Jean Charest est sur une lancée. Le vent tournant pour son gouvernement dans les sondages, le voilà qui verse dans l'énergie éolienne.
Fort de sa nouvelle stratégie de communication garantie anti-controverse, le premier ministre en a fait l'annonce d'une manière qui n'avait rien des gaffes du Suroît ou du Mont-Orford. Il parle maintenant d'"acceptabilité sociale". Le gouvernement libéral se veut "vert". Alléluia.
Mais là où ça ne change pas, c'est dans sa décision de se tourner vers le privé. Dans ce cas-ci, on s'en remet à lui pour le développement d'une ressource pourtant stratégique pour le Québec. Si l'hydro-électricité l'était suffisamment pour valoir sa nationalisation, on se demande pourquoi l'énergie éolienne et une bonne part de ses profits seraient remises à des méga-consortiums, qu'ils soient allemands, français ou d'ici.
Le privé profitera d'un prix garanti pour vingt ans – 8,7 cents du kWh, plus le transport. Une belle machine à imprimer de l'argent. Mais une machine dont Hydro-Québec, donc nous, profitera nettement moins que s'il s'était chargé lui-même de la production.
Sans rire, Claude Béchard, le ministre des Ressources naturelles, annonce qu'"on verra en 2015" si le rôle du privé demeurera aussi important. Comme si, après avoir goûté aux profits et s'être érigé en gardien de cette expertise, le privé se retirerait un jour, comme ça, juste pour être gentil avec nous… Mais comme on ne peut que se réjouir de voir le Québec diversifier ses sources d'énergie propre, on finira bien par avaler cette nouvelle pilule.
De fait, s'il y a un vent qui souffle, ici comme ailleurs, c'est celui provenant du milieu des affaires. Veinard, il s'installe aussi de plus en plus confortablement dans la production d'énergie au Québec, que ce soit par l'éolienne ou Rabaska. On dirait qu'en échange de ne pas privatiser Hydro-Québec, nos dirigeants ont choisi de donner au privé le plus de nouveaux développements possible. Que ce soit en santé ou dans la production d'énergie, leur message au secteur privé est clair: "Vous n'aurez pas le gâteau au complet, mais on va vous en donner de bien beaux morceaux." Le problème, c'est qu'avec le privé, l'appétit vient en mangeant.
LA PRESQUE NATION
Vous ne trouvez pas ça bizarre, vous? À chaque fois qu'on entend parler du 400e, c'est que quelque chose cloche. Cette fois-ci, c'est la gouverneure générale du Canada qu'on invite en France pour inaugurer les festivités du 400e de Québec. Pas le premier ministre du Québec, mais la représentante de la reine d'Angleterre et de tout le Commonwealth! On aurait voulu avoir l'air colon, vraiment colon, qu'on ne s'y serait pas pris autrement.
(Aujourd'hui, le 7 mai, on apprend que Monsieur Charest se rendra finalement à Bordeaux et à Paris du 17 au 19 mai. On nous dit que le voyage était prévu depuis un bout de temps. Soit (quoique les journalistes n'en avaient pas été informés auparavant). Mais cela ne change rien au fait que le PM du Québec ne sera PAS du lancement des célébrations du 400e en sol français, que c'est plutôt Michaëlle Jean qui l'est et qu'elle ne se gêne pas pour vanter la francophonie canadienne plutôt que le Québec. Une vraie honte.)
L'attachée de presse de Philippe Couillard, ministre responsable de la Capitale-Nationale, en a sorti une bonne: "Il n'y a pas de CHICANE de visibilité" entre Ottawa et Québec. Sans blague? Il n'y a pas de CHICANE parce que Québec laisse Ottawa récupérer le 400e à ses propres fins. Pour reprendre l'observation de deux étudiants au doctorat en linguistique cités dans Le Devoir, Ottawa fait dans la "réappropriation des faits historiques pour servir l'idéologie de la nation canadienne". L'art de dire les choses clairement. Québec laissant faire, le 400e devient insidieusement le 400e du Canada.
Michaëlle Jean, celle que Le Monde a baptisée la "presque reine du Canada", jasera donc 400e et histoire canadienne à Paris avec Sarko et une brochette de politiciens français. Parions qu'ils jaseront aussi de cet autre vent qui tourne, celui du rapprochement accéléré entre la France et Ottawa. Parions que plus discrètement, ils jaseront également de l'abandon possible de la politique française de "non-ingérence et de non-indifférence" envers le Québec. Bien sûr, rien ne se fera tout de suite. Ça risquerait d'embarrasser le gouvernement minoritaire de M. Charest.
Mais si M. Charest devait récolter une majorité à la prochaine élection, Sarko s'empresserait sûrement de faire cette ultime fleur à son grand ami et mentor Paul Desmarais sr., ze-big-boss de Power Corp. À l'émission de Christiane Charette, Claude Charron a résumé le phénomène Sarko-Desmarais mieux que quiconque. Sarko, a-t-il dit, voudrait adopter "la politique de Power Corporation envers le Canada". Traduction: exit la question nationale, et bon débarras.
