Dans la mesure où le passé est souvent garant de l'avenir, on est en droit de s'interroger sur la passion soudaine de Pauline Marois pour les questions identitaire et linguistique.
Va pour une constitution provinciale. L'idée flotte depuis longtemps. Mais pourquoi maintenant? Bien sûr, parce que l'ADQ a remis l'idée à la mode. Ce que j'appelais ce printemps l'"adéquisation" du Québec poursuit son oeuvre. La tactique est évidente: gruger des votes à l'ADQ et aider Mme Marois à consolider son autorité sur son parti. À première vue, c'est de bonne guerre.
L'os est plutôt dans le projet sur l'identité et la citoyenneté. En fait, il ne nécessite aucunement la création d'une nouvelle citoyenneté puisqu'il se résume surtout à un renforcement d'une simple loi, la loi 101, pour mieux franciser les nouveaux arrivants.
Le véritable phénomène ici est le retour du PQ à la question linguistique, alors qu'il y a onze ans, il l'avait lui-même jetée aux poubelles comme un vulgaire sac de linge sale. Petit problème: la chef actuelle en était, d'où l'ironie de la voir découvrir les vertus d'une loi 101 plus musclée.
Les âmes charitables diront qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. C'est vrai. Mais celles qui ont aussi un brin de mémoire se souviennent que c'est le gouvernement Bouchard qui, dès 1996, transformait la question linguistique en un véritable tabou.
LE CONGRÈS DU "MIROIR"
Appuyé par plusieurs commentateurs, ce gouvernement, dont faisait partie Mme Marois et certains de ses conseillers, menait aussi la chasse à ce qu'il appelait les "ayatollahs", les "radicaux" et les "vieux démons" – ceux qui osaient dire que la francisation commençait à piétiner et s'inquiétaient d'une loi 101 affaiblie par les tribunaux. L'époque a été douloureuse pour ceux qui différaient d'opinion avec Saint-Lucien.
Au congrès du PQ en novembre 1996, face à des militants s'apprêtant quand même à voter le renforcement de la loi 101, Lucien Bouchard s'exclamait qu'il ne pourrait jamais se "regarder dans le miroir" si cela arrivait! Cette petite phrase a défini la politique linguistique du gouvernement: NE RIEN FAIRE. Le signal aux nouveaux arrivants et aux lobbys anglophones était puissant: même le PQ avait peur de la loi 101, voyant son renforcement comme une atteinte aux droits fondamentaux!
Pour se justifier, le gouvernement a accouché d'une thèse non fondée selon laquelle le Québec avait atteint un "équilibre linguistique" auquel il ne fallait surtout pas toucher. Montréal et l'Outaouais vivent aujourd'hui les effets d'un tel jovialisme linguistique.
On se scandalise, avec raison, de voir le gouvernement Charest couper dans le budget du ministère de l'Immigration. Mais si on se rend compte aujourd'hui de la nécessité de renforcer la loi 101 en milieux de travail et de mieux assurer la francisation, c'est que dix ans de laisser-faire ont fait mal.
LE BEURRE ET L'ARGENT DU BEURRE
André Pratte pense qu'une citoyenneté québécoise au sein du Canada paverait la voie à la souveraineté. Mais il y a une possibilité moins rose pour les péquistes : qu'elle en devienne le substitut.
Dans ses États généraux sur la langue, Gérald Larose, nommé par Bouchard, l'avait proposée. Dans Sortie de secours, Jean-François Lisée, qui a contribué au projet de Mme Marois, l'assortissait d'un référendum portant sur l'autonomie du Québec au sein du Canada. En 2004, l'ADQ la souhaitait aussi pour un Québec autonome dans le Canada. Dans ces trois cas, la citoyenneté interne était un substitut à la souveraineté.
Aujourd'hui, en parlant de citoyenneté interne tout en disant opter pour la souveraineté, Mme Marois fait croire aux Québécois qu'ils peuvent avoir le beurre et l'argent du beurre, soit demeurer dans une province tout en ayant les attributs d'un pays. C'est Pauline au pays des merveilles. En réalité, toute citoyenneté québécoise serait soumise à la Charte canadienne des droits.
