Je ne suis pas une experte en questions environnementales, mais je sais quand on me ment. Et je sais quand le BAPE (Bureau d'audiences publiques sur l'environnement) cesse de faire son boulot pour se transformer en un vulgaire <i>rubber stamp</i>.<p>C'est ce qui s'est passé lorsqu'il a approuvé le projet de terminal méthanier Rabaska qu'un consortium formé de Gaz Métro, Gaz de France et Enbridge veut construire à Lévis, tout près de Beaumont et de l'île d'Orléans, un des joyaux du Québec. Voilà ce qui arrive lorsque la nomination du président du BAPE est de nature partisane plutôt que d'être du ressort de l'Assemblée nationale.<p>Mais comme pour le Suroît, le gouvernement a une banane dans l'oreille. Depuis l'élection, nos politiciens ont beau se dire maintenant obsédés par l'ÉCOUTE de la population, ils semblent toujours ne rien ENTENDRE. Libéraux et adéquistes penchent pour Rabaska, mais qu'en pense le PQ? André Boisclair y était plutôt favorable – ce qui lui avait valu une volée de bois vert bien méritée de militants péquistes de cette région. Reste à voir à quelle enseigne logera Pauline Marois. <p>Je ne referai pas le débat ici, mais j'en rappelle les éléments essentiels: Rabaska serait polluant, inutile pour les besoins des Québécois, visant dans les faits à satisfaire la boulimie énergétique des Américains, risqué pour la population nombreuse ambiante et pour le fleuve lui-même de par les dangers de fuite ou d'attentat. <p>À l'heure où, de toute façon, nous sommes censés conserver l'énergie, le Québec regorge déjà d'hydroélectricité, mise sur l'éolien et aura un port méthanier à Gros-Cacouna. <p>On le voit, l'enjeu de Rabaska n'est pas que local, il est pan-québécois. On peut donc s'attendre à ce que l'opposition et la mobilisation le soient aussi. On le sait, le seul gagnant, si Rabaska se faisait, serait le consortium lui-même, lequel empocherait les profits à coups de centaines de millions de dollars.<p>Quoique le conseil des ministres ne se soit pas encore prononcé, on soupçonne fortement que le gouvernement Charest veut l'approuver – le <i>rubber stamp</i> du président domestiqué du BAPE le confirme, ainsi que le fait que le chef de cabinet du PM, Stéphane Bertrand, soit lui-même un ancien vice-président de Gaz Métro. <p>Un autre indice: on soupçonne aussi que la tête de l'ancien ministre de l'Environnement, Thomas Mulcair, serait tombée en 2006 non pour son opposition à la privatisation du Mont-Orford, mais à cause du conflit ouvert entre le bureau du premier ministre et lui sur Rabaska.<p>Ce n'est donc pas une coïncidence si Mulcair, aujourd'hui candidat néo-démocrate dans le comté fédéral d'Outremont, se fait un point d'honneur de se joindre au mouvement croissant d'opposition à Rabaska. Et on n'a pas fini de l'entendre… <p><b>RÉPUBLIQUE-DE-BANANISATION</b><p>On ne saurait s'y tromper: les intérêts et les enjeux financiers pour le consortium sont énormes. Mais surtout, les lobbys d'affaires jouissent d'un formidable pouvoir d'influence auprès des gouvernements. Déjà que les lobbys d'affaires ont, en tout temps, l'oreille des premiers ministres, qu'ils soient libéraux ou péquistes, alors que les lobbys, disons, moins riches sont placés en attente perpétuelle d'un retour d'appel, imaginons ce que ça peut être lorsque le chef de cabinet du PM vient lui-même d'une des trois compagnies qui poussent pour Rabaska.<p>Quant au conseil municipal de Lévis, il semble s'être laissé chanter la pomme par le consortium, mais il doit sûrement savoir que la population y est dans les faits opposée. Et on ne parle pas ici du syndrome du "pas dans MA cour", mais d'une position émanant du "pas dans NOTRE fleuve". <p>C'est ici que la banane dans l'oreille se métamorphose, transformant nos gouvernants en gérants de république de bananes. C'est tout de même inouï que des États américains aient refusé la construction d'autres terminaux méthaniers, mais seraient bien contents que des provinces canadiennes très avenantes prennent tous les risques sur leur propre territoire pour mieux alimenter leur propre marché.<p>Inouï aussi que tel dans une république de bananes, nos gouvernants voient la perception de taxes et le bonheur de certains amis du régime bien repus comme étant plus importants que le patrimoine, la sécurité et l'environnement des Québécois.<p><b>AUTO-PELURE-DE-BANANISATION</b><p>Mais peut-être que la simple realpolitik finira par triompher. Comme pour le Suroît, le gouvernement Charest, minoritaire et dirigé par un chef qui tient par un fil, semble être encore en train de s'auto-pelure-de-bananiser avec Rabaska.<p>Il est à espérer que l'été portera meilleur conseil aux ministres et députés libéraux avant qu'ils ne donnent leur O.K. à Rabaska cet automne – incluant la ministre de l'Environnement qui s'est empressée de prendre ses vacances plutôt que de répondre aux questions, mais non sans faire une chouette apparition au premier gala du Festival Juste pour rire…
Nous devons nous mobiliser, fermement, avec les populations locales pour faire annuler tous ces projets de ports méthaniers au Québec qui mettront non seulement la vie des résidents alentours en danger mais, aussi, le futur environnemental du fleuve St.Laurent. Le gouvernement minoritaire de Charest avec son ami, le Président du BAPE ne voient que les retombées économiques, sans tenir compte des besoins environnementaux de la population concernée. Une manne capitaliste pour les besoins essentiels en gaz des américains. Le Québec deviendrait donc la vache à gaz des U.S.A et, en même temps, la bombe à gaz à retardement pour une éventuelle catastrophe écologiste que nous serions les seuls à gérer, en tout désespoir. le gouvernement Charest est une marionnette des États-Unis, au risque de la vie des québécois. Il est temps de faire tomber ce gouvernement qui a commis tant d’erreurs de jugement, comme dans le dossier du Parc Orford. La population les a fait reculer, dans ce dossier-là. La position de l’opposition devra être à l’écoute des populations locales, au risque d’une perte de support électoral. Nous aurions dû le faire tomber au moment du budget mais le P.Q a eu peur de le faire. Maintenant, nous sommes pris avec Charest, pour de longs mois d’errance… encore une erreur de stratégie à long terme.
