Il y a un drôle de discours qui prend forme dans le merveilleux monde de la politique québécoise. Drôle, inquiétant et déconnecté de la nature même du leadership et de l'action politique. <p>C'est le "discours de l'écoute", du genre "et vous, chers Québécois, qu'en pensez-vous?" Comme si les partis se prenaient pour une émission de ligne ouverte. L'arrivée de Mario Dumont à la tête de l'Opposition officielle a convaincu libéraux et péquistes que LA raison de leur recul serait un manque d'écoute envers les citoyens. Un problème que l'ADQ, croient-ils, n'aurait pas.<p>Le diagnostic est simpliste. La solution l'est donc aussi: ÉCOUTER. Jean Charest et ses ministres poivrent chaque discours du même mantra. Pauline Marois l'a écrit dans son petit manifeste: "Pourquoi notre parti a-t-il perdu la confiance de bon nombre de Québécois? Parce que nous n'avons pas su ÉCOUTER ce qu'ils nous disaient." Et vlan! C'est magique. Écoutez, et vous recevrez! <p>Elle dit même avoir entendu LA population lui dire des choses qui constitueraient, dit-elle, "les changements nécessaires qu'ELLE nous propose". Vous saviez ça, vous, que vous aviez proposé des changements?<p>Dans ce texte, il paraît donc que vous ne voulez pas parler "maintenant" de souveraineté ou de référendum, la dette vous pompe l'air, "certains dogmes" de la Révolution tranquille vous énervent, vous voulez plus de "collaboration" avec le privé, vous voulez vous occuper de votre famille, sauver la planète, etc. <p>Bon. Vous direz que ce sont là des généralités. Mais vous direz peut-être aussi: "Un instant! Ce n'est pas ce que JE pense. Pourquoi ne m'a-t-on pas ÉCOUTÉ, moi?".<p>Tout cela pour dire que dans la réalité, le discours de l'écoute a très peu à voir avec l'écoute. Pourquoi? Parce qu'il est impossible d'écouter et de refléter les positions de LA population qui, par définition, n'est pas un monolithe. <p>Dans toute société hétéroclite, il y a une multitude de points de vue, parfois même contradictoires. Aucun chef ne peut donc prétendre refléter LA vision du peuple sur une kyrielle de sujets. Si vous ÉCOUTEZ vraiment, Dieu merci, vous entendrez des divergences la plupart du temps, et non un discours unique facile à refléter.<p><b>QUI M'AIME, ME SUIVE</b><p>Alors, que se cache-t-il réellement derrière cette nouvelle obsession de l'"écoute"? Depuis la gifle du 26 mars, au PLQ et au PQ, on sent une difficulté à exercer un leadership clair et à visière levée. On se cherche. On veut ÉCOUTER, qu'on dit. Mais surtout, on cherche à calquer l'ADQ dans l'espoir d'y piquer le plus de votes possible. On veut la recette secrète de Mario pour l'apprêter à la sauce libérale ou péquiste.<p>Pourtant, sans nier la nécessité d'écouter lorsqu'il le faut, être chef de parti, c'est quoi? C'est assumer l'action de conduire, d'inspirer, de persuader, d'imprimer un sens et de l'incarner dans des politiques précises. C'est risquer de prendre position et refuser d'embrasser des opinions contradictoires pour plaire. C'est choisir.<p>C'est travailler à ce que suffisamment de citoyens partagent la vision d'un parti et de son chef pour qu'ils leur permettent de l'appliquer en leur donnant le pouvoir. C'est aussi accepter que le pouvoir pourrait ne pas arriver cette fois-ci. C'est ce qu'un premier ministre nommait le principe du "qui m'aime, me suive".<p>C'est pour cela qu'il y a des partis politiques et des chefs: pour offrir un choix, des visions différentes, comme on en trouve dans la population. Si certains chefs avaient préféré le supposé "discours de l'écoute" à des choix peu populaires à l'époque, on aurait manqué le bateau souvent.<p>Le PQ n'aurait jamais adopté la souveraineté au moment où à peine 20 % des Québécois l'appuyaient. Pierre Trudeau n'aurait pas sorti l'État des chambres à coucher. Il n'y aurait ni assurance maladie, ni loi 101, ni assurance automobile. La peine de mort n'aurait pas été abolie, l'avortement serait clandestin, l'hydro-électricité ne serait pas nationalisée, et j'en passe.<p>Remarquez que dans le cas de Madame Marois, il y a peut-être aussi un brin d'autre chose dans ce grand besoin d'écoute. De réputation social-démocrate, se pourrait-il qu'au fil des ans, elle en soit tout simplement venue à pencher vers le centre-droit et à se fatiguer de son "boulet" référendaire. <p>Ça fait sûrement mieux de dire que c'est le fruit d'une grande ÉCOUTE que d'avouer que c'est le reflet d'une vision, disons, plus conservatrice.<p><b>LA VIE A FOND DE COEUR</b><p>Georges Thurston est parti. J'aimais quand il parlait du cancer avec intelligence, humour, coeur et pédagogie. Ayant déjà combattu le cancer, je me demandais s'il savait toute l'étendue du bien qu'il faisait dans ces moments.<p>Boule Noire a compris, comme beaucoup qui ont cette maladie, que la vie est dans l'amour et l'action, quel qu'en soit le dénouement. Il aura aussi sûrement convaincu plusieurs d'aller pour leur maudite colonoscopie. Pas une sinécure, mais pas la fin du monde. <p>Et quelle belle histoire d'amour avec Loraine. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi se marier, la réponse était simple et profonde: "Pour concrétiser le fait qu'on est voué l'un à l'autre". Loraine avait déjà été mariée mais, disait-il, c'était son "premier mariage à fond de coeur". Oui. Un mariage, un fils, des amitiés, de la musique et toute une vie à fond de coeur.
