Les Québécois sont du bien bon monde. À l'extrême. Prenez la tournée de Jean Chrétien. Au Salon du livre, après que Brian Mulroney n'ait eu que quelques visiteurs, on se bousculait au portillon pour se faire dédicacer le deuxième tome des mémoires de Jean Chrétien.
Face à Mulroney, le pestiféré, Chrétien prenait du galon. Faisant figure de visite rare, les médias se l'arrachaient. On se surprenait à le trouver drôle, divertissant, presque sympathique. Mais à force de l'écouter et la mémoire des choses revenant, Chrétien redevenait ce qu'il a toujours été: le petit «Canadien français», ennemi des séparatisses et adorateur du plus meilleur pays du monde. Voici quelques perles tirées de ses entrevues.
Que voulez-vous?
Sur le scandale des commandites: «On a dit: on va vendre le Canada! Pis, si y a eu des voleurs, qu'on les mette en prison!» Sur la commission Gomery: «Pendant la grève du hockey, ça été le show à télévision à toué soirs. Vous avez augmenté votre cote d'écoute. Vous étiez bien contents à Radio-Canada!»
Sur les accommodements raisonnables: «Quand nos sours à cornette arrivaient en Chine, fallait que les Chinois s'accommodent!» Sur le niqab: «Moi, une femme qui veut se cacher le visage, je trouve ça dommage pour elle. Mais ça me dérange pas.» «Pis nous, on était catholiques à l'extrême. On l'est un peu moins aujourd'hui, MALHEUREUSEMENT.»
Puis, à la sauce Elvis Gratton: «Quand je me fais la barbe le matin, j'ai pas besoin d'essayer de savoir quel est mon personnage. Mon pays, c'est le Canada. Ma province, c'est le Québec. Ma langue, c'est la langue française. Ma religion, c'est la religion catholique. Ma région, c'est la Mauricie.» Alouette! Sur l'Afghanistan: «Quand y a une guerre, y a des morts!» Sur le Québec: «Le mot nation, c'est un mot qui veut tout dire, pis qui veut rien dire!»
Chrétien a su cultiver son personnage de paysan peu menaçant pour des Canadiens qui aimaient bien le «little guy from Shawinigan». Pourtant loin d'être inculte, il s'est fait un plaisir d'incarner l'antithèse de l'intellectuel pendant que Trudeau, son mentor, jouait le rôle contraire. Un genre de Laurel & Hardy de l'unité canadienne.
Mais au-delà de l'image, ils avaient en commun de s'identifier comme des «Canadiens français» prêts à se battre contre les séparatisses crûment, sans états d'âme ni hésitation à y mettre les sommes nécessaires. Surtout, ils se sont fait une fierté de combattre ce qu'on appelait un «statut particulier» pour le Québec. Être fédéraliste est tout à fait légitime. Mais l'être et combattre le renforcement de sa propre «province» au sein du Canada, c'est comme une femme qui se bat contre l'équité salariale et qui en serait fière!
Jean Chrétien dit que «la politique, c'est l'art de marcher le dos au mur, les coudes élevés et le sourire aux lèvres». Mais ça devait quand même faire mal aux articulations de l'avoir fait aussi longtemps les genoux cloués au sol.
Bonjour la police!
C'est fascinant de voir tout ce qui grouille autour de l'establishment à Ottawa, libéral ou conservateur, chercher maintenant à détourner l'attention de l'affaire Mulroney-Schreiber. De plus en plus, on demande que le mandat de l'enquête publique ordonnée par Stephen Harper soit limité dans le temps et ne touche que Mulroney. Quant à Karlheinz Schreiber, on souhaite qu'il retourne en Allemagne au plus vite (l'homme a dit que s'il était extradé, il ne dirait plus un mot sur ce qu'il a fait au Canada!).
Même Chrétien, traumatisé par Gomery et craignant peut-être que sortent aussi les amitiés «libérales» de Schreiber, demande à Harper de se contenter d'appeler la police! C'est que Schreiber a longtemps frayé autant dans les cercles libéraux que conservateurs, à Ottawa et dans des capitales provinciales. (Schreiber est ce lobbyiste influent qui distribuait des «commissions» en échange de contrats gouvernementaux lucratifs pour des compagnies, dont Airbus. En 1993-1994, Mulroney aurait reçu de lui 3 enveloppes de 100,000 $ en argent comptant pour des raisons qui demeurent contentieuses.)
Schreiber semble en savoir beaucoup sur beaucoup de monde. Mais en tant que lobbyiste, il en sait aussi beaucoup sur les moyens que prennent de puissantes compagnies pour obtenir de gros contrats gouvernementaux un peu partout dans le monde. Pas sûr que dans le plus meilleur pays du monde, on veuille entendre parler de telles choses en public.