Bref, à bien y penser, peut-être qu'une presque reine est tout indiquée pour représenter en France un Québec dont les dirigeants se comportent comme ceux d'une presque nation. Pourtant pas un méchant séparatisse, Mario Dumont dénonçait récemment la "canadianisation" des relations Québec-France. Que dire d'autre lorsque le Québec semble incapable de fêter le 400e de SA capitale sans l'argent ou la tutelle d'Ottawa, ni sans sa jolie et charmante presque reine.
Tant qu'à y être, soyons cohérents jusqu'au bout et changeons aussi l'appellation de Québec pour celle de "capitale presque nationale".
VIANDE À CHIEN!
Sur une autre note, Statistique Canada nous apprenait que les travailleurs du plus meilleur pays du monde n'avaient gagné que 53 $ en pouvoir d'achat réel depuis 25 ans. Même Séraphin Poudrier trouverait ça pingre! Seuls ceux faisant partie d'un couple où les deux travaillent ont vu leur sort s'améliorer un peu.
Message aux Facal, Montmarquette et aux autres "lucides" de ce monde: voilà une autre raison de ne pas augmenter les tarifs comme des fous. La classe moyenne n'a pas une capacité infinie de payer. À preuve. Quant à la génération X et aux suivantes, Stats Can confirme aussi la multiplication des travailleurs contractuels et précaires. Condamnés à la mission impossible de tout couvrir eux-mêmes (REÉR, maladie, vacances, etc.), ils seront encore moins capables de payer pour la privatisation accrue des services publics ou des tarifs plus élevés.
La seule protection restante selon Stats Can: les syndicats. N'en déplaise aux "lucides". Mais comble de malchance, les plus jeunes auront aussi de moins en moins accès à un poste syndiqué… Là aussi, le vent tourne.
Pour ma part, je crois que la récupération politique de l’histoire est tout aussi flagrante du côté des politiciens souverainistes que dans les officines du gouvernement fédéral. D’abord la grande question: qu’est-ce qu’on fête ? 1608: c’est le début de la colonisation française dans la vallée du Saint-Laurent. 1608: c’est l’implantation de l’Empire colonial français dans cette région. Les Amérindiens étaient ici auparavant je le signalerai.
Pour en revenir à 1608. C’est le début de la colonisation française mais rien ne limite la portée de cet événement au Québec seulement, bien au contraire. La Nouvelle-France s’étendait jusqu’au Golfe du Mexique. Les descendants des colons français qui sont débarqués à Québec de 1608 à 1759 ne vivent pas tous au Québec. Les francophones hors-Québec n’ont-ils pas le droit de commémorer cette date importante pour le fait français en Amérique et dans leur pays ?
Plusieurs déclarent avec fiel que la date de fondation du Canada c’est 1867 et non pas 1608. Ils ont raison, mais la date de fondation du Québec moderne c’est également 1867. L’État québécois est « né » en même temps que l’État fédéral. De plus, le nationalisme dont se revendiquent plusieurs d’entre eux, ce nationalisme québécois plutôt que canadien-français, date du milieu du XXe siècle; pas de 1608! Rien ne réduit l’héritage de 1608 aux seuls Québécois francophones.
À ce sujet, j’ai de la difficulté à comprendre pourquoi 1608 est un événement uniquement québécois et non pas canadien. Il y a des communautés francophones partout au Canada. Au Nouveau-Brunswick, mais aussi en Ontario. Le Canada est d’ailleurs officiellement billingue. Il serait bizarre que son gouvernement central ne participe pas activement aux célébrations soulignant le 400e anniversaire de la fondation du premier établissement francophone en son sein.
En 1980 et 1995, une majorité de Québécois ont décidé que le Québec se devait de demeurer dans la fédération canadienne. Il est donc normal que la Chef d’État du Canada soit présente lors de fêtes du 400e anniversaire de la fondation d’un des villes les plus importantes du pays qu’elle représente. La ville de Québec fait partie du Canada. Je sais que ça en attriste et enrage plusieurs mais c’est la réalité.
Précisons d’ailleurs que bien que la Gouverneur Général soit la représentante de la Reine du Canada, elle est considérée diplomatiquement comme la Chef d’état de facto du Canada. Les Canadiens, dont les Québécois font partie, n’ont pas encore décidé d’abolir la monarchie canadienne. Il faut d’ailleurs mentionner qu’Élizabeth II resterait Reine du Canada même si les Britanniques abolissaient la monarchie. Sa personnalité juridique de Reine du Canada, n’est pas la même que celle de Reine du Royaume-Uni.
Est-ce que le Premier Ministre du Québec se devait d’être présent aux festivités: bien sûr. Est-ce qu’il devait y jouer un rôle de premier plan: évidemment. Il est donc pertinent que certains critiquent son absence.
Par contre, je crois que ceux et celles qui déchirent leur chemise parce que le gouvernement français a accordé une place d’honneur à la chef d’État du Canada regrettent d’abord que leurs rêves souverainistes ne soient pas devenus réalité.
D’ailleurs, je me doute bien que si le gouvernement fédéral avait décidé d’ignorer l’événement, bien des politiciens souverainistes auraient déclaré que c’est la preuve que le Canada se contrefou du Québec.
Mme Legault,
Il est bien évident pour tous vos lecteurs que vous n’aimez pas le secteur privé , les fédéralistes, les lucides , Power Corp. ni Bernard Landry. Ce serait plus intéressant que vous nous livreriez une perspective plus originale, étant donné votre expérience, que de toujours radoter sur les même sujets avec les mêmes arguments stériles. Cela risquerait de provoquer des débats plus intéressants sur vos pages.
