En 2008, la Caisse de dépôt et placement (CDP) perd 39,8 milliards de dollars. Son rendement est amputé de 25 % et ses pertes sont supérieures à celles des autres caisses de retraite canadiennes. Désolée pour ce rappel douloureux en pleine semaine de relâche…
La question qui tue: pourquoi ces autres caisses, malgré la crise mondiale, ont-elles fait mieux? Le verdict: les dirigeants de la CDP ont acheté trop de papiers commerciaux. Une perte de 22,4 milliards de dollars. Bon. Mais ça, c'est l'arbre. Voyons maintenant ce qui se cache dans la forêt, soit l'AUTRE facteur.
Même si les dirigeants de la Caisse l'ont identifié comme le "premier" facteur de cet écart, il a moins retenu l'attention. Je parle ici du "coût de la couverture contre le risque de change" – une assurance prise pour protéger, en entier ou en partie, des investissements faits à l'étranger en cas de fluctuation des devises. Ce qui arriva au dollar canadien en 2008. Résultat: la Caisse a payé un montant record de 8,9 milliards de dollars pour cette couverture, dont la majeure partie est comptabilisée dans ses pertes.
Mais si elle a déboursé autant, c'est que, selon ses propres mots, elle détient "une proportion nettement plus importante de placements privés et immobiliers hors Canada" que les autres caisses canadiennes. Traduction: la CDP, forte d'un actif de 155 milliards de dollars en 2007, a placé une proportion plus grande de notre argent à l'étranger que les caisses du reste du pays ne l'ont fait avec l'argent de leurs propres déposants! Cherchez l'erreur.
La boîte de Pandore
Nous voilà donc face à la boîte de Pandore, ouverte par le coût faramineux de cette assurance: l'investissement accru à l'étranger visant le rendement à court terme. Dans Le Devoir du 3 mars, Robert Laplante de L'Action nationale avançait que la part de placements de la CDP au Québec serait passée de 46 % à un petit 17 %. Si cela se révélait juste, ce serait inacceptable. Et pourtant, si elle avait investi davantage ici en bon père de famille prudent, elle aurait sauvé une bonne part de ces 8,9 milliards payés en protection et aurait sûrement fait un moins pire rendement.
Dans cette boîte de Pandore se trouve aussi la nouvelle Loi sur la Caisse, adoptée sous bâillon en 2004. En 1965, Jean Lesage donnait une double mission à la Caisse: faire fructifier les avoirs des Québécois ET contribuer à l'économie d'ici. En 2004, cette mission fut modifiée pour "rechercher le rendement optimal du capital tout en contribuant au développement économique du Québec". Sur son site, la Caisse précise que ses "investissements sont répartis au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde, partout où des occasions d'affaires intéressantes se présentent". Investir ici ou ailleurs importe donc moins que le rendement immédiat. Ce "virage rendement" fut suggéré entre autres par Henri-Paul Rousseau, ex-pdg de la Caisse, nommé par le PQ et parti chez Power Corp l'an dernier. Ce virage tourne le dos à la logique première de la Caisse. Pour M. Rousseau, c'est en obtenant un meilleur rendement, où que ce soit dans le monde, que la Caisse peut contribuer à l'essor du Québec, et non l'inverse. Et pas un mot sur le risque à long terme d'investir autant hors Québec.
On voit aujourd'hui où tout ça nous a menés: moins de rendements et plus d'investissements à l'étranger. Bravo pour le beau programme! Malgré tout, certains disent que la "mission" de la Caisse serait un faux débat. Faux débat, mon oil! J'en veux ceci pour preuve.
Voir plus loin que le bout de son nez
En décembre 2004, Yves Séguin, alors ministre des Finances, a discuté avec le critique péquiste François Legault d'un amendement à la nouvelle loi. Plutôt qu'une mission visant le rendement "TOUT en contribuant" à l'économie québécoise, il suggérait de placer rendements et développement sur le même pied. Malheureusement, M. Séguin n'aurait pas réussi à convaincre Jean Charest. Demandant ce qui arriverait alors si Bombardier recevait une offre d'achat étrangère, François Legault prédisait que le rendement optimal intéresserait plus la Caisse que d'aider à garder Bombardier au Québec! C'est bel et bien ce qui s'est produit depuis dans le cas d'Alcan, entre autres. Bref, la mission de la Caisse n'est PAS un faux débat.
Cette nouvelle loi a également changé le mode de gouvernance de la Caisse. Elle a retiré à l'Assemblée nationale le droit de démettre le pdg; mis fin à la présence statutaire à son C.A. des grandes centrales syndicales; et interdit au Vérificateur général d'examiner sa gestion dans son entier. Ce qui, notait Jacques Parizeau, n'a pas rendu la Caisse plus "indépendante" du politique. Au contraire! C'est le premier ministre qui a vu son pouvoir renforcé puisqu'il peut démettre le pdg et nommer les membres du C.A. selon son bon vouloir.
On parle beaucoup de la récession. Normal. Mais même à plus long terme, notre économie est vulnérable. Québec inc. n'est plus que l'ombre de lui-même. La Bourse de Montréal est partie à Toronto. Plusieurs fleurons sont passés sous contrôle étranger. Et Ottawa entend créer une commission canadienne de valeurs mobilières. Dans un tel contexte, il est impératif que la Caisse redevienne pour les Québécois un puissant outil de développement. Les prochaines générations risquent d'en avoir vachement besoin!
Archimède, ce plaisantin patenteux de la Grèce Antique, disait souvent :
donnez-moi un levier et je vous soulèverai le monde.
La Caisse de dépôt et de placements est ce levier économique puissant pour soulever les aspirations du Québec et en faire une révolution tranquille viable et durable pour l’ensemble de la Nation naissante du Québec.
