus pensez-vous que je veux être diriger par une gang de péquiste qui se plantent depuis 20 ans des couteaux dans le dos.
Les rêves d’aujourd’hui ne peuvent être les mêmes qu’en 1970, tout change et les québécois aussi.
Le ciel est bleu et l’enfer est rouge disaient les curés du haut de la chaire durant la grande noirceur et le bon peuple le croyait . Depuis la révolution tranquille , les curés ont pris le bord et ont été remplacés par d’autres leaders qui se sont voulus charismatiques .
Il y a eu la Trudeaumanie , où enfin nous aurions un jeune premier ministre qui aimait le Québec au lieu de ces vieux monarchistes anglophones des Prairies . L’Histoire nous a donné tort , çà on le sait . Puis arrive le rêve d’avoir un pays avec Ti-Poil . On avait peur en même de ce qui allait arriver si… . Puis le beau rêve a commencé à s’effacer . Comme le disait judicieusement Claude Charron : le PQ est aux soins intensifs et il va peut-être mourrir .
La France a élu un président de droite . Le Canada aussi . Le Québec a laissé voir sa tendance le 26 mars dernier . Et oui , nous aussi nous nous dirigeons vers la droite , mais soyons honnête , étions nous des gens de droite qui votaient un peu au centre du temps du PQ ? Je pense que oui . Quand Super Mario dit qu’il veut remettre les ‘bénéficiaires de la Solidarité Sociale’ sur le marché du travail , il ne fait que dire tout haut ce que nous pensons tout bas , sachant que nos maraîchers doivent ‘importer’ des Mexicains pour ramasser des concombres .
Plus j’y pense , nous ne dévions pas vers la droite , nous l’avons toujours été sans le savoir .
La révolution tranquille et l’arrivée du PQ avait donné un nouvel élan â un peuple moribond qui avait perdu son identité et son histoire. Le Québec avait compris que pour survivre,il fallait comper sur nous-mêmes et non le canadaanglais. Le Bill 101, les idées souvereignistes et évidemment le référendum. L’avenir était
Il faut toujours aller au fond des choses pour en revenir un jour. Je crois que c’est de cette manière qu’il nous faut voir les choses pour le moment. Certains idéaux ne peuvent pas mourir… comme ça ! Le Québec ne sera jamais que nationaliste, quel qu’en soit le visage, un certain matin ! Nos peurs ce sont enracinées en nous. Voilà des décennies qu’on nous rabat les oreilles à propos de l’économie mal en point. On finit par y croire; n’y voyant là que notre seule planche de salut. La vie sociale d’un peuple est immensément longue. Elle ne saurait en embrasser qu’une seule opinion, qu’un seul courant idéologique. Nous ne sommes qu’une brindille sur cette plage où le soleil doit briller pour tout le monde, à un moment ou à un autre. Serrons-nous les coudes, et parfois même les dents afin de sauter au plus vite cette génération d’incroyant qui vont à l’abbatoir sans même le soupconner. Allons sur les chantiers des monopoles financiers abuser nous-mêmes de nos esprits et de nos corps comme nous allons si fièrement mourir sur les terres en guerre. Allons donc rencontrer la fin de nos moyens vers les promesses d’avenir meilleur qui, nous le savons, se révéleront fausses. Le Québec tout comme le Canada et la France regardent ailleurs. Nous devrons nous habituer à vivre dans des pays, des sociétés qui ne portent plus nos valeurs. Le monde ne nous appartient déjà plus, nous, les quinquagénaires d’aujourd’hui !
C’est vrai, on semble voir une tendance vers la droite, un retour à des valeurs oubliées. Mais je pense que l’on confond droite avec écoeurement. Oui, les gens veulent que les assistés sociaux capables de le faire travaillent. C’est mal de vouloir cela ? Je ne pense pas. Certains retrouveront leur dignité. C’est mal de vouloir des notes dans les bulletins de nos enfants ? Je ne pense pas. On saura où ils s’en vont ( c’est pas certain, mais un peuplus qu’avec des bonhommes sourire) C’est mal de vouloir que l’on respecte l’égalité des sexes ? C’est mal de vouloir responsabiliser les parents ? C’est mal de se redéfinir comme société ? Non, je ne le crois pas.
La Révolution tranquille était nécessaire, la régression tranquille l’est aussi.
Il ne s’agit que d’un nécessaire ajustement. Même chose au PQ. ON a rêvé toute notre vie d’avoir un pays. On ne va pas vaporiser notre rêve parce qu’on a refusé d’endosser l’un de ses chefs.
Les choses vont lentement reprendre leur place.
La régression annoncée est inquiétante. Mais ceux qui nous l’apportent le font avec intelligence.
Tout a commencé avec ce cabinet composé à part égale d’hommes et de femmes. Difficile de critiquer un tel geste même si on sait que ce gouvernement ne cherche qu’à sauver sa peau.
Puis, l’annonce de huit priorités. Des priorités ultra précises ainsi que d’autres ultra générales. On passe du retour des bulletins chiffrés (n’est-ce pas ce que 95% des Québécois recherchent. Quand on parle d’une telle évidence, faut-il vraiment l’avoir comme priorité politique, ne vaudrait-il pas mieux tout simplement aller de l’avant. À moins qu’on ne veuille que se faire populiste, mais ça, seules des langues sales le penseraient) à la planification de l’élimination de la malbouffe dans les écoles (ce qui en gros revient à dire: on va peut-être commencer à peut-être penser que peut-être dans une trentaine d’années on pourrait peut-être penser à peut-être enlever les frites du menu une fois par semaine).
Des priorités qui se tiennent mais qui ne sont faites que dans le but de plaire à une partie de la population qui veut qu’on lui offre des banalités pour lui faire croire qu’il y a de l’action. Et qui y croit. Intelligent, je vous dis.
Ce qu’on veut, c’est que Madame Laroche comprenne de ce dont on parle. J’en viens presque à m’ennuyer de la première question référendaire si compliquée qu’on ne savait à quoi on disait oui ou non. Fini les grands projets. Maintenant, on vote pour savoir si on trouve un A+ ou un 90% dans son bulletin. On vote pour savoir si Matante Germaine continue à garder nos enfants ou non.
Depuis Bush, c’est la débandade. Harper, Sarkozy, Dumont. Joe Clark me manque!! Ne manque plus que le retour de Harris dans le portrait. Sentons-nous un sentiment de groupe de nous faire botter le derrière, comme le dirait Plamondon. De mon côté, j’ai besoin de sentir un nouveau souffle d’un politicien à vocation sociale. Pauline, SOS!!
