On a entendu beaucoup d' "opinions" sur le recensement de 2006 et l'état du français, mais peu d'analyses. Comme si on les trouvait plates ou trop pessimistes, on invite de moins en moins ceux qui maîtrisent le sujet et ont un regard informé et non complaisant. Du côté politique, c'est carrément une impression d'ignorance qui se dégage.
L'ADQ se plaint sans rien proposer. Le PQ compte sur le retour au grand NOUS et le gouvernement Charest porte des lunettes roses. La langue de bois se perpétue. Il fallait voir les ministres Christine St-Pierre et Yolande James, les Dupond et Dupont de la francisation, rivaliser d'optimisme. "Non seulement le français va bien", nous dit l'une, "mais je dirais même qu'il va TRÈS bien", d'ajouter l'autre. Misère!
Spécialiste de la question linguistique, vous me permettrez, sans prétention, d'insister quand même sur quelques faits.
CACHEZ CE MOT QUE JE NE SAURAIS VOIR
Le recensement de 2006 montre que le français recule au Canada et au Québec. Sur l'île de Montréal, seulement 54 % ont maintenant le français comme langue d'usage. Une bonne nouvelle aurait été que le français GAGNE du terrain, pas qu'il en perd ! Ce qui nous amène à une observation devenue politiquement incorrecte ici : dans toute société multiethnique moderne, une langue ne peut se maintenir que si elle ASSIMILE une forte majorité d'allophones. La folie au Québec est d'avoir fait des mots ASSIMILATION LINGUISTIQUE un tabou alors que c'est un concept de base à travers le monde sur la question linguistique.
La clé de la survie d'une langue n'est plus dans la protection de sa base "ethnique" originelle mais dans sa capacité d'assimilation linguistique. Au Canada anglais, les Anglo-Saxons sont minoritaires mais l'anglais est plus fort que jamais parce qu'il assimile les allophones dès la première ou deuxième génération. Il assimile même des francophones!
Par "assimilation", on entend un transfert linguistique ou l'adoption de la langue de la majorité comme langue d'usage au foyer. Ça n'empêche pas de connaître sa langue d'origine ou d'en apprendre d'autres. Mais pour ce faire, la langue nationale doit être omniprésente et essentielle à la mobilité sociale. À Toronto ou New York, personne ne songerait à réussir une carrière sans parler l'anglais. Par contre, à Montréal, il est encore possible de vivre et de travailler sans parler un mot de français.
Hors Québec, la force d'attraction de l'anglais est telle que l'assimilation se fait toute seule. Pas ici. Le français est de plus en plus minoritaire au pays et sur le continent. À Montréal, il est même en compétition directe avec l'anglais. Bref, toutes les chances doivent être mises du côté du français. Ça veut dire des ressources considérables et des mesures coercitives quant à la langue de travail, d'éducation et d'affichage. À l'exception de la communauté anglophone et des situations de vulnérabilité dans le système de santé, il faut aussi que les communications entre les citoyens et l'État se fassent en français. Et les gouvernants doivent exprimer une volonté politique forte, cohérente et comprise de tous.
PAS REPOSANT
Ce serait sûrement plus reposant si les transferts vers le français se faisaient aussi facilement que vers l'anglais! Mais ce n'est pas le cas. Le problème est que 30 ans après l'adoption de la loi 101, le français ne progresse pas comme il aurait pu et dû le faire. Depuis 15 ans, les gouvernements péquistes et libéraux ont manqué de détermination, refusé de tenir tête aux tribunaux lorsque nécessaire et manqué à leur devoir d'informer les Québécois de la situation réelle du français. L'ironie est que sans Statistique Canada, on ne saurait même pas ce qui se passe!
Le gouvernement Bouchard a aussi sabré dans la francisation. Parce qu'il refusait de renforcer la loi 101, il a désinformé les citoyens et fait taire les inquiets en affirmant une fausseté, soit qu'on avait atteint l'"équilibre linguistique". Ce gouvernement a aussi accouché d'un concept absurde – le français comme "langue publique commune" – comme s'il ne fallait plus parler d'assimilation et se contenter de son usage en public, pourtant impossible à mesurer ! En 2001, les organismes responsables de la loi 101 ont été fusionnés et la "language police" est devenue un gentil toutou inoffensif.
Résultat: À Montréal, une majorité d'allophones passent au cégep et à l'université anglophones, la moitié des nouveaux arrivants allophones travaillent surtout en anglais, l'affichage et la langue d'accueil des commerces se "bilinguisent". Et n'oublions pas l'Outaouais! Surtout, comme le souligne le professeur Charles Castonguay, l'assimilation linguistique des allophones est encore loin d'être proportionnelle au poids démographique du français et de l'anglais au Québec.
Pourtant, nul besoin de réinventer la roue. Camille Laurin, le père de la loi 101, avait la bonne recette pour donner au français une véritable force d'assimilation: agir sur tous les fronts de manière à rendre le français omniprésent et essentiel. L'homme mariait le geste à la parole. Malheureusement, ses successeurs, moins courageux, ont lâché prise.
