De tous les chiffres lancés au lendemain de l'élection, certains font plus mal que d'autres. Seulement 57,5 % des électeurs inscrits ont voté, soit une chute inquiétante de 10 % du taux de participation par rapport à 1997. (Au moment de mettre sous presse, le taux de participation était de 57,5%. Le taux final est de 59,1%.)
Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. Comme quoi le mouvement Anybody-but-Harper fut réel. Son problème fut sa division entre quatre partis. D'où son incapacité à défaire le Parti conservateur.
Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n'est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant oil au beurre noir.
Et pourtant, Harper affirme avoir reçu un "mandat solide" pour poursuivre le programme de son gouvernement et se dit pleinement en mesure de "représenter les valeurs des Canadiens"… Fort de la division des partis d'opposition et de la faiblesse de Stéphane Dion, le premier ministre s'est donc réjoui de voir "la troisième élection consécutive où le Parti libéral – un jour appelé le "parti naturellement au pouvoir au Canada" – baisse quant au nombre de sièges" [sic]. (Note au PC: trouvez-vous des rédacteurs francophones, ça presse!)
TROIS INQUIETUDES
Malgré la victoire minoritaire du PC, on voit donc que la stratégie "étapiste" de Harper visant à profiter lentement mais sûrement de la division du vote non conservateur et de l'affaiblissement du PLC fonctionne. Du moins, pour le moment. D'où sa première inquiétude: d'ici la prochaine élection, en se donnant à terme un nouveau chef plus efficace, le PLC réussira-t-il à se remettre sur pied? Face au PM le plus à droite de l'histoire moderne du pays, c'est bien là le dernier espoir restant aux Canadiens anglais centristes ou de centre-gauche. (Note au PLC: En attendant la prochaine course au leadership, Stéphane Dion doit quitter pour permettre au PLC de se donner un chef par intérim capable au moins de tenir le fort à la Chambre des communes.)
Deuxième inquiétude de Harper: le Bloc. Malgré l'appel du chef conservateur à faire partie du conseil des ministres et tous les mamours qu'il a faits au Québec en brandissant sa sainte trinité de la "reconnaissance" de la nation, d'une place à l'UNESCO et d'un règlement partiel du déséquilibre fiscal, le Bloc a bel et bien "bloqué" une majorité conservatrice. Électoralement parlant, le Québec est devenu un État dans l'État canadien. La présence du Bloc à Ottawa est parfaitement légitime, mais Harper doit trouver que sa force commence à ressembler à la boutade d'Yvon Deschamps: un Québec indépendant dans un Canada uni! D'où le problème de Harper: que faire si ça se reproduit à la prochaine élection?
Troisième inquiétude: comment gouverner à SA manière? Contrôlant jusqu'aux moindres soupirs émanant de ses propres ministres, Harper doit se demander comment diable il fera passer sa vision au Parlement dans une situation appelant le compromis et la collaboration. Même si AUCUN parti d'opposition ne pourra repartir bientôt en élection, comment fera Harper pour imposer ses projets de loi les plus controversés si l'opinion publique finit par se lasser dans l'éventualité où il recourrait à nouveau à un usage répété des votes de confiance pour faire plier l'opposition?
DOMMAGES COLLATERAUX
La surconsommation de sondages. Jamais les médias n'ont eu autant recours à autant de sondages faits par autant de firmes et dont les résultats auront autant varié d'une compagnie à l'autre. Les électeurs ont donc été bombardés de données anormalement disparates et, dans certains cas, peu fiables. Et quand on sait que les sondages influencent une partie de l'électorat…
L'analyse politique. Selon la firme Influence Communication, l'analyse politique non partisane – par des chroniqueurs ou des politologues – occuperait de moins en moins de place dans les médias québécois. Pendant cette campagne-ci, il n'y aurait eu que 9 % d'analyses non partisanes, alors que des candidats à l'élection et des spin doctors officiellement ou officieusement attachés à un parti ont dominé l'espace médiatique. On est loin de la parité et il serait temps d'y voir. Même CNN offre à ses auditeurs un meilleur équilibre entre spin doctors et analystes politiques! Que les spin doctors vendent leur salade n'est pas un problème en soi. Ça fait partie de la joute démocratique. Mais il serait aussi important que les francophones aient à nouveau droit à plus d'analyses non partisanes de ce que contiennent lesdites salades. (La cerise sur ce sundae: même le député fédéral André Arthur a maintenant sa quotidienne à TQS! Comme confusion des genres, c'est dur à battre.)
Le respect et le civisme. Malgré des enjeux politiques et idéologiques pourtant importants pour l'avenir du pays, cette campagne fut la plus laide, la plus négative et la plus mesquine que les Canadiens aient vécue. Les stratégies de communication du PC, collées en partie sur celles du Parti républicain, y ont été pour beaucoup. De toute évidence, le tout a levé le cour de nombreux électeurs. Ce qui, j'avancerais, a justement contribué à produire un taux de participation extrêmement bas…
Une évidence. Harper devra tenir compte de ces chiffres, de cette réalité.
Mais c’est à suivre et de près… Je ne suis pas certaine qu’il s’y arrête…
Dion: il devra négocier son départ ( mais avant, il lui faut accepter de partir). Il doit plus de $400,000.00 suite à sa course à la chefferie ( il y perdrait tous ses avoirs personnels si on n’efface pas sa dette) mais, il a aussi endetté le PLC de $18 millions pour cette campagne électorale. Je suis certaine que pour qu’il parte, on lui fera le cadeau d’effacer sa dette, quitte à endetter le PLC d’avantage. Ils sont nombreux ceux qui veulent être le chef de se parti… Grosse bataille en coulisse en vue… Les libéraux sont dans le cambouis et ce n’est pas celui de l’Alberta…
Pour la suite des choses, le Québec verra qu’on tentera de lui faire payer cher ce rejet exprimé. Ce qui ne fera que réveiller ceux qui ont voté pour ce gouvernement d’extrême droite… Espérons-le !
Que seulement 57,5% des électeurs inscrits soient allés voter s’avère terriblement affligeant. On devrait presque retirer le droit de vote futur à quiconque n’a pas la décence minimale de se présenter lors d’un scrutin, à moins d’une très bonne excuse…
Il serait d’ailleurs assez intéressant de savoir qui sont ces 42,5% d’absents. Groupes d’âge, régions, et surtout raison pour ne pas se fouler ainsi. Combien de grands parleurs petits faiseurs parmi eux? Je ne serais vraiment pas étonné qu’il y ait une forte proportion de grandes gueules là-dedans. Une vraie honte. Il y a des individus qui ne méritent pas de vivre dans une démocratie.
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En ce qui concerne Stéphane Dion, à sa place je ramasserais en vitesse mes cliques et mes claques. Je ne m’incrusterais pas davantage et je chercherais à partir aussi dignement que possible. Gardant à l’esprit ce mot de François 1er: « Tout est perdu, fors l’honneur ». À moins qu’il ne préfère prendre la porte à coups de pied, bien entendu.
Et maintenant, de penser que Stephen Harper risque de frapper vite et de frapper fort, au moment où les adversaires titubent encore et qu’aucun ne peut efficacement s’opposer à lui, cela me déprime presque autant que de voir se pointer encore une fois l’interminable hiver. Dire que j’aurais pu être un ours, et que rien de tout ça ne m’aurait fait un pli…
Est-ce vraiment la démocratie qui aurait été malmenée ?
Ne demande-t-on pas aux citoyens de voter ? OUI.
Ont-ils le droit de voter pour le parti politique de leur choix ? OUI.
Plus il y aura multiplication des partis politiques, plus il y aura division des votes et il y en aura moins pour chacun des partis politiques.
Le vrai problème : n’est-ce pas que les institutions ne correspondent pas aux besoins des expressions citoyennes ?
On pourrait dire à juste titre que les citoyens n’ont voté qu’à 55% ? Qu’en sera-t-il lorsque les citoyens ne voteront qu’à 40% ?
Un PARTI POLITIQUE qui veut agir en dictateur avec moins de 35% ou moins de 30% des votes exprimés, ne trouvez-vous pas cela anti-démocratique ?
Le système des institutions politiques que nous avons est-il adapté avec les nouveaux courrants de démocratie que sont les nôtres ?
Plus facile d’agir pour un Chef quand tout le monde de son parti politique doivent obéir à la loi du parti politique. Il faut le constater, ce temps est fini. Le CHEF élu doit composer avec tous les élus qui forment un PARLEMENT.
Les lois internes des partis politiques servent-elles la démocratie ? Ce sont les partis politiques qui sont malmenés et non pas la démocratie qui est l’expression de la volonté populaire.
Les partis politiques sont-ils au service de la population ou est-ce la population qui serait obligé de servir les partis politiques ?
Ceux qui n’ont pas voté, seront ceux qui gueuleront le plus fort…
Oui c’est une honte que de ne pas voter. Il y a des pays où les gens risquent leur vie en allant voter, qui se battent pour un semblant de démocratie en espérant que ce sera réalité un jour…
Harper a déjà commencé à ignorer le Québec en refusant l’invitation de Charest lundi prochain dans le cadre du Conseil de la fédération…
http://elections.radio-canada.ca/elections/federales2008/2008/10/15/037-harper-plan-mercredi.shtml
Des oneliners pour vous.
Harper doen’t have a majority he’ll have to make concercessions to Quebec ….dixit Duceppe
M. Harper devra traiter le Québec comme toutes les autres provinces ..dixit Charest
I am willing to work with the conservatives….dixit
Danny Boy de Newfouldland.
Drole comme ceux qui ont travaillées le plus fort pour battre Harper sont les premiers ‘a faire des demandes..
Est ce cela la morronnerie dont Ode (M-A G.ici)
parle sur l autre forum.Elle traite les québécois de morrons
et m accuse de ne pas aimer les québécois…
Quoi penser de tout cela???
Le meilleur oneliner d hier soir vient de Chantal Hébert
DON’T KEEP A SYMPTOM SO YOU CAN SCRATCH YOURSELF.
A TLMEP, dimanche soir, M.Légaré à avoué ne plus aller voter. Comme c’est édifiant. N’est-ce E. Kant qui disait que pour tester la valeur morale d’un geste, il fallait penser au résultat de ce geste si tout le monde le posait. Si personne n’allait voter, pour suivre l’exemple de M. Légaré, que serait le résultat?
Pour manifester mon mécontentement lors des élections précédentes, de nombreuses, je votais pour un candidat marginal. j’exprimais ainsi ma révolte. La dernière fois, mon candidat a récolté trois voix.
Cette fois-ci, j’ai voté pour le Bloc, même si le candidat Libéral était assuré de l’emporter. Qu’à cela ne tienne, j’ai exprimé mon désacord. Le droit d’exprimer son désacord fait parti du jeu.
M. Harper s’est montré plus intelligent que tous ses autres adversaires, cette fois-ci. Qu’en sera-t-il aux prochaines élections, lorsque les Libéraux auront un chef qui ne fera pas dans la dentelle et qui adoptera une tactique très terre-à-terre. Au diable la planète, les électeurs ne sont pas prêts à se sacrifier pour cette juste et noble cause. Trouvons une corde sensible qui les fera vibrer au bon diapason. On aura l’embaras du choix.
En attendant, ça va barder. Attachons nos ceintures.
Quand le vin est tiré, …
Chantale Hébert : analyste hors pair. Ma préférée, tout sexe confondu.
Nous venons d’assister à l’élection la plus inutile de toute l’histoire du Canada. Il n’y a que des perdants, des grands et des petits.
Le plus grand perdant est le Parti Libéral du Canada. Les soldats perdus vont l’obliger à changer de général. S’il a bien compris la leçon ce parti va enfin choisir un leader qui ne fait pas partie de l’aile matamore obsédée par l’extermination des méchants souverainistes.
L’autre grand perdant est le Parti Conservateur. Il n’a pas obtenu de mandat majoritaire et en forçant le départ de Stéphane Dion, si le PLC sait bien choisir son nouveau chef, les Conservateurs seront rapidement écartés du pouvoir pour ne plus y revenir avant plusieurs décennies.
Vient ensuite le NPD qui n’a même pas réussi à récolter les pertes libérales. Au rythme où ce parti progresse, et régresse en alternance, il pourrait bien former le gouvernement dans environ 234 ans, si le Canada existe encore. Ce parti devrait se fusionner avec le PLC dont il partage déjà de nombreux gènes communs.
Le Parti Vert a réussi le tour de force de perdre 100% de sa députation lors de ces élections. À une époque où tous les partis, sauf le PCC, sont verts, ce parti devrait se saborder et cesser de diviser le vote de la gauche.
Le Bloc Québécois est également perdant parce qu’il n’a pas réussi à faire sortir son vote aussi bien que les autres partis.
La très grande majorité des canadiens sont perdants car, encore une fois, la plupart des régions sont privées du gouvernement qu’elles désiraient. C’est un très gros problème quand un pays en contient en réalité plusieurs petits qui, pour la plupart, n’arrivent presque jamais à s’offrir les gouvernements qu’ils désirent.
Je crois que les Conservateurs québécois se sont bien moqués de nous. Puisqu’il est maintenant évident qu’aucun d’eux n’était réellement menacé dans son comté, je me demande s’ils ne nous ont pas fait croire le contraire afin de pouvoir se terrer dans leurs comtés respectifs et échapper ainsi aux gros méchants médias nationaux. Peut-être que la directive venait de Stephen Harper lui-même. Tout le monde sait qu’il n’aime pas du tout les journalistes et il devait être tanné d’éteindre les feux allumés par ses députés québécois qui sont plutôt gaffeurs (et gaffeuse). Si les conservateurs québécois ont réellement et délibérément choisi la « retraite fermée » pour conserver leur acquis, je trouve que c’est la manoeuvre politique de loin la plus lâche et la plus sale de toute cette campagne électorale. Je suis sûr que mes soupçons ne sont pas sans fondement. Qu’en pensez-vous?