Cela fait une dizaine d’années que j’ai lâché la politique. Actif au sein du PQ, j’ai ressenti les mêmes choses que vous mais depuis les élections je ressens l’appel du printemps dans l’air. de plus enplus de gens veulent revenir aux source de la souveraineté et je commence à reprendre goût à l’action.
Je suis prêt à reprendre le collier mais pas à n’impote quel prix et pas sous n’importe qui non plus. Comme je ne crois pas que les vieux et vieilles du PQ peuvent faire quoi que ce soit, il n’y aurait qu’une nouvelle perasonne qui pourrait faire que je le reprenne le collier. Reste à savoir si oui ou non on va avoir ce véritable renouveau? L,air du printemps est au changement, où est la bougie d’allumage de ce changement?
Il est très difficile pour un souverainiste d’accepter que son projet, son rêve depuis 40 ans, n’est plus pertinent. Alors on commence par blâmer le chef, ensuite on le remplace, ensuite on blâme le nouveau chef, ensuite on le remplace etc. Cinq chefs au PQ en 12 ans et jamais la pertinence du projet souverainiste n’est mise en cause.
Maintenant qu’il devient évident que le PQ a beaucoup plus qu’un problème de leadership, Mme Legault nous livre une nouvelle théorie et sombre elle aussi dans le déni. Ce serait la régression tranquille du peuple qui expliquerait les problèmes du mouvement souverainiste, ça n’aurait rien avoir avec le projet lui-même.
Mario Dumont menacerait de ne plus créer des places en garderies publiques, voila que Mme Legault y voit le début de la fin de la solidarité nationale. Comme si le bon dieu , et non Mme Marois, nous avait donné un droit héréditaire de faire garder nos enfants par des syndiqués qui gagnent 17 $ l’heure. Dixit ses commentaires sur le système de santé public. Peu importe que tous les autres pays occidentaux font une place beaucoup plus large au privé, et ont de bien meilleurs résultats, Mme Legault ne peut aucunement accepter de remettre en cause notre système et accuse le ministre d’irresponsabilité. Mais la cause du »massacre » n’est pas le privé mais l’augmentation inéluctable du nombre d’aînés et la diminution du nombre de contribuables.
Pauvre Québec nous dit-elle, après seulement 50 ans de débats existentiels qui n’ont jamais abouti, nous voudrions passer à des choses plus concrètes, comme par exemple créer de la richesse avant de la partager.
Pauvre Mme Legault, ce n’est pas le peuple mais bien vous n’avez pas encore compris que nous nous sentons plus inférieurs aux autres Canadiens et que l’indépendance n’est pas une panacée pour quoi que ce soit. Vouloir protéger les acquis coûte que coûte me semble être la meilleure façon de les perdre.
Qu’est ce que la classe moyenne au Québec en 2007 ???
Pour moi, la classe moyenne au Québec est en train de disparaître ! En effet, les riches deviennent de plus en plus riche et les pauvres eux ne cessent de s’appauvrir. C’est un phénomène très triste, mais ce n’est pas propre au Québec. C’est inéluctable et cela touche particulièrement pour le moment nos voisins du Sud. Le Québec commence a ressentir les effets de ce phénomène et c’est extrêmement dommage. Le coût de la vie augmente et plusieurs personnes n’ont pas les moyens de suivre. Il ne suffit que de se rendre dans la métropole pour constater cela. Des jeunes font la quête dans les rues et d’autres se promènent en Porsche devant eux. C’est la triste réalité et ont devra malheureusement s’y habitué plus rapidement que prévu.
Je n’ai pas osé vous écrire, lors de la dernière course à la chefferie du P.Q., pour vous dire comment je souhaitais vous voir parmi les candidats.
Et, je m’en veux.
S’il y a une nouvelle vraie course., j’espère que vous y serez…
Les commentateurs de la scène politique et autres prophètes médiatiques doivent aujourd’hui tourner leur clavier plusieurs fois avant de prévoir le cours des choses… à moins d’être sûrs de baliser une piste valable pour l’ensemble de la société.
La démission d’André Boisclair, chef du Parti québécois, a suivi des rumeurs annonçant l’éventuelle venue de Gilles Duceppe à son poste. Voici un exemple désolant de l’influence du « qu’en dira-t-on » des médias sur la vie réelle… Cela soulève plusieurs questions.
Quel étrange concours de circonstances a poussé M. Boisclair à dénoncer d’abord une intention que le principal intéressé n’avait pas encore exprimée officiellement, puis à se retirer lui-même, comme si la réalité avait tout de suite obéi à la fiction?
Comment cet imbroglio a-t-il été propulsé par les médias avant même qu’il n’aboutisse, comme si les médias eux-mêmes avaient maintenant le droit de fabriquer le réel dont ils rendent compte?
Quel psychodrame collectif vivons-nous, dans ce jeu de massacre qu’est devenu le trajet des chefs du PQ depuis la disparition de René Lévesque, comme pour expier le sort que nous lui avons fait subir en nous disant NON à nous-mêmes (et à lui aussi, forcément) en 1980?
S’il suffit maintenant que les médias énoncent une possibilité pour qu’elle se réalise, comme cela s’est produit à Tout le monde en parle dans le cas du Doc Mailloux (tant mieux!) et de Guy Fournier (dommage!), pourquoi ne pas leur faire annoncer la démission de Bush et l’avénement de la paix mondiale?
L’indépendance du Québec comme exemple à suivre pour un Canada renouvelé serait pas mal non plus, comme prophétie autoréalisatrice…
On assiste tout simplement à un certain retour du balancier. De gauche vers la droite, vers la gauche encore puis vers la droite jusqu’au moment théorique où le balancier cessera de bouger et atteindra le centre absolue.
Un système de santé géré uniquement par l’état, payé complètement par l’état… c’est une utopie dont on a de moins en moins le moyen de se payer. Mais de là à dire qu’on va retourner vers un système de santé où tout est privé et que les pauvres crèveront dans la rue faute de soin… il y a une marge. Le plus réalisme aujourd’hui est une forme mixte de système de santé et il faudra bien se l’admettre un jour.
Un filet social trop épais coûte trop cher et mène droit à une ruine général et une absence de valorisation du travail. Aucun filet ou un filet trop mince crée de graves problèmes sociaux, de la criminalité, etc. Il faut le plus possible chercher à atteindre le juste milieu et le mouvement actuel vers la droite n’est qu’une simple illustration de cette tendance.