Curieusement, le même parti (le PLQ) qui a lancé le bal de la renaissance québécoise (avec son « Maître chez nous ») est en train de se faire bazarder, démenteler et détourner de sa mission première par LE parti de gouvernement naturel et traditionnel du Québec.
Comment est-ce possible, une telle dérive, en si peu de temps puisque 40 ans dans la vie d’un peuple, c’est peu, non ?
Eh bien, c’est très simple à expliquer.
Le PLQ a toujours gouverné dans l’intérêt des ses maîtres argentiers (des gens qui protègent bec et ongles leurs acquis et qui n’ont JAMAIS intérêt à ce que les choses changent au Québec) et qui, pour faire bonne figure, fait appel à des fabricants de « discours politiques » ou des patenteux de « programme électoral » visant une série de public-cible.
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Dès le départ, en tous temps, depuis des lustres, on part avec une longeur d’avance au PLQ avec le vote « soviétique » du West-Island. C’est tellement vrai que le PLQ n’a même plus besoin de faire profession de foi envers le fédéralisme canadien pour remporter leur assentiment aveugle – un aveuglement qui dépasse largement l’adhésion des souverainistes au PQ puisque QS leur mange la laine sur le dos par la gauche dans Mercier et Gouin, un autre signe du « progrès », j’imagine…
Ensuite, qu’est-ce qu’on fait ?
On parle de jeux olympiques très hypothétiques et très « hypothéquant » dans une région du Québec en mal de reconnaissance internationale, on promet ensuite une ribambelle de route pour la 5e fois de suite (le fait qu’on ait rien fait pour faire aboutir le projet durant les années au pouvoir n’effleure même pas l’esprit de personne) et, surtout, lorsqu’une crise politique historique éclate à Ottawa, on ferme sa gueule et on rentre la tête dans les épaules jusqu’à ce que la tempête se calme.
Lorsque la tempête fait rage et ne se calme pas, on rabroue les pions qui ont été élu par les Conservateurs dans la région de Québec pour voler des votes au PQ et montrer que, au PLQ, on niaise pas avec les méchants fédéralistes d’Ottawa.
Une fois l’élection bien lancée, on vole une ou deux bonnes idées aux adversaires.
Le plus bel exemple des dernières élections ? La proposition maladroite de l’ADQ que le PLQ récupère tout croche afin d’avoir l’air plus brillant que Mario Dumont et son équipe.
Pour le reste, on met ça sur la carte de crédit, on fait office de présence au combat des chefs en rêvant comme Lomer Gouin et Robert Bourassa face à un Québec incapable d’envisager l’avenir qu’en se roulant dans les superbes accomplissements mythiques de la Révolution Tranquille.
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Résultat des courses ?
Lorsqu’il est évident que le PLQ a menti plein sa face et qu’il reproche au PQ de faire subir une décote à la CDP (qu’il continue à soutenir dans sa mission suicide), on se rend compte de quelques trucs :
1) le PQ est en train de se faire manger par sa Gauche à l’interne et à l’externe ;
2) le PLQ ne sait pas comment imaginer l’avenir, alors il pige dans son passé « glorieux » pour nous refourguer un vieux slogan de l’époque de Bourassa et un politique du grand Nord digne de l’époque des Tisserands du Pouvoir (et de l’exode des Québécois venant avec) ;
3) Québec Solidaire fait vibrer la fibre révolutaverne des années 1960-1970 ou les Marxistes-Léninistes ne savaient plus comment interprétés la marche à suivre afin de domestiquer les masses ignorantes ;
4) l’ADQ continue de croire qu’en surfant sur une vague médiatique identitaire il va finir par aboutir quelque part… alors qu’il n’a jamais développé d’aile progressive pragmatique et de discours de Droite qui soit le moindrement indépendant ou autonome de la logique spéculative des Multinationales – les fameux Trusts dénoncés encore hier, à la fin du XIXe siècle au Québec résistant à sa manière à la Révolution Industrielle mondiale.
Quelqu’un dans la salle peut m’expliquer pourquoi tous ces partis vivent sur une autre planète, en ce moment ?
Ça, c’est la question qui tue.
Le problème, en politique, c’est que le ridicule ne tue pas. Seul la prise de conscience nationale peut rallumer les lumières de notre population pauvre (dans tous les sens du terme).
Pourquoi le PLQ ne veut-il pas d’une commission d’enquête où le PM et Monique Jérôme-Forget témoigneraient ? Les Québécois ont le droit de savoir s’ils ont voté pour un parti qui leur a menti ou non.
Si la réponse est oui, le gouvernement n’est pas légitime.
Admirable texte, documenté, articulé, précis, intelligent.
On dit que Jean Charest ne fait rien… Or, ce texte démontre bien à quel point ce rien constitue plutôt un tout considérable.
La question est, dans le mandat qui lui reste, que sera-t-il en mesure de faire de plus pour caler le Québec, mine de rien ?
Signer la pétition RAPATRIER les Plaines
http://3913.lapetition.be/
Bon d’accord, ce ne semble pas être dans le sujet… Il est désuet maintenant qu’on parle des vraies affaires… Sauf que, parlant de celles-là, on nous distrait for bien ce ces petites choses insignifiantes qui il n’y a pas si longtemps ont provoqué un tollé général…
On est très vite mobilisé quand il s’agit de s’opposer ! Pourquoi ? Parce que c’est tout ce que l’on nous a conditionner à faire… parce que c’est la seule chose qu’admet le Conquérant qui s’impose de force et d’autorité… une démocratie du cause toujours on te donne le droit de t’opposer…
Cependant quand vient le temps d’agir positivement, de se poser en propriétaire d’un territoire national, même partie d’un État bi-national, c’est autre chose… On ne s’oppose pas, on se déclare propriétaire sans tutelle… On hésite… on se dit que ça ne marchera pas…
Ainsi conditionné au NON, à l’opposition, comment parviendrons nous à se dire OUI ?