@ Paolo Mitriou
Je pense que vous avez raison. Harper est un « control freak »… Hier soir en fin de soirée, à la télé, le journaliste qui était basé à Calgary a dit que tout les gens qui approchaient Harper devaient avoir un bracelet bleu, ce qui indiquait qu’ils avaient été contrôlés. Non seulement la GRC l’entoure mais il a aussi son propre service de protection. Une autre chose, il interdit qu’une caméra soit derrière lui. Paranoîaque en plus ?
Donc, oui, tous se taisaient sur l’ordre de leur chef. Vos soupçons sont fondés. Je suis certaine que certains qui ont perdu leurs élections parleront tôt ou tard. Une manoeuvre politique làche et sale comme vous l’exprimez si bien.
C’est quand même rigolo ! Celui qui a essayé de nous faire passer le Bloc pour un parti non-démocratique s’est fait mettre dehors de façon très démocratique par ce même Bloc !
Concernant le % du taux de participation c’est inquiétant mais que pouvons nous faire ? Payer les gens pour voter ? Nous savons que les conservateurs et Harper on un peu d’expérience dans ce domaine mais quand même !
Et finalement concernant les résultats de cette élection faut aller au-delà des clichés habituels et commencer a comprendre que le fédéralisme canadien n’est pas et ne sera JAMAIS la tasse de thé des québécois . Les succès de Bloc nous confirme
Chassez le naturel et il revient au galop. Ce n’est pas un secret, notre Premier Ministre est un homme de foi, mais depuis le début de la campagne électorale, il s’était plutôt gardé d’utiliser la formule controversée calquée sur celle de nos voisins du sud : « God bless Canada ». En effet, lors de l’élection de 2006, Harper utilisait presque invariablement cette formule pour clore ses discours, hors si cette expression laissait nos voisins anglophones plus ou moins indifférents, au Québec c’était près de 40% de l’électorat qui s’inquiétait de ce slogan religieux (The StarPheonix, 26 avril 2006) . Alors que le gouvernement conservateur courtisait ardemment les Québécois pour leur vote cette élection-ci, on a vu le célèbre slogan disparaître d’une grande partie des discours de M Harper. Rien de surprenant me direz-vous, simple stratagème politique, mais à mon avis, le problème est plus profond que ça. Si la manipulation n’est pas une nouveauté en politique, le gouvernement Harper en est sûrement un des champions au Canada et a un des pires bilans en matière de communication et de transparence (voir le texte d’Anne-Marie Gingras dans Le Devoir du 16 septembre 2008). Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer le nombre d’entrevues refusées par les conservateurs et leurs apparitions limitées aux débats et entrevues officiels. Alors comment ne pas imaginer un agenda caché, surtout lorsque les demandes d’accès à l’information sont devenues si laborieuses. Joignez cette mainmise de la religion sur notre gouvernement et le penchant de plus en plus marqué par les conservateurs pour le contrôle et le secret et l’on obtient un cocktail qui brouille davantage les frontières entre nos politiques et celles des États-Unis, une équation peu souhaitable. Mardi soir, le 22e Premier Ministre du Canada, donc l’homme à la tête d’une institution officiellement séculière, a clos son discours électoral par : « God bless Canada ». En sachant que M Harper a dirigé son dernier gouvernement minoritaire comme un gouvernement majoritaire en passant au vote de confiance toutes les lois controversées et qu’il a bâillonné jusqu’à la Vérificatrice Générale en faisant passer ses dossier directement par son cabinet pour traiter à l’interne ce qu’il ne veut pas voir imprimé dans les journaux, que fera-t-il cette fois-ci avec une avance plus confortable? Quel rôle jouera le religion dans ses politiques alors que les deux ne font clairement pas bon ménage si on se fit aux différents exemples de par le monde? Notre démocratie s’effrite et à voir le taux de participation des électeurs canadiens tout le monde s’en fout, on est dans le trouble! God save Canada!
PS: Qu’attendent nos politiciens pour instaurer un système mixte entre le système actuel et le vote réel des Canadiens où chacun serait représenté? Qu’attendent nos dirigeants pour rendre le vote obligatoire comme en Belgique, en Australie ou en Grèce pour que le droit de vote devienne un devoir est où le taux de participation avoisine invariablement les 90%?
C’est bien ce que je pensais écrire : le vote obligatoire comme en Belgique et autres pays… Cela changerait la donne.
À Marie Andrée Gauthier
»Une autre chose, il interdit qu’une caméra soit derrière lui. »
Bonne observation madame Gauthier. Ça c’est très significatif.
Monsieur Harper a la réputation de remplir selon un cliché populaire, ses promesses, d’ailleurs c’est ce qu’il répète encore aujourd’hui après avoir été élu une seconde fois; c’est semble-t-il le petit cliché qui permet de maintenir la vitesse de croisière de son Arche. Des noisettes dans les faits entre vous et moi..
Ses grosses et très grosses réalisations il n’en parle jamais parce que ça ne concerne pas son électorat, ça concerne l’industrie du pétrole et l’industrie de l’armement entre autre, deux secteurs qui ont traditionnellement toujours été en voyage de noces.
C’est la raison pourquoi monsieur Harper n’aime pas se faire observer par derrière avec une caméra, il a l’impression qu’on regarde ce qu’il n’a pas promis par devant et qu’il garde soigneusement à l’arrière.
Mme Legault écrit : «Harper doit trouver que la force du BLOC à Ottawa commence à ressembler à la boutade d’Yvon Deschamps: un Québec indépendant dans un Canada uni! »
Ça se voulait une boutade, mais c’est une chose qui existe, »un Québec indépendant dans un Canada uni », ça s’appelle une CONFÉDÉRATION d’États souverains, ce qui est fort différent de la fédération de Provinces « territoires conquis » selon l’histoire, ce que nous avons hérité en 1867 et renouvelé en 1982.
La démocratie dans la civilisation libérale dans la vie quotidienne c’est quelque chose de relatif. Ce qui garantit notre démocratie c’est les droits humains après c’est plus compliqué.
Les grandes entreprises, le jeu des contrats entre affairistes et politiciens institutionnels des grands partis du type Libéral, Conservateur, Démocratie chrétienne. Bref, l’ensemble des rapports de pouvoir dans nos démocraties relatives n’empêche pas que la loi des plus forts s’impose aux plus faibles. Tout comme nos démocraties carencées n’empêchent pas plusieurs nations minorisées comme le Québec d’être privé d’État.
Ce n’est pas le sujet central mais il ne faut pas se surprendre que des gens s’abstiennent de voter. Des personnes exclues qui marginalisées ne veulent rien savoir de leur droit de vote, des socialistes qui rejettent tous les partis perçus comme bonnet blanc, blanc bonnet et même des souverainistes radicaux qui ici rejettent le Bloc sous prétexte de sa supposée collaboration au système fédéral.
Ceci dit, considérant les 61% de citoyens qui se sont déplacés pour voter au Québec, ce qui est un peu mieux que la statistique moyenne canadienne. Ce qui est frappant est de constater que ce vote québécois est en rupture avec celui du Canada. Ce qui n’est pas nouveau depuis 1993, ce qui permet de dire que cette stabilité du vote pour le Bloc traduit bien parmi d’autres choses la différence québécoise. En tenant compte de suffrages anglophones à Montréal qui expriment ici la continuité d’une identité canadienne, le vote québécois francophone s’identifie bel et bien à un sentiment national distinct de celui du Canada.
En comprenant le vote conservateur et principalement le vote bloquiste, 59% des électeurs québécois ont favorisé un parti nationaliste et même un peu plus en considérant que le NPD se serait « ouvert au Québec ».
Tout en reconnaissant les difficultés du Bloc d’échapper au mur de la fragmentation électorale et à celui du régionalisme de la région de la capitale. Il faut constater aujourd’hui que malgré tout le Bloc réussit au moins à faire élire un député dans chaque région du Québec. Le parti bloquiste est un peu mieux représenté à Montréal depuis 2006 et ce malgré la perte hier de Papineau. Gatineau en Outaouais est resté au Bloc. Louis Hébert à Québec est redevenu bloquiste, le centre ville du Vieux Québec est représenté par madame Gagnon depuis 1993. Mais surtout, Laurentides-Lanaudière, la Montérégie, l’Estrie, la Mauricie, le Bas St Laurent, la Côte Nord et l’Abitibi ont donnés majoritairement leurs suffrages à des députés du Bloc dont plusieurs ont été réélus pour une troisième fois. Ce qui est indiqué n’est pas une donnée absolue mais notable. L’exception par exemple de Chaudières Appalaches en tant que région francophone, de la Beauce ne doit pas faire oublier que cette région à déjà dans le passé procurer ses suffrages au Bloc tout comme d’ailleurs toute la région de Québec.
Là où je veux en venir pour ceux qui liront ce texte c’est qu’aucun parti national canadien dont le modèle parfait se trouve dans le PLC ne pourra tenir le coup éternellement face à la différence québécoise qui au bout du compte ne réussit qu’à déranger le Canada. Si le Québec serait un pays, les conservateurs seraient majoritaires aujourd’hui avec 133 députés contre 99 de l’opposition constitués par 63 libéraux et 36 néo démocrates.
En Alberta et aussi en Ontario notamment, plusieurs canadiens font cette déduction et s’interrogent.
Il n’est pas dit que la nation qui a émergé de la Nouvelle France va capituler si facilement et réaliser le rêve morbide d’un Lord Durham.
Ce n’est pas fait encore, la résistance devrait se poursuivre bien au delà de l’avenir futur du Bloc et du PQ.
Parce qu’une réalité nationale c’est aussi un phénomène social, ce que de tout acabit, les idéologues et partisans conservateurs, adéquistes, libéraux et sociaux démocrates du NPD et de Québec Solidaire comprennent plutôt mal.
La gauche récente proprement dit au Québec qui veut prendre ses distances avec le combat de la nation québécoise risque de se perdre elle même à ce petit jeu. À quoi s’attendre de la droite en toute sincérité? Mais si la nouvelle gauche solidaire et écologiste flirte trop avec le NPD en lui donnant un chèque en blanc sur la question nationale, je ne donne pas cher de son avenir. Les adeptes de cette gauche qui demandent au Bloc de se saborder au profit du NPD national canadien sont dans le champ et qu’ils ne s’attendent pas à ce que la majorité des Québécois les suivrent dans l’univers de leur naïveté confondante.
Plusieurs souverainistes ne croient pas que nous vivons dans une démocratie idéale considérant ce qui est dit plus haut toutefois nous ne pouvons nous permettre nous Québécois dans cette tentation de la fragmentation électorale d’oublier notre identité linguistique et culturelle au nom de principes supérieurs purs. C’est à la fois rêverie et déraison. Chaque problème est à traiter simultanément dans les limites du quotidien ou sur le plus long terme selon une échelle de priorités.
Well Woop Ti Doo..
62% des québécois ont votés CONTRE le Bloc.
L’ignorance est une maladie qui se soigne. L’analphabétisme également.
Cela concerne un type de personnes qui veulent rivaliser avec la bêtise des députés conservateurs de Québec!
D’habitude, tenir ses promesses s’avère une chose positive. Sauf, toutefois, lorsque les promesses faites sont du genre à horrifier toute personne équilibrée, normalement constituée.
Comme certaines des promesses faites par Stephen Harper en campagne. Des promesses visant à restreindre les libertés, des promesses à l’égard de politiques de plus en plus coercitives.
Qui sont donc les crétins qui auraient réclamé de telles promesses? Où se cachent-ils? De quoi se mêlent-ils de vouloir imposer à tout le monde leur vision bornée? Pourquoi le premier ministre écoute-t-il davantage une poignée d’illuminés frustrés plutôt qu’une majorité autrement plus sensée?
Mais je risque de m’emporter si je n’y fais attention…
Toujours est-il que, comme je l’indiquais en commençant, toute promesse n’est pas nécessairement bonne à tenir. Surtout celles dont on n’a jamais voulu.
Or, ne voilà-t-il pas qu’un peu plus tôt cet après-midi, à je ne sais plus quel poste de télévision, je tombe sur Stephen Harper qui déclare avec son air impassible coutumier, cet air de prédateur s’apprêtant à passer à table, qu’il promet de faire ce qu’il a promis de faire.
Rassurant, n’est-ce pas?
Et j’ajoute que la démocratie à l’intérieur du clan souverainiste est, elle aussi, malmenée.
Le vote pour le Bloc canibalise le vote pour le PQ.
Beaucoup d’électeurs du Québec pourraient rejetter le PQ à cause de la confusion créée par le message du Bloc.
Les intérêts du Québec ? mais voyons, c’est le Bloc qui s’en occupe. Le message a été martelé sans cesse. Il est passé et imprimé dans les esprits. En plus le Bloc répète qu’il est souverainiste.
Alors, pourquoi voter pour le PQ qui propose, lui aussi, une souverainté qui devrait voir aux intérêts du Québec?
Quand plusieurs personnes se proposent de voir à nos intérêts on en choisit généralement un. Que ce soit dans le domaine financier, de la santé… C’est un réflexe naturel.
On me répondra que l’option a été mise sur la glace. Je dis -pas pour le peuple- Pour une majorité de gens le PQ reste peinturé dans le coin souverainté.
Si j’étais Charest je provoquerais des élections tout de suite. Il aurait de grandes chances d’aplatir le PQ un peu plus. La perception des souverainistes occasionnels pourrait être «on vient de donner».
