Toutes mes excuses! Je n'en reviens pas d'avoir commis une erreur aussi grossière.
La semaine dernière, j'écrivais que l'Office québécois de la langue française était devenu un "grand magma d'inefficacité gênante". Dans les faits, j'aurais dû écrire qu'il était devenu un "grand magma d'inefficacité SCANDALEUSE"…
Je ne reviendrai pas sur l'enquête du Journal de Montréal où 88 commerces du centre-ville sur 97 ont accepté la candidature d'une journaliste se disant anglo unilingue. Mais je reviendrai sur la réaction de la ministre responsable de la loi 101, Christine St-Pierre. Pour nier tout recul du français, elle brandissait une "étude" de l'OQLF où 90 % des commerces du centre-ville auraient accueilli et servi leurs clients en français. Les médias ont donc cité cette "étude". Des chroniqueurs s'opposant au renforcement de la loi 101 en ont fait leur argument principal. Mais il y avait un os: aucun journaliste n'avait vu ladite "étude". Malgré plusieurs demandes faites depuis des mois, l'OQLF et le ministère refusaient de la produire.
Vendredi dernier, sur les ondes de Radio-Canada, j'ai demandé à la ministre pourquoi elle ne la rendait pas publique. Elle a répondu qu'elle en avait "reçu" la méthodologie la veille et que son attachée de presse l'avait fait parvenir aux journalistes "hier". Je lui ai demandé si elle l'avait envoyée à tous les journalistes et avec TOUTE l'étude. Elle répondit: "Tout le monde l'a reçue. Avec les résultats, oui." Cela a évidemment mis fin à cette partie de la discussion.
Sur le moment, j'ai cru la ministre. N'ayant rien vu passer, ni la veille ni le matin, je me suis dit que j'avais tout simplement raté la chose. Mais j'avais un doute. En sortant du studio, j'ai posé la question à son attachée de presse. Elle a plutôt confirmé le contraire, à savoir que rien n'avait été envoyé sur le fil de presse et que seulement deux ou trois journalistes auraient reçu un bref communiqué de presse, non une "étude".
DE LA BOUILLIE POUR LES CHATS
Entendant que l'"étude" aurait été envoyée mais n'ayant reçu aucune véritable "étude", des journalistes ont fini par découvrir qu'elle n'existait pas. La supposée "étude" était en fait une "campagne promotionnelle" de l'OQLF auprès de commerçants du centre-ville de Montréal. Sans méthodologie scientifique, budget ou rapport détaillé (!), des agents de l'OQLF avaient testé 2471 commerces pour voir si on y accueillait et servait les clients en français. Ils remettaient ensuite aux commerçants un petit dépliant explicatif sur la loi 101…
Pis encore, l'OQLF a confirmé qu'il n'avait fait aucune ventilation par secteur, qu'il avait tiré une bête moyenne des "résultats" en mélangeant les secteurs francophones, anglophones et le centre-ville. Donc, contrairement à ce qu'a dit la ministre, pas moyen de savoir la vérité sur la situation du français au centre-ville. De la vraie bouillie pour les chats. L'OQLF a aussi reconnu que cette "campagne promotionnelle" avait été provoquée par une autre enquête du Journal de Montréal, alors que le ministère ne lui avait commandé aucune étude scientifique sur le sujet!
On apprend maintenant que l'OQLF est en retard de plusieurs mois dans la production de son rapport quinquennal sur l'évolution de la situation linguistique. Une hypothèse: ça doit prendre du temps pour embellir le portrait d'une situation de plus en plus politiquement incorrecte. Dites-moi: croyez-vous qu'on se moque juste un tout petit peu de vous… ou beaucoup, beaucoup?
Et voilà. Il n'y a plus moyen, dans le seul État francophone d'Amérique, d'avoir l'heure juste sur la situation du français. On dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés, mais sur une question aussi cruciale, c'est irresponsable de ne pas dire toute la vérité, juste la vérité. Depuis la dernière crisette en 1996, nos gouvernements craignent la question linguistique plus qu'une tempête de verglas. Résultat : le bureau du premier ministre, quel qu'en soit le patron, a pris le contrôle total de la question.
Finis les Camille Laurin, Gérald Godin ou même Claude Ryan, qu'on l'ait apprécié ou non, lesquels contrôlaient nettement plus leurs dossiers. Depuis 1996, les ministres et organismes responsables de la loi 101 sont des marionnettes du bunker. Leur rôle est de ne pas faire de vagues, d'obéir aux commandes politiques et de ne pas inquiéter le bon peuple avec des données moins roses, qui pourraient obliger le gouvernement à bouger ou lui valoir une couverture négative hors Québec. À la décharge de l'OQLF et de la ministre actuelle, la fausse "étude" n'est toutefois qu'un exemple parmi d'autres de cette désinformation qu'on nous sert depuis 12 ans.
UN FANTASME?
À part la suggestion du PQ d'étendre la loi 101 aux entreprises de taille moyenne, les libéraux et l'ADQ font dans la dénégation. Mais ça commence aussi à sentir l'improvisation au PQ avec cette idée, mort-née, d'appliquer la loi 101 aux CPE plutôt qu'aux cégeps!
Comme ce serait chouette tout de même d'avoir un premier ministre capable de dire à l'OQLF: "Donnez-moi l'heure juste, de manière rigoureuse et scientifique, sans ingérence politique, et j'agirai ensuite là où c'est nécessaire, quel que soit le parti auquel j'appartiens." Quel beau rêve…
Enfin un discours qui dépasse le stade de la victimisation.
Ça fait du bien.
Sauf que…
Sauf qu’on a affaire à une question linguistique et territoriale qui, lorsqu’elle devient matière politique, se transforme en patate chaude tout juste sorti du four. Ou bien cette question se transforme ne poutine. C’est selon.
Lorsque le PQ parle de la langue, on applaudit. Eh oui, j’ai entendu ça de la part de Denise Bombardier, sur les ondes de TVA, lors de son éditorial télévisuel de fin de soirée. Une belle preuve que la protection de la langue s’est transformé pour les péquiste ou les adorateurs de la spécificité française en objet de culte très prisée par les curés (ou les prêtresses d’aujourd’hui).
Lorsque l’ADQ s’empare de la question linguistique, on lapide en prenant bien soin de taxer le destinataire de la roche d’amateur ou d’aveugle avant de lui lancer son solide courroux par la tête. Je ne sais pas si c’est de la bêtise pure et simple, du mépris confondant ou simplement une attitude cavalière saupoudrée de snobisme, mais transformer verbalement un député en enfant et ensuite exécuter sommairement son discours comme s’il ne représentait en rien le fond de la pensée d’une certaine partie de la population du Québec ; je trouve ça complètement maladroit, de prime abord, et très con – dans une certaine limite.
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Je m’explique pour qu’on me comprenne bien.
