Il y a de ces légendes urbaines qui ont la couenne dure. Prenez celle-ci: au Canada et au Québec, les entreprises paient trop d'impôts; ça nous rend moins "concurrentiels"; si on ne les baisse pas, des entreprises et des sièges sociaux quitteront le pays pour aller se réfugier dans des paradis fiscaux étrangers. Et patati, et patata…
Eh bien, surprise, surprise! Le paradis fiscal pour les compagnies, c'est ici! Et ce n'est pas la méchante "go-gauche" du Plateau Mont-Royal qui vous le dit. Ça vient directement de KPMG, une firme comptable réputée et tout ce qu'il y a de plus "pro-business". Dans La Presse de mardi, tout un titre: "Le Canada, paradis fiscal des entreprises". Et tout un premier paragraphe: "Contrairement à la croyance populaire, le Canada est l'un des pays du monde industrialisé où les entreprises paient le moins d'impôts."
KPMG a écumé le profil fiscal de corporations dans 10 pays industrialisés et 102 villes. Non seulement Montréal, Vancouver et Toronto sont-elles des paradis fiscaux en "recherche et développement", mais l'ensemble des compagnies canadiennes paient 21 % moins d'impôts que les sociétés américaines!
Alors, d'où peut bien venir cette fameuse "croyance populaire" voulant que les entreprises croulent sous les impôts dont il faudrait évidemment les soulager? Bien, voyons! Si "croyance populaire" il y a, c'est qu'elle fut fort bien formée par les mêmes compagnies et lobbys pro-business qui colportent cette fausseté depuis longtemps, et dont on rapporte souvent les propos sans trop d'analyse critique.
Que ce soit l'Institut économique de Montréal, le Conseil du patronat, les Lucides de Lucien ou quelque autre clone, tout ce beau monde exige depuis des lunes ce qu'ils appellent une "fiscalité plus compétitive" pour les compagnies. Eh bien. Bravo! Courtoisie des gouvernements fédéral et provinciaux, leur cabale incessante auprès de l'opinion publique leur aura valu de remporter le gros lot: le Canada est devenu un paradis fiscal pour les compagnies, tout juste derrière les Pays-Bas et le Mexique.
Pourtant, ces données sont connues depuis longtemps. En d'autres termes, le milieu des affaires exige des baisses d'impôts depuis des années en même temps que les gouvernements lui en donnent de plus en plus! Selon Gaétan Breton, professeur de sciences comptables à l'UQAM et auteur de plusieurs ouvrages sur les finances publiques, "ça fait longtemps que les documents du gouvernement du Québec observent que les compagnies paient moins d'impôts ici et que Montréal est la ville où ça coûte le moins cher au Canada pour lancer une entreprise! En fait, la situation ici est TRÈS favorable aux compagnies. Ce qu'on entend du milieu des affaires, c'est juste des discours pour faire peur au monde, pour leur faire croire que s'ils n'acceptent pas qu'on baisse toujours plus les impôts des entreprises, elles vont aller ailleurs et donc, qu'ils vont perdre leurs jobs"!
On l'entend souvent, celle-là: si on ne "libère" pas le capital, de plus en plus de sièges sociaux quitteront aussi. Mais surprise, surprise! Depuis sept ans, malgré les généreuses baisses d'impôts et de taxes, sans compter les subventions gouvernementales, Montréal a perdu 15 de ses 92 sièges sociaux majeurs (La Presse, 15 juillet). Même Toronto en a perdu 17 sur 190.
LE VRAI DÉSÉQUILIBRE FISCAL
Et là, on touche au nerf de la guerre: depuis que les compagnies se plaignent de payer trop d'impôts, et que nos élus les en soulagent volontiers, la proportion de l'assiette fiscale totale des gouvernements provenant des particuliers n'a cessé d'augmenter. Bref, les particuliers compensent.
Résultat: avec la multiplication des subventions et avantages fiscaux aux entreprises, les particuliers fourniraient maintenant près de 80 % des revenus autonomes* du gouvernement du Québec (*sans compter ce qui vient d'Ottawa). Donc, plus la proportion des revenus provenant des entreprises diminue, plus celle des particuliers augmente. C'est ce qu'on appelle un VRAI déséquilibre fiscal.
Mais on sait que quiconque ose revendiquer un rééquilibrage plus équitable entre les entreprises et les particuliers se fait invariablement traiter d'australopithèque. L'usage même du mot "impôt" est de plus en plus perverti. Prenez son très populaire présumé synonyme: "fardeau fiscal". En entrevue, Gaétan Breton fait aussi remarquer à quel point on le sert à toutes les sauces, sans trop réfléchir aux effets de son usage répété. (Dans l'article et le tableau publiés dans La Presse de ce mardi, on le retrouvait sept fois!)
Il fut pourtant un temps où payer des impôts, même si ce ne fut jamais une activité "agréable" en soi (!), voulait dire contribuer au bien commun. Aujourd'hui, on ne parle plus que de "fardeau". C'est une chose d'en contester l'utilisation qu'en font parfois les élus, mais c'en est une autre d'en faire un mot plus ou moins sale. À force de diaboliser l'impôt, on se retrouve aujourd'hui avec un méga-problème: les plus "soulagés" de ce supposé fardeau sont les plus riches, dont les corporations. Bien sûr, si on recommençait à voir les taxes et les impôts comme une contribution au bien-être général, on exigerait que les compagnies y participent selon leur véritable capacité… Ce qui, en passant, ferait baisser les impôts des particuliers, pour vrai, et de manière plus responsable.
Vous et moi, si on gagne suffisamment d'argent pour payer de l'impôt, plus on en gagne, plus on paye d'impôts et plus on contribue à notre société, non? Alors, comment se fait-il que la même logique s'applique de moins en moins aux compagnies? Je sais, je sais. Poser la question, c'est y répondre…
Vous posez la question : «Alors, comment se fait-il que la même logique s’applique de moins en moins aux compagnies? Je sais, je sais. Poser la question, c’est y répondre…»
Parce qu’on vit dans un monde capitaliste dont les chefs d’entreprises sont copains avec nos gouvernements en plus de les faire chanter de temps en temps en plus qu’ils sont d’excellents contributeurs à leurs affamées caisses électorales, toujours dans le rouge.
Pour ceux que le sujet intéresse, le livre de Tony Clarke « Main basse sur le Canada ».
Dans ce livre, il démontre que le déséquilibre fiscal « citoyen / entreprise » a fait un saut phénoménal grâce à l’ami des multinationales :Brian Mulroney. C’est lui qui a baissé les impôts aux grandes entreprise de plusieurs milliards. Comme cette époque était aussi celle des hausses de taux d’intérêt, ce phénomène combiné à une baisse de revenu de plusieurs milliards a multiplié notre dette nationale et fait pasé cette dette de 160 milliards (fin Trudeau) à 350 milliards.. Quand les libéraux sont revenus au pouvoir, ils n’ont pas osé retourner aux bases fiscales de l’époque Trudeau….
Aujourd’hui la forte concurence mondiale et la possibilité de transfert vers la Chine, fera hésiter tout gouvernement réaliste à grimper les impôts des entreprises.