– OUI à un gouvernement qui ne brade pas les acquis de chaude lutte de la Révolution tranquille ;
– OUI à un État qui émane du peuple et non à un État qui s’impose d’autorité ;
– OUI à un gouvernement qui rétablit l’investissement de nos argents au Québec, comme moteur de développement.
Comme le décrit si bien madame Legault.
Félicitations.
P.S.
Signer la pétition
PÉTITION 1759-2009 – Rapatrier le 250e et les Plaines
http://3913.lapetition.be/
Et, la question n’est pas de savoir si ça va marcher…
La question est d’exprimer ce que l’on veut et désire…
Ça commence par ça se dire OUI à soi-même…
Le reste suivra… ou pas… mais l’on saura collectivement ce qui est ou pas la volonté libre du peuple, quelque soit celle des autres…
Voir aussi :
BlogLeMonde.fr
Québec libre – Une journée dans la vie d’un peuple souverain
http://luc-archambault.blog.lemonde.fr/
Tribune libre de Vigile
Action citoyenne – Signer la pétition –
PÉTITION en faveur du Rapatriement des Plaines
http://www.vigile.net/PETITION-en-faveur-du-Rapatriement
S. Boudrias
« Le problème, en politique, c’est que le ridicule ne tue pas. Seul la prise de conscience nationale peut rallumer les lumières de notre population pauvre (dans tous les sens du terme). »
Le problème réside dans le fait que chaque groupe qui compose notre population a sa propre notion de conscience nationale… C’est un des problèmes auxquels font face les souverainistes: La souveraineté (quel mot pénible à épeler!) a quitté le centre-gauche pour se diriger vers une gauche plus prononcée. La classe moyenne ne s’y retrouve plus. Le PQ essaye désespérément de trouver le moyen de ramener cette idée vers le centre, mais n’y arrive pas. Et les idéaux d’extrême-gauche de Québec Solitaire, pendant ce temps, ne rejoindront jamais ceux de la classe moyenne.
Et sans l’appui de la classe moyenne, la souveraineté ne se fera pas.
Le Québec n’est pas encore assez pauvre pour faire la souveraineté…
Alors que font nos concernés? Ils travaillent là-dessus, bien sûr. Ils continuent le combat…
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De quelque côté que l’on retourne la question de la gouvernance de la Caisse, ce qui saute aux yeux de quiconque, c’est le fait que celle-ci soit devenue politisée dans le sens le plus étroit du terme. Pour preuve, il n’est qu’à constater devant quels citoyens les responsables actuels de sa gestion entendent rendre des comptes. D’une part, c’est devant la seule fraction de la société la plus restreinte et la plus fondamentalement politisée par des intérêts corporatifs, celle représentée par la Chambre de Commerce, que le responsable de la Caisse livrera son bilan. Tout se passe comme si l’on disait de la sorte que même si les investissements doivent être le fait de l’ensemble des citoyens, il n’y a que ceux qui contrôlent les profits et les pertes réalisées grâce à eux qui ont un droit de regard sur sa gestion. Non seulement, on écarte du même coup les autres représentants des autres fractions de la société des citoyens qui souscrivent aux fonds de l’organisme, mais ce geste est entériné par les représentants de ce gouvernement libéral qui écarte des audiences devant une commission parlementaire pour tenter d’obtenir des réponses qui dépassent la seule rhétorique.
Qui plus est, non content de poser ce geste irresponsable, le chef du parti de ce gouvernement provisoire tente de faire porter le chapeau, pour sa décision de tenter de mettre le problème sous le boisseau tout en fuyant ses responsabilités, par les partis d’opposition et plus particulièrement par le PQ. Qui croira que pareille esquive n’est pas de l’irresponsabilité, de la poudre aux yeux, une pauvre esquive pour tenter de brouiller les pistes. Que l’on ne vienne pas dire par ailleurs, comme a tenté de le faire le jésuitique ministre Dupuis pour tenter de faire dévier les impacts des propos de la ministre Forget, qu’il y aura bel et bien une commission parlementaire indépendante comme le réclame l’opposition. Cela est faux. Ce à quoi il réfère est à un semblant de Commission parlementaire limitée par l’étude des crédits, ce qui ne permettra jamais d’avoir ne serait-ce que le début du commencement d’une réponse pour des pertes qui sont situées à ce jour entre quarante et cinquante milliards de dollars. On croirait rêver devant tant d’arrogance, mais hélas, il s’agit bien de la triste réalité.
Si j’étais Mmme Forget, je ne témoignerais pas. J’aurais bien trop peur de me faire poser des questions et principalement, peur de mes réponses genre : Est-ce que je connaissais la grosse perte de la Caisse de dépôts et est-ce que j’en ai parlé à M. Charest avant ou après les élections. Aillllle, ayoye, ouilllllle !
après la Caisse voici que les Caisse Populaires Desjardins publie des résultats désastreux; premières pertes en 108 ans: Un milliards. Les papiers commerciaux sont en cause. La Président,e, vient nous dire que Desjardins s’est fait avoir comme acheteur mais n’ETAIT pas du coté VENDEUR (retenez ce mot: VENDEUR), En bonne libéral elle a mentie. C’est ce que nous révèle Me Pierre Cloutier: http://www.vigile.net/Lettre-ouverte-a-la-presidente-du,18399
Me Cloutier a aussi produit le document qui présente l’ensemble de la plomberie des papiers commerciaux. Ont peut y voir ou sont les fuites d’eaux. Une enquête publique s’impose: http://www.vigile.net/Caisse-de-depot-et-placement-une
Et qui devrait la présider: http://www.vigile.net/M-Claude-Beland-serait-le-candidat
Notre État est squatter par une clique d’affairistes qui se paient toute un party au detriment du bien publique. Je viens d’apprendre a TVA que les pertes pour chaque cotisants au régime de pension sont de 30 000 $. J’espère que c’est suffisant pour en réveiller une couple.