Maintenant que l’option souverainiste a du plomb dans l’aile, vous augmentez le niveau d’ironie et de cynisme dans vos papiers et, peut-être que vous vous en rendez pas compte, vous diminuez pour autant la portée de vos critiques qui mériteraient une réponse sérieuse. on a parfois l’impression que vous cherchez des poux aux mauvais endroits.
On dirait qu’un mauvais sort est tombé sur ces Fêtes du 400ième. Ça a commencé avec une chanson en anglais! Eille Québec, c’est le bastion de la francophonie! Et on commence la fête en anglais ???
Où sont les organisateurs ? Qui sont-ils ? Les gens de Québec, sont-ils d’accord avec ce qui se passe ? Que faire pour empêcher que la récupération historique continue ?
Oui, il existe des francophones hors Québec. Ils ont de la difficulté à vivre en français. Va-t-on célébrer ça aussi ?
Je suis d’accord pour que l’on fasse la promotion du Canada à l’étranger, c’est un beau pays, mais pas pendant un événement marquant, historique pour les francophones.Tous les francophones de la planète, mais surtout ceux du Québec.
Oui, les autochtones étaient là avant tout le monde. On le reconnaît, mais il ne s’agit pas de la fête des autochtones. Il s’agit de la fondation d’une ville.La première ville francophone en Amérique du Nord. C’est donc bien difficile à comprendre, ça.
On n’a pas besoin d’être séparatistes pour être choqués des aberrations qui ont lieu présentement.
Pourquoi tout détourner ?
En effet, la représentante de la reine au Canada, Michaëlle Jean, a eu droit hier au dossier spécial du journal télévisé de 20 heures sur la télévision d’État. «Cette visite constitue le plus important déplacement d’une personnalité canadienne en France dans le cadre des manifestations organisées pour le 400ème anniversaire de la fondation de la ville de Québec». Vous pensez que les Français ont retenu de son passage à la télévision qu’elle représentait le Canada pour commémorer le 400e anniversaire de la ville de Québec ? Pas du tout. Le commentaire du présentateur et le contenu de l’entrevue on dressé le parcours de réfugiée de madame Jean dont les ancêtres haïtiens étaient, selon ses mots, des sous-hommes et des sous femmes issus de l’esclavage et, que de chemin parcouru pour qu’elle, la descendante d’esclaves, devenue une presque reine, ait pu accéder aux plus hautes fonctions : «Ç’est ça la beauté du Canada !» s’est-elle exclamée avec fierté. et avec raison. Mais de la fondation de Québec, motif de son séjour ? Des luttes pour la survivance du fait français noyé dans une Amérique anglophone, pas un mot. Une visite officielle qui prend des allures de triomphe personnel, selon Michel Dolbec de La Presse.
Madame Legault, poursuivez, je vous en prie, votre dénonciation des mensonges proférés par les porte-paroles de l’idéologie du soi-disant miracle économique à qui les empires de presse ouvrent toute grandes leurs colonnes. Si certains n’y voient pas matière à débat, c’est qu’ils adhèrent aveuglément à la propagande néolibérale selon laquelle le démantèlement du rôle de l’État, la privatisation et la déréglementation de l’économie sont devenus source de bienfaits pour la majorité des citoyens. Sont-ils sourds et aveugles à «l’ordre du jour fixé par les acteurs privés et en particulier par les marchés financiers mondiaux» ? (Ricardo Petrella). S’ils ne trouvent pas matière à débattre concernant les grands enjeux que représentent la mondialisation des marchés et la prise de contrôle par des intérêts privés de tout le secteur des services (santé, eau, énergie, communication, etc.) c’est qu’ils sont insensibles à la liquidation du bien commun et de sa prise de contrôle par des intérêts parfois et, très souvent, étrangers aux intérêts des Québécois ?
S’ils croient que les chroniqueurs financiers et les éditorialistes de Gesca La Presse feront ce débat, ils devraient voir plutôt de quel côté se trouve l’intérêt des patrons. Total Fina Elf, Power Corp, Desmarais (Administrateur de TOTAL FINA ELF S.A. depuis 1999 et jusqu’en 2001. Détient 1 000 actions), exploitation gazière, Birmanie : «Crimes contre l’humanité concernant, entre autres, du travail forcé et d’autres violations des droits de l’homme dont se serait rendue coupable cette compagnie en collaborant avec la dictature militaire au pouvoir en Birmanie pour l’exploitation de réserves gazières.»
En confiant maintenant le développement de l’éolien au secteur privé plutôt qu’à Hydro-Québec, on s‘apercevra dans 20 ans que l’on a bradé une mine d’or pour un plat de lentilles.
Imaginez où en serait le Québec si l’énergie hydro-électrique n’avait pas été nationalisée! Les tarifs d’électricité seraient le double de ceux que nous avons présentement, et les milliards de profit d’Hydro-Québec qui nous appartiennent seraient plutôt dans les poches de grosses compagnies privées.
Il faut que le Québec développe au maximum l’énergie éolienne sur son territoire, en complémentarité avec l’énergie hydro-électrique, en respectant la population et les paysages.