Vous avez bien raison de vous insurgez contre cette insipidité des libéraux et des péquistes à se rapprocher intimement de la population, pour chaque action qu’ils posent, alors que Mario Dumont reste inflexible dans sa position de leader de l’opposition. La démocratie à tout prix est invivable et ne mène nulle part. Elle pose le dilemme, pour les libéraux et les péquistes, d’un manque de leadership et d’une absence de vision politique, pour notre avenir. D’ailleurs, ils se rejoignent assez souvent pour le vote de projets en chambre. A ce sujet, il y a quelque chose de surprenant à remarquer auprès des médias. Souvent, ils font passer en avant les interventions de l’opposition péquiste avant celles de Dumont, qui lui, est l’opposition officielle. Question de routine ou non-acceptation de Dumont comme opposition officielle? Comment interpréter cette priorité auprès des médias? Je trouve qu’en Chambre, dans les médias, on essaie de tasser Dumont dans un coin, au profit des libéraux et des péquistes, qui eux se contentent de copier Dumont, dans la plus grande indifférence populaire. Mais, en réalité, le vrai pouvoir est entre les mains de Mario Dumont, qui ne se plie pas à un démocratie infantiliste, qui poursuit son chemin politique, tel qu’il l’a tracé, lui et son parti, sans se laisser influencer par des Charest, en fin de parcours et, des Pauline Marois, en sursis…
La plupart des politiciens n’ont plus de charisme, un peu comme la plupart des catholiques ont perdu la foi, nos chefs de partis sont des têteux ou des entêtés, ils lèchent le monde, nous promettent mer et monde, mais une fois élus, si par hasard ils se font entarter, le moron puni n’est pas nécessairement celui qui lance la crème, c’est celui qui la reçoit en pleine visage, et là aux nouvelles télévisées tout le monde est à l’écoute, le clown au pouvoir est humilié, la crème de la société est aux aguets, le peuple a parlé sans dire un mot, on nous prend pour des tartes, comme disait Mon oncle Serge: « Moman Dion a fait des tartes toutes sortes de tartes, elle en a même une qui chante ». Décidément nos élus, chefs d’État fédéraux, provinciaux, municipaux, n’ont pas de présence charismatique, personne ne soulève les foules, personne n’est suivi aveuglément ou en pleine lumière, les gens n’ont plus confiance ou sont totalement désabusés, c’est toujours du pareil au même et la castafiore Marois ne changera pas la face du monde, même camoufflée par ses foulards griffés, le Christ, Jeanne d’Arc, John F. Kennedy, Trudeau ou Lévesque ne se sont pas encore réincarnés, mais ils sont à l’écoute.
Mario Dumont tente de nous faire croire qu’il écoute la population. Ah oui? Pourtant, il semble plus porter à écouter et donner raison à des groupes comme le Conseil du Patronat du Québec, l’Institut Économique de Montréal et les Chambres de Commerce, entre autres. Il ne semble pas vouloir écouter ni les syndicats (qui représentent pourtant des travailleurs, une partie de ladite population qu’il dit écouter), ni le FRAPRU, organisme qui milite pour des HLM pour les gens moins fortunés.
Est-ce que, pour Mario Dumont, la population ne se compose que de dirigeants d’entreprises et de cadres? Les travailleurs, les étudiants, les retraités et les sans-emploi ont-ils voix au chapitre? À écouter les programmes proposés par l’ADQ et le PLQ, il semble bien que non. Bizarrement, on semble revenir à l’époque de la Grèce antique, où la définition de peuple désignait un groupe restreint de personnes: des hommes (pas au sens d’humains, mais de mâles) libres qui avaient les moyens de se payer serviteurs et esclaves. Ne trouvez-vous pas étrange que les partis politiques, que ce soit au Quéebc, au Canada, aux États-Unis et même récemment en France, on semble confondre peuple et élite? On nous fait croire que nous sommes le vrai monde, mais les politiques proposées ne semblent pas faites pour eux.
On écoute la population, ou seulement les groupes qui partagent notre opinion?
Pauline Marois parle d’écouter? Elle parle de ce que la population lui a dit? Dans son cas, la raison est la même depuis trente ans: démagogie! Moi aussi, la population m’a parlé, et elle m’a dit qu’une politicienne millionnaire qui habite un foutu château ne peut avoir la moindre idée de ce que vit une mère monoparentale de trois enfants qui tient la caisse dans une belle province…
Mario Dumont parle d’écouter? C’est sans doute un peu plus sincère, mais le problème avec M.Dumont, c’est qu’il change son programme chaque fois que quelqu’un lui parle, avec pour résultat un embrouillamini d’idées contradictoires qui serait presque amusant, si nous habitions une autre province. Dumont est à l’opposition parce que le Québec voulait balancer une taloche sur la gueule du PQ. Le pire, c’est que pour éviter que Marois ne revienne au Parlement, la population risque fort de revoter pour lui aux prochaines élections. En tout cas, moi, je lui donnerais mon vote uniquement pour ça!