Malheureusement pour nous tous, la langue française est en perdition, au Québec. Son déclin grandissant se mesure au déclin démographique de la population francophone, de souche viellissante, qui ne se reproduit presque plus… Dans une décennie et plus, le français sera minoritaire et une langue parmi tant d’autres, face à la montée des langues des émigrants comme, l’arabe, le chinois ou l’espagnol. L’anglais gagnera encore plus de terrain, parmi les allophones, qui le préfèrent au français. Le français, langue de tous les jours du peuple québécois, de notre musique, de notre théâtre et de notre création poétique, sera en phase terminale, si rien n’est fait, aujourd’hui même. Nous l’avons prise pour un acquis infini, nous l’avons maltraitée, par négligence, et, nous avons affirmé qu’elle serait toujours majoritaire, quoi qu’il arrive. Des errances politiques et philosophiques que nous allons regretter….Un seul miracle possible, imposer la langue française, à chaque émigrant , comme un pré-requis pour être accepté au Québec, lui et sa famille, et comme une obligation de la transmettre, de génération en génération…..
Pour ma part, la langue que je ne veux jamais VOIR disparaître sur le territoire du Québec, c’est la langue parlée par le chef Mic-Mac qui a rencontré Jacques-Cartier.
Pourquoi ?
Parce que, selon la légende, lorsque Jacques-Cartier est débarqué en terra incognita america, il était bien équipé, côté interprètes. À ce qu’on dit, il pouvait échanger verbalement avec pratiquement tous les peuples connus au moment de son voyage : hindustan, français, espagnol, portuguais, chaldéen, etc.
Alors, notre bon Jacques Cartier, dans son inifine sagesse, demande à ses interprètes d’établir le contact avec la forme d’intelligence totalement bizarre et non conforme aux récits de Marco Polo devant lui.
Bref, les deux chefs se regardent et s’observent sous leur couvre-chef plus ou moins plumé pendant que leurs diplomates essaient d’entrer en communication.
Mais ça ne marche pas trop fort son affaire.
Alors, Jacques Cartier, un peu tanné du tataouinage et du niasage, décide de péter un plomb et demande – toujours sur un ton diplomate, en se contenant à peine : « Dans quel pays ou quel royaumme sommes-nous ?? »
Et en aparté : « Si on peut appeler cette étendue sauvage comme un royaumme… car, où sont les châteaux ici ? »
Finalement, le chef Mic-Mac lui répond en haussant les épaules : « Ac’nada. »
Entendant cela, Jacques Cartier, soulagé, se tourne et dit à ses accompagnateurs : « Nous sommes ici au Canada, notez-le afin que nos Descendants le sachent. »
(Quatre siècles de chaos plus tard.)
Dernièrement, j’entends parler du « Peuple invisible » et je décide de faire – pour de nombreuses raisons artistiques – une exploration de mes racines algonquiennes… et qu’est-ce que je trouve ?
Ac’Nada veut dire en langue algonquine : « Je ne comprends pas. »
Et je me souviens de ce que Richard Desjardins disait dans l’une de ses chansons amérindo-américaine : « Pour pouvoir parler sa langue, il faut commencer par être vivant. »
Ce qui me fait déclarer politiquement : si nous nous inspirons de l’incroyable capacité de résilience et de survivance des langues amérindiennes actuellement parlées en Amérique, nous pourrons réussir – sans voter une quelconque loi, sous n’importe quelle autorité – à parler en français en Amérique.
Sauf que je me dis… attendez, j’ai pas le goût de me retrouver dans une grosse Réserve moi aussi dans 30 ans… alors, c’est pourquoi je dis : vive le français, vive les langues algonquiennes, vive le Québec libre, vive les Québécois encore indépendant !
Pour dominer, il faut occuper le haut du pavé. Cette domination et cette occupation se fait essentiellement par la puissance économique. Au Québec, la puissance économique n’est pas, en apparence, francophone. Cette puissance économique doit être évidente, indiscutable. Ce n’est pas le cas. Tant que les employeurs exigeront que leurs futurs employés parlent anglais, ils enverront le message clair et net que c’est l’anglais qui est important, non le français.
Nous pouvons blâmer M. Bouchard, et ceux qui l’ont soutenu, d’avoir trahit les intérêts fondamentaux du Québec en refusant d’imposer le français au CEGEP. On a aussi refusé d’imposer le français aux PME de moins de 50 employés. Encore une fois, on a trahit le Québec. Pourquoi?
Il est facile de conclure que le Québec francophone n’est pas assez costaud pour imposer sa volonté politique à une minorité encore trop forte pour nous. Nous ne sommes pas de taille, voilà ce qui s’impose comme réalité apparente. Nous pouvons parler, mais nous ne pouvons pas agir, car les conséquences seraient trop dévastatrices pour notre économie : la fuite des capitaux et des entrepreneurs? J’en doute. La nature ayant horreur du vide, si des mécontents évacuaient la province, trop francophone à leur goût, je suis convaincu que des entrepreneurs, indigènes ou étrangers, occuperaient volontier la place laissée vacante par ces francophobes.