Quant aux exemples de citoyennetés internes pour les 27 000 habitants de l'archipel d'Aland en Finlande, les 230 000 de la Nouvelle-Calédonie de concert avec la France, les États américains ou les 6000 Nisga'a du Canada, ils ne peuvent servir d'argument pour le PQ.
Elles ont été créées pour de petites unités de population qui n'ont aucune ambition de faire sécession du pays dont elles font partie (la France et les États-Unis étant même "indivisibles" !). Elles sont, si l'on peut dire, des gestes d'accommodement raisonnable.
D'où l'incongruité d'un parti souverainiste proposant une citoyenneté INTERNE au Canada plutôt que de mettre toutes ses énergies à convaincre les Québécois de s'en donner une vraie, pleine et entière, pas celle d'une poupée russe imbriquée dans la canadienne.
Mme Marois croit sûrement dur comme fer qu'une citoyenneté interne donnerait plus le goût aux Québécois d'être indépendants, que l'appétit viendrait en mangeant, etc. Le problème est que la plupart des exemples de citoyenneté interne en font la démonstration contraire. Dans la vraie vie, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
La politique en général m’intéresse. C’est ce que je dis d’ailleurs dans mon profil alors ça doit être vrai.
Mais la politique québécoise ne m’intéresse pas. Elle me fascine !
C’est fou !
Le Québec, après avoir vécu des tremblements de coeur immenses ayant provoqués des séismes sociaux que même l’échelle de Richter n’auraient pu adéquatement ou adéquistement mesurés, cette fameuse Belle Province commence maintenant à faire une fameuse crise aigüe d’identité hyper grégaire !
Et ça, la dernière fois que c’est arrivé, on a fini par être gouverné par un homme qui a remplacé les armoiries de la province par le drapeau d’un pays… sans même consulter Ottawa ! Et sans même faire la sécession du fédéralisme !
Le premier vrai tour de magie autonomiste avant qu’on en ait trouvé le nom !
Oui, ça sent le Duplessisme à plein nez dans toutes les salles de conférence de presse, madame Legault.
Ça sent l’Union Nationale en Assemblée parlementaire tri-partite.
Ça sent tellement mauvais qu’on ressent même jusqu’en Tunisie notre besoin d’afficher très clairement notre xénophobie. Vous me direz que c’est le gouvernement canadien qui a expulsé cet imam. Je vous répondrai que c’est le Québec en entier qui ne s’est pas levé pour aller l’accueillir et lui expliquer comment nous concevons la liberté et le respect que nous devons à toutes les femmes. Mais comment pouvons-nous parler de liberté quand nous suivons les discours d’une girouette comme s’il était un prophète ? Et comment dire à un imam que nous respectons plus les femmes ici quand nous n’avons jamais eu de femme à la tête de la province ? Et pourtant, même des pays remplis de musulmans ont déjà donné le pouvoir suprême étatique à une femme !
Ces gens-là peuvent bien venir ici nous parler de liberté, nous ne savons plus ce que le mot veut dire ! Même les libéraux ne prônent plus de valeurs libérales ! Ces gens-là peuvent bien venir nous faire la morale, on attend de la VOIR à Tout Le Monde En Parle !!
Madame Legault, pourquoi ressassez-vous toujours les mêmes affaires? Oui, les gouvernements péquistes antérieurs, surtout après 1995, ont manqué de courage politique. N’oublions pas que deux référendums se concluaient par la victoire du non. Ce n’est pas une excuse à l’inaction mais ces faits peuvent expliquer en partie cette démission que vous décriez. Regardez ces gouvernements français socialistes qui ont allégrement mis en place des mesures néo-libérales ? Conduire un pays de façon différente demande beaucoup de vigueur et de courage. Les tendances économiques mondiales ne sont pas des tigres de papier.
Mais que fait-on maintenant ? Vos commentaires provoquent plus le découragement et la passivité. Combien de Québécois ont abandonné de se battre en se réfugiant dans le » confort et l’indifférence »? Militant de la première heure, je suis saisi de voir que de jeunes Québécois d’immigration récente sont plus présents que ceux de souche pour travailler à ce pays.