Jean Charest parle d’écouter? Bah, il parle de tellement de choses… Pour lui, c’est la technique de la dernière chance, de toute façon. Il est au bout du rouleau, et bien que je n’aurais jamais cru dire ça, c’est dommage, parce que je n’ai vraiment pas envie de voir Philippe Couillard prendre la tête du PLC. Un homme incapable de gérer un réseau de santé sera tout aussi incapable de gérer une province en entier. Et puis zut, je ne l’aime pas! Il a la tête du médecin qui vous dit que cela ne fera pas mal, avant un toucher rectal… En temps normal, je me balancerais de savoir que Youppi a pris la tête du parti libéral, mais entre trois maux…
Les politiciens sont sourds à vos appels. Ils ne vous écoutent pas. Ce n’est pas une raison pour cesser de parler. Hurlez, même…
Un petit mot sur Boule Noire, dont je n’ai jamais tellement apprécié la musique. Par contre, ces derniers mois, j’ai appris à apprécié l’homme. Un type vraiment incroyable, qui est parti avec classe. Bon voyage, vieux!
Encore une fois, ce n’est pas que tout va mal, mais il y a des jours où je me dis qu’il y a des choses qui ne tournent pas rond du tout au Québec.
Et ce n’est pas nécessairement mieux ailleurs sur la belle planète bleue !!!
Un exemple de ce qui ne va pas ?
«Une femme a été battue par son conjoint, sous les yeux de plusieurs agents du métro, qui ont refusé d’intervenir.»
Oui, c’est vrai que ce n’est pas la faute du PQ, de l’ADQ ou encore du parti Libéral, mais pour l’écoute on repassera !!!
Vrai que le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, a fait ce qu’il devait faire et qu’il a demandé des explications. Cependant, peu importe les explications, peu importe les résultats d’enquête, ça n’a pas de bon sens ce qui s’est passé au métro Berri-UQAM.
Écouter pour vrai, c’est passer à l’action quand c’est le temps et quand c’est nécessaire !!! Dans les jours et les semaines suivantes, affirmer avec conviction que ce n’est pas de sa faute, mais bel et bien de la faute des autres, ça ne change rien au résultat !!!
Par ailleurs, le président des Alouettes Larry Smith affirme que Montréal se traîne les pieds dans le projet d’agrandissement du stade. Si c’est vraiment le cas et si ce n’est pas justifié, c’est une autre preuve que la politique c’est parfois l’art de réagir bien plus que l’art d’agir !!!
Enfin, je ne parlerai pas en détail de ce qui ne va pas dans notre merveilleux système de santé au Québec, parce que j’ai de plus en plus la conviction que les Libéraux laissent le tout se détériorer jusqu’au point de non retour. L’objectif des Libéraux semble être tout simplement de pouvoir éventuellement écouter les cris d’une population de plus en plus désespérée (à la recheche de soins qu’elle ne trouve plus à la hauteur de ses attentes généralement légitimes) et ainsi privatiser 50% du réseau de la santé québécois.
Le gros bon sens serait d’embaucher un nombre suffisant d’infirmières pour l’été, car la maladie ne prend pas de vacances.
Madame Legault,
Vous avez bien raison, les sourds qui prétendent vouloir écouter sont nos élus. La déplorable dégradation de nos infrastructures et de tous nos services collectifs n’est rien d’autre que le résultat d’une gestion incompétente de TOUS les partis qui se sont succédés à la barre du gouvernement depuis 25 ans. Dans leur vision égoïste, stupide et obsessive de plaire à une majorité pour se faire réélire, ils ont TOUS choisi d’affecter inconsidérément une part beaucoup trop importante des revenus de la province à des fins sociales au détriment de l’entretien des structures en place. On a ainsi multiplié les agences, les commissions d’enquêtes, les bénéfices sociaux de toutes natures, les compensations de ci et ce ça, les prestations à tous ceux qui en veulent et qui crient aux barricades, bref, on a écouté les demandes de tout ce bon monde au prix de laisser le reste dépérir lamentablement. Et on se demande encore qui écouter comme si tous les bénificiaires de ces largesses auraient une autre réponse à donner!
Il faudrait peut-être tendre l’oreille à nos voies publiques, à nos structures, à nos écoles, à nos centres hospitaliers et leur re-allouer les fonds qu’on a si irresponsablement distribué à tous vents et qui font en sorte que ce sont maintenant des mexicains qui travaillent dans nos champs!
Voila ce qu’il faudrait écouter! Il faudrait peut-être aussi prêter l’oreille aux entreprises dont la quote-part du fardeau social et administratif est si lourde quelles deviennent de moins en moins concurrentielles. Nos élus sont à l’écoute de ce qu’ils veulent bien entendre Madame, ils ont des oreilles sélectives, mais viendra un temps qui n’est pas très loin ou ils devront nécessairement se résigner à prendre des décisions difficiles et GOUVERNER au risque de faire grincer des dents. Quand on est « prêt » a entrer dans l’arène politique c’est pour affronter le taureau et non pas lui faire des caresses!
Il n’y a pas de doute à ce sujet, le populisme gagne en popularité. Poussé à la une des médias, son principal porte-parole, Mario Dumont, celui-ci a fait des imitateurs. Le principal imitateur, au point où il a été difficile de distinguer le protagoniste de l’imitateur a été sans conteste Jean Charest avec son budget destiné à lui rallier l’ADQ. Le protagoniste de l’ADQ qui se croyait unique dans l’art de la tromperie populiste a fait une crise de suffisance pour tenter de se démarquer du copiste libéral, obligeant du coup l’imitateur à se faire le protagoniste d’une alliance improbable, celle de son parti libéral avec le parti québécois pour sauver sa peau.