Il est clair et évident depuis des lunes… et encore plus depuis les dernières élections que le Parti Libéral du Québec est peinturé dans le coin : l’Ouest de Montréal. Son château fort est là, ses assises sont là, ces principaux acquis y sont aussi.
Alors, qu’est-ce qu’on fait, selon le PQ ?
On frappe le château fort en déclenchant une guerre linguistique pour couper l’herbe sous le pied aux adéquistes.
Il y a deux problèmes à cette stratégie :
1) l’ADQ n’embarque pas dans le jeu de la crise linguistique – et pour cause ! – parce que ça ne fonctionne pas avec leur vision du Québec – qui n’est pas montréalo-centriste (combien de fois faudra-t-il le répéter ?!) ;
2) le PLQ recueille la faveur d’une partie des gens ayant voter pour l’ADQ afin de changer de paradigme lorsque ceux-ci s’aperçoivent que le PLQ ne prolonge pas un psychodrame identitaire qui s’est éternisé toute une année.
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Conclusion ?
Ce n’est pas parce qu’on a raison qu’on n’a pas tort d’insister pour parler en français dans des zones ou le français n’est pas parlé majoritairement par les gens qui y vivent !
Et ce n’est pas le renforcement de la loi 101 ou la sévérité de l’OQLF qui va y changer quelque chose.
Je suis désolé, ce qui va faire une différence, c’est de VOIR la réalité en face sans retourner en arrière.
Le PQ, s’il veut vraiment se démarquer de l’ADQ, ce n’est pas en retombant dans son opposition franco/anglo qu’il va le faire. D’ailleurs, dans la mentalité Anglaise ne se retrouve PAS tous les gens s’exprimant en anglais sur l’île. C’est une nuance importante, bout de cierge !!
Finalement, le PQ se fourre le doigt dans l’oeil s’il croit qu’on (la génération que je représente – je suis né au moment ou le PQ faisait élire quatre député à l’Assemblé Nationale) va embarqué dans ce foutoir rétrograde et improductif.
Non, merci. La police de la langue, les enquêtes de l’office et toutes ces conneries de manifestation intimidantes (nous donnant des airs de tarlas intolérants) ; jamais je ne cautionnerai ça. Si Laurin et Godin, que je respecte beaucoup plus que la clique péquiste actuelle mise toute ensemble dans le même paquet, croyait autre chose quand je suis né, c’est normal.
Mais je me souviens que René Lévesque n’était pas d’accord avec le fait qu’une loi puisse protéger le fait français en Amérique du Nord. Je pense encore comme lui. Tout comme je crois que la Constitution américaine est beaucoup plus admirable que notre mode de scrutin et notre division des pouvoirs lamentables à l’Assemblée Nationale.
Le combat pour le Québec ne sera pas un combat linguistique. Le combat pour la reprise en main du Québec par une majorité de Québécois passera par l’éviction ou l’éradication du PLQ : le réel VIEUX parti conservateur, arriviste et paralytique de l’Histoire de la Province.
Alors, si le PQ n’arrive même pas à se défendre des accusations de vieilles partisaneries quétaines passées date par les adéquistes depuis que Mario Dumont les dépeint de cette manière, c’est peut-être parce que les vieux routiers du PQ sont vraiment de vieux « has been » qui sont prêts à nous imposer leur révolte et leurs frustrations afin de reprendre le pouvoir et nous materner comme des enfant de CPE !
Le mépris n’aura qu’un temps, disait-on en 1970… on pourrait le répéter à l’encontre des gens qui ne sont plus que l’ombre du changement social démocrate qu’il représentait lorsque la gloire et le prestige se mêlait à l’éloquence et la pertinence du bon jugement du Parti Québécois.
Par conséquent, je persiste et je m’aligne par défaut, par obligation et par solidarité avec des gens qui voient davantage l’avenir que le passé en face d’eux et je dis : le PLQ est le problème, les anglophones ne sont pas un problème, le Québec n’est pas un problème a résoudre. C’est un État qui a besoin de renaître de ses cendres en misant sur des idées qui soient un peu plus en phase avec les réalités du XXIe siècle vécues par la classe moyenne.
Jean Narrache : la classe moyenne, c’est la classe qui n’a plus les moyens.
Et le Québec qui se fait saigner aux quatres veines par les bleus et les rouges depuis plus de 30 ans, il n’a plus le goût de se faire taxer pour l’éternité afin de payer pour les pots cassés par les deux partis ayant alternativement occupé le pouvoir sans jamais vraiment nous préparer à faire face aux défis RASSEMBLEURS qui nous préoccupent en ce moment.
Si le mot d’ordre était donné d’angliciser Montréal, dans le but de se procurer la meilleure police d’assurance qui soit contre la séparation du Québec. Si la stratégie était d’abord de se concentrer sur le centre-ville, sachant très bien qu’une fois le centre-ville dans la poche, le reste de l’île n’aura d’autre choix que d’emboîter le pas. Car enfin, quand Montréal sera devenue une ville à prédominance anglophone, tous les fédéralistes pourront dormir en paix, et ne plus se soucier de nous.
Je sais, je sais que ça fait un peu théorie du complot. Mais sans complot, comment expliquer cet acharnement, cette dérogation à cette loi implicite qui veut que le client ait toujours raison, pour tenir si mordicus à nous servir en anglais? N’oublions pas que ce centre-ville est l’avant cours de ces gens bien portants qui vivent sur le flan sud de la montagne, et que c’est d’abord eux qui voient aux bons aménagements de cette cours.
Les anglophones sont plus pragmatiques que nous; ils agissent au lieu de se plaindre et de se morfondre sur leur sort. Il ne faut pas leur en vouloir pour ça. Non, il faut plutôt s’en inspirer. Ou mieux, vivre quotidiennement notre langue comme les anglophones de Toronto. Sans compromis. On ne peut quand même pas blâmer les anglophones d’être fier de leur langue et leur reprocher de nous assimiler avec autant de facilité. Car le véritable problème ne se situe pas de ce côté-là de la clôture, mais bien du nôtre.
Notre ministre responsable de la loi 101, Christine St-Pierre a erré en niant tout recul du français à Montréal, métropole du Québec,
Mme. St-Pierre s’est placée dans l’eau bouillante. Est-ce que ça va être assez chaud pour que notre gouvernement Libéral très provincial et full-fédéraliste…bouge de l’avant vers une meilleure protection de la langue française ?
Bip…bip…bip…est-ce que ce parti va encore reculer sur ses affirmations ?
Toutes ces élucubrations et ces dissertations, sur le mal français, au Québec, viennent un peu en retard, de quelques décennies…Tous, nous sommes responsables des politiciens qui ont été élus, sans rien faire à ce sujet, , de toutes ces politiques de non-sens, en matière d’intégration des émigrants à la langue française. Ce matin , la nouvelle la plus réaliste et la plus authentique est tombée sur mon bureau, sans vraiment de surprise. Depuis deux ans, le gouvernememnt du Québec disssimule les résultats d’une enquête d’un certain démographe universitaire. Le français est minoritaire à Montréal et sa banlieue et, le devient, progressivement, dans l’ ensemble du territoire. Le mal est déjà fait et, les solutions péquistes n’y pourront rien…Des propositions radicales et même extrêmistes seront nécessaires pour retrouver un certain équilibre.
