Depuis un an, les trois chefs de parti se comportent d'une bien drôle de manière sur la question de l'identité. Mario Dumont a lancé la balle l'hiver dernier sans proposer la moindre solution. Jean Charest, refusant de prendre position, l'a refilée illico à la Commission Bouchard-Taylor. Puis, Pauline Marois a présenté un projet de loi qui, s'il était adopté un jour tel quel, pourrait limiter certains droits démocratiques fondamentaux.
Il faut dire que les médias d'ici n'ont rien aidé en braquant constamment leurs projecteurs sur le conseiller municipal d'Hérouxville. Quant aux médias anglophones, honte aux commentateurs s'en servant pour dépeindre les Québécois comme de dangereux nazis qui s'ignorent. Mais what else is new?
Face à une telle cacophonie, une chatte y perdrait ses petits. L'identité est pourtant une question délicate. Mais force est de constater qu'elle est devenue de la vulgaire chair à canon dans une lutte préélectorale particulièrement serrée. Les chefs et leurs conseillers, yeux rivés sur les sondages, surveillent pour voir si leur dernière manigance aurait enfin fait grimper leurs appuis chez les francophones.
C'est rendu fou. L'identité occulte presque tout l'"agenda" politique du Québec. C'est à se demander s'il existe encore d'autres sujets de gouvernance! Mais prenez garde. Pendant que le spectacle de l'identité monopolise votre attention, vous risquez de vous en faire passer des petites vites sur d'autres questions…
LE PROJET DE LOI MAROIS
Mais puisque le projet de loi du PQ sur l'identité est au centre de tout, comme le désiraient les conseillers en marketing politique de Pauline Marois, eh bien, parlons-en.
Certains y voient à tort de la xénophobie. Ça ressemble plutôt à de la petite "stratégite" électoraliste, à un substitut à l'option du PQ et à un projet de loi déconnecté de la réalité. Car le Québec, qu'on aime ça ou non, aussi "nation" soit-il, demeure une province.
Surtout, le diable, comme on dit, est dans les détails. Dans ce cas-ci, il se trouve dans les modalités de la citoyenneté prévues par le projet de loi Marois. Si ce projet devenait loi, une fois qu'un immigrant résidant au Québec obtenait sa citoyenneté canadienne et tous les droits démocratiques qui s'ensuivent – droit de voter, de se présenter à une élection, etc. -, il aurait ensuite le choix de présenter une demande au ministre de la Justice pour obtenir sa citoyenneté québécoise.
S'il répondait aux critères prévus, dont avoir une connaissance appropriée du français, du Québec et des responsabilités et avantages conférés par cette citoyenneté ainsi que prêter serment de loyauté au peuple et à la constitution du Québec, il obtiendrait sa carte de citoyenneté. Cette citoyenneté québécoise lui donnerait le droit de se présenter à une élection, de financer un parti et d'adresser une pétition à l'Assemblée nationale.
Mais si cette personne choisissait plutôt, pour ses propres raisons, et ce serait son droit, de se "contenter" de sa citoyenneté canadienne sans demander la québécoise, elle se retrouverait dans une situation inacceptable. Elle aurait le droit de vote en vertu de sa citoyenneté canadienne, mais ne pourrait se présenter ici à une élection, financer un parti ou s'adresser à l'Assemblée nationale parce qu'elle n'aurait pas sa citoyenneté québécoise. Cette personne se verrait ainsi privée d'une part importante de ses droits démocratiques.
La semaine dernière, à l'émission de Christiane Charette, le député Pierre Curzi a confirmé que tel serait en effet le cas. S'il se trompe, il serait important que madame Marois en informe les Québécois.
LE VRAI PROBLEME
On voit donc que le problème ne réside pas en soi dans les critères exigés pour obtenir cette citoyenneté québécoise, dont une connaissance appropriée du français. Le VRAI problème est que tant et aussi longtemps que le Québec sera une province, il ne pourra, ni ne DEVRA priver un immigrant devenu citoyen canadien d'une partie de ses droits démocratiques sous prétexte qu'il ne voudrait pas prendre sa citoyenneté québécoise.
