Enfin! L'année 2007 tire à sa pénible fin. Vivement 2008! Pour mieux l'achever, voici venue l'heure bénie des bilans de vos chroniqueurs préférés! Avouez que vous aviez hâte… Voici donc mon palmarès 2007.
L'adéquisation: En remportant la couronne de l'Opposition officielle le 26 mars, Mario Dumont est devenu l'homme à abattre et, surtout, à copier. C'est ce que j'ai appelé l'adéquisation de la politique québécoise. Libéraux et péquistes ont puisé abondamment dans la besace de Mario. Résultat: la commission Johnson sur l'effondrement d'un viaduc, le comité Castonguay sur le privé en santé, la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, le retour du grand NOUS identitaire de la question linguistique, de l'autonomisme, de l'affirmation nationale, de la famille et de la classe moyenne. J'oubliais: exit le référendum et la lutte à la pauvreté!
Ne pas être André Boisclair: Sans retirer à Mario Dumont le mérite de tout son beau travail, je reste persuadée que LA raison principale du succès de l'ADQ à l'élection est que Mario n'était PAS André Boisclair. Dès l'arrivée de Pauline Marois à la tête du PQ, les appuis à l'ADQ ont d'ailleurs diminué.
Être Jean Charest: Malgré toutes les pierres tombales que nous, les chroniqueurs, lui avons achetées cette année, le PLQ se porte mieux, son chef est en grande forme et le retour des conseillers John Parisella et Michel Bissonnette lui a rendu le sourire.
Aucun de ceux-ci: Pas une seule fois en 2007, les électeurs n'ont identifié dans les sondages un parti auquel ils accorderaient un gouvernement majoritaire, que ce soit à Québec ou à Ottawa!
Les accommodements raisonnables: Des mois à voir Gérard Bouchard et Charles Taylor ne pas en revenir de découvrir que dans les régions et à Montréal, c'est pas pareil! Au secours…
Personne n'est responsable: On aura beau avoir établi que le viaduc écroulé avait été mal construit, aucun contracteur n'est poursuivi ni obligé de rembourser les contribuables ou d'indemniser les familles des victimes.
Les beaux-pères: Une autre année où certains chefs passés du PQ ont sévi sur une base régulière. Mais pourrait-on quand même cesser de les qualifier de "belles-mères"? Ce sont des "beaux-pères", et à entendre ce qu'ils disent, c'est insultant pour les belles-mères du monde entier!
Zéro pelletée de terre: Une autre année à Montréal sans l'ombre de la première petite pelletée de terre pour les deux super, méga, ultra hôpitaux anglo et franco. L'architecte québécois de renommée internationale Moshe Safdie a même quitté le projet anglo en décembre en dénonçant sa construction en partenariat privé-public, avertissant le gouvernement que l'objectif du privé serait de couper les coûts et de maximiser ses profits. Grosse découverte!
Je veux des Jos.Louis! Une autre année en Afghanistan où la situation s'aggrave. L'image du ministre Maxime Bernier distribuant des Jos.Louis aux soldats canadiens était plus désopilante encore que les Têtes à claques et leurs Pop-Tarts.
Les ministres, qu'ossa donne? Jean Charest et Stephen Harper ont nommé et grassement payé une flopée de commissaires et de présidents de comités pour faire la job que devraient faire leurs propres ministres.
Mulroney-Clinton: Comme Bill Clinton, qui avait nié avoir eu des "relations sexuelles" avec Monica Lewinsky avant de s'excuser et de jouer au chien battu, Brian Mulroney a nié pendant des années avoir reçu 300 000 $ cash de Karlheinz Schreiber avant de s'excuser et de jouer au chien battu. Mais avouons qu'entre une fellation et des enveloppes de cash, il y a loin de la coupe aux lèvres…
Recensement 2006: Il s'en est encore trouvé dans les médias et au gouvernement pour trouver que quand le français recule, il avance!
Cupidité, quand tu nous tiens: C'est qui déjà, Conrad Black et Vincent Lacroix?
Le monde à l'envers: Le gouvernement du Québec voulait inviter la reine au 400e de Québec et c'est Ottawa qui l'a bloqué.