Madame Christine St-Pierre serait une marionnette très consentante à jouer les seconds violons à Québec. Elle a obtenu une circonscription sûre (l’Acadie) et un poste de ministre de la Culture, des Communications et la responsabilité de la Loi 101. Madame aime beaucoup les honneurs.
Le parcours de madame me laisse songeur. Employée de Radio-Canada depuis 1976, avec un bacc. en sciences sociales de l’Université de Moncton, madame St- Pierre y fera carrière pendant plus de 30 ans, surtout en tant que courriériste parlementaire à Québec et à Ottawa. En 2001, elle obtient le poste prestigieux de correspondante à Washington. C’est la période des attentats des tours du World Center. Je me rappelle une journaliste très moyenne incapable de faire des reportages en direct pendant ces mois cruciaux. Elle n’arrêtait pas de bafouiller, ses propos étaient souvent obscurs et sa fragilité était très perceptible. Le direct ne pardonne pas. Or, pendant les quelques mois après les attentats, Washington était devenu le centre névralgique de la riposte et madame St-Pierre ne pouvait plus se réfugier dans des reportages « cannés » d’avance. À ses réflexions souvent incohérentes et hésitantes, madame décrivait la situation en se collant à la vision de l’administration Bush. L’analyse était partielle et partiale.
Revenue à Ottawa en 2005, elle, la journaliste-maison, se permet, sans avertir ses patrons, d’écrire, le 7 septembre 2006, une lettre d’opinion pour soutenir l’intervention canadienne en Afghanistan. Immédiatement suspendue, elle sera réintégrée à la mi-novembre 2006. Elle reconnaissait alors qu’elle avait contrevenu au code d’éthique. Elle démissionne en janvier 2007 et est élue députée libérale le 26 mars 2007.
De deux choses l’une, Madame St-Pierre qui connaissait les us et coutumes de la maison Radio-Canada, a fait, par cette lettre d’opinion, ou un acte manqué ou le début de son aventure politique. Je laisse aux lecteurs le soin de se faire une idée. Un fait est certain, entre sa lettre et sa venue en politique, il ne se passe pas 4 mois. N’oublions que les courriéristes parlementaires sont souvent courtisés par les partis politiques. Avec plus de vingt d’expérience à ce poste, madame avait sûrement de bonnes fréquentations!
Cela ne m’étonne donc pas qu’elle avalise le « cover-up » sur la situation linguistique à Montréal. Si, à son inefficacité, s’ajoute la tromperie, on n’est pas sorti de l’auberge. Il est certain que madame n’a pas la trempe, les nerfs et surtout la vision d’un Laurin ou d’un Godin. Monsieur Charest, politicien ratoureux, savait que sa nomination la comblerait de bonheur et qu’il aurait les coudées franches pour gérer la question linguistique. Madame St-Pierre devrait démissionner de son poste; la question linguistique est trop importante pour les francophones d’Amérique pour la laisser une personne incapable, timorée et trop imbue de sa personne. Je sais bien que ce souhait ne se réalisera pas. Cependant, j’affirme tout haut que madame St-Pierre n’est pas victime de la manipulation du bureau du Premier Ministre. Au contraire, elle participe à cette vaste opération et en retire des bénéfices personnels (limousine, double salaire, gloriole, etc … ) qui sont à face à l’histoire, bien dérisoires et éphémères.
Quant à toutes les personnes qui nient l’acuité de la question linguistique dans la région de Montréal, je leur réponds : le fait de nier un problème ne le fait pas disparaître pour autant et puis expliquez-moi pourquoi l’Office et le bureau de Premier Ministre ont entrepris cette opération de désinformation ? Même le journal La Presse, grand défenseur du statu quo, titre, aujourd’hui, que Québec cache, depuis 2 ans, des statistiques troublantes et inquiétantes sur la situation du français. Ouvrez-vous les yeux !!
Petite précision pour les acharnés de la langue de cochon offerte à la ministre de la Culture et de la Communication : restez sceptique au lieu de faire une crise d’hystérie collective immédiate en brandissant la loi 101 comme les 10 commandements en transformant Camille Laurin en Moïse, ce n’est pas « nié » le problème du français à Montréal… c’est simplement relativiser les choses.
Pour le reste, la discussion est ouverte et, même si on n’apprécie pas une femme en tant que journaliste, en tant que ministre ou en tant que personne même ; ça ne donne pas le droit de manquer de respect à la fonction du ministre. Ce que les excités de la langue de cochon ont fait, pourtant.
Se poser des questions sur l’image de la langue de cochon… c’est aussi respecter quelque chose d’aussi important que la langue : le respect et la dignité de la personne à qui on s’adresse lorsque cette personne a été élue démocratiquement et qu’elle ne représente pas qu’elle même ou sa précédente profession mais la population qui lui a fait confiance.
Désolé d’avoir repris la parole ici, mais il y a des limites à ne pas dépasser, je crois… même si on a en grande partie raison.
L’étalement urbain, responsable du départ de 20 000 Montréalais par an vers la banlieue, la vaste majorité francophone, combiné à l’arrivée d’environ 30 000 immigrants par an, la vaste majorité allophone, combiné au très faible taux de natalité chez les Québécois, explique 99,99 % du phénomène du recul du pourcentage de langue maternelle française sur l’île de Montréal.
Mme Marois et le PQ impute le blâme au « jovialisme » du PLQ et dit qu’elle ne tolérera aucun recul du Français à Montréal. Pour contrer ce phénomène, a-t-elle une politique pour freiner l’étalement urbain, pour augmenter le taux de natalité, pour encourager les immigrants à aller vers les régions ? Pas du tout. On va s’attaquer au problème en francisant les PPMEs, les CPEs et les CEGEPs anglophones. On va obliger les immigrants à obtenir une citoyenneté québécoise. Comme si l’avenir du Français au Québec allait se jouer dans les CEGEPs.
C’est pas une autre étude scientifique de l’OLFQ qui va changer quoi que ce soit. La langue est bien trop politisée pour que la science puisse s’en mêler. Tout le monde sait que politiquement, le PQ a intérêt à exagérer le problème et le PLQ à le minimiser. Dans l’univers adéquiste, on comprend mal tout un phénomène qui ne touche pas la plupart de ses électeurs. Cela ne fait pas des débats très intelligents.
Mme Legault laisse son naturel souverainiste/alarmiste revenir au galop. C’est scandaleux, dit-elle, de cacher des chiffres. Elle a le réflexe typiquement souverainiste d’exiger des rapports, des contrôles, des nouvelles lois. Il manque juste de blâmer le fédéral pour tout ce gâchis. Solutions ? Autre que le rêve de l’indépendance, connaît pas !