Le vent étant une richesse collective, c’est Hydro-Québec qui devrait développer l’énergie éolienne sans laisser filer les profits à l’entreprise privée.
Nous avons déjà en place l’infra-structure du réseau de tranport d’énergie électrique à haute tension d’Hydro-Québec; il s’agit d’y greffer l’énergie du vent. Il y a du vent en abondance dans les régions non habitées près des barrages et des lignes de transport existantes, de même que dans les eaux du golfe St-Laurent. C’est de ces côtés qu’il faudrait aller pour implanter les éoliennes plutôt que de défigurer nos villages et nos paysages.
Nous avons cette richesse du vent. Pourquoi la laisser en jachère dans les espaces non habités et la brader au secteur privé dans les paysages autour de nos villages?
Il est grand temps de chasser ce gouvernement Charest de droite qui ne jure que pour le privé, qui ne représente pas la majorité, mais qui a été élu grâce à la division du vote francophone.
Que la représentante de la reine lance les festivité c’est parfaite ment normal.
Que fêtons nous? La fondation d’une ville, son histoire. Pas la naissance d’un peuple comme certain voudtrait.
Il semble qu beaucoup on oublié que Québec a été français pendant pres de 150 ans seulement sur ses 400 ans. Québec a été sous jurisdiction britanique et de la reine pendant beaucoup plus de temps que sous jusrisdiction française.
Donc c’est normal. ce n’est pas la fête du Québec, ni celles des souverainiste.
Désolé pas de guerre de drapeaux pour une fois, désolé la Marois désolé la Legault.
La ville de Québec est Canadienne et tous les Canadien fête LEUR plus vieille ville.
À moins qu’on veuille en faire une fête paroissiale et on sait tous ou s’en va la religion.
Bonne Fête Québec, première ville du Canada, Naissance d’un beau et grand pays.
Et l’énergie solaire ?
Si chacun pour qui c’est possible obtenait une petite subvention pour installer des réflecteurs solaires sur leur toit de leur maison, ça ne détruirait pas le paysage, ça ne ferait aucun bruit et ça rapporterait beaucoup….à chacun. Même que certains non seulement ne paieraient rien mais ils en vendraient à Hydro de l’électricité.
Nous avons la richesse du vent, soit, mais comme tout l’monde, nous avons le soleil.
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@ Mme Proulx
Un peu de dialectique matérialiste avec vos propos? Pas besoin de brader notre lutte pour la survivance devant les Français quand Mme Jean elle-même en est un exemple éloquent. Une image vaut mille mots.
À force de dénoncer tout ce qui bouge qui n’est pas de la go-gauche ou de l’idéologie souverainiste ( école persécution nationale) votre message devient incompréhensible aux masses que vous prétendez défendre. Dommage parce qu’au fond certains de vos arguments mériteraient d’être considérés.
@ David Lépine
Si vous pensez qu’il s’agit de parler du côté droit de la bouche pour être compris, figurez-vous donc que c’est plutôt le secret qui est encore plus efficace pour endormir les «masses».
Dans sa nouvelle phase, le néolibéralisme ne peut plus se permettre la transparence. Une absence totale de démocratie caractérise des discussions secrètes et des ententes conclues par les élites politiques et économiques du Canada, des États-Unis et du Mexique dans le plus grand secret (PSP – Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité). À l’écart de tout débat parlementaire et en marge du pouvoir législatif, dans le but d’ «harmoniser» les normes dans les secteurs régissant la santé, la sécurité alimentaire et l’environnement, les élus (donc le citoyen) ont de moins en moins de pouvoir sur les orientations économiques qui les concernent (comme la privatisation de l’énergie éolienne).
Les SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation), ce phénomène qui a pris naissance aux États-Unis mais qui s’est exporté chez nous. Une forme d’intimidation juridique. Poursuites judiciaires intentées par des compagnies contre des individus ou groupes de pression en vue de les neutraliser quand ils osent dénoncer leurs activités. Une dizaine environ au Québec. Les plus connues : l’Association québécoise de la lutte contre la pollution atmosphérique opposée aux projets de American Iron and Metal. Poursuite de 5 millions$ en diffamation. Poursuite du Port de Québec contre l’Association des gens de l’Ile d’Orléans opposés au port méthanier.
«L’incompréhension des masse» qui vous semble la conséquence d’un langage mal défini ou stéréotypé est bien davantage le résultat de l’idéologie néolibérale que martèle le discours dominant. Pas facile de comprendre des rapports de force inégaux lorsque les enjeux sont cachés ou les débats muselés. Si c’est la dialectique qui vous intéresse, je comprends votre réticence à reconnaître ces faits
400e : L’Habitation de Québec ou ma cabane au Canada ?
Jean-Claude Pomerleau
Tribune libre de Vigile
mercredi 7 mai 2008 51 visites
Pour se faire une idée du sens de cette fête du 400e, il faut se demander ce qui s’est passé en 1608 et qui soit en lien avec 2008. Simple, il ne s’est rien passé d’autre en 1608 que le fait que M Samuel de Champlain a érigé l’Abitation de Québec. De quoi s’agit-il ? Et en quoi sommes-nous en continuité avec cet ACTE fondateur ?