Le texte de Mme Legault résume admirablement la problématique liée à l’établissement de terminaux méthaniers au Québec : on n’en a pas besoin et on se demande pourquoi il nous faudrait subir l’odieux à la place des bénéficiaires.
Cependant, beaucoup ignorent à quel point prétendre à la sécurité énergétique via l’importation massive d’énergies fossiles des régions les plus instables du globe est un LEURRE. Le texte qui suit, extrait de l’article 605 du chapitre 6 de l’ALÉNA nous éclaire à ce sujet :
«Une Partie pourra adopter ou maintenir une restriction uniquement :
si la Partie ne réduit pas la proportion des expéditions totales pour exportations du produit énergétique mis à la disposition de cette autre Partie par rapport à l’approvisionnement total en ce produit de la Partie qui maintient la restriction, comparativement à la proportion observée pendant la période de 36 mois la plus récente.»
Art. 609 : toutes importation s’ajoute à «l’approvisionnement total»
Nos exportations d’énergie vers les É.U. sont donc sans retour et même en situation de coupure dans ses importations, le Canada est tenu de continuer ses exportations de gaz vers les É.U. dans la même proportion que les 3 dernières années et ce, même en cas de pénurie et même si sa population devait en souffrir.
Il est clair que les consortiums gaziers et nos gouvernements jouent actuellement à la roulette russe avec la sécurité énergétique du pays, de surcroît avec celle de toute province hôte de ce genre d’infrastructures.
Ils nous proposent ni plus ni moins de passer de Porteurs d’eau à Porteurs de gaz pour nos voisins du Sud.
Lise Thibault,Lévis
P.S. Ce thème de Rabaska vs l’ALÉNA a été rapporté à la Commission du BAPE sur rabaska dans 2 mémoires au moins, dont celui du critique à l’énergie du NPD, M. D Bevington. Un avis juridique confirmant ces propos lui a de plus été remis. Comme tant d’autres, ce sujet fut pourtant complètement oblitéré du rapport de la commission.
Je m’associe aux commentaires de Mme Josée Legault au sujet de l’implantation du Port méthanier à Lévis. Mme Legault est la seule journaliste qui ose dire des choses que l’on ressent et que nous osons dire étant simple citoyen mais Mme Le3gault est intelligente et je lis souvent sesw textes et je l’écoute soit à la radio ou à la télé et j’approuve toujours ses analyses courageuses et sans prétentions.Si plus de journalistes se tenaient debout comme elle, le monde serait mieux équilibré. Mme Legault continuez à nous supporter nous pauvres sans voix surtout au sujet de Rabaska.
Bien à vous,
Si, et seulement si, le Québec a réellement besoin de deux ports méthaniers, alors pourquoi ne pas les réaliser tous les deux à Cacouna? J’ai bien dit : si . .
Le Gouvernement et la population du Québec doit refuser Rabaska, pour la sécurité des gens de la région de Québec, pour ne pas défigurer notre Capitale nationale et son majestueux fleuve, pour ne pas nuire aux touristes et aux croisières qui sont une manne pour la région.
Il y a des limites à agir comme une république de bananes, et à laisser des intérêts financiers de quelques uns (les promoteurs et des payeurs de taxes de Lévis ?) nous ériger un cancer en pleine face.
Vous avez tout compris.Le BAPE s’est discrédité en raison de la pauveté de son analyse et de la banalisation des inquiétudes des citoyens pour leur sécurité, inquiétudes confirmées par des spécialistes américains du gaz naturel liquéfié tels que le professeur Jerry Havens de l’Université de l’Arkansas. À ce sujet, le BAPE se contente d’affirmer que » les risques paraissent acceptables ». Il faut se rappeler que des méthaniers transportant 160,000 mètres cubes de gaz naturel liquéfié navigueraient à tous les 6 jours à 500 mètres de la rive sud de l’arrondissement historique qu’est l’Île d’Orléans. Par ailleurs, les commissaires ont totalement ignoré les avis défavorables des Directions de la santé publique de Québec et de Chaudière-Apalaches et de Santé Canada, selon lesquelles la présence d’un port méthanier à proximité de zones habitées serait néfaste à la santé de ces populations. Et je pourrais poursuivre longtemps—-.