Je me souviens encore de cet anglophone qui disait : on a cessé de combattre les souverainistes, le Bloc s’en occupe très bien.
C’est fou comme on s’amuse sur la croisière….
Chantal Hébert fait de la super analyse de politique politicienne, le jeu des partis selon elle c’est ce qui s’exprime exclusivement à travers des enjeux réduits en terme de tactiques et de stratégies. La politique synonyme de manigance dans le grand jeu canadian c’est tout ce qui l’intéresse. Elle est dénuée de sensibilité réelle envers la question du Québec, c’est une question plutôt mineure pas si importante.
Lire ses derniers papiers sur son site est affligeant, elle n’aime pas le Bloc quoique ouverte à S.Harper et à son « ouverture » sur le Québec. Dieu nous en délivre!
Le message en haut était ironique de la part d’un électeur du Bloc? Elle a bien sûr le droit la madame avec son ton fendant de s’exprimer mais nous avons aussi le droit de ne pas aimer la domination de l’idéologie fédéraliste dans les médias. La pathétique soirée électorale de Radio Canada où B.Derome, D.Lessard et C.Auger ont joués avec les chiffres de toutes les façons afin de nous dire que le Bloc avait perdu et ce même s’il remportait l’élection. Si on peut apparemment accuser TVA de favoriser jusqu’à un certain point le Bloc dans sa soirée électorale encore que ses commentateurs n’ont fait semble t’il que prendre en compte ses résultats contrairement à Radio Canada.
Et Derome, il trébuche, s’enfarge de plus en plus dans ses mots le pauvre, il devient confus, trop habitué de fonctionner aux ordres de la grosse boîte radio canadienne.
@ Louise Teasdale
La la li la lè re.
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J’ai vu un gros cochon bleu,
Bleu comme du pétrole
Oui ! Oui ! Oui !
J’ai vu un gros cochon bleu,
À l’énorme bedon bien rond
Oui ! Oui ! Oui !
J’ai vu un gros cochon bleu,
Sans queue en tire bouchon
Oui ! Oui ! Oui !
J’ai vu un gros cochon bleu,
Qui disait Chron, chron, chron
À ses petits cochons !
J’ai vu un gros cochon bleu,
Qui disait Chron, chron, chron
Cachez-vous dans vos maisons !
J’ai vu un gros cochon bleu,
Qui disait Chron, chron, chron
Fuyez la télévision !
Texte librement inspiré de la comptine:
« J’ai vu un cochon noir »
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C’est mon équivalent de votre « Well Woop Ti Doo… », parce qu’il semble que ça en prend un avant de vous faire remarquer que 62% des canadiens ont voté CONTRE Stephen Harper est ses Conservateurs.
Vous venez de me faire rire Monsieur Mitriou… Enfin, si elle peut comprendre votre humour et vos précisions !
Certaines personnes semblent croire qu’un mode de scrutin proportionnel favoriserait un plus haut taux de participation de la part des électeurs. Je ne suis pas tellement d’accord avec ce type d’affirmation parce qu’un tel mode de répartition des sièges de députés favorise la multiplication exagérée des nouveaux partis politiques.
Plus on multiplie le nombre de partis politiques, plus on augmente les probabilités d’avoir des gouvernements presque toujours minoritaires. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée parce qu’on sera alors en campagne électorale de façon quasi permanente. Il est déjà difficile de secouer les électeurs pour les amener à voter une fois par 2 ou 3 ans. C’est très très difficile d’aller voter. Ça demande un effort inouï. C’est incroyable comme c’est compliqué. C’est presque qu’aussi difficile que d’aller chercher un 6/49 au dépanneur du coin.
Quand je pense que beaucoup de gens en ce bas monde iraient volontiers voter tous les jours si ça leur permettait de manger à leur faim, de boire un peu d’eau potable ou d’échapper à la tyrannie de leurs dirigeants.
Nous ici nous vivons dans le confort et l’indifférence. C’est exactement comme ça que vivaient les allemands au début des années 1930. Presque plus personne ne faisait l’effort d’aller voter et c’est ce qui a permis à un despote de se faufiler, de se faire élire par un petit nombre de partisans et de se hisser aux sommets du pouvoir, dans l’indifférence d’un peuple trop occupé à se vautrer dans son confort.
Je déplore moi aussi le très faible taux de participation des électeurs, autant au niveau des élections fédérales, provinciales, municipales et autres.
Je crois cependant que la meilleure façon d’enrayer cette indifférence consisterait à enseigner la politique et la démocratie à tous les niveaux de l’école secondaire et même du primaire. Je crois que des citoyens mieux informés et davantage politisés font des électeurs plus éclairés et plus conscients de l’importance d’exercer leurs droits démocratiques. Ça ferait considérablement augmenter les taux de participation dans toutes les élections. Et ça diminuerait énormément la quantité d’inepties qu’on entend ou qu’on lit durant une campagne électorale.
De plus, en étant davantage politisés, les jeunes deviendraient éventuellement de meilleurs politiciens que ceux qui nous ennuient autant actuellement.
Quand les gens sont très politisés ils vont davantage voter et font de meilleurs candidats. Plus les candidats sont intéressants, plus les gens se déplacent pour voter. C’est comme pour une certaine marque de saucisses.
Louise Teasdale, vous semblez bien mal vous accomoder de votre double culture. Peut-être que si vous appreniez une troisième langue vous trouveriez là un conciliateur pour les deux autres.
Mario Dumont: « Charest a affaibli le Québec ». Le conseil des ministres conservateurs québécois restreint parce que John Charest a joué la comédie sur les demandes du Québec auprès de Harper, ha ha ha!
Dumont a fait quoi lui sinon que d’appuyer l’élection des conservateurs autour de la trentaine de députés en s’imaginant de cette façon que ce petit marché favoriserait le -retour d’ascenseur pour le Québec-, c’est à dire plus précisément créerait la dynamique susceptible de relancer son parti moribond.
Un autonomiste à genoux c’est terriblement impressionnant, vraiment! Dumont s’est comporté tendancieusement en utilisant son parti comme un sous traitant des conservateurs réformistes, c’est raté et prouve hors de tout doute son caractère insignifiant en tant que politicien. Il ne comprend rien au fait que les Québécois se situent globalement entre le centre et le centre gauche et non entre le centre droit et la droite. Dumont perçoit les Québécois comme si politiquement ils pensaient comme des Canadiens.
Notre petit Duplessis des années 2000 n’a rien à offrir aux Québécois sinon que le miroir de sa totale inutilité. Dumont a profité en 2007 de l’extrême faiblesse de Boisclair renforcée par une touche bien réelle d’homophobie alimenté chez une partie de population. Depuis lors qu’avons nous obtenus de son parti d’opposition officielle sinon que des coups de vents pour tenter d’impressionner la galerie. Pathétique Dumont, il reste de souhaiter voir l’ADQ réduit à l’état de sous groupuscule à la prochaine élection.
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Et si pour un instant on cessait de jouer à -lui c’est le vilain, moi c’est le bon- et qu’on acceptait qu’on est tous ensemble dans le navire. Tous également responsable de ce qui se passe. Tous capitaine…
Le Titanic de notre civilisation s’en va-t-il vers un gros iceberg ? Nous ne savons plus comment arrêter cette grosse machine que nous avons créer. Cessons de dire que les pétrolières sont responsables quand nous conduisons des 4×4 et autre vroum vroum.
Il n’y a pas que la démocratie qui soit malmenée. C’est toute notre civilisation qui l’est.
Pour les utopistes, le rêve de la souveraineté c’était un peu ça. Sortir du système et se faire un monde idéal qui reviendrait vers des valeurs humaines. Vite on tire la plug de cette grosse folie qui nous déchire le coeur…
Avec le temps on réalise qu’on peut pas se séparer du monde puisque le monde c’est nous. Tout est interconnecté. Tout est dans l’unité.
Le paradoxe c’est qu’on est aussi dans notre spécificité et qu’il faut la cultiver.
Si être libre c’est de savoir alterner entre l’unité et la diversité alors vive le QuébeCanada libre.
Vive DionHarperDuceppeLayton qui auront bien du pain sur la planche.
@ Marie-Andrée Gauthier
Je suis ravi d’apprendre que je vous fais rire. Je dirais même que ça m’émeut. Au moins ça confirme que je n’écris pas en vain. Mon but premier est d’exprimer mon avis sur certains sujets que je crois être sérieux. Si je parviens à le faire avec un certain humour je m’en réjouis doublement.
Pour épargner mon mini fan-club naissant je vais essayer de commenter un de vos commentaires avec douceur et gentillesse. En général, comme vous l’avez peut-être remarqué, j’adapte le ton de mes commentaires à ce que je commente. Je suis plutôt agréable avec les gens bons, articulés, brillants et stimulants pour le cerveau. Je peux cependant devenir bête et vitriolique avec des imbéciles, des gens bornés, des gros méchants bêtas, des benêts, des sénateurs impertinents, des conservateurs et tous ceux qui sont à la droite de ces derniers.
Pour enrayer l’abstentionnite contagieuse aiguë qui nous frappe depuis plusieurs années, vous suggérez le vote obligatoire. Cette pratique s’accompagne généralement d’amendes assez salées. Je serais, à la limite, en faveur de cette loi à la condition qu’on partage les amendes récoltées entre toutes les personnes qui vont voter ou qu’on fasse un genre de loto-vote où les amendes recueillies seraient partagées entre quelques heureux gagnants qui auraient perdu leurs élections. Je serais également d’accord avec un bulletin de vote comportant une case à gratter où on pourrait obtenir de magnifiques prix allant d’un souper en compagnie du député de son choix jusqu’à une voiture verte fonctionnant à la vieille huile de patates frites. On pourrait également en grattant son bulletin de vote obtenir un autre bulletin de vote gratuit.
Autrement cette pratique me semble être plutôt douteuse. D’abord elle ne respecte pas la liberté des individus et leur droit de glander. Ensuite, le taux d’abstention est un signal ou un indicateur pour les sociologues, les politologues, les autres analystes du même acabit et les politiciens. Ce signal signale ou cet indicateur indique un problème majeur qu’on cherchera à comprendre et à corriger. Si le gens vont de moins en moins voter c’est qu’il y a un réel problème. Si les gens sont obligés d’aller voter et qu’ils y vont effectivement, le problème ne sera plus apparent mais il persistera quand même. On aura solutionné le problème de l’abstentionnisme mais on n’aura pas réglé celui qui occasionnait l’abstentionnisme. Si le signal disparaît on ne peut plus observer et mesurer le problème et on ne peut donc pas le régler.
De plus, le fait d’obliger les gens à voter ne changera probablement rien aux résultats du vote. C’est dû au fait que les abstentionnistes se répartissent généralement de la même façon que ceux qui votent. Les grands sondages scientifiques arrivent généralement à prédire avec une grande précision les résultats d’un vote. Cette précision ne varie pas de manière significative en fonction du taux d’abstention. Ainsi, tant qu’on ne descend pas à un très bas niveau de participation, le taux d’abstention n’affecte pas réellement les résultats de façon significative, du moins en termes de pourcentages. Bien entendu ça affecte les résultats en nombres absolus mais ça ne change rien dans les faits. 20,000 votes sur 40,000 votes exprimés c’est mieux que 12,000 votes sur 24,000 votes exprimés mais dans les deux cas ça fait 50% des votes.
Il y a un autre phénomène auquel on ne consacre pas assez d’attention. C’est celui pratiqué par les personnes qui annulent leur vote. En annulant leur vote ces personnes disent que dans toute la gamme des candidats suggérés aucun ne les intéresse. Ce n’est pas du tout la même chose que l’abstentionniste qui dit que la chose politique ne l’intéresse pas ou le laisse indifférent. Si vous remarquez lors des grandes émissions de soirées électorales, on n’indique jamais le nombre de bulletins annulés et pourtant ceux qui ont annulé leur vote désirait passer un message qui ne passe pas. Les abstentions, elles, sont comptabilisées. Les abstentionnistes désirent souvent également passer un message. On mentionne toujours le taux d’abstention mais jamais on interprète réellement ce qui se cache derrière un taux d’abstention. En fait on peut se demander pourquoi on insiste tant sur ce taux d’abstention sans jamais sérieusement tenter de l’expliquer. Bien que l’élection elle-même n’est peut-être pas le moment propice pour tenter d’expliquer le comportement des abstentionnistes, les grandes firmes de sondages pourraient très bien faire ce travail si elles s’en donnaient la peine. Ça pourrait être intéressant de savoir pourquoi des gens annulent leur vote ou ne vont tout simplement pas voter. En fait on peut assez facilement le deviner.
Pourquoi forcer des gens à voter en sachant très bien qu’ils ne feraient logiquement qu’annuler leurs votes? Ça ne change rien aux résultats et ça ne fait que congestionner et alourdir le déroulement et le dépouillement du vote. Pour forcer les gens à voter il faudrait que tous les choix inimaginables apparaissent sur le bulletin de vote.
Si les gens étaient obligés de voter, pour qui voteraient les souverainistes si le Bloc Québécois devait disparaître. On serait obligés de voter pour un parti fédéraliste ou d’annuler notre vote. Notre vote annulé se retrouverait avec tous les autres votes annulés et ainsi on ne pourrait aucunement savoir combien de souverainistes ont annulé leur vote et encore moins combien de souverainistes se sont présentés aux urnes. Là les fédéralistes se péteraient les bretelles en disant qu’il n’y a plus de souverainistes.
Le vote obligatoire entraînerait plus de problèmes qu’ils n’en solutionnerait. Et je continue de croire que l’enseignement de la politique et de la démocratie au primaire et au secondaire serait infiniment plus bénéfique que des mesures répressives inutiles.