On tente de nous faire croire qu’il n’y pas plus d’idéologies. Cela me rappelle quand certains premiers ministres du Québec (Robert Bourassa et Lucien Bouchard) ont tenté de nous faire croire qu’il n’y avait plus ni droite, ni gauche. Ces gens qui nous disent qu’il n’y a plus d’idéologies semblent avoir peur d’affirmer que c’est la leur qui a (malheureusement pour les peuples) survécu. Le capitalisme, n’ayant malheureusement plus d’adversaire, a décidé, à cause des lois supposément naturelles naturelles du marché, de devenir sauvage. Comme la religion a disparu dans plusieurs pays, les gens semblent avoir besoin d’un absolu et se sont tournés vers les dirigeants d’entreprises et les économistes, avalant leurs discours comme parole d’évangile.
Comme on tente de nous faire croire que la capitalisme sauvage n’est pas une idéologie (le mot idéologie semble faire peur, allez savoir pourquoi) et que nous en sommes convaincus, nous préférons nous laisser endormir pendant que les usines, ainsi que nos emplois, déménagent. Le réveil sera dur. Et de nouvelles (ou anciennes?) idéologies (re)naîtront.
Monsieur Legault,
Vous avez, sans peut-être vous en rendre compte, mais le doigt sur le bobo dans votre deuxième paragraphe : « J’aimerais tellement mieux me préoccuper du dernier Spider-Man »
Dites vous que c’est probablement ce qu’une grosse parti de la population va faire ce soir. Plutôt que de s’assoire ensemble et discuter ce qui va et ne vas pas, ils vont tous s’assoire devant leur téléviseur et écouter des émissions tous plus sotte les unes que les autres. Plutôt que d’inculquer à leur enfant des valeurs de vie, elles vont simplement les envoyer jouer sur leurs jeux vidéo.
Depuis des années, personne ne les stimules, personne ne leur dit qu’ils peuvent penser par eu même. Ils font confiance aux politiciens pour les amener à l’école. Ils font confiance aux politiciens pour garder leur emploie. Ils font confiance aux politiciens pour les protéger des méchants. Ils font confiance aux politiciens pour gérer leur vie.
Alors, faut-il vraiment ce surprendre si les générations montantes n’on que faire d’un débat politique et/ou la naissance d’une nation? Non, ces gens sont bien plus préoccuper par leur prochain Ipod et la sorti prochaine en salle du dernier film d’action américain!
J’aimerais bien me retrouver dans les années 80: le terroriste ne faisait pas encore partie de nos préoccupations ; les changements climatiques ne dérangeaient pas nos projets d’avenir; la Chine n’était pas un concurrent et surtout, ne touchait pas à notre économie.
Le Québec n’est pas en régression, il est en mutation. C’est toujours triste de tourner la page à certains rêves, comme la souveraineté. Mais il y a des situations urgentes qui doivent être traitées en priorité ; celles-ci concernent le quotidien et touchent des dizaines de milliers de personnes.
Je n’ai rien contre le PQ. Si on nous expliquait comment l’indépendance pourrait résoudre les problèmes d’aujourd’hui, je me raviserais. Il ne suffit pas de faire appel à nos sentiments. Alors, pour le moment, le seul parti qui parle des vrais enjeux, c’est l’ADQ.
Bref, les événements des dernières années ont vraiment modifié les valeurs des Québécois. Dans un sens , c’est triste; mais la vie est un perpétuel changement auquel l’adaptation est de mise pour survivre. Alors , utilisons notre créativité pour trouver des solutions, plutôt que de vouloir perpétuer les idéologies du passé.
La semaine passée, j’ai écrit un texte intitulé «Quitte ou double».
Je déteste me vanter, mais au lieu d’avoir raison pour la moitié de ce que j’affirmais, j’ai eu l’agréable surprise d’avoir eu raison sur toute la ligne !!! En résumé, soit André Boisclair quittait immédiatement, soit il doublait le mécontentement. Devinez quoi ??? C’est exactement ce qu’il a réussi à faire en moins de 7 jours !!!
André Boisclair n’est plus le chef du PQ, mais avant de partir il a mis Gilles Duceppe dans une position inconfortable. Est-ce que ce dernier peut encore devenir le chef du PQ sans donner une drôle d’impression au grand public, sans faire d’André Boisclair un «agneau sacrifié» pour la cause ???
La régression tranquille ?
Vous l’avez écrit : «Les choses changent, c’est normal.»
Si le PQ veut être là dans 5 ans, dans 10 ans, s’ils veulent reprendre le pouvoir un jour, le parti va devoir se réinventer. Mais encore faut-il trouver un chef plus convaincant, un projet de société viable, un chef qui respecte ses promesses, des priorités crédibles.
Et nous, citoyens, nous avons des choix de société à faire (surtout en santé et en éducation, sans oublier les soins aux aînés), j’espère que nous ferons pour le mieux !!! J’aime Mario Dumont parce qu’il a une vision globale de ce que devrait être et ne devrait plus être la société québecoise. J’en attend pas moins du prochain chef au PQ !!!
Vive le Québec libre !
J’ai éprouvé un réel sentiment de découragement lors des dernieres élections.Voir ce Mario Dumont aux idées ancestrales remporter autant de places au Québec m’a découragé.Je me suis demandée qu’est-ce qui s’est passé dans la tete des gens?J’ai fait le tour dans mon entourage,au travail et dans mes connaissances,pour savoir quelles étaient les idées du parti qui les avaient amenées a voter pour eux.Sur 15 personnes ,une m’a répondu que c’était pour changer.Changer quoi?La , je n’ai eu aucune réponse.C’est normal .Un parti vide de sens n’a rien a offrir.Je suis certaine qu’il y en a beaucoup d’autres comme cette personne qui n’ont aucune idée ou ce parti veut réellement nous amener mais qui ont quand meme voter adq.Ca m’enrage profondément de voir qu’ils ont une chance d’etre au pouvoir et de nous ramener pres d’une époque que j’ai connu dans mes livres d’histoire au secondaire mais que je ne veux pas cotoyer dans la vie. Je sais que beaucoup de jeunes de ma génération en ont marre d’etre surendetté et de n’avoir aucune stabilité au travail.Si tous ces jeunes se rassemblaient afin de faire valoir leurs idées et leurs points de vue, je crois que l’on pourraient faire une différence ,aussi ,mince soit-elle.Peut-etre que l’on entrainerait d’autres gens qui se croient seuls avec leurs idées et que l’on ferait bouger un peu le Québec morose et égocentrique que nous sommes devenus.
Il est naturel de s’inquiéter du manque de vision des politiciens. Avec un oeil qui veille constamment sur la cote de popularité du gouvernement, difficile d’avoir les deux yeux qui regardent vers l’horizon.
La gestion à court terme n’apporte les meilleurs résultats: le gouvernement Harper en est la preuve… L’implication du Canada en Afghanistan, par manque de plan à long terme, est en train de devenir un désastre.