Bref, vous pouvez gager un petit deux que l'establishment aura ce qu'il veut: une enquête au mandat TRÈS, TRÈS, TRÈS limité.
Jeunes adéquistes Inc.
Les jeunes adéquistes veulent couper les vivres aux assistés sociaux «aptes au travail» après quatre ans. Mais pourquoi s'arrêter là? Pourquoi ne pas les condamner à filtrer les appels dans les «lignes ouvertes» où ceux qui ont le temps de téléphoner se plaignent des «maudits BS paresseux»?
Et pourquoi ne pas appliquer la même formule aux députés qui servent toujours à rien après quatre ans? Ah oui. C'est vrai. Ça existe déjà. Ça s'appelle une élection. Heureusement pour les jeunes adéquistes, bien au chaud dans leurs préjugés, c'est un test qu'ils n'auront pas à subir…
Savez-vous ou j’habite ?
J’habite dans la même ville ou Félix Leclerc s’est épanoui avant d’aller conquérir la France avant d’être enfin reconnu comme un patriarche en son pays.
J’allais dire prophète mais c’est moi le prophète qui n’est pas Nostramus dans son PROPRE pays.
Je le sais. Dis comme ça, de loin, ça ne veut rien dire.
Mais quand je rappelle aux gens ou j’habite historiquement. Ils rient moins. Surtout ceux qui se sentent comme une minorité martyrisée tout en se comportant comme des monarques à l’Ouest de Montréal ou dans les Eastern Townships.
Vous savez, les « faux surpris de McGill », comme disait le poète du « mal au pays ».
Celui qui dénonçait les plorines de Sénat (comme Jean Lapointe et monsieur Nolin). Celui qui dénonçait les Tarzans du salut public (comme Jean Chrétien). Celui qui criait son dégoût des peddlers du fédéralisme enculatif et de la ratatouille du pot-de-vin (comme Gagliano hier et bien d’autres aujourd’hui).
En parlant de ramasseux de cash fédératif, j’ai une belle anecdote Adéquisto-Allianciste à vous raconter.
Un moment donné je suis militant pour l’ADQ dans un comté de Pointe-aux-Trouble pas loin de Rivière des Malpris et je jase au monde qui rit de l’ADQ de Dumont et de tous ceux qui travaillent pour ou autour de lui.
Je suis avec le cousin de Bernard Landry. Daniel Croze, un entrepreneur indépendant qui joue les magiciens dans ses temps libres.
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Moi, je joue les agents double pour mon propre compte depuis que j’ai 18 ans. Ainsi, c’est comme ça que je vais me retrouver « libéral » le temps d’une élection post-commandite avec l’équipe Jean Chrétien. Mon candidat dans Honoré-Mercier va tellement avoir le tour avec les gens qui habitaient Pointe-aux-Trembles que je vais devoir m’interposer physique à trois reprises afin d’empêcher ce comptable retraité de l’armée canadienne de se faire frapper par les électeurs déchaînés.
De plus, je vais essayer de lui éviter de faire des erreurs mais il va refuser mes conseils (je suis trop jeune probablement pour savoir comment vivre). Et c’est comme ça que je vais le voir à TROIS reprises demander à une Témoin de Jéhovah d’aller voter. N’importe qui connaissant cette religion vous dira que ces gens-là ne votent que pour Dieu et ils ont même défier et battu Duplessis au moment ou ce dernier les avait traîner en cours dans l’un de ces délires mégalomaniaques intempestifs.
Non seulement ce bon libéral – bien appuyé par des visites éclairs de Pettigrew, Paul Martin et compagnie dans le comté – va insulter sans s’en rendre compte une femme pieuse mais il va en plus ce mettre à dos toute la chambre de commerce de Montréal-Est en un après-midi ! Comment ? C’est bien simple, en distribuant de la propagande libérale dans le stationnement d’un IGA Leblanc. Je lui avais dit, bien assis dans sa Cadillac passé date de ne pas se présenter la face-là. Il ne m’a pas écouter. Je n’ai pas insisté. Après tout, pourquoi lui aurais-je dit que le propriétaire indépendant de la franchise dont il allait ennuyer les clients était membre de la chambre de commerce recouvrant de son influence le comté ? Comment on dit en anglais, déjà ? Can’t argue with logic.
Ce con-là me disait qu’il avait le droit d’être là parce que la loi lui permettait d’être là.
Euh… la loi permet aussi, d’une certaine façon de cracher par terre… ça ne veut pas dire qu’en le faisant on va voter pour toé, gros épais !