Madame Legault, la réponse est simple: les hauts dirigeants de la Caisse se sont comportés comme des banquiers privés.
Je ne suis pas surpris par les pertes de la CDP; un peu tout le monde s’y attendait. Non, ce qui m’a fait sauter en l’air, c’est une petite phrase anodine que Fernand Perreault, président en intérim, a prononcée lors de la conférence de presse : « la direction a pris la décision DIFFICILE de ne pas octroyer de bonis à ses gestionnaires pour l’année 2008 ».
Je rêvais me dis-je, cet homme qui nous annonce des pertes de près de 40 milliards de dollars, ajoute, de façon contrite, qu’il n’y aura pas de bonis pour l’année 2008. Je fais alors 1+1= 2. Les gestionnaires de la Caisse sont en fait des fonctionnaires dont la rémunération principale consiste en une série de bonis qui dépasse largement le salaire. Par exemple, monsieur Perreault a reçu, en 2007, 1,5 million de dollars (salaire de base : $395,000, boni annuel: $650,000, programme de rémunération à long terme: $496, 820 et autres formes de rémunération : $33,000. En d’autres mots, le salaire ne comptait que pour environ 25% de son revenu annuel. Ce monsieur nous dit ensuite que les bonis n’ont pas eu un impact sur la prise de risques. Mon œil !!
Monsieur Perreault et ses acolytes ont voulu « singer » les grands banquiers et les grands financiers de ce monde. En mettant l’accent sur les bonis, on a ouvert la porte à l’avidité et la cupidité, d’où les papiers commerciaux (PCAA) et les investissements risqués sur toute la planète. Sur la question des bonis, j’aimerais bien savoir si tous les bonis sont réellement coupés. Ça m’étonnerait que le monsieur se retrouve seulement avec son salaire!! Il faudrait lui demander si le programme de rémunération à long terme s’applique cette année ?
Je me pose aussi la question suivante : est-ce que ces grands gestionnaires de la Caisse ont songé aux conséquences à court et moyen terme de telles pertes sur les classes moyennes et pauvres. Malgré les communiqués rassurants émis par hasard ce matin, il est clair que :
a) L’ensemble de la tarification des services gouvernementaux vont augmenter.
b) Les cotisations au Régime des Rentes du Québec vont monter.
c) Les cotisations aux divers régimes de retraite des salariés et cadres du public et du para-public vont aussi grimper.
Je comprends maintenant comment monsieur Paul-Henri Rousseau peut quitter une rémunération de 1,8 million de dollars en 2007, empochant une prime de départ $380,000 pour se retrouver chez Power Corporation. Comme serviteurs de l’État, ces hommes s’identifient plus aux Desmarais, Buffett et Gates qu’aux Campeau, Lévesque, Bourassa et Parizeau
Le bas de laine des Québécois exige de ses gestionnaires une prudence qui s’est évanouie en chemin. En voulant jouer aux gens riches et célèbres, ces personnes ont fait perdre beaucoup d’argent aux Québécois.
Ne rentre qui veut dans le cercle des riches de ce monde. Pendant que nous vivons un psychodrame, chez Christie, un tableau d’ Henri Matisse, évalué à environ 25 millions de dollars canadiens, s’est vendu à plus de 51 millions de dollars canadiens. Avoir un Matisse chez soi, quelle belle idée !! Qui a dit qu’il n’y avait plus de liquidité. La crise financière n’a pas fait que des perdants !!
Pour ceux qui veulent savoir comment Toronto a reussit a dumper sur le Quebec les deux tiers des produits toxiques que sont les papiers commerciaux au Candaa….avec l’aide de la Caisse:
………………….
La Caisse de dépôt et placement du Québec est devenue une « victime consentante »
« Il faut séparer les choses du bruit qu’elles font »
(Sénèque)
Voici comment la Caisse de dépôt et placement du Québec (la CDPQ) a aidé activement une petite entreprise de Toronto (Coventree Capital inc.) à produire et déverser sur le Québec la majorité des 33 milliards $ de papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA) nous infligeant des pertes sèches qui dépasseront les 10 milliards !
Ils se sont fait « presque bernés » par l’achat des PCAA , a dit la ministre des Finances du gouvernement Charest, Mme Monique Jérôme-Forget. D’autre part, à l’émission « Tout le monde en parle », M. Yves Michaud, ancien président fondateur du MÉDAC a soulevé 2 questions « qui tuent » : quelle est l’entreprise de Toronto qui nous a vendu ces papiers commerciaux ? et qui au Québec étaient en lien avec eux pour leur faciliter la tâche ?
Voici quelques éléments de réponse.
La CDPQ est une victime consentante
Voici les 4 conditions qui devaient être remplies pour qu’une petite entreprise de Toronto, Coventree Capital Group inc. devienne le plus gros fournisseur de PCAA non bancaire au Canada et que la CDPQ en soit l’acheteur le plus important.