C’est souvent parce qu’on croit à tort que les gens voteraient du « bon bord » qu’on a tendance à vouloir les forcer à voter. C’est un pensez-y bien. Peut-être que la majorité des abstentionnistes voteraient pour les conservateurs, sachant que les gens les plus politisés se donnent généralement la peine d’aller voter et de voter du « bon bord ». Un gouvernement ne passerait pas une telle loi sans en examiner tous les tenants et les aboutissants. Si ce gouvernement décide d’aller de l’avant c’est qu’il y trouve son compte et alors cela m’inquiéterait.
En obligeant les gens à voter j’aurais peur qu’un twit vienne annuler mon vote. C’est vrai que lorsqu’on est très politisé ça peut sembler dérangeant de voir que des gens ne vont pas voter mais malgré cela je ne trouve aucune bonne raison pour obliger les gens à voter. Les gens ont parfaitement le droit de ne pas s’intéresser aux mêmes choses que nous. C’est peut-être la faute des politiciens aussi parce qu’ils n’offrent rien qui soit susceptible d’intéresser les abstentionnistes. J’ai suivi la dernière campagne électorale de très près, comme d’habitude, et pourtant je connais très peu les différents programmes des partis. Je connais très peu les équipes entourant les chefs. Tout est axé sur les chefs, des chefs d’ailleurs pas très flamboyants. On sait tout ou presque au sujet des chefs. On connaît leur vie en détails. On connaît leurs qualités, leurs défauts, leurs faiblesses, leurs travers, ce qu’ils lisent, ce qu’ils écoutent et ainsi de suite. On sait parfaitement ce qu’ils pensent les uns des autres. Par contre on ne sait pas grand chose de précis quant à leurs intentions. Je peux très bien comprendre les abstentionnistes de s’abstenir. J’ai deux préoccupations principales; la souveraineté du Québec et la lutte contre la pauvreté (et non contre les pauvres). Aucun des partis fédéraux ne va enrayer la pauvreté. Ça ne les intéresse même pas d’essayer. Les pauvres ne font pas partie de leurs clientèles et ce n’est pas eux qui financent les partis politiques. En ce qui concerne la souveraineté elle ne se fera pas à partir d’Ottawa, à moins que…
Si on devait en arriver, par une loi, à obliger les gens à voter, je fonderais alors un parti politique dont le principal objectif serait d’abolir cette nouvelle loi. Il y aurait de très fortes chances pour que mon parti recueille au moins 40% des voies exprimées par 100% de l’électorat et que je devienne premier ministre du Canada. Je deviendrais possiblement le premier ministre du Canada ayant reçu le plus grand nombre de votes en termes absolus. Une fois que j’aurais remplie ma principale promesse il me resterait quatre bonnes années pour faire tout ce que je voudrais de mon immense pouvoir. Dans un premier geste symbolique je commencerais par abolir la sombre loi sur la clarté puis je m’attaquerais férocement à la pauvreté. J’élaborerais ensuite avec les meilleurs conseillers possibles et les plus grands experts en la matière la plus belle entente de partenariat économique qui soit au monde et je tiendrais ensuite des référendums dans toutes les provinces pour savoir si elles désirent devenir souveraines, individuellement ou en petits groupes, et faire partie de cette nouvelle, joyeuse et grandiose union économique. Ainsi, faute de souveraineté-association ou de souveraineté-partenariat je réaliserais l’association- souveraineté ou le partenariat-souveraineté. Mon rêve souverainiste serait enfin réalisé, en ayant inversé le processus connu jusque là et en ayant concrétisé la souveraineté de mon beau Québec d’amour à partir d’Ottawa, de l’endroit même d’où provenaient jusqu’à mon règne éclairé, les plus puissantes taloches à ma souveraine dignité québécoise. Avant de quitter Ottawa définitivement pour regagner mon pays (c’est l’hiver), je ferais ériger une statue de René Lévesque de 50 mètres (chez nous) avec des 10$ en or fondus. Cette statue se tiendrait fièrement debout, devant l’ancien parlement devenu le musée du bonheur absolu. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que même sans aucune loi les y obligeant tous les anciens sujets de l’ancien pays se feront dorénavant un devoir de voter dans l’honneur et l’enthousiasme. Évidemment pour en arriver à réaliser tout cela j’ai besoin d’un bon gouvernement. Vous pouvez poser vos candidatures sur ce blogue en spécifiant dans quel comté vous comptez vous présenter. Si vous désirez, Madame Gauthier, vous joindre au Parti Abolitionniste du Vote Obligatoire pour Tous (le P.A.V.O.T. – qu’on prononce le « Pas Voter ») je vous offre le ministère de votre choix. Avant de pouvoir réaliser mon plan il faudra d’abord former un puissant groupe de pression pour forcer le gouvernement de St-Ephen ArtPeur à adopter la loi ordonnant le vote obligatoire. Je me charge d’écrire un bouquin vantant les mérites d’une telle loi. Je n’aurai qu’à écrire tout le contraire de ce que j’ai écrit plus haut.
J’espère que personne ne me piquera mon idée. C’est pourquoi je signe ce commentaire avec un copyright.
© Paolo Mitriou, 2008
@ Robert St-Onge
Vous êtes un poète politique. C’est bien. Du moins pour la forme. Pour le contenu c’est opaque, hermétique, même un brin ésotérique.
« Pour les utopistes, le rêve de la souveraineté c’était un peu ça. Sortir du système et se faire un monde idéal qui reviendrait vers des valeurs humaines. Vite on tire la plug de cette grosse folie qui nous déchire le coeur…
Avec le temps on réalise qu’on peut pas se séparer du monde puisque le monde c’est nous. Tout est interconnecté. Tout est dans l’unité. »
Si je vous interprète bien je serais un utopiste. Je suis plutôt un souverainiste très réaliste. Je ne cherche pas à sortir ma nation du SYSTÈME, ni à la séparer du MONDE. Je désire cependant qu’elle se sorte et se sépare du Canada.
M’enfin… Le Canada n’est ni le SYSTÈME, ni le MONDE. Le Québec souverain fera toujours partie du SYSTÈME et du MONDE.
Le Canada n’est pas le MONDE, ni le nombril du MONDE. Le Canada n’est même pas un pays. C’est plutôt un ramassis de petits pays comme on peut le constater, encore une fois et plus que jamais, suite aux résultats des dernières élections fédérales. Pourquoi le Québec continuerait-il à faire d’un pays qui n’existe même plus?
Fulminer en faisant référence à ce qui serait une morale civique, espérant de la sorte culpabiliser ceux qui n’utiliseraient pas leur droit de vote, est pure perte. Pour ma part, je considère que cette attitude est aussi vaine que celle de ceux qui s’en remettent à l’orthographe ou à la grammaire pour faire accoucher de ce qu’ils considèrent être des idées. Bref, cela revient à malmener la forme pour tenter d’atteindre le contenu.
Si on regarde l’évolution du vote dans les démocraties de ce monde, il apparaît vite que ce sont dans celles où il n’y a pas de véritable alternative au pouvoir dans la distribution des partis susceptibles de former un gouvernement où la baisse de la participation aux élections est la plus évidente. C’est dans un pays comme les États-Unis que ce phénomène se remarque le mieux et maintenant dans un autre aussi, le Canada, qui lui ressemble de plus en plus. Pour beaucoup d’électeurs, choisir entre un républicain ou un démocrate, non pas au regard des promesses, mais à celui des réalisations, c’est choisir entre bonnet blanc et blanc bonnet. Il en est de même aux yeux de plusieurs quand il est question de choisir entre un parti libéral ou un parti conservateur. Bref, il leur semble que nul projet porteur de vrais changements susceptibles d’être mis en pratique accédera au pouvoir. Cet état d’esprit est souvent confus et trouverait probablement difficilement à s’exprimer chez la plupart d’entre eux, sauf dans l’expression de slogans iconoclastes du genre de celui devenu célèbre disant : élections, piège à cons !
@ Paolo Mitriou
Devant un tel plaidoyer, je ne peux que m’incliner. Ouf !
Vous êtes redoutable, Monsieur, un fabuleux redoutable !
Quelle plume ! Mais aussi, quelle intelligence de la chose politique et sociale !
Il y a aussi cet humour fort particulier chez-vous que j’apprécie.
***************
*Nous avons les même préoccupations.
** Je ne suis pas du genre « fan » mais, je sais apprécier lorsque je rencontre un personnage particulier et je n’ai aucune hésitation à exprimer ce que je perçois.
***Merci pour l’offre de ministère, mes obligations professionnelles m’empêchent d’accepter. Cependant, j’aurais choisi les Arts.
@ M. Mitriou
Bonjour M.
Je me vois contraint de vous contredire sur vos propos sur l’Allemagne des années trente, surtout le début des années trente. Vous avez écrit : » Nous ici nous vivons dans le confort et l’indifférence. C’est exactement comme ça que vivaient les allemands au début des années 1930. Presque plus personne ne faisait l’effort d’aller voter et c’est ce qui a permis à un despote de se faufiler, de se faire élire par un petit nombre de partisans et de se hisser aux sommets du pouvoir, dans l’indifférence d’un peuple trop occupé à se vautrer dans son confort. »
Au début des années trente, c’était la crise à l’échelle du monde industrialisé : les Amériques, l’Europe, l’Australie? La Nouvelle-zélande?
Il est vrai que Herr Hitler a été élu par une minorité, la première fois. Son parti était arrivé en troisième position et le Chancelier Hindenburg nomma Hitler chef de l’État après l’échec de deux de ses prédécesseurs à ce poste. Hitler pris le pouvoir, dit merci, il était poli, et s’en fut fini de la démocratie en Allemagne.
Tout ça pour dire que le peuple allemand ne vivait pas dans la ouate et la soie au début des années trente. C’était l’enfer en Allemagne après la guerre, la première.
Mais revenons à nos moutons. Herr Harper. Quel salaud. Il pratique la dictature dans tout ce qu’il peut contrôler : son entourage, la fonction publique, le parlement et s’il le pouvait, la population dans son entier.
Herr Harper va se tirer dans le pied, lors des prochaines années, et il revient à la population, victime de ses décisions et agissements, de le dégommer. Bye! Bye! Stephen. Ce n’est pas au revoir, mais adieu. Ce n’est pas la peine de revenir.
C’est ici qu’entre en jeu les journalistes d’enquêtes qui devront remuer ciel et terre pour démasquer cet ennemi de la démocratie qu’est Stephen Harper. Leur bataille devra être sans relâche. Il reviendra aussi aux fonctionnaires fédéraux de tirer dans les pates de cet ennemi de la démocratie en effectuant le maximum de coulage vers les médias.
Tous unis derrière la bête, pas pour la soutenir, mais pour l’abattre, politiquement s’entend. Cet homme est dangereux, il faut le contrôler par tous les moyens légaux possibles.
J’ai le plaisir de lire sur ce forum des gens éclairés et commis. Vivre nous autres (sourires)
Continuons le combat!
« parce qu’il semble que ça en prend un avant de vous faire remarquer que 62% des canadiens ont voté CONTRE Stephen Harper est ses Conservateurs. » P. Mitriou
Effectivement, c’est exactement le même pourcentage des Québécois qui n’ont pas voté pour le Bloc et ses soi-disant « valeurs québécoises »
Josée Legault a dit: « Mais il serait aussi important que les francophones aient à nouveau droit à plus d’analyses non partisanes de ce que contiennent lesdites salades. (La cerise sur ce sundae: même le député fédéral André Arthur a maintenant sa quotidienne à TQS! Comme confusion des genres, c’est dur à battre.) »
Voilà pour ceux qui disent que les québécois sont libres de choisir, qu’ils sont suffisamment bien informés et patati et patata.
La vérité est que les québécois sont tràs bien désinformés et c’est pour cette raison que le discours souverainistes ne passe pas. Les fédéralistes jouissent d’une propagande surdimensionnée et c’est pourquoi le Canada (ou le Québec) n’est pas un pays démocratique. Ici la propagande remplace la matraque des pays totalitaires.
« Mais revenons à nos moutons. Herr Harper. Quel salaud. Il pratique la dictature dans tout ce qu’il peut contrôler : son entourage, la fonction publique, le parlement et s’il le pouvait, la population dans son entier. » S. Gingras
Paroles de Goebbels s’il en fut. Comparer un PM minoritaire du Canada à un nazi est une insulte aux millions d’êtres humains qui ont souffert et qui sont morts sous ce régime. Soit que ce Monsieur est tellement à court d’arguments qu’il sombre dans l’insulte personnelle ou bien qu’il étale sa crasse ignorance de l’histoire récente en voulant corriger un autre contributeur. C’est pas très édifiant comme discours, d’autant plus qu’on parle ici de démocratie malmenée !
À: Serge Gingras
Vous auriez dû utiliser plutôt »Vladimir Ilitch alias Lénine » pour galfetter vos illustrations, ça aurait été moins insultant pour monsieur Lépine qui par ailleurs ne se prive pas lui non plus de recourir parfois à l’artillerie lourde pour faire passer ses messages de l’autre côté. Cé pas grave on l’aime bien pareil.
À mon avis, l’élément le plus « malmenant » de notre démocratie est sans aucun doute le traitement que les média réservent aux campagnes publicitaires.
Si on se contente d’écouter parler les commentateurs qui sévissent sur nos ondes, il est impossible d’apprendre quoi que ce soit sur les véritables propositions des partis. On est plutôt mitraillé d’hypothèses et interprétations qui, en bout de compte, ne nous apprends rien de valable.
Exemple: À propos du programme du Parti Libéral, les médias se sont tous entendus pour dire que les électeurs ne comprenaient pas le Tournant vert, et que le message ne passait pas.
