Ça y est. Le couronnement est fait. Les dieux de Wall Street s'en pâment d'extase pendant que les conservateurs en font des poupées vaudou. Michael Ignatieff, descendant d'aristocrates russes et de grands penseurs canadiens-anglais, est officiellement chef du Parti libéral du Canada.
Libérées de Stéphane Dion, les troupes libérales s'en pincent de plaisir! Sur le site Internet du PLC, même son parti l'appelle par son prénom: "le discours de Michael au congrès", "suivez Michael sur Twitter". Ah… Michael, Michael, Michael… Les libéraux attendent maintenant que leur propre iggymanie s'étende au pays tout entier!
Les yeux rivés sur des sondages favorables – ce qui aide à cimenter l'unité d'un parti -, les libéraux écoutent religieusement leur chef leur promettre de les mener à la terre promise du pouvoir. Et il est fort possible qu'il le fasse! Hormis quelques mots sur l'assurance-emploi, il a beau les faire attendre côté contenu, ils répondent que tout cela sera dévoilé lors de la campagne électorale. On leur souhaite. Et que l'important est de remplir les coffres et de re-cons-trui-re le natural governing party du Canada. Face au richissime Parti conservateur, on ne saurait les en blâmer…
Les libéraux portent aussi fièrement sous le bras leur nouveau catéchisme: True Patriot Love (*), le dernier livre de leur chef "intellectuel", globe-trotter émérite et ami des amis de Barack Obama. Même les libéraux québécois ne s'offusquent aucunement lorsque Iggy qualifie de "cadeaux" inutiles tout renforcement des pouvoirs du Québec et fait ainsi comprendre que sa reconnaissance de la "nation" québécoise n'est qu'une vulgaire coquille vide.
LA "RÉINVENTION" DU CANADA
Pas un mot non plus lorsque Iggy réduit sa "main tendue" au Québec à une invitation à se joindre à lui ou à la construction virtuelle d'un TGV Québec-Windsor. Le silence est total lorsqu'il qualifie le rapatriement unilatéral de 1982 de moment-clé dans "la plus extraordinaire phase de réinvention" de l'identité canadienne! Ce n'est pas de sa faute, qu'ils se disent. Ayant vécu à l'étranger près de 30 ans, le pauvre homme a peut-être tout simplement raté la nuit des longs couteaux… Et zéro critique lorsque leur chef promet un "pays du savoir" en mettant les deux pieds en éducation, une juridiction provinciale.
Ces jours-ci, au PLC, l'amour rend non seulement aveugle, il rend aussi sourd et muet.
Mais les libéraux canadiens n'aiment pas trop qu'on leur dise que leur chef appuie les très polluants sables bitumineux albertains et que sa position sur l'environnement est faiblarde. Ou que sur une économie en pleine crise, ses idées sont encore en gestation. Ils n'aiment pas non plus qu'on leur rappelle que leur nouveau chef, lorsqu'il enseignait à Harvard, avait appuyé l'invasion américaine de l'Irak en 2003. Comme Stephen Harper. Et contrairement à Obama. Les libéraux n'aiment pas qu'on avance l'hypothèse, pourtant parfaitement logique, que si M. Ignatieff avait été premier ministre en 2003, le Canada serait sûrement allé en Irak.
Je ne soulève pas cette question par coquetterie. Tout le monde a le droit de changer d'idée. Car Iggy a changé son fusil d'épaule quelques années plus tard. Si je le fais, c'est parce que cet appui à l'invasion de l'Irak constituait en fait une erreur de jugement majeure dont les conséquences, s'il avait été PM du Canada, auraient été extrêmement lourdes. En termes de vies et de coûts.