Louis Duclos
Ste-Pétronille, Île d’Orléans
Membre de l’Exécutif du Parti Québecois de Montmorency.
Au moment où tous conviennent de l’urgence et de l’obligation de réduire les gaz à effet de serre, GES, incluant tous les partis politiques au Québec et au Canada, et même les conservateurs bien sûr dans leur cas celà est mensonger, le gouvernement du Québec et l’ADQ ont oublié que brûler du gaz émet des GES et contribue au réchauffement planétaire. Pire on a avalé l’argumentation des promoteurs de ces projets sans s’étouffer.
Si tout le gaz de ces deux projets était brûlé et je crois qu’il est raisonnable de penser que c’est le but ultime de l’aventure, celà signifirait une augmentation des émissions de GES de 24 millions de tonnes, à titre d’exemple pour atteindre les objectifs de Kyoto le Québec doit réduire ses émissions de GES de 25 millions de tonnes d’ici 2012. Les promoteurs invoquent la théorie magique de la substitution du gaz au charbon et/ou au pétrole comme justification face à la lutte aux GES, mais nous n’avons aucun moyen de nous assurer que cette théorie se concrétisera en réalité. Les USA et le Canada ont renié Kyoto alors nous n’avons pas les mécanismes pour vérifier si il y a bien substitution et non addition du gaz au charbon et/ou au pétrole. Il n’y a pas de bourse du carbone, pas de programme d’échange de crédits de carbone non plus et nous d’adhérons pas aux mécanismes de développement propres. Pire le président Bush a fait modifier le Clean air Act pour permettre aux plus vieilles centrales thermiques au charbon d’obtenir une troisième vie utile plutôt que de devoir fermer comme le prévoyait la Clean air Act. Mais pourquoi s’embêter avec de tels détails ?
De plus on ne sait même pas quels sont les vrais besoins énergétiques si besoin il y actuellement au Québec. La fermeture de nombreuses entreprises énergivores de l’industrie lourde a libéré beaucoup de gaz et d’électricité depuis les dernières années. Quant on est subitement atteints d’une crise d’Alhzeimer collective on oublie ces détails.
Par quelle coïncidence le Festival Juste pour rire inspire-t-il votre lucide conclusion ? Une association entre Gilbert Rozon frustré de subventions «dans l’antichambre de l’amertume», en page titre du Devoir d’hier et Claude Béchard, le ministre de l’environnement à la courte vue.
Pourtant, selon le patron de la multinationale de l’humour, ce serait les Québécois qui manqueraient de vision. On sait, grâce à lui, dorénavant, qui le peuple devrait dénoncer : les groupes de pression et les groupes communautaires qui freinent les projets que de progressistes investisseurs piétinent de réaliser. Ce sont eux, par leur recherche de consensus, qui prennent le contrôle du débat public, paralysent l’activité économique, se braquent contre les lobbies d’affaires sans scrupules et dénoncent leurs projets destructeurs. Ceux-là même qu’à coup d’éditoriaux les médias pointent du doigt pour convaincre le peuple d’ouvrir la voie à ceux qui voient grand.
On le sait, la classe moyenne, «tannée» de payer pour les autres le sait. Parce qu’on l’a assez répété, Joseph Facal en tête, on le sait que c’est les 40% de ceux qui ne paient pas d’impôt qui, par leur immobilité, stoppent le «progrès». Un 40% dont la majorité travaille à un salaire trop bas pour payer de l’impôt. Mais que, plutôt que se scandaliser de leur sort, Gilbert Rozon dénonce comme «ces gens-là, incapables de sacrifices» sur l’autel du progrès.
Qui menace «un Québec qui se trouverait dans un vide inquiétant et avancerait doucement vers une crise majeure» selon Gilbert Rozon ? Les pauvres ! Ce sont eux qui «affaiblissent la démocratie».
Rabaska. Ah oui. Bien Rabaska, c’est l’envers du consensus et de la démocratie. C’est le sacrifice ultime. Celui de l’environnement.
S’il reste aux Québécois une once de courage, ils devraient, comme vous le faites, dénoncer les véritables vautours de notre société «au bord du gouffre». Et leurs thuriféraires. Ceux qui ont une banane dans l’oreille.
Madame Legault voit juste. Il ne faut pas laisser installer ces monstruosités sur notre beau fleuve. Le peuple doit revendiquer ses droits et dire franchement au gouvernement qu’il ne veut pas de ces voleurs de notre beauté fluviale.
Où sont nos députés élus?
Voir l’environnement de façon régionale est une aberration. En vendant du gaz naturel aux USA on leur permet de remplacer l’usage polluant du charbon par celui DEUX FOIS MOINS POLLUANT du gaz naturel. Si on leur vend de l’hydroélectricité on les aide doublement, et on s’aide aussi car leur pollution monte vers nous. De plus dans le cadre de Kyoto ça nous donnerait de bons points dans le cadre de la bourse du carbone. Bien sûr diminuer nos besoins énergétiques serait mieux, mais qui réussira à convaincre les nords américains, y compris les québecquois de moins consommer?
