Lorsque l'État perd tous ses sens, il est urgent que le sens de l'État soit rétabli. Prenez le cas du 250e de la bataille des plaines d'Abraham. Du moment où l'État fédéral, par le biais de sa Commission des champs de bataille nationaux (CCBN), perd ses propres sens en se l'appropriant pour en travestir la signification, le gouvernement du Québec, lui, doit retrouver son propre sens de l'État.
Bref, le temps est venu pour le premier ministre Jean Charest de se faire le porte-voix des nombreux citoyens qui, fédéralistes ou souverainistes, sont outrés de voir une agence fédérale décider unilatéralement de la pertinence même de "commémorer" le moment fort ayant pavé la voie à la Conquête en le banalisant dans le cadre d'une programmation épicée d'événements "festifs" présentés comme un must touristique! Un premier ministre ne peut se taire, car s'il le fait, il obligera ainsi ses citoyens à manifester eux-mêmes lors de ce 250e tenu sur leur propre territoire, contre leur gré et celui de la plupart de leurs élus.
Le 16 janvier, il est vrai que M. Charest annonçait son intention de ne pas y participer, disant que c'était une "initiative fédérale" dont il était "difficile de savoir ce qu'ils veulent faire". Et pourtant, la programmation et l'orientation de la CCBN étaient déjà connues. De fait, il était déjà passablement incongru qu'Ottawa s'occupe aussi prestement de marquer cette défaite sans avoir demandé le moindre avis à Québec. Mais que fait-on? Eh bien. On attend.
M. Charest peut se faire un ardent défenseur des intérêts du Québec. Toutefois, il y a quelque chose de franchement surréaliste à ce que son gouvernement attende de voir ce que le président de la CCBN, André Juneau, sonné par une controverse qu'il n'a même pas eu l'intelligence de voir venir, décidera de changer ou de ne pas changer une fois qu'il aura terminé d'en jaser avec quelques historiens plutôt qu'avec les élus du Québec! Quant au PQ, malgré une première chronique de Michel David sur le sujet parue le 8 janvier dans Le Devoir, il a mis 20 jours à réagir. Pour des politiciens se disant à la tête d'une nation, le réflexe n'est pas toujours très "national".
LES GROS SABOTS DE MONSIEUR JUNEAU
Si le Québec est une nation à ses yeux, M. Charest serait sage de signifier à Stephen Harper qu'au-delà des chicanes de juridictions fédérales-provinciales, décider de marquer ou de ne pas marquer 1759 doit être du ressort de Québec. C'est ici que 1759 a mené à la défaite. Et c'est ici que cette guerre sanglante de la Conquête a fauché 10 000 vies sur les 70 000 de l'époque. Nonobstant le présent, 1759 demeure une plaie profonde dans notre mémoire collective. Inutile d'y tourner le fer en faisant semblant de trouver ça "divertissant". Il y aurait sûrement de quoi se recueillir et réfléchir, mais dans le cadre de colloques organisés ici, de manière indépendante, et non par une agence redevable à un des ministères fédéraux les plus politiques: Patrimoine canadien.
RAPATRIER LES PLAINES
Le premier ministre doit également parler parce qu'il semblerait bien en effet que M. Juneau préparait une opération classique de propagande. En lisant le blogueur Alain Lavallée (quebec.blog.lemonde.fr), Le Devoir ou Le Soleil, on apprend que M. Juneau projetait ce 250e dès 1999 et qu'il se prévalait aussi du programme hautement politisé des commandites. En 2001, il aurait sollicité près d'un demi-million de dollars au ministre des Travaux publics de Jean Chrétien, Alfonso Gagliano, pour assurer la "visibilité" du Canada dans le parc des plaines d'Abraham en y plaçant plein de beaux petits drapeaux canadiens et de logos du fédéral. M. Juneau se serait également opposé au projet mis de l'avant, entre autres, par l'ancien maire de Québec, Jean-Paul L'Allier, visant à rebaptiser "la place de Wolfe-Montcalm" en "Allée de la France". Il se serait aussi fait rembourser par la CCBN, donc par des fonds publics, des contributions politiques faites au PLC, au PLQ et au Conseil pour l'unité canadienne.
Le premier ministre Charest a sollicité un mandat majoritaire pour qu'il n'y ait plus qu'une seule paire de mains sur le volant: la sienne. Ce 250e lui donne une belle occasion de tenir ce volant solidement, question d'expliquer les choses de la vie à messieurs Harper et Juneau. Ce dont il est amplement capable. Et qui sait? Ce 250e offre peut-être aussi l'occasion de revendiquer la passation du parc des plaines d'Abraham sous responsabilité québécoise. Que le Québec demeure ou non une province, n'est-il pas temps qu'un lieu aussi signifiant pour les Québécois cesse d'être administré par une agence relevant de Patrimoine canadien, ce qui, par conséquent, le condamne à demeurer un pion politique plutôt que de devenir enfin un véritable lieu de mémoire?
LA "DETESTATION"
Alors? Nicolas Sarkozy pense vraiment que les souverainistes québécois font dans la "détestation" de l'Autre, et donc des Canadiens anglais? De toute évidence, le président français a trop bu les paroles de son mentor Paul Desmarais père. Ou peut-être aurait-il également trop lu d'articles de Mordecai Richler?…
Mais heureusement, Sarko n'est pas la France. Il ne fait que la représenter. Du moins, pour le moment.
Si je ne me trompe pas, les Plaines d’Abraham sont un peu comme les Parcs nationaux, elles appartiennent à un organisme fédéral, pas au provincial. Il n’y a pas une province qui va infléchir le fédéral sur le transfert de juridiction de ses possessions fédérales là.
Il ne faut pas oublier que le Québec n’est qu’une province « un territoire conquis » selon nos dictionnaires, totalement sous la juridiction du fédéral qui peut invalider ses lois et y proclamer des mesures de guerre.
C’est aux Québécois de vouloir rester ou sortir de cette fédération là et de la remplacer par une véritable confédération qui change tout comme nous aurions pu avoir depuis 1867.
Le kingdom of Canada ?
Pourquoi pas ?
On a bien le Royaume du Saguenay, au Québec, non ?
Le problème reste entier, par contre, monsieur Bousquet.
Nous faut-il un premier ministre Québécois fédéral ou provincial ayant cet objectif en tête afin d’atteindre le but confédératif énoncé ?
p.s. : je vous rappelle que Bernard Landry (que l’on verra a TLMEP prochainement ET Robert Bourassa II (celui de l’après exil en Belgique) parlait bel et bien de votre suggestion… comme quoi, ça fait longtemps qu’on fait la sourde oreille à cette idée tant au PQ qu’au PLQ…
Alors, la question à 100 piastres est : est-ce que l’ADQ a encore de l’avenir au Québec si cette formation politique décide de se rénover par la base (et je ne parle pas des membres du parti) mais des bases d’une futur constitution québécoise, afin de raviver l’esprit critique et la pertinence de ce parti de RÉ-Union Nationale ?
Le PQ restera toujours perçu comme un parti de centre gauche ethno-centrique parasité par son corporatisme syndical.
Le PLQ a toujours été perçu (et accepté comme tel), comme le parti noyauté par la classe économique dominante (en anglais comme en français).
Peut-être qu’un René Bourassa ou un Robert Lévesque (version critique politique) pourrait remettre le Québec DANS SA MAJORITÉ SILENCIEUSE sur la voie d’une autonomie renouvellée qui aurait le mérite de passer par la réconciliation plutôt que l’affrontement stérile perpétuel, non ?
n.b. : René Lévesque et Robert Bourassa n’étaient pas étrangers l’un de l’autre lorsqu’ils gravitaient autour d’un Lesage dirigeant une « équipe du tonnerre ».
Maintenant, pour tous ceux qui ont encore le goût de frapper sur l’héritage de l’ADQ, allez-y…
—
Cela étant dit, du côté fédéral, y a-t-il un interlocuteur potentiel pour ce genre de deal ?
Michael Inactif ne me semble pas être en mesure de retrouver son propre cul même avec une carte et une boussole.
Stephen Harper semble avoir fait son deuil du Québec.
Smiling Jack est un bon gars ressemblant physiquement à Lénine de profil avant d’être perçu comme un chef d’État potentiel.
Pour ce qui est de Gilles Duceppe, il n’a pas de dauphin et il n’a pas la marge de manoeuvre nécessaire pour reconnecter le Québec avec le ROC sans s’aliéner une bonne partie de sa base hystérique… ou historique, c’est comme vous voulez…
Bravo madame Legault ! Encore une fois, excellente analyse.
Je suis heureux que vous appuyiez et repreniez en la diffusant ma proposition transmise à Vigile le 1er février dernier.
Nous reste à manifester cet été pour l’obtenir…
Rapatrier au Québec la CCBN
1759-2009 – Rapatrier notre souveraineté culturelle historique
________________
Tribune libre de Vigile 2009 02 01
http://www.vigile.net/1759-2009-Rapatrier-notre#forum14453
Madame Legault,
Où prenez-vous votre statistique quand vous clamez:
« C’est ici que 1759 a mené à la défaite. Et c’est ici que cette guerre sanglante de la Conquête a fauché 10 000 vies sur les 70 000 de l’époque. »
10 000 décès du côté des 70 000 Français qui habitent alors la vallée du St-Laurent pendant la guerre de la Conquête (1756-1763), j’ai de très sérieux doutes.