Première condition : La CDPQ a été un partenaire déterminant dans la structuration du capital-action de Coventree :
En effet, si la CDPQ est aujourd’hui l’organisation qui détient le plus de PCAA au Canada, elle était également, en 2006, le plus important actionnaire de la firme de financement Coventree. Aujourd’hui moribonde, Coventree était le plus important promoteur indépendant de PCAA au pays. » (1). Sans cette participation de la CDPQ, il est douteux que cette petite entreprise eut produit 16 milliards$ de PCAA, pour ensuite les « dumper » sur le Québec, nous infligeant des pertes nettes qui atteindront au moins 10 milliards$ lesquels devront être absorbés par l’ensemble. Quant aux pertes du Mouvement Desjardins, elles pourraient atteindre un milliard$, somme qui évidemment ne sera pas distribuée comme ristournes aux 5 millions de sociétaires du Mouvement. Alphonse Desjardins doit se retourner dans sa tombe.
Il faut préciser au passage que Coventree est présentement sous enquête de la part de la Commission de valeurs mobilières de l’Ontario pour cette émission publique d’actions en 2006, à laquelle a participé la CDPQ. Les résultats de cette enquête serviront sans doute d’argumentaire pour la création d’une commission des valeurs mobilières unique au Canada, comme le souhaite le gouvernement Harper. Tout se tient. Il faut ajouter que la perte possible de « notre » Commission des valeurs mobilières serait évidemment un dommage « collatéral » qui s’ajouterait au bilan désastreux de la Caisse. Un malheur ne vient jamais seul.
Deuxièmement, pour qualifier ce « produit toxique » comme un placement de haute qualité, il fallait dans ce cas la participation d’une agence de notation, car les fondateurs de Conventree (dont 2 avocats) savaient que la réglementation canadienne accordait une dispense de prospectus sur les PCAA – émis au tout début par les banques – à la condition qu’il soit coté par une agence de notation. Une agence de Toronto, Dominion Bond Rating Service s’est retrouvée dans une position privilégiée lorsque 2 autres agences sérieuses (Moody’s et Standard and Poor’s) se sont retirées de ce marché, le jugeant peu sûr.
Inutile de mentionner que DBRS, qui ne s’embarrasse pas des conflits d’intérêts, a évidemment accordé la note la plus élevée au produit pour qu’il soit attirant pour les investisseurs. Sans cette cotation de DBRS obtenue par Coventree, les PCAA non bancaires auraient eu peu de chance de trouver des acheteurs institutionnels comme la Caisse :
« While U.S. rating agencies refused to endorse Canadian paper because of the OSFI-created bank loan flaw, DBRS jumped in and gave the notes its highest ratings. Without the DBRS rating, flawed Canadian ABCP would likely never have found a buyer. » (DAVID EBNER ; The Globe and Mail).
En clair et pour employer un vocabulaire « alimentaire », les « cuisiniers » de Toronto nous ont vendu du « baloney enveloppé sous vocable de filet mignon » avec la participation active de NOTRE Caisse. Comment cette institution a-t-elle pu placer plus de 8 % de tout son actif sur ce produit, ignorant la zone grise de l’évaluation de cette notation ? Encore dernièrement une porte-parole de la Caisse est venue nous servir l’excuse que ces titres étaient coté AAA. Comme Me Pierre Cloutier l’a demandé dans un article récent publié sur Vigile, il est évident qu’une enquête publique s’impose.(2)
Troisièmement : pour que les PCAA trouvent des acheteurs, il fallait une garantie à l’effet qu’il n’y aurait pas de rupture de marché, puisqu’il s’agit de titres à court terme, adossés à des dettes à moyens et à long termes. La garantie des banques d’assurer le maintien du marché (Market non disruptive clause) était donc indispensable pour la vente de ces PCAA. La crise américaine des « subprime » a créé cette rupture, mais les banques se sont défilées et n’ont pas honoré leurs engagements. La CDPQ, à son corps défendant, a dû reprendre en mains la restructuration de ce marché (Accord de Montréal et Plan Crawford), ce qui a entrainé des frais (juridiques) additionnels de 75 millions (3).
Quatrièmement : Coventree Capital Group n’aurait pas réussi à utiliser la CDPQ comme levier dans son opération, sans avoir établi une relation structurée et privilégiée avec elle. Alter Moneta inc., une petite compagnie québécoise spécialisée dans la location et le financement d’équipements a joué ce rôle :
« Alter Moneta …. jouit d’une présence marquée au Québec, et elle fait partie intégrante de notre stratégie visant à mettre en marché et à livrer nos services dans cette province », a ajouté Dean Tai, administrateur de Coventree Capital Group. (…) Les principaux actionnaires de Alter Moneta sont Capital d’Amérique CDPQ et la Banque Nationale du Canada ». (Source : Alter Moneta Corporation). (4)
Ces liens structurés au niveau du capital-action entre la CDPQ, la Banque nationale, Alter Moneta et Coventree, supposent un réseau de relations privilégiés entre personnes influentes du Québec inc, agissant sous l’influence de ceux de Toronto. Qui a fait quoi à l’intérieur de ces organisations pour que le Québec soit inondé de ces produits toxiques ? Seule une enquête publique pourrait nous éclairer.
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JCPomerleau
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1. http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2009/01/20090116-063246.html
2. http://www.vigile.net/Caisse-de-depot-et-placement-une
3. http://argent.canoe.com/lca/infos/quebec/archives/2009/01/20090112-152642.html
4. http://www.infrastructures.com/1000/bref.htm
J’ai de plus en plus profondément la conviction que les fédéralistes font tout en leur pouvoir pour nous donner la souveraineté mais beaucoup de gens ne le voient même pas.(Cocu et cocu content)C’est navrant.
Merci pour votre article précis, bien documenté et inquiétant.