Des députés bloquistes coome Maria Mourani, Vivian Barbot … travaillent quotidiennement à faire le pont entre les nouveaux arrivants et les Québécois. C’est cette voie qu’il faut emprunter.
En politique, les phénomènes se vivent par vague. Les questions d’immigration et d’accommodations raisonnables mettent en lumière la fragilité de nos acquis. Au lieu de se cantonner dans le ressentiment, il faut remettre les mains à la pâte. Madame Marois tente de relancer le débat, ce n’est pas le grand soir. Pourtant, on recommence à parler de citoyenneté québécoise, de langue et de notre identité. Nous sommes vivants, fiers de notre langue et prêts à de nouveaux combats. Embarquez, ne restez pas de l’autre côté de la clôture.
Je vous le dis depuis un moment déjà, Pauline Marois ne doit pas être élue à la tête du Québec, sinon ce sera la catastrophe et de graves problèmes.
Longtemps avant que Georges W. Bush ne soit élu Président, avant même sa nomination par le parti républicain, je disais à tout le monde qu’il allait être un des pires sinon carrément le pire Président de l’histoire des États-Unis d’Amérique, une fois élu. Avant même qu’Al Gore ne se fasse voler la présidence, principalement suite à une fraude électorale en Floride, je critiquais Georges W. Bush et son idée fixe pour un «New world order», une idée que le père et le fils ont en commun.
Revenons à Pauline Marois qui sera bientôt connue sous le nom de Pauline Myking. Vous trouvez pas que ça sonne plus comme Stephen King ???
Une histoire d’horreur se prépare. et la fin du monde libre peut encore être évité en ne votant pas pour le PQ de Pauline Marois, en ne votant pas pour n’importe qui !!!
À l’échelle planétaire, je ne sais pas si l’horreur peut prendre fin, mais je sais qu’il n’y a pas de raison de mettre le Québec dans la «schnoutte». N’en déplaise à certains, le risque est bien réel, moi je m’en fous j’ai rien à perdre dans la vie, je n’ai ni femme ni enfant(s), ni voiture, ni maison. Je suis indépendantiste jusqu’à la moelle, grand patriote dans l’âme, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Non vraiment, je n’ai pas la santé pour me battre, je n’ai vraiment rien à perdre.
Alors je vous pose la question, Adolf Hitler qui disait l’Allemagne aux Allemands ou Pauline Marois qui dit le Québec aux Québecois ??? Pas de comparaison possible ? En effet, aucune comparaison possible.
Seulement un détail me vient à l’esprit. les Slaves, les Tsiganes, et surtout les Juifs étaient présentés comme des races inférieures (qualifiés d’Untermenschen (sous-hommes)).
Pauline Marois veut que l’on agisse différemment selon que la personne en face de nous maîtrise «suffisamment» la langue française ou non. Pensez-y !
Vous avez tout à fait raison, Mme Legault. M. Bouchard a refusé de franchir le Rubicon il y a dix ans et depuis ce temps, la situation n’a fait qu’empirer. M. Bouchard, en refusant de bouger a, en effet, donné raison aux non francophones : le fait français n’est pas important au Québec. L’anglais, par contre…
Votre analyse est juste, malheureusement.
Il semblerait que nos élus à la tête de leur divers partis soient des incapables de première classe. Ambitieux, arrivistes, calculateurs, mais sans principes moraux édifiants. Je me demande comment ferait Mme David, si elle était à l’Assemblée nationale? Serait-elle atteinte du même mal? Peut-être faudrait-il donner un bon coup d’aspirateur dans le système d’aération de cet édifice. On dirait que c’est dans l’air et que ça s’attrape.
On est mal barré.