Foi d’historien, cette statistique me semble excessivement exagérée.
D’accord avec vous M. Boudrias sur pas mal toute la ligne.
Ça va nous prendre un rassembleur ou une rassembleuse québécois(e) qui va prêcher pour une confédération canadienne et qui pourrait, par sa force de caractère, fusionner quelques partis de l’opposition qui ne sont à genoux devant notre fédération asymétrique administrative actuelle comme l’est le PLQ. Faut juste le trouver le convaincre, tout un contrat.
Pour ce qui est de la proposition de M. Archambault, j’en suis mais le fédéral ne voudra pas et le provincial ne pourra pas l’exproprier ou le forcer constitutionnellement…je crois.
D’une façon ou d’une autre, ce n’est pas M. Charest qui va risquer ce genre de confrontation vu qu’il a des visées fédérales nationales.
Je ne gagerais pas un vieux trente sous sur une intervention » nationaliste » de Patapouf Charest concernant cette niaiserie de Juneau !
Cela me dépasse , comment peut-on être un québécois francophone et vouloir faire de la défaite de la France en 1759 un spectacle et une fiesta ! Plus colonisé que cela tu t’appelle Pet Trudeau ou John Chrétien !
Charest va laisser faire cette initiative comme il laisse faire la dégradation du français à Montréal . Le Parrain Desmarais est aux aguets et les petits serviteurs font leurs travail ! En fait lui aussi s’appelle John faut pas l’oublier ! John Charest , celà sonne bien comme futur PM du Cadena !
1- Rapatrier les plaines d’Abraham serait-il une mission impossible? Nul ne le saura tant qu’il ne tentera pas de le faire. Il me semble seulement que ce «parc» a une importance telle dans l’histoire du Québec que son «rapatriement», ou tout au moins le tenter, tombe sous le sens. Encore une fois, d’autant plus que la CCBN est irrévocablement politisée et redevable au très politique ministère du Patrimoine canadien.
2- Quant au nombre de morts évalués au long de toute la guerre de la Conquête, de ce que je me souviens de mes études en histoire, sans qu’il y ait eu à l’époque un décompte précis, la plupart des historiens ont avancé qu’il y aurait eu autour de 7 000 morts (10% de la population) causés directement par la guerre.
Mais de mémoire, si on leur ajoutait les morts causés par les maladies et la famine accentués par le contexte, on évaluait une perte approximative de 10 000 personnes, soit un septième de la population. Mais on conviendra que même l’évaluation la plus conservatrice, soit 7 000 morts sur 70 000 habitants, on parle ici d’un conflit dévastateur en vies humaines.
Selon Radio-Canada (http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2009/02/01/001-bataille-plaines-juneau_n.shtml), M. Juneau doit rencontrer un comité d’historiens de l’Université Laval pour «pour discuter des activités entourant l’anniversaire» et «revoir la formule».
Espérons qu’il rencontrera l’historien Martin Pâquet, spécialiste de la culture politique québécoise et canadienne de l’Université Laval, pour qui «il n’y a pas matière à célébrer.»
Selon M. Pâquet, «la mémoire d’une communauté ne célèbre pas une défaite et, en histoire, cette question n’a pas de sens. Certains parlent de « devoir de mémoire » ou encore de « devoir d’histoire » pour justifier la tenue de ces célébrations. Toutefois, l’histoire et la mémoire commandent une exigence éthique dans la façon de se rappeler et de se représenter, ce qui n’est manifestement pas le cas actuellement avec les deux éléments à caractère ludique proposés: un bal masqué et une « reconstitution historique » de la bataille avec des personnages déguisés.»
M. Pâquet suggère plutôt «des initiatives plus respectueuses de l’histoire et de la mémoire» […]. Il donne «l’exemple des Acadiens qui ont souligné en 2005 le 250e anniversaire de la Déportation de leurs ancêtres. Il ne leur est pas venu à l’idée de « reconstituer »la Déportation à Grand-Pré. Ils ont plutôt érigé un monument près du lieu où avaient débarqué les troupes anglaises. Il y a eu aussi à Grand-Pré le Congrès mondial acadien où l’on a débattu du passé, du présent et de l’avenir du peuple acadien, etc. La commémoration n’a pas versé dans le dolorisme, mais a traduit leur maturité. Pourquoi ne pas s’en inspirer?»
Pour lire l’entrevue complète avec M. Pâquet: http://www.aufil.ulaval.ca/articles/trois-questions-martin-paquet-14332.html
En effet, madame Bastrach. C’est également ce dont je parle lorsque j’écris qu’il faudrait faire des Plaines un véritable «lieu de mémoire».
Ce qui, par contre, nous ramène à l’incongruité suivante: ce territoire est sous juridiction fédérale, ce qui empêche le gouvernement de prendre ce type d’initiative sans l’aval de la CCBN.
Oups. Correction:
En effet, madame Bastrach. C’est également ce dont je parle lorsque j’écris qu’il faudrait faire des Plaines un véritable «lieu de mémoire».
Ce qui, par contre, nous ramène à l’incongruité suivante: ce territoire est sous juridiction fédérale, ce qui empêche le gouvernement DU QUÉBEC de prendre ce type d’initiative sans l’aval de la CCBN.
» Le premier ministre doit également parler parce qu’il semblerait bien en effet que M. Juneau préparait une opération classique de propagande. En lisant le blogueur Alain Lavallée (quebec.blog.lemonde.fr), Le Devoir ou Le Soleil, on apprend que M. Juneau projetait ce 250e dès 1999 et qu’il se prévalait aussi du programme hautement politisé des commandites. En 2001, il aurait sollicité près d’un demi-million de dollars au ministre des Travaux publics de Jean Chrétien, Alfonso Gagliano, pour assurer la « visibilité » du Canada dans le parc des plaines d’Abraham en y plaçant plein de beaux petits drapeaux canadiens et de logos du fédéral. »
Tiens, tiens, tiens … la Propagan… euh j’veux dire le Programme des Commandites ! Encore lui !
M. Juneau a décidément le sens de l’histoire tout à l’envers … Les Commandites sont aussi les Minutes du Patrimoine qui sont aussi L’ABSENCE DE TOUTE CAPSULE HISTORIQUE SUR CETTE BATAILLE. Veut-on OUI ou NON renseigné ces « imbéciles » à propos de l’Histoire du Canada ? Une poignée de mains entre Wolfe et Montcalm est-il OUI oui NON renseigner adéquatement ces « imbéciles » sur cette Bataille ?
Un fonctionnaire est remplaçable. Qu’on remplace tu-suite M. Juneau ! Si le Juneau veut continuer à faire dans la provocation, il n’écoutera toutes ces voix qui lui disent que cette reconstitution est ridicule … Qu’Ottawa le remplace, il attise le mouvement souverainiste !
RAPATRIONS, en effet Dame Legault. Les amnésiques, les apolitiques et les apatrides suivront la Patriote et le Pays.
» Nonobstant le présent, 1759 demeure une plaie profonde dans notre mémoire collective. Inutile d’y tourner le fer en faisant semblant de trouver ça « divertissant ». Il y aurait sûrement de quoi se recueillir et réfléchir, mais dans le cadre de colloques organisés ici, de manière indépendante, et non par une agence redevable à un des ministères fédéraux les plus politiques: Patrimoine canadien. »
1759 n’est pas ou plus une plaie d’une mémoire collective chez ceux qui connaissent bien leur Histoire du Québec … comme vous Dame Legault, comme moi et d’autres !
Les Québécois nés au 20 ou 21e siècles n’ont pas connu cette bataille ni cette Guerre de Sept Ans. Faudrait le rappeler. Les nationalistes qui se lamentent sur cette Bataille (et Durham et tout le tralala) ne la connaissent pas bien.
Sur le champs de bataille, il y avait des militaires français et des miliciens canadiens… DAns l’Histoire de nos Batailles, à côté d’Abraham, il y a eu Carillon, Ste-Foy, Châteauguay …
Le milicien canadien, comme le militant souverainiste, savait/sait se battre …
Madame Legault,
Selon le démographe Hubert Charbonneau, le taux de décès annuel durant la période 1756 – 1760 est de 37.9 par mille pour une population de 67200, alors qu’il était de 29.5 par mille entre 1751 – 1755 et de 29.3 entre 1761 et 1765.
Il y a donc une augmentation du nombre décès annuel de 8.4 par mille, soit, en moyenne, 564 décès de plus par année Pour la période, un peu plus de 2822 décès supplémentaires.
La guerre aurait donc causé approximativement 2822 décès de plus chez la population de la Vallée du St-Laurent. Selon ces chiffres, nous sommes donc loin du 7000.
—————
Hubert Charbonneau, La population du Québec, Études restrospectives, Montréal, Boréal, 1973, p. 43 cité dans
Dickinson et Young, Brève Histoire Socio-Économique du Québec, 2e ed., p.84.
OBSERVATIONS simples :
1) on se chicane sur la juridiction d’un champ de bataille ;
2) on s’obstine sur le nombre de morts d’une Conquête ou d’un passage de pouvoir souverain par les armes de Paris vers Londres au XVIe siècle ;
3) on spécule sur la réaction ou les intiatives d’un seul côté de la cloture, celui du PLQ.
Questions :
1) n’est-il pas a-normal que ce type de commémoration se fasse sans consultation/collaboration fédérale/provinciale ?