Il est vrai qu’un gouvernement minoritaire ne peut imposer ses vues à long terme pour cause d’opposition majoritaire… Est-ce dire que nous sommes condamnés à attendre le prochain gouvernement majoritaire (au fédéral et/ou au provincial)? Nenni!
La situation actuelle doit donner les outils pour que chaque parti propose sa vision à long terme du Québec, du Canada. Ils doivent se réformer, adapter leur discours, s’inspirer de la réflexion faite par plusieurs chercheurs et think tanks. Ils ont des ressources, ils ont accès à des ressources… ils ne peuvent faillir à la tâche! À eux de prouver aux électeurs qu’ils sont les meilleurs!
Courage! Et bon gouvernement minoritaire à tous!
Régression tranquille où mutation profonde?
L’approche, la forme, la stratégie, la dynamique, tout a toujours été fait en fonction d’un référendum qui devait comporter des conditions gagnantes pour être mis en marche. Avec Mario qui arrive avec sa formation politique, la donne vient de changer radicalement, car ce qui se profile a l’horizon n’augure rien de bon, car Mario ressemble étrangement a son maître a pensée Robert Bourassa et Justin qui s’en vient avec ses gros sabots pour recommencer la même histoire que les années 70, une dualité dont on connait déjà les résutats. Dire oui a son pays c’est dans le fond comme l’accès à la propriété alors que l’on se fait toujours dire non par le fédéral, on n’as pas le droit d’être propriétaire on a le droit d’être juste les locataires du Canada, avec les impôts fédéraux qu’ils retirent sur nos chèques de paye, ne trouvez-vous pas que l’on paye cher de loyer pour ce pays qui nous siphonne et qui ne nous rends que très peu en retour???
J’ai toujours voulu et je le voudrai toujours, un bon jour, mettre les pieds dans mon pays a moi, connaître enfin l’extase de me dire que je suis chez nous une fois pour toute, et non pas avec une identité édulcoré à l’américaine, comme maintenant, car il ne faut pas s’en cacher la seule différence entre le Canada et les États-Unies, c’est le Québec, Le ROC suis complètement la culture Américaine, la plus grosse différence entre le ROC le 26 et les États-Unies, c’est que le ROC peut toujours gueuler contre les FUCKING FROGS.
L’équipe de rêve pour la souveraineté en est déjà a ses premières prémisses et qu’elle se nomme PQ ou Québec Solidaire peu m’importe.
Pauline Marois, Josée legault, Jean-Marc Léger, Pierre Curzi, Louise Harel, Jean-François Lisée, Elsie Lefebvre, Françoise David, Amir Khadir , Bernard Drainville, Lisette Lapointe, Louise Beaudoin, Diane Lemieux, Suzanne Tremblay, Michel Gauthier, Lise Payette, Nicole Léger. Avec cette équipe Mario tomberait comme avant le 26 m
Certes, je respecte votre point de vue, sans nécessairement y être en accord. Bien sûr, que rien n’est parfait, mais faut-il démissionner pour autant? Je crois plutôt, que c’est pendant, des crises Historiques, qu’il faut se tenir la tête, hors de l’eau! Serions-nous, en proie à un suicide collectif? Oui, j’admets, qu’il y ait, une certaine régression. Mais encore faut-il, revendiquer encore plus forts? Pourquoi abdiquer, pour une petite vie? Parce que, nous sommes tous nés, pour un p’tit pain? Un peu de courage, que diantre! Oui, nous sommes en plein schisme politique, et alors? Le Sphinx, renaît toujours plus fort, de ses propres cendres! C’était, à prévoir, tôt ou tard, et bien nous y sommes : voilà! Ce n’est guère, le temps chère, Madame Legault, avec tout le respect dont vous méritez, que nous soyons à tout jamais fatigués? Bien au contraire, c’est un gros coup de poing, en pleine poire, qui nous fera réagir. Vous verrez, là ça va cogiter, réfléchir, et concocter, de véritables stratégies militaires? Il faudra contre-attaquer, et savoir bien cibler ses véritables ennemis? Car, vous en conviendrez, d’excellents amis, comme ceux qui ont entourés, Monsieur Boisclair, n’a sûrement pas besoin pires ennemis? Le temps, n’est pas à s’apitoyer, mais, à mieux se rassembler!
Je me rappelle encore la course à la chefferie du parti québécois il y a à peine deux ans. C’est très facile de parler des décisions du passé avec le recul, mais quelle erreur que d’avoir bouder Pauline Marois. Je crois que c’est elle qui aurait dû être à la tête du parti. Boiclair n’aura fait que des bêtises du début à la fin. Ça là bien mal commencer avec son histoire de cocaïne et ont à eu droit à la cerise sur le gâteau cette semaine avec sa déclaration sur Gilles Duceppe. Ils n’aura jamais su profiter du mécontentement de la population envers le gouvernement Charest et c’est une grave erreur, car la porte était toute grande ouverte. Bref, un bien mauvais choix.
« Les mensonges et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion. »- Paul Valéry
Le psychodrame péquiste ne cache qu’une chose et c’est le fait que le peuple Québécois pense, se comporte et vote désormais exactement comme Gesca, CBC franco et Québécor leur disent de le faire.
Le point de non-retour est atteint, le peuple est devenu incapable de se défendre contre l’assaut médiatique, via une baisse dramatique de la qualité de l’éducation, du décervelage au showbizz/star système/sport et le clivage grandissant dans la lutte des classes.
« Un peuple ignorant est plus facile à gouverner » – Duplessis
L’agenda politique de la nation est défini et appliqué sans grande résistance par Mindfuck Inc. La disparition statistique de la gauche au Québec en est la première preuve accablante. L’auto destruction de la classe moyenne is next !
« Quand on a réussi à faire croire à l’esclave que ses chaînes sont disparues, il ne croit plus à la liberté. » – Doris Lussier
La « mario-nette » de la droite à Dumont va mettre la hache dans « l’état entreprise » mis en place par Parizeau et le Québec va donner à l’obscurantiste Harpeur/junte Bush un gouvernement majoritaire pour qu’il puisse continuer son beau travail.
« Les médias sont l’usine où se fabrique le « réel » ; ou ce qui en tient lieu ; ou ce qui l’a remplacé. Nous ne sommes pas sûrs qu’il y a un autre côté de l’écran devenu le miroir du monde. » – Élisabeth Lévy
Qui possède encore l’énergie d’essayer de sauver une nation qui insiste à retourner vers son abuseur pour quémander « une autre claque sa gueule » ou pire, qui s’y présente avec un tube de KY à la main comme preuve d’accommodement raisonnable ?
Merci Mindfuck inc. !