Il est vrai que la politique demeure l’art des compromis honorables, ceux que des démocrates doivent concevoir pour ne pas ameuter des foules trop crédules et parfois prêtes aux pires dérives quand des circonstances historiques s’y prêtent pour le pire alors que des leaders ont en tête le meilleur. Ce populisme-là qui consiste à s’en remettre à un peuple théorique toujours plus restreint conduit aux extrémités de la politique, à gauche comme à droite. De ces horreurs, la majorité de la population n’en veut plus. Comment la blâmer! La Terreur où la peur paranoïaque s’installe au nom du peuple n’a jamais permis de progresser. Cette terreur, elle est toujours le résultat des peurs entretenues par les uns et combattues par les autres.
Quand on nous dit que l’on nous écoute, il ne faudrait pas que nous comprenions que ce sont des peurs délibérément entretenues que l’on écoute, peur des réformes socialisantes pour les uns, peur des aspirations à la liberté souveraine pour les autres. Il faudrait au contraire que l’on nous montre le courage dont les compromis proposés sont la résultante et au nom de quelles fractions du peuple ils sont défendus.
L’écoute, comme le souligne Mme Legault, on ne peut pas s’y opposer. Encore faut-il que ceux que l’on souhaite écouter aient quelque chose à dire. Or, la majorité que l’on disait « silencieuse » habituellement est maintenant réputée avoir rugi ses quatre volontés lors des dernières élections…
Un instant!
Le résultat des élections et le passage de l’ADQ d’une relative obscurité aux feux de la rampe ne jaillissent pas d’un « message clair » des Québécois, comme Jean Charest prétend l’avoir compris, mais plutôt de l’issue prévisible d’un système à un tour qui ne permet à aucun parti de remporter une majorité de sièges si son électorat est saupoudré un peu partout ou entièrement regroupé dans l’Ouest de Montréal. Rappelons aussi, comme le précisait M. Parenteau, que les abstentionnistes sont majoritaires mais non représentés. On ne connaît donc pas leur message, si ce n’est que la politique les intéresse peu.
Même quand ils votent, les Québécois n’ont pas, en cette période d’essoufflement de l’affirmation nationale ou du fédéralisme, de propos fermes à exprimer. D’où leur valse hésitation entre des candidats qui tâchent tant bien que mal de leur donner l’illusion qu’ils participent au grand bal des nations, et ce sans trop leur marcher sur les pieds. Mario Dumont a fait de l’entredeuxchaisisme une doctrine de revendication de la classe moyenne négligée par les autres partis. Quel précieux message pourrait-on entendre en écoutant ce que cette classe moyenne nous dit? Laissez-moi ma bulle de banlieu, franchir le pont matin et soir tout seul dans mon 4X4, gérer ma municipalité à profit et étaler le beigne urbain comme bon me semble?
Ce n’est pas ça qui détournerait l’humanité souffrante de sa course suicidaire… Au contraire, ça fait plutôt partie du problème. Le narcissisme de notre époque donne à chacun l’impression de pouvoir gouverner en restant sur place. Pour gouverner, il faut plutôt voir où l’on va et prévoir où l’on devrait aller.
À la dernière élection, je me souviens d’avoir écrit à Jean Charest pour lui dire que je ne voterais sûrement pas pour lui parce qu’il n’ÉCOUTAIT absolument pas le peuple. Je ne lui ai jamais dit qu’il ne m’écoutait pas personnellement… parce que je pense que mes demandes étaient partagées avec un grand nombre de gens. C’est grâce à Mario Dumont que les autres partis ont enfin compris que l’ÉCOUTE est primordiale dans un pays démocratique. Ceci étant dit, cela signifie-t-il que toutes les revendications sont légitimes ? Un véritable leader prend note des demandes et agit ensuite selon le bien commun.
Je crois profondément à la démocratie et donc à la liberté d’expression. Nous sommes en voie de vaincre notre principal point faible : se taire en laissant une minorité s’exprimer. Aux dernières élections, nous avons parlé en plus grand nombre. Et ce n’est qu’un début !
J’en pense que c’est uniquement une formule de politesse pour donner à l’interlocuteur une importance qu’il croit avoir mais qu’il n’a pas. En réalité, tout à été décidé avant l’audition de son opinion et celle-ci ne pèse guère plus qu’une plume, un peu comme dans la balance du livre des morts où on pesait l’âme du défunt selon les rituels égyptiens anciens.
Dans de telles conditions purement polies et non pas du tout stratégiques, l’intérêt se limite à quelques phrases anonnées par ceux ou celles qui ont la meilleure parlure, c’est-à-dire avec sujet, verbe et complément et à l’occasion avec un clin d’oeil en guise de conclusion. Au fond quand on demande à quelqu’un ce qu’il en pense, tout peut arriver. Si les questions posées ne sont jamais idiotes, les réponses peuvent l’être et ainsi provoquer l’onde sismique ou si vous préférez « mettre le yabe aux vaches » selon un vieil adage populaire de la campagne. Un hurluberlu fort distingué et qui tient des propos songés peut aussi semer la pagaille.