Des pays, comme l’Irlande , ont relancé leur économie de façon spectaculaire ( plus de bons emplois, et meilleur pouvoir d’achat ) en offrant de bonne conditions aux entreprises venant s’y installer. Si une entreprise paye bien ses employés, il est avantageux socialement de lui donner certains avantages fiscaux à condition qu’elle s’engage à rester assez longtemps au pays.
«Si une entreprise paye bien ses employés, il est avantageux socialement de lui donner certains avantages fiscaux à condition qu’elle s’engage à rester assez longtemps au pays.»
Comment serait-il avantageux socialement de donner des avantages fiscaux à des entreprises qui paient bien leurs employés? Comment évaluerait-on ce salaire; sur quel base? Les emplois bien payés sont généralement des emploies nécessitant un degré de scolarité moyennement élevé; comment fournir l’éducation de qualité dont les entreprises ont besoin tout en leur offrant des baisses d’impôt?
—
Parralèlement à cette idée, Chomsky expliquait le virage « santé publique » du Parti Démocrate aux USA par le fait que les compagnies manufacturières perdent énormément d’argent avec les régimes d’assurances de santé privée. Des compagnies comme GM se retrouve à payé leurs voitures plus cher aux USA qu’au Canada à cause de cela. Donc, des compagnies importantes réclament de plus en plus une certaine prise en charge par le gouvernement des régimes d’assurance santé.
—
voir l’entrevue complète ici http://www.youtube.com/watch?v=OZuHAqjI3CY
http://www.youtube.com/watch?v=biyK7NgdCDA&feature=related
—
Or, si l’on baisse constament les impots des compagnies, il se peut qu’on en arrive à privatiser certains services publiques qui profitent non pas seulement aux particuliers mais indirectement aux compagnies elle-même (bien sur en négligeant les compagnies qui oeuvres dans ces milieux…)
Ici au Québec faut pas offusquer le Québec Inc. Ici au Québec nous savons tous et toutes que les problèmes économiques sont la responsabilité des syndicats et des programmes sociaux , entre autre le BS. Ici au Québec tout ce qui vient de la gauche est suspect et même …péché mortel , comme au temps de Duplessis et des méchants communistes .
Les paradis fiscaux , les impôts non-payés de nombreuses entreprises et non-réclamés par le Ministère du Revenu , les petits cadeaux en forme de subventions aux entreprises , les profits démesurés des banques et des multinationales ect…sont le fruit des délires psychotiques de tout les Léopold Lauzon de ce monde. L’Institut Économique de Montréal , le Conseil du patronat et les Lucides le savent EUX que les Québécois sont des sans-coeur et des paresseux . Nathalie Elgrably , après de nombreuses recherches sérieuses a même réalisée que le salaire minimum était trop élevé au Québec !!!!!!
Et maintenant le discours de la mondialisation est tellement profitable aux exploiteurs et aux riches de ce monde qu’il faut maintenant s’excuser quand nos salaires sont ordinaire et nos conditions de travail sont humaine ! Bientôt faudra accepter un salaire de crève-faim sous peine de voir l’entreprise déménager au Mexique et exploiter » honnêtement » les pauvres travailleurs .
Que dire de plus, hum?
Il y a bien sûr la solution communiste, mais elle fut un échec total partout.
Même la Chine, pour progresser économiquement, a du suivre les règles du commerce international. Dans les pays communistes comme Cuba ,il faut faire la queue pour avoir même du savon…qui ici voudrait d’une telle situation?
Il y a aussi le fait que les citoyens consommateurs veulent les prix les plus bas pour maximiser leur pouvoir d’achat. La même guitare Fender coûte 1,200$ si elle montée aux USA et à moitié prix si elle l’est au Mexique. Qui veut absolument payer 2 fois plus cher? De plus, dans ce cas précis, les conditions de travail de ces travailleurs mexicains sont bien au dessus du salaire moyen au Mexique. Les pays pauvres ont le droit aussi de faire du commerce international. Ça serait juste que ça soit leur tour un jour
Evidemment les entreprises qui n’ont pas de concurence mondiale, (un service comme plombier etc…) n’ont pas besoin de grosses déductions fiscales.
Mais celles qui sont en concurence mondiale doivent être prises en considération, si on veut protéger les emplois. Une entreprise qui a des profits médiocres est vouée à la fermeture à court ou moyen terme. Nier la compétition mondiale tient du suicide économique.
Avant de donner des déductions , il faut analyser concrètement le type d’entreprise, et de quelle façon elle est en compétion mondiale; afin de déterminer le coup de pouce nécessaire pour éviter la fermeture ou le déménagement vers d’autres pays. Une entreprise qui ferme, ce sont des chômeurs qui ne contribuent plus à la richesse sociale, mais au contraire demanderont bien des services et soins…
«Il y a bien sûr la solution communiste, mais elle fut un échec total partout.»
Premièrement, je me demande pourquoi il n’y aurait que deux solutions économiques possible : Capitalisme – Communisme? Il est vrai que le communisme avait des problèmes endémiques, mais le capitalisme aussi a ses problèmes endémiques. Plutôt de penser par réflexe et d’opposer les problèmes du capitalisme aux problèmes du communisme, il faudrait assumer les problèmes présent devant soi et chercher des solutions, créer des alternatives. Je ne suis malheureusement pas économiste mais il me semble que certains théoriciens de l’économie devrait se mettre au travail plutôt de chercher de pauvres justifications négatives (toujours se comparer au communisme).
Deuxièmement, l’argument selon lequel les pays pauvres ont droits à certains emplois afin d’améliorer leurs vies est simpliste. Selon cet argument, l’amélioration de la vie se résumerait aux revenus et au pouvoir d’achat d’un individu. Ne parlons surtout pas des conditions de travail de ces individus (horraire, sécurité aux travails, compensations en cas d’accident, etc.). Ne parlons pas non plus de la pollution engendré par ces entreprises qui jouissent souvent dans ces pays de normes environementales beaucoup moins stricte.
Il faut aussi noter la banale contradiction de ce discours de «l’amélioration des conditions de vies». Car si l’on peut juger favorablement l’implentation du capitalisme dans certains pays pauvres parce qu’il favoriserait la survit des individus; le même jugement pourrait être fait envers le communisme. Par exemple, suite à la chute du régime Tsariste en Russie, le communisme a permis une amélioration du niveau de vie des individus (baisse considérable de la mortalité infantile). C’est problablement une des raisons qui rendaient les milieux intellectuels de l’époque si enthousiaste envers «l’expérience soviétique». Or, comme vous le savez, les intellectuels occidentaux ont graduellement changé leurs fusils d’épaule en se rendant compte des atrocités du régime soviétique.
La question à se poser est la suivante : faisons-nous la même erreur que ces intellectuels en croyant que l’implentation du capitalisme dans certains pays pauvres permet une réelle amélioration de leur qualité de vie? Sommes-nous trop enthousiasme; manquons-nous quelque peu de clairvoyance (ou de cynisme, dépendant de votre point de vue)?
Voltaire disait : » Mentez! Mentez! Il en restera toujours quelque chose.
Merci Mme de remettre les pendules à l’heure.