« Pour un petit peuple comme le nôtre, sa situation minoritaire sur un continent anglo-saxon crée déjà une tentation permanente de ce refus de soi-même, qui a les attraits d’une pente facile, au bas de laquelle se trouverait la noyade confortable dans le grand tout. » – René-Lévesque
Je suis 100 % d’accord avec votre propos. Merci de l’avoir écrit.
Je suis militante (disons altermondialiste), je me bas contre le cynisme quotidiennement, mais là j’avoue avec Harper-Dumont-Charest ici, je deviens convaincue qu’il va falloir aller taper le fond pour pouvoir remonter un jour. Ça m’apparaît inconcevable tant les exemples affligeants de ce que cela signifie sont nombreux dans le monde (médecine privée, éducation privée, eau et énergie privatisées, écarts grandissants entres les riches et les pauvres, etc.) anéantissant la concrétisation des droits fondamentaux de la majorité, mais on dirait que sans cet électrocho et, les gens ne comprennent rien et sont prêts à prendre le train de tous les reculs sociaux.
Donc régression oui. Médiocrité politique. Dépolitisation. Désinformation. Les Québécois me déçoivent beaucoup. C’est le confort et l’indifférence au cube qui se développe ici. Affligeant. Heureusement, je sais aussi que malgré tout, il existe une résistance active à tout ça qui remporte des victoires mais jusqu’à quand?.
La classe moyenne n’existe que pour sauvegarder les privilèges d’une minorité. En démocratie et en période de prospérité, on la gâte un peu; les «trente glorieuses» sont là pour le prouver. Maintenant que les corporations n’ont plus besoin de travailleurs locaux pour faire marcher leurs entreprises, que les profits se font sans eux, soit en fusionnant, en rationnalisant et en transférant les emplois. Soit en vendant à des intérêts étrangers les joyaux collectifs que des générations de travailleurs ont fait tourner. Maintenant que des emplois directs et indirects sont perdus au Québec et les profits réinvestis ailleurs, la classe moyenne est déclassée.
Les géants du libre marché à sens unique et de la concurrence inéquitable dont les intérêts sont portés par de puissants lobbies, encouragés par des prophètes de la belle pensée néolibérale, ont fait croire à cette classe moyenne qu’il fallait «varger» à tour de bras sur les reponsables de cette régression : les BS «qui s’enrichissent» à leur dépens et les groupes de pression qui luttent pour préserver le peu de bien public qu’il nous reste. Pendant ce temps, ceux qui transfèrent en catimini leurs fortunes dans des paradis fiscaux et vendent aux plus offrants notre patrimoine ne sont pas inquiétés. L’époque est triste.
C’est ça, une nation servile. Ça porte au pouvoir des partis qui proposent des solutions individuelles à des problèmes collectifs. Ça oublie que c’est le plein emploi qui est la solution à l’appauvrissement.
Ceux qui qualifient de «ligue du vieux poêle» la classe politique qui a mis sur pied le modèle québécois de société plus équitable et solidaire parce que, soi-disant la société a changé, oublient une chose : c’était bien pire avant. Il faut être inexpérimenté pour penser autrement. De quel projet parlent les politiciens actuels ? Baisser les impôts et diminuer le rôle de l’État. Et la classe moyenne s’imagine que c’est pour elle. Foutaises !
Que les assité(e)s sociaux soient vicitimes de sarcasme, j’en convient. Mais ce n’est pas les abuseurs du système qui montent aux barricades, c’est les gagne petits, pas ceux qui ont les soins dentaires, les lunettes gratos, qui s’insugent contre ca ( appelons-les les profiteurs, qui se vantent que travailler leur couteraient trop cher, alors restons sur le BS), c’est sur eux que l’on devrait frapper
madame Legault;
C’est avec plaisir que je vous ai écouté par le passé (et le ferai à l’avenir) émettre des commentaires sur les ondes de Radio-Canada mais c’est la première chronique dans Voir que j’ai l,occasion de lire. En toute sincérité j’ai l’impression de lire la dernière lettre d’une suicidaire. Votre expérience dans le PQ et comme critique de la chose publique devraient vous immuniser contre les conclusions anticipées découlant d’une saute d’humeur électorale.
J’estime que votre diagnostic est péremptoire et exagéré quant au Moment Charnière:voilà
une expression grandiloquente mais qui sonne vide;nous serions à un des multiples virages
(pas très prononcé) de cette société curieuse et çà ne changerait pas nos valeurs par le fait même. La Révolution tranquille fut déterminante mais tellement tranquille qu’elle a oublié de réaliser l’essentiel du Grand Réveil: l’affirmation politique. Plutôt que de regarder l’air ébahi les événements (sélectifs) des dernières années,il serait plus juste de constater les tendances qui se vérifient sur une période plus significative avant d’enterrer le PQ aussi vite
qu’on a fait avec l’ADQ aux élections précédentes.
La p’tite vie: pour projeter dans l’avenir une nation sans d’abord préserver la dignité de la classe moyenne et sa capacité de soutenir le budget de l’État quasiment à elle seule,il faut aboutir à d’autres projets de société que celui de cultiver de façon maladive les « pauvres »
tel que le Québec s’évertue à le faire en nommant celà notre Modèle! Mon modèle,peu importe comment on s’y prendra c’est la prospérité ou du moins,la préservation de ce qu’il en reste. Ce projet doit se réaliser en créant de la richesse plutôt qu’une dynastie de fonctionnaires et d’assistés sociaux (comme en rêve les Sosolidaires).
Quant à la Santé, le Ministère est aussi crasse que le peuple qui le soutien de ses impôts et
qui approuve silencieusement la multiplicité .
La seule fatigue du Qc quincagénaire : ses élites blasées.
Cela m’a fait rire lorsque vous avez dit que ce que l’on a construit nous glisse entre les mains. Je ris parce que je pense qu’il faudrait d’abord se demander si ce que nous avons construit et ce que nous construisons encore l’a été sur une base solide. Ce que je veux dire, c’est que l’on récolte ce que l’on sème ! Et avec ce que l’on sème depuis 30 ans, on va avoir toute une récolte !
Le peuple québécois est un peuple de lâches et de grincheux. Il n’a pas d’ambition : il fantasme. Il n’apprend pas de ses erreurs, il est têtu, il refuse d’évoluer. Non seulement il refuse d’évoluer, mais il voit l’évolution comme une régression, n’ayant pas appris de ses erreurs. Les Partis politiques se tiraillent entre eux, et même à l’intérieur de chacun d’eux parfois, le peuple aussi se divise sans cesse. Comment voulez-vous bâtir quelque chose de solide sur une base qui ne cesse de bouger ? Un peuple mou, c’est ce que nous sommes.