L’Abitation de Québec.
« Comme noyau du peuplement, habitation sera la résidence de celui qui y commande et de tous ceux qui y travailleront… » (1). Il s’agit donc d’une place (forte) ou siège le pouvoir avec mandat et capacités logistiques et techniques de faire l’occupation et la mise en exploitation du territoire. En terme géopolitique il s’agit d’un ÉTAT !
M Samuel de Champlain a donc fondé l’État du Québec. Et le fil conducteur de ces 400 ans d’histoire c’est l’édification de cet État du Québec. Le seul état où nous sommes majoritaires et sur les assises duquel nous pouvons assurer notre pérennité comme peuple français en Amérique.
Voilà ce que veulent nous faire oublier ceux qui participent au détournement de la Fête du 400e : le pouvoir de l’état canadien qui nous a annexés, allié avec ces petits marchands et notables d’une ville garnison, qui font leur pain et leur beurre avec les forces d’occupation. Ils veulent nous faire passer l’Habitation de Québec pour ma cabane au Canada !
Jean Claude Pomerleau
Montréal
Comme quelques-uns le disent, la récupération se fait dans le clan séparatiste. Pour eux, Québec et le Québec ne font pas partie du Canada. Quel mensonge!
Si Québec n’est pas le premier pas du Canada, ce ne l’est pas non plus pour le Québec qui n’existait pas en 1608. Alors la « nation » québécoise et son représentant, son Premier ministre n’a pas d’affaire en France.
Le seul qui aurait sa raison d’être là, il y est et personne en parle pourtant, c’est le maire Labeaume.
Le Québec existait en 1608 et c’est eactement cet état qui fut reconnu par la Couronne britannique dans l’Acte de Québec de 1774. Ce statut de jure résulte de reconnaissance de l’état de facto.Il fut annexé par les armes et depuis cherche sa voie pour sortir de ce statut de demie état pour devenir un état optimal comme les pays d’Europe du Nord qui ont eu à faire le même parcours. Pour les amateurs d’ironie en politique. Le Président de la France reçoit la représentante de la Reine d’Angleterre pour célèbrer les 400 ans de présence française en Amérique. Celle là même qui a renocner à sa citoyenneté française pour devenir une fixture coloniale par pure arrivisme: http://www.resistancequebecoise.org/affichen.php?page=0&id=903
L’État fondé par Champlain, c’est le Canada. Un État qu’il a étendu bien au-delà des frontières du Québec qui n’existait aucunement à l’époque. C’est une création, comme la nation québécoise, qui est venue bien plus tard.
En 1608, ce fut le début de la fin pour les Amérindiens.
On a pas besoin de Michaëlle Jean et des français pour savoir qui on est exactement.
Madame Jean vit ses aventures incroyables, ben content pour elle, mais nous on a autre chose à faire que de se chercher des matantes et des mononcles à gauche et à droite pour se sentir reconnus et fêtés. Il n’y a pas de gloire du reste à se faire reconnaîtres par des gens qui nous trahissent quand ça les arrange.
Quatre centième c’est pour nous, pas pour eux. Ce n’est pas à nous de se faire inviter, c’est à nous d’inviter ceux qui nous respectent et qui sont eux-mêmes respectables. D’ailleurs on devrait éditer le livre du quatre centième de notre vraie histoire pour cette occasion.
Lâchons prise une fois pour toutes dans l’espoir d’obtenir de la reconnaissance des autres qui ne viendra jamais.
Reconnaissons-nous
Bien dit Serge Jean : Reconnaissons-nous.
La new generetion de Power Corporation, comme dans le bon vieux temps, car au départ c’est bien lui qui produisaient notre facture d’hydro, le fameux privé qui s’occupait de nous exploiter encore une fois.
De nos jours, ce même conglomérat travaille encore a diminué les Québécois avec toutes sortes d’influences, comme celle que tu cites dans ton article avec les éoliennes et la collusion généralisée entre les intervenants de droite pour s’accapparer de nos richesses collectives
Le Québec devrait jubiler au lieu de contester le voyage de Michaëlle Jean en France. Comme ambassadrice, elle aura un impact plus que positif sur l’image du pays. Plus plus qu’un diplomatique Charest ou qu’un terne Harper. La «presque reine» a, tel Jean-Baptiste, préparé la voie aux politiciens en séduisant la France. Même si elle n’est pas l’élue du peuple, son charme et sa grâce sont de précieux atouts pour ouvrir des portes. Son rôle de précurseur du « Messie » va donner des fruits que Charest va récolter lors de son passage outre-mer. Même si Mario Dumont le traite de cocu dans ce dossier, notre Premier ministre se retrouvera «cocu mais content», comme le chante Lama…
Quelques précisions …
À M. Archambault : le Canada de la Nouvelle-France est devenu Province of Québec en 1763 et 1774.
À M. Clusiau : Champlain s’est aussi allié aux Montagnais, Hurons et Algonquins à son arrivée. Faut pas mélanger tous les « Blancs » arrivés en Amérique : portugais, espagnols, anglais, français …
À D. Dumas : Champlain n’a pas fondé l' »État » canadien comme le dit si bien Harper, peut-être le Canada mais pas l' »État » canadien. « État » fait référence à une notion bien particulière en politique. Parler d' »État canadien » fondé par Champlain est du révisionnisme historique honteux … ou un désir de refonder le Canada avec Québec comme CAPITALE DU CANADA !