Ce qu’il nous faut maintenant, c’est la volonté populaire de mettre au pouvoir des vrais socialistes qui n’hésiteront pas à rétablir l’équilibre fiscale. Comme vous le soulignez si bien, payez de l’impôt c’est contribuer au filet social. Que chacun fasse sa part.
André Michaud
J’ai justement une guitare Fender Stratocaster américaine que j’ai payé 1100 $ et croyez-moi la qualité n’est pas comparable avec les japonaises et les mexicaines !
Apparemment, il y a plus à dire… Comme, par exemple, le fait qu’il faut tenir compte de l’impact de la mondialisation des marchés. Et que cela nous plaise ou non n’a rien à voir avec la question.
De larges pans de notre économie ne sont plus rentables, ou sur le point de l’être. On ne peut rivaliser avec les salaires de crève-faim de certains pays et, de toute façon, pareille option serait absolument impensable ici. Et, tandis qu’à gauche on manifeste pour de meilleures conditions de travail pour les employés, et qu’à droite on ne sait plus où donner de la tête pour maintenir le navire à flot, le temps presse. Chaque jour apporte son nouveau lot de naufrages.
Et on voudrait à présent que les compagnies payent plus d’impôt? Parce que cela permettrait aux particuliers d’en payer moins? En allant de l’avant avec une telle solution, il est en effet fort probable que bon nombre de particuliers payeraient beaucoup moins d’impôt, voire pas un sou, même. Parce que sans emplois. Pareille politique serait le coup de grâce asséné à plusieurs compagnies à peine viables, qui ont davantage besoin d’aide que de nouveaux frais.
Possiblement que notre salut passe par des mesures incitatives, voire contraignantes au besoin, relativement à la formation. Dans des secteurs de l’économie où nous pourrons demeurer très concurrentiels au cours des prochaines années. Pour ce type d’initiative vitale, on pourra alors mettre les entreprises à contribution, en tenant compte de l’impact sur leur rentabilité.
Mais, quoi qu’on fasse, il ne faut plus attendre. Le rouleau compresseur de la mondialisation se moque pas mal de nos discussions et querelles internes et, surtout, cette gigantesque machine n’a pas de freins…
….plus on en gagne, plus on paye d’impôts et plus on contribue à notre société, non?…..JL
Non, pas du tout. On contribue seulement à continuer de permettre que 45% des citoyens québécois travaillent pour un palier de gouvernement.
Parlons-en de Communisme avec des chiffres pareils.
Les commentaires qui me précèdent mettent en relief un beau dilemme. Voici comment je le perçois.
Vous, moi et les autres, lorsque nous avons un peu (ou beaucoup) d’économie, nous avons le réflexe d’essayer d’en tirer le meilleur rendement possible. Voilà tout le problème. L’argent est une bête folle qui cherche à se multiplier par tous les moyens possibles. Je place mon argent dans le fond d’investissement qui m’apparaît donner le meilleur ratio rendement/risque, et, encore dans le même but, les gestionnaires de ce fond placent ces argents dans les entreprises les plus prometteuses en terme de rendement, et, en bout de ligne, les gestionnaires des entreprises mettre leur imagination au service des meilleures stratégies d’affaires pour se mériter la faveur des investisseurs. Notons au passage que ces entreprises, de par leur chartre, n’ont d’autre objet que de se livrer à des activités commerciales dans le but de générer un profit. Elles ont donc plus de liberté et moins de responsabilités morales que les individus que nous sommes. Il est, par exemple, beaucoup plus simple pour une entreprise de s’expatrier que ça l’est pour un individu, qui lui, doit passer par un long processus.
Aucune entreprise ne peut se permettre de faire du surplace, au risque de contrarier ses bailleurs de fonds. D’ailleurs, lorsque le taux de croissance du PNB (production de l’ensemble des entreprises d’une nation) s’approche du zéro absolu, on crie catastrophe. Une entreprise qui ne fait pas de profit est un contresens, puisque sa charte indique clairement qu’elle est une entité mise sur pied pour générer des profits. Pour y parvenir, le conseil d’administration n’hésitera pas à prendre toutes les mesures pour y parvenir. Ainsi, il sera plus intéressant pour une entreprise pharmaceutique, de mettre au point un médicament qui rend son client captif (dépendant) pour le reste de sa vie, plutôt qu’un autre qui guérit avec seulement trois cachets. Ainsi il sera intéressant de s’installer dans un pays où on peut lever toutes les barrières en offrant de petits cadeaux à ceux qui en ont la garde. Ainsi on pourra mettre au point un assemblage d’activités de lobbyiste et de financement de campagne électorale, pour s’assurer que les dirigeants politiques prennent de « bonnes décisions ».
Nous sommes tous inféodés au pouvoir de l’argent. Si j’ai beaucoup d’argent, je ne suis pas nécessairement plus heureux, mais je suis plus anxieux, plus angoissé, plus nerveux, parce que j’ai plus de responsabilité vis-à-vis de cet argent que je me dois de faire fructifier. Et l’appétit du gain peut prendre des proportions démesurées (parlez-en à Conrad Black). Le but de la civilisation n’est pas de vivre paisiblement selon la loi du moindre effort, mais plutôt d’exacerber nos besoins et en créer de nouveaux, histoire de générer de l’activité économique pour le bien de nos entreprises, desquelles nous sommes devenus dépendants pour satisfaire nos besoins, tant réels que ceux inventés par le marketing.
Comme simples individus, nous sommes donc coincé. D’une part, si nous réclamons de meilleures conditions de vie, plus de services sociaux, nous risquons d’apeurer les entreprises, desquelles nous tirons notre subsistance. Si nous joignons notre discours à celui des chambres de commerces pour favoriser nos entreprises, nous donnons notre feu vert à un système qui mène inéluctablement à la ruine de l’humanité. Car dans le système où l’on vit, il semble bien que la vie ne soit pas possible sans croissance. Or pour croître, il faut à chaque année dépasser le niveau de production de l’année précédente. Pour produire plus, il faut donc consommer de plus en plus. En bout de ligne, il faut que la population augmente.
Mais l’écologie a des besoins diamétralement opposés à ceux de l’économie. Nous savons, par exemple, que si les moineaux se multiplie au delà d’un certain point, ils finissent par épuiser les ressources disponibles, crèvent de faim, cesse de se multiplier, pour enfin revenir à une population plus en équilibre avec le renouvellement des ressources.
C’est là que nous en sommes nous les êtres humain. Au dernier siècle la population mondiale a triplé, et je crois que le présent siècle se terminera avec une population moindre qu’au début. Lorsque nous atteignons le point où il n’y a plus assez de ressources pour tout le monde, les tensions engendrées finissent par tourner au chaos. Il y aura donc des perdants et des survivants. Et j’imagine que ces survivants seront du côté de ceux qui auront la meilleure technologie guerrière.
Et si l’homme s’en prenait à l’argent, comme le fait avec la bouteille de Coke le chef de tribu dans le film Les dieux sont tombés sur la tête ? Pourquoi l’argent doit-il toujours passer avant la dignité humaine ? Pourquoi l’argent doit toujours faire diversion dans notre simple recherche de bonheur ? Pourquoi le travail ne serait pas la plus grande source de richesse, plutôt que le capital ? Voilà les questions que nous devrions nous poser, et desquelles les dopés d’argent tentent de nous dissuader avec leur propagande bien orchestrée.