Ceux qui sont contre Rabaska sont-ils VRAIMENT des pro-environnement qui prennent les transports en commun, ont changé leur sytème de chauffage, ont des ampoules moins énergivores, ne font pas d’arrêts ou départs brusques avec leur auto, ne laisse pas leur moteur tourner à vide, recycle systématiquement, si ils sont agriculteurs n’utilisent pas de pesticides et insecticides..etc..???? On alors ne souffrent-ils pas du syndrome de pas dans ma cour. Ils parlent bien plus de leur pseudo droit acquis à leur VUE que d’environnement.
Ne sont-ils pas comme ceux qui sont contre l’agrandissement d’une résidence pour gens âgés parce que ça nuirait à leur vue ?
Moi je fais toutes ces choses ci-haut mentionnées pour l’environnement. Diminuer ma pollution de chauffage de 4 tonnes m’ a même couté quelques milliersde dollars. Et je continue de m’informer sur ce que MOI je peux faire pour notre environnement, au lieu de toujours pointer hypocritement les autres. Au Québec selon Greenpeace les grandes industries ont fait de grands efforts pour diminuer leur pollution, mais PAS LES CITOYENS!!
L’automobile est plus important pour les citoyens que l’environnement…hélas!
Je suis pour Rabaska si les moyens d’assurer la sécurité sont sérieux et si des contrôles sont effectués régulièrement. Ils ont un accord avec L’UPA et la FTQ, attendons les autres études.
Notre beau ‘pays’ devient de plus en plus comparable au Brésil: gestion de forêt
public de pays en voie de développement, politiciens démagogues et sourds,
élargissement du fossé riche-pauvre, c’est pathétique.
Le BAPE est une mascarade avec un agenda politique imposé via le MRNF.
Pourquoi ne pas construire un port méthanier à Bécancour aux côtés de l’obsolete
et inutile centrale nucléaire Gentilly question de mettre tous nos oeufs dans le
même panier. Hypothéquons le Fleuve pour quelques emplois et quelques pelletées
de terre protocolaires politi-caillées. Dire qu’à une certaine époque les cargos
de MOX (uranium + plutonium) nous effrayaient.
Comment pouvons-nous avoir confiance en ce Ministère qui change de nom et de
vocation profonde selon le partie qui gouverne (MEF, MENVIQ, MENV , MDDEP).
Alors le BAPE… Je me passe de commentaires. Je tiens à rappeler que le MENV
(sous le PQ) a été reformaté en MDDEP pour que les Libéraux aient mainmise sur
le Parc du Mont Orford et puissent le vendre en partie à un fidèle organisateur
politique du PLQ. Belle coincidence que ce changement d’appellation. En passant,
la législation environnementale est très bien rédigée au Québec, pour qui s’y
connait,mais peu appliqué par la poignée de fonctionnaires du MDDEP.
Ne serait-ce que pour protéger nos ressources et gérer notre territoire de façon
responsable, il est grand tant que le Québec se dissocie des partis politiques
affairistes qui sont trop souvent accoquinés à Westmount, Outremont, Ottawa et
aux monopoles d’état Frankensteinisés.
Les visions à court terme et quelque peu élitiste des politiciens au Québec me
donne le gout de déménager dans un pays d’Amérique du Sud. De toute façon après
la Commision Gomery et la privatisation baillonnée d’Orford, je crois que mon
corps commence à sécréter des anticorps à la corruption et au copinage.
Les Sud-Américains se font avoir depuis longtemps par leurs dirigeants mais au
moins eux ils ont le solei
L’écrit de Josée Legault dénote une extraordinaire clairvoyance, dans un débat dont le sujet est pourtant quelque peu spécialisé et qui astreint certains de nous depuis 3 ans à une tâche quotidienne pouvant atteindre plusieurs heures de lecture et d’actions. Mais Mme Legault est douée d’une grande justesse de perception : d’entrée de jeu, elle affirme »….je sais quand on me ment. » C’est effectivement cette désagréable impression de mensonge que j’ai eu à la lecture du rapport du Bape jeudi dernier, moi qui m’étais fait un devoir de me documenter rigoureusement et de m’impliquer de bonne foi dès 2005 dans le dossier Rabaska. J’ai vite réalisé que le lobby politique avait pris le contrôle total de notre vénérable institution québécoise qu’était le Bape.
Il ressort des audiences tenues pour ce projet qu’il y eu un record fracassant d’intérêt et d’interventions de toute nature et particulièrement de la part des opposants, dont la qualité de l’expertise présentée s’est avérée hors de l’ordinaire. Les commissaires étaient donc bien documentés, en plus de posséder tous les pouvoirs pour se procurer toute expertise complémentaire requise. Toutes les conditions étaient ainsi réunies pour la production d’une évaluation environnementale pointue et équitable.