2) n’est-il pas inacceptable que l’on avance cul par dessus tête dans une affaire de ce genre et qu’on justifie tout APRÈS avoir lancé l’affaire comme si tout allait se dérouler sans problèmes, sans contestations d’usage ;
3) n’est-il pas complètement farfelu que Jean Charest parle plus d’indépendance du Québec et de référendum que Pauline Marois elle-même ?
4) n’est-il pas ridicule de VOIR que l’on continue a présenter la chose comme si la paix constitutionnelle avait été réalisée au Québec, depuis 1982 ?
5) n’est-on pas constamment, chez certains historiens hypocrites ou patentés, en train d’essayer de faire croire aux gens que cette « reconstitution » historique par un organisme fédéral – sans la participation entousiaste et volontairement active du parti au pouvoir au Québec ne soulèvent pas de question cruciales sur l’unité de papier de ce pays qu’on appelle le Canada ?
Franchement, quand le fédéral s’entend comme cul et chemise dans le même pantalon à l’envers avec le municipal en ignorant le palier provincial pour ce faire, il y a là matière à réflexion sérieuse, NON ??
Est-ce que, oui ou non, il n’y a pas un palier de gouvernement de trop dans cette affaire ou dans NOS affaires depuis 250 ans ?
Un moment donné, les dédoublement d’autorité, les chamaillages inter-judiciaire et l’esprit de clocher entretenu par un gouvernement fédéral au détriment d’un autre – provincial – ça commence à avoir l’air totalement anti-démocratique et irrespectueux des citoyens du Québec ET du Canada.
C’est complètement fou comme Bracque !
On nage en plein cubisme alors qu’on essaie de se figurer simplement pourquoi tout les biens pensants sonnent une cloche rassembleuses et endormantes – comme si c’était le moment d’aller à la messe – alors que nous devons sonner une alarme claire et simple :
What the fudge is happening with our taxes ????
Qu’est-ce qui arrive avec le fédéralisme quand le dernier parti ouvertement fédéraliste – au pouvoir en plus ! – est incapable d’en arriver à un modu vivendi avec une autorité fédérale vascillante qui cherche constament l’affrontement avec le Québec au lieu de faire DE LA POLITIQUE.
Et la politique, pour ceux qui sont écoeurés de Clausewitz et de Machiavel, c’est L’ART DU COMPROMIS !
Pas besoin d’une maîtrise en histoire ou en politique 101 pour comprendre ça. jériboire !!!
» n’est-il pas complètement farfelu que Jean Charest parle plus d’indépendance du Québec et de référendum que Pauline Marois elle-même ? »
Ce n’est pas farfelu. Le souverainiste que vous êtes, de même que Dame Marois ainsi que le PQ, devraient s’en réjouir.
Les choses avancent dans le bon sens, étape par étape.
Vous vous en plaignez M. Boudrias ? Pourquoi ?
» on se chicane sur la juridiction d’un champ de bataille ; »
On ne le ferait pas si le Juneau et ses acolytes n’avaient pas eu l’idée niaiseuse du siècle de « reconstituer » cette Bataille … Nous on parle de Constitution victorieuse, eux de reconstitution d’une défaite …
Qu’on rapatrie ce champ de bataille … et d’autres compétences que nous sommes capables de gérer tu-seuls ! Les champs de bataille sont nombreux M. Boudrias. Choisissez le vôtre.
Je ne choisis pas mes champs de bataille.
Je choisis mes combats.
Celui des juridictions fédérale/provinciales m’épuise et m’ennuie… toutefois le redistribution du partage des pouvoirs entre Québec et Ottawa m’intéressent.
p.s. : je ne me plaints jamais, je constate et je m’impatiente et, croyez-moi, monsieur Dubé, ce n’est pas la même affaire !
;-)
n.b.: le silence des péquistes peut être perçu comme un consentement tacite ou une forme de frilosité dérangeante, c’est selon…
Arretez de brailler, de crier sur les fori et agissez.
Put you Money where your mouth is !!!!!
Faites une campagne CONTRE. Ramassez $10.00 par personne qui est contre et faites imprimer de la pub CONTRE. Faites des grandes pancartes en disant au québécois partout …ne vous rendez pas a Québec pour cet évenement..achetez de la pub a la radio, mobilisez vous..pas compliqué, juste un peu d imagination , des gens convaincus et du travail. Il y a assé de retraités ici pour faire une campagne et vous pourrez recruter les gens qui pensent comme vous.
Get on with it !!!! and stop whining.
Faudra-t-il un jugement de la Cour Suprème du Canada pour trancher à qui appartiennent les Plaines.
La Citadelle est fédérale, depuis sa conception, si on peut dire. Les Plaines, territoire adjacent, pouraient appartenir à la ville ou à la Province, le plus naturellement du monde.
La Citadelle est aussi l’autre résidence officielle du GG. A ma connaissance, il n’y a que deux résidences officielles : Ottawa et Québec. Demandez-vous pourquoi, si vous ne le savez déjà.
Quelle histoire idiote. Tout ça pour de l’argent : touristes; et du prestige personnel : organisateur de l’évènement.
@ M. Séguin
Qu’il y ait eu si peu de morts ne peut que nous réjouir. Nos ancêtres ont pu survivre avec les moyens du bord. Sans doute un séjour prolongé chez les Indiens, nos alliés. L’Histoire le dit-elle?
Les Indiens nous auraiemt donc sauvés, à deux reprises : le premier hiver avec Champlain, et au lendememain de la défaite des Plaines?
J’aimerais bien en savoir plus.
Cordialement.
» p.s. : je ne me plaints jamais, je constate et je m’impatiente et, croyez-moi, monsieur Dubé, ce n’est pas la même affaire ! »
Nous sommes très patients en effet.
» La patience est une vertu révolutionnaire. » disait un certain D’allemagne.
Canalisez cette impatience dans l’Art, elle sera d’autant plus efficace et révolutionnaire. J’ai pas besoin de vous le rappeler, j’en suis certain.
Serge Gingras (J’aimerais bien en savoir plus.) Juste pour vous:
……………………………………………………………….
1759 : Les conséquences pour nous et nos alliés
Jean-Claude Pomerleau
Tribune libre de Vigile
samedi 31 janvier 2009 138 visites
[1] Une personne sur sept (7) tuée durant la Conquête de 1760 et il se trouve des historiens pour nous dire que ce fut un bienfait. Faut-il s’étonner qu’ils viennent de la Faculté d’histoire révisionniste et collaborationniste de l’Université Laval, située dans cette ville de garnison (mystère de Québec), là où la petite élite locale fait son pain et son beurre avec les forces d’occupation depuis 1759.
[2] Il n’y a pas d’histoire sans géographie : couplez les deux et vous avez la géopolitique. Et une manière de lire la politique pour ce qu’elle est : intérêt, rapports de forces et effectivité. Le reste c’est de la littérature.
[3] Ce qu’il faut comprendre de 1759, c’est que la France défendait ses INTÉRÊTS sur notre territoire. Elle a perdu la guerre (RAPPORT DE FORCE), ce que consacra le Traité de Paris en 1763 (EFFECTIVITÉ). L’État du Québec a perdu la bataille (et non la guerre), mais a gardé un rapport de force suffisamment favorable pour forcer la Couronne britannique à reconnaitre cet État dans ses caractéristiques essentielles (langue, religion et code civil). Ce ne fut pas un « cadeau » comme les historiens révisionnistes le laissent croire. Par contre, les forces d’occupation anglaises étaient en position de fragilité face à une population locale nombreuse qui aurait pu rejoindre la Révolution américaine, ce qui leur aurait été fatal. C’est l’appréciation correcte de ce rapport de force que consacra l’Acte de Québec de 1774 (EFFECTIVITÉ). Ce statut est une reconnaissance de l’État ontologique du Québec (vous n’apprendrez pas cela à l’université Laval )
[4] La conséquence de 1759 ? Notre État fut annexé et réduit dans ses capacités d’agir à celui d’un demi-État avec, en perspective, l’assimilation. La lutte pour s’affranchir de cette situation aliénante se poursuit toujours sur tous les fronts, y compris celui de la mémoire, dans des rapports de forces très complexes, à la fois contre l’État canadien de l’extérieur et les colonisés et collaborateurs de l’intérieur.
[5] Les conséquences de 1759 pour nos alliés autochtones (32 nations) furent encore plus dramatiques : en signant le Traité de la Grande Paix de 1701, les 32 Nations indiennes avaient lié leur sort à celui de l’État naissant de la Nouvelle-France. Durant tout le temps que ce traité fut effectif, cette alliance a permis aux 70 000 français de contenir la volonté de domination du continent de plus d’un million de colons anglais et aux 32 Nations indiennes de rester maîtres de leurs territoires. À la suite de la conquête britannique qui a entrainé la destructuration de l’État de la Nouvelle -France, sur lequel ces 32 nations s’appuyaient pour leurs défenses (milices), plus rien ne s’opposait au rouleau compresseur des colons britanniques qui convoitaient leurs territoires. En moins d’une génération après la défaite, toutes ces nations ont perdu leurs bases territoriales ancestrales. Même les Mohawks ont perdu leur territoire quand les Yankees américains ont chassé les loyalistes (leurs alliés) du territoire. » (1)
[6] Ces nations autochtones viendront-elles célébrer leurs dépossessions et leurs mises sous tutelle par une loi de l’apartheid, ou risqueront-elles de se faire traiter de « casseux de party » par le maire Labeaume ?