Tout ce dont nous avons besoin c’est de courage et de fièreté. Nous en reste-t-il?
Que de commentaires alarmistes et apocalyptiques sans fondements que ce recensement a provoqué. Nous en avons ici un bon exemple. Madame Legault danse autour du pot et écrit un texte truffé de sous-entendus sans jamais citer clairement de chiffre dans l’objectif de provoquer l’inquiétude linguistique. Non les ministres libérales ne sont pas des Dupont et Dupont, elles refusent plutôt une interprétation impresionniste que l’on a entendu chez certains journalistes et collègues politiciens. Quelques éléments du recensement qui parlent d’eux-mêmes:
1. La proportion de Québécois dont la langue maternelle est le français a baissée sous les 80%. J’insiste sur le terme utilisé; la langue MATERNELLE. C’est normal, 70% des immigrants qui viennent au Canada ont comme langue maternelle ni le français, ni l’anglais. Aucune loi ne peut changer rétro-activement la langue maternelle des immigrants. La langue maternelle d’un Québécois né au Japon restera le Japonais et ce même s’il devient spécialiste de la littérature québécoise et qu’il est capable de chanter tout le répertoire de Paul Piché.
2. De 1991 à aujourd’hui, la proportion de Québécois parlant anglais à la maison est passée de 11,2% à 10,6%. Dans la RMR de Montréal, elle est passée de 18% en 1996 à 17.4% en 2006.
3. 75% des immigrants arrivés depuis 2001 qui ont opté pour une autre langue que leur langue maternelle ont choisi le français comme langue d’usage à la maison. 72% des immigrants arrivés depuis 1991. Ce n’est pas encore la situation idéale mais ça s’améliore.
Bien sûr, dans les autres provinces du Canada la situation est déprimante. Il est cependant évident qu’aucune loi linguistique québécoise ne peut changer cette donnée. Le Québec peut tout de même aider les francophones hors-Québec par des programmes spécifiques avec des composantes culturelles et financières. C’est ce que fait le PLQ au pouvoir, le PQ s’en fiche éperdument, « Dead ducks » comme disait Lévesque.
Il est d’ailleurs ironique de voir des politiciens indépendantistes se servir des statistiques pan-canadiennes pour étayer leur discour alarmiste, eux qui veulent abandonner les francophones hors-québec par une sécession. Évidemment, il faut rester vigilant. La survie du français dans le bassin anglophone nord-américain est une lutte qui ne sera jamais terminée. La loi 101 et les autres mesures linguistiques ont permis de lutter contre l’anglicisation du Québec. À ce sujet, il faut rendre à César et remercier le PQ de la loi 101. Cependant, ce n’est pas en créant un faux sentiment de panique que l’on permettra d’identifier les véritables problèmes qui nuisent à la pérénité du français. Un exemple ? Les immigrants francophones diplômés en France qui ne réussissent pas à faire reconnaître leurs compétences.
Ce qui me fascine, c’est de voir la mauvaise foi de certains qui triturent les statistiques pour nous faire voir que les allophones Bantous de la troisième génération parlent plus français qu’avant. Ça doit faire au moins dix ans que le français périclite et qu’on trouve ça drôle. Ça fait « in » de parler anglais. D’ailleurs, regardez les annonces publicitaires à la télé. Une chanson-Thème en anglais, un doublage d’une annonce en anglais, Esso avec ses On the go, les chansons mi-françaises, mi-anglaises, Second Cup qui, à Montréal, enlève les mots français de sa bannière, les Sponge Towels, les Rubik’s Revolution, les facebooks et le pokes.
Ici, en Outaouais, presqu’impossible de se faire servir en français de l’autre côté du pont. Par contre à Gatineau, presque tout le monde parle anglais.
Et ici, sur VOIR, en bas, c’est écrtit Submit…
On est fiers de parler anglais. En est-il de même pour notre langue maternelle ?
Est-il trop tard ? Pas de doute, il est minuit moins une.
Tout ce «zigonnage» identitaire et linguistique devient ridicule et profondément dé-bi-li-tant! Assumons notre culture et notre langue et faisons l’indépendance! Donnons-nous un pays! On sait tous que ça ne règlera pas tout! On aura quand même des problèmes comme n’importe quel pays normal, mais on aura au moins, collectivement, les moyens politiques pour affronter ces défis! Et les choses seront alors claires, nettes et précise pour nous tous!
Le seul moyen pour consolider définitivement les assise de notre culture c’est de se donner les assises d’un état souverain (un état optimal en terme de géopolitique). Les petits pays d’Europe du Nord qui parlent une langue assez unique n’ont pas les angoisses existentiels que nous avons parce qu’ils sont justement des pays souverains.