Que de délices, la semaine dernière, au Parlement de Québec! C’était jouissif de voir Jean Charest, Premier Ministre du Québec traiter, avec raison, Pauline Marois de débutante et de stagiaire, avec son projet de loi insensé et primaire, de catégoriser les immigrants, selon leur capacité à assimiler notre langue française. Il a exactement affirmé que les bancs du Parlement n’étaient pas pour des députés qui venaient tester leurs projets. Une humiliation bien méritée pour une politicienne de la vieille génération, qui est au bout de ses ressources intellectuelles et politiques. Pauvre P.Q avec une telle débutante et incompétente! Non, ce n’est pas Pauline au Pays des Merveilles mais, certainement, Pauline sur la planète des débutants , de ceux qui ne sont plus capables d’aller nulle part ailleurs que dans le luxe de leurs châteaux, pour y passer les belles dernières années de leur vie de retraités. Pauvre Pauline Marois, elle ne fait vraiment pas le poids, à l’Assemblée Nationale, face à Jean Charest et Mario Dumont.
Ce que je trouve intéressant dans le projet de Pauline Marois va être de voir si elle va persister dans cette voie. En effet, dans notre Québec actuel, les politiciens qui voient un de leurs projets critiqué reculent, ce qui fait que nous sommes actuellement immobiles. Nous n’avançcns pas, nous ne reculons pas nous pataugeons. Pour grandir, pour évoluer il faut parfois faire des erreurs. Les réactions de Pauline Marois dans ce dossier risquent d’indiquer ses qualités en tant que chef d’un parti qui a besoin de retrouver son électorat.
On ne parlera pas de souveraineté, ou plutôt, on en parlera par derrière…
Les gens sont tannés d’entendre parler d’un référendum éventuellement possible, de revenir encore sur le sujet, de se chicaner encore une fois… Très bien, j’entends Pauline penser. On va se servir de l’opinion et la manipuler. Les gens disent et redisent qu’ils craignent de ne pouvoir être servi en français dans un proche avenir. De se présenter dans un dépanneur et d’y être acceuilli par un immigrant ne baragouinant que quelques mots d’un français et qu’on accepterait pour être accommodant. De devoir faire affaire avec le monde dans un anglais devenu esssentiel non seulement ailleurs, mais aussi ici. De voir une armée devenir de plus en plus unilingue anglaise. De voir des pans des services du gouvernement fédéral perdre en qualité de la langue française. De voir toujours plus de gens forcer leurs places à l’école anglaise. De voir un affichage toujours plus anglais, des noms de commerce aussi bien que du genre, qu’on pense à »Costco Wholesale store ».
Non, mais la langue nous chicotte. Bien que certains animateurs nous lancent dans la face toutes les lacunes de notre maîtrise du français, il n’en reste pas moins, qu’on a peur de le perdre. Et c’est sur ce que Pauline a décidé de miser. Bien maladroitement j’en conviens, mais dans le fameux souci de répondre à ce que les gens en disent.
Et maintenant on entendra le conseiller d’Hérouxville suggérer de modifier la Charte canadienne des droits pour empêcher les accommodements pour motif religieux ou de permettre à une province qui ne veut pas d’accommodement sur son territoire de quitter carrément le pays. Et il y aura de l’écho là aussi, des dissonnances, des bémols, mais encore…
Il n’y a pas à dire Madame Marois a raté le coche faute d’avoir consulté sa base. C’est pathétique de nous parler de la question linguistique quand on sait qu’au moment oû il détenait le pouvoir, le Parti québécois s’est lamentablement traîné les pieds. Votre analyse est très lucide, quand vous dîtes qu’ on ne se drape pas des attributs d’un pays quand on est une province. D’autant plus qu’il y a eu deux referendums pour rejeter la souveraineté. Bien que plus modeste, on aurait pu offrir aux québécois un projet réaliste sur la francisation des petites entreprises et investir beaucoup plus dans les cours d’histoire du Québec, des us et coutumes et de francisation aux nouveaux arrivants. Une bonne intégration n’est qu’à ce prix. Parallèlement, on doit développer une politique d’emploi pour ceux-ci sur tout le territoire. C’est assez de pelleter des nuages et s’entêter avec ce projet de citoyenneté. Vite! Un vrai programme quoi ,avec des idées concrètes sur la culture, la santé et l’environnement. Quant au problème identitaire des québécois, il va perdurer et peut-être s’aggraver faute d’avoir rejeté le pays. D’un côté, le fédéralisme avec son carcan multiculturaliste va continuer à jouer son rôle de trouble-fête . Et de l’autre, l’autonomie utopiste de l’ADQ va leurrer un grande partie des québécois francophones, vu l’absence complète d’assise constitutionnelle. Il faut donc que le P.Q. s’attaque sans relâche à ces leurres que sont le multiculturalisme et l’autonomisme .