S’il faut en croire ceux qui prônent les baisses d’impôt des entreprises afin de demeurer concurrentiels et de conserver des emplois, ont-ils songé, ces mêmes porte-paroles de l’élite marchande que les sables bitumineux de l’Alberta ne peuvent pas se déplacer ailleurs ? Pourtant, les pétrolières malgré leurs profits démesurés, et sous prétexte d’investissement en R&D (un infime pourcentage de leurs profits), bénéficient de nombreux avantages fiscaux. Même chose pour les compagnies pharmaceutiques.
Et quant au développement des pays émergents, avons-nous cru un instant que cette question faisait partie des préoccupations de ceux qui ont déménagé leur production en Chine ? Pas plus tard qu’hier, on apprenait qu’à cause des coûts devenus trop élevés, les entreprises canadiennes songeaient à transférer leur production au Cambodge et autres pays «autoritaires» afin de profiter de conditions plus avantageuses. Des pays où les entreprises profitent de la collaboration de l’armée pour rendre les travailleurs plus «souples». Les entreprises soucieuses de leurs devoirs de bon citoyen corporatif ? Vous avez bien raison de soulever cette contradiction.
La bourse de Toronto est devenue un paradis fiscal pour les compagnies minières canadiennes. L’ouvrage collectif Noir Canada, publié par Écosociété, petite compagnie d’édition, qui est victime de poursuites abusives (SLAPP) totalisant des sommes 25 fois plus élevée que son chiffre d’affaires annuel pour avoir publié des données au sujet de l’exploitation des travailleurs par Barrick Gold en est un exemple parmi d’autres..
Les actionnaires qui veulent toujours plus de rendement devront penser à modérer leur transport car la planète ne supportera pas indéfiniment la croissance effrénée qu’entraînent de telles exigences de consommation. Il faudra en arriver à des placements responsables ou périr. Parce qu’en plus des dégâts écologiques causés par notre consommation abusive, notre mode de consommation fait des millions de réfugiés et de déplacés. Après avoir fait la guerre à la planète, c’est la guerre aux affamés qui est l’étape suivante. Entre capitalisme sauvage et communisme, il devrait y avoir un équilibre. Qui n’est pas que fiscal mais équitable.
Prenons l’exemple de notre propre industrie forestière et examinons les propos de Mme Legault dans ce contexte.
La forêt québécoise ne peut pas se déplacer , tout comme les sables noir en Alberta. Pourtant le secteur forestier vit une morosité historique.
La surexploitation passée de la forêt a nécessité une réduction de 20% des coupes. La hausse du dollar canadien, la baisse de la demande du marché américain, la concurrence des pays comme le Brésil qui se sont doté d’usines modernes et très productives, tous ces facteurs combinés sont en train de tuer une industrie importante. Cherchez le déséquilibre fiscal dont parle Mme Legault. Pourquoi ces industries n’ont-elle pas investi dans les usines modernes durant les bonnes années? Pourquoi le gouvernement québécois a-t-il permis un niveau de coupe non-renouvelable? Pourquoi les différents paliers gouvernementaux ont-ils artificiellement longtemps soutenu des usines vétustes avec des subventions directes et indirectes ?
Les réponses se trouvent ici et non dans les CA des méchantes multinationales. Manque de vision, pressions politiques, cupidité, des vices inhérents à toute société. La réponse facile et inconséquente: augmenter les impôts corporatifs afin de diminuer les impôts des particuliers.. Les chomeurs du secteur forestier ont grossi les rangs du 42% de la population qui ne paient déjè pas d’impôt.
Certaines multinationales ont déjà quitté la Chine parce que les travailleurs chinois sont devenus trop dispendieux. Quelle ironie.
L’idiotie, dans tout ça, est que l’on cré des chomeurs dans les pays industrialisés en espérant qu’en retour ils pouront acheter les produits manufacturés à moindre frais dans les pays pauvres.
La solution : réparer l’imbécilité congénitale de l’Homme par la génétique. Remplacer le gène de la bêtise par celui de l’intelligence. Encore faut-il les identifier. (Ironie)
Pour ce qui est des forestières, elles ont suivi le modèle standard : engranger les profits; ne rien faire jusqu’à la catastrophe; attendre l’aide du gouvernement, elle vient toujours et, recommencer à engranger les profits en attendant la prochaine catastrophe et l’aide qui suivra. Et on recommence…
Une fois que l’on a compris le système, les affaires ce n’est pas compliquées. Que le meilleur parasite gagne!
« Les réponses se trouvent ici et non dans les CA des méchantes multinationales. Manque de vision, pressions politiques, cupidité, des vices inhérents à toute société. »
Je me demande sérieusement en quoi le manque de vision serait réservé uniquement aux hommes politiques. Pourquoi les administrateurs des multinationales n’ont pas eux aussi manqué de vision vis-à-vis l’exploitation de la forêt? Pourquoi ne seraient-elles pas responsables des fameuses « pressions politiques », et de la cupidité que vous affirmez faire parti de toutes les sociétés.
Je me demande aussi si les pouvoirs de production avaient été entre les mains des travailleurs de la forêt (les employés), s’ils n’auraient pas mieux gérer l’avenir de la forêt dans le but d’offrir à leurs enfants, la possibilité de vivre des revenus de la forêt. Nous, les gens ordinaires utilisons l’argent dans un but utile (généralement): subvenir à ses besoins, jouir un peu de la vie, s’offrir un peu de confort. Tandis que les multinationales font de l’argent la finalité même de leurs activités. Ils font de l’argent une fin en soi… ils se contre-fichent bien si leurs activités peuvent durer longtemps, l’idée c’est que l’activité en question rapporte le plus d’argent possible.
—-
Il faut se rendre à l’évidence… le capital est inhumain. Non pas qu’il est horrible, sale, méchant. Il est inhumain en ce sens qu’il excède, qu’il surpasse l’Humain. Il n’est pas surhumain, il est inhumain puisqu’il est immortel, sans responsabilités. Il est insensible, il est unidimensionnel, non-sexué. Il est partout et nul part à la fois. Il est donc curieux que nous l’humanisions, que nous cherchions à en faire quelque chose qu’il n’est tout simplement pas. Aussi étrange le fait qu’on se surprenne encore des effets néfastes du capital (dégradation de l’environnement, dissolution du tissu social, etc). Tout ce qui a de la « Valeur » aujourd’hui doit se convertir en capital, toutes les autres « valeurs » sont devenus inférieur puisque « subjective » tandis que le capital serait supérieur parce que « objectif ».
Trop matérialiste possessif tout ça. C’est lui le grand problème de fond. Je veux ceci, je veux celà, j’en ai eu , tu n’en a pas eu, un tel s’est servi comme un porc, un autre se fait arracher des mains sa part, d’autres s’accaparent tout et réinvestissent dans d’autres opérations qui s’accaparent davantage.
Ceux qui n’ont rien et qui ne pourront jamais avoir parce qu’ils n’ont pas le ‘profil’ de la fête du grugeage planétaire.