Si quelqu’un me posait LA question, je serais le premier à m’en étonner. Je n’ai pas le QI nécessaire pour me lancer dans la polémique du moment, encore moins les connaissances d’une politique + ou – partisane. Je ne me sentirais pas nécessairement honoré par ce geste un peu condescendant à mes yeux. Je pencherais plutôt pour une particularité ou singularité qui se dégage de ma personne et qui fait que je peux être questionnable.
Vous vous souvenez de « Parler pour parler »? On y disait des choses étonnantes parfois mais pas toujours. Cependant les personnes invitées dégageaient justement la plupart du temps cette particularité ou singularité pour attirer l’attention de Jeannette, autrement je parie qu’elle ne les aurait pas invité. Il faut savoir « fiter dans le décor », sinon on est le premier à s’en mordre les doigts. Le mieux quand on a rien à dire c’est de se taire et d’écouter. Ecouter attentivement sans se forcer à trouver une réponse plus meilleure que le voisin.
Madame Legault a entièrement raison de s’attaquer à cette phrase aussi bidon que: tout parti doit se mettre à l’écoute de la population. J’appelle cela du populisme à la petite semaine. Un parti perd ses élections, c’est qu’il n’a pas écouté la population. Ce mythe cache que la population est sondée à toutes les semaines sur différentes questions. Êtes-vous pour la privatisation du Mont-Orford? La margarine devrait-elle être colorée comme le beurre? Êtes- vous pour l’engagement militaire en Afghanistan? Êtes-vous pour le rétablissement de la peine de mort?
La population, c’est un concept abstrait. Demandez au hasard l’opinion de mille personnes sur une sujet controversé (mariage entre homosexuel) ne veut pas dire que ces personnes ont une opinion sur cette question. Combien de sondages sont des sondages-bidon car le sondeur présume que les gens ont des opinions sur tous les sujets. 40% de la population québécoise n’aime et ne regarde pas le hockey, alors que c’est une religion pour d’autres. La même chose en politique. Une importante minorité ne se sent pas concernée par la politique; au moins 30% ne vont pas voter.
On n’a qu’à regarder le problème des défusions dans la région montréalaise. Après plus de trois ans, le problème reste entier car le Parti libéral a manqué de vision. Son penchant électoraliste à l’écoute des gens lui permettait d’engranger des votes et d’empêcher une réforme nécessaire. Comme vous le dites, les leaders politiques doivent avoir une vision. Par exemple, la politique du zonage agricole mise de l’avant par monsieur Garon, était décriée par la majorité de la population comme du socialisme déguisé. Qui oserait, aujourd’hui, remettre en question un telle réforme.
Dans le champ politique, il y des réformes qui répondent à une demande de la population représentée par différents groupes de pression et des partis politiques. Il y a d’autres réformes qui viennent d’en haut (les leaders), elle sont aussi parfois nécessaires.
Madame Legault,
C’est pour lire votre chronique uniquement que je prends au passage une copie du Voir chaque semaine. Vos commentaires sont intelligents, mordants et toujours pleins de vérités. Merci de dire les choses comme elles le sont, de façon aussi juste et avec ce bel humour qu’est le vôtre.
Un lecteur fidèle de Gatineau
J’en pense que lorsque que tu as 12 ou 15 ans tu te dois d’écouter soit ta mère ou soit ton père mais que lorsque tu as atteint la majorité ( c’est vrai qu’ici ça ne semble pas être le cas pour Jean Charest ) tu voles de tes propres ailes et à plus forte raison si tu es l’aîné de la famille ou leader d’un parti. Mais encore faut-il pour ce faire être autonome et sain d’esprit. Je trouve quelque peu enfantin ce prétexte d’écoute, ce substitut de vérité ( vitamines en moins ) qui nous est servi sur une sauce grasse cachant ainsi leur désespoir. La vérité c’est que dorénavant pour se faire élire, il ne leur sera plus possible de continuer la même game avec leurs fausses promesses et que notre mémoire collective sera bel et bien au rendez-vous le jour du scrutin. Les résultats de la dernière élection sont le reflet de la non confiance qu’on leur porte tous partis confondus. Mais c’est également un signal clair d’un grand besoin d’une pause politique. Pas de grande réforme à l’horizon, pas de gros projet de loi non plus , le temps propice à la correction de certaines mauvaises décisions ex: Le Mont Orford.
Je pense que les québécois veulent un gouvernement qui respecte leur intelligence et c’est pour cette raison qu’il devront changer leurs manières de faire. Ce qui est bien dans l’âge adulte c’est la possibilité de pouvoir prendre des décisions et pour s’assurer que ce sont les bonnes, les conseils sont les bienvenus ceci étant une preuve de maturité. Donc pour M. Charest, je crois que les résultats des élections sont une forme de conseil pour qu’ils prennent de meilleures décisions. Mais devant son entêtement sur les réductions d’impôts quelque chose me dit qu’il n’est pas prêt de sa majorité.
En quoi consiste l’ écoute de nos politiciens ? Il s’agit de la pièce de résistance trouver par eux pour nous faire croire qu’il nous consultes. L’objectif du projet est ambitieux. Les personnes politiques veulent aller plus loin que la simple écoute, ils veulent nous faire croire que tout à coup ils réalisent qu’ils ont une prise de conscience,( comme çà, bizarre )!