Je suis d’accord avec l’analyse de Mme Legault sauf sur sa conclusion qu’il y a eu une grosse détérioration du français à Montréal et que celle-ci serait due au « jovialisme linguistique » des gouvernements québécois. Mais sur quelle planète vivent tous ces gens qui voient une menace à l’avenir du français dès qu’ils entendent une conversation en anglais dans un magasin ou qu’ils voient une affiche en anglais.
Selon le dernier recensement de 2001, Montréal comptaient 408 000 habitants de langue maternelle anglaise, 2 275 000 de langue maternelle française et 625 000 allophones. Les anglophones étaient bilingues à 66%, les francophones à 40% et les allophones à 50%. Un simple calcul mathématique indique que 1 857 000 personnes parlent l’anglais (56% de la population) alors que 2 856 000 personnes parlent le français (86 % de la population).
Dans une ville qui compte 56% de personnes qui parlent l’anglais, n’est-il pas un peu normal de s’apercevoir de sa présence? Je n’ai pas les chiffres de 1977, mais je peux parier que la proportion de Montréalais qui parlaient français était bien plus faible que 86%.
Depuis 15 ans que j’habite un quartier anglophone à 60% et je n’ai jamais, et je répète jamais, éprouvé la moindre difficulté à me faire servir en français. J’en ai marre des gens des régions qui crient que Montréal s’anglicise, elle a toujours été en partie anglaise et l’est de moins en moins si on croit les chiffres. C’est tout à l’opposé de Trois-Rivières (97,6 % de francophones) ou de Québec ( 96,9%).
La proposition de Mme Marois ressemble bien plus à celle d’une grosse réserve indienne qu’à un pays qui se respecte. Les exemples de M. Lisée pour appuyer sa thèse le démontrent clairement. Autrefois le PQ nous comparait à des pays de taille similaire, la Suède ou l’Autriche, par exemple. Mais voulons-nous être comme les Nisga’a de la Colombie-Britannique ou une ïle obscure de la Baltique?
Exiger d’une personne qu’elle s’exprime en français au Québec pour exercer ses droits politiques serait un accroc à la démocratie ? On prétend qu’avant de promouvoir la citoyenneté québécoise, il vaudrait mieux se donner un pays souverain ? Que d’avoir mis la charrue devant les boeufs enlève à Pauline Marois toute crédibilité pour conduire les affaires de l’État ? Que cette contradiction la placerait dans la même catégorie que les Hitler, Ceausescu, Pinochet, Paul Pot et autre despotes des temps modernes ?
Est-ce que je rêve ou s’il est permis à un francophone unilingue d’être candidat à une élection scolaire, municipale provinciale ou fédérale dans ce pays bilingue qu’est le reste du Canada ? Me font rire ceux qui s’outragent de voir la démocratie menacée. S’occupe-t-elle de démocratie l’élite fédéraliste lorsqu’elle ampute la loi 101 devant les tribunaux ? Lorsqu’un programme de commandites pour noyer l’identité québécoise sous un délire de feuilles d’érable s’avère criminel ou qu’est votée une loi sur la clarté référendaire visant à augmenter le niveau de difficulté sur le chemin menant au pays souverain ? Me font rire aussi, ceux qui s’imaginent que la politique est à sens unique.
La force d’attraction de l’anglais dans un contexte nord-américain sur les nouveaux arrivants, dont le nombre s’accroîtra au Québec, aura de plus en plus d’influence sur le paysage linguistique. Pauline Marois a eu un réflexe identitaire. Une initiative politique courageuse. Elle n’ouvre aucun débat; elle l’alimente. Il est encore plus actuel, depuis que le gouvernement Charest a coupé les ressources du ministère de l’Immigration mettant en péril les programmes d’intégration des nouveaux arrivants.