(1) http://www.vigile.net/Quebec-un-etat-optimal-pour-un
Le mystère de Québec existe, justement depuis 1759.
« Une claire baigneuse a ramené sur elle toute la lumière… » (Saint-Denis Garneau)
[1] La prise de Québec en 1759 en a fait une ville de garnison par des forces d’occupation. De cet état de fait découle un phénomène qui est propre à tous les peuples conquis : certains petits notables et commerçants se mettent a tirer profit de la collaboration avec ce nouveau pouvoir qui assujettit leur peuple.
[2] Qu’à cela ne tienne, cette élite colonisée qui tire un avantage de la situation finit par être la meilleurs alliée des forces occupantes en protégeant l’avantage qu’elle tire de la situation. Avec le temps, ce réseau d’ intérêts grandit et de plus en plus de gens, qui vivent de la rente du statu quo, deviennent réfractaires à tout ce qui pourrait signifier un changement de situation.
[3] D’où la réaction viscérale que cette élite a face au changement que suppose la libération. Elle est donc prête à tout pour le combattre. Même à voiler les droits démocratiques de son peuple (M. Jean Pelletier, ex-maire de Québec, était un membre éminent de cette élite).
[4] Curieusement, ceux qui invoquent le devoir de mémoire pour justifier la commémoration de la Conquête de 1759 sont justement ceux-là qui ont tout fait pour que notre histoire et nos symboles nationaux soient évacués des Fêtes du 400è. Ils ont collaboré honteusement à nous faire passer, l’Habitation de Québec (1608) pour ma « cabane au Canada ». Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un gros « party ». « Y a tu d’la bière icitte ».
[5] Le problème, c’est que ce réseau d’intérêts s’est accaparé le pouvoir et ont fait de la ville de Québec, la Capitale Nationale de tout un peuple, un éteignoir pour notre espoir de se débarrasser des pouvoirs coloniaux qui ont annexé notre État par les armes en 1759.
[6] Que la petite élite de la ville de Québec, ne reculant devant rien pour se payer un « party », « ramasse sur elle toutes la lumière », au détriment de la dignité en imposant à tout un peuple cette commémoration, nous amènera peut être à percer le mystère de Québec, qui existe justement depuis 1759 !
JCPomerleau
Très intéressant de vous lire Monsieur Pomerleau !
» Une personne sur sept (7) tuée durant la Conquête de 1760 et il se trouve des historiens pour nous dire que ce fut un bienfait. Faut-il s’étonner qu’ils viennent de la Faculté d’histoire révisionniste et collaborationniste de l’Université Laval, située dans cette ville de garnison (mystère de Québec), là où la petite élite locale fait son pain et son beurre avec les forces d’occupation depuis 1759. »
Il faut comprendre l’Histoire subséquente … l’Angleterre accorda quelques années plus tard des droits et libertés que les Canadiens n’avaient jamais eu non plus !!! La « Conquête » c’est aussi celle de ces droits et libertés PAR NÉGOCIATION STRATÉGIQUE DE L’ÉLITE CANADIENNE DE L’ÉPOQUE ! La Révolution américaine était aperçue de loin … L’Angleterre voulut s’accorder les bonnes grâces des Canadiens de l’époque. Devant la Révolution français en 1789 et la Terreur, le « passage » à l’Angleterre fut perçu comme positif après-coup ! C’était au 19e siècle.
Il faut en dire davantage M. Pomerleau… Il y a problème historique CAR MULTIPLES ÉCRAN-SOUVENIRS et TROUS DE MÉMOIRE TRAUMATIQUES. Hubert Aquin avec son « Trou de Mémoire » voyait juste.
Le « mystère de Québec » c’est peut-être aussi une connaissance d’une certaine Histoire moins bien connue de certains Montréalais. FX Garneau et son Histoire du CAnada ÉTAIT DE QUÉBEC. Combien connaissent FX Garneau déjà ?!??
PS Pour la « collaboration » de l’Université Laval avec University of Toronto pour le Dictionnaire biographique du Canada, c’est tout à fait exact.
@ Steve Boudrias
Vous dites :
« Le silence des péquistes peut être perçu comme un consentement tacite ou une forme de frilosité dérangeante, c’est selon… »
Quel silence ! Agnès Maltais a été la première à dénoncer Josée Verner et son jusqu’auboutisme. C’est elle qui a forcé le Vernérien Maire Labeaume à se commettre et à Verner d’en rajouter. Ce qui a alimenté la réplique et l’indignation souverainiste. Verner est maintenant contredite par la retraite du la CCBN qui avoue avoir mal présenté la chose… Soit dit en passant, la photo de la poignée de main n’est plus partie du site Internet de la CCBN – http://www.ccbn-nbc.gc.ca/_fr/2009.php?section=4.
Le fer de lance et la clé de voute de l’architecture de récupération historique du révisionnisme canadianisateur. Cela fait s’effondrer l’édifice tout entier.
Ils tentent de concevoir comment tenter de le reconstruire… Ce pourquoi il nous faut foncer et exiger le rapatriement de la portion québécoise de la CCBN. Comme en convient madame Legault.
Le PQ n’a pas demandé l’annulation de la re-constitution des batailles de Québec pour des raisons valables. Ce qu’il faut dénoncer c’est la canadianisation de ces commémorations, pas la pratique même des re-constitutions de bataille. Nous pourrions y trouver dans une utilisation réappropriée, matière à Connaissance. Les souverainiste de la Compagnie de canonniers-bombardiers de Québec (CCBQ) y trouvent de leur côté matière à commémorer la combativité de leurs ancêtres. Celle dont nous sommes les héritiers, nous qui aujourd’hui combattons toujours les canadianisateurs.
Parce que le PQ de Québec est aux premières loges, et au premier chef sensible à Québec, à ce qui se passe ici, parce que nous sur le terrain parvenons à nous faire entendre de la direction du PQ à Montréal, nous avons fait en sorte qu’une analyse fine de la situation puisse être prise en compte.
On ne peut du revers de la main rejeter les raisons qui les motivent ces jeunes souverainistes de Québec. Et, ce n’est pas pour célébrer « l’écrasement de nos ancêtres ». Au contraire !
Les souverainistes de la Compagnie de canonniers-bombardiers de Québec (CCBQ), dont son Président François Gagnon, y voient « l’un des moyens (…) pour exprimer ( leur ) fierté envers ( leurs ) ancêtres. » Pourquoi pas ! Si cela se fait comme il se doit, dans le respect de ce que nous sommes aujourd’hui. ( Le Soleil – 2009 01 01 – Bataille des Plaines – http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/200901/31/01-822973-bataille-des-plaines-a-majorite-souverainistes-les-canonniers-decus-de-la-controverse.php )
M. Gagnon ajoute : « Il ne faut pas oublier qu’il y avait aussi des héros chez les vaincus, notamment les miliciens canadiens francophones qui se sont battus pendant une heure et demie pour protéger la retraite de l’armée française ! »
On pourra déplorer le fait qu’ils aient été récupérés par des promoteurs peu scrupuleux, tancer leur naïveté, mais pas leurs motifs. On se plaint que les jeunes ne soit pas intéressé par leur Histoire, pourquoi leur retirer une manière de le faire qui en vaut bien d’autres ?
Les films de Einsenstein sur la Russie des guerre et des Révolutions – Ivan le terrible – Le Cuirassé Potemkine – Octobre, ne sont-ils pas des chefs d’oeuvres ? Tous ces films de batailles historiques, de Waterloo à la guerre du Vietnam en passant par les Samouraïs de Kurosawa, ne sont-ils pas d’abord des re-constitutions de batailles ? Ne permettent-ils pas de diffuser une part signifiante de Connaissance historique ?
Le jour où maître de ces lieux rapatriés, maître du cérémonial commémoratif respectueux de ce que nous sommes, comment décider de trouver judicieux de telles reconstitutions, si nous avons par inadvertance et sous prétexte de nous opposer à notre canadianisation, conspué le principe même de la reconstitution. Celui qui prévaut partout dans le monde quand il n’est pas question de les récupérer à l’avantage de révisionnistes qui les instrumentalisent à leur profit.
Ce qui doit être dénoncé avec véhémence, c’est le contexte entourant ici de telles reconstitutions. Ce qui n’est pas le cas à Waterloo, aux États-Unis en Russie ou au Japon, quand on met en scène au cinéma ou sur le terrain, les grandes batailles de ce monde.
À tort ou à raison voilà ce qui a motivé le PQ de Québec. À mon humble avis, c’est à raison. Reste maintenant à poursuivre sur cette lancée bien entammée.
Rapatrier au Québec la CCBN
1759-2009 – Rapatrier notre souveraineté culturelle historique
http://www.vigile.net/1759-2009-Rapatrier-notre
Oui, il faut demander à nos députés de rapatrier le parc des Plaines. C’est pas au fédéral à gérer NOTRE histoire et NOS commémorations!
Concernant la «détestation», Desmarais et Sarkozy sont dans le champs. Ces argument de Frankenstein-Dracula et de séparatissses méchants sont tirés directement des années 50 où on pouvait faire peur au gens. Aujourd’hui, je crois que les Québécois sont beaucoup plus sereins par rapport à cette option politique.
Oui, il faut demander à nos députés de rapatrier le parc des Plaines. Cen n’est pas au fédéral à gérer NOTRE histoire et NOS commémorations!