S'il devient souverain, le Québec, comme les autres pays, imposera alors ses critères de citoyenneté et personne n'en sera lésé. Mais tant qu'il est une province, on ne peut accepter l'imposition de droits démocratiques à géométrie variable pour certains futurs immigrants. Si on le faisait, ce serait pratiquer le contraire de l'intégration en excluant de la vie démocratique tout nouveau citoyen canadien résidant ici mais refusant la citoyenneté québécoise.
Si madame Marois tient à une meilleure intégration des futurs immigrants ainsi qu'au respect de leurs droits démocratiques, elle devrait accepter de retirer cette sous-section de son projet de loi. En conservant le reste, dont la promesse tout à fait pertinente de présenter des dispositions législatives pour assurer une meilleure francisation et intégration des immigrants, elle poserait un geste responsable. Ce qui l'aiderait sûrement à faire étudier son projet de loi par l'Assemblée nationale.
Si, par contre, elle s'entête dans la voie tracée par ses conseillers, on comprendra que le calcul électoral, comme chez les deux autres partis, aura pris le dessus sur le reste.
c’est bien la l’exemple de la difficulté de « travailler avec des cons » que souligne « tonvoisin debureau » un auteur francais et en politique comme dans les entreprises….
http://www.travailleravecdescons.com
le site de cet auteur
le livre ! est exquis ! radical !
si les gens s’écoutaient plus au lieu de se lancer des noms d’oiseaux, le debat progresserait
Ces projets de loi sont proposés pour étude et changement(s) si nécessaire.
Faut pas oublier que M. Jacques-Yvan Morin, constitutionnaliste modéré et expérimenté, approuve ces projets ce qui donne confiance en partant mais, comme l’humain est rarement parfait, il se peut qu’ils puissent être améliorés.
Les chances de faire adopter une constitution et la citoyenneté québécoises par notre Assemblée nationale seraient meilleures si l’ADQ « qui a ces objectifs dans son programme » collaborait avec le PQ pour trouver un compromis acceptable aux 2 partis.
L’intéressant et stimulant papier de Josée Legault m’amène, dans un premier temps, à proposer le texte que voici:
**«Sauf grossière et scabreuse erreur de ma part, un certain nombre d’événements socio-culturels et de comportements médiatiques nous ont collectivement conduits vers une crise citoyenne, probablement majeure et éventuellement inédite. Il y a actuellement, au sein de la société québécoise, une perplexité identitaire et une apparente panne du «vouloir vivre ensemble.
Dans un tel contexte d’urgence citoyenne et sociétale, que font les chefs des trois partis politiques représentés à l’Assemblée nationale? Ils font de la crasseuse politique partisane et leur seule préoccupation apparente est de chercher à gagner les prochaines élections. Quel manque de dignité! Quelle absence de grandeur!
Il est des moments historiques, décisifs et vitaux, pendant lesquels «nous» nous attendons à ce que nos politiciens de tout acabit sachent trouver ENSEMBLE des réponses adéquates et responsables. J’espère que cette nécessaire élévation de nos responsables politiques va finir par se manifester au grand jour de manière digne et visible.»**
ET VOILÀ!
Cela étant dit, je pense, comme le dit Legault, qu’il va falloir que les politiciens se préoccupent de problèmes autres que celui de l’anxiété identitaire.
Il y a une phrase de Josée Legault qui crée chez moi un malaise: «S’il devient souverain, le Québec, comme les autres pays, imposera alors ses critères de citoyenneté et PERSONNE NE SERA LÉSÉ.» La souveraineté d’un bled ou d’un coin de terre n’est pas la seule condition requise pour éviter que certains soient lésés. Même dans un Québec souverain, les anglophones, les autochtones, les allophones ou d’autres groupes pourraient se sentir lésés, à tort ou à raison. Il y a, au sein du mouvement souverainiste, des forces qui incarnent une grandiose étroitesse d’esprit. Moi, je crains les partisans de cette mouvance!