On ne peut pas empêcher un cour d'aimer: L'union publique de Stephen Harper et de Mario Dumont à Rivière-du-Loup: le mariage de l'année.
Annus horribilis: Une année douloureuse pour Gilles Duceppe. De sa tentative avortée de prendre le leadership du PQ aux sondages plaçant le Bloc et les conservateurs nez à nez, l'homme a quand même su garder la tête haute.
L'année prochaine, à Kyoto: Sous Harper, le Canada passe de leader respecté à cancre international sur les questions environnementales.
L'énigme Dion: De sa victoire-surprise à la direction du PLC à son incapacité de s'établir comme un premier ministre en attente, il aurait mieux fait d'embaucher Infoman comme conseiller en image.
Blocage total: Malgré Dion, Harper reste bloqué en terrain minoritaire. Pas fort pour un stratège censément aussi "brillant".
Du front tout le tour de la tête: Après nous avoir coûté un milliard de dollars, Gilles Vaillancourt, empereur de Laval, a l'audace de demander maintenant cinq stations de métro pour sa banlieue. Attachez-le quelqu'un!
Pauvre Jack Layton: Belle victoire pour Thomas Mulcair dans Outremont et peut-être un chef potentiel pour le NPD…
Le luxe des pauvres: Une autre année où le gouvernement Charest se paie le luxe de nous priver d'un milliard de dollars par année, récurrent, en refusant de reprendre le point de TPS abandonné par Ottawa. Avec l'autre point de TPS laissé vacant en 2006, c'est 2 milliards $ par année dont on se prive. C'est l'équivalent d'un super-hôpital par année.
Mention spéciale: L'obsession généralisée pour les télés plasma et la Bourse de Montréal en voie de devenir une vulgaire succursale de Toronto.
Sur ce, je vous souhaite un Noël d'amour… et non de dettes. Que l'année 2008 soit meilleure que 2007. Franchement, ce ne sera pas dur à battre! Santé et patience à nous tous! Nous en aurons besoin.
Un jour à la fois, svp, madame Legault !
Je n’ai pas encore déballé mes cadeaux de Noël ! mdr
Alors, 2008 peut prendre son temps.
Les breaks time de la politique sont rares… profitons-en pour renouer avec nos proches ou notre vraie famille.
Un peu de solidarité vraiment fraternelle, ça pourrait être intéressant… même si ce n’est pas politique, économique ou socialement équitable.
Après tout, c’est le moustachu qui disait que l’amour de ce qui nous ressemble est le plus accompli des égoïsmes : celui d’aimer de s’aimer soi-même à travers le regard des Autres.
Ce que Desjardins résumait bien par : « J’aime mon pays, mon voisin, je l’haïs »…
Aimer son voisin et son prochain hors réseau, ce serait super aussi.
Il n’y a pas que la famille politique dans la vie, pour paraphraser Stéphane Richer à propos du CH et du Hockey. ;-)
bonne et heureuse année !
Contrairement à vous, Madame Legault, je pense que l’année 2007 a été une année positive de devancement et de grands pas accomplis. En voulant trop vous débarrasser de 2007, comme vous le faites, allègrement, aujourd’hui, on prend le risque de se souhaiter une meilleure nouvelle année 2008 un peu trop précipitamment car, vous n’avez rien en main pour prédire ce que va être 2008. La grande victoire de 2007 a été l’extraordinaire fonctionnement des deux gouvernements minoritaires fédéral et provincial qui ont réussi, non seulement à survivre, mais à faire aussi du bon travail, de compromis, par l’adoption de lois qui s’avéraient nécessaires. Tous ont encore beaucoup de travail à faire, pour 2008. Je ne partage pas non plus votre optimisme sur Jean Charest qui, à mon avis, a été plus girouette que Mario Dumont. Celui-ci est encore le politicien de l’année qui se bat lui pour des idées sensées. 2007 a permis de mettre en accusation Brian Mulroney, sur la place publique, ce qui est en soi une excellente chose, une exécution remarquable. Personne le croit, en victime éplorée, entourée de sa petite famille. Mais vite, il s’est senti obligé d’aller à confesse… Steven Harper a bien fait de refuser la Reine au 400e anniversaire de Québec. Quelle insulte à notre histoire, si elle était venue! Voyez des belles choses pour 2007. Que vos fêtes soient glorieuses, Madame Legault!