Concernant la «détestation», Desmarais et Sarkozy sont dans le champs. Ces argument de Frankenstein-Dracula et de séparatissses méchants sont tirés directement des années 50 où on pouvait faire peur au gens. Aujourd’hui, je crois que les Québécois sont beaucoup plus sereins par rapport à cette option politique.
L’immense majorité des citoyens se foutent de cette commémoration, Comme moi ils n’iront pas à cet évènement mais ne veulent pas empêcher les citoyens que ça intéresse d’y participer. Cet évènement a l’importance que chacun veut bien lui donner, pas plus. Il ne nous enlèvera aucun droit, et ne changera rien à notre pouvoir d’achat. C’est un peu comme la venue du pape…so what???
En Écosse on souligne CHAQUE ANNÉE la plus grande défaite de l’Écosse contre l’Angleterre. C’est un prétexte pour souligner combien leur culture n’est pas morte ou vaincue. Donc ils récupèrent POSITIVEMENT cette défaite. Plus futé comme comportement que nos nationalistes québécois toujours aussi négatifs et jouant les pauvres victimes éternelles…qui ont une des meilleures qualité de vie au monde.!!!
Cependant je dois ajouter que parmi ceux qui auront un rôle dans l’armée française lors de la commémoration, plusieurs sont séparatistes, mais voudraient faire comme les écossais, en profiter pour affirmer leur culture de façon positive , et sans victimisation, par des kiosques etc… Il y a donc quelques séparatistes plus futés…en êtes-vous?
» Concernant la «détestation», Desmarais et Sarkozy sont dans le champs. Ces argument de Frankenstein-Dracula et de séparatissses méchants sont tirés directement des années 50 où on pouvait faire peur au gens. »
Dans mon livre à moé, y’a plus de chances que cela soit calculé que pensé réellement … Le mépris du comédien Trudeau (soutenu par Desmarais) était aussi calculé … Son fils Justin est aussi un bon comédien …
Desmarais a son QG près de Québec. Trudeau père a grandi et est mort à Montréal. Trudeau fils a grandi au BC mais s’est marié à Montréal, est élu à Montréal …
Vous dites mépris calculé ?!? Oui. Tranche d’Histoire, dans un certain Rapport de 1839, on trouve ceci : » Ce n’est nulle part une vertu du peuple anglais de tolérer des coutumes et des fois qui lui sont étrangères. Habituellement conscient de sa propre supériorité, il ne prend pas la peine de cacher aux autres son mépris pour leurs usages. Les Anglais ont trouvé dans les Canadiens français une somme égale de fierté nationale ; fierté ombrageuse, mais inactive qui dispose ce peuple moins à ressentir une insulte qu’à se tenir éloigné de ceux qui voudraient le tenir dans l’abaissement. »
Il y a ceux, nombreux, qui se tenaient éloignés de ce mépris. Il y a les autres, rares, qui le cotoyaient. L’historien FX Garneau auteur de l’Histoire du Canada, paru en 1845 en réponse au Lord et compagnie, était de ceux-ci.
Autre tranche d’histoire : FX Garneau était de Québec justement ! Mépris pour mépris, celui qui se manifeste trop souvent de la part de fiers Montréalais envers le « gros village » de la Capitale Nationale en vaut un autre.
» L’immense majorité des citoyens se foutent de cette commémoration, Comme moi ils n’iront pas à cet évènement mais ne veulent pas empêcher les citoyens que ça intéresse d’y participer. Cet évènement a l’importance que chacun veut bien lui donner, pas plus. Il ne nous enlèvera aucun droit, et ne changera rien à notre pouvoir d’achat. C’est un peu comme la venue du pape…so what??? »
L’immense majorité des citoyens ne verront donc rien de problématique à ce « rapatriement » proposé par DAme Legault …
Outre la récupération et le détournement de cet événement par le fédéral à des fins éminemment politiques, ce qu’il faut aussi dénoncer, c’est la « disneyisation » de la bataille des Plaines.
La reconstitution des batailles des plaines d’Abraham (1759) et de Sainte-Foy (1760) que la CCBN s’apprête à faire sur les Plaines, avec « au programme : escarmouches, canonnades et autres rappels historiques du siège de la ville dans Québec et sa grande région, ascension de la falaise, parade militaire, visite des campements, grand marché d’époque, foire muséale de la guerre de Sept Ans », etc. ( http://www.ccbn-nbc.gc.ca/_fr/2009.php ), ainsi et les autres événements festifs qui devaient l’entourer (croisière, bal masqué, spectacle Wolfe-Montcalm), ressemble beaucoup à ce que les Néo-Écossais ont organisé l’an dernier pour commémorer le siège et la chute de la forteresse de Louisbourg en 1758 : foires, soupers-théâtres, défilés, reconstitutions, feux d’artifice, chasse au trésor, soirées « meurtre-mystère », dégustation du vin favori du général Wolfe!, etc. ( http://www.louisbourg2008.com/events.asp ). L’Histoire avait été totalement évacuée de ces festivités.
Cet été, c’est à la disneysation de notre histoire que le fédéral entend nous convier.
Vous dites dysneysation des plaines.
C est plutot de la part des québécois un grand manque de respect pour ces lieux.
Si vous allez a Gettysburg voir ce chanps de bataille, vous n y verrez pas de bouteilles vides, de sac McDo et de drogués comme j ai vu l an dernier pendant le 400e.
Une parade ne détruira pas plus ces lieux que ce que les gens ent font maintenant..
Merci M. Pomerleau.
Comment peut-on passer de 55 000 à 70 000 habitants d’un historien à l’autre? Voilà qui m’intrigue. Compte-on les Acadiens dans ce nombre de 70 000? Je le soupçonne. 55 000 Québécois, 15 000 Acadiens = 70 000 Canadiens francophones?
Ah! les statistiques…
Pour un » peuple sans histoire » on s’excite beaucoup, je trouve.
L’Angleterre nous a donné beaucoup, 1774, car elle ne voulait pas perdre d’avantage, c’est-à-dire, les USA. Elle les a perdu quand même et nous avons gardé notre héritage, malgré tout.
Continuons le combat, malgré les collaborateurs qui existent toujours en temps d’occupation.
Vinceremos!
» Pour un » peuple sans histoire » on s’excite beaucoup, je trouve. »
Je me souviens que le Lord avait aussi raison en 1840, quoi qu’en pensent certains nationalistes, quand il parlait d’un « peuple sans histoire ni littérature ».
Je me souviens que FX Garneau avec son Histoire du Canada en 1845 et l’École patriotique de Québec dans les années 1860 allaient renverser la situation en établissant une histoire nationale et une littérature nationale.
À quoi fait référence le « je me souviens » déjà ?!? À ça aussi …
55 000 Québécois, 15 000 Acadiens = 70 000 Canadiens francophones? »
Non M. Gingras, en 1760 il n’y avait pas de « Québécois » et pas de « Canadiens francophones ». IL Y AVAIT DES CANADIENS tout court et des Acadiens oui ! Comme dans le club de hockey LE CANADIEN DE MONTRÉAL. Il n’y avait pas alors de « Canadians » ni de « Canadiens anglais » … pas encore du moins !
Oui l’Histoire du Québec a 400 ans mais on se doit de rappeler que le Canada de la Nouvelle-France est devenu Province of Québec puis Province de Québec après une « conquête ». La vérité historique nous sera plus payante au bout du compte … soyons-en certains !
Cordialement
@ Jean-Pierre Dubé
Si les plaines deviennent propriété de la province, les autres canadiens logiquement ne contribueront plus à son financement, donc ça coûtera plus cher aux contribuables québécois… En ces temps de crise économique ce serait un peu beaucoup maso à mon avis. Qui veut payer plus d’impôt, ou alors couper dans d’autres services??
« Il fut un temps où les Canadiens français, infériorisés comme seuls des enfants peuvent l’être, se nourrissaient de grands hommes. Plus précisément : ils ne se nourrissaient que de grands hommes ! Le propre de ces héros <> est sans doute leur ambiguïté : Lafontaine, Baldwin Laurier (et Trudeau) ont incarné, si l’on peut dire, cette ambiguïté. D’un même mouvement de cœur, ces chefs de file défendaient sincèrement notre identité nationale et embarquaient la nation canadienne française dans le grand tout pan-canadien » Hubert Aquin -Introduction à L’histoire de l’insurrection du Canada.
Heureusement, nous avons appris depuis à nous méfier de ces gens là.
M. Dubé, vous jouez sur les mots. Mais je ne vous en veux pas.
Notre histoire était sans intérêts pour Lord Durham. Nous n’avions rien conquis de remarquable, à part avoir pacifiquement fréquenté les premières nations, ce que je trouve fort louable et admirable, entre vous et moi.
L’histoire n’est pas que militaire, Dieu merci. Je préfère la nôtre, qui ne cause aucun remous, à celle des peuples conquérants et assassins.
Pour ce qui est de la littérature, Lord Durham avait parfaitement raison. Avant d’avoir des oeufs, il faut des poules, et nous n’avions aucune poule à notre crédit. Nous étions une colonie, négligée par la mère patrie. Nous n’avons pas à rougir de notre absence de littérature à cette époque. Nous avons fait du progrès depuis, vous en conviendrez. C’est bien vous qui parlez d’Hubert Acquin?
Sans rancunes.
Arretez de brailler, de crier sur les fori et agissez.
«Put you Money where your mouth is !!!!!