Madame Legault, je dois vous le dire d’emblée, vous êtes ma préférée.
Bon, c’est vrai que je vous fais parfois des infidélités de lecteurs avertis en allant lire très souvent madame Cornellier (quand elle fait sa tournée des quotidiens anglos du ROC) et, surtout, je me délecte des analyses masculines et pertinentes de Chantale Hébert.
Je me retiens d’appeler cette dernière « madame » car elle a tellement l’air jeune et souriante lorsqu’elle disctue de politique que j’ai de la misère à croire qu’elle soit mariée…
Enfin, bref, trève d’attaques personnelles, je vais continuer à vous faire un peu de lèche bien mérité.
Vous êtes ma préférée parce que vous travaillez des deux côtés de la clôture, madame Legault.
Oui, je sais, Chantal Hébert travaille aussi pour un quotidien anglais de la ville Reine appelé le Toronto Star, mais je vous demanderais d’arrêter de faire preuve de fausse modestie un instant et de m’écouter faire votre éloge, ok ?
Bon, je disais que vous étiez intellectuellement ambidextre. Je sais, c’est un terme de baseball mais ça décrit bien quand même la raison pour laquelle vous frappez des coups sûrs, des double, des triples et même des home run ou des « grands slam » véridiques et logiques avec vos chroniques. Et dire que l’on vous lit gratuitement, en plus !
Quelle générosité de votre part ! Mais ça ne m’étonne pas venant d’une jolie femme. (Oui, je suis toujours comme ça quand je fais du porte-à-porte, madame, et si vous saviez ce qu’on me propose parfois en échange d’un vote pour le parti que je représente – et je ne représente jamais le même.)
Alors, vous êtes polyvalente linguistiquement et vous savez faire la part des choses. C’est ce que j’aime chez vous, voyez-vous.
Mais ce qui me charme quand vous allez même répandre votre bonne parole charmante gratuitement (générosité quand tu nous tiens) à la radio.
Oui, je sais que vous êtes payée, mais MOI je ne paie pas. Et c’est ce qui compte. Le citoyen s’informe gratos.
Quebec Act..British North America Act
J’ai sous les yeux une photo d’archives..
Prime Minister Mackenzie King accepting certificate No 1 conferring Canadian CITIZENSHIP during a ceremony at Ottawa on Jan 3 1947.Effective Jan 1,all native-born Canadians were automatically granted citizenship,while remaining British subjets…
184 ans….L’Empire ne voulait point brusquer les choses..
Sujet britannnique vivant au Canada…
Quebec Act…les premiers accommodements raisonnables…langue et religion…
Une alliance contre-nature…celle de la Monarchie et des papistes pour faire contrepoids à la fougueuse et jeune démocatie du voisin sudiste..
La vanité intellectuelle de Trudeau et Cie fragilise tout ce passé.
Le passeport..a été dénaturé.Une vulgaire carte de membre de la machine rouge..Au Québec,la carte-soleil a fait la même chose…Les églises se sont vidées et les Jean Coutu ont pris la relève comme lieux rassembleurs le dimanche après-midi.Maintenant..on cherche d’autre chose…mais il est trop tard.La Vieille Capitale ne fait pas le poids face au nouveau Capital… 2009…quelques bouteilles de champagne seront ouvertes à Londres pour le 250 ième…Derneir détail…le drapeau de Montréal et celui du Québec…Les couleurs de l’Angleterre..la croix rouge de Saint-Georges..avec un seul petit lys….et celui du Québec…des lys dans les quatres coins..
Un choix de drapeau RÉPUBLICAIN…serait de mise…
Revenir aux couleurs patriotiques et républicaines
Le Bleu…Le rouge,le blanc et le vert…Le vieux avec une arme n’est point nécessaire…un logo paysan trop appuyé et surtout faux au niveau du passé…
Je pense que le Québec ne sera jamais souverain, mais jamais complètement une province. Et la question identitaire demeurera probablement toujours à l’avant-plan de notre politique, avant tous les autres problèmes sociaux.