Dans le contexte d’un Québec province (demie état) la seul mesure concrète qui est actuellement proposée pour consolider notre culture est celle d’une proposition de doter le Québec d’une Constitution (interne). Mais comme cette proposition préciserait les termes politiques et juridiques de notre état nation; donc les contours d’un pays à venir, elle suscite une réaction déchainé de la part des idéologues du fédéralisme et de leur médiacratie patentée.
Il comprennent que cette Constitution du Québec (que le peuple se serait donné démocratiquement) entrerait en conflit de légitimité avec la Constitution Canadienne (que Trudeau nous a imposé arbitrairement et qui fut rejetée à l’unanimité par L’ Assemblée Nationale).
Qui trancherait ce conflit de légitimité: Les 9 perruques de la Cour Suprême à Ottawa, ou les 7 millions de tuques du Québec.
Si l’appui du peuple à cette proposition de Constitution du Québec se maintient cela risque d’être 1 à 0 pour les tuques.
Enfin une occasion pour voir applaudir Mme Legault à une stratégie dont elle doutait.
Foncé dans un mur « perdant »
Mme Légault, félicitations pour une analyse de situation remplies de faits et d’informations pertinentes.
Avant d’aller plus loin, j’aimerais vous signaler à vous et à vos lecteurs que je suis tout aussi souverainiste que vous.
Toutefois permettez moi d’exprimer une vision, un point de vue opposé au vôtre, ma dissidence sur « la façon de faire » des purs et durs.
Parce qu’essentiellement votre point de vue se résume à la manière des purs et durs. On force, on oblige, on impose, on fonce aveuglément, sans stratégie et on espère pour le mieux.
Parce que cette méthode, c’est la même que celle des purs et durs pour faire la souveraineté du Québec. Le combat (et la stratégie pour y arriver) du Français est la même que le combat pour faire un référendum gagnant. C’est là, à mon point de vue, ce que c’est de foncer dans un mur « perdant ».
Pour vous donner un exemple (pas purs et durement correct) mais une façon de faire qui semble porter ces fruits c’est celle de Stephen Harper et de votre « préféré » Lucien Bouchard.
Dernièrement , les journaux nous ont rapportés que ( ici et là ) Stephen Harper avait bloqué la venue de la reine du Canada pour les activités entourant le 400e de Québec, et ce malgré les demandes du gouvernement du Québec (fédéraliste), la ville de Québec et les organisateurs des festivités.
Quel est l’intérêt de Stephen Harper? Quel est le réel agenda caché de Harper. Quelle est la véritable raison en arrière de cette décision? Il dit ne pas vouloir provoquer les souverainistes et leurs donnés l’occasion de prendre une place (entre autres médiatiques et politiques) qu’il ne veux pas leur donner.
Mais ce qui est intéressant de noter, c’est que toutes les actions de Harper envers le Québec vise à séduire, à attirer des votes avec lui. Il fait tout pour ne pas provoquer les mous. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre, mais bien avec du miel…
Il y a fait un tas de promesses sous forme d’actions (actions vides de contenu et de concrets) à 99% symbolique et superficielle et sans aucune base solide réelle ou qui est totalement négative pour les intérêts du Québec. Pour donner que quelques exemples de ce genre:
1. Fédéralisme d’ouverture, fédéralisme asymétrique (Ce ne sont que du vent ou des mots sans réel signification)
2. Règlement du déséquilibre fiscal (cosmétique et qu’apparent mais dans les faits rien n’est régler)
3. La reconnaissance de la nation québécoise (symbolique sans aucune portée constitutionnelle).
4. Révision complète de la politique environnementale qui va à l’encontre du protocole de Kyoto.
5. Promesse non tenue de constitutionnalisé l’élimination du pouvoir fédéral de dépenser.
6. Passé en catimini (pendant que Stéphane Dion et son PLC ne peux voter contre) des projets de lois, réduisant le poids politique du Québec (nombre de député et réforme du Sénat canadien)
Et le pire, c’est que ça semble fonctionner. Les derniers sondages au Québec sont relativement intéressants pour Stephen Harper, il semble nez à nez avec le Bloc. Son opération séduction, manipulation semble avoir eu un certain succès.
Est ce suffisant pour ne pas permettre une montée (majoritaire) des intentions de votes pour la souveraineté du Québec?
Il semble que oui… ça demeure à confirmer avec une tendance lourde. À ce compte là, est on en mesure de dire que Harper est un manipulateur dangereux pour les souverainistes? Je ne sais pas réellement, mais les sondages semblent le dire. De toute façon le temps nous le dira.
Et c’est ici que ça devient encore plus intéressant, j’aimerais faire un dernier parallèle avec la stratégie de Harper.
Je sais Mme Legault que vous le haïssez en vous en confesser mais… Lucien Bouchard lorsqu’il était chef du PQ et PM du Québec avait une attitude très proche… de celle de Harper. Il voulait séduire qui?