Faites une campagne CONTRE. Ramassez $10.00 par personne qui est contre et faites imprimer de la pub CONTRE. Faites des grandes pancartes en disant au québécois partout …ne vous rendez pas a Québec pour cet évenement..achetez de la pub a la radio, mobilisez vous..pas compliqué, juste un peu d imagination , des gens convaincus et du travail. Il y a assé de retraités ici pour faire une campagne et vous pourrez recruter les gens qui pensent comme vous.
Get on with it !!!! and stop whining.»
Pour une fois que Louise Teasdale a une bonne idée… Je crois que la «vraie» bataille se prépare. La propagande fédéraliste devra être stoppée avant l’humiliation générale d’un peuple trop sage.
Si Desmarais est capable de pousser Sarkozy à monter sur ses ergots et à lui souffler à l’oreille son credo fédéraliste, ceux et celles qui ne se mettent pas à genoux devraient s’organiser. Et pas à peu près.
Jean Charest est juste bon à aboyer. Rien à attendre de lui, sauf se faire mener en bateau par Ottawa. C’est pas parce que Pierre Falardeau ne fait pas l’unanimité qu’on doit faire comme si de rien n’était. Yves Beauchemin aussi s’est manifesté. Trop de gens sont à l’envers de ce manque de respect. Une consultation d’historiens, ça ne va rien donner. Parce que ceux qui vont mimer la Bataille des Plaines se préparent déjà depuis longtemps et viennent de tous les coins de l’Amérique. Ça va leur faire beaucoup de peine de manquer ce grand déploiement de perruques.
» Si les plaines deviennent propriété de la province, les autres canadiens logiquement ne contribueront plus à son financement, donc ça coûtera plus cher aux contribuables québécois… »
Ah ce cher Argument économique ! Il revient périodiquement n’est-ce pas ?
M. Michaud, tant que le Québec fait partie du Canada, Plaines « provinciales » ou « fédérales », il y aura des pétro-dollars transférés vers l’Est. Les Souverainistes disent depuis longtemps que la CRÉATIVITÉ QUÉBÉCOISE, NOTRE RICHESSE NATIONALE, est capable de suppléer à long terme une autre richesse … Répétons-le pour une 101e fois.
» M. Dubé, vous jouez sur les mots. Mais je ne vous en veux pas. Notre histoire était sans intérêts pour Lord Durham. Nous n’avions rien conquis de remarquable, à part avoir pacifiquement fréquenté les premières nations, ce que je trouve fort louable et admirable, entre vous et moi. »
Quels mots ?!? Quel jeu de mots !?! Vous parlez à plus qu’un historien amateur M. Gingras !
Vous dites que le Lord avait raison pour la littérature nationale. Il avait aussi raison pour l’histoire nationale.
Bien sûr que le Canada/Bas-Canada/Québec avait une HISTOIRE NATIONALE EN 1840 mais il n’en avait pas une ÉCRITE comme l’Angleterre, la France, l’Allemagne, les USA … bref tous les pays d’Occident !!!
Bien sûr que nous avions une histoire nationale. C’était même une ÉPOPÉE selon un hymne national de 1880 !!! » Ton histoire est une épopée » vous vous en souvenez ?!? Mais nous n’avions pas d’histoire nationale ÉCRITE ! FX Garneau allait renverser la situation en 1845 avec son Histoire du Canada …
Désolé de mettre un point sur un » i » mais j’ai parfois l’impression qu’on comprend mal le » je me souviens » justement …
Sans rancune moi non plus
@ M. Audet
» « Il fut un temps où les Canadiens français, infériorisés comme seuls des enfants peuvent l’être, se nourrissaient de grands hommes. Plus précisément : ils ne se nourrissaient que de grands hommes ! Le propre de ces héros <> est sans doute leur ambiguïté : Lafontaine, Baldwin Laurier (et Trudeau) ont incarné, si l’on peut dire, cette ambiguïté. D’un même mouvement de cœur, ces chefs de file défendaient sincèrement notre identité nationale et embarquaient la nation canadienne française dans le grand tout pan-canadien » Hubert Aquin -Introduction à L’histoire de l’insurrection du Canada. Heureusement, nous avons appris depuis à nous méfier de ces gens là. »
Ouaip ! Belle réplique ! Vous avez compris. Contre un opposant idéologique commun, on sort des paroles d’hier, celles des meilleurs indépendantistes. Au pire, on neutralise l’opposant. Au mieux, on le convertit.
Intellectuellement, Aquin rivalisait avec Trudeau. Plusieurs disent qu’Aquin avait eu le dessus sur l’autre en 1962 dans leurs textes mutuels.
Ben sûr que l’ambigû Trudeau a trahi. Il l’avouait quasiment publiquement. Il a retrahi le Canada à la fin de sa vie au profit du Québec. Voilà ce qu’il faut savoir M. Audet.
Bon travail compatriote !
POUR EN FINIR AVEC LES PLAINES
Mettons que la France aurait gagné la bataille et reportons nous quelques années plus tard.
En 1803 pour être plus précis. L’année où la France décide de vendre la Louisiane aux USA.
Que croyez-vous qu’il serait arrivé?
Napoléon vient d’abandonner l’idée de reconstruire un empire français en Amérique. Il en a plein les bras chez lui. Vaut mieux vendre le lot et retirer ses billes.
QUE CROYEZ-VOUS QU’IL AURAIT FAIT DE CE LU QUÉBEC ?
C’est évident qu’il l’aurait mis dans le lot et adieu le Québec francophone qui serait dès lors devenu un autre état américain.
ET QUE CROYEZ-VOUS QU’IL SERAIT ADVENU DE LA CULTURE FRANCOPHONE.
… alors… qui perd gagne ?? non ??
La fameuse « bataille des plaines » marque certainement un point tournant dans l’histoire du Canada alors que l’histoire du Québec n’est que toute récente du fait que l’appellation ne lui fut attribuée que dans les années 60… faut-il le rappeler!?!
Certes, ce sujet cause, depuis de nombreuses années, la controverse quant à son interprétation… car il s’agit bien d’une question d’interprétation des faits et non pas d’un simple relevé des faits historiques. Une défaite est, sans aucun doute, un moment douloureux dans la mémoire collective d’une population. Faut-il pourtant toujours en revenir à cette douleur dès l’instant où on évoque ces moments? NON!!!
En fait, en égard au sentiment général qui suivit la défaite, les gens étaient démoralisés, il en va de soi. Cela dit, il ne faut pas croire que le sentiment est resté tel depuis… les gens ont su reprendre le goût à la vie: au point où le demi-siècle qui suivit la conquête, la plupart des gens avaient retrouvé confiance dans l’administration, mis à part quelques petits foyers qui s’embrasèrent lors de rébellions… et à cet égard, les rébellions que connut le Bas-Canada d’alors n’étaient pas isolées, car Papineau était entretenait des contacts réguliers avec MacKenzie, son comparse du Haut-Canada d’alors.
Une parenthèse à faire au sujet d’événements survenus une vingtaine d’années plus tôt: quand les armées de la Confédération (États-Unis d’alors) ont tenté d’envahir le Canada, l’ensemble de la population canadienne d’alors (ancêtres des Québécois et des Canadiens-Français) unit ses forces à celle de l’armée britannique… même si leurs « cousins français » avaient envoyé des contingents pour aider la Confédération des Treize…
Est-il révisionniste de souligner le fait de la collaboration entre les Canadiens d’alors et les Britanniques? NON! C’est admettre les faits et démontrer que la collaboration a été possible. Certes, la couronne britannique pouvait espérer « secrètement » assimiler la population francophone établie sur les berges du Saint-Laurent… mais tel ne fut pas le cas, non pas parce que les Canadiens d’alors ont pris les armes, mais bien parce qu’un véritable dialogue entre les élites canadiennes (françaises) et britanniques (anglaises) établies sur le territoire de l’ancien Kanada (partie septentrionale de la Nouvelle-France qui comprenait aussi l’Acadie, la Louisiane et les Territoires du Nord-Ouest) ont travaillé de concert… certes, ce n’était pas toujours « l’accordéon », mais règle générale, des compromis furent trouvés entre les deux groupes… au point où Louis-Hippolyte Lafontaine fut élu dans le comté de York (au Nord de Toronto) en 1841, grâce au soutien d’un homme qui allait devenir un partenaire législatif et ami, Robert Baldwin.
D’ailleurs, pour ce qui est du discours de Sarco, il est certain que le discours péquiste peut souvent frôler la démagogie, surtout en ce qui a trait au ROC… et vous n’y faites certainement pas exception à bien des égards… toujours à condamner les actions et paroles du ROC… en fait, ces paroles souvent « blessantes » prononcées par le ROC, le sont, le plus souvent, dans le contexte des échanges « accusationnels »… J’ai grandi en dehors du Québec et je dois dire que la majorité anglophone n’a rien à redire sur les Canadiens-Français… sauf quand les Québécois deviennent un peu trop verbomoteurs… et entrent dans le discours accusationnel… ce qui provoque ces réactions…
CESSEZ DONC VOTRE PROPRE NÉGATIONNISME ET SOUVENEZ-VOUS DE VOTRE HISTOIRE…
« Un des moyens de contrebalancer l’attrait du séparatisme, c’est d’employer du temps, une énergie et des sommes énormes au service du nationalisme fédéral. Il s’agit de créer de la réalité nationale une image si attrayante qu’elle rende celle du groupe séparatiste peu intéressante en comparaison. Il faut affecter une part des ressources à des choses comme le drapeau national, l’hymne national, l’éducation, le conseil des arts, les sociétés de diffusion radiophonique et de télévision, les offices de film. » Pierre Elliot Trudeau-Le Fédéralisme et la Société canadienne française.