Il n’est même pas admis d’être rationnel et raisonnable dans ce festival des contre-forces tout azimut. Toute cette grosse boule d’énergie en contre-force perpétuelle qu’on appele ‘l’économie’ est paradoxalement le moteur principal de la misère mondiale, celle qui existe partout.
La misère c’est bien sûr d’être pauvre, mais c’est surtout de soumettre l’humanité dans un qui vive perpétuel de survie, juste ce qu’il faut pour ne pas être éjecté.C’est la majorité. C’est de ce sanctuaire que le moteur économique pompe toute son énergie. L’énergie économique ne vient pas de la terre, de l’eau, ou de la forêt, elle vient obligatoirement des humains d’abord. Le moteur économique n’est au fond qu’un fouteur de merde rempli d’énergie égoïste et contradictoire qui parasite les êtres en survivance.
Se cache dans le mots »vacance » tout un univers d’énergie agréable et combien bénéfique à l’humain, c’est quasiment je dirais un aperçu du paradis perdu, un paradis où le travail devient quelque chose de réellement utile et agréable pour tous. Le moteur économique c’est lui le voleur d’humanité. Toutes tentatives d’en améliorer les paramètres de gestion pour lui mettre un costume d’apparence de justice sur le dos ne fait que le camouffler davantage. Le Québec deviendra souverain en se débarassant du moteur économique.
La libéralisation des marchés est aujourd’hui à la base des décisions politiques favorisant l’industrie au détriment du partage de la richesse. Chaque pays possède ses propres critères autour desquels s’articule un pacte social. L’impôt sur le revenu est un des axes de cette entente.
Mais depuis que les puissants lobbies financiers ont pris le contrôle de la vie politique et influencent nos élus, il se passe le phénomène suivant : au lieu de contribuer à l’ensemble des défis collectifs auxquels une société est confrontée, l’industrie, les multinationales et les transnationales sont devenues des parasites qui s’évadent dans les paradis fiscaux tout en profitant des largesses de l’État. Alors que les emplois se délocalisent, deviennent précaires ou sont tout simplement abolis. Et que les services publics se privatisent de plus en plus au désavantage de la majorité.
Il est établi que la bonification des bénéfices fiscaux des entreprises a une incidence directe sur l’augmentation des impôts des particuliers. Voilà le tableau pour le Québec. Ce n’est guère différent pour l’impôt fédéral.
Selon la Chaire socio-économique de l’UQAM, les entreprises au Québec paient 42 % moins d’impôt qu’il y a 40 ans alors que leurs bénéfices ont triplé. Plus concrètement, en 1964, le gouvernement québécois percevait 62 % de ses recettes fiscales chez les particuliers, contre 38 % auprès des compagnies. En 2004, c’est 88 % des revenus fiscaux qui proviennent des individus contre un maigre 12 % pour les entreprises.
Quant à l’industrie forestière au Québec, tout comme l’exploitation pétrolifère, nos gouvernements successifs ont vendu et vendent toujours nos ressources à des entreprises étrangères au lieu de s’approprier nos ressources naturelles. La Norvège (qui n’est pas un pays communiste) détient déjà 300 milliards de dollars dans un fonds spécial provenant des recettes de l’exportation de leur pétrole, lequel servira à financer les services publics des générations actuelles et futures, et que ce fonds atteindra environ 900 milliards de dollars dans dix ans. En Norvège, le gouvernement a pris le contrôle de cette ressource naturelle stratégique et c’est lui qui mène et non les multinationales étrangères. Ici, au Canada, nos gouvernements ont préféré tout vendre à des étrangers et privatiser entièrement Pétro-Canada.
Il y a bien des façons de trouver des solutions à l’appétit du capital financier. C’est faux de prétendre comme le font nos «lucides» que le déséquilibre que crée la libéralisation des marchés ne se gère pas. Il n’y a que les think tanks de droite pour répandre ce mensonge.
pour Réjean Asselin:
Ça fait plus de 40 ans que je joue de la guitare, et j’ai eu plusieurs bonnes guitares américaines(Gibson, Martin..). Ma Fender mexicaine est ma favorite, bonne sonorité, reste admirablement accordée..etc .J’ai deux amis luthiers (dont un conseille une grande compagnie québécoise fabricant des guitares) qui font la même estimation que moi. Un ami qui vend des guitares a été voir l’usine au Mexique et fut enchanté. Ils montent exactement les mêmes pièces qu’aux USA. Les gens sont bien payés(pour le Mexique), l’entreprise a un soucis écologique, et si les employés travaillent 15 ans pour la compagnie ils ont leur donne la petite maison fournie par la compagnie…Les gens sur le salaire minimum ICI ont de moins bonnes conditions de travail que ces gens là…
Comme pour nous ici auparavant, les salaires montent doucement dans les pays pauvres. Même en Chine…comme le souligne quelqu’un. Chose certaine si ils attendent l’emploi comparable à ici, ils ne travailleront JAMAIS! Ici on a pas commencé syndiqué et avec plein d’avantages…l’histoire avance doucement…nos pères ont connu ;la misère et nous vivons dans l’opulence. Aujourd’hui avec un petit DEP en soudure tu commences à 25$ de l’heure …Évidemment il faut étudier, et avoir un métier réaliste…
Comme le disait quelqu’un , nous sommes TOUS impliqués dans le capitalisme nous en amérique du nord. Nos fonds de pension , on veut tous qu’ils nous rapportent pour nos vieux jours. Pour ce faire il faut bien
investir dans quelque chose de rentable et performant! Les placement de la Caisse au niveau provincial doivent rapporter pour fournir les fonds pour tous les services publiques…..etc On crie contre l’état si il investit mal notre argent…n’est-ce pas?
Même les syndicats sont en plein dedans. Le syndicat des profs de l’ontario « Teachers » a acheté Bell.et possèdent un grand nombre de centre d’achats…etc. La FTQ a cessé de supporter la syndicalisation de McDo, parce qu’ils ont des parts dans cette compagnie…etc..
Même les pauvres ils achètent chez Wall Mart pour économiser et favorise le capitalisme…
J’attends encore la solution miracle en dehors du capitalisme. Comme le disait la chanson Revolution; we all want to see the plans!!
Mais comme l’humain est stupide et imparfait, jamais la société humaine sera logique et parfaite. Cependant on est mieux aujourd’hui qu’au moyen-âge..et le tout progresse tout doucement.
«Cependant on est mieux aujourd’hui qu’au moyen-âge.»
Cette affirmation est invérifiable et vide de sens. Le bonheur est quelque chose de complexe et d’infiniement variable. Il dépend de nos attentes, de nos manques, de nos désirs; et cela varie grandement selon notre place dans le monde et dans le temps. Il est donc inutile de faire intervenir les hommes du moyen-âge pour croire que nous sommes « mieux » et il est ridicule de sonder les hommes de l’avenir pour espérer que nous sommes sur la bonne voie.