Mais non, c’est trop compliqué à comprendre, ça ! lol
En tous cas, tout ça pour dire que pendant mon aventure Grattonesque en territoire libéral fédéral, je vais aller rencontrer Stéphane Dion lui-même dans le « sous-sol » du Marriott réservé aux bénévoles rassemblés-là pour fabriquer une foule au bon PM Chrétien… et je vais me faire une très bonne idée de l’individu. Et aujourd’hui, je constate que l’humilité ne sera jamais l’une de ses plus grandes qualités. Et ce, malgré toutes ces nombreuses qualités… et surtout celle qu’il a de passer pour un être intègre et innocent. Ben oui, et moi je suis le fils illégitime du pape ! mdr
Et dire que j’ai entendu quelqu’un dire de lui qu’il était intègre dans sa manière de pensée, récemment ! Stéphane Dion. Intègre. Super ! À quoi bon être bon et intègre alors qu’on défend bien et de manière honnête une thèse qui nie implicitement l’existence d’une nation fondatrice d’Amérique du Nord… Oui, Stéphane Dion, après le prochain référendum, tu vas devenir un remarquable oublié. Dans le sens que tout le monde va se rendre compte qu’on fait bien d’oublié que tu t’es trompé de sens dans l’élaboration de ta pensée politique savamment embrouillée.
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Mais revenons à nos moutons du présent. Mon personnage est un personnage souriant, d’ailleurs. Un homme à la conduite qui doit vous rappeler celle de Belinda Stronach.
Vous savez, la femme qu’on a traité de tous les noms parce qu’elle était belle, riche et qu.elle n’avait pas vraiment le goût de continuer à faire de la politique ou sa vie conjugale avec un homme du nom de Peter McKay, le fils d’un autre homme qui recevra le fameux troisième coup de téléphone de monsieur Schreiber, justement, lorsque ce dernier se fera arrêter par la GRC en entrevue pour un média du ROC. Soulignons également au passage que le père McKay n’y ira pas avec le dos de la cuillère pour libérer le lobbyiste allemand en payant sa caution… qui s’élevait dans les six chiffres !
Vous replacez le cours des événements. Bien. Parce que ce n’est pas d’elle dont je veux vous parler.
Je veux plutôt parler de la personne qui a fait défection du Parti de l’Alliance Canadienne, en 2002, après avoir été élu dans Richmond, afin de rejoindre Jean Chrétien.
Je me souviens le jour ou je l’ai rencontré : au Lion d’or, rue Ontario, pendant une réunion adéquiste. À quelle époque ? Jean Lapierre faisait de la radio le matin avec un libéral du Québec Jean Cournoyer – oui, celui qui dénonçait le pouvoir des madarins de Québec dans un livre, un moment donné.
Donc, je suis assis tranquillement au Lion d’Or et je sais que je vais parler à celui monsieur Sourire.
Son nom ? Joseph E. Peschisolido, toujours candidat pour l’Alliance Canadienne dans la région de Toronto, à l’époque. Il revient d’une victoire morale d’Ontario en ayant perdu « seulement » par 100 000 votes…
Le bon JEP sera d’ailleurs élu plus tard en banlieue de Vancouver sous la même bannière allianciste fédéraliste. Heureux homme, non ? Un grand voyageur italien. Un vrai Magellan de la politique, même si ce dernier était portugais.
Donc, je suis là et j’attends. Je l’attends bien patiemment car je sais qu’il va me parler.
Pourquoi ? Parce qu’au « quartier général » de l’ADQ dans Pointe-aux-Trembles, on va me parler de sa méthode pour impressionner ses nouveaux amis. Oui. Vous le savez. Ça fait plus de 12 ans que les Réformiste-Allianciste se courtisent férocement.
Bref, le gars est connu de l’ADQ. Et comme tous les hommes connus, sa réputation le précède. Et lui, son « tour de magie », c’est d’incendier des billet à l’effigie de Borden dans les réunions confidentielles, à l’abri des caméras et des appareils photos, bien avant l’invention des téléphones cellulaires à la James Bond et avant l’utilisation de Youtube.
Pour comprendre mon réflexe d’alors, il faut savoir que mon prof de Droit, en secondaire IV, m’appelait Wayne Gretzky parce que j’accumulais les 99/100 à ses examens de Droit Civil et Criminel.
Alors, je connais bien les deux codes et la devise qui dit : « Nul n’est sensé ignoré la loi. » C’est pour ça qu’on a autant de politicien hors la loi qui étudie en Droit, en passant… et qui finissent bien souvent par se faire pincer pour corruption, curieusement…
Donc, je réponds à la femme adéquiste – une déçue du PQ à l’époque – qui m’en parle à ce moment-là… et je lui réponds qu’il ne fera jamais ce genre de show devant moi.