Rares sont les électeurs qui ont eu l’occasion de parler one-on-one avec Dion et de se faire expliquer ce fameux plan si complexe. Pourtant, lors des débats, il me semble que c’était assez facile à comprendre.
Et si cela ne l’avait pas été, n’est-ce pas justement le rôle des journalistes et analystes de prendre le temps de comprendre ces programmes, afin de les résumer et de l’expliquer comme il faut aux électeurs? La couverture médiatique ne devrait-elle pas se résumer à ceci précisément?
Toutes les politiques ne sont elles pas relativement complexes? L’organisation de notre société elle-même complexe ne nécessite-elle pas justement des solutions à plusieurs niveaux?
Les médias préfèrent nous rabâcher les oreilles avec des « tel candidat a gagné un point aujourd’hui, tel autre en a perdu un », « les sondages disent ceci, les sondages disent cela ». C’est rendu que tout le monde commente l’actualité politique de cette façon. Mais en même temps, personne ne connait de gens qui, du jour au lendemain, changent leur intention de vote en raison d’une « gaffe »!
Entendre parler de politique dans les médias est devenu pour moi un évènement surréaliste, mais surtout frustrant.
Je souhaite un jour entendre des analystes analyser les propositions, après avoir planché en profondeur sur les programmes. Est-ce tant demander?
Pus capable de ces commentaires complètement vides d’intérêt…!
À quand une émission d’affaires publiques avec une vision autre de la politique et une nouvelle génération de commentateurs? À quand?
Moi aussi j’ai mal à ma démocratie. Non seulement le PC a plus de siège avec 37 % des voix, mais si c’est vrai que c’est grâce au ‘blocage québécois’ que le PC est minoritaire, à cause d’eux on va se retrouvé en élection en 2010.
La sortie de Christiane Gagnon, comme quoi le PC a gagné par défaut car les québécois ne veulent pas plus du PLC que du PC, est extraordinaire. Elle prouve que si les libéraux auraient gagné en popularité durant la campagne électorale, Duceppe aurait répété mille fois par jour que les libéraux c’est pas bon pour le Québec. Tel que vu à Infoman, c’est vrai que le sport préféré des québécois est de chialer.
La déclaration de ‘Bavard Landry’ comme quoi qu’il y a deux Canada est pire. Le ‘blocage québécois’ a moins bien fait en pourcentage que la dernière fois.
En fait, j’ai surtout mal à un deuxième tour de scrutin entre PC et PLC qui n’aura jamais lieu. Étant pris pour vivre avec ce système parlementaire à un tour, c’est à l’opposition de respecter le fait que c’est le PC qui a le plus de siège. Aussi, on oubli qu’au lendemain d’un ‘OUI’ majoritaire, il y aurait 75 sièges de moins à la Chambre des Communes.
L’absentéisme politique est en forte progression. Rappelons cependant qu’au référendum de 1995, plus de 95% des électeurs ont voté. Depuis ce temps, le taux de participation a baissé.
Selon moi, il y a deux grandes catégories d’absentéistes.
La première catégorie regroupe tout ceux qui ont constaté, surtout en 1995, que l’économique écrase le politique. Plus concrètement, cela veut dire que l’argent mène tout. Ces personnes voient la plupart des politiciens ramper ou accepter la donne des puissants. Cette passivité face à cette oligarchie qui domine le monde amène cette catégorie à délaisser la politique. C’est malheureux.
La deuxième catégorie rassemble des personnes dont le mot politique ne veut rien dire. Les difficultés de la vie et l’absence d’un support parental suffisant pour se donner une éducation politique, amènent ces citoyens à vivre en marge de la société. Ces gens se « foutent » de la politique, comme d’autres se passent du hockey.
Malheureusement, la nature a horreur du vide et d’autres personnes prétendent les représenter et votent des politiques qui, souvent, vont contre les intérêts de ces personnes.
Je suis relativement sceptique quant au désaveu dont vous parlez. Dire que seulement 21% des canadiens ont cautionné la politique de M. Harper, ça me dérange. Les 40% d’abstentionnistes, ils cautionnent quoi, eux? Ils regardent les débats de loin, et tant pis (tant mieux?) si Harper est réélu. Pour moi, ils cautionnent Harper totalement. Ça nous fait un bon 60% de la population au final. Scary…
Au moins les 21% d’électeurs du PC assument leurs points de vue, et ceci je le respecte, même si leurs idées sont diamétralement opposées aux miennes.
Les abstentionnistes, eux, devraient se rappeler que même s’ils désapprouvent les politiques conservatrices, ils n’ont pas moins de 3 partis radicalement différents du PC pour qui voter (4 au Québec) (même si en fait dans le cas précis du PLC, on peut des fois se poser des questions quand à leur « opposition » au PC »!). Et si tout cela n’est pas assez, il reste l’option d’annuler son vote. Et si 40% des Canadiens annulaient leur vote? Il aurait quelle crédibilité, alors, le gouvernement? Le siège du premier ministre devrait-il alors rester vide?
@ M. Lépine
Monsieur!
Ma correction historique amicale envers M. Mitriou ne couvrait que l’Allemagne pré Hitlérienne, d’où mon expression de Herr Hitler. Ne cherchez pas de poux dans la pailles, ni midi à quarorze heure.
Quand à M. Harper, il est beaucoup plus près d’un dictateur que d’un démocrate. Ses gestes le trahissent.
@ M. Jean
Merci de votre soutien. En passant, j’ai cherché dans quelques dictionnaires la signification du verbe » galfetter « , inconnu au régiment. Auriez-vous l’amabilité de nous éclairer, le nous est collectif, par royal, SVP.
A la prochaine?
Qui ne dit mot conscent. Les abstentionistes supportent donc, dans tous les sens du terme, les Conservateurs. M. Girard a raison.
Je serais bien curieux de connaître la suite de la saga de M. Tremblay. C’est pire que du Kafka.
On se croirait en pays de dictature.
Je voulais dire Mme Tremblay. Faute de frappe.
M. Gingras,
Je ne cherche pas les poux, ils m’ont sauté aux yeux. Quand vous mentionnez Herr Hitler, Herr Harper et dictateur dans le même petit papier, il vous faut bien choisir les mots qui les entourent. Je remarque que vous dites M. Harper, c’est déjà mieux.
Quant à la façon de diriger un parti, comment qualifiez-vous le style d’un Gilles Duceppe qui prend toute la place au Bloc et interdit toute dissension ?
M. Harper a tenu ses promesses et n’a pas imposé de politiques nouvelles. Il a décidé et a agi, cela ferait de lui un dictateur?
Comment alors qualifier le régime péquiste sous Lucien Bouchard qui a imposé les fusions municipales sans qu’elles fassent parti de son programme électoral ?
Par exemple, il serait beaucoup plus facile d’augmenter la TPS que de corriger l’énorme gâchis qu’est devenu l’administration publique montréalaise. Un vrai dictateur s’assure que ses changements soient irréversibles.
@ Marie-Andrée Gauthier
Vos commentaires élogieux me rassurent sur la pertinence de mes propos. Ça m’encourage à en formuler davantage. Jean Charest me ferait plaisir en déclenchant une autre campagne électorale. J’apprécierais néanmoins un certain répit car je n’écris pas que sur le présent blogue, loin de là. Je m’amuse encore davantage à varloper John James Charest plutôt que Stephen Harper. C’est peut-être parce le premier gouverne malheureusement mon pays alors que le second gouverne un pays qui, dans mon esprit, m’est depuis longtemps étranger. Au moins si Stephen Harper tente de nous amener dans des méandres trop ténébreux (ou dans ce qui serait son paradis à lui) il nous restera toujours la possibilité d’accélérer notre accession à la souveraineté. Dans le cas de John James Charest c’est beaucoup plus problématique. On ne peut pas et je ne voudrais pas me séparer du pays que ce twit gouverne car ce pays, le Québec, c’est le mien.
Je vous remercie pour vos bons mots à mon endroit. Je me demande même si je ne devrais pas enfin sérieusement songer à me mettre à… écrire.
@ Serge Gingras
Je vous remercie, avec autant de sincérité que de retard, de vous être donné la peine de corriger mes errements historiques au sujet de l’Allemagne des années 1930. Comme vous l’avez sans doute remarqué l’histoire n’est pas vraiment mon point fort. Ayant horreur d’ériger mes commentaires sur des bêtises, j’apprécie lorsqu’une personne sait les repérer et les corriger. Je l’apprécie d’autant plus que cela me confirme que mes écrits sont lus et le sont avec un minimum d’attention.
J’ai été complètement idiot de suggérer que les allemands pouvaient vivre dans le confort et l’indifférence en 1930. Même si je ne suis pas historien je sais très bien que le plus grand krach économique de l’histoire du capitalisme s’est produit en 1929. Il est donc clair qu’en 1930 ni les allemands, ni le reste du monde ne pouvaient vivre dans le confort et/ou dans l’indifférence. Même si je sais également que les allemands ont souffert de leur défaite lors de la première guerre mondiale je sais cependant qu’il y a bien eu un certain laps de temps avant le krach de 1929 où les allemands ont effectivement et généralement vécus dans le confort et l’indifférence. C’est sur ce terreau fertile qu’a réussi à pousser, sans trop de difficulté, le nazisme. Ce fait historique sert depuis lors à faire comprendre les dangers d’un abstentionnisme trop prononcé dans une démocratie. Cela favorise la montée de mouvements radicaux qui autrement ne réussiraient probablement pas à percer.
@ Serge Jean
Je n’ai toujours pas saisi le véritable sens que vous cherchez à donner au mot « galfetter ». C’est peut-être un régionalisme dont le sens devrait être précisé. C’est un mot également utilisé dans ma région, celle qui inonde (peut-être pas encore assez) la Beauce de Maxime Bernier. Dans ma région « galfetter » est un synonyme de calfeutrer mais je doute qu’il ait la même signification pour vous.
@ Jean Archambault
Il ne faut pas confondre absentéistes et abstentionnistes. Les abstentionnistes sont ceux qui s’abstiennent d’aller voter. Les absentéistes seraient plutôt, à la limite, dans le contexte électoral, des gens qui s’absentent des bureaux de scrutin. Pour s’absenter d’un endroit il faut d’abord commencer par y mettre les pieds. Une situation encore plus complexe consisterait à s’abstenir de s’absenter d’un endroit ou, en définitive, d’y être présent en permanence, une fois qu’on y a mis les pieds. Il s’agirait en quelque sorte de présentéisme perpétuel. Puisque le présentéisme est le contraire de l’absentéisme, je suggère que le contraire de l’abstentionnisme devienne le « présentionnisme », ce mot n’existant pas encore, à ma connaissance, dans la langue française (ni dans aucune autre langue d’ailleurs). Ainsi on aurait d’un côté les abstentionnistes et, de l’autre, les présentionnistes. Je me demande si certains abstentionnistes ne seraient pas tentés de devenir des présentionnistes, ce terme étant plus positif que son contraire (ou son négatif). Ce serait tellement plus motivant d’être un présentionniste plutôt qu’un simple voteur. Ça se place tellement mieux dans une conversation et ça fait tellement moins « ordinaire ».
@ Guillaume Girard et Serge Gingras
Vous avez tort de présumer que les abstentionnistes supportent de quelle que façon que ce soit St-Ephen Harper. La réalité c’est que les abstentionnistes ne supportent rien du tout de ce qui touche la politique. Ils ne supportent pas plus St-Ephen Harper que Gilles Duceppe, Jack Layton, Élizabeth May ou l’autre dont on a déjà oublié le nom. Comment voulez-vous que les abstentionnistes supportent une bibitte aussi étrange et complexe que St-Ephen Harper quand ils n’arrivent même pas à supporter la simple idée d’aller voter. Il y a des gens qui détestent les courses de Formule 1, d’autres qui détestent le hockey, certains détestent le ballet, certains détestent la musique Western, d’autres détestent les Pop Tarts et d’autres détestent la politique. C’est leur droit, même si cela semble être incompréhensible aux yeux des autres. Même si les décisions politiques affectent tout le monde, tout le monde a le droit de ne pas s’intéresser à ce qui les affecte. Heureusement qu’il y en a que cela intéresse. Et puis, pourquoi ne pas laisser la politique uniquement entre les mains de ceux et celles que ces choses intéressent? Pourquoi faudrait-il amener tout le monde à l’opéra si la majorité des gens n’aime pas l’opéra? Ça ne ferait que gâcher le plaisir de ceux qui aiment l’opéra mais aussi de ceux qui n’aiment pas ça. Le droit de vote est un droit comme son nom l’indique. Ce n’est pas une obligation. L’obligation de voter c’est bon pour les dictatures et non pour les démocraties, sauf pour celles qui cherchent toujours des moyens nouveaux pour vider les poches des citoyens, en inventant continuellement de nouvelles infractions afin de justifier de nouvelles amendes.
@ M. Lépine
Je pesrsiste et signe : M. Harper est un dictateur. Je pourrais dire fasciste, mais cela vous défriserait sans doute. Allons donc pour dictateur.
M. Harper n’aime pas rendre comptes. Les fautes et failles de M. Duceppe ou de tout autre chef de parti ne valorisent pas M. Harper. Il avait parlé de clarté, de transparence, de responabilité lors des premières élections. Sa forme de clarté est tellement aveuglante qu’on y voit rien.
Le nouveau rôle des présidents de commité à la Chambre des communes, traditionellement du parti au pouvoir, est de paralyser les travaux du commité. On leur a même donné un mode d’emploi à cet effet. Edifiant.
M. Harper fuit les journalistes comme la peste. M. Harper sabote les efforts du Vérificateur général dans l’exercice de ses fonctions. M. Harper veut cacher ce qui se passe dans son administration. Ses ministres ont droit au silence et à l’invisibilité. La Loi sur l’accès à l’information est constamment sabotée, bafouée par ordre du gouvernement. Etc.