Un bref examen du travail qu’ils ont livré révèle une toute autre performance : ils ont visiblement d’abord choisi une orientation, calquée sur un refrain politique déjà connu, puis se sont appliqués à la justifier en pigrassant ça et là dans la documentation disponible, et préférablement celle d’ordre économique. Exactement le processus inverse de celui attendu. Lorsqu’un organisme public démontre un niveau d’éthique aussi bas, on peut effectivement parler de mensonge.
Comment les politiciens au pouvoir et leurs lieutenants peuvent-ils croire leurs commettants aussi naïfs. En fait, de leur part, c’est faire preuve de bien peu d’intelligence de ne même pas être capable de mieux dissimuler qu’on nous ment….
M.Gendron a travaillé toute sa vie a transformer des bouts de bois en barreaux de chaises. Son boulot le fait chier, autant le dire clairement. Tous les jours depuis qu’il a vingt et un ans, il se rend tout de même au travail car son rêve était de se payer une belle maison canadienne qu’il a mis des années à rénover. Il rêvait de voir sa famille habiter une maison dont il serait fier, dans un environnement agréable où personne n’offrirait de freebase à son fils à la sortie du métro et où des pimps ne tenteraient pas d’engager sa fille de treize ans à la sortie de son école. Malgré son travail poche, M.Gendron est heureux, car il a réussi à faire tout ça.
Mais, oh merde!, M.Gendron s’est malheureusement payé une chouette maison entre Lévis et Beaumont, dans un coin qui n’aura bientôt plus rien ni de beau, ni de sécuritaire. Ses enfants ne risqueront pas d’avoir affaire aux gangs de rue, mais risqueront bientôt de sauter dans l’explosion d’une poche de gaz…
Ouais, on ne peut gagner sur tous les plans…
M.Gendron a été averti, comme de raison, à la dernière minute, quand les pourparlers étaient déjà fort avancés entre le gouvernement et le consortium du gaz naturel. Toutefois, il ne s’inquiétait pas trop, au début, car il se disait que son gouvernement ne laisserait sûrement pas son environnement être détruit, sa sécurité mise en danger et son fleuve être pollué pour le bénéfice des Américains. Le gouvernement n’oserait quand même pas aller jusque là pour l’argent, tout de même…
Pas de chance. Ils ont osé.
Qui plus est, le BAPE, son dernier recours et sa seule protection, vient de lui planter un couteau dans le dos. Personne ne défendra finalement M.Gendron et sa famille.
Il se demande même s’il ne devrait pas foutre le feu à sa maison de rêve pour toucher l’assurance avant que personne ne veuille la lui racheter, entourée comme elle le sera par les pipelines…
Qui oserait l’en blâmer?
Difficile de garder la tête froide et de trouver les concepts qu’il faut quand de toutes ses perceptions, celles qui viennent de l’intellect, du cour et même des étages limbiques inférieurs du cerveau, celles-ci vous propulsent dans une seule direction, celle qui fait obstacle de manière frontale à un projet, qui doit le peu de légitimité qu’il a, des accointances politiques, celles qui lient un décideur politique en chef ou ce qui en tient lieu, et des intérêts économiques sans vergogne.
Ce projet répondrait-il à des besoins énergétiques urgents pour les Québécois, ou même les Canadiens, que sa mise en route serait sujette à caution. La pollution visuelle qu’il établit dans un paysage dont les contours sont protégés par les balises que met L’Unesco pour protéger des sites remarquables pose déjà les bases d’objections qui en contredisent l’application. Si l’on y ajoute des peurs, raisonnables ou non, mais néanmoins potentielles même à une petite échelle, pour les citoyens qui côtoieraient ce précipice, les raisons de s’y opposer grandissent encore d’autant. Et pour couronner ce faisceau d’éléments négatifs, voilà que ce projet Rabaska est là pour répondre à des besoins de citoyens qui ne veulent pas assumer les risques et les dommages qui lui sont associés. Trop, c’est trop !
Les politiciens qui prendront cette décision devront répondre devant le tribunal de l’opinion publique de leur courage s’ils le rejettent ou de leur veulerie s’ils l’acceptent. Qu’ils ne comptent pas sur des atermoiements dont la langue de bois en politique est si abondante pour tenter de faire passer ce projet en y tassant quelques virgules ! Le plus triste dans cette affaire est l’appui borné qu’ils reçoivent de représentants de travailleurs qui discréditent leur mouvement en agissant ainsi à si courte vue.
Souhaitons que les citoyens fassent en sorte pour que ces conflits d’intérêts n’hypothèquent pas les générations futures de citoyens.
On sait tous que le PLQ et probablement l’ADQ sont corrompus et n’ont que des visées économistes à court terme.
On voudrait bien se dire qu’avec le retour prochain du PQ un miracle va se produire dans la société québécoise, qu’on va être dirigé par une gang d’allumés qui a compris qu’il peut être payant – dans tous les sens du terme – de faire du développement durable en accord avec la volonté des citoyens et le respect de l’environnement.
En voulez-vous une bonne?