On se met à rire autour de nous.
On rit toujours de moi… et ça ne met jamais de bonne humeur, pourtant.
Ça me rend aussi irascible qu’un « tas de merde dans un bas de soie », comme dirait Napoléon avant de frapper son Waterloo.
Alors je réponds simplement que brûler des 100 piastres est considéré par le code pénal canadien comme un délit grave. Comme une atteinte à la monnaie Royale Canadienne. Et que si JEP s’amuse à faire ça devant moi, je jure devant Dieu vivant de prendre mon téléphone Ericsson et d’appeler, comme le conseille si bien Jean Chrétien, la GRC pour le faire embarquer.
On arrête de rire, et le temps passe.
Et finalement, les grands esprits se rencontrent.
Malgré mon anglais juste assez fonctionnel (à l’époque), je vais avoir une bonne et longue conversation avec lui.
Je ne sais pas si c’est ça qui va le faire changer de camp, un moment donné et passer du côté des Libéraux un peu plus tard, en 2002.
Mais, à mon avis, je ne suis pas si convaincant que ça. Non, à mon avis les gens de l’Alliance, anciennement Réformiste, et actuellement Conservatrice – en oubliant d’être progressiste – se cherchaient un homme à introduire au sein de la famille libérale.
Une taupe parfaite, totale.
Un génie du financement. Et il le préparait depuis longtemps. Et en plus il est italien avec des habitudes de mafieux !
Et en plus on se débarrasse de monsieur Gagliano dans ce coin-là de l’histoire canadiene : en l’envoyant au Dannemark 2002. Poste vacant : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/nouvelles/200411/18/005-gagliano-mafia.shtml
Coïncidence. Hop ! Joseph E. Peschisolido est maintenant devenu rouge !
Une autre coïncidence si depuis sa « conversion » à peine commentée, les Néo-Conservateurs de Stephen Harper sont très bien informé de la stratégie adverse ?
Ah oui, et vous voulez savoir pourquoi les Néo-Conservateurs parlent autant de lutte contre la drogue ?
Parce que chez les Libéraux on a accueilli mon ancien chef de Parti du Bloc Pot, Marc-Boris St-Maurice.
Depuis ce temps-là, sur le site du parti, on a de bonnes informations sur la politique au fédéral, comme par hasard ? Par exemple, on y parle assez justement du bon juge Gomery et de son rôle dans l’affrontement Martin-Chrétien :
http://www.marijuanaparty.ca/article.php3?id_article=356
Heureusement que Hugo St-Onge est toujours de la partie, je me sentirais bien orphelin pour les prochaines élections ! lol
Enfin, je tiens à mentionner ça parce que vos collègues journalistes semblent très prompts à vouloir réhabiliter tout le monde : Jean Chrétien, le juge Gomery, Stéphane Dion – qui est présenté maintenant comme un sauveteur potentiel de la Nation canadienne… alors qu’il n’est même pas capable de nous rendre fier d’habiter sa province natale ! D’ailleurs, Stéphane dion, il est le p’tit gars de quel patelin exactement… à part le fait d’être le fils d’un intellectuel auquel il ne ressemble en rien ?
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quelques références utiles :
http://www.elections.ca/content.asp?section=cir&document=explan_2000&dir=dis&lang=f&textonly=false
Richmond (C.-B.) M. Joe Peschisolido (l’Alliance réformiste conservatrice canadienne) joint le Parti libéral le 28 janvier 2002)
http://www.joepeschisolido.com/reader.htm
site consacré à « Jumpin’ Peschisolido »
http://www.marijuanaparty.ca/article.php3?id_article=356
Warren Kinsella et la commission Gomery : Un rendez-vous manqué
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nota bene féministe : avez-vous remarquez que lorsqu’un homme change de camp, en politique, on ne le traite jamais de putain… mais qu’on ne se gêne pas pour le dire – même en plein parlement – lorsqu’une femme a l’idée saugrenue de le faire ?
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Canadian_politicians_who_have_crossed_the_floor
adresse Wikipédia anglaise faisant la liste des politiciens vire-capot au niveau fédéral canadien ! lol
À ce moment ici, Mme Legault, très bonne et intéressante analyse de la situation fédérale sauf pour la fin à cause du sarcasme au sujet des jeunes de l’ADQ qui veulent mettre un peu de pression sur les B.S. qui refusent de suivre les programmes pour se sortir de leur problème. On parle souvent des droits mais faudrait aussi parler des obligations des Québécois envers la société qui les fait vivre…me semble…genre.