La santé et la qualité de vie arrivent en tête de liste dans une société où prévalent équité et solidarité sociales. Suivent ensuite les principes de protection de l’environnement et d’efficacité économique. Quels voeux pieux…
M. Charest, M. Dumont et Mme Marois devront rendre des comptes, préparer des plans d’actions et faire état du chemin parcouru pour démontrer qu’ils nous ont vraiment écouter.
Faire autrement, c’est ce qu’a promis le Parti Libéral du Québec dans sa campagne électorale. Mais où sont ses idées là-dessus ? Après l’élection d’un gouvernement qui se disait prêt on les cherche encore. À ce chapitre, le budget n’était pas très audacieux. Réduire les impôts ne peut être qualifié de stratégie novatrice.
Les politiciens ont besoin de l’appui de la population et reconnaissent avoir eu tort de ne pas nous avoir écouter. Certes, le gouvernement Charest ne trouve pas les bons mots pour nous inspirer. Et ses ministères ont souvent l’air désorganisés, mais il appartient à chacun de nous de se faire entendre, peut-être finiront-ils par vraiment nous écouter. Et Mario Dumont où était-il lors du dernier budget, lui qui clamait haut et fort que dépenser trop, c’est surexploiter le présent et brûler notre avenir ? Nous écoutait-il ?
Un petit mot sur Mme Marois, rien ne sera aussi déterminant pour l’avenir du PQ , que la vision qu’elle projettera dans l’avenir. Une sorte de répit, nourri par l’image rassurante de sa détermination et de sa volonté de ramener le parti sur un chemin moins cahoteux et plus unifié. Je la sens à la bonne place . Je ne crois pas que c’est une illusion.
« Aimes-tu la vie comme moi »! Ce soir, je roulais en direction du Centre d’Achats Les Galeries Chagnon quand je me suis surprise à fredonner: « Aimes-tu la vie comme moi »!
Je ne me rappelle pas en quelle année exactement cette chanson a fait les beaux jours du palmarès, mais nous les « BabyBoomers » en avons fait un classique maintes fois entendues dans les soirées de danse.
« Boule Noire » nous a quitté cette semaine, mais je retiendrai toujours de ses dernières entrevues son incroyable courage, sa sérénité devant l’implacable réalité et bien sur d’être vigilant vis à vis un malaise physique avant qu’il ne soit trop tard! La maladie n’a pas toujours le dernier mot!
Au revoir « Boule Noire »!
En effet, on tente de nous faire croire qu’on est à l’écoute des désirs de la population. Qu’un sondage laisse croire à une tendance d’un moment et on change le cap. Politiciens aux grandes oreilles, mais contrairement aux pachydermes, sans mémoire de ce pour quoi nous les avons élus…
Je vote pour un candidat apte à me représenter, pour un parti qui reflète mes aspirations. Je vote pour quelqu’un qui doit agir dans mes intérêts en gardant à l’esprit qu’il représente une diaspora d’opinions, de besoins, de désirs. Il doit agir pour le bien commun. Il doit agir. Pas perpétuellement quémander mon approbation, consulter tout un chacun, retarder la décision, remettre à plus tard, voir des non-élus jamais responsables soumettre leurs opinions et finalement se retrouver en élection avec un bilan de choses non-faites, de promesses non-réalisées, de paroles lancées dans le vide…
Non, mais qu’il était bon le temps des dictateurs qui bien que n’en faisant qu’à leur têtes, avaient au moins agi, pas juste attendu.
Une élection sert à désigner des gens pour nous gouverner. Tous partis confondus, c’est l’ensemble des élus qui doivent veiller à notre bien-être collectif. L’opposition doit faire voir l’autre côté de la médaille, non pas s’entêter à tout faire stagner dans un immobilisme sans fin. Le gouvernement est plus que le parti au pouvoir, c’est la volonté du peuple indiquée par un vote. Le sondage le meilleur est celui fait lors de l’élection.
Si les sondages disaient vraiment la vérité, ce sont les sondages qui feraient l’agenda des gouvernements, et les sondeurs seraient les seuls décideurs.
Mais la question serait-elle claire?
Voilà ce que nous a démontré le résultats des élections du 26 mars, qu’on se le dise; les 3 partis qui sont au pouvoir sont à droite, plus au centre pour le PQ, mais pour les 2 autres c’est évident. Les membres du PQ ont eu raison d’André boisclair qui pendant un mois a défrayé les manchettes après cela ce fut le tour de Madame Marois pendant un autre mois et ensuite, il y a eu l’histoire du budget avec Mario qui n’assiste même pas aux négociations, trouvez l’erreur??? et l’on a n’a pas entendu Mario nous dire les vrais choses pendant ce temps là et nous voici à la fin des travaux parlementaires pour l’été, j’ai vraiment très hâte d’écouter les vrais choses de la bouche de Mario en automne!!!
Alors, ils disent tous qu’ils vont écouter la population en croyant dure comme fer que nous voulons tous un virage à droite, ça ressemble a l’ère du FAST FOOD comme déduction, combiné à la machine de guerre Canadian qui s’est mise en marche pour l’Afghanistan, cependant les sondages ne se trompent pas, 70% des Québécois ne veulent pas de guerres.
Si c’est cela être à l’écoute des Québécois, il est certain que nous ne voulons pas de guerres, c’est au moins ça! il est a se demander si nous désirons aussi un système de santé a 2 vitesses pour faire compétition aux Américains, n’oubliez pas que certains d’entre nous vont se faire soigner à Cuba, alors avant de tourner à droite, il faut bien y penser par 2 fois.