Une citoyenneté sans pays aurait sans doute de valeur que symbolique mais une démocratie qui s’exerce à l’encontre de la nation québécoise n’a pas d’autre valeur à mes yeux.
Suis-je le seul à trouver que Mario Dumont se fait plutôt discret depuis que le débat a été lancé sur le projet de loi sur l’identité présenté par le PQ ? Si je suis d’accord pour dire que ce projet de loi en est un d’un pays souverain et n’est sûrement pas réalisable dans le cadre canadien, je me demande bien pourquoi personne n’interroge M. Dumont sur son engagement d’instaurer une citoyenneté québécoise (clairement prévu dans leur programme). En quoi consiste «son» projet à lui ? A quoi sert la citoyenneté si ce n’est justement pour accorder le droit de voter, de se porter candidat aux élections et de faire une demande de passeport ?
Le Québec est toujours enlisé dans la paranoïa qui l’affligeait il y a 20 ans, à mon départ pour Toronto, une ville où personne ne remarque plus la différence des autres car tout le monde est différent. Je n’ai renoncé ni à ma langue ni à ma culture, qui ne sont d’ailleurs pas près de disparaître, même ici.
Est-ce vraiment nécessaire de porter atteinte aux droits de la personne pour préserver la langue française au Québec? Je ne le crois pas. Mais si, un jour, nous en étions là, moi qui, en tant que traducteur, dépend du français pour gagner ma vie, je préférerais renoncer à ma langue plutôt que d’être complice de cette horreur.
Vous avez vanté les mérites de Madame Marois durant deux ans à CKAC tous les matins tout en déblatérant contre Boisclair vous m’étonnez aujourd’hui. Vous travaillez pour un journal anglophone vous êtes journaliste et en même temps vous écrivez des éditoriaux. Peut -on respecter l’éthique journalistique et en même temps agir comme les animateurs et vedettes. Demandez vous l’argent et le beurre. On sait tous que les éditoriaux sont des techniques de manipulation. Je croyais que Voir était différent des autres médias. Depuis 11 ans Madame Legault le français a perdu beaucoup de plume. C’est une initiatiative excellente
pour se définir nous-même avec nos représentants élus. BRAVO au PQ enfin!
La belle affaire! Une citoyenneté québécoise exigeant une maîtrise de la langue française? Une connaissance de notre histoire et de notre culture, tant qu’à faire?
D’accord à condition que l’on soumette l’ensemble des québécois à un examen, que personne n’ait droit à une « clause grand-père ». Que d’aucuns ne s’étonnent, par après, si bien peu de Québécois « pure-laine » n’obtiennent la citoyenneté, que les véritables « citoyens » québécois ne soient majoritairement de langue maternelle autre que le français ou bien à tout le moins immigrants de première ou seconde génération.
Tellement peu de québécois maîtrisent le français ou n’ont la moindre notion d’histoire ou de culture québécoise que c’en est désolant. Mais ce qui me désole encore plus, c’est qu’on pense régler la question en s’attaquant aux nouveaux-arrivants, alors que la racine du problème est véritablement ici.
La nation et l’identité québécoises dont rêvent Pauline Marois et autres ardents souverainistes n’existent plus, mais ce n’est pas la faute des immigrants, ni du gouvernement fédéral, ni des anglophones et allophones. C’est la faute du Québécois moyen, qui a laissé tomber sa langue, sa culture et son histoire, mais qui continue pourtant à hurler son patriotisme hypocrite à chaque St-Jean et à chiâler contre le fédéral, les maudits anglais et les immigrants et tout ce qui « vole notre identité ».
Une identité, une langue, une culture, ça ne se vole pas, pas plus que ça ne s’impose. Ça peut être adopté ou abandonné, mais ça demeure toujours un choix personnel. Jeter la faute sur un bouc-émissaire, c’est se mettre la tête dans le sable pour refuser de voir sa propre paresse intellectuelle.
Que ceux qui appuient le programme de Madame Marois passent le premier examen!