M.Milette est-ce que vous seriez heureux dans une société sans droits individuels, une société ou le seigneur a tous les droits sur vous, votre femme, vos enfants? Une société ou on ne pourrait pas s’exprimer librement comme nous le faisont présentement.Une société ou vous ne possédez rien.Une société dominée par les superstitions religieuse, ou les femmes sont considérées comme les méchantes qui empêchent les hommes d’accéder à la sainteté et sont brûlée vives? Une société ou les chats sont considérés comme l’incarnation du diable..Une société ou les arts et les sciences doivent se plier aux dictats de l’église et du roi.Une société ou l’espérance de vie est de 30 ou 40 ans? Une société ou l’on soignerait vos maladies avec la purgation et saignée? Une société insalubre qui a entrainé la peste.etc…
Vous croyez vraiment que nous n’avons pas progressé socialement depuis lors?
Non je ne serais pas heureux, cependant, la question que vous posez est ridiculement hypothétique. Je ne peux pas véritablement me projetter dans cette société. Pour avoir une vrai idée de comment c’était de vivre à cet époque, il faudrait y être né, ne pas connaître la vie d’aujourd’hui. Tout ça est hautement spéculatif.
Aussi, la description que vous faites de cette société est grandement carricaturale. Vous en faites un portrait ultra-sombre, tellement qu’on en vient à se demander comment les choses ont pu changé. Or, les choses ont changé et donc il devait y avoir des ouvertures. Tous les seigneurs de l’époque ne devaient pas tous être sans scrupule. Si les femmes étaient si mal perçues, pourquoi tant de poèmes et de légendes à propos d’Amour et de passion envers les femmes? Si les arts et les sciences étaient contraintes à ce point, d’où venaient les dissidences?
Tout n’était pas homogène dans ces temps-là non plus. Ce n’était pas comme dans nos États-Nations où toutes les lois et les traditions sont reproduites à grande échelle à travers un large territoire. Les disparités étaient grandes d’un endroit à l’autre. Il est donc simpliste de généraliser des conditions de vie ayant existé ici et là et de temps à autre.
Il faut comprendre aussi que le pouvoir, c’est la capacité de donner unilatéralement plutot que la capacité de prendre unilatéralement. D’un point de vue symbolique, un pouvoir qui ne ferait que tout prendre sans rien donner se suiciderait. Au contraire, un pouvoir qui se maintient et perdure, donne unilatéralement de sorte que ceux qui recoivent, ne peuvent s’acquiter de la dette qu’ils ont. Ils demeurent aux « services » du pouvoir. Donc, dans un certain sens, les gens en ces temps-là, étaient un peu moins à la solde du pouvoir car le pouvoir ne leur donnait pas TOUT de la naissance à la mort.
—
C’est une chose de tenter de comprendre comment les gens pouvaient mener leurs vies dans le passé, mais de chercher à savoir si nous préfèrerions vivre à cet époque plutot qu’à la notre, c’est absurde et sans conséquence pour ce qui est de faire face à la réalité devant nous.
Encore Josée Legault réclamant la redistribution d’une richesse qu’elle n’a jamais contribué à créer. Je trouve ça paradoxal de voir que les gens qui bénéficient le plus du système capitaliste (telle la chroniqueuse très confortable d’un hebdomadaire payé par des revenus publicitaires…) soient toujours les premiers à attaquer ce même système qui leur a pourtant donné tout ce qu’ils ont. Décidément, Mme Legault est bel et bien à sa place à écrire pour l’organe culturel des hipsters du Plateau.
À la lecture de tout ce qui précède, j’ai l’impression que nous nous sommes quelque peu éparpillés… Jusqu’au Moyen Âge, ou encore pour parler de guitares. Et puisqu’il en a été question, le joyau de ma collection est une Norman (modèle B50) que j’ai achetée en 1973, une excellente guitare acoustique ayant été fabriquée ici même au Québec. Les autres sont américaines et japonaises. Et, à une autre occasion, il pourra me faire plaisir de vous entretenir de mes enregistreuses multi-pistes numériques, de celles à ruban et des autres à cassettes, sans oublier les claviers, les nombreux micros et boîtes rythmiques. Mais ce sera pour une autre fois…
Présentement, le sujet au départ avait trait aux impôts et, plus particulièrement, les impôts élevés des particuliers. Or, comme je ne crois pas que cela soit une bonne idée d’augmenter les impôts des entreprises, ce qui aurait pour effet de les rendre moins concurrentielles dans le contexte incontournable de la mondialisation, il faut chercher la solution ailleurs si l’on veut soulager les particuliers.
Posons-nous donc la question suivante: à quoi servent tous ces impôts? À payer les dépenses encourues par les gouvernements, bien sûr. Et ces dépenses, n’y en a-t-il pas qui soient compressibles, que l’on pourrait tout simplement éliminer de manière à alléger le système – sans pour autant nuire au bon fonctionnement de celui-ci?
À cet égard, vous connaissez le dessin animé « Les douze travaux d’Astérix », notamment le passage lors duquel nos héros doivent se procurer le laissez-passer numéro XIV (ou je ne sais plus trop lequel)? Et pour l’obtenir, ils doivent se rendre à tel guichet, puis à tel autre, pour alors se faire répondre qu’il leur faut d’abord compléter un certain formulaire qu’on trouve à je ne sais plus quel nouveau guichet, et ainsi de suite, au point de rendre n’importe qui complètement dingue? Vous voyez où je veux en venir?
On pourrait, il me semble, réduire de 50% le nombre de fonctionnaires gouvernementaux, mettre la hache dans un tas de tracasseries administratives qui, en plus d’être fort coûteuses pour les contribuables, font perdre un temps considérable à tout le monde. Non seulement le résultat serait-il que tout roulerait considérablement mieux par la suite mais, également, les sommes faramineuses ainsi épargnées permettraient de réduire substantiellement les impôts des particuliers. Et cela, sans entraver la compétitivité de nos entreprises qui ont besoin de tous les atouts dont elles peuvent disposer alors que l’heure de vérité vient de sonner sur la scène mondiale.
Voilà. Pensez-y un instant. N’empêche que j’aurais tout de même trouvé plus agréable de vous dire quelques mots à propos de mes maracas des îles Fidji…
« Pourquoi les administrateurs des multinationales n’ont pas eux aussi manqué de vision vis-à-vis l’exploitation de la forêt? Pourquoi ne seraient-elles pas responsables des fameuses « pressions politiques »,
Très bonne question M. Millette. Je ne nie pas ce que vous dites, mais j’ajouterai seulement qu’au Québec la forêt appartient en très grande partie à la couronne. Donc il appartient au gouvernement de bien la gérer. Par exemple, si le gouvernement accorde des droits de coupe trop généreux sous l’effet des pressions politiques de « sauver les jobs », par exemple, alors en quoi blâmer les forestières d’exécuter leur permis.
Si vous examinez les pays dont les forêts sont détenues par des intérêts privés, une conclusion saute aux yeux: celle-ci est beaucoup mieux gérée en fonction d’un rendement durable. En Scandinavie et au USA, les forêts privées sont majoritaires et sont beaucoup plus productives. En théorie la propriété collective d’un bien doit être plus profitable à la collectivité. En pratique le contraire est malheureusement le cas.
Je suis propriétaire d’une sylviculture et je peux vous assurer que le travaux que j’y fais sont planifiés sur un rendement à très long terme. Sur les terres de la couronne, on investi au minimum et on vend les droits de coupe pour une chanson.