Je suis très pessimiste quant à l’avenir de ce peuple. Le mal est fait, il continue de se faire et nous refusons de le voir. Je n’ai pas confiance en cette société qui est de moins en moins démocratique, où chaque petit groupe ne pense soi. Je parle de peuple depuis le début, mais nous ressemblons davantage à plusieurs meutes sur un même territoire. Nous ne somme pas unis et ne le serons probablement jamais parce qu’on n’en a tout simplement pas la volonté.
Ce sont les ingrédients qui composent notre semence.
Et tant que l’on ne la changera pas, la récolte restera la même.
J’ai lu votre chronique et, tellement déçue de cette déconfiture du PQ mais en même temps tellement convaincue que l’avenir du Québec ne peut se résumer à toutes ces querelles, je ne peux me dire que mon père (qui aurait 98 ans) a été de la première heure à Rouyn (1965) à croire que le Québec se devait d’être indépendant. Je suis heureuse qu’il n’ait pas connu ces dernières années de vide politique. Rarement un texte comme le vôtre ne m’a fait du bien comme ça. Je suis convaincue que le Québec saura un jour donner aux Québécois des mesures sociales plus justes en nous empêchant de retourner dans les années noires de Duplessis. Ce soir, j’écoute les nouvelles et j’entends parler de Gilles Duceppe et de Pauline Marois. Aura-t-on enfin de véritables rassembleurs pouvant nous reconvaicre de cette ferveur politique qui a été notre marque de ces années d’espoir et même atteindre ces vieux souverainistes découragés!
Le système éducatif est fait pour inciter les parents à envoyer leurs enfants aux garderies (où ils seront endoctrinés par les éducatrices de l’État) et pénalise ceux qui s’en occupent eux même. Si ces derniers décideraient d’emboîter le pas aux premiers, l’État devrait s’arranger pour trouver l’argent nécessaire. Ils ont donc amplement le droit de recevoir leur part (pour ceux qui raffolent de justice).
Le système de santé à deux vitesses existe déjà: D’un côté, ceux qui ont des contacts privilèges dans le milieu (politiciens & leaders syndicaux); les millionnaires qui se font soigner aux É.U.; les B.S. qui ont des soins oculaires et dentaires gratuits; et d’un autre la majorité silencieuse qui paye les taxes les plus élevées sur le continent et attend bêtement sur les listes.
Ces «riches», c’est surtout ceux de la classe moyenne qui ont la lucidité de mettre de côté une partie de leurs économies durement gagnées. L’État préfère dépenser une fortune en indemnités pour les accidentés en attente de soins «gratuits», au lieu de leur permettre de défrayer ces coûts par eux-mêmes dans un système privé.
Un système qui permettra d’occuper les médecins actuels à temps plein (bon nombre passent leur temps à jouer au golf après avoir épuisé leurs quotas); il ralentira l’exode des finissant en médecine (près de 10%) et pourrait même attirer des médecins d’autres pays.
Serions nous plus socialistes que la France qui permet le privé? Seuls le Canada et les 2 régimes communistes restant ne le permettent pas: Cuba et la Corée du Nord!
Traiter tous les B.S. de pauvres est une insulte à ceux qui triment dur pour gagner leur vie! Mieux vaut diriger les ressources pour inciter la majorité apte au travail à se trouver du boulot et augmenter l’aide à ceux vraiment dans le besoin.
Mais tout ceci s’appelle «effort», «dépassement», «responsabilité»; mots bannis du vocabulaire de la révolution tranquille et qui reviennent en force, loi naturelle oblige!
Utilisons la Deloreane de Back to the future et retournons dans les années 80. Allez visiter un campus univesitaire et interrogez les étudiants sur l’avenir du capitalisme. Ces étudiants auraient-t-ils pu prévoir qu’en 2007 la commécialisation de l’eau prendrait de telles proportions? Auraient-ils pu comprendre que les 2/3 de la population du Québec seraient équipé d’un téléphone cellulaire plus petit qu,un paquet de cigarette? Ces étudiants, pourraient-ils croire que d’un simple clic, dans le confort de leur foyer, ou encore assis dans un parc équipé d’un ordinateur portable, ils auraient pu aisément communiquer avec leur amis en leur envoyant des messages textes sur leur cellulaire et qu’ils auraint par le fait même accès à la plus grande base de données, de statistiques ,de photos et de clips videos. Ces étudiants qui viennent tout juste de connaître le V20 et le Commodore 64 auraient-ils pu imaginer que dans une petite clée, ils pourraient emmagasiner plus d’information que dans leur PC de 64 mg. Qu’ils pourraient transporter cette clée et la brancher dans n’importe qu’el ordinateur et imprimer leur travaux n’importe-ou?
Certainement que non! Alors il ne faut pas se surprendre que lorsque nous sommes rendus à consommer de l’information en continu; à calculer le taux d’Oméga 3 contenu dans les fruits, dans le lait et dans le pain; a acheter de l’eau, alors que nos tuyeau en regorgent; a faire la drague sur Internet etc. Nous, Citoyens, sommes devenus des consommateurs, des acheteurs dont les goûts, les habitudes de vies sont sondées, calculés à la seconde près et scrutés à la loupe. Les gouvernements songent qui songent tranquilement à Interdir la cigarette le font seulement pour réduire les coûts des services de santé, et non pas pour nous protéger d’un produit nocif. Je suis d’avis que le vide idéologique vers lequel nous nous dirigeons est inquiétant. Il ne faut cependant pas oublier qu’un consommateur est né pour consommer. Penser ne sera plus utile …
Je pense que les médias ont été un tremplin vers la démission de André Boisclair . Quand tout les journaux , les blogues réclament ta démission , tu dois te sentir petit dans tes culottes . Ça fais 2 mois que vous écrivez sur lui … vous avez pas un autre sujet d’écriture ?? Je crois qu’en partant , vous ne l’aimer pas beaucoup Boisclair . Je comprends votre décision , c’est personnel à chacun et tout le monde a droits à son opinion mais les médias ont été très incisif envers lui . Comment un parti peut continuer a vivre si on change de chef à tout les 3 ans ??? C’est vraiment un job ingrat le métier de politicien au Québec .
Il faut se rendre à l’évidence, présentement ca ne fonctionne pas, nous roulons sur des roues hexagonales et ce n’est pas très doux. Présentement la classe moyenne encaisse beaucoup de dépenses du gouvernement et elle s’appauvrit. Il y a trop et vraiment beaucoup trop de BS qui se font vivre par nous et qui sont capable de travailler, je le sais j’en connais plein, je suis aussi consciente qu’une partie mérite que nous nous occupions d’eux et qui devrait voir leur revenu augmenté. Puis les riches ont de l’argent pour payer alors donnons leur le droit de payer c’est ce qu’ils veulent, ceci désengorgera nos hôpitaux et surement qu’il y aura moins de médecins qui s’exileront vers de meilleures conditions. Madame Legault est un peu trop à gauche, personne ne peut être égaux, il faut des riches puis des pauvres, des dominants et des dominés… C’est comme ca que les animaux sociaux fonctionnenent. Alors cessons de rêver et ouvrons les yeux pour voir la réalité qui n’est pas rose, mais je dirais plutôt beige ou grise ça dépend des jours.