Mais est-ce que l’indépendance du Québec va augmenter le taux de natalité , va enrayer l’étalement urbain, va encourager les immigrants à aller vers les régions ? Rien n’est plus sûr.
On assiste à un gros débat super émotif, plus ça change….
Christine St-Pierre était plus objective comme reporter que comme ministre. Elle a appris vite à ne pas répondre aux questions et à dire des faussetés. Serait-elle devenue une girouette comme son chef?
La politique n’est pas faite pour elle et elle l’apprendra aux prochaines élections.
Le français est malade au Québec et chacun en est le responsable. Il faut lire les forums et entendre la radio et la télé.
Pourquoi submit au lieu de soumettre?
Deux articles pour faire suite à mon premier 42. La version officielle – Jocelyne Richer Le commentaire – Josée Legault Le commentaire est plus intéressant que l’officiel… Et que dire des détracteurs de cette étude? Voir le premier 42. …
(David Lépine) L:e PLQ est au pouvoir avec 33 % des voix; sur ce nombre il y en a la moitié qui veut rien d autre que notre assimilation, l autre moitié est fait de pétrifiés par la peur de s affirmer et d affairistes qui squattent l état. Cela ne changera pas. Il y a 66% qui reste qui sont incapables d’organiser une réaction qui s ‘impose et qui est très simple: Il ne s agit pas de défendre la langue mais bien de CONSOLIDER une culture sur les base de l assise d un état optimal seul solution pour en assurer la pérennité. Pas compliqué hein. La seul proposition concrète à court terme c est la Constitution de l ÉTAT du Québec. Or devinez quoi, Mario Dumont aura mis une semaine avant de sortir du garde robe pour répondre à la proposition de Mme Marois pour dire qu il n est pas question d appuyer cette Constitution ( qui fait pourtant parti de son programme) sous prétexte que certaines articles ne font pas son affaire. Il se range donc du coté de la grosse Presse à Desmarais pour rejeter sans le regarder le seul projet qui est une réponse au problème actuel.). Si ce néocréditiste avait eu le moindrement le sens de l état il aurait accepter de soumettre le projet de Mme Marois au Parlement pour les 3 lectures du projet quitte à voter contre au final. Donc ce n est pas Charest the canadian first and foremost, avec son appuis ultrfédéraliste, notre problème. Notre problème c est Mario Dumont. cette nullité politique élue sous de fausses représentations. Non ce n est pas un autonomistes c est un néocréditiste qui nous piège dans l insignifiance alors qu il y a urgence en la demeure. Le débat ce n est pas de savoir si on est fédéraliste (un simple système de gestion politique élever au niveau d une religion) ou souverainiste, le débat c est est ce que en tant que québécois on veut se donner un état optimal pour consolider notre culture. point final. Géopolitique: Seul l état agit avec envergure. Et c est quand on voit des propositions concrètes d actes d états que l on réalise qu elle insignifiant politicien peut être M Dumont, c est lui qui nous tue présentement. Vous ne le voyez pas.
Très bon billet, mais, euhhh, excusez-moi, je ne veux surtout pas troubler la fête, c’est peut-être parce que ça fait un petit bout de temps que l’article a été publié, ENFIN BREF, il me semble, sauf votre respect, que les chiffres ont été inversés : que 9 commerces ont donné un emploi et que 88 ne l’ont pas donné. Si je ne me trompe pas (et comme je l’ai dis, c’est fort possible), l’article du JDM signifierait surtout que, certes, il est possible de trouver un emploi dans un commerce lorsque l’on est unilingue anglais, mais que c’est drôlement difficile
@ J-C Pomerleau
Quand un fédéraliste avance une étude non-scientifique vous la torpillez rapidement et évoquez des études de grands chercheurs pour appuyer votre thèse. Hélas, vous déclarez que 16,5 % de la population québécoise ( la moitié du 33% qui ont voté PLQ) ne veut rien d’autre que notre assimilation. Cela doit parvenir d’une étude scientifique, pouvez-vous nous dire laquelle?
Dans cette même élection que vous citez, ai-je besoin de vous rappeler que le PQ n’a reçu que 28% du vote. Votre problème et celui de vos co-religionnaires souverainistes, c’est que vous blâmez toujours les autres pour vos déboires électoraux et refusez de vous regarder dans un miroir et de moderniser votre propre option. Vous proposez des solutions aux problèmes des années soixante-dix avec les mêmes leaders qui n’ont rien changé de leur discours revendicateur/revanchard. Pensez-vous vraiment qu’un Gérald Larose va nous mener très loin? On est encore rendu à se scandaliser sur les « maudites grosses anglaises de chez Eaton » dans le seul but de raviver la flamme souverainiste. Sauf que Eaton a fermé dans les années 80. L’ADQ est risible, les Anglais nous dominent, on nous a volé notre référendum etc. etc.. Rien de positif dans votre argumentaire. Vous réclamez tous les pouvoirs d’un état indépendant mais proposez une association avec le Canada nous garantissant le dollar, le passeport et l’armée canadienne, parce que l’indépendance tout court n’est pas assez vendeur. Vous insultez allègrement tous ceux qui ne sont pas de votre avis, soit qu’ils sont obtus, des colonisés ou pire des traîtres.
Relisez donc votre commentaire et demandez-vous qui va suivre ce genre de diatribe. QED
(David Lépine) Je ne suis ni Péquiste ni ADQuiste ni nationaliste. Je suis un patriote qui veut que le Québec devienne un état optimal comme ceux des pays d Europe du Nord. Québec en a les caractéristiques il lui manque une condition, sortir de son statut de demie état de province pour devenir un plein état souverain De tous les pays d Europe du Nord il n y en a pas un SEUL qui songe seulement à s enfermer dans un système fédéraliste ou il enverrait la moitié de son argent au gouvernement centrale pour qu il dédouble ses juridictions. Seul la peur qui nous colle aux os nous empêche de le voir clairement. Pas besoin d un diplôme en géopolitique pour comprendre cela.
La majorité des anglos étaientt contre l accord de Lac Meech parce que cette entente était trop généreuse pour le Québec, selon eux .Et ils jugent raciste nos lois qui protège le français, et ils entrainent avec eux l immigration anglophone (The Gazette). Et pour les remercier on leur donne la moitié du budget de méga hôpitaux pour que l assimilation à l anglais s accélère » Au détriment du réseau de santé de toute la province.. Nous sommes con à manger du foin. Pa à peu près.
Monsieur Pommerleau,
je suis souverainiste, indépendantiste et pragmatique (j’ai déjà fait du porte-à-porte pour un parti dans ma vie… et je me pose une simple question :
Qu’est-ce qu’un « État optimal » ?
Qu’est-ce que ça mange en hiver ?
Et est-ce qu’on vous comprend lorsque vous dites ça à une personne qui ne connaît rien de la politique ?
Parce que, moi, je ne suis pas un néophyte… et je ne comprends rien à ce terme concrètement.