Quand il était MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT (oui oui!) ANDRÉ BOISCLAIR (ex-leader péquiste) a donné son aval à un projet d’usine de transformation de déchets d’amiante en magnesium à Asbestos et ce, malgré un avis NÉGATIF du BAPE. Je répète, il a renversé une décision du BAPE qui décriait le projet à cause de ses impacts au niveau environnemental. Du jamais vu. Et on est supposé être à gauche.
ANDRÉ BOISCLAIR – PÉQUISTE – MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT – 2002
Je ne regrette pas son départ.
L’usine a été construite (malgré un avis négatif du BAPE je l’ai-tu dis?) ça a coûté je sais plus combien de millions, elle a fonctionné quelques mois et a dû être fermée – grâce entre autre aux pressions de la société civile extraordinairement bien organisé en deux groupes – à cause de deux incidents techniques. On a caché les causes à la population et on a mis sous la concurrence des méchants chinois qui font du magnesium à moindre coût (encore plus polluant mais ça c’est une autre histoire) …
Surveillons bien Pauline Marois concernant le projet RAMASKA, ça en dira long sur les orientations à long terme de la madame. À moins qu’elle soit très très stratégique et se prononce publiquement contre.
Maintenant c’est le gaz »naturel ». Hier c’était l’eau, où 95% des ressources hydrique du Québec sont devenues propriété de la North-American Water & Power en 2002 sans débats publics ni même rapporté par nos Mass-Medias corrompus ou baillonnés par les politiques de l’ALÉNA… notre Anschluss à nous Canadiens !!!
Après la forêt et ses ressources ligneuses; l’or; l’uranium; le célèbre minerai de fer à 0,01 Cent la tonne; même nos génies et nos médecins s’exilent de leur patrie pour l’appat du gain… C’est-tu assez pathétique, Non ?!?
Le BAPE n’est que marionnette et semblant de pseudo Démocrassie, ne visant qu’a rassurer les consciences de nos »Élus » laxistes, corrompus, vendus et ploutocrates !!! Tout n’est que leurre dans cette république de banane ou les référendums sont baffoués, ou les télévisions publiques ( SRC, CBC, Télé-Québec ) préfèrent vendent des autos, des prêt banquaires, des malbouffes, plutôt de faire ce pourquoi Ils sont payés: informer, conscientiser, stimuler les débats, dire les véritées plutôt que de sales »nouvelles » de chiens écrasés juste pour démoraliser la Population avant d’aller se coucher…
Le Gouvernementeur Charest, le BAPE, les anciens Premiers-Ministres péquistes méritent TOUS de se faire poursuivre en Justice pour parjures, séditions, vols et corruptions, non-assistance à personnes en danger, destructions des écosystèmes, violations des Chartes des Droits et Libertées, etcetera, etcetera, etcetera.
Est-ce que cela va prendre une autre Révolution, cette fois-çi moins »Tranquille » pour qu’ils comprennent que nous, le peuple, somme dans une Démocratie le rouage le plus important de ce système politique… Non mais assez c’est assez de se faire fourrer par des non honorables qui ne pensent qu’à courte vue, qu’en termes de profits pour les ti-namis du régime et surtout, pour délibérément mentir, violer les Droits Humains, donner aux moins offrants toutes nos Ressources naturelles et leurs Trésors… QUÉBEC RÉVEILLE !
La semaine dernière Le Soleil a publié une photo de notre chalet avec le
titre : l’endroit bucolique où sera construit le port méthanier de Rabaska.
Depuis trois ans nous et tous les gens concernés de Beaumont et Lévis ,
vivons avec le stress et l’incertitude face à ce projet qui dérange
grandement nos vies.
Le rapport du BAPE est sorti et il recommande TOTALEMENT le projet . Dans
le rapport , on parle longuement des poissons , des habitats naturels
etc…….mais si peu des résidents qui auront l’obligation de déménager
parce que trop près du projet ou parce qu’en désaccord total de cohabiter
avec un port méthanier.
Je suis écoeurée d’entendre que les opposants chiâlent pour rien, que
économiquement ce sera bon pour la région, que ça va donner 60 emplois,
qu’on va approvisionner les États-Unis en gaz naturel…etc
Prenez donc deux minutes pour faire l’exercice suivant : vous êtes
tranquilement assis chez vous , dans cet endroit que vous avez choisi et
entretenu avec amour depuis des années et il y a des inconnus qui se
pointent chez vous et qui vous annoncent qu’ils vont construire un port
méthanier sur votre terrain et vous n’avez rien à dire. On ne parle pas
d’une serre de tomates là , on parle d’un port méthanier…….
Alors de grâce , laissez nous contester en paix. Si c’était chez vous , dans
« VOTRE COUR », SUR « VOTRE TERRAIN » , auriez-vous la même perspective et la
même position face au projet ?
Ce que je déplore profondément c’est que nulle part , on ne parle du
désarroi des gens concernés , des pertes réelles que nous avons à subir, et
du stress qui nous est imposé depuis trois ans et qui durera encore.Tout ça
parce qu’une compagnie décide que c’est chez vous le meilleur endroit pour
s’installer que ça fasse ou non votre affaire , ça, ça ne compte aucunement.