Bouchard avait vu venir la montée du nationalisme de droite que s’est approprié actuellement Dumont. Avec le déficit zéro il avait réussi à rallier des électeurs plus à droite au PQ, les fédéralistes fatigués et mous, les indécis, les nationalistes libéraux, les souverainistes mous… et maintenant, ce segment de centre-droit de l’électorat a voté ADQ, le 26 mars dernier.
Pour faire la souveraineté il faut rallier autant à gauche, le centre-gauche qu’à droite et le centre droit. Pour gagner un référendum, il faudra que le parti soit au centre et c’est ça qu’avait réussi l’entente tri-partite Parizeau, Bouchard, Dumont. Un ralliement de souverainiste de toutes les allégeances.
Les purs et durs du PQ pensent faire la souveraineté sans le centre et la droite. Ils y rêvent encore et c’est une stratégie perdante. Surtout pas de conditions gagnantes. Ils ont fait la « job de bras » à Bouchard. Il ont répété, dans une moindre mesure avec un beaucoup plus faible, André Boisclair, qui voulait refaire ce ralliement et la gauche radicale. Les purs et durs l’ont détruit dans les médias. C’est ce même risque que Pauline court actuellement. La destruction n’est même pas venue de l’opposition mais bien de l’interne.
C’est ce que j’ai toujours reproché aux purs et durs quand je militais au PQ. Foncé aveuglement, dans un mur, tête baissée, et tout perdre. C’est juste triste et quelle perte de temps…
On critique ouvertement le fait qu’un immigrant choisisse l’anglais au français mais on ne se demande jamais la raison.
Peut-être qu’en cherchant à savoir pourquoi un nouvel arrivant décide de parler l’anglais on découvrira des solutions adéquates à ce problème sans mettre en marge l’anglais car il faut se le dire, une personne qui veut réussir sa carrière doit maîtriser un rudiment de cette langue. Je crois que c’est un autre problème, de diviser le Québec en deux: d’un côté les anglophones et de l’autres francophones. Ne sommes-nous pas une même province? Pourquoi ne pas travailler ensemble à vivre dans en harmonie?
Ce qui m’inquiète, ce n’est pas de voir le français perdre du terrain; c’est d’accepté que pour en gagner on doive brimer la liberté individuel d’une personne.
Question: Est-il possible pour un souverainiste d’admettre que le français a fait des progrès au Québec sans que cela ne mine ses principaux arguments pour la souveraineté ?
À tous les cinq ans nous recevons environ 3 % de notre population par l’immigration, dont 80% n’a pas le français comme langue maternelle. Pas besoin d’être Archimèdes pour savoir que cela va inévitablement baisser le pourcentage de langue maternelle française du Québec. Depuis 40 ans nous avons passé d’environ 20 à 75% des immigrants qui s’assimilent au fait français. Ce n’est pas parfait, mais c’est toute une tendance. 91% des 3 588 520 habitants de la région métropolitaine parlent le français versus 86% il y a à peine 5 ans.
À tous ceux qui font de l’urticaire à chaque fois qu’ils entendent parler anglais en public, le recensement nous apprend aussi que 2 124 740 habitants parlent l’anglais, soit 47% de la population. Ils ne l’ont pas tous appris à la télé, fallait bien qu’ils se pratiquent entre eux, non? Est-ce qu’il a eu progrès depuis les « maudites grosses anglaises de Eaton » ?
À lire le contenu de ce blogue, on se croirait au bord du précipice de la disparition totale du français hors des foyers privés. C’est tellement exagéré comme réaction, c’est à se demander si ce n’est que par instinct de survie politique. On accuse même les employeurs d’exiger inutilement la connaissance de l’anglais alors que 60% de notre PNB dépend directement de nos exportations. C’est pas les employeurs qui l’exigent, ce sont les clients. les fournisseurs, les partenaires commerciaux. Mais eux, le gouvernement ne peut pas les contrôler, ni leur imposer des règlements tâtillons comme on voudrait faire à nos PME déjà sur-règlementées.
La solution proposée est toujours la même, légiférer, contrôler, punir, faire par la porte d’en arrière ce que le peuple nous refuse par la porte d’en avant. On nous propose des solutions aux problèmes de années soixante-dix sans même s’en rendre compte et on s’appuie sur une analyse hyper sélective du recensement pour se justifier. Dommage.
Merci d’injecter une bonne dose de réalisme dans le débat. Les souverainistes ont toujours eu un intérêt politique à exagérer la menace au français et Mme Legault est bien habile. Le dernier recensement nous apprend que 93 % des habitants du Grand Montréal parlent français, probablement le plus haut taux depuis 200 ans. Et quelle est la moyenne d’âge des unilingues anglophones ?
On vient d’annoncer la fermeture de 11 écoles anglaises sur l’île de Montréal et les souverainistes crient à l’anglicisation galopante.
Tout le monde est pour la vertu en disant que le bilinguisme individuel est souhaitable mais faut pas parler anglais en public, ça insécurise trop les nationalistes.