Vous mentionnez aussi qu’il y a des députés qui semblent ne rien faire. Seulement pour se faire élire, ça prend pas mal d’énergie, sauf si on est Libéral, fédéral ou provincial, dans Westmount ou Ville Mont-Royal.
Jean Chrétien continue à donner son « show » sous ses allures de « ptit gars » de Shawinigan. La « comedia del arte » a son polichinelle de salon. Mais regardez bien celui qui vous parle et raconte des histoires.
Il quitte ses fonctions de premier ministre le 12 décembre 2003, pour être engagé, au début de 2004, par l’un des plus importants bureaux d’avocats au Canada : Heenan Blaikie. Ce cabinet compte plus de 1000 employés au Canada dont environ 425 avocats. À titre d’avocat-conseil, monsieur Chrétien rend de précieux services surtout dans le domaine du droit des affaires, du droit du divertissement et de la propriété intellectuelle. Engagé moins d’un mois après sa démission, il n’avait pas encore eu le temps de retirer son premier chèque de retraite et pension Le faire-valoir de monsieur Trudeau suit ainsi ces traces. En effet, dès sa démission, PET avait été engagé, en 1984, par Heenan Blaikie et a travaillé pour cette firme jusqu’à sa mort en 2000.
Membre du Barreau de l’Ontario (1980), Jean Chrétien, ce « ptit gars » du Québec, a la chance de travailler avec d’illustres avocats, entre autres, Pierre-Marc Johnson, André Bureau (ancien président du CRTC). Cette firme se targue d’avoir sous la main des personnes avec une solide expérience en milieu gouvernemental, dont les clients d’affaires peuvent tirer profit afin de maintenir leur essor et demeurer compétitifs.
On pourrait suggérer à monsieur Mulrony de poser sa candidature s’il a de la difficulté à rencontrer ses fins de mois. Il semble que ce bureau soit friand d’anciens premiers ministres.
Maintenant, dites-vous que lorsque monsieur Chrétien parle, vous avez surtout affaire à un avocat-conseil. Sa maxime serait la suivante: je sais tout mais je ne dirai rien.
Non, on est loin du bien bon monde…depuis quelques semaines, nous assistons à un marathon de renégats de l’histoire politique récente sur l’échiquier fédéral que ce soit à travers des biographies insipides ou de scandales de pots-de- vin. L’infâme aveu de culpabilité de ces derniers jours de Brian Mulronney sur ses 300.000$, reçus des mains de l’homme d’affaire allemand Karlheinz Schreiber et son deni des dernières années, nous écoeurent au plus au point… Ce médiocre ancien premier ministre, qui a gouverné comme un monarque des temps révolus, avec une épouse qui dépensait, à outrance, les deniers des payeurs de taxes, pour ses besoins de luxe et d’apparât, dans leur demeure de fonction, demeure un être méprisable sur lequel on ne pourra jamais s’apitoyer, sur lequel l’histoire ne pourra retenir que de la noirceur, qui ne mérite que ce qui risque de lui arriver, au bout d’une commission d’enquête, coûteuse et, présidée par un de ses amis. Un cercle vicieux et vicié qui ne se referme pas…Quant à sa biographie , elle est douteuse et bonne au recyclage comme celle de Jean Chrétien, un autre renégat du scandale des commandites, qui, dans une entente hors cour, a versé 2 millions de $ à Brian Mulronney pour son innocence dans le dossier Schreiber. C’était, à la fin des années 90. Aujourd’hui, il ose clamer que cet argent, il en avait besoin pour maintenir son train de vie. Un peu plus de retenue, de sa part, serait appréciée par la classe moyenne canadienne qui n’a pas le choix de se serrer la ceinture!Tout le monde politique fédéral s’enlise, dans ce marathon inutile d’ex.premiers ministres aux abois. Par comparaison, Steven Harper et sa famille politique, qui ont pris la sage décision de prendre de grandes distances avec Brian Mulronney, apparaissent presque des saints…Steven Harper et son épouse semblent vivre, simplement et raisonnablement, à Ottawa, sans grand tralala. A preuve du contraire, c’est un exemple à suivre…
Comme il est intrigant, paradoxale que des québécois, pure-laine, s’acharnent à combattre la spécificité du Québec dans la Confédération. M. Trudeau a réussi à mettre le Québec à sa place, comme il affectionnait à dire. C’est-à-dire, qu’il a réduit le Québec au rang de province comme les autres. M. Chrétien a applaudi et soutenu cette réussite.