Merci.
Premièrement le Québec est un demi état parce qu il envois environs 45 milliards de SON ragent à Ottawa pour que ce pouvoir envahisse ses juridictions. Donc un demi état n a pas de cohésion stratégique et ne performera jamais comme un état optimal (la taille n a rien à voir): : Ex la foresterie comparez les provinces canadiennes (sinistrose ) avec la Finlande (3 corporation dans le top 10 mondiale) » La différence la stratégie d état (un demi état de province vs un état optimal) . , Pétrole comparez l Alberta (50% de prise sur son pétrole ) avec la Norvège (70% de prise) ce qui leur procure un fond de 300 milliards de USD. En toutes circonstances un demi état ne performera jamais comme un état optimal. Vous êtes le seul à m avoir poser cette question qui est au coeur du tout projet politique. Qu est ce qu un état optimal et comment y parvenir. C est un état ou la cohésion nationale est acquise (tous les pays de l Europe du Nord) à la fois politique et économique (pas de braquage idéologique stérile (la social économie des pays Scandinaves en est un exemple: le Gouvernement le patronat et le syndicat sont des acteurs qui se respecte et déterminent ensemble des stratégie qui vont dans le sens de l intérêts supérieur de l état). J ai commis quelques opinions à partir de ce concept de géopolitique qu est l état optimal ,dont un sur la Suède comparez au Québec: http://www.vigile.net/_Pomerleau-Jean-Claude_
Je vous transmets sous-pli ce que je considère être la nouvelle politique sur la languen française selon les dernières déclarations de la ministre responsable de la loi 101. Je l’ai transmis aux journaux. Le Soleil l’a publié en en changeant le texte de telle façon qu’on y comprend pas le sens
Changez d’avion
La ministre responsable de la loi 101, Mme Christine St-Pierre, vient de nous faire connaître sa nouvelle politique de la langue française. Elle se résume en quelques principes que , nous Québécois, devrions avoir appris depuis longtemps, puisque c’est celle que nous avons dû pratiquer pendant des années avant la loi 101.
On vous refuse de parler français dans un magasin ou un restaurant, utilisez votre pouvoir économique, changez de magasin ou de restaurant.
C’est un droit d’être soigné dans sa langue. Mais , il appartient aux patients de faire valoir leur droit d’être servis et soignés en fançais dans les établlissements de santé au Québec. Couché sur un lit d’hôpital, montez aux barricades, exigez du français. Si on vous refuse, utilisez votre pouvoir économique, changez d’hôpital.
Air Canada refuse de vous servir en français alors que vous vous dirigez vers Paris, changez d’avion.
Mais, les “ chouenneux” de Montréal, si vous n’êtes pas contents encore, vous n’avez qu’à déménager à Québec. Ici, au moins encore pour quelques temps, on peut se faire servir en français . Ou encore vous pouvez toujours revenir à la semaine du “ bon parler français”.
Lucien Lessard,
3436 rue Dubé
Québec
G1M3T4
La vérité sort par bribes. Les études dont il est question ces jours-ci proviennent de démographes dont l’expertise n’est pas remise en question. Mais certains journalistes essaient encore d’en trafiquer le sens. Comme dit le proverbe anglais : Liars can figure but figures don’t lie.
C’est ainsi qu’Yves Boisvert, dans sa chronique de La Presse de vendredi, affirme que les transferts linguistiques des immigrants vers le français s’améliorent. C’est exact.
Sauf qu’il aurait dû ajouter que si le taux de francisation est passé d’environ 20% à 40% en 40 ans, la proportion de francophones au Québec est de 80%. Dans une étude précédente de Marc Termotte, antérieure à celle pour laquelle France Boucher, présidente de l’Office de la langue française a exigé sous serment la confidentialité de ses employés, du jamais vu (Christine Saint-Pierre et Jean Charest ont le culot d’affirmer que le dossier de la langue n’est pas politique), le démographe constate que pour parvenir à atteindre ce pourcentage de 80% équivalent au nombre de francophones au Québec, il faudrait accueillir un nombre d’immigrants plus élevé que la plupart des pays du monde, plus que la France et que les Etats-Unis.
En dépit du support des lois linguistiques et, fait attribuable aux dernières vagues d’immigration pour qui le français est une langue connue, le groupe anglophone a largement profité de l’assimilation avec un gain net de 81,320 nouveaux locuteurs. Même si le nombre de gens dont la langue maternelle est l’anglais a également diminué au Québec depuis 10 ans. Tous les indices sont donc alignés pour prédire qu’en doublant le nombre d’immigrants à 55,000 comme il a été adopté à l’Assemblée nationale, il sera difficile d’assurer la progression des transferts linguistiques vers le français, voire même de maintenir les acquis. Pour la simple raison que seulement 30% des allophones changent de langue d’usage au cours de leur vie. Et que seulement 25% des jeunes allophones de moins de 18 ans apprennent le français à l’école.
Avec son faible taux de natalité, un phénomène pas unique au Québec, «pour rétablir l’équilibre démographique, il faudrait ou bien augmenter par neuf l’immigration au Québec (passer de 5 à 45 immigrants par 1000 habitants) ou bien doubler le taux de natalité (passer de 1,5 à 3,0 enfants par femme âgée entre 15 et 49 ans) pour les vingt prochaines années. Évidemment, les coûts politiques, économiques et sociaux de pareils changements semblent beaucoup trop élevés pour être réalistes» (Le défi de l’immigration au Québec, TLFQ ).
À défaut d’être un état souverain, l’immigration continuera à jouer contre le Québec par rapport à l’ensemble du Canada. Sur le plan de l’immigration internationale, la minorisation du Québec dans la fédération canadienne paraît inéluctable avec une augmentation d’immigrés deux fois plus élevée que le pourcentage de sa population par rapport au Québec. L’immigration interprovinciale (Québécois quittant le Québec) est sans doute un facteur important mais n’explique cependant pas à lui seul ce déficit. Sauf l’Alberta et la Colombie Britannique, toutes les autres provinces ont un solde interprovincial d’immigration négatif.
Agir là où c’est nécessaire, comme vous en rêvez, madame Legault, cela suppose posséder les moyens d’adopter nos propres mesures d’immigration et d’intégration. Cela ne passe pas par des mesures individuelles comme certains le suggèrent. Mieux parler notre langue et exiger des services en français est un objectif louable mais la solution est politique. Plusieurs entreprises de plus de 50 employés ne respectent même pas encore, après toutes ces années, la charte de francisation. La force d’attraction de l’anglais annule pratiquement les effets de la Loi 101 et des cours de francisation aux immigrés. Dans cette perspective, seules des mesures coercitives, en plus de mesures incitatives proposées par madame Marois, pourraient rétablir l’équilibre linguistique en déclin à Montréal. La question identitaire est politique… et mathématique. Dommage qu’une majorité de Québécois francophones l’ignorent, les marionnettes auraient moins beau jeu.