Les exemples pleuvent sur la manie du secret et du contrôle de votre protégé. M. Harper tolère la démocratie, au moment des élections, mais referme le livre et le place bien à l’abri dans la bibliothèque au cours de son mandat.
M. Harper, tout comme les coquerelles, craind la lumière . Il préfère l’ombre, voir l’obscurité. M. Harper est un triste sir, et il est bien malheureux que le Canada en soit arrivé là.
Encore aujourd’hui, au sommet de la francophonie, M. Harper à donné une autre preuve de son ineptie. M. Sarkozy énonçait le souhait que cette crise monétaire et de confiance envers le capitalisme soit le moment rêvé de valoriser les investisseurs et de réduire l’influence des spéculateurs. M. Harper, au lieu d’abonder généreusement dans ce sens, a plutôt affirmé qu’il ne fallait pas trop nuire aux spéculateurs. Je paraphrase. Voilà où se trouve l’âme de ce Monsieur.
Il reste encore beaucoup à dire sur ce sujet, mais je me tais pour ne pas ennuyer nos camarades de claviers.
La fusion forcée a été un geste de dictature que j’ai toujours en travers de la gorge. La défusion, telle que pratiquée par M. Charest, à été de la dernière imbécilité. Un geste petit et inintelligent. Voilà ce que c’était. Il faut maintenant réparer les pots cassés. Mieux vaut tard que jamais…
Monsieur, je vous salue bien bas.
@ M. Mitriou
Si les gens, en plus grand nombre que jamais, se désintéressent de la politique, c’est qu’ils perçoivent que leur député a de moins en moins d’importance, d’influence à la Chambre ou à l’Assemblée. Dixit M. Avard- Les Bougons- chez Christianne Charette ce matin. Tout le pouvoir est concentré au Bureau du Premier Ministre. Les autres n’ont qu’à se taire et à suivre la ligne du parti. Ça c’est de moi.
Bien sur, on nous parle des réunions du caucus, où les députés s’expriment vigoureusement, mais de ces réunions, c’est motus. Rien ne transpire. C’est en Chambre et sur la place publique que l’on veut entendre nos députés défendre nos intérêts. On veut entendre et lire que notre député s’oppose vigoureusement à la politique de son parti ou du Cabinet. Mais on est pas prêt de voir ça. Oh! non.
@ M. Mitriou
Vous m’avez d’abord intrigué, puis intéressé, et enfin désolé.
Vos interventions sont toujours très longues, racontant de l’alpha à l’oméga tout ce que vous trouvez à dire sur le sujet abordé. Une approche plutôt rébarbative pour la majorité des lecteurs, il me semble.
N’empêche que, pour ma part, je vous lis d’un bout à l’autre. Et, bien que je ne partage nullement votre option politique, j’apprécie votre point de vue. Quoique j’ai trouvé assez malvenu, mesquin même, que vous appeliez – à dessein, on dirait – le premier ministre québécois Jean Charest « John James Charest » (dans un commentaire à 17h04).
Jean Charest est, à mon avis, un des meilleurs premier ministre que le Québec ait eu depuis Robert Bourassa, le mal-aimé (mais celui qui a eu le flair des grands barrages hydro-électriques), ou encore René Lévesque (pour qui j’avais voté en 1976) et aussi Jean Lesage. Pour ne nommer que ceux-là.
Alors, si vous avez à redire à Jean Charest, nous serions certainement tous très intéressés à connaître le pourquoi. Sinon, continuez à prendre autant d’espace qu’il vous plaira – et je continuerai à vous lire. Même si je vous trouve bien désolant, désormais…
Quand je lis ce pamphlet je comprends pourquoi j’ai renoncé à lire le «Voir» au départ de Richard Martineau. Cette revue est devenue partisane 52 semaines par année. Tout ce qui est de droite y est qualifié de mauvais et il n’y a plus de place pour les débats de fonds. Revenons donc sur les affirmations de Josée Legault :
1. Même si globalement seulement 58% des inscrits ont voté, la démocratie a fonctionné comté par comté. Les élus l’ont étés démocratiquement. Personne n’a été empêché d’aller voter, ce fût un choix personnel.
2. Pourquoi faudrait-il que l’on dépasse le 50% +1 pour être élu démocratiquement ? Pour une souverainiste qui réclame l’application du 50%+1 dans le cas d’un référendum, ce raisonnement est étonnant. Un coup c’est assez un coup c’est insuffisant. Deux poids deux mesures, suivant l’opinion favorisée par la journaliste.
3. Qu’est ce qui lui fait croire que seuls les votants de gauche ne se sont pas déplacés pour aller voter ? Rien ne l’indique. Je dirai même que devant la certitude de voir le parti conservateur reconduit au pouvoir, la gauche québécoise a été extrêmement mobilisée. De nombreux électeurs de droite ont donc renoncé à exercer leur droit de vote devant une telle levée de bouclier contre les conservateurs. Dans mon entreprise certains hésitaient même à avouer leur penchant pour les conservateurs. Méchante démocratie !
3. Certains comtés étaient imprenables tel que le comté de Laurier-Sainte Marie où Duceppe avait fait planter une affiche électorale par arbre vivant sur le Plateau. Quel était l’intérêt de voter dans ce comté – c’était mon cas- pour ceux qui voudraient choisir un parti de droite ?
4. Trouvez-vous plus démocratique que 62% des électeurs aient voté pour un des partis fédéralistes au Québec alors que le Bloc – souverainiste- y recueille une majorité écrasante d’élus. Curieusement ce point n’a pas l’air de vous choquer particulièrement.
5. Moi aussi j’ai trouvé que l’information n’en était plus une et que la grande famille des journalistes, artistes et autres pousseurs de nouvelles étaient dorénavant tous du côté de cette sociale démocratie ruineuse et finissante. Harper a été stigmatisé au Québec tel qu’on sait si bien le faire en Chine ou à Cuba. Belle avancée démocratique.
6. Définitivement, en lisant Josée Legault, j’ai vérifié que le «Voir» entretien sa clientèle de gauche, ravie de se lire et de se mirer dans sa propre image bouffie de bonne conscience et tellement convaincue qu’elle est bien meilleure que tous ces méchants de droite.
Alors les leçons de morale d’une Josée Legault, digne d’un débat de taverne, vous savez ce qu’on en fait … !
@ Serge Gingras
Vous n’avez pas tort sur le fond lorsque vous dites que « Tout le pouvoir est concentré au Bureau du Premier Ministre. Les autres n’ont qu’à se taire et à suivre la ligne du parti ». Bien que ce soit ce qu’on observe dans la réalité, ces pratiques ne sont pourtant pas inscrites dans la constitution. Si ces pratiques étaient constitutionnalisées on aurait un sérieux problème parce que ce serait un accroc majeur à la démocratie, une invitation explicite à la dictature. Ces travers démocratiques relèvent davantage de l’attitude du premier ministre. Et heureusement il est assez facile de changer le premier ministre et le gouvernement au complet, surtout lorsque celui-ci est minoritaire et qu’on prend le temps d’aller voter quand c’est le temps de le faire.
Lorsque vous dites « On veut entendre et lire que notre député s’oppose vigoureusement à la politique de son parti ou du Cabinet » j’admets volontiers que ça rendrait la politique beaucoup plus colorée et amusante. Il serait cependant à-peu-près impossible de gouverner dans de telles conditions si elles devenaient la coutume. De toute façon ce que vous souhaitez voir est parfaitement possible dans les conditions actuelles. Il suffit que le député qui s’oppose vigoureusement à la politique de son parti traverse la chambre et se joigne à l’opposition pour critiquer. Il peut également devenir député indépendant ou fonder son propre parti. Tout député est parfaitement libre d’agir ainsi et la beauté de la chose c’est qu’il conserve son emploi, son plein salaire et sa liberté d’expression sans avoir à rendre de compte à qui que ce soit avant le prochain scrutin. Je me demande d’ailleurs ce qu’on fait dans un parti dont la politique ne nous convient pas. On peut à la limite se faire élire sous la bannière d’un parti d’extrême droite et se joindre à l’extrême gauche à la première occasion.
@ Claude Perrier
Je suis désolé de vous désoler. Mes interventions sont effectivement souvent plutôt longues. Trop longues? Peut- être. Même quand j’efface de longs passages.
Dans le fameux dossier de Jean Charest je ne vois pas ce qu’il y a de mesquin dans le fait de l’appeler par son véritable nom, par son nom de baptême. D’ailleurs je comprends mal pourquoi on ne s’offusque pas plutôt du fait que le premier ministre de notre nation se présente et soit connu sous un pseudonyme. Il me semble qu’avec les fonctions qu’il occupe la moindre des choses serait qu’il se présente sous son vrai nom. Est-ce que pour séduire les québécois Stephen Harper change son nom pour Stéphane Harper? Si Jean Charest tient mordicus à se faire appeler Jean, il n’a qu’à faire changer son nom de baptême. C’est un avocat, il sait que ça se fait et il a largement les moyens de le faire.
Je trouve que vous y allez plutôt fort en comparant Jean Charest à Robert Bourassa, à René Lévesque ou à Jean Lesage. Vous oubliez que John James a probablement eu le taux de satisfaction le moins élevé de tous les premiers ministres québécois depuis qu’il y en a. Ce très faible taux de satisfaction l’a poursuivi pendant 4 ans minimum, en fait, tout le temps qu’il s’est acharné à vouloir remodeler le Québec à sa façon, comme si le Québec avait besoin d’être remodelé par John James Charest. L’histoire de son premier mandat est un enchaînement de faux pas, de reculs sur tous ses grands projets, d’un échec total à faire appliquer toutes ses grandes réformes. Quelles sont ses grandes réalisations? Ce serait plutôt à vous de nous en faire la liste puisque c’est vous qui l’encensez. Ce serait extraordinairement bref et facile à faire. Sa popularité a commencé à grimper quand le Parti Québécois a choisi le mauvais chef. Sa popularité a atteint les sommets le jour où il a arrêté de vouloir chambouler le Québec, le jour où il a décidé d’arrêter d’emmerder le peuple avec ses idées farfelues, le jour où il a lâché prise et a décidé d’arrêter d’essayer de faire des vagues et de se laisser plutôt porter par elles, le jour où il a compris que les québécois lui demandaient de ne surtout plus toucher à rien pour limiter les dégâts et qu’il a accepté de se plier à cette volonté du peuple, le jour enfin où il a décidé de se contenter d’être omniprésent à temps plein dans tous les médias et de nous débiter tous les clichés qu’il connaît, toutes les formules creuses qu’il récolte à gauche et à droite depuis qu’il est en politique, toutes les insipidités convenues et prévisibles qu’il arrive à imaginer avec l’aide de ses conseillers et de ses faiseurs d’images, toutes les vérités de La Palice avec lesquelles il nous assomme et nous divertit depuis qu’il a décidé de ne plus agir mais de radoter « au cube ». En fait John James est devenu populaire le jour où il a enfin accepté de se contenter d’harmoniser son discours à l’image qu’il projette, celle d’un clown qui amuse le peuple québécois qui ne demande pas mieux que de rigoler un peu, tout en n’étant plus bousculé par des tentatives de réformes inutiles et improvisées.
Lorsque vous dites que « Jean Charest est, à mon avis, un des meilleurs premier ministre que le Québec ait eu depuis Robert Bourassa, » voir auriez dû mettre un point à cette partie de phrase plutôt qu’une virgule. En fait vous auriez dû écrire « Jean Charest est, à mon avis, un des meilleurs premier ministre que le Québec ait eu depuis Robert Bourassa, si on fait exception de Bernard Landry, Lucien Bouchard et Jacques Parizeau. » Dans ce cas il ne reste, depuis Robert Bourassa que Daniel Johnson (fils). À vous de décider qui entre Johnson et Charest est un des deux meilleurs premiers ministres depuis Robert Bourassa.
Moi je serais plutôt d’avis que John James Charest est, sans l’ombre d’un doute possible, LE MEILLEUR premier ministre que le Québec ait eu depuis la fin du règne de son prédécesseur.
Si vous voulez avoir une biographie sérieuse de John James Charest je vous propose cet hyperlien
http://www.radio-canada.ca/util/urlJs.html?/nouvelles/elections/qc2003/biocharest/politique.html
M. Charest a remonté dans les sondages après avoir intégré à son équipe de conseillers des anciens de Robert Bourassa et surtout suivre leurs conseils.
Avant, M. Charest n’en faisait qu’à sa tête et faisait des bêtises.
Il est pour, le moment, plus intelligent qu’avant. Il a des chances d’être réélu.
Pour ce qui est du silence des députés et des ministres, il me souvient d’un temps, que j’ai vécu, où sous la gouverne des St-Laurent, Pearson et Diefenbaker, les ministres et députés étaient audibles et visibles. Ça s’est détérioré avec Pierre E. Trudeau. On remarquera que beaucoup de ces adeptes du contôle, pas uniquement au Canada, sont près d’une Eglise ou d’une autre : le dogmatisme. Mais ça, s’est un autre débat…
Au plaisir
Mise au point pour M. Gilò:
Ce blogue est un espace voué à l’expression libre d’idées et de débats. Je n’y exerce aucun contrôle. La seule limite à laquelle je tiens – l’ayant déjà exprimée ici – est que les points de vue y soient exprimés sans attaques personnelles, ni vulgarités.
Bref, tous et toutes sont les bienvenus ici: fédéralistes, souverainistes, indécis, autonomistes, de droite, de gauche, de centre-droite, de centre-gauche, etc….