En ce qui me concerne je préfère garder ma Fender américaine et ma Takamine japonaise !
Trève de goût musicaux le sujet de Madame Legault est la juste part d’impôts que les entreprises et les biens nantis ne respectent pas et ne paient pas . Les passe-droit , les paradis fiscaux et tout les autres petits trucs qui leurs donnent la chance de s’en mettre plein les poches .
Le capitalisme sur papier n’est pas le pire des systèmes économique mais dans la réalité les abus sont tellement omniprésent que c’est maintenant le capitalisme sauvage qui fait foi de tout. L’obsession des profits démesurés et l’égoïsme font des ravages depuis des lustres . Nous sommes a l’ère de l’individualisme , la richesse et la consommation sont devenus les seuls valeurs véritable pour avoir un semblant de bonheur ! Pensez -vous sérieusement que les entreprises qui transfert leurs productions dans le Tiers-monde font un geste » humanitaire » pour la collectivité ??????
Il y a de l’espoir à l’horizon. Je vous invite à consulter le Growth Report sur le site http://www.growthcommission.org présenté au Groupe de la Banque mondiale (pas tout à fait un repaire de gauchistes). On y présente la liste des ingrédients favorisant une croissance élevée. Avoir un gouvernement fort et visionnaire, favoriser l’épargne chez les particuliers, donner à la population un filet de protection social solide (entre autres, un programme d’assurance-chômage qui soit digne de ce nom…), etc.
Nous sommes pris avec un gouvernement fédéral en retard sur l’actualité qui nous fait faire du surplace. Comme il a été dit par d’autres, c’est une question de vocabulaire et de perspective. Tant que nous considérons taxes et impôts comme une plaie, nous occultons la valeur de solidarité de la fiscalité.
S’il vous plait, qu’on ne me fasse pas chier avec des exemples d’abus d’utilisations de fonds publics; ces exemples abondent, comme c’est le cas dans le secteur privé ou chez les simples particuliers. On ne bâtit pas sa vie en fonction de ce que font les voisins mais bien selon les valeurs et les buts que nous nous donnons.
Ceci étant, nous combattrons d’autant mieux la mentalité « Take the money and run » qui a cours en levant notre cul du fauteuil et en battant le pavé. Tous les paliers de gouvernement « s’émasculent » en multipliant les bonbons fiscaux et en se félicitant d’avoir le plus faible volume de dépenses publiques comme si c’était de la bonne gestion. Un propriétaire de maison qui ne met pas d’argent sur l’entretien voit son bien se dégrader avec le temps. Il est d’ailleurs pathétique de voir Harper nier l’état de dégradation du 36 Sussex Drive et refuser d’engager des travaux majeurs. Il faut dire que son modèle politique, Jean Chrétien, a fait la même chose à l’époque. La résidence officielle du premier ministre devient ainsi la métaphore de l’état de la « maison canadienne ».
Alors, allez aux urnes, cessez de pousser votre fiscaliste à vous faire sauver de l’impôt (d’ailleurs beaucoup de contribuables gaspillent leur argent à confier leur déclaration de revenu à un autre: la plupart ne sont pas assez riches pour que ça vaille le coût), bottez le cul de votre entourage pour qu’il s’informe et sache faire un choix éclairé. ce sera un début.
Le vrai probléme ce n’est pas le pourcentage á payer. Selon le parti politique et l’humeur du moment , le taux peut bien varier et le résultat osciller de quelque millions.
La vraie plaie dans la société montréalaise et québécoise, c’est le gaspillage éhonté et immoral de l’assiette fiscale. Nos dirigeants politiques ne gérent pas, ils font juste gaspiller. Exemples: Le stade olympique et les jeux oympiques de Montréal, les routes québecoises, le nettoyage des rues á Montréal, etc….
Nous payons des prix de riches pour des services de tiers-monde.
Les deux outils les plus importants dans une économie moderne sont l’éducation et l’entrepreneurship. Au Québec, nous sommes sorti de grande noirceur avec ces deux outils. C’est le clergé qui nous avait éloigné du progrès pendant longtemps en étant contre l’éducation obligatoire quand Adélard Godbout a passé la loi, et en nous disant que l’entrepreneuship c’était pour les méchants anglos…pour nous il restait les terres de roches et les sacrifices pour gagner son ciel…!!! Le clergé a démonifié l’entrepreneurship, et glorifié la pauvreté et l’ignorance. La gauche québécoise a hérité de cette vison de voir l’entrepreneuship comme un péché mortel.
Les travailleurs éduqués ont besoin de gens ayant de l’entrepreneurship pour les engager, et ces dernier sont besoin d’une main d’oeuvre qualifiée. Les politiques économiques et fiscales doivent tenir compte de ces deux points. Il ne faut pas faire comme Québec Solitaire et considérer les gens qui ont de l’entrepreneuship comme des ennemis à abattre en les poussant à la faillite par des impôts trop élevés pour permettre une viabilité.Sinon que ferons nous avec plein de chômeurs sans entrepreneurship ? L’entrepreneuship est ESSENTIEL pour créer de la richesse.
Il ne faut pas être naifs et croire que les gens d’affaire sont tous honnêtes etsont tous des bâtisseurs. Cependant la majorité ont trimé dur et travaillé de nombreuses heures par semaine pour arriver à un succès que la concurence mondiale peut changer rapidement en faillite. D’ailleurs la pluspart de ceux qui tentent de partir une entreprise font faillite dans les deux premières années, malgré un nombre astronomique d’heures de travail consacré à leur entreprise…
Mais il faut aussi repérer les « crosseurs » qui veulent faire de l’argent facilement et rapidement sur les dos de leurs concitoyens. Et on doit resserrer les lois pour civiliser certains investisseurs qui ne font que faire de l’argent avec de l’argent, par spéculation; sans esprit d’entrepreneurship!
Comme citoyen j’ime mieux que mon argent aide à l’entrepreneurship qui crée des emplois qu’à payer des assistés sociaux APTES AU TRAVAIL qui ne veulent pas faire leur part et nous parasite allègrement… Car ceux qui auront des emplois, paieront des impôts et participeront à la vie sociale, alors que les parasites vident NOS poches et n’apportent RIEN!!
«Car ceux qui auront des emplois, paieront des impôts et participeront à la vie sociale, alors que les parasites vident NOS poches et n’apportent RIEN!!»
Être apte au travail; ça ne donne pas automatiquement un emploi. Vous êtes entrepreneur ? Dites-moi franchement si vous engageriez un bénéficiaire de l’aide sociale «apte au travail» ?
L’éducation et la formation sont en effet indispensables pour avoir sa place dans une économie spécialisée. Beaucoup n’y sont pas parvenus. Pour des raisons que vous jugez sans doute trop rapidement.
Quant à l’harmonisation de la fiscalité, c’est une mesure souhaitable en autant que le rétablissement de l’équilibre fiscal entre les entreprises privées et les particuliers ne défavorise pas le petit entrepreneur. Ce n’est pas celui visé. Mais plutôt les entreprises irresponsables, les plus voraces et les plus véreuses. Les puissants lobbies qui prennent les consommateurs en otage, décident entre conglomérats et politiques des lois du marché en contournant toute règle démocratique (PSP), qui détournent leur profits dans les paradis fiscaux, ferment leur entreprise et, sous la pression des investisseurs irresponsables, «créent» des mises à pieds, après avoir récolté toutes les subventions, les avantages fiscaux et offert les seuls emplois encore disponibles : des emploi précaires.