Sommes-nous en train d’assister à un démantèlement en bonne et due forme des acquis et des atouts de l’État québécois? (bourse transférée, autorité québécoise des marchés financiers vraisemblablement abolie , Caisse de Dépôt que l’on veut diviser, et rendre inopérante en matière d’interventionisme dans l’économie québécoise dans le cas où d’autres joyaux québécois… Cascades, Bombardier, CGI… seraient menacés suite à l’effondrement de la valeur de leur action en bourse…
effondrement de la valeur de l’action dûe en partie à des « ventes à découvert » massives de leur action en bourse de Toronto, faites par les milieux financiers canadians…
ventes à découvert dont la pratique a été interdite aux USA pour certains types d’entreprises… étant donné qu’elles font partie du problème et non pas de la solution )) ???
Ces questions sont posées. Il faut avouer que la multiplicité des crises donne à l’État canadien une occasion en or « »d’agir » » » à sa guise… et si l’état québécois se fait complaisant ou inopérant (refus de poser les bonnes questions au sujet de la crise à la Caisse de Dépôt en refusant une enquête justifiée dans les circonstances…)
les conséquences peuvent être lourdes, indélébiles.
La feuille de route d’Henri-Paul Rousseau est impressionnante. Bilan positif a la BNC. Bilan positif à la Banque Laurentienne. Bilan positif à la tête de Boréal Assurance, d’abord La Laurentienne, elle-même résultat de la fusion La Prévoyance / Les Prévoyants du Canada, elle-même absorbée par la multinationale Axa, si je ne m’abuse.
Bilan positif – très positif, même -, à direction de la Caisse de Dépôt, période 2003-2007, alors que selon les chiffres fournis à la page 42 de son Rapport annuel 2007, la Caisse aura connu un taux de rendement qui la situe à l’intérieur des cinq premiers centiles. En clair, cela veut dire que la performance de la Caisse était supérieure à celle de 95% des Fonds d’investissement ou de placement comparables, au Canada. Remarquable…
Évidemment, je ne saurais me porter garant des chiffres avancés par la Caisse; je ne les ai pas vérifiés. Mais à première vue, c’est impressionnant.
Arrive 2008, et c’est le désastre. Que s’est-il passé?
Le rendement élevé et le risque sont deux frères siamois; l’un ne va pas sans l’autre. Manifestement, et jusqu’à 2007, la stratégie agressive de la Caisse a produit des résultats qui faisaient l’envie, mais la Caisse est devenue, depuis, la risée. C’est que, tout simplement, le risque a fini par se matérialiser, brutalement.
Haro sur le baudet? Holà! Trop de questions demeurent sans réponses, pour l’instant. Et si nous commencions d’abord par identifier le baudet?
Nous ignorons le niveau d’ingérence du gouvernement Charest. La cupidité des politiciens, avides de rendements élevés, aura-t-elle causé la perte de la Caisse? Cette cupidité, le cas échéant, aura-t-elle forcé la main des gestionnaires de la Caisse, au point de les pousser vers des titres (les PPCA, ou “papiers commerciaux”, par exemple) hautement spéculatifs?
La Caisse est le principal actionnaire du principal émetteur de ces PPCA qui ont causé sa perte et que les autres fonds de placement ont refusé d’inclure dans leur portefeuille.
Si Henri-Paul Rousseau a été l’instigateur de ces opérations spéculatives, qu’il porte le bonnet d’âne et qu’il reçoive les coups de pied au cul qui s’imposent. Et si les documents contractuels signés en faveur de Rousseau ne l’interdisent pas, qu’on le poursuive alors pour négligence et faute professionnelle.
Si… Si et seulement si…
Si Pauline Marois souhaite passer Monique Jérome-Forget dans la moulinette d’une Commission parlementaire, ou bien c’est une partie de pêche et de la petite politique politicienne, ou bien elle sait, et croit pouvoir démontrer des choses que le public ignore encore.
Rousseau a quitté la Caisse en mai 2008. Soit-disant pour “relever d’autres défis”.
Henri-Paul Rousseau « démissionne », fin mai. On lui verse environ 400 000$. Pourquoi? À cet égard, nous ne pouvons que… spéculer, sans faire ici un vilain jeu de mots. Je sais, le « gouvernement » a pris cette vilaine habitude de verser une généreuse prime de départ à ses gestionnaires démissionnaires. C’est là une aberration, aux yeux de quiconque aura le moindrement réfléchi à la notion de « prime de départ ». Ce sera une aberration parmi tant d’autres. Peut-être.
A-t-il été “démissionné” de force, pour ne pas dire CONGÉDIÉ? Dans l’affirmative, pourquoi l’a-t-il été? Parce que Jérome-Forget détenait contre lui des preuves accablantes d’incompétence? Ou parce qu’il manifestait trop de réticences à poursuivre dans une voie (les PPCA) dans laquelle la ministre voulait forcer la Caisse à s’engager?
Se pourrait-il, alors, que la « prime de départ », insérée dans un document contractuel confidentiel, constitue plutôt une prime au silence? Se pourrait-il que Henri-Paul Rousseau puisse avoir monnayé son silence? Se pourrait-il qu’il ait accepté de porter le bonnet d’âne, en lieu et place de respectables politicien(ne)s?
Qui sait, informée des variations de la péréquation, ou des demandes salariales des salariés et professionnels de l’État à un moment quelconque, peut-être madame la ministre à la sacoche dégarnie aura-t-elle donné des directives visant à accroître rapidement les taux de rendement, quitte à prendre des risques additionnels?
Je n’accuse en rien. J’élabore des questions…
Aussi longtemps que je ne connaîtrai pas les réponses à ces questions, toutefois, je ne vais ni condamner, ni encenser Rousseau, dont je me contente, ici, de souligner le talent de gestionnaire. Et sans en tirer la moindre conclusion.