Je constate que plus souvent qu’autrement, on y lit des idées intéressantes, des pistes de réflexion qui ne visent pas à «convaincre», mais à favoriser des échanges. Ceci n’est pas un blogue «partisan» ni un blogue de propagandes. Et j’insiste sur le S à la fin de ce mot… Si M. Gilò cherche des commentaires et des commentateurs attachés à des partis politiques, il n’a qu’à ouvrir sa télé; les plateaux de télévision en sont maintenant remplis.
En ce qui concerne mes analyses, vous êtes parfaitement libre de les apprécier, ou non. Mais mes points de vue sont nettement plus nuancés que vous tentez de le faire croire ici. Par exemple, je crois bien avoir été la première analyste à se pencher de manière précise sur l’erreur commise par Stéphane Dion d’avoir abandonné le «centre» du spectre idéologique canadien (voir «À la vitesse de l’éclair»). Comme analyse de «gauche» ou «partisane», vous saurez sûrement trouver mieux ailleurs.
Quant aux résultats de l’élection fédérale, je n’ai jamais remis en cause la légitimité des élus. J’ai soulevé seulement le problème de la chute continue du taux de participation – un problème sérieux soulevé aussi par d’autres plumes, et au Québec et au Canada anglais.
Et où aurais-je dit ou écrit que «seuls les votants de gauche ne se sont pas déplacés pour aller voter»???
Pour ce qui est d’être «choquée», je le suis rarement. Mon travail est d’analyser, pas de déchirer ma chemise…
Finalement, je ne fréquente pas les tavernes. À chacun ses goûts. Et pour ce qui est des «leçons de morale», si vous en cherchez, je vous conseille Madame B.
À : Messieurs Serge Gingras et Paolo Mitriou
Bienvenue dans le dictionnaire de l’enclume des forges régionales du Québec ancien.
Le mots ‘’galfetter’’ était communément utilisé dans ma région Gaspésienne d’origine pour décrire l’action de ‘’calfeutrer’’, donc le même sens que vous lui attribuez monsieur Mitriou.
Aujourd’hui j’ai remarqué que ce mots et d’autres, avaient tendance à disparaître dans les dépôts fossilifères linguistiques des générations. ‘’Galfetter’’ est devenu comme beaucoup d’autres mots une espèce rare qu’on rencontre parfois dans le vocabulaire populaire.
Dommage, il y en avait tellement de ces mots de la forge populaire d’autrefois qui avaient un aspect architectural et phonétique souvent pittoresque et en résonnance directe avec ce que nous étions alors.
Cependant les boutiques de forge n’ont pas fermées leurs portes pour autant, on a eu dans les années soixante-dix le très célèbre ‘’tsé-veux-dire’’ oh! qu’il en a mené large celui-là, on l’utilisait à toutes les sauces, tsé-veux-dire par ci, tsé-veux-dire par là, c’était la paire de pince qui barre par excellence pour arrimer deux bouts de phrases ensembles.
Il arrivait néanmoins parfois que ce bout de phrase qui, on doit le reconnaître était devenu comme une guirlande de moules zébrés autour du language, il arrivait donc, qu’il se fasse recevoir sans avertir par un percutant et bouillant : Non! je ne sais pas ce que tu veux dire, explique-toi! épicé de courroux; on avait alors affaire à un auditeur plus exigeant sur l’art de s’exprimer.
Tsé-veux-dire, a terminé sa carrière en ne voulant plus rien dire. Aujourd’hui il arrive qu’on le voit errer de temps en temps dans le language avec sa canne, il est devenu comme le viellard assis sur un banc d’automne, contemplant ‘’agarément’’ la danse des volutes bigarrées de feuilles d’érables que le vent lui offre en spectacle consolatoire de désespoir de cause.
Tsé-veux-dire c’était comme invoquer le vent qui anime le vent qui anime les feuilles.Il ne faut pas solliciter en vain en quelque sorte, Dieu en a marre de descendre sur terre à tout bout de champ pour des niaiseries, il nous préfère maintenant athés; ça lui permet d’écouter en paix ses téléromans américains de fin d’après-midi.
Ensuite est apparu ‘’full’’, full ceci, full cela. Le full forgeron linguistique est full en train de se full angliciser. Full mettons, que c’est full inquiétant pour les full week-end de la full langue française.
Autrefois on forgeait sur place avec les matériaux natifs, aujourd’hui on importe prêt à l’emploi.C’est full,full mettons de full matériaux étrangers. La boutique de forge des mots pittoresques du terroir est devenue un vieux bâtiment avec le faîte en dos de cheval.
Pourquoi j’ai utilisé précédemment le mots ‘’galfetter’’, en association avec le mots ‘’illustration’’ je ne sais pas, c’est le mots qui s’est présenté la face dans le cadre de porte au moment où j’écrivais ces lignes. Jadis, quand la construction du campe en bois rond était terminée, on galfettait d’étoupe ( ici la mousse de lichen vert des forêts) les fentes entre les billots, pour s’assurer de conserver la chaleur dans le campe pendant l’hiver.
Quand je construis des phrases, je galfette par analogie les fentes entre les mots pour y conserver momentanément au passage la nature de l’esprit que je désire y faire vivre à l’intérieur par des arrimages parfois bigarrés entre les mots. C’est à peu près ça.
Bonsoir, et merci pour cette requête décryptologique, ça m’a permis d’en rajouter davantage,et c’est une activité littéraire où je me sens bien, et franchement je vois passer ici des chefs-d’œuvre d’architecture littéraires qui m’inspirent et m’enseignent beaucoup.
Et je dois dire qu’à défaut d’une loi 101 qui se tienne debout comme ça devrait, au lieu d’être un autel des trahisons où on immole notre trésor d’héritage culturel la langue française, je préfère d’autre part prendre le large avec ma langue d’origine et en cours de route l’épicer à mon goût avec des matériaux natifs d’ici, plutôt que de me faire imposer des importations comme: ‘’week-end’’, ‘’boxing day’’ ect. et ainsi que des emprunts de bouts de phrases clichés en anglais pour semble-t-il rendre notre français plus appétissant.
J’y perçois plutôt une forme de colonialisme à deux volets dont l’un exploite le dénie de soi-même en nous corrompant avec du vocabulaire étranger contenant des clichés habités par des sensations qu’on arrive pas autrement à ressuciter dans sa propre langue parce qu’on ne trouve plus les mots pour le dire ou les mots qui le diraient sont morts et enterrés au cimetière traditionnel de nos reniements.
C’est cela l’assimilation, laisser partir inconsciemment les forces vives qui vivifient et animent le language d’une culture avec ses propres contenants, vers d’autres contenants étrangers qui occuperont dorénavant l’espace. Si une guerre d’hommes tue des hommes, l’assimilation elle, tue des mots.
L’autre forme colonisante est celle qui interdit justement la forge linguistique populaire, car elle existe bel et bien cette inquisition à marde qui se permet elle d’autre part de nous fourrer un ‘’week end’’ par la porte de derrière. Certainement que je n’attendrai pas après leur opinion pour ce mots ‘’galfetter’’. J’ai décidé de par mon poste de directeur de ma propre académie que ce mots je l’écrirai comme bon me semble dans les circonstances que je jugerai à propos. Du reste ce mots pourrait peut-être bien figurer dans le dictionnaire des mots anciens, je n’en serais pas étonné.
Je galfette
Tu galfettes
Il galfette
Nous gafettons
Vous galfettez
Ils galfettent
@ MM. Serge Jean, Paolo Mitriou et autres amants de la langue française.
Euréka!
J’ai trouvé dans un autre dictionnaire, Le Dictionnaire Bélisle de la Langue Française au Canada, ouvrage couronnée par l’Académie Française, svp., les mots galfater et galfatage. Déformation de calfater, d’origine arabe : kalafa, boucher avec de l’étoupe. Terme de marine. Calfat, ouvrier qui calfate les bâtiments.
C’est fou ce qu’on s’amuse.
Merci à tous de nous accorder ce plaisir. Il y a des poètes sur ces forums.
Au prochain sujet que nous inspirera Mme Legault, si ce n’est déjà fait.
@ Serge Jean
Brillante et limpide explication du sens du mot « galfetter ». À la lumière de vos précisions j’ai relu la phrase où est apparu initialement ce mot et j’ai enfin compris le sens de cette phrase devenue poétique.
La recherche étymologique que vous avez menée est fort intéressante. Il est toujours agréable de connaître l’origine précise des mots qu’on utilise somme toute encore assez souvent et qui n’apparaissent pas dans les dictionnaires français usuels.
Je ne sais pas si vous écoutez parfois les capsules de Guy Bertrand, cet ayatollah de la langue craint par tous les animateurs de Radio-Canada. J’ai une position ambiguë par rapport à l’oeuvre de l’Ayatollah Bertrand. Parfois ses remarques sont parfaitement appropriées mais très souvent elles visent à condamner des mots colorés et parlants, des mots poétiques chargés de sens, des expressions imagées efficaces, pour suggérer de les remplacer par des mots banals, ternes, tristounets, froids et purement fonctionnels ou techniques. Ces mots parfaitement propres et aseptisés ont tendance à tuer la beauté et la couleur de notre langue. Pourquoi notre nation aurait-elle besoin de s’exprimer à la manière de l’académie française? Nous ne sommes pas des français à ce que je sache et nous ne tenons pas à le devenir. Heureusement!
Continuez à galfetter vos phrases. Elles sont ainsi plus claires car elles n’autorisent pas le passage des interprétations erronées que leur donnent ceux qui lisent entre les lignes.
@ Paolo Mitriou, en réponse à un encart adressé à Marie-Andrée Gauthier.
Je dois vous avouer que quelques-uns de vos propos concernant le vote obligatoire me gênent M Mitriou. Vous vous réclamez de la liberté des individus à glander alors que cette option leur est généralement accordée à peu près en tout temps à l’exception des heures de travail et ce, à l’année longue. C’est un peu faible comme revendication. De plus, exercer son droit de vote est pour moi avant tout un devoir et un des fondements de la démocratie. La plupart des gens qui ne votent pas, selon les vox populi que j’ai pu entendre, s’abstiennent parce que ça les ennuie, qu’ils trouvent ça plate ou que c’est inutile. À force de vivre dans une société de divertissement et d’indifférence, le devoir, et l’instruction qui en découle, sont relégués aux oubliettes, c’est navrant et que vous l’endossiez me surprend. Je suis peut-être utopiste, mais je crois qu’avec le vote obligatoire, on redonnerait un certain sens de communauté où chacun s’assemblerait dans un geste commun. Utilisé conjointement avec l’enseignement des enjeux politiques, le vote obligatoire stimulerait peut-être un certain engouement pour les valeurs sociales et les affaires gouvernementales.
Vous dites également que le taux d’abstention est un indicateur pour les experts pour justifier votre point de vue sur la futilité du vote obligatoire. Paradoxalement, vous mentionnez plus tard que les médias n’interprètent et ne rendent jamais ces informations, alors à quoi bon? Vous relevez plus loin que les votes annulés ne sont jamais comptabilisés, donc inutiles. Imaginez maintenant 20%,30% ou 40% de votes annulés lors d’une élection sur 90% de participation, (taux moyen de participation dans les pays où le vote obligatoire est en vigueur) est-ce que ça n’aurait pas davantage d’impact? Une voix qui se tait ne vaudra jamais une voix qui proteste. Une voix qui se tait c’est une voix résignée et dépourvue d’espoir, vous devriez être le premier à vous en inquiéter, vous qui réclamez votre pays.
Vous dites finalement : « En obligeant les gens à voter j’aurais peur qu’un twit vienne annuler mon vote ». Eh bien sachez monsieur que c’est ça la démocratie. On peut militer et crier haut et fort tant qu’on veut pour ce qu’on croit être une noble cause, mais le voisin à côté de nous a le droit de penser autrement, pour le meilleur ou pour le pire. Le mépris est un des germes de la guerre. C’est pourquoi pour le contrer je prône l’éducation et pour moi ça passe par le geste social et le vote obligatoire qui semble s’inscrire dans cette foulée. Mais je ne me raconte pas d’histoires M Mitriou. Je suis utopiste mais pas imbécile et ce n’est pas demain la veille qu’un tel projet de loi risque d’être adopté. Dommage.
À : Monsieur Serge Gingras
Merci pour votre précieuse recherche. Me semblait itou que ce mots de par sa phonétique pouvait provenir de très loin dans le temps, et je suis étonné en même temps d’apprendre par votre recherche que le mots tient son origine de l’arabe.
J’écrirai donc dorénavant ‘’galfater’’ au lieu de ce qui m’avait phonétiquement paru ‘’galfetter’’ et aussi par respect pour le travail de monsieur Bélisle qui s’est apparemment donné la peine de s’intéresser à notre français d’ici, chez-nous le Québec.
À monsieur Paolo Mitriou
Merci également à vous monsieur Mitriou, je dois vous avouer qu’il m’a fallu aller explorer un peu en moi-même pour découvrir les racines connexes à l’origine de l’éclosion subite du mots ‘galfetter’ dans un sillon de mes labours typographiques destinés à faire lever plutôt une récolte de mots qui se suivent et se ressemblent comme les wagons d’un train. Un plant de tournesol au beau milieu d’un champs d’avoine en quelque sorte.
Ce monsieur Guy Bertrand, je ne vois pas qui ça peut être, à part l’avocat. Non, je ne suis pas au courant des activités inquisitoires de ce monsieur, mais de la façon dont vous en parlez, je vois un peu le profil.
Bien que ces gens soient souvent de grands érudits, ils ont souvent également un côté fonctionnaire étouffant et franchement dictateur.