Au Québec, un des vrais problème en ce qui concerne les finances publiques, c’est le nombre effarant de fonctionnaires qu’on dit tablettés avec un salaire annuel de 60,000$, 80,000$ et même 100,000$, (avec une généreuse prime de départ en cas de démission) et croyez-moi il y en a une légion au Québec et les 3 partis au pouvoir maintiennent cet état de fait sans procéder a un genre de purge administrative pour désengorger l’appareil étatique, mais non, au lieu de cela, ils attaquent les syndicats!!!
Boule Noire, ton courage demeurera inspirant et source d’espoir.
Une chance que le parti libéral est minoritaire au parlement. Comme il désire se reposer de cette élection difficile et continuer à recevoir les honneurs liés à son rôle, Jean Charest n’a pas d’autre choix que d’écouter. Ça doit être un exercice extraordinaire pour un type qui a gouverné ( ou tenté de gouverner ) comme bon lui semblait dans les mois précédents. L’exemple du mont Orford s’ajoute aux autres idées de privatiser ou de faire de l’électricité avec des polluants. Or, ce gouvernement tentera de séduire en piquant dans les programmes des autres partis les idées qui ne sont pas les siennes et qui sait, déclenchera des élections hâtives. Repose-toi bien cet été Jean.
Quand un journaliste posait une question à René Lévesque,
celui-ci avait l’habitude de commencer sa réponse par »écoutez ».
C’était là un tic du language,si l’on veut,qui s’ajoutait à toutes les contorsions du visage ,des mains,des épaules chez cet homme que l’on aimait parce qu’il n’avait pas de grandes certitudes,même quand il exigeait notre écoute.
Le génie politique de Lévesque:instruire et non séduire.
Son arme:le doute,ou plutôt NOS doutes qu’il était capable de pénétrer par une empathie inégalée depuis.
Lucien Bouchard lui ressemblait un peu,à cette différence près qu’il avait plus de certitude dans le doute que Lévesque.
Si ces deux-là avaient fait campagne ensemble au dernier référendum,le OUI serait passé comme une balle.
Madame Marois doute beaucoup mais seulement après nous avoir séduit.
Madame Marois veut nous écouter,mais sans pour autant enlever cette couronne ridicule que le P.Q. vient de lui mettre sur la tête.
Quand Lévesque disait »écoutez »,il exerçait sans mélange son autorité.Ce n’était pas un chant de sirène,c’était un ordre.Et nous écoutions,tous ce que nous en sommes,fédéralistes comme indépendantistes.
Si je voulais faire de l’ironie je dirais que Lévesque a inventé autant de fédéralistes intelligents que de souverainistes convaincus.
Nous lui devons,en grande partie,le peu d’intelligence politique que nous avons.
Madame Marois hérite d’un parti politique qui s’est durablement déshonoré par son traitement d’André Boisclair.
Honnêtement,je ne pense pas qu’il puisse s’en remettre.
Mais puisque madame m’écoute,je vais lui donner un conseil.
Qu’elle commence par redonner à « André » un rôle de premier choix dans la reconstruction
du P.Q. et qu’elle cesse de croire que l’idée de la souveraineté est l’apanage du seul P.Q.
Et puis « écouter »,c’est aussi penser.
Et penser c’est agir.
La souveraineté ne se pense pas en dehors d’elle-même et le Québec n’est pas un pays de conte de fée.
Gouverner c’est aussi savoir dire « écoutez »
Depuis que les gouvernements détiennent un pouvoir aléatoire, le pouvoir réel étant entre les mains de puissant conglomérats, nos politiciens contraints par la ligne de parti, n’ont plus à se soucier d’écouter ou pas leurs électeurs. L’agenda politique n’est plus entre leurs mains.
Je suis toujours surprise lorsque l’Institut Fraser, l’Institut économique de Montréal ou les Chambres de commerce parlent en mon nom. Le vrai pouvoir est entre les mains des lobbies d’affaires. Et de sondages d’opinions intempestifs.
Si gouverner c’est prendre des mesures parfois mal accueillies en vue d’une meilleure équité entre les divers groupes d’intérêt (et c’est là le rôle premier d’un gouvernement), au Québec, l’expérience des défusions municipales nous enseigne que les gouvernements font ce qu’ils veulent lorsqu’ils y voient un intérêt électoral. Les mouvements pacifistes sont-ils entendus ? Harper souhaite-t-il contribuer à l’élimination des GES ? Des intérêts supérieurs sont en jeu.
On peut toujours rêver d’un leader charismatique de la trempe d’un René Lévesque qui a réussi à assainir les moeurs politiques de l’époque, et pour qui la souveraineté représentait le moyen d’y parvenir. Dans le contexte actuel de mondialisation, un changement de mode de scrutin en faveur d’élections proportionnelles mixtes, déjà étudié mais jamais abouti, pourrait contribuer à une écoute active d’intérêts divergents sur la scène politique.
Si, un peu partout, les citoyens ont décidé de former des groupes de pression et de se faire entendre, cette forme de démocratie participative controversée apporte néanmoins au débat public des préoccupations environnementales et sociales ignorées par les économistes. Sans pressions populaires concernant le Mont Orford et le projet de casino à Montréal la classe politique aurait-elle refait ses devoirs ? Si nos leaders politiques ont l’air de girouetes qui sondent le vent, les électeurs ont le devoir de les rappeler à l’ordre.