Si la force d’attraction de l’anglais est très fort alors il faut y opposer une autre force d’attraction s’exprimant en français. Au-delà des lois linguistiques (temporaires espérons-le), produisons de la culture québécoise plus forte encore et cela annulera l’autre force. C’est contre Hollywood qu’il faut se battre, pas contre un pauvre unilingue anglophone du centre-ville de Montréal qui ignore misérablement les richesses de notre culture …
@ Simon Langlois
Le «pauvre unilingue anglophone du centre-ville de Montréal» peut recevoir tous les services dans sa langue sans faire aucun effort. Les francophones en attendent autant dans leur province.
Votre argument de «produire de la culture québécoise plus forte encore parce que cela annulera l’autre force» me paraît décalé. La domination culturelle d’Hollywood sur le marché mondial n’entraîne pas les mêmes effets. Pour une minorité de 7 millions de francophones au Québec entourés de 250 millions d’anglophones, le calcul est assez simple : l’équilibre tient dans le nombre. En Europe, Grande-Bretagne, Japon etc. ce sont des nations dont les fondements linguistiques ne sont pas menacés. Le cas de la Suisse où se côtoient différentes nationalités est un cas particulier et en Belgique le flamand s’affirme par des mesures incitatives et financières.
Le Québec pour une population de 7 millions, avec des budgets infimes, produit plus de films par année que le reste du Canada et surpasse en moyenne ce qui se produit ailleurs, exporte dans le monde entier des produits culturels de qualité: théâtre, danse, musique, expositions etc. En plus du Cirque du Soleil, Céline Dion et André Philippe Gagnon, d’envergure internationale, qui tiennent l’affiche dans 3 hôtels du centre de Vegas, il faut compter les nombreuses troupes de danse et de théâtre pour ne nommer que Robert Lepage, Marie Chouinard, Ô Vertigo, LaLaLa Human Steps qui font le tour de la planète avec leurs créations, sans compter les nombreux salons du livre et festivals. Nos chanteurs s’exportent avec succès. Garou, Isabelle Boulay, l’œuvre de Luc Plamondon : Starmania, Le temps des cathédrales. Gregory Charles sur Broadway. Nommez en des peuples de 7 millions qui ont autant de visibilité internationale. Les échanges culturels et le rayonnement international du Québec sont exceptionnels.
20 % du budget de la Politique internationale du Québec est alloué au milieu culturel québécois.
«La stratégie de mise en œuvre du volet culturel de la Politique internationale du Québec prévoit la mise en œuvre d’une série de mesures pour doter le Québec d’une expertise plus solide en matière de mise en marché et favoriser une plus grande diffusion des créations québécoises à l’étranger. Elle prévoit également l’ajout de 4,2 M$ au budget du Conseil des arts et des lettres du Qu (CALQ), de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et du ministère de la Culture et des Communications (MCC) d’ici le 31 mars 2009.
Un montant de près de 2 M$ sera investi d’ici 2008 afin d’améliorer la circulation des organismes et de leurs productions à l’étranger, notamment aux États-Unis et dans les marchés émergents d’Asie et d’Amérique du Sud. Les programmes du CALQ consacrés au secteur international profiteront ainsi de crédits additionnels de plus d’un million de dollars au cours des trois prochaines années. Les programmes Aide à la tournée de spectacles hors Québec de la SODEC et Développement international du MCC seront pour leur part bonifiés respectivement de 650 000 $ et de 325 000 $.
L’Observatoire de la culture et des communications bénéficiera également de crédits additionnels de 291 000 $ au cours des trois prochaines années. Il sera ainsi en mesure d’élaborer de nouveaux indicateurs statistiques qui permettront de mieux suivre l’évolution de la présence culturelle du Québec à l’étranger.
Rendre les œuvres accessibles dans différentes langues
Par ailleurs, le gouvernement triple les ressources financières consacrées aux programmes de traduction des œuvres de la SODEC et du CALQ. Les deux organismes se voient en effet allouer des sommes additionnelles de 450 000 $ sur trois ans, afin d’accroître la traduction d’œuvres et d’ouvrages québécois, plus particulièrement en langues anglaise et espagnole. La nouvelle politique internationale réaffirme également la nécessité pour le Québec d’être présent sur toutes les tribunes importantes de la planète et, notamment, d’encourager la ratification de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et de participer à sa mise en œuvre.»
http://www.mcc.gouv.qc.ca/index.php?id=2328&type=98&tx_ttnews%5Bpointer%5D=1&tx_ttnews%5Btt_news%5D=2426&tx_ttnews%5BbackPid%5D=2321&cHash=c21f3a7e44
Je plains l’unilingue anglophone de Montréal, ben oui ! Il fait pitié, ben oui ! Être incapable de goûter à notre culture et aux joies de notre langue poétique alors qu’il se trouve dans LA métropole francophone d’Amérique ! C’est triste pour lui …
Mais bon ! on va tout de même pas pleurer sur son sort ou s’empêcher de parler français au coin Ste-Catherine/ Peel cependant, ben sûr !
Tous les artistes exceptionnels que vous nommez ont effectivement rendu notre culture plus forte et cela permet en effet de rendre l’apprentissage du français par les nouveaux arrivants plus attrayant. Nous sommes d’accord là-dessus. Mais à écouter certains parler, il semble que nous en voulions davantage ! Alors, stimulons-nous à le faire. C’est tout ce que je dis …
@ A. Proulx
Votre analyse des symptômes des difficultés du Français est excellente. Ce sont vos conclusions qui ne sont pas toujours conséquentes.
Vous abordez le côté démographique et culturel avec une grande lucidité. À juste titre, vous semblez très fière des succès de nos industries culturelles. C’est un pas dans la bonne direction. Ce qui manque à votre analyse c’est tout l’aspect économique.
En fait, qu’est-ce qui attire un immigrant si ce n’est pas le besoin de gagner sa vie et d’élever ses enfants convenablement. Il s’intègrera à la communauté qui le fait vivre. C’est d’ailleurs les cas de nos immigrants des années d’après guerre qui s’intégraient à la communauté anglophone, à l’époque beaucoup plus attirante économiquement que la nôtre. On néglige souvent cet élément clé dans l’avalanche de statistiques souvent contradictoires qui nous sont servis de toutes parts.
Si le Québec et les francophones du Québec devenaient les leaders économiques du Canada, nul doute que notre démographie s’en porterait beaucoup mieux et que l’attirance de la langue française suivrait proportionnellement. C’est déjà le cas pour les immigrants, encore trop peu nombreux, qui s’installent en région. La vaste majorité de ceux-ci travaille et s’intègre au fait français.
Dans la cavalcade de statistiques alarmantes que vous étayez, aucune mention des chiffres encourageants: 4,5 % de la population du Québec ne parle que l’Anglais, sûrement le plus bas taux depuis 200 ans. Il était de 7,9% en 2001. Le nombre d’unilingues anglophones au Québec a chuté de 39,4% en 5 ans seulement et on titre dans les journaux que Montréal s’anglicise. C’est à se demander où les commerçants de la rue Ste-Catherine les dénichent.