Pourquoi barrer la route au pittoresque, à l’intuition, aux découvertes. Pourquoi s’acharner à proscrire les reliquats natifs comme s’ils avaient la peste. Si Marie-Victorin dans son travail de recherche avait agi de la sorte il aurait accouché d’un feuillet paroissial au lieu de l’œuvre qu’on lui connaît.
Vos cathédrales littéraires monsieur Mitriou sont franchement magnifiques et très impressionnantes. On se sent tout petits devant un tel spectacle. Continuez également, votre apport ne peut qu’être bénéfique à tous dont moi le premier. Ceux qui se comportent comme des bouffons avec la loi 101 et donc notre langue devraient venir vous lire.
Au Pérou, le vote est obligatoire. Cela n’empêche pas la corruption et la mauvaise gestion des élus. Tout n’est pas parfait au Pérou, mais on attend pas des mois pour voir un médecin. Je dis ça en passant.
Annuler son vote a plus d’impact que s’abstenir. Qui ne dit mot consent; qui annule son vote son vote s’exprime.
Cordialement.
Je soumets respectueusement à votre réflexion, messieurs dames, qu’il m’apparaît pour le moins difficile d’appliquer des sanctions qui pourraient être prévues pour les contrevenants pour le cas où une loi viendrait rendre le vote obligatoire sur la base d’une maturité déjà atteinte en raison de l’âge des dits contrevenants. Faudrait-il leur imposer une amende, un retrait temporaire de la vie publique en tant que citoyen, voire une peine de prison ? Par ailleurs, ceux qui sont responsables de ce déficit de démocratie en ne permettant pas par toutes sortes de moyens, publicitaires, possessions des principaux médias de communication, sans parler des moyens coercitifs beaucoup moins nobles qui sont à leur disposition, s’en tireraient-ils quant à eux avec un dossier blanc comme neige ? Faudrait-il ajouter l’insulte à l’injure pour ceux qui se trouvent des ces fractions de la société qui ne vote pas et qui en sont pour la plupart les plus démunis et les plus loin d’un quelconque pouvoir ?
Connaissant vos capacités de réflexion, je vous laisse sur une pensée concernant la démocratie et provenant non pas d’un des membres de cette gauche tant honnie par les bien-pensants, mais d’un de ses citoyens pourtant au-dessus de tout soupçon de cette tendance, Georges Bernanos, et qui disait : la démocratie est une forme politique du capitalisme dans le même sens que l’âme est la forme du corps selon Aristote, ou son idée, selon Spinosa. Se pourrait-il alors qu’il y ait besoin d’une réflexion sur les grands enjeux concernant la société dans laquelle nous voulons vivre avant de prévoir des sanctions ?
A Pérou, on impose une amende. Pas énorme. Comme une contravention.
Ma moitiée est péruvienne.
@ Jean-Philippe Gavina
Je peux très bien comprendre que certaines personnes puissent être gênées ou agacées par mes commentaires, surtout s’ils sont considérés avec plus de sérieux que celui que j’y ai investi. Je m’exprime généralement avec une certaine dose de sarcasme ou d’ironie. Ça désamorce un peu la rage qui me pousse parfois à écrire. Ça m’amène à baisser de quelques crans le niveau corrosif ou carrément méchant de mes propos. Ça accentue d’autre part mon plaisir d’écrire. Si je dois abandonner le sarcasme et l’ironie pour pouvoir continuer à m’exprimer il y a de fortes chances que je choisisse plutôt de m’exprimer beaucoup moins.
Je vous ai lu avec beaucoup d’intérêt simplement parce que je trouve que vos propos sont intéressants. D’ailleurs sur le fond je ne trouve pas que nous divergeons beaucoup d’opinion. Votre façon de dire les choses est simplement plus sérieuse que la mienne, ce qui somme toute n’est ni mieux, ni pire. C’est différent et c’est bien qu’il en soit ainsi.
Lorsqu’il est question de politique il y a deux valeurs que je place au-dessus des autres, sur un pied d’égalité. C’est la démocratie et la liberté. Je suis parfaitement d’accord avec vous lorsque vous dites qu’exercer son droit de vote est un devoir et un des fondements de la démocratie. Il y a cependant une différence entre un devoir et une obligation. Dans mon esprit à moi une obligation n’est pas très compatible avec la liberté. Je ne suis pas indifférent à l’indifférence de certains de nos concitoyens, loin de là, mais j’ai toujours pensé que la meilleure façon de combattre cette indifférence passait par l’enseignement des rouages de la démocratie et de la politique dès les premières années de scolarité, jusqu’à la fin du secondaire. Vous avouerez avec moi que notre société manque désespérément de culture politique et démocratique. Après, on s’étonne que de plus en plus de gens se tiennent loin des boîtes de scrutin. Moi, ça m’étonne qu’on s’étonne. Je n’endosse pas l’indifférence mais je ne crois pas qu’il soit approprié d’obliger qui que ce soit à aller voter. Il y a trois façons de s’exprimer lors d’un scrutin. Ou bien on vote pour un candidat en particulier, par choix ou par stratégie, ou bien on annule notre vote ou bien on s’abstient d’aller voter. Certaines de ces attitudes peuvent paraître agaçantes mais elles n’en sont pas moins légitimes. Quand je parle du droit de glander c’est bien sûr une image farfelue pour dire que je reconnais aux gens le droit de ne pas aller voter. C’est évident que lorsqu’on se reconnaît dans le processus démocratique qui est le nôtre (parce qu’il y en a bien d’autres possibles) et qu’un candidat semble répondre à nos attentes ou à nos aspirations, il est difficile de concevoir que pour d’autres personnes ce processus ne réponde pas à leurs désirs et qu’aucun des candidats en lice n’est en mesure de combler leurs attentes. J’imagine que les gens qui ne vont pas voter ont des raisons légitimes d’agir ainsi. Pourquoi forcer un individu à voter si aucun choix sur le bulletin de vote ne lui convient? Si on l’oblige à voter on le force à légitimer un acte que lui ne juge pas légitime. Il y a des gens très politisés qui ne votent pas justement pour forcer le système à s’ajuster et à offrir des choix pouvant mieux combler leurs attentes. Je n’endosse pas l’indifférence mais le vote obligatoire n’est pas le meilleur moyen de la contrer. Il faut chercher à comprendre cette indifférence et trouver les bons remèdes. Quand les gens se sentiront davantage concernés par la politique ils seront plus nombreux à voter par devoir, ce qui est mieux que de voter par obligation.
Lorsque sont dévoilés les résultats du scrutin on nous communique en même temps le taux d’abstention. C’est une donnée que les politologues et les sociologues vont chercher à interpréter. Ce que les médias ne révèlent pas c’est le taux de votes annulés et je trouve que cela est dommage. C’est un information qui a son importance. Celui qui désire s’abstenir ou annuler son vote risque davantage de s’abstenir parce qu’au moins son abstention sera comptabilisée, ce qui n’est pas le cas s’il annule son vote. Déjà, en prenant en considération les votes annulés cela inciterait peut-être certains abstentionnistes à aller voter. Au moins on saurait qu’ils ne sont pas indifférents au processus démocratique mais simplement aux choix proposés. Je suis plus ou moins d’accord pour dire qu’une voix qui se tait ne vaudra jamais une voix qui proteste parce que la voix qui proteste n’est pas prise en considération, du moins pas dans un scrutin. Ceux qui se taisent sont peut-être en tous points semblables à ceux qui protestent mais pourquoi cesseraient-ils de se taire si leurs protestations sont tues?
Quand je dis qu’en obligeant les gens à voter j’aurais peur qu’un twit vienne annuler mon vote, il s’agit d’une simple boutade sur laquelle je n’ai pas insisté. C’est une remarque qu’on entend très souvent et qui n’a pas de sens. Si quelqu’un annule mon vote j’annule forcément le sien. Alors je ne vais pas reprocher à quelqu’un de faire ce que je fais. Je vote depuis 34 ans et je ne me suis jamais sérieusement arrêté sur ce genre de pensée. Je n’ai jamais imaginé que mon vote était meilleur que celui de mon voisin. Il est meilleur pour moi mais celui du voisin est meilleur pour le voisin. Je sais ce qu’est la démocratie et je la respecte telle qu’elle est, avec ses forces et ses faiblesses. Aucun mode de détermination des dirigeants n’est parfait mais jusqu’à ce jour on n’a rien inventé de mieux que la démocratie. Parce que je suis démocrate j’accepte très bien le verdict démocratique même s’il ne va pas dans mon sens. J’habite une région rurale assez conservatrice où je n’ai jamais gagné mes élections provinciales au niveau du comté. Même si j’ai toujours été très actif lors de ces campagnes électorales j’ai toujours accepté le verdict populaire. C’est aussi cela la démocratie. Quand on défend une idée qu’on croît juste on la défend tant qu’on y croît, même si on sait que notre vote ne sera pas gagnant, même après 34 ans de rebuffades que beaucoup de gens aurait fini par considérer comme une bonne raison de s’abstenir de voter.
Je suis contre le vote obligatoire. C’est une pratique davantage répandue dans les régimes totalitaires plutôt que dans les régimes démocratiques. Si on devait néanmoins en arriver là, j’ose espérer que les autorités auront au moins la décence d’ajouter deux options supplémentaires claires sur les bulletins de vote. Une pour indiquer qu’on désire annuler son vote et une autre pour indiquer clairement qu’on désire s’abstenir de faire un choix, quelles que soient les motivations dans les deux cas. Tous les choix, y compris les annulations et les abstentions, devraient être comptabilisés et être divulgués comme on le fait pour tous les candidats dans tous les médias.
Qui dit obligation dit forcément pénalité, d’une façon ou d’une autre. Qui dit pénalité dit forcément recours éventuel devant des instances administratives ou judiciaires. Je n’ose pas imaginer ce que deviendraient les tribunaux administratifs et judiciaires si 50% des gens en âge de voter décidaient de s’abstenir et de contester les pénalités imposées. Il semble que c’est une autre considération majeure qui milite contre le vote obligatoire.
Ce texte n’étant pas très rigolo, je ne le rallongerai pas davantage.
@ M Mitriou
Merci de votre réponse, ça m’aide à mieux comprendre votre point de vue.
Voilà que les dernières élections fédéral n’ont pas été complètement inutile. Elles ont démontré que la démoratie politique a de plus en plus de plomb dans l’aile. Bientôt » si la tendance se maintiens » la population apte à voter se prévaudra de ce droit à un taux inférieur à 50%. Minoritaire. Elle vaudra quoi cette démocratie politique?.
Le problème ce n’est pas seulement la démocratie politique, c’est surtout la démocratie économique qui n’existe pas. Pour citer le prof. Lauzon: »90% de la richesse mondial est détenu par 10% de la population…donc 10% de la richesse mondial est détenu par 90% de la population. C’est ça que ca donne la démoratie politique actuel?
Le jour arrive t-il ou il ne faudra que 10% de la population pour avoir un gouvernement majoritaire? À l’image de la dictature économique actuel?
La démocratie politique…moi j’en ai rien à cirer si elle ne conduit pas à la démocratie économique.
J’ai bien hâte qu’on en parle de la démocratie économique. Ho! merde! serais-je devenu communiste? On disait que le communisme était du capitalisme d’état. Le capitalisme actuel est-il mieux? Au capitalisme d’état on a ajouté un capitalisme de caste qui se paye la traite.. sur le dos des travailleurs et des consommateurs… .Non?
J’espère bien que notre ami Sarko, Président de de la France, a cela en tête quand il pense à revoir et à changer les fondements du capitalisme Mondial.
Comment peut-on qualifier le fait qu’une minorité possède des millirads qu’une autre minorité crève l’hivers parce qu’ils dorment dans la rue et qu’une majorité vivotte entre ces deux pôles? Mais entendons nous qu’ils vivotte beaucoup plus près du pôle de la rue…
Qu’elle merveilleuse élection fédéral, le suspense nous a tenu debout jusqu’au petites heures du matin, pour finalement nous donner 50 députés du Bloc, contre le ROC, Bravo pour les libéraux qui paient encore le prix des commandites, d’avoir nommer monsieur clarté comme chef qui a échoué lamentablement et qui finalement s’apprête, sûrement et inéluctablement, a élire Justin comme futur chef, ça fait des années que nous prophétisons cette nomination, personne ne nous crois encore…
Bravo surtout pour Harper qui doit encore gérer et manipulé un gouvernement minoritaire, et ce, en pleine récession, ceux et celles qui vont perdre leurs fonds de pension bientôt vont se souvenir de ce cher Harper.
La tourmente est commencé, même si Sarko est venu s’en mêlé d’une façon a peine subtile, il n’en demeure pas moins qu’une simple marionnette de ce cher Paul Desmarais qui contrôle le fédéralisme Canadien du haut de sa tour d’ivoire.
Au Québec, on s’en souviens des années de Trudeau, de Mulroney, de Chrétien et de Harper, des années de récession éternelle pour notre émancipation en tant que nation, non, non, non c’est toujours non, on nous a toujours fait miroiter certains gains au niveau de la nation, mais quand est venu le temps de concrétiser, alors là rien, nada, nothing, de quoi vous plaignez vous encore, nous demande-t-on???
Car il est là notre principale noeud Gordien, l’ouest Canadien et beaucoup de comptés Ontariens ont l’impression voire la certitude de payer pour nous; en impôts, en taxes et en transferts fédéraux pour conserver cette belle fédération, alors que nous aussi nous payons ces mêmes taxes, impôts et cette péréquation qui est toujours tout a fait injuste envers le Québec, toujours inéquitable, nos perceptions ne sont pas les mêmes et nous l’avons encore constaté dans le résultat des élections…
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Fort de cet article, je me suis permis une analyse détaillée sur mon blogue : http://radicarl.net/synthese-election-federale-2008