UNE GRAVE ERREUR DE JUGEMENT
Ce rappel est important pour une autre raison. Cherchant à faire oublier le fait qu'il a vécu la majeure partie de sa vie adulte à l'extérieur du pays, Iggy tente dans son dernier livre de se définir comme un "patriote" canadien. Et donc que lui, contrairement à Harper, comprendrait le Canada et ses valeurs au point d'être capable d'en "imaginer" le destin. La tentative d'établir une filiation avec Pierre Trudeau ou Lester Pearson est ici à peine voilée…
Le problème est que ce petit détail de son appui à l'invasion de l'Irak à un moment où la majorité des Canadiens, incluant leur premier ministre, s'y opposaient, vient entacher sérieusement le C.V. du "patriote" Ignatieff. Sous prétexte que son cour saignait pour les Kurdes massacrés par Saddam Hussein, son appui laisse croire qu'il aurait aussi cédé à l'atmosphère propagandiste post-11 septembre créée par l'administration Bush. Pour un "penseur", son "analyse" de 2003 trahissait une indépendance de pensée plutôt relative face à la vision du monde bushienne. Difficile d'imaginer un Pierre Trudeau avoir une telle réaction. Même Jean Chrétien a dit non à George W. Bush.
Dans un essai datant de son époque Harvard, le "patriote" canadien Ignatieff disait s'opposer à la torture tout en appuyant l'usage de certaines formes d'interrogatoires dits "coercitifs" contre des terroristes présumés. Mais cet appui, il l'exprima ainsi: "it speaks to what we – Americans – might do in prosecuting the war".
Le patriote canadien se faisant alors patriote américain…
(*) Traduction française: Terre de nos aïeux. Quatre générations à la recherche du Canada (Boréal).
Je soutiens toujours que Bob Ray était l’homme du jour, le candidat préférable.
M. Ignatieff a du recul, il peut voir la forêt. Mais il est victime de Toronto qui contrôle ce parti. Malgré des premiers mouvements émotifs sympathiques au Québec, il est rapidement rappelé à l’ordre, et, comme un bon petit soldat, il rentre dans le rang et marche au pas qu’on lui dicte.
La figure de proue a changée, mais dans la timonerie… c’est toujours la vieille garde. Pour Napoléon, la garde mourait mais ne se rendait pas. Au Canada Libéral, la garde meure mais ne se renouvelle pas par du sang neuf. Les Libéraux fédéraux pratiquent le clonage depuis belle lurette. On va avoir le Québec à l’usure. Les québécois francophones ne représentent plus que 23 % de la population canadienne. Laissons le temps faire son oeuvre.
Tout vient à point à qui sait attendre.
On ne devrait pas discuter des hommes politiques. C’est un exercice futile sans grand intérêt. Par contre il est généralement fort intéressant et pertinent de discuter de leurs idées, de leur philosophie et de leur oeuvre par rapport aux problèmes précis qui accablent ou intéressent simplement les citoyens.
Ce que je veux dire pour être plus clair c’est qu’il peut être fort intéressant d’écouter et de discuter de l’oeuvre de Richard Desjardins mais que la couleur de ses bobettes, ses choix alimentaires, sa marque de bière préférée, ses goûts en matière d’oeuvres d’art ou ce qu’il fait de ses soirées libres ne devrait normalement pas nous intéresser, sauf si on est une groupie hystérique et une fidèle lectrice du 7 Jours, du Lundi, de La Semaine et autre gaspillage d’arbres du genre.
On commence à peine de nous parler de Michael Ignatieff et j’en ai déjà la nausée. Ça fait des mois, même des années, qu’on nous parle de ce type. On le fait maintenant de manière outrancière, son statut de chef de parti oblige. On n’a pourtant rien à dire à son sujet qui n’ait pas déjà été dit et redit au moins 100 fois. Ça ne m’intéresse pas de savoir que Michael Ignatieff avait des ancêtres valets de tsars ou qu’il a un lien de parenté avec Dracula et James Bond. Je ne veux pas savoir qu’il aime le Québec, qu’il adore le Canada et qu’il couche avec Toronto. Il aurait beau être le Seigneur en personne, je m’en crisse. Tout ce que je veux savoir clairement c’est ce qu’il a dans la tête concernant le Canada sous sa gouverne éventuelle et ce qu’il compte faire pour le Québec. Je veux savoir si ce bonhomme est vraiment moins pire que le monstre Harper. Je veux connaître ses idées, de fond en comble dès maintenant. C’est ridicule cette excuse maintes fois répétées voulant qu’un parti politique dévoile ses idées dans un programme uniquement en cours de campagne électorale. D’abord en cours de campagne électorale on cherche en priorité à vendre ses propres idées et on n’a donc pas le temps de s’intéresser aux idées nouvelles. Dans une démocratie saine et digne de ce nom, chaque citoyen doit ou a le droit de savoir en tout temps ce que les partis politiques existants ont à leur offrir. La politique est une chose trop sérieuse et trop importante pour la confiner à une frénésie électorale complètement folle, comme la fièvre du magasinage de Noël, mais une fois par quatre ans seulement.