Aujourd’hui, M. Chrétien publie des mémoires sélectives, que j’ai achetées, pour des raisons personelles et après quelques hésitations. Je crois que je vais bien rigoler et rager, en alternance et probablement aux mêmes endroits. J’ai entendu M. Chrétien en entrevue chez Christianne Charette, et j’ai retrouvé le même Jean Chrétien qui était aux commandes du pays et en politique pendant si longtemps. Il n’a pas changé et ne changera jamais. Il est indécrotable.
M. Trudeau, lors d’une dernière entrevue accordée à Cité libre, du temps où il avait encore tous ses esprits, avait reconnu, du bout des lèvres, que les séparatistes avaient peut-être raison, si on pouvait admettre que la langue était l’âme d’une nation. C’est venu bien tard, mais c’est venu. M. Chrétien trouvera-t-il son chemin de Damas avant de mourir et, nous le fera-t-il savoir? Il est permis d’en douter.
Pour ce qui est des jeunes adéquistes et de leur attaque irréfléchie contre les BS, il leur manque de toute évidence des cours élémentaires en arithmétique. Le Conseil du patronat du Québec a indiqué qu’il était prêt à embaucher 10 % environ, des bénéficiaires du BS. Que propose l’ADQ des jeunes irréfléchis pour les 90 % qui vont se retrouver sur le pavé? Donner leur corps à la science? Nous sommes en 2007 et nous entendons encore des solutions dignent d’une époque révolue.
Comment peut-on prendre au sérieux un parti qui est encore capable d’une telle pensée?
Le principal « avantage » de Jean Chrétien sur Brian Mulroney réside essentiellement dans le fait que le « p’tit gars de Shawinigan » est beaucoup moins « naïf » que celui de Baie-Comeau et est passé maître dans l’art de « protéger ses arrières »! Alors que la Commission Gomery s’est satisfaite du témoignage burlesque d’un prestidigitateur hors du commun à la résistance téflon capable de résister à toute exaction sans que sa « réputation » n’en souffre plus qu’il ne faille…(Que voulez-vous???…), Mulroney, par contre, a toujours eu l’art de « s’enfarger dans les fleurs du tapis » sans rémission. Ses bourdes demeureront, sans nécessairement l’excuser totalement, impardonnables: l’échec de Meech, les « scandales conservateurs », les « relations douteuses »…De là, l’incontournable habileté en politique de toujours savoir manier à son avantage les cartes et les ficelles…
Ö que j’ai hâte de lire un commentaire venant d’un souverainiste qui ne qualifie pas le Canada comme » le plus meilleur pays du monde ».
Ça démontre toujours un penchant revanchard et , disons le franchement, un peu malsain. Le Canada ne peut avoir de qualités, autre que d’être grammatiquent tordu. Dommage pour la cause qu’on soit encore rendu à faire le procès d’un Chrétien édenté, sur son descendant. Les batailles référendaires seraient trop récentes pour favoriser un climat de réconciliation.
Les Allemands et les Français ont mis moins de dix ans après la guerre la plus meurtrière de l’histoire humaine pour s’unir et jeter les bases de la nouvelle Europe. Notre histoire à nous, plutôt tranquille et pacifique, serait plus propice à la démonisation des adversaires politiques et surtout à assurer que ceux-ci restent sur la liste noire rancunière.
Mme Legault qualifie le fédéralisme comme légitime mais condamne ceux qui voudrait l’appliquer de façon trop crûe. Elle souffre du complexe de victimisation qui veut que les autres Canadiens ne votaient que pour des Québécois qui voulaient nous « mettre à notre place », comme si la question québécoise était l’unique enjeu des élections. L’ouverture de Mulroney envers le Québec et ses deux majorités écrasantes à travers le Canada contredisent cette thèse. Comment les mêmes anglo canadiens pouvaient-ils voter tantôt pour Chrétien , ennemi juré des méchants séparatisses et tantôt pour Mulroney qui en acceuillaient au sein de son cabinet ?
Ce genre de réflexion révèle l’état déprimé du mouvement souverainiste . L’absence d’ennemis qui faciliteraient la mobilisation des troupes provoque une nostalgie pour le « plus meilleur pays du monde ». C’est triste.
Encore une fois, L’ADQ a une bonne cible, mais aucun plan concret pour remplacer…??
En Suède, le pays phare de la social démocratie, les assistés aptes au travail ont 2 ans pour se recycler et retourner sur le marché du travail. Tous les suédois trouvent cela très normal et logique qu’une personne en bonne santé DOIT travailler et non vivre en parasitant les autres concitoyens.L’immense majorité des citoyens est totalement dégoutée d’être parasité par des paresseux anti-sociaux. Donc l’idée de les mettre au travail est très logique et raisonnable. Cependant j’attends les plans concrets de l’ADQ.