Et de quel Moyen Âge parle-t-on ? Avez-vous déjà visité un pays d’Afrique ? Un de ceux ceux qui sert au «développement» de l’Occident civilisé ?
«Un de ceux qui sert au «développement» de l’Occident civilisé ?» Depuis des siècles, aurais-je dû ajouter.
-Comme déjà exprimé je condamne aussi les entrepreneurs « crosseurs » et manipulateurs de capitaux par spéculation. Il faudrait renforcer le contrôle sur ces gens.
-Je ne suis pas entrepreneur (manque de courage) par contre ma fille travaille dans une entreprise ou elle est celle qui engage. Les assistés sociaux qui sont depuis PLUSIEURS années sur l’assistance sociale font très souvent de mauvais employés. Ils n’ont aucune formation mais voudraient un bon salaire, plein de vacances et fournissent un mauvais rendement, arrivent en retard, veulent montrer au boss comment travailler……je n’engagerais pas ces gens.
C’est pourquoi le gouvernement tente de pousser les jeunes vers les études dès qu’ils veulent se mettre sur l’aide sociale. Une petit DEP en soudure, c’est 2 ans seulement et après un bon métier et un bon salaire pour le reste de votre vie…Il faut éviter qu’ils s’embarquent dans l’engrenage de l’assistance sociale. Comme le disait si bien Felix Leclerc; « la meilleure façon de tuer un homme c’est de le payer à rien faire »
-Non je n’ai pas visité de pays d’afrique. Les gens que je connais qui l’ont fait on trouvé les personnes très sympathiques mais la bureaucratie corrompue à l’os . Donner de l’argent à ces gouvernements et il n’ira jamais aux citoyens…c’est ce qu’ils m’ont dit.
-Je parle de la période del’histoire appelée Moyen Age. Mais il est vrai que certains pays vivent encore dans les conditions moyenageuses que j’ai mentionné précédemment.
Ce qu’il faut retenir de cette tendance inscrite maintenant dans les paradigmes des politiques qui nous gouvernent est ce déplacement du poids fiscal en faveur des corporations et au détriment des particuliers. Les chiffres sont éloquents pour quiconque en suit l’évolution au cours des dernières décennies, soit de plus en plus d’impôts directs et indirects pour les particuliers et de moins en moins d’impôts pour les corporations.
Cette tendance a pour premier effet d’alourdir indûment le fardeau des classes moyennes, même de celle qui constitue la frange supérieure de cette classe sur qui repose désormais le poids croissant, parce que mal partagé avec les corporations, des équipements dont une démocratie digne de ce nom se dote en matière d’éducation et de santé. Elle a aussi pour effet de soutenir le discours rétrograde de cette classe sociale qui au lieu de réclamer un plus juste fardeau des impôts réclame au contraire un allégement unilatéral qui ne peut qu’induire en conséquence un affaiblissement et une diminution des services publics essentiels en matière d’éducation et de service de santé et sociaux.
Il est donc dommage de constater que pour la classe moyenne ainsi que pour la classe de citoyens qui sont au-dessous de ce qu’il est commun de considérer tel, soit pour la très grande part de la population, au moins quatre-vingt dix pour cent de celle-ci, les politiques en vigueur en diminuant le fardeau des corporations, tendent ainsi à favoriser ce qui ne constitue qu’une petite fraction de celle-ci, soit ceux qui profitent directement de ces politiques, les corporations.
Tout un débat, et un beau débat.
Vous amenez des arguments et des contre-arguments qu’on aimerait bien entendre et lire plus souvent.
La fond de la question demeure qu’un juste rééquilibrage de l’assiette fiscale entre les entreprises et les particuliers est non seulement nécessaire pour des raisons d’équité socio-économique, mais aussi, me semble-t-il, et pour une meilleure économie dite de marché et pour des services publics, qui cesseraient ainsi de rétrécir comme une peau de chagrin.
L’os est toutefois que l’affaiblissement des services publics profitent justement au secteur privé, qui s’y substitue de plus en plus.
Moins le privé contribue à l’assiette fiscale, plus il récolte des services publics «privatisés» et leurs profits par manque présumé de moyens au niveau étatique… Appelons-ça un cercle vicieux.
Pour en ajouter un peu plus au propos, je vous amène à consulter le budget 2008-2009 du gouvernement du Québec (http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2008-2009/fr/documents/pdf/PlanBudgetaire.pdf) où vous constaterez à la page C25 que les dépenses de programmes (C’est à dire les dépenses excluant le service de la dette) sont à leur plus faible proportion par rapport au PIB du Québec depuis 35 ans! C’est d’ailleurs une occasion de vanter la « gestion rigoureuse » du gouvernement.
Le discours réducteur de « moins d’impôt, meilleur gouvernement » a porté ses fruits…
Pingback depuis L’escargot et le lys « lutopium
….«Cependant on est mieux aujourd’hui qu’au moyen-âge.»….
Le moyen-âge EST une légende urbaine.
En parlant d’équité fiscale, examinez les augmentations de taxe scolaire depuis 2-3 ans. Directement liée à la valeur marchande des résidences, elle a augmenté de façon vertigineuse. Les commissions scolaires recevant plus d’argent de cette taxe ont vu leur subventions de Québec diminuer dans exactement la même mesure. Le hic c’est que cela est devenue une taxe provinciale déguisée.
Au moins quand les évaluations foncières augmentent, le taux d’imposition municipal diminue et le résultat est souvent une augmentation de l’impôt foncier qui correspond au budget de la municipalité en question.
Essayez de trouver le lien entre l’augmentation du budget de votre commission scolaire ( env.3-5 %) et l’augmentation de vos taxes scolaires ( jusqu’à 50% et plus dans certains cas). La différence est une taxe provinciale déguisée dont aucun politicien ne veut parler. C’est ce qu’on appelle la transparence !
C’est bien transparent puisqu’on arrive justement, sans grands efforts et sacrifices à trouver l’information. Il n’y a rien de boucler et de cacher. Tout est LÀ à voir et à comprendre. La transparence est accomplie, ne subsiste que quelque lieu insondable de «l’âme», et encore, tout se voit graduellement éclairé et rendu transparent.
En fait, c’est la diffusion des informations que certains souhaitent plus grande, plus efficace. Comme si une fois la grande majorité des gens «informée convenablement», les choses changeraient d’elles-même. Comme si une fois cette masse de gens qu’on nomme parfois nation, parfois population, «bien éduqué» s’engagerait dans une lutte politique… c’est malheureusement oublié le poid symbolique de cette diffusion d’informations, de cette éducation généralisée. C’est de nier la servitude endémique à tout système organisationnel.
Pingback depuis Babara Kay Strikes Back To the Future « AngryFrenchGuy
Pingback depuis Convergence politico-m??diatique « Homo politicus
Pingback depuis Convergence politico-m??diatique | Politicoblogue