Si les médias n’arrivent pas à soutirer du substantiel de Michael Ignatieff et de ses groupies immédiates, s’ils n’arrivent pas à le faire parler abondamment de ses idées et de ses projets, il vaudrait mieux que les médias cessent simplement de parler d’un homme qui n’a rien à dire. Il y a déjà suffisamment de « grands hommes » politiques (surtout en France) qui parlent avec beaucoup d’éloquence pour ne rien dire. A-t-on vraiment besoin de ça ici? Ce serait dommage de créer une Iggymanie pour ensuite constater que dans la tête du bonhomme il n’y a que du vent, du moins d’un point de vue politique. Et même si le type est un génie de la formule, même s’il a l’air d’un tsar, même s’il enseigne à Harvard et qu’il est expert en communications cela ne signifie pas pour autant qu’il ait ce qu’il faut pour devenir premier ministre. Des jours je me demande sérieusement si cet homme a ce qu’il faut pour être simple politicien.
En tout cas tant et aussi longtemps que Michael Ignatieff n’avancera aucune idée concrète utile il demeurera pour moi une potiche politique sans intérêt. Je vais cesser de lire tout ce qui le concerne. Tout ce que j’ai lu à ce jour sur lui est d’une insipidité désolante. Je m’intéresse de moins en moins à l’actualité politique justement parce que ce qui y circule c’est du superficiel et à-peu-près plus aucune idée nouvelle et concrète. Il n’y a plus de différence entre vendre des chefs politiques et des voitures rutilantes mais ultimement destinées à la ferraille.
La belle époque politique, celle des idées, semble être révolue. La politique actuelle c’est du prêt-à-porter, du rapidement démodé, du pré-digéré, des attributs artificiellement gonflés, des idées botoxées, du prêt-à-jeter. La politique est devenue un produit de consommation comme les autres et c’est bien dommage.
Me semble que ça serait plaisant de vieillir sans devenir nostalgique. Mais c’est pas de ma faute si on n’a plus les politiciens colorés et authentiques qu’on avait.
Si j’étais fédéraliste, je voterais certainement pour le PLQ de M. Ignatieff qui parle calmement un très bon français, avec plus de vocabulaire que le Québécois moyen, en parlant légèrement du nez, ce qui lui donne toute une personnalité.
Mais, je ne le suis pas. Je devrais normalement voter Bloc même si son chef, M. Duceppe, a l’air souvent enragé et impatienté, beaucoup moins « cool » que M. Ignatieff qui semble au-dessus de ses affaires, lui.
Nous, souverainistes « dans mon cas, en faveur d’une véritable confédération qui est formée d’États souverains, devrions être plus positifs en tentant de convaincre les fédéralistes à la place de les insulter, ça serait plus productif, à la fin…me semble.
Chère Dame, une observatrice chevronnée telle que vous devrait savoir pertinemment qu’aucun politicien peu importe son allégeance n’est à l’abri de ses propres contradictions antérieures! Cela étant dit, comment peut-on exiger de Michael Ignatieff d’avoir réponse à tout dans l’immédiat alors que les péquistes et bloq
Madame Legault, une observatrice chevronnée telle que vous devrait savoir pertinemment que nul politicien, peu importe ses allégeances, n’est à l’abri de ses contradictions antérieures! Cela étant dit, lorsqu’on constate qu’après plus de 40 ans, les soi-disant souverainistes «surfent» encore sur leur projet mal défini et fluctuant «d’indépendance-souveraineté-association ou whatever, advienne que pourra!», tout en «s’accomodant», très bien merci d’autre part, de ce prétendu fédéralisme «oppresseur», comment peut-on exiger de Michael Ignatieff d’avoir réponse à tout dans l’immédiat, alors qu’après bientôt un demi-siècle de palabres et tergiversations, ces mêmes «souverainistes» sont encore bien en peine d’expliquer CONCRETEMENT de façon claire et précise aux Québécois les TENANTS et ABOUTISSANTS de leur évanescente option dans ce Québec «éclaté» et multiculturel du XX1e siècle?