Des coups de pied a cul doivent être donnés. À la ministre? Au premier-ministre? Au sous-ministre? À Rousseau, qui aura dirigé la Caisse pendant ces années de turbulence? À des gestionnaires subalternes qui auront agi sans l’autorisation de a direction, mais à la demande expresse des émissaires de la porteuse de sacoche? Nous n’en savons rien.
Mais nous voulons savoir..
Alors, cette Commission parlementaire, madame la ministre à la sacoche?
@Warren Peace,
Votre pseudo est vraiment rigolo. Un émule de Tolstoï peut-être ?
Votre texte est très intéressant. Si c’était vrai, ce serait affolant, scandaleux et ça obligerait la démission de tout le gouvernement.
Difficile à croire et de toute façon, comment vérifier ces allégations ? On refuse la commission d’enquête.
Il faut continuer d’ exiger que la lumière soit faite sur ce dossier capital.
Bravo pour ces questions pertinentes Monsieur Guerre et Paix ! ; )
Et si vous aviez raison en grande partie ?
Oui, je crois que Madame Marois sait des choses qu’elle ne peut dévoiler elle-même, voilà peut-être la raison de son insistance à faire parler Madame Sacoche à Doublefond.
J’me fais fourrer, pis j’aime ça…
Bien avant les élections, nous connaissions fort bien l’attitude arrogante des libéraux. Entre autre, avec la «loi bâillon» de décembre 2003. Belle illustration de ce que nous vivons aujourd’hui. Nous ne pouvons désormais plus plaider l’ignorance et ne pouvons plus dire : «J’ai jamais voter pour ça…», mais bien «J’me fais fourrer… pis j’aime ça…»
L’ennui voyez-vous, c’est que les fédéralistes tiennent tant au Canada, qu’ils seraient prêts à voter pour un cochon s’il était sur la pancarte et remettre au pourvoir des irresponsables capables de se laver les mains d’une perte de 40 milliards.
Ce qui donne toute latitude aux libéraux pour diriger le Québec comme une quasi-dictature. Puisque quelques soient les mauvaises décisions administratives qu’ils prennent, l’électorat fédéraliste ne changera jamais son fusil d’épaule pour voter PQ dans 4 ans.
Et cela vaut aussi pour le PQ, qui peut toujours tenter de compter sur le vote souverainiste et user du même stratagème.
Le tout ayant pour effet d’évincer du débat un important problème politique de fond, c’est à dire, «le débat gauche-droite», au coeur même de toutes les autres démocraties normales du monde.
«Dans tous les pays normaux du monde, c’est l’axe «gauche-droite» qui occupe le centre des préoccupations», affirmait semaine l’auteur et chroniqueur bien connu Réjean Tremblay à l’émission de Marie-France Bazzo.
Mais au Québec, il ne semble que trop évident que la stagnation de la question nationale, fait en sorte que nous nous retrouvons sans cesse devant la même aliénation de devoir voter et revoter en fonction de nos convictions nationales, au mépris même d’autres questions fondamentales en politique telles, la qualité de l’administration publique ou l’orientation de notre société, pour faire en sorte qu’elle soit, ou bien, plus libérale, ou bien, plus sociale.
C’est pourquoi nous avons tant lutté pour mettre sur pied Québec solidaire, afin de tenter de sortir le Québec de cette dialectique aliénante qui enfermait sans relâche le Québec dans le débat «souverainisme-fédéralisme», faisant abstraction de ce crucial débat social.
Un récent sondage démontrait que 50% des jeunes du Québec ne connaissent même pas la différence entre la gauche et la droite politique. N’est-ce pas là déjà une raison suffisante pour justifier l’immense nécessité de la présence de Québec solidaire ?
C’est d’ailleurs pourquoi j’avais proposé, lors de la fondation de notre parti en 2006, ce nom de «Québec solidaire», car je pensais que le mot «solidaire» faisait par lui-même oeuvre d’éducation politique et qu’il serait beaucoup mieux compris que le mot «gauche» lui, plus abstrait.
Le référendum aurait dû être gagné en 1995, avec ces 30 millions investis frauduleusement par le gouvernement canadien. Mais là encore, on se demande pourquoi le PQ a accepté si vite la défaite plutôt que de se battre.
Dans ces circonstances abusives, et étant donné que je perçois le Québec comme une espèce menacée en Amérique, je crois de plus en plus que la seule prise du pouvoir d’un parti souverainiste devrait amplement satisfaire les besoins de la démocratie pour déclarer l’indépendance…
Mais il faut croire que désormais…
..On s’fait fourrer des deux bords…
…et qu’on aime ça…
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Christian Montmarquette
Militant de Québec solidaire
Références :
Référendum : Strike 3
Ou réfléchir à la question nationale :
http://www.pressegauche.org/spip.php?article431
En attendant, passons en MODE TRANSFUGE.
Il faut absolument qu’il y ait enquête publique et indépendante. Il faut absolument qu’un recours collectif démarre et suive son cours, au criminel et au civil. Des bandits cravatés, plus circonférenciers que conférenciers, les Québécois en vomissent. D’outrecuidants Norbourgeois de la CDPQ qui pavanent leur nombrilisme surdimensionné devant les m’as-tu-vu des Commerces Chambrés de Montréal, on en a plein le Q. Que le Premier Ministre et sa Gang de maquilleurs veuillent camoufler le tout et continuer à mentir, à bourrer et à beurrer tous les Québécois, ça dépasse l’entendement et le tout a largement dépassé toutes les bornes de la tolérance béate des Québécois. À ce chapitre des pires pages de notre histoire, il faut que ça démarre et que ça bouge.