Ma première résolution de 2008: dénoncer tout ce qu`il y a à faire pour les personnes à mobilité réduite dont je fais partie depuis 5 ans malgré mes 51 printemps.
D`abord et avant tout: des boutons automatiques pour tous les endroits publics. Ca presse car souvent nos épaules et nos bras font le travail des jambes depuis des années. Inadmissibles que ces boutons ne soient pas monnaie courante.
Également, des triporteurs dans toutes les merveilleuses grandes surfacces. Pas un triporteur au moins deux et certainement trois pour faire nos courses régulières parmi les bien portants. Si les bébés ont leurs paniers de supermarchés adaptés(genre d`énorme voiturette de plastique devant le panier métallique), je ne vois pas pourquoi ma condition d`handicapée motrice ne serait pas autant considérée.
Ne pas oublier les places pour handicapés dans les stationnements public. À notre méga clinique de Beloeil ouverte il y a deux ans :UNE seule place de disponible, je crois qu`il y a là place à amélioration.
Les piscines publiques devraient aussi être plus accueillantes en fait de tarification. Bien plus qu`un loisir, la piscine quand elle est une activité qui nous est encore possible pourrait nous permettre une facilité pour les abonnements, entre autrre reporter notre abonnement pour cause d`hospitalisation de d`absence dûes à notre condition.
Et là j`espère en faire réagir plus d`un: une personne avec deux cannes devrait passer en priorité à tous les comptoirs ou les caisses pour payer, cela va de soi. Dans les autobus, on ne laisse pas une femme enceinte debout ou une personne âgée alors je crois qu`il devrait en être de même aux caisses.
Voilà, j`ai fini mon premier travail de l`année 2008 qui n`est pourtant pas commencée. Je suis encore mobile mais en douleurs aigues depuis quelques mois, et j`apprécie tellement les adaptions qui ont été faites ou la gentillesse des gens à mon égard mais je hurle intérieurement quand avec deux cannes, je dois ouvrir une porte tellement trop lourde pour mes bras endommagés mais que je veux préserver du pire.
Bonne année à tous et surtout, prenez bien soin de vous et ayez du respect pour votre corps, c`est votre meilleur ami , même amochée, rafistolé et différent de celui de votre voisin.
Depuis quelques années ma première résolution est de ne plus en prendre puisque je ne les tiens jamais. A quoi bon vouloir trôner dans la liste des « top 50 » alors que longtemps déjà j’ai décidé de ne plus performer. Il m’arrive parfois de me répéter un peu comme aujourd’hui, c’est donc un signe évident que je devrais m’arrêtr ici. Prendre du recul est parfois nécessaire afin de mieux reprendre son élan et de rebondir plus tard avec encore plus de sagesse. Je me le souhaite de tout coeur tout en continuant de lire Voir hebdomadairement. A la revoyure!
Bonne Année à l’équipe de Voir et à tout son lectorat.
Joyeux Noël, Bonne année et de très joyeuses fêtes qui, je vous le rappèle, duraient dans les temps anciens, jusqu’au Mardi gras. Après, c’était le carême, 40 jours, pour se remettre et se refaire une santé qui avait été mise à mal pendant toute cette période d’excès gastronomiques.
Veuillez transmettre ces bons voeux à tous vos collègues.
J’aime bien vous entendre chez Christiane Charette, le vendredi, avec votre complice Mme Pétrosky.
A la prochaine.
Justement, la pauvreté ne semble qu’un concept abstrait pour nos partis politiques. Après avoir signé le projet de loi afin de combattre la pauvreté, le PLQ et l’ADQ, ainsi que leur chef respectif, semblent confondre deux idées: combattre la pauvreté et combattre les pauvres. Plutôt que d’aider les gens qui peinent à joindre les deux bouts, ils proposent des projets lois qui les appauvrissent encore plus. Il est vrai que les pauvres n’ont pas les moyens ni d’être membres des partis politiques, ni de leur faire des dons. Alors les partis ne les écoutent pas.
Et le PQ? Il semble préférer se taire à ce sujet. Pourquoi? Vous et moi pouvons en tirer des conclusions différentes quant à leurs objectifs vis-à-vis la pauvreté.