Bravo Paolo !
Si au cours des derniers trente ans on avait combattu, interdit la fusion des média, il y aurait d’avantage de sons de cloches et on en saurait peut-être d’avantage sur nos politiciens et leurs idées ou leur absence d’idées.
Mais avec la collusion du pouvoir et des médias, on contrôle l’information, d’où notre ignorance qui arrange des messieurs.
Les petits journaux à faible tirage peuvent dire la vérité, elle ne se répand pas urbi et orbi. Seul un petit nombre la connaît, et ils passent pour des illuminés.
Comme toujours, nous avons été trahits par nos élites.
Continuons le combat. Vinceremos?
Re-bravo Paolo!
J’abonde dans le sens de Marie-Andrée qui, manifestement, apprécie elle aussi beaucoup la lecture de vos commentaires.
C’est que ces commentaires sont constamment fascinants!
Mais ne nous écrivez pas que vous allez cesser de lire tout ce qui concerne Michael Ignatieff. Parce qu’alors là, j’en doute sérieusement…
Michael Ignatieff ne changera pas la » culture d’entreprise » du PLC . Ce parti est celui de Trudeau , de Chrétien , de Martin ( et ses bateaux ) et des Commandites . Le fond est toujours le même et le discours d’Ignatieff n’est rien d’autre que celui d’un politicien qui cherche le pouvoir . Concernant l’assurance-chomage et les ajustements » temporaire » que le nouveau prétendant nous promet ce n’est que de la petite politique . Les responsables des coupures innaceptables en ce domaine sont encore autour de ce cher Ignatieff .
@Gilles Bouquet
Si j’étais fédéraliste je voterais sûrement pour le PLC moi itou mais pas pour les mêmes raisons que vous. Le PLC est la parti fédéraliste le plus méprisant et le moins ouvert au Québec francophone depuis des lustres . Alors en tant que fédéraliste canadian je voterais pour le parti le moins sympatique a la cause du Québec .
Mon propos est un peu ironique j’en conviens mais JAMAIS je ne voterais pour un tel parti même si par malheur ( atteint d’Alzheimer ) je deviendrais fédéraliste .
InsIgnatieff
@ M. Pomerleau
Il est très bon ce surnom! Je le note! Mon préféré à date, devant Inactif.
M. Asselin qui écrit : «Mon propos est un peu ironique j’en conviens mais JAMAIS je ne voterais pour un tel parti même si par malheur ( atteint d’Alzheimer ) je deviendrais fédéraliste .»
Il semble qu’il va y avoir un grand nombre de malades à la prochaine élection, selon les sondages.
Bravo! M. Asselin. Votre premier paragraphe résume bien la question.
Les Canadiens sont-ils prêts à donner une chance au NPD, juste pour voir, même minoritaire?
Je serais bien curieux de voir comment il s’en tire, au fédéral. Evidemment, c’est un parti qui fait peur.
Nous avons le choix : avoir peur ou continuer à être écoeurés, révoltés.
La iggymanie et la hype du moment
(ou « La iggymanie, c’est pas Michael Ignatieff ! »)
Le bleu fédéraliste, passé de mode (on l’espère), laisserait place au rouge nouvelle saveur (toujours fédéraliste celui-là) ! Le rouge Dion avait pourtant un certain attrait. Celui de la nouveauté chez les libéraux. Ceux qui, comme moi, on cru à un vent de fraicheur dans ce fédéralisme consumé, ont vite déchanté…
D’abord, ce vent de fraicheur n’était qu’une défaite annoncée. Je me risquerais même à dire « organisée ». La surprise générale du peuple québécois, lors de l’annonce du choix de Stéphane Dion comme chef des libéraux, reflète assez bien, après coup, sa mort annoncée (voire planifiée). Pourtant, le bougre, il était vachement motivé.