Cette professionnelle de l’information et chroniqueuse tout acabit, on le sait, va souvent du côté où tourne le vent… et je ne parle pas d’énergie éolienne ici, même si en général ses interventions à la télévision comme « experte » s’apparentent plus à du vent qu’à de l’analyse cohérente. Ex-collaboratrice de premiers ministres péquistes, désormais au service de l’establishment anglo-saxon à la Gazette, on voit bien qu’elle en mène large la Madame. Et nul besoin qu’elle nous dise, d’entrée de jeu, qu’elle n’est pas une experte en questions environnementales. On l’avait bien senti à la fin de son texte!
De toute façon, les questions environnementales ont été repoussées très loin ces derniers temps dans le débat entourant RABASKA. Ce dossier est désormais devenu une lutte à finir entre :
– un promoteur convaincu du bien-fondé de son projet;
– un groupe d’opposants professionnels payés par les fonds publics dans certains cas pour mener leur combat;
– des gérants d’estrades qui se complaisent à tirer à boulets rouges sur des projets dont ils ne savent à peu près rien;
– un gouvernement minoritaire qui n’a pas de vision à long terme du développement, il faut en convenir.
Alors, « l’analyse » personnelle que fait Madame Legault du rapport du BAPE dans le dossier RABASKA n’a pas plus de poids pour moi que celle que pourrait en faire une madame Tartampion. Elle ne connait probablement pas Lévis ni le milieu dans lequel doit s’implanter le projet RABASKA. Elle n’a assisté à aucune des séances publiques du BAPE. Son propos est provocateur et n’a pour seul effet d’utiliser son statut privilégié de chroniqueuse payée par des médias pour alimenter un débat qui a déjà trop fait couler d’encre.
Et son propos sur le mensonge est une autre démonstration de son étroitesse d’esprit et de sa vision morcelée de ce dossier. La montréalaise Legault devrait peut-être s’apercevoir qu’elle a une poutre dans l’oeil avant de percevoir une banane dans l’oreille des gouvernements.
Cette professionnelle de l’information et chroniqueuse tout acabit, on le sait, va souvent du côté où tourne le vent… et je ne parle pas d’énergie éolienne ici, même si en général ses interventions à la télévision comme « experte » s’apparentent plus à du vent qu’à de l’analyse cohérente. Ex-collaboratrice de premiers ministres péquistes, désormais au service de l’establishment anglo-saxon à la Gazette, on voit bien qu’elle en mène large la Madame. Et nul besoin qu’elle nous dise, d’entrée de jeu, qu’elle n’est pas une experte en questions environnementales. On l’avait bien senti à la fin de son texte!
De toute façon, les questions environnementales ont été repoussées très loin ces derniers temps dans le débat entourant RABASKA. Ce dossier est désormais devenu une lutte à finir entre :
– un promoteur convaincu du bien-fondé de son projet;
– un groupe d’opposants professionnels payés par les fonds publics dans certains cas pour mener leur combat;
– des gérants d’estrades qui se complaisent à tirer à boulets rouges sur des projets dont ils ne savent à peu près rien;
– un gouvernement minoritaire qui n’a pas de vision à long terme du développement, il faut en convenir.
Alors, « l’analyse » personnelle que fait Madame Legault du rapport du BAPE dans le dossier RABASKA n’a pas plus de poids pour moi que celle que pourrait en faire une madame Tartampion. Elle ne connait probablement pas Lévis ni le milieu dans lequel doit s’implanter le projet RABASKA. Elle n’a assisté à aucune des séances publiques du BAPE. Son propos est provocateur et n’a pour seul effet d’utiliser son statut privilégié de chroniqueuse payée par des médias pour alimenter un débat qui a déjà trop fait couler d’encre.
Et son propos sur le mensonge est une autre démonstration de son étroitesse d’esprit et de sa vision morcelée de ce dossier. La montréalaise Legault devrait peut-être s’apercevoir qu’elle a une poutre dans l’oeil avant de percevoir une banane dans l’oreille des gouvernements.
Votre article résume clairement les carences nombreuses du projet Rabaska. Enfin,une journaliste qui a le courage d’exprimer , dans un style franc et direct,les enjeux de la situa-tion actuelle.Espérant que votre analyse éclairera nos politiciens municipaux,provinciaux et fédéraux. Ceux-ci sont au service de la population et non au service de Gaz Métro et Gaz de France….C’est clair qu’il n’y a pas d’acceptation sociale pour ce projet dans notre région.Après trois ans de lutte, votre article nous permet de voir un peu de lumière au bout du tunnel. En tant que résidente de L’Ile d’Orléans je souhaite l’implication de tous les Québécois contre ce projet inacceptable à l’endroit projeté.
Visiblement c’est le cas de Mme Legault
C’est vrai le Québec agit de plus en plus en répulique de banane. Heureusement nous ne sommes pas encore une république, nous ne serons donc qu’une province de banane. C’est vrai, les ports méthaniers font peur, personne n’en veut en Amérique du Nord. Cette peur est-elle justifiée. Bizzarement il y a eu peu d’émoi l’annonce pour le projet Gros Cacouna. Évidemment dès que le projet est près d’une région économiquement plus aisée, c’est la crise.