Même chose pour l’abolition des Commissions Scolaires. En Suède ce sont les directeurs d’école qui choisissent les profs selon leur compétence au lieu d’obligations syndicales à prendre un prof de religion et lui faire enseigner ce qu’il ne maitrise pas….Les profs ont plus d’autonomie mais doivent performer.Le directeur décide et est responsable des résultats.Ici personne n’est imputable dans les écoles…En Suède,chaque école est indépendante et doit donner des résultats concrets.Là encore on attends les plans de l’ADQ pour savoir comment ils veulent remplacer les comissions scolaires.
Même chose pour la rationalisation du secteur public. En Suède les employés doivent performer pour avoir droit à un bonus, sinon ils ont un salaire de base moindre.La sécurité d’emploi n’existe plus, et les syndicats ont respecté ce choix des élus, appuyés par les citoyens. Ici avec la mentalité anti-démocratique des syndicats, ce serait la grève générale même si tous les autres citoyens avaient la volonté démocratique d’éliminer ce privilège.Ici les syndicats sont corporatifs et se croient au-dessus des élus et des citoyens. Comment alors l’ADQ pourrait concrètement faire face au conservatisme des syndicats? Encore une fois, ou sont les plans?
Je conseille à L’ADQ d’étudier l’exemple Suédois pour rendre plus concrets leurs plans de réformes.Ces plans pourraient ensuite être discutés démocratiquement par les élus et les citoyens.
M.CHRÉTIEN; Une personne directe qui recherche le gros bon sens. Je ne partage pas nécessairement toutes ses idées mais respecte le bonhomme.Il ne tombe pas dans les discours idéologiques prétentieux, c’est un gars du peuple.C’est aussi tout sauf une moumoune.Il est fier d’être Québecois et Canadien comme la majorité des québecois.Comme on peut être montréalais et québecquois, on peut être québecquois et canadien, canadien et nord-americain…pourquoi limiter ses horizons et s’enfermer dans une identité intégriste?
Jean Chrétien fait partie de ces politiciens fossiles qui croyaient que tout ce qui était important en politique était la couleur locale, celle avec laquelle des supporters fanatisés repeignaient la façade de leur demeure autrement blanchie à la chaux pour que s’y affiche leurs certitudes du moment et l’adresse des récompenses promises par les organisateurs des candidats. On repeignait donc les façades, soit en bleu, soit en rouge, quitte à la faire repasser au blanc peu de temps après pour qu’elle fasse plus propre…
C’est ainsi que cet ineffable politicien d’une autre époque et qui porte un nom prédestiné au temps des discussions autour de ces accommodements qualifiés de raisonnables par les uns et de déraisonnables par d’autres, est pour sa part enclin à tous les accommodements qui se puissent imaginer quand il est question de sa propre conduite. Tout se passe comme si le monde entier devait s’accommoder de ses raisonnements à lui, même quand ils sont les plus tordus, comme lorsque par exemple il s’en prend à l’inexpérience d’in avocat qu’il traite de junior pour expliquer qu’il a autorisé les sommes versées à Mulroney alors qu’il se trouvait en vacances quelque part.
Cette façon de se déresponsabiliser quand cela fait son affaire est bien typique de celui qui a traité le problème des commandites avec le revers de la main en y faisant valser des balles de golf comme s’il y était question d’un simple jeu. Sans doute se prépare-t-il déjà à en remettre pour le cas où l’affaire Scheiber-Mulroney déborderait les cadres au sein desquels les politiciens de tout poil tentent de les enfermer.
Quant aux visions réactionnaires des adéquistes à la Dumont, elles ne font que se confirmer avec leurs dernières déclarations concernant les assistés sociaux qui seraient aptes au travail, le fait que ces derniers ne puissent travailler étant selon eux une tare morale plutôt qu’un conditionnement social qui fait que les employeurs les rejettent même quand ils essaient de regagner le marché du travail.
Oscar Ameringer a déjà «commis» la cogitation que voici: ***«La politique est l’art charmant de soutirer le vote des pauvres et le soutien financier des riches en promettant aux deux de les protéger les uns des autres.»***
Allez savoir pourquoi mais cette boutade gonflée de vérité m’a illico fait penser à Jean Chrétien, à Brian Mulroney et à une pléthore de politicailleurs, souvent fédéralistes, parfois souverainistes.