Si l’Alberta et la C-B attirent autant d’immigrants, c’est dû à la force de leur économie. L’a passé la C-B a reçu 58 000 immigrants étrangers vs 40 000 pour le Québec, pour une province qui compte à peine 60% de notre population, faut pas s’étonner que notre poids démographique baisse. Et c’est sans compter le déficit démographique interprovincial. Combien de Québécois francophones immigrent en Alberta pour occuper des emplois rémunérateurs?
Enquiquiner les PMEs avec des contrôles linguistiques ne règlera rien, ne serait-ce que de décourager leur création et d’affaiblir encore notre économie. Il y a une limite à ce que nous pouvons demander aux immigrants, ils ne partageront jamais notre angoisse identitaire même avec toutes les mesures coercitives imaginables.
@Simon Langlois
La question n’est pas non plus d’en vouloir davantage, mais de faire respecter nos droits linguistiques. Ceux qui nous sont reconnus la Charte des droits et libertés.
@David Lépine:
Opposer croissance économique et droits linguistiques est un piège. Vous avez raison, les immigrés n’ont aucune raison économique et identitaire d’apprendre le français. Selon le démographe Charles Castonguay, «le laisser-faire linguistique qui s’est incrusté au Québec dans les années 1990 a permis l’émergence graduelle d’une nouvelle injustice». Ce qui inquiète ce sont les transferts linguistiques des allophones au français. Ce sont eux les moins bien payés.
En 2000, l’allophone unilingue anglais gagnait un revenu de 30% supérieur à l’allophone qui ne parle que le français, Les Québécois francophones ne sont plus les porteurs d’eau, ce sont les allophones francisés qui jouent ce rôle.
Du côté des investisseurs étrangers, il n’y a rien de plus encourageant non plus. «En 2007, le Québec a sélectionné 5700 gens d’affaires provenant en majorité de Chine et du Moyen-Orient. À la différence d’autres catégories d’immigrants, ces gens n’ont pas d’obligation ni même d’avantage à connaître le français pour être sélectionnés. Dans la grille de sélection, on leur accorde des points pour leur expérience en gestion et leurs ressources financières mais pas pour leur connaissance du français. Le plan d’immigration pour 2008 prévoit d’attirer jusqu’à 7000 de ces immigrants investisseurs qui deviendront autant d’employeurs potentiels, dont la majorité s’installera à Montréal sans connaître le français.» Le Devoir 26.01.08. Qui sait, ne parlant pas français lui-même, pourquoi cet investisseur verrait-il la nécessité d’embaucher des vendeuses capables de servir les clients en français ?
Dans la situation actuelle de dissimulation des chiffres, les statistiques indiquent tout et son contraire. Cependant, il est évident que l’épanouissement d’une société francophone en Amérique du Nord a un prix, y compris un prix économique. Comme pour l’environnement. La vraie question est de savoir si les Québécois sont prêts à le payer. Un Québec souverain serait en mesure d’envoyer un message plus clair que les gouvernements précédents tout en éliminant les mesures contraignantes.
Le cas échéant, les gouvernements au pouvoir n’auront plus le choix des moyens. Si aucune mesure n’est prise pour opérer une valorisation socio-économique des francophones, d’ici quelques années, le dessein de Lord Durham d’assimiler le peuple canadien-français se réalisera.
@
A. Proulx
Vous me perdez dans votre argumentation. C’est quoi au juste un allophone unilingue anglais ? Ça mange quoi en hiver?
Montréal compte beaucoup d’organisations internationales qui embauchent des anglophones unilingues de haut niveau qui viennent ici 1,2, 5 ans, ils doivent sûrement gagner plus que le salaire minimum. Est-ce que le français serait mieux protégé en chassant ces organisations? Rien n’est plus sûr.
Votre raisonnement pour les investisseurs chinois est un peu boiteux. Il s’acharnerait à embaucher des unilingues qui ne forment que 4,5 % de la population, pas très business, non? Comment a-t-il fait pour accumuler un capital dans son pays?
Vous dites qu’il y a un prix économique à l’épanouissement de notre société, c’est gros comme thèse, surtout lorsque vous dites qu’opposer croissance économique et droits linguistiques est un piège.
J’ai très hâte qu’on arrête d’invoquer les voeux de Lord Durham, ça résonne comme »les maudites grosses anglaises chez Eaton » et ça n’ajoute rien au débat d’idées. Vous pouvez toujours croire qu’il existe un complot au Canada anglais cherchant à tout prix à assimiler les Québécois , c’est de l’angoisse identitaire extrême qui démontre une méconnaissance profonde du Canada moderne.
D’après Statistiques Canada basé sur le recensement de 2006 : «La baisse de la proportion des francophones et du français se poursuit.»
http://www12.statcan.ca/francais/census06/analysis/language/transfer.cfm
Plus d’immigrants allophones qui n’ont ni le français ni l’anglais comme langue maternelle passent à l’anglais (transfert linguistique) dans une proportion de plus de 2 pour 1. Environ 60%. Le poids démographique du français au Québec étant de 80%, les transferts linguistiques en faveur de l’anglais désavantagent le fait français, surtout à Montréal où se concentre l’immigration.
Mme Legault, je souscris entièrement à vos inquiétudes sur l’avenir de la langue française sur l’île de Montréal et, par extension, sur son avenir pour l’ensemble du Québec. La dynamique à long terme de cette langue est un peu comme celle d’un poisson d’eau douce qui serait transplanté en eau salée. Aussi longtemps que possible, ses reins vont tenter d’évacuer le sel qui tend constamment à le pénétrer… jusqu’au moment oû ceux-ci ne suffiront plus à la tâche. Conclusion : inévitable dépérissement. À la différence du poisson, toutefois, il serait probablement possible d’assurer -ou du moins de prolonger- notre survie culturelle en adoptant et en maintenant une très ferme politique linguistique (transpartisane)… ce qui n’est manifestement pas le cas. Et au-delà d’un certain seuil de relâchement, tout peut aller très vite… Sans vouloir jouer au prophète de malheur, « si la tendance se maintient », j’ai bien peur que le combat pour le français ne soit plus, dans deux ou trois générations, que du « wishful thinking » -pardon- que des voeux pieux.
@ A. Proulx
L’étude que vous nous proposez concerne le Français à l’extérieur du Québec, vous en parlez comme si c’était au Québec.
@ Andrée Proulx
On dirait en effet que le francophone Québécois, et encore plus Montréalais, n’a pas le DROIT d’être unilingue francophone ! Crime de haute trahison envers l’Hégémonie anglobalizante ! Quant à l’anglophone lui …
Évidemment, un Québec accédant au statut de Pays enverrait un message assez clair à la Planète qu’il est francophone et non pas province d’un autre pays (faussement) bilingue celui-là …
@ Simon Langlois
Selon le recensement 2006, les unilingues anglais comptaient 262 810 personnes dans la région de Montréal, soit 7,3 % de la population.