Récemment lors d’une émission télé on expliquait que depuis plusieurs décennies il n’y a eu qu’un seul accident, et ce il y a fort longtemps. Cet accident à un lieu dans un pays qui dans une véritable république de banane. La conception de ce port était fautive et réalisée fait dans un monde de corruption généralisée. Alors pas de surprise que le Bape considère les deux projets comme sécuritaires (le Québec n’est quand même pas rendu là). Par ailleurs, plusieurs spécialistes doutes qu’il y ait suffisamment de fournisseur de gaz liquifié pour alimenter les deux projets. Il y a loin de la coupe au lèvre. Les fournisseurs de gaz liquifié exigeront des contrats long termes ( les acheteurs Européens acceptent de le faire). Les prometteurs devront donc acheter à long terme à des prix acceptables et devra revendre ce gaz aux acheteurs canadiens et américains qui sont allergiques aux contrats longs termes à prix garantie. La partie est loin d’être gagnée. Mais où sont donc tous nos Don Quichotte. Ils sont là dès que l’on parle de gaz naturel, mais pour les éoliennes tout est beau ( il faut dire qu’elles sont loin d’Outremont). Tout au plus la gauche veut nationaliser les éoliennes. Quelle misère!
Ça c’est ce qui arrive au ministre de l’environnement, pauvre lui difficile de répondre aux questions de cette manière, d’ailleurs j’aimerais bien lui voir la » fraise » ainsi. Sans compter que c’est peut-être ce qui explique qu’il parle par les deux coins de la bouche en même temps. D’un côté pour le protocole de Kyoto et de l’autre en faveur de ce projet. Selon ses opposants ainsi que la coalition Québec vert Kyoto ( dont font partie Greenpeace, Équiterre, et (AQLPA) l’association Québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique ) qui s’y joignent disent que ce projet annule dans sa totalité les réductions d’émissions de gaz à effet de serre consenties récemment par les alumineries québécoise soit le secteur industriel contribuant le plus aux émissions au Québec. La » banane » dans l’oreille me semble très efficace mais nous révèle du même coup ceux à qui le gouvernement tend l’oreille, tel un petit chien tout » mielleux » bien à l’écoute de son seul maître qu’est l’argent. J’ignore quel sera le choix de Mme Marois mais j’espère que son expérience portera ses » fruits « . C’est vrai qu’il ne faut pas être une » bol » en environnement pour se rendre compte qu’on nous raconte des » salades » et que le tout est des plus » louche « . A mon avis la table est mise depuis longtemps et nous en sommes déjà rendus au désert. Je vous laisse le soin de deviner ce qu’il est.
Ceci me fait penser à un autre projet, celui de la rénovation de la Centrale Nucléaire Gentilly. Les principaux intéressés sont d’accord pour dire que si le tout était à refaire il ne le referait pas mais ça ne les empêchent pas d’envisager la rénovation. Sans compter qu’il est bien loin le jour où une solution pour la destruction des déchets radioactifs sera trouvée. Pas grave, léguons cela à nos enfants qui nous sont si chers. C’est un peu comme un gars qui a le pied à fond sur la pédale à gaz, il sait que c’est dangereux mais plutôt que de freiner garde le pied dessus. C’est complètement fou.
Oui les gagnants potentiels de Rabaska, si elle se réalise, seront les multinationales de leur consortium ; alors que la gent économique, politique et les pro-Rabaska escomptent beaucoup de ce projet et cela sans même en avoir calculer les coûts réels à la société québécoise. Je vous encourage à lire les mémoires des pro-Rabaska, vous y découvrirez vite leur leitmotiv et leur stratégie de dénigrement et d’insultes aux opposants telle qu’on retrouve ici, cela sans même nous connaître. Je leur en souhaite des taxes.
Je suis personnelement contre le projet Rabaska parce que ce projet n’a aucun sens au Québec, il va tout à fait à l’encontre de la loi sur le développement durable. Le président du Conseil mondial de l’Energie, André Caillé, affirme: « Le Québec ne manque pas de gaz naturel, tous les clients sont approvisionnés sans problème » (Journal Chef d’Entreprises). Et la nécessité de diversifier les sources n’a pas été démontrée. Le bout de tuyau dont parle Rabaska est sécuritaire, selon l’Agence Canadienne de gaz naturel . Et si vraiment on avait besoin d’une autre source d’approvisionnement il y a Energie-Cacouna qui a déjà été approuvé sans analyse d’ensemble et ceux de l’Est.
Et la réduction de GES aux Etats-Unis et en Ontario ne tient pas la routenon plus. Oui il faut penser globalement mais agir localement comme Jean Charest a ajouté lors de l’ouverture d’une rencontre autour du protocole de KYoto. Ce n’est pas en important du GNL pour le vendre à des voisins sans aucune certitude sur ce qu’ils feront avec, que nous allons réduire les GES. De toute façon ils vont brûler le gaz et ils peuvent le brûler dans des centrales thermiques. On a du contrôle que sur nos GES, non sur ceux des voisins.
Au fait toutes ces tentatives de justifications du projet sont orchestrées aux fins des multinationales.
Le développement durable présuppose un réel besoin.
Avant d’autoriser Rabaska, le gouvernement aura avantage à comprendre le sens du développement durable.