C’est certain qu’au Québec on vit de plus en plus de problème pour protéger la langue francaise, et on se demandait pourquoi certains immigrants choississaient l’anglais au lieu du français, je lisais ce matin un article, si je me souviens bien, dans le Journal de Québec, qui disait que plusieurs allophones préféraient opter pour la langue anglaise, puisqu’ils pouvaient se trouver des emplois plus payants.
Qu’est ce que les gouvernements peuvent faire alors pour promouvoir le français, lorsqu’on sait que les emplois les plus payants sont disponibles pour les gens qui parlent anglais?
Mais au fond, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’adoption de la Loi 101 n’ont jamais eu le courage de promouvoir la langue française, et de prendre les moyens de la protéger. Alors la langue française est en danger au Québec et au Canada.
Le Québec n’est pas seul à craindre pour l’avenir de leur langue, les américains aussi craignent pour leur part de perdre la langue anglaise, et le Sénat américain a adopté en mai 2006, un amendement qui ferait de l’anglais la « langue nationale des États-Unis », dans le but de limiter l’expansion de la langue espagnole au pays de l’oncle SAM.
D’autre part, 29 États américains ont reconnu entre 1811 et 2001, que l’anglais était la langue officielle des États-Unis.
Félicitations Mme Legault
Pour ma part, je ne trouve pas que vous exagérez. La situation est très inquiétante. Je vois déjà poindre certains fatalistes arguer que c’est tout à fait normal que le français perde du terrain dans cette marée d’anglophones. Voilà ce qui empire encore davantage la situation. Non à ce fatalisme! Il faut passer à l’action. J’appuie sans réserve le projet de constitution de Mme Pauline Marrois.
Vivre en harmonie ne veut pas dire se renier par respect pour l’autre. Je peux respecter tout le monde quelque soit sa langue d’origine mais qu’on fasse connaître notre intention de s’exprimer ici en français et que la constitution de notre état en assure la réalisation.
Tout cela nous ramène au grand tabou: l’immigration. La question est fort simple: quel niveau d’immigration pouvons nous nous permettre au Québec sans éroder progressivement (et peut-être irrémédiablement) le poids démographique des francophones.
Les supporteurs de l’immigration massive (il faut bien appeler les choses par leur nom: bientôt 55000 immigrants par année) nous lavent les oreilles avec leur argumentaire apocalyptique à deux sous: la «survie» du Québec, rien de moins, dépendrait de l’immigration! Pourtant, un pays comme le Japon, encore plus touché que nous par le problème – très sérieux, il ne faut pas se le cacher – de la dénatalité ne recourt presque pas à l’immigration: les Japonais sont prêts à vivre avec une population déclinante afin de préserver leur identité et leur système social très particulier. Il ne s’agit pas de devenir une société (relativement) fermée comme le Japon mais de se rendre compte une fois pour toutes que le statut nécessairement précaire du français en Amérique du Nord nous commande la plus grande vigilance. Le Québec ne peut pas assimiler aussi aisément que les États-Unis!
Le Québec «ne fait pas assez d’enfants» nous disent aussi les chantres de l’immigration massive. Autrement dit, si vous voulez que le Québec reste francophone, faites des enfants! C’est «argument» est une insulte à notre intelligence et une manière de recourir à la culpabilisation pour faire taire ceux qui osent s’inquiéter: tout le monde industrialisé fait face à ce problème de basse natalité, comment le Québec pourrait-il y échapper!?
Il faut choisir. Ou bien au nom d’une vision strictement économiste nous encourageons l’immigration à fond la caisse et advienne que pourra pour le français, ou bien nous établissons des niveaux d’immigration conservateurs et prudents afin de ménager le poids démographique des francophones.
Quand les données d’un chercheur émérite, tel que l’est Charles Castonguay dans le domaine de la démo-linguistique, dérangent, il s’en trouve plus d’un pour tenter de minimiser ses résultats de recherche ou pour essayer de faire dévier le dialogue. Sa prestation devant les commissaires aux accommodements raisonnables nous en a fourni encore une fois la preuve. Alors que ce démographe possède depuis déjà fort longtemps des données qui infirment les prétentions de ceux qui croient que le français au Québec et a fortiori au Canada, est en passe d’âtre assimilé à l’anglais, combien sont au courant de ces constats troublants. Ceux qui les connaissent et qui seraient en position de les divulguer font tout ce qu’ils peuvent pour faire comme si rien de tel n’existait.
Pourtant, les progrès de l’anglais à partir des transferts linguistiques sont indéniables et c’est un organisme fédéral de surcroît, Statistiques Canada, qui les possède. Il va sans dire que ce chercheur ne peut espérer un quelconque soutien pour faire la promotion de ses résultats de recherche. Le comble de l’ironie est qu’il ne peut pas compter beaucoup sur le soutien des principaux intéressés, soit les francophones. Il faut voir avec quelle arrogance les commissaires se sont chargés de recevoir son témoignage en ne le lassant pas parler librement. C’est du moins l’impression que nous en avons eu à partir de la couverture médiatique qu’il en a été fait par des médias francophones.