Parallèlement et en considération des aléas, des enfarges, des traînasseries, des bâtons dans les roues, les détours et les délais que multiplieront l’avocassier de l’actuel gouvernement majoritaire et ses commanditaires que sont les pachas et goujats de son financement rouge, de son double émolument, de ses décorations, de ses gratifications et gracieusetés. Il faut passer EN MODE TRANSFUGE. À toute fin pratique, L’ENSEMBLE DES ÉLECTEURS parmi lesquels il faut absolument convier et convoquer ceux et celles qui ne sont pas allés voter lors des tricheries provincialistes de l’automne 2008, DOIVENT ENSEMBLE, de façon programmée ainsi qu’au vu et au su de tous les médias, CUISINER L’ÉLU, L’ÉLUE de 15 circonscriptions, au minimum et LES CONVAINCRE, au seul regard de l’ACTUEL MÉGA MERDIER dans lequel JEAN CHAREST, SA SACOCHE ET LEURS BAÎLLEURS DE FONDS ont plongé le Québec, DE QUITTER CETTE GANG DE PANTINS, ACCROCHÉS AUX POTENCES DE LA TRICHERIE, DE LA FOURBERIE, ALORS QUE LA TRAPE DE L’HONNÊTETÉ, DE L’INTÉGRITÉ, DE LA CRÉDIBILITÉ, DE LA RESPECTABILITÉ ET DE L’HONORABILITÉ S’ÉCROULERA, SANS TARDER, SOUS LES SURCHARGES DE LA PLUS SCANDALEUSE DES SUPERCHERIES ET SOUS LE POIDS DES PLUS DÉGUEULASSES HONTES DE NOTRE HISTOIRE.
Les plus intelligents, intelligentes; les plus intègres; les plus lucides et sagaces qui ne veulent surtout pas être associés ni se faire éclabousser par les implosions et les explosions du MÉGA ENRON DE LA CDPQ qu’avalise, protège et défend CELUI QUI A ARRACHÉ LE VOLANT DU POUVOIR MAJORITAIRE, À FORCE DE MENSONGES ÉHONTÉS ET QUI A PERDU TOUT SENS DE L’ORIENTATION. Une QUINSAINE suffira. Le PLQ passerait à 51 sièges (ce que Charest ne mérite même pas), alors que les PÉQUISTES ET ADÉQUISTES, les ASSOCIÉS ET/OU INDÉPENDANTS, se partageraient 73 sièges, en plus du «tit banc» sur lequel s’écrasera Khadir, quand il sera à Québec, occupé comme il l’est, partout ailleurs.
Dans les circonstances, les pires de l’historie politique la plus crasseuse du Québec, la solidarité ne tient plus qu’aux élastiques de l’avachissement. La LIGNE DU PARTI ne peut se référer qu’à des abaissements, qu’à des soumissions humiliantes, qu’à des abus d’autoritarisme, qu’à des silences enfoncés dans la gorge et qu’à des bassesses tous azimuts que l’électorat ne pardonnera jamais à ceux et à celles qui en feront le beaux dimanches. Par contre, l’électorat applaudira et gardera en mémoire, ces honnêtes, ces intègres et ces braves qui traverseront le parquet de l’Assemblée nationale, dans les premières heures de sa prochaine et macabre ouverture. Dans l’ordre des urgences, ce recours aux transfuges, un putsch civilisé, vient en premier et le temps presse, puisqu’il faut absolument stopper les inepties diluviennes, les dérapes incontrôlées et les flux d’insolence, d’arrogance et de défiance du PLQ. Il faut expressément et immédiatement stopper la saignée du Québec par ces libéraux que mâte Jean Charest, tel Jacques Dupuis, par exemple, qui se gavent des miels de la récolte 2008, entassés et à l’abri de tout (pensent-ils) dans la ruche dont le gros bourdon roi et la besogneuse reine se partagent le meilleur des alvéoles de la fourberie et des auréoles du pouvoir infecté et empoisonné de 2008.
Gerry Pagé
Ville de Québec
P.S. Malgré l’apparence d’un certain boycotte de l’expression «libre» du vote, il faudra repenser et vraisemblablement corriger le laxisme qui larve la cueillette libérale des votes. Il semble s’imposer de soi, depuis les résultats du 8 décembre 2008, que le Québec ne peut considérer, à toute fin de comptage et de recomptage, que la prise en compte des votes des électeurs et des électrices qui se sont présentés, en personne, aux urnes et qui ont déposé personnellement leur vote dans la «BOÎTE NOIRE». On ne peut plus se fier aux VOTES EN VRAC, collés aux tuyauteries de l’anticipation et des accommodements les plus déraisonnablement libéraux qui sont issus des CHSLD, des Paradis d’Aînés, des Institutions spécialisées, des Îlots de la marginalité, des Compartiments sociaux, des Tablettes organisationnelles, des Grappes et des Castes privilégiées, des Mouroirs, «des Columbariums» et des «Cimetières» où la manipulation, la multiplication des procurations et l’expression de volontés testamentaires de ceux et de celles qui n’ont pas encore été inscrits aux registres des disparus ainsi que tout le reste qui donne la nausée rien que d’y penser, VOTES (souvent pointés par une main tenue) QUI ÉCHAPPENT À TOUS LES CONTRÔLES DE L’HONNÊTETÉ ET DE L’INTÉGRITÉ et dont les timbres sont oblitérés par LES OFFICIELS ET OFFICIEUX D’UN PARTI POURRI PAR SA RAGE DE POUVOIR MAJORITAIRE, À TOUT PRIX OU, AU PIRE, À N’IMPORTE QUEL PRIX…