Les mêmes chiffres pour les unilingues français sont:1 404 915, soit 39% de la population.
@ Simon Langlois et David Lépine
Les statistiques ne sont pas si simples à décoder. Je m’y connais peu. Je dois donc me fier à des spécialistes. Les données optimistes du dernier recensement sont remises en question par le mathématicien Charles Castonguay dans une de ses études à ce sujet.
Les modifications apportées aux questionnaires (changement de l’ordre des questions, etc.) ont faussé la comparaison des données. À l’aide de différents recoupements, le professeur Castonguay a établi que l’accroissement de 19,5 % de la francisation relative des allophones entre 1981 et 2001 est gonflé de 7 à 8 % par suite des modifications du questionnaire. «Autrement dit, en chiffres absolus tout comme en chiffres relatifs, la vitalité générale de l’anglais a progressé davantage au Québec que celle du français sur l’ensemble de la période de l’étude», conclut le chercheur.
Ne parlons pas de complot, mais de stratégie.
En 2000, une étude de l’Institut C.D. Howe, affirme avec raison que le français est plus payant sur le marché du travail au Québec qu’en 1960.
Contrairement à ce que laisse sous-entendre le titre de l’étude, le français est plus payant qu’il y a trente ans, mais toujours moins que l’anglais. Si les unilingues anglophones ont vu «la diminution de leur avantage en termes de revenus par rapport à leurs homologues francophones », il n’en demeure pas moins que les unilingues anglophones ont toujours des revenus supérieurs aux unilingues francophones, soit 34 097 $ contre 29 665 $ pour les hommes et 23 002 $ contre 20 786 $ pour les femmes. Quant aux allophones, le revenu de ceux parlant anglais est de 27 216 $ contre 21 233 $ pour les allophones parlant français. Certes, le « français est plus payant » qu’il y a trente ans, mais toujours moins que l’anglais, contrairement à ce que laisse sous-entendre le titre de l’étude. Les chiffres ont-ils tellement changé depuis la parution de l’étude ?
Ce qui inquiète avec raison ceux que la question linguistique et identitaire préoccupe, c’est l’attraction de l’anglais sur les immigrants ne parlant ni le français ni l’anglais à cause des avantages économmiques. Cette portion d’environ 60% qui ne figure pas dans vos chiffres.
La tendance à l’anglicisation de cette population ira en augmentant à cause de l’augmentation massive de l’immigration, presque du double, dans les 10 prochaines années et de sa concentration à Montréal. Dans la métropole, la part du budget pour l’intégration et la francisation des nouveaux arrivés ne parlant pas français est insuffisante. Seulement 5% du budget reçu du fédéral par le ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles du Québec est alloué à Montréal sur un budget de 207 millions $ dont seulement 117 millions$ sont dépensés sur l’ensemble du Québec. Le reste allant dans le fond consolidé de la province. 5% pour Montréal, alors qu’environ 90% des immigrants s’y installe, peut-on parler d’une lacune ?
Il y a un vieux dicton anglais: » there are lies, damn lies and statistics. » qui veut que nous pouvons faire dire n’importe quoi avec des chifrres. Deux regards sur un verre d’eau rempli à moitié peuvent donner deux conclusions bien différentes. Un alarmiste, il est à moitié vide, alors que l’autre, plus positif, il est à moitié plein.
Nous savons tous qu’en étant 7M sur 300 M en Amérique, le français sera toujours dominé par l’anglais sur notre continent Notre économie est exportatrice, notre principal marché les U.S.A. C’est sûr que l’anglais sera requis pour des postes de commandes et désirable pour ceux qui veulent progresser. Nous n’y pouvons rien, mais nous constatons une tendance, les unilingues anglos disparaissent , les allos s’intègrent de plus Qen plus au fait français, rien n’est encore parfait, mais la tendance générale est positive.
Les alarmistes constatent le déclin du français langue maternnelle sur l’ïle de Montréal et imputent le blâme au laxisme gouvernemental sur les lois linguistiques. Ils y voient déjà le début de la fin du français au Québec. C’est très mal analyser le véritable problème, celui de la dénatalité, de la concentration des immigrants sur l’île et surtout de l’étalement urbain provoqué par l’exode de nombreux francophones attirés par l’industrie du bungalow, des autoroutes et des centres d’achats gigantesques de banlieue.
Ces mêmes alarmistes ne proposent aucune solution intelligente aux causes du problème et reprennent le vieux réflexe souverainiste d’insister sur des mesures gouvernementales coercitives et bureaucratiques.
Réduire l’immigration, alors que le Québec a et va continuer à avoir cruellenment besoin de main d’oeuvre nous condamnerait à un affaiblissement économique et démographique et pourrait même accélérer l’exode des Québécois francophones vers le ROC à la recherche d’emplois rémunératuers.
Couper l’accès aux CEGEP anglophones aux non anglophones priveraient de nombreuses personnes, issus des milieux immigrants et francophones de souche, d’un moyen très efficace de parfaire leur anglais et donc d’améliorer leur possibilités d’emploi intéressant. Quels seraient les effets non prévus? Déjà 60% des allophones vont au CEGEP français et cette proportion augmente. Voulons-nous vraiment rendre l’apprentissage de l’anglais plus difficile?
Octroyer une citoyenneté québécoise sans passeport m’apparaît un peu risible, et si ils la refusaient , que ferions-nous?
Que faisons-nous pour encourager les immigrants à s’établir ailleurs qu’à Montréal? Rien. Que faisons-nous pour freiner l’étalemnt urbain ? Rien, comme société, nous faisons tout le contraire. Que faisons-nous pour encourager la natalité ?
Vous avez raison sur l’enseignement du français aux immigrants, mais il y a bien plus à faire sans se ridiculiser sur la scène internationale avec des règlements tâtillons qui sont de toute façcon presque impossible à faire respecter sans une armée de fonctionnaires.
Réduire l’immigration n’est pas la solution si on veut maintenir les programmes sociaux et les systèmes d’éducation, de santé et de retraite. Toutes les considérations (transferts linguistiques, taux de natalité, étalement urbain, force d’attraction de l’anglais) vont dans le sens d’un déclln progressif du français dans l’espace public.
Alors que les optimistes m’expliquent ce qu’il faut faire pour réduire la tendance des transferts linguistiques vers l’anglais, à part me dire que «tout est correct». Les mesures incitatives de francisation, comme les mesures plus contraignantes, ne peuvent être écartées pour assurer un niveau de francisation adéquat afin de maintenir le 80% qu’on pourrait attendre, étant donné le poids relatif du français au Québec.
La solution est politique. Afin de ne pas faire de vagues, le gouvernement de Jean Charest ne se mouille pas et le précédent gouvernement du PQ a laissé aller les choses. Rien de tel qu’une étude qui contredit l’optimisme pour faire réagir.
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