On a eu la détestable impression à cette occasion que ses propos pouvant le mieux prêter à controverse, soit le fait que les immigrants optant pour le français ou qui optaient pour le français, étaient destinés à remplacer les porteurs d’eau francophones de souche, soit un petit clip malveillant destiné à jeter l’essentiel par-dessus bord. Les commissaires, se sentant piégés dans leurs préjugés en faveur d’accommodements qui se voilent la face derrière un turban de certitudes, et permettant au communautarisme affiché des minorités de se piéger dans des attitudes qui restreignent leur mobilité sociale, ont réagi négativement à ses propos. N’est-il pas facile en effet de se montrer magnanime devant des exigences culturelles, quitte à tabler sur les retombées économiques positives pour ceux qui peuvent compter sur une main-d’œuvre trop identifiée pour espérer une progression normale dans des postes de responsabilité ?
Pourtant, les transferts linguistiques ne mentent pas eux et le français ne sera pas quelque peu à l’abri dans ce pays qu’est encore le canada, tant qu’il n’aura pas des assises qui ne seront pas que juridiques, mais bien réelles celles-là, soit une patrie souveraine.
Le Manitoba ne répond plus en français. Selon le dernier recensement 50 % des Manitobains de langue française ne parlent plus le français à la maison. Depuis belle lurette, ces personnes ne parlaient plus français ni au travail et ni à l’école; maintenant, elles ne le parlent plus même dans l’intimité de leur salon. Cette assimilation galopante s’est faite dans ce pays « plus que bilingue ».
Le poids démographique et économique a joué sans que les programmes de bilinguisme n’y fassent grand-chose. On nous claironne que parler deux ou trois langues est un atout, il semble bien que les Manitobains francophones n’y ont pas trouvé leur compte.
Ceux qui croient que l’on crie au loup pour rien devraient regarder la situation du français au Québec, en pensant au Manitoba. La terre de Louis Riel était française depuis longtemps; elle se maintenait à égalité avec l’anglais. Les métis étaient assimilés par les francophones. Puis l’arrivée des immigrants, venus d’Europe, pour cultiver les terres a fait basculer cette province vers une anglicisation d’un des deux peuples fondateurs.
Le Manitoba de Gabrielle Roy n’existe plus. Le Montréal francophone existe encore, mais sa vitalité n’est plus la même. L’arrivée massive des immigrants qui vont encore du côté anglophone (ce n’est pas un reproche mais une constatation) met en danger ce pôle vital pour les francophones. Si nous perdons Montréal, nous perdrons notre lutte pour la survie du français en Amérique du Nord.
Ce ne sera plus qu’une question de temps. Avez-vous vu bien des gens se porter au secours des francophones du Manitoba?
Le mantra de l’immigration
Ce qui fait la richesse d’un pays, c’est le produit intérieur brut PIB par habitant, pas le nombre de personnes dans ce pays. Tous les économistes vous le diront.
PAYS POPULATION PIB/Hab
Inde 1,1 milliard 3 344$
Nigeria 131 millions 1 188$
Pérou 27 millions 5 983$
Danemark 5,4 millions 34 737$
Finlande 5,2 millions 31 208$
Islande 295 mille 35 586$
Irlande 4.1 millions 40 160$
Luxembourg 465 mille 69 800$
Norvège 4,6 millions 42 364
Ajoutons la Suède, la Suisse, etc, tous des pays avec relativement peu de population et un niveau de vie supérieur.
Le Québec souverain est au 22e rang au monde quant à son produit intérieur brut (PIB) par
habitant (30 143 $ US PPA). Sur le plan de la superficie de son territoire (1 667 441 km2), le
Québec se placerait au 18e rang dans le monde et, en regard de la population
(7 651 531 habitants), il se situerait au 94e rang.
Il n’y a aucune corrélation entre le niveau de vie et l’ampleur de la population.
Il y a actuellement au Québec un mantra alimenté par toutes sortes de gens des médias, et que Monsieur et Madame Tout-le-monde répètent sans y connaître quoi que ce soit, à l’effet que le Québec a absolument besoin de plus d’immigrants. Rien n’est plus faux. Si au moins nous réussissions à intégrer tous ou presque tous les immigrants au Québec francophone, ce pourrait à la limite être acceptable d’accueillir plus d’immigrants, mais plus de la moitié de ceux-ci ne s’intègrent pas à la majorité francophone, alors on se tire dans le pied en augmentant inconsidérément le nombre d’immigrants.
La santé économique et sociale du Québec viendra plutôt en donnant une meilleure instruction de nos enfants. Nous seront alors plus productifs. C’est là la clef de notre survie.