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À M. Séguin : si le Canada fait de la récupération sur le dos de la ville de Québec, rien mais absolument rien n’empêche le Québec (souverainiste) d’en faire aussi. On dira même que le Québec (souverainiste) a davantage la permission et l’autorité de le faire, compte tenu que Québec est la capitale du Québec et non du Canada et que la capitale du Canada est Ottawa et non QUébec ! Vous me suivez ?
Si en 1967, certains célébraient en grandes pompes le 100ième anniversaire du Canada et qu’en 2008 on fête le 400ième anniversaire du Canada ; si le 1er juillet prochain, on fête le 141ième anniversaire du Canada ON NE PEUT PAS FÊTER LE 400ième anniversaire du Canada le 3 juillet.
Désolé M. Séguin, la récupération politique souverainiste et le révisionnisme historique souverainiste valent autant que celle provenant d’Ottawa, que vous le vouliez ou non. À plusieurs égards ces récupération politique et révisionnisme historique feront HISTOIRE POLITIQUE. Cela s’appelle l’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC.
Répliquez-moi M. Séguin, je continuerai à le faire aussi …
[email protected]
Jean Pierre
Selon les apôtres fédéralistes mais hypocrites car voulant à la fois le meilleur de deux mondes, il ne faudrait pas parler de la Conquête du Canada par l’Angleterre qui change du même coup le nom de Canada en celui de Québec (Province of Québec) … mais ces mêmes apôtres fédéralistes parleront de » Reconquérir le Canada, un nouveau projet pour la nation québécoise » (titre de l’ouvrage récent néo-fédéraliste) !!!
Bref, ces exécrables individualistes fédéralistes qui méprisent un certain NOUS invitent tout de même ce NOUS à reconquérir le Canada … tout en enjoignant ce NOUS à oublier la Conquête du Canada vers 1760 !!!
Il y a comme une imbécilité qu’il faut dénoncer de façon véhémente. Je suis vraiment désolé pour les donneurs de leçons que sont les Messieurs Pratte et Dubuc mais vous devrez recevoir hélas ! une leçon d’humilité !
Parlant d’humilité :
Sois humble et modeste car même si tu crois que tu es éveillé, tu es peut-être en train de rêver, la vie est un songe – CALDERON
Le sourire et le charme de Michaëlle Jean ne sont pas un atout pour le Québec mais pour le Canada. Et Jean Charest ne fait pas figure de «cocu content», mais plutôt de Machiavel car c’est lui qu’on avait envoyé au combat en 1995 pour présider au Québec la campagne du NON. En 1998, on lui demandait à nouveau de sauver le Canada en se présentant à la tête du PLQ. Et c’est ce qu’il fait encore en cédant le passage au symbole colonialiste que représente Michaëlle Jean.
On peut débattre longtemps sur les dates de la fondation de Québec et du Canada. Cartier 1547, Champlain 1608, 1860 Acte d’Union du Haut et du Bas Canada ou 1867 processus politique unissant provinces, colonies, et territoires de l’Amérique du Nord britannique afin de former un nouvel État fédéral : le Dominion du Canada, un dominion de l’Empire britannique. Peut-on toutefois s’entendre que le 400e anniversaire de la ville de Québec devrait assurément commémorer et célébrer la naissance du fait français en Amérique du Nord et la lutte du peuple québécois pour le garder vivant ? Auquel le Canada pourrait sans doute s’associer mais non se l’approprier comme le fait effrontément Stephen Harper ?
Comme plus grand monde ne s’intéresse à l’Histoire, qui n’est d’ailleurs plus enseignée, rappelons simplement des faits plus récents. Les relations France-Québec se sont tissées très lentement sur une base diplomatique depuis le début des années 1960 par des gouvernements, autant fédéralistes que souverainistes au pouvoir à Québec. Une place significative s’est dessinée sur la scène mondiale mettant en évidence la spécificité culturelle et linguistique du Québec. Avec un momentum sous Jacques Parizeau qui s’était acquis le soutien de la France pour réaliser le projet souverainiste.
Ce sont ces efforts que vient de démolir Nicolas Sarkozy avec la complicité du gouvernement canadien. C’est plus qu’une «chicance de colons» qui est en cause, comme l’affirme le maire de Québec sur son nuage, mais une «réorientation de la politique de la France à l’endroit du Québec» (Robert Dutrisac, Le Devoir 10.05.08).
Sarkozy se trouve beaucoup plus à l’aise avec la famille Desmarais, actionnaire de Total-Elf-Fina et sympathique aux décisions de Jean Charest de confier à Électricité de France la production de l’énergie éolienne au Québec au détriment de projets locaux plus soucieux de la protection de l’environnement. Jean Charest se consolera facilemement avec les accords commerciaux à venir de s’être fait largué politiquement pour l’inauguration du 400e de Québec en France. C’est son rôle, après tout de promouvoir l’unité canadienne contre tout initiative autonomiste québécoise.