Winston Churchill avait, lui aussi, «commis» une cogitation concernant Clement Attlee, son adversaire travailliste. Il avait affirmé, tout en fumant son sempiternel cigare : ***«Un taxi vide s’arrête devant le 10 Downing Street. M. Attlee en descend.»***
Dans le même sens, on pourrait reformuler le tout de la manière que voici: ***«Un taxi vide se dirige vers le Salon du livre. À l’intérieur dudit taxi se trouvent Jean Chrétien, Brian Mulroney, Stephen Harper et Mario Dumont.»***
Eh oui, nous sommes du maudit «bien bon monde» pour accepter et entretenir ces «pauvres» politiciens qui n’ont d’autre choix que d’enrichir les riches et d’expliquer aux pauvres qu’ils n’ont plus d’argent. Pauvre Brian Mulroney qui n’avait plus les moyens de maintenir le train de vie de sa famille, lui qui avait promis de quasiment supprimer la pauvreté des enfants.
Quant à Trudeau et Chrétien, ils me font penser à JEAN QUI RIT ET JEAN QUI PLEURE. Sauf qu’en l’occurrence, il s’agit plutôt de Pierrot, «le raffiné présumé», qui rit et se dilate la rate lorsqu’il pense à son entreprise d’affaiblissement systématique du bled québécois. Il s’agit, du même coup, de Jeannot, le «mal embouché», le rustre, le «p’tit gars du peuple» qui se torboyaute lorsqu’il se dit qu’il a maintenu et consolidé l’oeuvre de sabotage de son «petomane» prédécesseur.
En ce qui concerne l’ADQ et le bon petit Mario, élisons-les au plus tôt. Ce faisant, nous allons mieux «policer» (comme dans une certaine loi sur les mesures de guerre) la société québécoise. Les assistés sociaux, ces «bougonneux», vont enfin y goûter, eux qui ne bouffent que de la malbouffe. Les prisonniers vont payer un loyer pour compenser les frais de leur paradisiaque séjour en prison. Les pédophiles seront «castrés» et réduits à l’impuissance. Les femmes vont recommencer à faire des dizaines d’enfants et les immigrés ne seront plus nécessaires. Les risques de lapidation seront donc diminués.
Eh oui! Josée Legault a bien raison de dire que nous sommes du «crisse» de «bien bon monde»!
JSB
La Colombie britannique est une province modérée et économiquement prospère qui a mis en place dès 2004 une limite de 2 ans max d’aide social pour chaque période de 5 mois.
http://www.mhr.gov.bc.ca/factsheets/2004/pdf/TimeLimits.pdf
C’est une mesure qui permettrait d’allouer des sommes plus importantes aux personnes qui en ont réellement besoin : les personnes avec un handicap, etc.
Je me souviens d’un certain premier ministre du PQ qui avait réduit les sommes allouées aux moins de 30 ans, et maintenant les mêmes péquistes se proclamment les sauveurs de gauche?
C,est toujours comme ca!La mémoire courte!Pire que chez des enfants!Et en plus,ce sont des faits maintenant inscrits dans notre histoire.Les gens sont betes.On tourne le coin de la rue et on ne se rappelle plus de ce qui avait derriere.Misere!
Y en a qui abusent des paniers de Noël, fini les paniers de Noël.
Yen a qui abusent du BS, fini le BS.
Y en a qui abusent, faut que ça arrête !
Fini de louer des logements à des gens qui risquent de partir sans payer…
Il y aura toujours moyen de construire plus de prisons au besoin !!!
La vérité c’est qu’il y a ceux qui abusent et les autres, ceux qui sont parfaits !!!
Du bien bon monde, il y en a partout sur la planète, certains naviguent sur les océans, d’autres préfèrent la terre ferme !!!
Le BS ne m’a jamais aidé, il m’a gardé à l’écart de la société, prisonnier de la pauvreté, avec juste assez d’argent pour manger, payer des médicaments. Payer un loyer ? Vous voulez rire ??? Si j’avais le malheur de vouloir vivre en colocation, ils me coupaient le chèque de 100 dollars, même si le colocataire était mon papa !!! Je n’avais d’autres choix que de trouver refuge dans des organismes venant en aide aux jeunes en difficulté… Il faut avoir connu ce que c’est que le cercle vicieux du BS ou s’imaginer les vraies affaires pour arrêter de dire que de nombreux BS sont paresseux et malhonnêtes… Ils ont besoin de retrouver une place dans la société, du moins ceux et celles qui ont le goût de faire quelque chose de bien dans la vie.
Enfin, comment oublier que Jean Chrétien a éliminé un déficit budgétaire de 42 milliards de dollars, pendant qu’il était premier ministre ??? Houdini aurait-il fait mieux ???