Effectivement, Monsieur Georges Thurston, est parti la tête haute, en toute dignité. Un homme, qui sut encaisser, plus de coups qu’il pouvait, en mériter dans le round de la vie. Tel, Rocky de l’ère futuriste, il s’est pourtant battu, non pas avec des larmes, et des coups de poing, mais avec ténacité, courage, tout appréciant, chacune des heures, ainsi que chaque seconde qui passe. S’il, avait eu le courage, de passer la : «Maudite Colonoscopie»? Mais, est-ce vraiment, de sa faute? Ne passe pas une colonoscopie, comme un simple examen de routine! Il faut avoir vraiment, un gros problème, au niveau des intestins, pour en arriver là. Avant cela, il y aura toujours, des échographies, des lavements barytés, et autres. Mais, lorsque l’on est rendu à la : «Maudite Colonoscopie», c’est que déjà, il y existe un problème très dangereux. Boule Noire, fut être d’une grande générosité. Dormais, il deviendra immortel, portant l’étendard de tous ceux, qui portent le germe du cancer. Hymne incontestable de : «Aimes-tu, la vie comme moi»! On ne dit plus adieu, mais simplement au revoir…
Je pense qu’il est essentiel que nos politiciens écoutent. Ils ont été élus pour répondre aux aspirations de la population et, de ce fait, ils doivent toujours avoir une excellente vision de ce que demande le peuple. Le « scandale » du Mont Orford en est un bon exemple: on n’a pas compris que le gouvernement s’embourbe dans une situation qui n’était pas du tout la priorité des gens, alors que d’autres dossiers criants attendaient (CHUM, éducation, etc.).
Nous nous retrouvons donc avec des chefs qui sont à l’écoute des citoyens et j’ajouterais qu’il était temps!! Le problème, c’est que pour être efficace, les chefs ne doivent pas seulement écouter. Or, présentement, on a l’impression que c’est tout ce qu’ils savent faire. La population ne veut plus de bulletin compliqués? On sape tout le travail de fond là dessus et en quelques minutes, on donne aux gens ce qu’ils veulent: des bulletins chiffrés.
Le problème, c’est que dans tout bon processus de compréhension et de résolution d’un problème, la partie « écoute » n’est qu’une première étape. Une fois qu’on a bien écouté, il faut s’assurer qu’on a compris la véritable raison qui sous-tend l’insatisfaction du peuple: les bulletins sont-ils trop compliqués? les comparaisons sont-elles impossibles? etc. Une fois qu’on a compris, on peut répondre au problème d’une façon différente à la solution que réclame le peuple. C’est ici que nos chefs actuels disjonctent, alors qu’ils arrêtent aux premières étapes. Et c’est dommage, parce qu’il pourrait exister des solutions qui répondraient aux attentes du peuple, mais de façon contournée. Il faudrait alors entrer dans la 4e phase: convaincre les gens que la nouvelle solution répond à leurs attentes tout en étant différente de ce qu’ils demandaient. Et c’est seulement lorsque les chefs auront appris à convaincre le peuple qu’ils pourront se comparer à des Trudeau ou des Lévesque. En attendant, ils écoutent sans rien comprendre!!!
Mme Legault est bien seule sur sa planète. Membre de l’aile gauchiste et indépendentiste pure et dure du PQ, elle avait appuyé Mme Marois en 2005, mais il m’avait toujours semblé que cet appui était plutôt inusité compte tenu du fait que Mme Marois est une sociale-démocrate modérée qui n’a jamais aimé les stratégie référendistes suicidaires telles que prônées par Mme Legault depuis presque 20 ans maintenant.
Alors mainetnant que Mme Marois formule clairement des idées contraires à celles de Mme Legault, cette dernière l’attaque de plus en plus durement dans ses chroniques.
Prévisible. C’était écrit dans le ciel.
Réveillez-vous donc, Mme Legault: vous êtes toute seule sur votre planète. La grande majorité des militants péquistes, au nom desquels vous prétendez souvent parler, sont d’accord avec Mme Marois.
Vous qualifiez le »discours de l’écoute » comme étant »drôle, inquiétant et déconnecté de la nature même du leadership et de l’Action politique ». Il m’apparait pourtant que c’est l’essence même de la démocratie: des citoyens REPRÉSENTÉS par des élus. Or, comment pourraient-ils être représentés, si ceux qui sont censés parler en leur nom, si ces gens qu’on appelle REPRÉSENTANTS ne tendent jamais l’oreille pour écouter ce que justement les citoyens ont à dire. Le principe de la démocratie, il me semble, consiste en ce que le pouvoir décisionnel des affaires de la société, se fasse PAR et POUR les habitants de cette société, et non dans le seul avantage d’un petit groupe qui contrôlerait tout, en ne servant que ses propres intérets. C’est un grâve détournement de sens de ne plus voir la démocratie comme étant le peuple qui parle et qui est représenté par ses élus, mais comme des élus ne représentant que leur parti (et les amis qui le financent) et disant au peuple comment les choses doivent être gérées. Lorsque l’acient président du Conseil du Patronat siège à l’Assembleé Nationale, qui représente-t-il?
Mais je comprends tout de même votre questionnement: À quoi bon tenter d’écouter les citoyens dans leur diversité, leur pluralité et leur ensemble, quand on a une poigné de citoyens-commentateurs-politiques qui nous martèlent déjà, et sur toutes les tribunes, ce qu’est leur divine opinion?