À lire les commentaires précédents, on comprend que la bataille des commandites n’est pas terminée.
Est-ce que notre Premier ministre a le sens du devoir de sa fonction? Alors ne soyons pas surpris du manque de sens de l’État!
« Est-il révisionniste de souligner le fait de la collaboration entre les Canadiens d’alors et les Britanniques? NON! C’est admettre les faits et démontrer que la collaboration a été possible. Certes, la couronne britannique pouvait espérer « secrètement » assimiler la population francophone établie sur les berges du Saint-Laurent… »
dit monsieur Beaulieu.
C’est une question qui mérite réflexion sauf que… il ne faudrait pas tout mélanger et mélanger toutes les époques.
Une alliance temporaire avec les Brits ne signifiaient pas une anthipathie pour la France par la bande parce que la France était l’allié objectif de la bande des 13.
C’est y aller un peu vite en besogne que de dire ça.
Non, vous ne faites pas du révisionisme, vous prêter des intentions à toute une population à une époque où les courants de pensées politiques étaient plus variés qu’aujourd’hui.
Il ne faut pas abuser de la langue commune non plus.
Il ne faut pas oublier la résistance indéniable face aux forces britanniques venues réclamer leur dû après la Guerre de Sept ans.
Il ne faudrait pas non plus prendre pour acquis que la langue parlée est le seul ciment sur lequel s’est formé l’alliance entre les néo-écossais, les néo-irlandais, les néo-anglais et les néo-français – partageant la même religion plus ou moins protestante – durant les soulèvement subséquents en 1837-38, cher monsieur.
Ce qui confond tout le monde dans ce débat, c’est que les noms, les appellations, les dénominations modernes et les frontières géo-politiques actuelles ne correspondent pas à la cartographie de cette époque et de celles qui vont suivre.
Vous nous rappeller le bon vieux temps des États-Unis des 13 colonies précédents la cinquantaine d’États actuels achetés ou volés à la France ou à l’Espagne ou au Mexique ?
Soit.
On peut aussi parler du Canada-Uni.
Quand le haut était en bas et le bas (politique) était en haut (géographie).
Et un peu plus tard, les « belles histoires des pays d’en-haut » se passeront sur un territoire que l’on disait « Bas-Canada » quelques décennies plus tôt.
Il faudrait aussi parler de la décision arbitraire de céder le Labrador à Terre-Neuve pour la convaincre de rejoindre le Canada des siècles en retard dans les Maritimes, rappelons-le.
Le Canada, cher monsieur, d’un point de vue historique, est un build up d’intérêts divergents qu’on a fait converger selon des aspirations économiques et politiques tout à fait théoriques.
Nous arrivons au bout du mythe. Au bout de ces théories créationnistes de notre identité canadienne.
Nous arrivons au bout du rêve de Trudeau.
Préparez-vous au changement et aux diverses fins du Canada as we know it.
Car si les indépendantistes n’ont pas raison de NOUS, les Conservateurs de Harper l’auront, la raison du plus fort, et NOUS imposerons :
a) une réforme du Sénat ou nous serons un parmi 13 ;
b) une réforme du nombre de sièges au parlement d’Ottawa où nous serons encore plus marginalisé que jamais auparavant nous ne l’étions ;
c) une réforme de la carte électorale qui assurera aux forces de l’ARC une main-mise absolue (quasiment royale) du Canada pour au moins 15 ans.
Alors, entre choisir NOTRE version de cette bataille et LEUR version de la bataille politique à venir, il n’y a pas à rougir, je choisis celle qui me fait le plus plaisir démocratiquement.
En toute indépendance, cher monsieur Beaulieu…
@ M. Audet
« Un des moyens de contrebalancer l’attrait du séparatisme, c’est d’employer du temps, une énergie et des sommes énormes au service du nationalisme fédéral. Il s’agit de créer de la réalité nationale une image si attrayante qu’elle rende celle du groupe séparatiste peu intéressante en comparaison. Il faut affecter une part des ressources à des choses comme le drapeau national, l’hymne national, l’éducation, le conseil des arts, les sociétés de diffusion radiophonique et de télévision, les offices de film. » Pierre Elliot Trudeau-Le Fédéralisme et la Société canadienne française.
À lire les commentaires précédents, on comprend que la bataille des commandites n’est pas terminée. »
Bingo !
Parole de PET en 1967, soit deux ans après le saut des Trois Colombes à Ottawa et un an avant son couronnement comme PM du Canada.
» Un des moyens de contrebalancer l’attrait du séparatisme, c’est d’employer du temps, une énergie et des sommes énormes au service du nationalisme fédéral. » – PET, 1967
Je dirais pour ma part non pas que « la bataille des commandites n’est pas terminée » mais que cela fait longtemps qu’elle est commencée ! Que c’est justement PET qui l’a commencé ou exacerbé !
Cette petite parole cachée dans un flot de paroles est importante M. Audet. Pourquoi ? Parce qu’elle entrevoir comment non seulement que le soi-disant « anti-nationaliste » cachait en fait un néo-nationaliste mais que le « nation-building » canadian/canadien est artificiellement construit à coups de centaines millions de dollars sinon quelques milliards depuis 40 ans …
Vous avez touché juste M. Audet mais je ne suis pas sûr que vous comprenez toute la portée de cette parole de PET dans l’Histoire du Canada et l’Histoire tout court …
» J’ai grandi en dehors du Québec et je dois dire que la majorité anglophone n’a rien à redire sur les Canadiens-Français… sauf quand les Québécois deviennent un peu trop verbomoteurs… et entrent dans le discours accusationnel… ce qui provoque ces réactions…
CESSEZ DONC VOTRE PROPRE NÉGATIONNISME ET SOUVENEZ-VOUS DE VOTRE HISTOIRE… »
Cher Jules-Hubert Beaulieu, il ne suffit pas de mépriser une Amnésie collective, celle du Canada avant celle du Québec, il faut l’éclairer.
Est-ce possible pour vous de ranger ce ton méprisant emprunté d’un autre dans votre garde-robe ?
Est-ce possible pour vous, au lieu de faire dans la vomissure méprisante, d’expliquer à ces « imbéciles » pourquoi les Canadiens de la Nouvelle-France qui habitaient le long du Fleuve Saint-Laurent sont devenus Canadiens français au 19e siècle puis Québécois au 20e siècle ?
Est-ce possible pour vous, au lieu d’accuser un autre de négationnisme et de révisionnisme historique (vous pourriez le faire à l’endroit du Gouvernement du Canada oui … I wonder why you forget to do so !?!?), d’expliquer à ces « imbéciles » pourquoi les Canadiens de l’Ouest du Canada sont devenus eux aussi Canadiens français au 19e siècle puis Franco-Manitobains, Fransaskois, Franco-Ontariens ?
Si vous voulez faire la leçon d’HIstoire à ces « imbéciles », faites-la bien M. Beaulieu, sinon à ce mépris soigné qui est le vôtre on opposera le même. Et si par hasard, vous me trouvez « verbomoteur » M. Beaulieu, je vous répondrai que vous n’avez rien vu encore. Je vous déconseille d’utiliser encore ce mépris emprunté d’un autre. Il vous va très mal.
La déclaration de Mr Sarkozy a au moins la qualité d’être limpide. La position de « non-ingérance, non-indifférence » était tout comme les tests de Rosarch; une tache d’encre dans laquelle un voyait bien ce qu’il voulait bien voir, un chef-d’oeuvre de langue de bois. Là au moins, c’est clair et moins « nudge, nudge, wink, wink »
Eh oui, monsieur Asselin, cette fois la loi de la clarté sourit aux audacieux de l’autre côté de la clôture constitutionnelle.
@ M. Beaulieu
» J’ai grandi en dehors du Québec et je dois dire que la majorité anglophone n’a rien à redire sur les Canadiens-Français… sauf quand les Québécois deviennent un peu trop verbomoteurs… et entrent dans le discours accusationnel… ce qui provoque ces réactions… »
J’ose croire que vous êtes d’accord pour dire aussi que les Québécois n’ont rien à redire sur les Canadiens anglais … sauf quand le Québec Bashing devient un peu trop verbomoteur …
En passant, « Canadien français » n’est plus officiellement utilisé. On dit Québécois, franco-ontarien, fransaskois, acadien … Et M. Beaulieu de se plaindre de ces « verbo-moteurs » qui passent leur temps à le répéter ! Répétons encore une fois : LE CANADIEN FRANÇAIS EST MORT ET ENTERRÉ. LE CANADIEN FRANÇAIS A ÉTÉ TUÉ VIOLEMMENT À LA RÉVOLUTION TRANQUILLE.
Par qui ? LES INDÉPENDANTISTES QUÉBÉCOIS ET PIERRE E. TRUDEAU.
Voulez-vous qu’on le redise une autre fois M. Beaulieu ?
» Verbo-moteur « , sacré farceur ce M. Beaulieu …
La France a été envahie par l’Allemagne à 2 reprises et pas il y a des centaines d’années..cependant elle cherche à s’unir avec l’Allemagne à l’intérieur de la Communauté Européenne…et a abandonné sa monaie nationale, laissant maintenant TOUTE l’europe décider. Ce n’est absolument pas le temps de retourner au tribal et à l’ethnocentrisme.!!