Pourquoi? Parce que justement, les Québécois ne se cherchent pas. L’identité québécoise est TRÈS BIEN définie, ce depuis des siècles. L’identité québécoise, c’est justement la recherche d’une identité! Je pense que tous les Québécois se plaisent dans une ambivalence floue (mais pas si floue que ça, puisqu’elle est constante et uniforme). Entre les ruraux d’autrefois qui rêvaient de la grande ville et les citadins d’aujourd’hui nostalgiques de la terre et des villages, les francos qui envoient leurs enfants à l’école anglaises et ceux qui, menant une carrière anglophone, demeurent farouchement attachés au français, les souverainistes qui exultent lors d’une victoire canadienne aux jeux olympiques et les fédéralistes fiers d’êtres avant-tout Québécois, le Québécois est depuis toujours et probablement pour toujours un être fier de son identité floue, s’opposant systématiquement à toute définition claire, combattant sans relâche toute étiquette. Dès que des Québécois parlent de souveraineté, on voit déjà poindre l’ombre d’un mouvement pro-retour-au-Canada prêt à prendre la place des souverainistes sur la scène du théâtre d’identité québécoise au lendemain d’un éventuel référendum réussi. La séparation du Québec ne règlerait donc pas la question, puisqu’on passerait ensuite les prochaines décennies à parler de retourner ou non dans le Canada.
Qu’est-ce qu’un Québécois? C’est un contestataire passif, toujours avocat du diable, gauchiste devant une grande corporation, droitiste devant un grand syndicat, incapable de se définir lui-même, mais pourtant fier de ce qu’il est et surtout fier du fait que personne ne puisse le définir vraiment, donc prêt à changer son fusil d’épaule quand on croit le saisir, juste pour brouiller les pistes.
Le PQ a perdu le nord. a perdu ses élections et risque de perdre son électorat traditionnel. La proposition de Mme Marois n’est qu’une tentative désespérée de renouer avec sa base la plus militante.
N’ayant plus le courage de proposer l’indépendance politique du Québec, le parti de Mme Marois tente d’éviter le traumatisme de se faire dire non une troisième fois en proposant tous les attributs d’un pays indépendant sans y accéder formellement. Elle a trouvé les même supporteurs qu’à l’habitude, des inconditionnels de la « libération nationale » mais son projet est loin du concensus nécessaire et provoque controverse et division même dans les rangs souverainistes.
Sa seule chance de tirer profit de toute cette affaire c’est que le débat dégénère et provoque un ressac et une autre « humiliation » » pour le Québec. Çc explique son refus de reculer d’un iota.
Si vous croyez qu’elle est intelligente, elle devait s’ attendre à ce genre de réaction, dans un tel cas elle démontre son côté petite politicienne partisane. Par contre , si elle est surprise de l’ampleur des réactions négatives, c’est qu’elle est soit très mal conseillée , moins habile ou carrément prête à tous les moyens pour redevenir la défendeure des Québécois purs laine.
« desperate times call for desperate measures’
L’idée d’un référendum ayant été remisée aux oubliettes ( les Québécois y étaient devenus allergiques ), il fallait bien autre chose pour rassembler les partisans du PQ. Particulièrement ceux échappés à l’ADQ.
Mais tant que Montréal se voilera la face devant le danger de l’assimilation des francophones, tant que Montréal niera que la langue française est en danger, tant que Montréal persistera à croire qu’elle peut se permettre de vivre en anglais, des Québécois, de la province voudront, eux, appuyer n’importe quel projet qui protège un tant soit peu la langue et la culture et ce, nonobstant des droits accordés aux autres Canadiens parce que nous ne sommes pas comme les autres Canadiens. Nous sommes fragiles; notre culture est fragile, la survie de notre langue est fragile.
L’immigrant qui acceptera de vivre au Québec acceptera-t-il d’abord de vivre au Canada ?Est-ce que la question est là ? Possible. Voudra-t-il recréer l’exacte vie qu’il avait ailleurs ? Cela ne me semble pas possible et pas souhaitable.