Plus on régresse et plus on rêve.
Des rêves infaillibles,bien sûr,dans la mesure où toutes les réalités
nous apparaissent aussi étrangères que le réveil brutal qui en abolit jusqu’au souvenir.
Madame Legault rêve tellement qu’elle ne sait pas qu’elle dort.
Tant pis pour elle,mais tant mieux pour nous.
Un peuple avance ou recule,mais il ne régresse jamais.
La régression se manifeste chez le vieillard,incapable de suivre le cours de la vie qui bat
ou chez le mort-né,incapable de la saisir à sa source.
Jacques Ferron a déjà écrit »Un peuple n’avance pas droit,on le croirait téléguidé. »
Le chemin que suit le Québec depuis les débuts de la révolution tranquille est erratique
et imprévisible.Il est le propre de tout être doué du libre arbitre.
Le P.Q. régresse,et s’apprête à retourner mourir dans le ventre de madame Marois,
trop orgueilleux pour s’apercevoir que sa différence ne peut se définir qu’à partir
de celle de » l’autre »,en l’occurence ici, »l’autre » étant le peuple québécois..
L’orgueil,c’est la maladie mortelle de l’intelligence.
Personne ne rêve autant et plus mal que l’orgueilleux.
Il ne voit pas l’autre,éveillé,qui entend son délire et évitera de le sortir de son sommeil.
Il y a dans l’abandon du P.Q. par beaucoup d’indépendantistes ,dont je suis,
un geste humanitaire,en quelque sorte.
Laissons-les rêver,s’en aller en paix,ils ont fait ce qu’ils ont pu.
Mais enfin,dans le délire de leur rêve,où tout ce que nous sommes est aboli,rien à
retenir,à enrégistrer dans nos mémoires collectives.
Sortir du P.Q.,une fois pour toutes,voilà le geste radical qui s’impose,chez tout indépendantiste lucide,aujourd’hui.
Le peuple québécois n’est pas un rêve,une lubie,et surtout pas un rêve péquiste.
Sortir de la prison péquiste,c’est enfin recommencer à respirer par soi-même,
c’est dire un « oui » infiniment plus beau que celui rêvé par les salopards qui ont congédié
Boisclair, »le différent ».
Le projet indépendantiste est et reste un mouvement inter-générationnel. il faut différencier idée et mouvement. Oui, l’idée de l’indépendance est principalement associée à la génération née entre les années trente et quarante. Ces hommes et ces femmes arriveront de tous les milieux politiques pour rendre crédible l’idée de l’indépendance. Ils auront vingt ou trente ans. Ils créeront le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale (RIN). Dès lors, une autre génération née surtout entre les années cinquante et soixante, ont collaboré avec les précurseurs pour mettre en place un mouvement national pour la souveraineté. La victoire du PQ en 1976 et le référendum perdu en 1980 ont mobilisé, toutes générations confondues, des millions de Québécois. Malgré cette défaite, 15 ans plus tard, une autre génération issue des années soixante-dix, se joignait aux autres pour pousser ce projet à une quasi-victoire.
Ce n’est pas le mouvement socialiste, ce n’est pas le mouvement écologiste qui font peur à l’establishment au pouvoir à Ottawa et à Québec. Voyez ces éditorialistes bien payés, ces journalistes-commentateurs de Radio-Canada à TVA en passant par TQS qui annoncent la mort prochaine du PQ et de son projet souverainiste. Ils affirment tous que le mouvement souverainiste est le projet d’une seule génération. Rien de plus faux. Ces défaitistes patentés (Denise Bombardier, entre autres) n’ont jamais milité et travaillé sur le terrain. Ce sont des joueurs de salon. J’admire plus ces fédéralistes qui croient au Canada et se battent pour cette idée.
Chaque génération a porté, à sa façon, cette idée d’un pays pour le peuple québécois. Le mouvement peut parfois ralentir, même s’arrêter pour un temps; mais l’idée nous colle à la peau, elle germe dans nos coeurs. Ne nous laissons pas berner par ces chantres qui prédisent la mort de ce grand mouvement. Leur souhait n’est qu’une incantation malsaine qui tombera dans les oubliettes de l’histoire.
Voici qui ne vous plaira probablement pas du tout, madame Legault, mais il n’est pas possible de vous laisser errer publiquement comme vous le faites sans remettre les pendules à l’heure. En psychiatrie, il y a la notion de « délire d’interprétation », soit un raisonnement tirant de faits vrais des inductions et des déductions erronées. Et, malheureusement, vous en affichez les symptômes. Ainsi, à vous lire, on pourrait penser que ce sont tous les Québécois qui sont aujourd’hui « Essoufflés par le rêve de l’indépendance qui ne s’est toujours pas réalisée ». Pas du tout.
Et on comprend à vos propos que, parce que ce « rêve » n’a pas abouti, le Québec glisse à présent en « régression tranquille ». Quant à la classe moyenne, encore un peu et vous la blâmeriez de n’être pas totalement constituée d’utopistes obnubilés par la réalisation d’un projet qui se révélerait rapidement être une erreur monumentale. Et vous broyez du noir alors qu’il n’en tient qu’à vous de voir que les soi-disant entraves contre lesquelles vous pestez n’existent pas. Depuis toujours, le Québec a tout pour réussir – et même mieux que la plupart des Canadiens.
Si on traîne malgré tout un peu de la patte, c’est justement en raison de cette épée de Damoclès séparatiste. Que voulez-vous, cela n’attire pas tellement les appuis et les investissements, et cela incite de nos bons éléments à quitter vers des cieux plus cléments. Depuis des années, trop de Québécois se tirent eux-mêmes dans le pied – mais blâment bêtement le voisin. Qu’on comprenne donc enfin que la séparation marquerait l’inévitable et rapide déclin du français ici, sans oublier le chaos social et économique à cause de la partition du territoire, pour des raisons que j’ai évoquées maintes fois déjà sur ce site.
Qu’on se débarrasse de la nuisance séparatiste une fois pour toutes et le Québec pourra enfin prendre son envol. Il se fait tard, on risque de rater le bateau si on ne se réveille pas. Et tout ça à cause d’un rêve-bidon.