La France qui n’est d’ailleurs plus aussi souveraine à l’intérieur de l’UE et le Québec qui a manqué d’audace en rejetant, non pas une mais deux fois, son projet souverainiste pourraient dorénavant demeurer des partenaires commerciaux. Mais je trouve dommage que le rapprochement diplomatique et culturel avec la France qui fut si profitable au Québec soit définitivement ébranlé par un Nicolas Sarkozy superficiel et désintéressé du droit à l’autonomie des peuples.
Si ça ne nous dérange pas de devenir une province avec un rayonnement équivalent à celui de la Saskatchewan ou de la Nouvelle-Écosse, d’être humiliés de façon pathétique, let’s go ! Chaque fois que le Canada voudra bloquer la voie au Québec lors de représentations diplomatiques ou culturelles, la France s’y conformera. Car la substitution des rôles politiques Québec-Canada lors d’un événement historique spécifiquement québécois, tel le 400e anniversaire de la fondation de Québec, est un précédent qui laissera des traces.
@Mme Proulx
Vous souhaitez que la France s’intéresse davantage à la souveraineté du Québec que les Québécois eux-mêmes. C’est tout un contrat !
Il suffirait que le projet de souveraineté soit plausible dans un délai prévisible (ce qui ne semble pas du tout le cas) que la France s’y intéresserait. Mettez-vous à leur place, pourquoi investir temps et énergie à se préparer pour un évènement si lointain tout en se mettant à dos un allié ( le Canada). Je crois que vous regardez par le petit bout de votre lorgnette, sutout quand vous y voyez un complot des amis Desmarais.
Les intérêts supérieurs de la France ne militent pas en faveur d’un mouvement souverainiste essouflé avec un avenir plus qu’incertain. M. Sarkozy ne démolit pas les efforts de M. Parizeau, il ne fait que constater la réalité du Québec. C’est peut être triste pour vous, mais vous ne réussirez jamais à répandre votre air de victime scandalisée à toute la population.
On dit la même chose, sauf que vous vous en réjouissez.
Selon vous, «it’s business as usual». Pour le rayonnement du Québec sur la scène internationale, c’est effectivement une perte.
» Sois humble et modeste car même si tu crois que tu es éveillé, tu es peut-être en train de rêver, la vie est un songe – CALDERON »
Ne sois pas condescendant et hautain car même si tu crois que tu es lucide, tu es peut-être en train de te fourvoyer lamentablement.
Votre humble serviteur
Qu’est ce qui est une perte pour le Québec? Que la France constate l’opinion publique québécoise et l’accepte ?
Vous auriez préféré que la France prenne officiellement pour la souveraineté du Québec alors que les Québécois eux-mêmes n’en veulent pas ? Difficile pour eux d’avoir des relations correctes avec le Canada tout en encourageant un mouvement souverainiste moribond. Vous feriez quoi au juste à leur place?
C’est pas une réjouissance que de constater une réalité. Évidemment pour une souverainiste c’est plus difficile à accepter, on comprend mieux votre volonté de blâmer les autres pour vos propre manquements. Parizeau et Louise Beaudopin ont monté un beau château de cartes en France et il s’est effondré avec le déclin du mouvement au Québec, c’est juste normal.
À un certain moment on a arrêté d’appuyer le camp républicain en Espagne et on a reconnu le régime franquiste, même si cela déplaisait. Je pense que vous devriez tourner la page, c’est pénible de vous voir vous évertuer pour une cause perdue. Les remarques ironiques sur la Nouvelle Écosse ne font que rappeler votre incapacité d’accepter la bonne volonté de vos adversaires politiques. Pour vous , tous les fédéralistes veulent du mal au Québec et complotent avec les méchants Canadiens anglais pour nous éliminer. C’est une phobie que de moins en moins de Quécbécois partagent, et c’est de cela que je me réjouit,.
@ David Lépine
Louise Beaudoin et Jacques Parizeau ont peaufiné ce que bien avant eux les divers gouvernements successifs au Québec avaient initié.
La France n’a pas à entretenir un soutien à un projet que les Québécois ont eux-mêmes fait avorter, c’est logique. Si ça vous réjouit, c’est votre affaire. Toutefois, des décennies d’efforts pour tisser lentement et patiemment des relations diplomatiques privilégiées avec la France pour une nation dont le fait français est la pierre d’assise de son existence en tant que peuple, est une perte pour tous ceux que préoccupe le rayonnement du Québec à l’étranger. Il est peu probable que la France retire son amitié au Québec, mais dorénavant les relations France-Québec ne devront pas nuire à celles qui l’unissent au Canada, comme le souligne Robert Dutrisac dans son article du Devoir.
Sans le soutien de la France, le Québec n’aurait pas obtenu de voix à l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. En 1999, à Moncton, lorsque le gouvernement du Canada a tenté d’empêcher le Québec de siéger à des comités de la Francophonie dont les recommandations devaient ensuite être relayées à d’autres organismes internationaux, c’est grâce à l’appui de la France si le Québec n’a pas eu à reculer.
C’est ce genre de recul qui risque de se produire quand la France redéfinit sa position face au Canada avec la complicité de la plus haute fonction du pays. Lorsque le Canada impose son modèle par le biais de sa gouverneure générale, «c’est une régression historique», selon Benoît Pelletier, ministre responsable pour le Québec des Affaires intergouvernementales canadiennes , des Affaires autochtones, de la Francophonie canadienne, de la Réforme des institutions démocratiques et de l’Accès à l’information. Ni un souverainiste ni un nostalgique.