Z’avez lu l’article de Lysianne Gagnon dans La Presse de samedi ? Édifiant…Entre ce mépris et le projet Marois, je n’hésite pas.
Le Québec a déjà vécu une crise identitaire dans les années soixante, un crise d’indépendance intellectuelle et politique, vis à vis du fédéral, qui a trouvé son aboutissement positif entre les mains d’un guide et d’un héros: René Lévesque. Aujourd’hui, la tourmente des accommodements raisonnables est entre les mains de personne. Tout va à la dérive, au nom d’une démocratie populaire. L’ennemi, ce n’est plus le fédéral mais, un groupe ciblé de nouveaux arrivants qui veut nous imposer leur culture millénaire et archaique, des émigrants musulmans pas comme les autres, qui étaient ceux d’avant, invisibles et consentants à nos traditions et à notre langue française. Dès qu’ils mettent le pied sur notre sol, ils revendiquent déjà leurs us et coutumes au détriment des nôtres. Ils ne veulent pas s’intégrer dans la société québécoise mais y vivre en ghettorisés. Nous avions, déjà, une infime minorité de juifs orthodoxes mais, cette fois, l’émigration mulsumanne est grandissante, d’années en années. Ils font fi de nos valeurs de laicité. Nous sommes plongés dans une crise identitaire inédite et cruciale qui dépasse les débats politiques au Parlement de Québec. Aucun des politiciens en place, sera capable de gérer cette crise. Le peuple québécois a besoin d’un sauveur, d’un héros qui saura rallier harmonieusement les antagonistes d’aujourd’hui. Il faudra imposer à tout nouveau émigrant un contrat de citoyen du Québec, qu’il devra respecter. Dans toute cette crise, tout est affaire de respect. Les nouveaux émigrants ne nous respectent plus car, sans doute, nous ne sommes plus guère respectables….Nous sommes nous-mêmes affaiblis par tant d’années d’apathie, à attendre n’importe quel messie qui va nous redonner de l’espoir et des rêves, d’un autre pays où il fera bon vivre…
La citoyenneté se comprend normalement comme étant le droit de voter et de se porter candidat aux élections de l’État auquel un individu est associé. Si on exclut ces questions de l’institution de la citoyenneté québécoise, on ne parle tout simplement plus de citoyenneté!
De plus, n’en déplaise aux gens qui aiment le vocable de « province » pour désigner le Québec, la réalité du Québec en terme de droit demeure que le Québec est un État. C’est un État fédéré, soit, mais un État tout de même. Il est entièrement souverain dans les compétences qui lui sont accordées au sein de la fédération et il n’est aucunement subordonné au gouvernement fédéral. Il détermine le propre fonctionnement de sa démocratie et il est aussi en droit d’accorder une citoyenneté. La Suisse est un exemple d’État fédéral dont les États fédérés (appelés cantons au sein de la Suisse) ont chacun leur citoyenneté, requise pour participer au processus électoral du canton; la Suisse est d’ailleurs considérée comme un exemple en matière de démocratie.
Finalement, la réalité des démocraties libérales accordant la citoyenneté selon le principe du droit du sol (basé sur la résidence, par opposition au droit du sang qui est basé sur la descendance) est que la grande majorité d’entre elles exigent qu’une personne demandant à être naturalisée citoyenne ait une connaissance suffisante d’une des langues officielles. C’est le cas, entre autres, de la France, du Royaume-Uni et… du Canada. Cette exigence est la norme en démocratie et elle se comprend: tient-on à permettre de voter à une personne incapable de comprendre les nouvelles de l’endroit où elle vit car elle n’en comprend pas la langue? La seule langue officielle du Québec est le français. Qu’on arrête alors de parler comme si le projet de loi de Pauline Marois était un monstre raciste et antidémocratique, surtout dans le contexte où le français doit être protégé au Québec.