Vivre dans le passé et garder son nez obstinément dans le caca c’est pas fort fort , ça me fait penser aux Hutus et aux Tutsis etc…ça entraine du NÉGATIVISME et de la haine ÉTERNELLE….qui a besoin de la haine éternelle envers nos concitoyens anglophones???
Est-ce que nos concitoyens anglophones nous empêchent d’étudier, de fonder des entreprises, d’avoir des familles etc…autrement dire de vivre??
Absolument pas!!! Cessons donc de penser constamment en PAUVRE VICTIME pleurnichardes et de vouloir absolument faire PITIÉ!
Je refuse ce rôle de victime éternelle des anglais.
M. Michaud,
Vous avez raison sur quelques points mais…M. Sarkozy n’accepterait jamais pour la France, une place de simple province « territoire conquis dans nos dictionnaires » dans l’Union européenne comme celle du Québec dans la fédération Canada.
Si le Québec réussissait à former une vraie confédération avec le ROC, bingo, il n’y aurait plus de problèmes constitutionnels comme nous avons et le français serait mieux protégé en Amérique…genre.
Une union monétaire et économique mais pas sous la tutelle d’un pouvoir central centralisateur et anglicisant qui a tout le pouvoir de désavouer les lois de SES provinces.
@ M. Michaud
» Absolument pas!!! Cessons donc de penser constamment en PAUVRE VICTIME pleurnichardes et de vouloir absolument faire PITIÉ! Je refuse ce rôle de victime éternelle des anglais. »
On s’entend. Bravo ! Moi aussi, j’ai vraiment mieux à faire que du chiâlage, de la victimisation, du ressentiment …
On cesse d’être une province éternellement quémandeuse face à Ottawa, le Rest Of CAnada et les pétro-dollars. Cela s’appelle l’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC assortie d’une nouvelle alliance avec le ROC.
Je suis content de savoir qu’on s’entend M. Michaud … Je me trouvais un peu dur avec vous !
Y’a juste un truc qui m’échappe dans votre envolée … De quels « Anglais » vous parlez au juste ? Ceux d’Angleterre ou d’Amérique ? Des locuteurs anglophones ou de l’ethnie anglaise ? Des « Anglais » d’hier ou d’aujourd’hui ? Des anglo-Québécois ou des Ontariens ? Des Canadiens anglais ou des Américains ?
Faudrait juste préciser un peu de qui vous parlez … car si on ne veut pas faire dans la victimisation faudrait commencer par savoir qui est le Bourreau … enfin, s’il existe vraiment !
Allez, je vous rentre dedans encore une fois ! Désolé mille fois ! CESSEZ D’ÊTRE ANGLOPHOBE M. Michaud et CESSEZ DE METTRE VOTRE ANGLOPHOBIE SUR UN AUTRE. Par vos réponses, vous connaissez sûrement Shakespeare et compagnie. CESSEZ DE CROIRE QUE LES QUÉBÉCOIS SONT DE PARFAITS IMBÉCILES QUI NE CONNAISSENT PAS LE GÉNIE SHAKESPEARE ET D’AUTRES ANGLAIS.
Je ne vous lâche pas M. Michaud. Je suis vraiment désolé. Y’en a vraiment marre de concitoyens Québécois comme vous QUI FAITES DANS L’AUTO-MÉPRIS DÉGUISÉ ! Désolé encore. Je vous répliquerai à tout coup.
Votre Bourreau JD
Totalement d’accord avec vous M. Dubé quand vous écrivez : «On cesse d’être une province éternellement quémandeuse face à Ottawa, le Rest Of Canada et les pétro-dollars. Cela s’appelle l’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC assortie d’une nouvelle alliance avec le ROC.»
Tout ça peut et doit être négocié entre le Québec et le ROC en une ou plusieurs parties, selon notre Cour suprême. Faudrait bien que ça s’appelle CONFÉDÉRATION parce que j’ai hâte de voir ce que répondrait le ROC à l’affirmation suivante qui viendrait d’un chef québécois : On vient de gagner un référendum chez-nous à 60 % pour une vraie confédération et on vient négocier la chose avec vous.
Le ROC pourrait répondre : Une vraie confédération d’États souverains c’est pas bon pour vous autres, demeurez donc dans la fédération actuelle de provinces « vu qu’on vous a conquis ou acheté de la France en 1763 » que nous appelons, pour vous faire plaisir, confédération, pour mieux vous contrôler depuis 1867.
@ Gilles Bousquet
Le bon vieil esprit anglais du ROC qui pense empiriquement et en Realpolitik est coincé de tous bords tous côtés, voilà le problème M. Bousquet.
Ce que vous dites avec justesse c’est que dans le jeu de la négociation, demander un PAYS nous donne qu’une PLUS-QUE-PROVINCE-DANS-UNE-FÉDÉRATION-ASYMÉTRIQUE. Demandons alors un EMPIRE, nous aurons un PAYS.
C’est que les provinces canadians ne veulent rien savoir et n’ont aucun avantage non plus à s’édifier en États confédérés. Voilà le problème M. Bousquet. Les petits fédéralistes auront beau jouer aux pseudo-experts pragmatiques en nous disant que Terre-Neuve c’est pas pareil que l’Ontario qui n’est pas pareille que le BC, il n’y a absolument aucun désir de transformer les provinces canadiennes en États confédérés. Pour plusieurs raisons. Le voisin américain est une de ces raisons …
Le problème M. Bousquet est que non le peuple québécois ne votera jamais pour un 60% OUI pour une vraie confédération. Pourquoi ? Parce que les gens ne sont pas aussi politisés qu’on peut l’espérer. Expliquer la différence entre confédération et fédération ne résonne absolument rien dans la tête des gens qui ont vraiment mieux à faire de leurs journées …
PS M. Michaud, je suis anglophile. Je le répète juste pour être sûr que vous ne m’attribuiez pas votre anglophobie cachée.
M. Dubé,
Je comprends votre message 10-4 mais, à ce compte là, qu’est-ce que vous suggérez que l’on fasse ? Prôner le statu-quo ou penser à autre chose que les affaires constitutionnelles du Québec ? .
@ Bousquet
Effectivement, on peut sembler un peu coincé. Pour ma part, je n’aime pas le sentiment d’être coincé. Comme vous, je crois. Pour se décoincer, on doit faire un référendum gagnant d’avance à 60% OUI prônant l’Indépendance du Québec. Il reste du travail à faire ? oui.
Une Indépendance du Québec que tout le monde comprendra comme une nouvelle alliance interdépendante avec un Rest Of Canada. On doit continuer à travailler dans les coins de patinoire pour aller chercher ce 60% OUI.
Quand Ottawa reconnaît la nation québécoise en 2006, ce n’est pas un hasard si au même moment l’appui à la souveraineté oscillait entre 50% et 54% et que le PQ avec Boisclair évoquait un autre référendum.
Ottawa concède à peu près déjà une forme d’indépendance du Québec si le Québec n’est pas déjà en quelque sorte indépendant à plusieurs égards. Linguistiquement, il l’est déjà, on s’entend.
Les choses avancent dans le bon sens dans le Temps quoi qu’on en dise. On fait globalement du bon travail M. Bousquet. On peut déjà se taper sur l’épaule. Cela s’appelle l’étapisme, celui de Morin et compagnie, celui du PQ.
Dites-le moi si c’est pas assez clair …
M. Dubé,
Je comprends, de votre dernier commentaire, qu’il faudrait commencer par demander clairement aux Québécois s’ils sont en faveur de l’indépendance du Québec avec l’intention que leur gouvernement tentera ensuite, une forme d’entente avec le ROC, après que le Québec se sera sorti du Canada. »Un genre d’affaire à 2 étapes : La première, on sort, la deuxième, on a un accord ». Est-ce à peu près ça ?
Je n’ai rien contre mais je crois qu’elle va être difficile à passer même en travaillant dans les coins parce que les fédéralistes qui le sont encore ne flancheront pas facilement.
L’avantage d’une vraie confédération est qu’il devrait faire moins peurs aux irréductibles parce qu’on pourrait l’obtenir sans commencer par sortir du Canada « selon notre Cour suprême » qui continuerait à exister comme serviteur des États qui le crée. Ce maître central des provinces deviendrait serviteur des États qui le composerait.
Est-ce nébuleux ou irréel ou impossible ?
@ M. Bousquet
Je comprends ce que vous dites aussi.
En fait, on doit comprendre tout de même que même si la Confédération véritable est lointaine et/ou que la Souveraineté du Québec est lointaine (et son Référendum) … ces fédéralistes n’auront jamais l’esprit tranquille tant et aussi longtemps que l’appui à la souveraineté sera de 43% comme il l’est dernièrement dans un sondage.
Les fédés peuvent dire ce qu’ils veulent, ils auront toujours du trouble à expliquer comment ce peuple à qui l’on donne périodiquement des bonbons (après des années de combats en ce sens) continue d’appuyer à plus de 40% cette option en 2009 dans ce « plussse meilleur pays au monde ». Cette option appuyée à 43% dans le « plussse meilleur pays au monde » est suffisante pour DIRE AU MONDE QU’IL Y A QUELQUE CHOSE QUI NE TOURNE PAS ROND AU CANADA. Les fédés peuvent dire ce qu’ils veulent, ce fait est troublant et ils le savent très bien M. Bousquet.
Lentement mais sûrement OUI …