Je ne voudrais pas être trop dur avec vous, mais j’ai la nette impression que dans les médias, le procédé de la généralisation abusive dans une chronique devient chose courante. J’ai l’impression qu’il est le pain et le beurre du chroniqueur affamé par une disette de sujets à traiter. Il est l’oasis inespérée du chroniqueur égaré dans un désert d’idées. Fait-y beau dehors!?
Martineau sors de ce corps!
Alors vous parlez de fatigue, de souverainistes fatigués? Et si on parlait de nationalistes pas pressés? En jouant avec les mots (que peut-on faire d’autre avec 2000 caractères?) et les comparant par opposition aux souverainistes pressés, pour qui l’impatience tient lieu de stratégie en évitant les débats dans de stériles chicanes de calendrier, on balaie toute cette négativité entourant ce beau parti politique, non?
Le souverainiste fatigué non mais quel beau concept!
La souveraineté est une idée pas très récente dans notre histoire et si cela fait bien longtemps que nous y pensons, c’est tant mieux parce que si on la fait, ce sera pour longtemps. Alors il vaut mieux que ce soit bien fait…
Toutefois, vous rejoignez probablement beaucoup de monde avec ce discours car celui-ci est à la mode dans les médias ces temps-ci. Je me dis que ça doit parler à ceux qui voient Stéphane Dion faire l’apologie du nationalisme canadien pour mieux enterrer le nationalisme québécois. Le beau Stéphane devra nous expliquer comment ce nationalisme peut être inclusif alors que le nôtre semble si néfaste! Il y a enfin Mario, L’homme des clichés.
Il commence enfin à connaitre la chanson pour apparaitre plus souvent aux nouvelles du soir. Vous savez que ces fameux clichés donnent un air connu aux choses et aux gens les plus extravagants qui soient (les plus ennuyeux aussi). Ils rassurent. Ils facilitent l’expression de la pensée, surtout quand cette dernière est plutôt limitée…
Bonjour Mme Legault.
Votre titre résume amplement mon état d’âme. Quelle fraîcheur. Que de temps perdu à chiquer la guenille comme le disaient si bien les vieux. Que de frustrations et de tristesses habitent mon coeur. J’ai 48 ans et depuis l’age de 13 ans que j’aspire et rêve un jour,d’avoir mon pays. À cet âge je pensais que c’était seulement une formalité mais je me rend compte qu’avec le temps ce n’est peut-être qu’illusion. Il faut aller à l’essentiel c’est à dire faire l’indépendance et par la suite nous nous chicanerons entre nous pour former un gouvernement à notre image. Quel peuple de colonisés, de peureux, d’égoïstes, sommes-nous. Nous ne sommes jamais capable de prendre les bonnes décisions quand c’est le temps, c’est toujours niou. Nous sommes comme les vaches qui regardent passer le train ou les chiens la caravane. Je suis découragé quelque fois et voudrais m’exiler, mais la raison et la passion reprend le dessus.
Madame Legault continuez à transmettre votre lucidité par vos écrits et sur ce je vous en remercie.
Quand je vous lis Mme Legault, j’ai l’impression d’entendre mes grands-parents dans les années 1970 qui se scandalisaient des changements sociaux et nous disaient « c’était bien mieux avant ». Dans les années 1970, on perdait nos belles valeurs chrétiennes. Les curés d’aujourd’hui se désolent de ce que l’on perde nos belles valeurs péquistes.
En somme, ce que vous déplorez, c’est la remise en question de ce que l’on appelle pompeusement le « modèle québécois » qui consiste à ce que l’État siphonne le plus possible d’argent du système économique et accroisse ainsi le plus possible la dépendance de la population.
Tout cela se fait sous le couvert d’une supposée solidarité. Rien n’est plus faux. Ceux qui financent en grande partie les dépenses actuelles du gouvernement sont les générations futures via l’endettement. On paie les intérêts durant les premières années et on lance le fardeau de payer le principal à ceux qui nous suivront. On est loin de la solidarité.
Ça va même plus loin. Selon les données officielles, 44 % des adultes ne paient aucun impôt et 10 autres % presque rien. Plus de la moitié de la population a un INTÉRÊT PERSONNEL à ce que rien ne change, c’est-à-dire à recevoir les services de l’État sans rien débourser. On est loin de la solidarité.
Contrairement à ce que vous dites, la classe moyenne ne veut pas que l’on s’occupe d’elle, elle veut qu’on lui foute la paix.
Pour ce qui est de la question nationale, le débat a été fait et a été réglé deux fois plutôt qu’une. Certains ont encore la foi indépendantiste, mais comme pour ce qui a été de la foi religieuse dans les années 1970, ils seront graduellement de plus en plus minoritaires. Ce sont des gens qui tiennent encore de façon nostalgique aux vestiges du passé.
Chère madame Legault, je dois avouer que le portrait que vous brossez de la situation qui prévaut actuellement chez-nous est plutôt sombre. Il est sombre car lucide, d’une lucidité à faire peur pour un petit peuple comme le nôtre. Un peuple bien petit qui par deux fois refusa d’entrer dans le concert des nations. Si vous avez raison, ce dont je ne doute malheureusement pas, c’est que nous en sommes venus à refuser de nous projeter dans l’avenir au profit d’une absence de projets collectifs. Nous qui étions si fiers de la Révolution tranquille, de cet idéal de solidarité sociale qu’elle incarnait, comment en sommes nous venus si rapidement à abandonner la solidarité aux seules profits de l’individualisme ? Car ne nous leurrons pas, il ne faut pas confondre les micros appartenances qui nous animent avec la solidarité collective que tissèrent nos familles pendant des générations. Nous sommes arrivés à un moment de l’histoire assez particulier, car pratiquement exempt de cette belle énergie collective qui anima longtemps notre nation si fière de sa différence. Disons le froidement, il n’est plus de très bon ton de se dire souverainiste au Québec. En cela comme en bien des choses règne une espèce de lassitude difficile à saisir, mais dont on sent, ô combien, la présence.
Serait-ce le relatif échec de nos politiques publiques qui nous vaut d’avoir de nous-mêmes une image dont nous sommes si peu fiers qu’elle entraine cette démission, ce fatalisme ? Peut-être en partie, mais le malaise me semble plus profond encore, comme celui que l’on ressent au moment ou l’abandon d’un paradigme n’a pas encore permis l’émergence d’un remplaçant crédible.
Dans une telle perspective, il ne faut pas avoir peur des mots : nous sommes arrivés à l’ère du vide. Nous voici au paroxysme du triomphe de l’individualisme, un triomphe entrainé par vingt ans de néolibéralisme, cette idéologie qui prétend ne pas en être une, mais pourtant…