Depuis quand le « calcul électoral » comme vous dites, ne fait-il pas partie intrinsèque de l’arsenal de tout parti politique y compris au Parti Québécois? A ce que je sache, il a perdu depuis belle lurette sa « virginité »! Il est tout de même paradoxal qu’une observatrice aguerrie de la scène politique de votre calibre fasse preuve d’autant d’angélisme! D’autant plus, que Madame Marois était ministre d’un gouvernement péquiste qui en 2001 a rejeté un projet de citoyenneté québécoise pour cause de non-viabilité dans un Québec non-souverain! Pourquoi soudain ce retour de projet si ce n’est en réplique aux adéquistes qui en mènent un peu trop large dans les platebandes de madame? Il serait beaucoup plus approprié qu’elle se prononce sur les modalités d’une éventuelle accession du Québec à l’indépendance dans un Québec « éclaté » comme jamais! Mais comme les récents sondages indiquent qu’au-delà de 60% des Québécois n’en veulent plus, il est beaucoup plus opportuniste de « s’attaquer » aux hors-d’oeuvre…
«En conservant le reste, (du projet) dont la promesse tout à fait pertinente de présenter des dispositions législatives pour assurer une meilleure francisation et intégration des immigrants, elle poserait un geste responsable», écrivez-vous.
N’empêche que ce projet de loi, aussi inachevé soit-il, propose des pistes de solutions qu’aucun autre chef de parti n’a osé. L’un attisant les braises, l’autre refilant la question à une Commission. De plus, le projet devait être soumis pour avis à la Commission des droits de la personne. Sa porte-parole, dans un élan intempestif, avant même de le soumettre à ses membres pour étude et avis écrit, s’est empressé de le dénigrer dans les médias. Pour reconnaître une semaine plus tard que le commentaire était précipité.
Le projet de citoyenneté est qualifié de partisan parce qu’il s’appuierait sur un malaise identitaire, objet d’une surenchère électoraliste. Ce serait une «question de feeling» à exploiter. La vraie question : les Québécois éprouvaient-ils un malaise identitaire ? Pas vraiment. Ils dormaient mais ils viennent de se réveiller. Défait à deux reprises dans leur projet d’indépendance nationale, ils encaissaient leur défaite, convaincus que la lutte était inégale et les dés pipés par les manigances partisanes du camp du non.
Mais voilà que soudain s’amorce la médiatisation d’événements à caractère identitaire qui ont fait sursauter la population endormie dans son confort de centres d’achat. Des politiciens se sont emparés du momentum et ont tiré dans tous les sens. Vous appelez ça de la partisannerie. D’autres ont parlé de démagogie et d’opportunisme. Moi, je pense que Pauline Marois a risqué sa carrière.
Son projet est ouvert et suscite l’intérêt. Il favoriserait l’intégration d’immigrants, menacée malgré ses dénégations, depuis les récentes réductions de personnel annoncées par la ministre de l’immigration.
La politique non partisane, c’est pour les anges.
J’ai des amis qui ont émigré en Allemagne dernièrement.
Ils m’écrivent pour me dire comment la loi sur l’identité nationale imposée aux immigrants par l’apprentissage « adéquat » de la langue allemande est un moyen hypocrite de classer
définitivement comme citoyens de seconde zone toute cette immigration venue des pays du Tiers-Monde,ou de pays en guerre,des citoyens,qui en plus occuperont des emplois de subalternes,sans grande possibilité d’avancement,et ce bien souvent dans des services publics,au grand plaisir de syndicats aussi puissants que parasitaires de l’État.
Ces lois font réagir Lisée,dans « La Presse »,grand fomenteur du projet Marois,qui les trouvent lui aussi « adéquates »,en Angleterre, et qui ironique,lui fait dire,qu’en effet, »l’étau xénophobe se resserre » de par le vaste monde,sur les immigrants..Un étau « de bon sens »,bien sûr,comme le faisait remarquer Bock-Côté dans « Le Devoir »,l’autre jour,
avant d’aller recevoir la bénédiction du curé Cornellier dans sa sacristie des Lettres du
samedi.