Au Canada, le recensement a permis de dénombrer 6 293 110 allophones, en hausse de 18,0 %, ou de 958 265 personnes, par rapport à 2001. Il s’agit d’un taux de croissance trois fois plus important que celui de l’ensemble de la population. Trois provinces accueillent 90% de tous les immigrants du pays : en tête l’Ontario (54.7%), suivie de la Colombie-Britannique (21.7%) puis du Québec (12.7%).
Ce qu’il faut retenir c’est que les provinces de l’Ontario et de la C.-B. répartissent mieux leurs immigrants puisque Toronto et Vancouver ne gardent qu’environ 46% de leurs immigrants respectifs, tandis que Montréal reçoit 88% des immigrants du Québec. Autrement dit, l’immigration au Québec, est mal aménagée. J’espère que la Commission Bouchard-Taylor se penchera sur la question,
Montréal absorbe un fardeau trop élevé d’allophones et ne peut les assimiler à la langue française. Si au Québec, le français est la langue la plus souvent parlée à la maison par 81,8 % de la population, ce qui constitue tout de même une baisse par rapport à 2001 (83,1 %), on peut facilement conclure que cette baisse est entièrement concentrée à Montréal. Les choses ne s’améliorent donc pas, malgré l’optimisme de façade affiché par le PLC. Montréal étant sans doute pour eux situé aux confins de la Nouvelle Angleterre et de la Colombie Britannique, le sort linguistique de la métropole représente donc un enjeu sans intérêt électoral pour ses ministres.
On dit que seulement 30% d’allophones changent de la langue d’usage au cours de leur vie et qu’environ 70% continuent de parler leur langue d’origine. Grâce à la loi 101, 25% des immigrants non francophones apprennent le français à l’école. Un gain important. Mais ce n’est pas parce que le quart des allophones apprend le français ou qu’un pourcentage le parle à la maison, qu’on en fait des francophones. Selon le démographe Michel Paillé, la Loi 101 ne peut rapidement orienter les transferts linguistiques à l’avantage du français : il faudra attendre plusieurs décennies avant d’en percevoir les effets.
Or pour rétablir l’équilibre, il faudrait, ou bien augmenter par neuf l’immigration au Québec, ou bien doubler le taux de natalité. Évidemment ces solutions sont irréalistes.
Que reste-t-il donc aux Québécois francophones et Montréalais pour ne pas se laisser assimiler ? Plusieurs entreprises de plus de 50 employés ne respectant même pas encore, après toutes ces années, la charte de francisation, la force d’attraction de l’anglais annule pratiquement les effets de la Loi 101 et des cours de francisation aux immigrés. Dans cette perspective, seules des mesures coercitives, en plus de mesures incitatives proposées par madame Marois, pourraient rétablir l’équilibre linguistique en déclin à Montréal.
Alors alors!!! On en veut encore à Pauline d’avoir osé suggérer que l’on s’assure que les nouveaux arrivants puissent parler français au cours des 3 années suivant leur arrivée au Québec, même si le fait français va BIEN au Québec?
Je vis en Suède depuis un peu plus de six mois. Contrairement au Québec et au Canada, où tout est en anglais et en français (sur Internet, dans la rue, sur les conserves, les boîtes de céréales, etc), ici, à Gothenbourg, tout est en Suédois. Donc, je n’ai pas le choix d’apprendre la langue suédoise, autrement, je suis perdu. Du moins, je n’ai vraiment pas le choix d’avoir un dictionnaire avec moi lorsque je sors de la maison. Pour trouver du travail, je dois parler le suédois. À plusieurs reprises, même si l’anglais allait être la langue pour travailler, l’employeur exigeait que je parle aussi le suédois, principalement parce que d’autres collègues de travail ne parleraient pas l’anglais, mais seulement le suédois. Donc, depuis six mois, j’apprends le suédois, par temps perdu. Un autre six mois et je serai certainement « fluent » et aspirer à de meilleurs emplois.J’ai parti de ZÉRO. Alors, je suis convaincu qu’un étranger qui arrive au Québec peut apprendre le français en un an, peut importe son niveau en arrivant. J’ai aussi appris l’italien en un an, et l’espagnol en 3 mois. Merde, je ne suis pas le seul, il y a plein de monde qui a appris l’espagnol en 3 mois c’est banal. J’ai même un ami anglophone qui l’a appris en 4 mois, c’est pour vous dire! Mais, au Québec, nous sommes des extrémistes, des racistes, des intolérants si l’on veut que les immigrants parlent le français au cours des trois premières années de vie au Québec. Je ne l’ai toujours pas accepté de me faire dire par des écossais que j’étais une « sucker » parce que je parlais français tout en ayant des dollars avec la face d’Elizabeth II dessus. C’est un détail, mais ça en dit long sur notre courbe, notre « bending » de soumission.
Bref, ce que je viens d’écrire, c’est Gesca et autres qui veulent bien vous le faire croire. Toutefois, les gens des régions sont tombés dans le piège: les Québécois dansent dans la main droite d’André Pratte… et j’aimerais bien prendre un café avec Josée Legault!