Josée Legault a bien raison de nous alerter à propos de la «relative» adéquisation d’une partie de la société québécoise. Avec beaucoup de pif et de flair (sentant souvent l’opportunisme et la soif de pouvoir), Mario Dumont et ses nombreux sbires ont su «sniffer» talentueusement et brillamment certaines des plaies et certains des petits ou gros bobos qui sont le lot de nombreux Québécois.
Ils ont su jouer la carte de l’insécurité dans un «pays» qui voit régresser (plutôt que progresser) de nombreuses formes de criminalité. Ils ont su sentir, ressentir et pressentir l’angoisse identitaire de nombreuses personnes vivant au Québec. La perception de cette inquiétude identitaire a été appuyée, de mille manières, par certains médias, en particulier les médias de L’EMPIRE qui ont, dans une large mesure, créé et mis en place une réalité qui existe assurément tout en n’occupant pas autant d’espace que ce qui est proposé et fabriqué par une certaine hystérire «masse-médiatique». Les médias de L’EMPIRE, tels des apprentis sorciers, sont en train de façonner des problèmes qui vont finir par leur (nous) «péter en pleine face». Les adéquistes et le brave Mario ont aussi joué diverses cartes potentiellement gagnantes: les bulletins scolaires incompréhensibles, les prisonniers gâtés et gras-dur, la famille insuffisamment valorisée, les nombreux accomodements «intolérables», etc.
Je ne suis ni péquiste ni libéral ni adéquiste. Je suis plutôt un vieux rhinocéros un peu socialiste. Mais je souhaite néanmoins que le PQ se ressaisisse et qu’il évite les gaffes qui risquent d’être létales ou fatales. Malgré mon agnosticisme politique, je pense que le PQ a joué un rôle positif et déterminant dans l’histoire du Québec.
Un dernier mot: défendre quantitativement la langue (souhaiter que nombreux soient ceux qui parlent le français), c’est bien! Mais la qualité, cela compte aussi! L’oublier serait suicidaire!
JSB, sociologue
« Un peuple se sauve,
il ne se venge pas »
(Danton)
N’en déplaise aux négationistes Lagacé de « La Presse »,Descôteaux et Bock-Côté dans « Le Devoir »,le projet de madame Marois porte bien en lui les germes de la xénophobie,et plus loin en avant,celui du racisme pur et simple.
Peut-être pas dans la lettre,fort habilement rédigée,mais dans l’esprit qui risque vite de s’engoufrer dans cette résolution sur l’identité québécoise,un esprit d’intolérance qui jetterait vite l’opprobe de la communauté internationale sur le Québec.
Le français « adéquat » exigé dans ce projet,c’est la version revue de la pureté de la langue,
elle-même la soeur jumelle de la pureté de la race si chère à Lionel Groulx.
Et c’est un indépendantiste de la première heure qui l’écrit ici.
Les universitaires de Montréal qui « conseillent » madame Marois,ce sont les mêmes qui s’esquintent depuis trente ans à ne pas voir la réalité nord-américaine du Québec et qui se réfugient dans cette idée névrotique selon laquelle le peuple québécois est une oasis de civilisation sur un continent livré pieds et poings liés au barbare américain.
D’ailleurs toute la politique internationale du PQ,sur Kyoto(cliniquement mort)sur l’Afghanistan suinte cette haine des « affaires » du vaste monde.
Le projet Marois,c’est le retour du frustré,du refoulé.
Lisée,c’est lui qui prônait le retour de l’enseignement religieux dans les écoles,dernièrement.
Curzi,qui se dit « content » de ce projet,c’est le même qui s’est époumonné en France en faveur de l’exception culturelle,ce cocorico ridicule d’une nation incapable de penser le monde hors d’elle-même.
Ouvrez le dictionnaire. Des mots étrangers qui ont gardé toutes leurs racines cotoient
en bons synonymes,les mots français de souche qui définissent autrement mais en bon voisinage tout le génie de cette langue.
Dans son projet sur l’identité québécoise,madame Marois récuse ce dictionnaire-là.
Elle D-O-I-T démissionner!!