Ça m’agace toujours lorsqu’un Québécois francophone, comme vous le faites, réduit la politique fédéraliste à un «complot» et parle des «méchants Canadiens-anglais». Comme si la caricature était un argument.
Votre amalgame du Québec avec le régime fasciste de Franco est aussi assez odieux. Je préfère ma comparaison avec la Nouvelle-Écosse, une province sans projet politique distinct ni ambition culturelle, il est vrai, mais qui possède en commun avec le Québec son régime politique démocratique.
» Nous aimons le Québec ET nous aimons le Canada » a dit Sarkozy. La merveille de la haute diplomatie française est sa subtilité. Les souverainistes (j’en suis) devraient l’apprécier davantage. Dans cette phrase, M. Sarkozy ne s’oppose nullement à l’existence (déjà réelle quant à moi) de deux pays : le Québec ET le Canada.
Ce qu’il y a de fantastique avec la petite phrase de Sarkozy est qu’elle n’empêche pas du tout l’avènement d’un Québec indépendant, à l’intérieur ou l’extérieur d’un Canada uni … tout en permettant aux souverainistes de souffler sur la braise politique !
Si c’est réfléchi de la sorte dans le camp Sarkozy, je dis bravo cousins.
Sinon, libre au Rest Of Canada de préférer l’influence québéco-française aux influences américaine et/ou chinoise. On devrait même s’en réjouir ! De plus, un Québec indépendant, placé au-dessus du géant hégémonique, aura avantage à laisser la France parler derrière elle un peu plus souvent, forces politiques internationales obligent. Nous lui serons reconnaissants.
Mme Proulx
Vous dites : »Ça m’agace toujours lorsqu’un Québécois francophone, comme vous le faites, réduit la politique fédéraliste à un «complot» et parle des «méchants Canadiens-anglais». Comme si la caricature était un argument. »
Je ne vous vise pas personellement, mais vous allez sans doute comprendre que de nombreux souverainistes notoires, particulièrement M. Gérald Larose, président du conseil de la souveraineté, n’arrêtent pas d’accuser les fédéralistes d’avoir volé le référendum et maintenant de voler les célébrations du 400 ième. Ce sont eux qui réduisent la politique fédérale à une caricature, à un complot anti-québécois. Moi je ne fais qu’illustrer le non sens de ces propos.
Quant à l’Espagne , ce n’est qu’un exemple il n’y a pas d’amalgame à y voir.
Vous craignez « ce genre de recul qui risque de se produire » comme si la France devenait notre ennemi en étant ami du Canada. C’est assez pessimiste comme vision. Si les liens avec la France que vous vantez sont solides, il faut être un peu paranoïaque pour voir un danger inhérent pour le Québec de tout rapprochement Canada-France. Au contraire, le Canada n’aurait rien à craindre d’une plus grande coopération Québec-France si ses propres relations avec la France sont bonnes.
Puisque vous me faites la morale, je vais vous répondre qu’il serait temps que vous respiriez par le nez et acceptiez que le Québec puisse très bien se débrouiller et progresser dans le régime fédéral sans que ceux qui y croient soient toujours mal intentionnés.
@ David Lépine
Ce n’est pas faire la morale que de dire les choses telles qu’elles sont. C’est juste que je trouve réducteur la façon dont vous traduisez les faits.
Tant qu’à mon oxygène, je vous rassure, je le prends égal, merci. Et quant à moi, je clos ce débat le coeur léger. lol
@ David Lépine
Je ne quitte pas cette discussion pour fuir mais parce qu’elle devient stérile. On campera sur nos positions jusqu’à la fin des temps.
Toutefois, une version augmentée de la récupération fédéraliste des Fêtes du 400e se poursuit sur le nouveau fil de madame Legault «Perdre sa place». Très éclairant sur la nature des relations France-Canada-Québec. Une démonstration qu’il n’est pas besoin de complot pour «tasser» un adversaire lorsqu’il est déjà soumis.
Heureux d’apprendre que vous n’insistez plus sur le complot Gesca-néo-libéral-Harper-Bush. Je viens de comprendre, les déboires du Québec sont tous imputables à Jean Charest et son àplatventrisme face à la machine dominante d’Ottawa.
Et moi qui croyais qu’on pouvait avoir un débat d’idées non pré-conçues. Je vais écouter Gérald Larose plus attentivement dorénavant, il pourrait sortir une nouvelle théorie lui aussi. C’est peut-être stérile, mais j’èspère que vous comprendrez pourquoi le bon peuple ne suit pas vos théories et ne partage pas votre éternelle victimisation.
@ David Lépine
Vous ne comprenez pas la farce du comédien Trudeau ! La propagande canadian/canadienne existe bel et bien. C’est Trudeau lui-même qui le dit ! Les « fédéralistes » sont tout perdus perdus …
Le complot, il est québécois cher M. Lépine, vous ne saviez pas ?
Bien à vous
Québécois, n’oubliez pas que 1760 ne fut pas la Conquête mais la Défaite!
En tant que Québécois, assumons cette défaite de 1760, mais luttons tous unis ensemble pour reconquérir notre pays.
Vivement sortir le Canada du Québec!