N’en déplaise à Martineau, qui ne veut plus entendre des mots durs qui disent des vérités difficiles, des mots comme « raciste », « xénophobe » et » fasciste »,avec une insistance qui ressemble à un appel à la censure,moi j’affirme que dans un pays qui refuse de se nommer,dans un pays qui confond territoire et « paysage »,où rien ne doit être ni habité ni « dérangé »,dans un pays où l’ailleurs qui mène le monde se confond au nulle part
qui refuse d’en faire partie,il faut le dire très clairement que le projet de madame Marois sur l’identité québécoise est ,dans son essence même,R-A-C-I-S-T-E,parce qu’il place le Québec au dessus des lois politiques,un peuple supérieur,en fait,qui n’a pas à prouver son existence.
Prosternons-nous,mes frères!!
Le plus consternant,c’est que madame Marois,une politicienne que je déteste, n’est pas raciste, pas plus sans doute que tous ceux qui la conseillent.
Dans leur quète de l’identité, c’est « démission », le vrai mot qu’il ne faut pas
Je suis d’accord avec Josée : on nous en passe des petites vites. Rien de nouveau sous l’«ombrelle» politique; c’est à en pleurer. Et si la question de l’identité occulte presque tout l’«agenda» politique nous sommes en droit de nous demander qu’advient-il du reste? Qu’advient-il des VRAIS enjeux : la souveraineté, l’indépendance, le pays, la liberté.
D’un autre côté, là où je ne suis pas d’accord avec Josée c’est quand elle dit, du fameux projet de loi, que certains y voient à tort de la xénophobie; Évidemment, ce n’en n’est pas. Pourtant, le simple fait d’exclure, démocratiquement parlant, est un acte de trahison. Je crois que ces gens n’ont pas tout à fait tort Josée. Oui, ce n’est pas de la «xénophobie» mais ce n’est pas très «démocratique» non plus. Et comme tu dis un bon moyen pour détourné l’attention : On flash à droite et on tourne à gauche.
Si j’étais chef de parti je retirerais illico la sous-section du projet de loi telle que Josée le suggère : C’est le gros bon sens qui parle. Hélas connaissant madame Marois comme une entêté de première je ne parierais pas là-dessus.
Je t’aime bien Josée
Continue ton bon travail
Un ami d’enfance,
Le pays que me propose Pauline Marois, les députés et stratèges du PQ, je n’en veux pas. Un pays comme celui là me forcerait à quitter pour aller «brouter l’herbe» ailleurs !!!
Je pense que quelqu’un a posé une question à Pauline Marois au sujet de l’utilisation du français au sein de l’équipe de hockey «Les Canadiens» et qu’elle a répondu par un oui. Ce qui revient à dire que la personne qui a posé la question a «tendu la perche», «a jeté sa ligne à l’eau» et si on prend trente secondes pour y penser on peut même dire que la réponse était suggérée dans la question. Dans ce cas, il s’agit d’une simple erreur de Pauline Marois, elle aurait dû s’abstenir de répondre ou répondre quelque chose qui ressemble à ce qui suit : Tout employeur, toute entreprise, ayant des activités au Québec, qui fabrique ou vend ses produits, offre ses services au Québec, devrait faire «amende honorable» en ce qui concerne la langue française. Nous avons tous une responsabilité quant à l’avenir de la langue française au Québec.
Bref, une réponse générale qui ne manque pas de respect envers qui que ce soit !!!
Toutefois, s’il est vrai que Pauline Marois a affirmé que le Canadien devrait favoriser l’apprentissage du français pour ses joueurs, la preuve est faite qu’elle est simplement une opportuniste sans envergure. Surtout qu’elle ne peut pas vraiment dire qu’elle parle bien l’anglais, alors que Saku Koivu parle au moins deux langues dont l’anglais (trois langues si l’on considère qu’il parle français en privé et que son épouse parle couramment le français) !!!
Ce que Pauline Marois fait en privé ne me regarde pas, elle a bien le droit de ne jamais parler anglais, mais lorsqu’un journaliste anglophone lui pose une question en conférence de presse, la moindre des choses c’est qu’elle soit en mesure de répondre quelque chose. Elle veut diriger la province, elle veut nous représenter dignement ici et à l’étranger, elle devrait suivre des cours d’anglais et ça presse !!!