Le première chose à faire avant de présenter un projet de loi est de vérifier sa constitutionnalité. L’équipe de légistes du PQ ne vaut pas grand chose. Mme Marois s’en prend aux principes démocratiques les plus fondamentaux. C’est de la xénophobie pure et simple. Il faut avoir peur de l’autre au lieu d’apprendre de lui. Pauline Marois n’a pas un anglais très développé si je me souviens. Devrions-nous lui enlever ses droits démocratiques au fédéral?
C’est un suite de catastrophes pour le PQ et je trouve cela triste parce que c’est le seul parti reconnu qui défend des idées un peu plus à gauche. Il faut de la variété dans le cercle politique et il n’y en a plus au Québec. Le PQ vient de signer son arrêt de mort.
Mais ma chère, vous avez un boulot des plus payants!
C’est très bien de critiquer les politiciens et leur vision du monde, mais quand on peut « jet[er] aux poubelles comme un vulgaire sac de linge sale », c’est qu’on est aussi quelque peu déconnecté de la réalité…
Je ne sais trop comment ça se passe dans votre pays des merveilles, mais dans le mien, que ce soit en famille, en public ou en solitaire, on le lave, le linge sale!
Je ne sais pas pour vous mais moi j’en ai marre d’entendre parler du PQ et surtout son chef Pauline Marois dont j’espérais un non retour dans le parti.
Comment une personne qui à dilapidé des fond publics pour des stupidités comme une toilette qui fait pas de bruit fait pour se retrouver chef de parti, ca je me le demande….
Il faut toujours s’attendre à tout avec ce parti qui est complètement inutile et dirigé par des personnes avides de gloire et d’argent.
Tout est toujours de la poudre aux yeux…
Je dois dire que je rigole beaucoup quand j’entends des termes comme « adéquisation», encore une tentative de manipulation du vote ….
J’ai un grand-père qui me disait que lorsqu’on a besoin de calomnier une personne, une idée ou une valeur pour se faire valoir on ne vaut pas grand chose.
Et pour ce qui est de protéger la langue française je me tords de rire. Voyez vous avec le « surbourrage » d’immigrants mal encadrés qui sont arrivés ici depuis au moins 15 ans (et à qui on accorde beaucoup de caprices que l’on ne s’accorde pas pour nous même) , nous avons complètement perdu le contrôle et sommes devenus peu a peu minoritaires alors tenter quelque chose a ce moment ci n’aurait aucun impact puisque pour reprendre le contrôle il faut , semble-t-il , l’avoir déjà eu ce qui n’est pas notre cas.
Alors continuons de se faire endormir comme d’habitude…
Lorsque vous parlez de la Nouvelle-Calédonie, êtes-vous au courant de l’Accord de Nouméa signé en 1998, accord qui prévoit un transfert de certaines compétences entre l’État et cette dernière dans de nombreux domaines ?
L’un des principes de cet accord est la reconnaissance d’une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie. Celle-ci traduit la communauté de destin choisie et s’organiserait, après la fin de la période d’application de l’accord, en nationalité, s’il en était décidé ainsi. Pour cette période, la notion de citoyenneté fonde les restrictions apportées au corps électoral pour les élections aux institutions du pays et pour la consultation finale en 2014. Elle sera aussi une référence pour la mise au point des dispositions qui seront définies pour préserver l’emploi local.
L’article 3 du projet de loi organique réserve le bénéfice de la citoyenneté calédonienne aux seules personnes, de nationalité française, qui répondent aux conditions fixées par l’article 177 pour définir le corps électoral appelé à voter aux élections des membres des assemblées de province et du congrès. Définition du corps électoral et notion de citoyenneté calédonienne sont donc intimement liées, cette notion permettant de justifier politiquement
les restrictions apportées au corps électoral et, inversement, le corps électoral restreint constituant le critère de référence pour définir cette citoyenneté.
Sur le portail de la Nouvelle-Calédonie, on peut lire aussi: À la suite de l’accord sur l’évolution institutionnelle du Territoire dit Accord de Nouméa conclu en 1998 et largement
approuvé par un référendum local, une loi organique confère à la Nouvelle-Calédonie un statut original. Une citoyenneté néo-calédonienne est instaurée et le transfert progressif des compétences de l’Etat français vers la Nouvelle-Calédonie est organisé.