Au théâtre, voilà ce que l’on crie lorsque l’on désire applaudir l’auteur de la pièce à laquelle on vient d’assister. A observer ce qui se passe au Québec, depuis les dernières élections, on croirait assister à un mauvais vaudeville, et, si on réclame l’auteur, ce n’est pas pour l’applaudir, mais bien pour lui lancer des tomates.
Quelle tragie-comédie. Et en plus, bien malgré nous, il y aura des rappels. Ah! misère. Au secours!
Prix de consolation à Ottawa. Ce n’est guère plus enviable. On y joue à je te tiens par la barbichette, jusqu’aux prochaines élections, quand le perdant, M. Dion, devra la lâcher. Pendant ce temps, M. Harper, fin stratège mais répugnant personnage, se tord de rire en gavant des électeurs qui n’en demandaient pas tant. C’est fou ce qu’on s’amuse.
On est pas au Cirque du soleil, non, on est au cirque, tout simplement.
Attachez vos ceintures!
Il faut bien le dire, Madame Legault, ce n’est pas facile de vous satisfaire actuellement. Je vous rappelle que le PQ fait de la politique comme les autres partis. Son angélisme antérieur ne l’a pas toujours servi. Les couteaux sont bien aiguisés surtout en période pré-électorale.
Madame Marois a proposé un projet de loi qui mérite réflexion. Au lieu de déchirer leur chemise, comme le font certains démocrates de salon pour déplorer le caractère anti-démocratique de cette initiative, pourquoi ne pas l’améliorer en proposant des amendements ? Il est curieux que monsieur Charest envoie une lettre aux journaux pour dénoncer ce projet qu’il ne veut pas discuter à l’Assemblée nationale. Le premier ministre devrait nous laisser le soin d’écrire des lettres d’opinion et se contenter de gouverner, tâche qui semble souvent au-dessus de ses forces.
Vous questionnez cette initiative du PQ, tout en le blâmant, depuis des années, de ne pas promouvoir la souveraineté du Québec. Vous rappelez que le Québec, en tant que province, ne peut pas mettre de l’avant l’idée d’une citoyenneté québécoise. Madame, l’Assemblée nationale peut légiférer en la matière, pourquoi s’en priver.
C’est en posant des gestes concrets que le PQ peut amener les Québécois à comprendre que la question nationale est au centre de tout. Ergoter actuellement sur un possible référendum, chercher des coupables pour des événements révolus ne sont pas des actions très positives. Le problème d’identité surgit partout dans le monde. La révolution informationnelle et la mondialisation économique poussent chaque nation à se poser des questions existentielles. Le Québec, comme toutes les petites nations, n’échapperont à ce débat crucial. Il en va même de leur survie dans un monde qui nivèle tout et laisse peu de place è la différence.
En tant que 3e parti au Québec, Pauline Marois n’avait pas le choix de faire la controverse pour demeurer dans le radar des Québécois. Quand on est troisième parti, on n’a plus de budget, on n’a plus d’équipe pour faire des recherches, pour s’occuper des communications. Les médias ne s’intéressent plus à nous. La seule solution: la controverse, la tactique de Madonna, de Britney Spears et Janet Jackson. Cette stratégie donne un « spotlight » temporaire mais nuit fortement à l’image du parti.
En 2004, après s’être débarrassé de Bernard Landry, les membres du Parti Québécois ont jeté unanimement Pauline Marois et mis toute leur confiance en André Boisclair. Le choix réfléchi et judicieux du parti les a permis d’obtenir les pires résultats du parti depuis sa création. Et maintenant, on est allé reprendre dans la poubelle, celle qu’on a jetée et qu’on avait jugée inférieure à André Boiclair. Il ne faut pas s’étonner de ces projets bric-à-bracs qui n’ont aucun sens et qui ne servent qu’à diviser la population. On s’ennuit des grands leaders, des grands rassembleurs, des grands stratèges comme Lucien Bouchard, Réné Lévesque.