Moi, plutôt souverainiste, j’ai même pensé voter pour lui… c’est pas peu dire! Je me voyais un peu dans lui : écolo, intello, etc. Mais, voilà, pour la plupart (si on se fie aux résultats des élections), c’était un looser! Je soupçonne même qu’on ait saboté de l’intérieur sa campagne. Je dois confesser que je crois capable les libéraux de toutes les bassesses pour arriver à leurs fins. Le gros rouge qui tache, quoi ! Bref, on comprendra ici que le hype du Dion nouveau, celui du presque centre-gauche, n’était qu’un bébé qu’on jetait, consciemment, avec l’eau du bain en attendant l’éclosion de la chrysalide « ignatienne ».
Bientôt, ce papillon rouge, bardé de son aura et de sa stature aristocratique, reflet total (à mon humble avis) de l’intellectualisme carré anglo-saxon (pour ma part, une tête-à-claques)…, viendra nous (mettez le mot qui vous intéresse) le (mot qui intéresse le plus ceux qui n’ont rien à foutre de la politique)… avant de nous passer un sapin ! Du pareil au même, voilà!
Qu’allons-nous faire? La réponse n’étant que trop évidente, je préfère ne pas y penser! La hype de Michael nous décevra, comme pour la plupart de ses prédécesseurs. Pire ! À force de se faire endormir par cette race de beaux parleurs, on va finir par devenir un peuple de loosers… et même pleurer la fin prématurée du règne du rouge Dion.
Michael, je n’ai qu’une chose à te dire : ta « réinvention » du Canada se fera sans moi ! Ton attitude cool cache plutôt une froideur bien au-dessous de zéro. J’ai même peur du « pays du savoir » que tu prophétises! C’est des paroles comme les tiennes, des paroles en l’air, qui font s’envoler les papillons (cerveaux) de cette nation… et re-exit les libéraux!
La hype en politique, c’est comme pour la musique… c’est pas là pour rester ! Et NON, la iggymanie, ce n’est pas Michael Ignatieff… C’est Iggy Pop, avec plus de 40 ans de bons et loyaux services, au nom de tous ceux qui préfèrent le changement `a la stagnation débilitante!!!
YA QUE LE CHANGEMENT QUI NE CHANGE PAS… sauf peut être les libéraux (pour paraphraser Renaud)
Bernard Lafortune
Québec
Le patriotisme d’Ignatieff? C’est un canular, et vous avez bien su le faire ressortir Madame Legault.
Ah! Bien sûr que Monsieur Ignatieff a su montrer ses couleurs lorsqu’il a appuyé le dernier budget Harper, un budget nous laissant un accroissement de la dette de 200 milliards de dollars. Harper a été tellement dégradant et méprisant à l’égard du Québec lorsqu’il a eu à se défendre contre la coalition en décembre 2008. La vraie question qu’Ignatieff et Harper ont esquivée est celle de la légitimité d’un gouvernement de coalition, et ce, tout à fait selon les règles parlementaires démocratiques à Ottawa. Le geste d’Harper dans ce contexte à été provocateur et très antidémocratique. Et dire qu’Ignatieff a appuyé Harper dans son dernier budget! Beurk!
Enfin, je croirai au programme d’un gouvernement lorsqu’il aura des idées et principes qui rencontreront des valeurs d’équité, de justice sociale et de paix, que je résume ici en quelques points:
1- Diminution de moitié du budget de la défense. Redonner à l’armée son rôle de maintien de la paix avec le retour des casques bleus. Des amis étant des militaires d’expérience m’ont appuyé à ce niveau-ci.
2- Retrait de l’aide de 75 milliards de dollars aux institutions financières canadiennes qui à mon avis n’en avait pas besoin, car elles ont réalisé en 2008 plus de 12 milliards de dollars de profits, lesquels s’ajoutaient à 15 ans de profits annuels mirobolants.
3- Le maintien des 800 postes à la Société Radio-Canada, laquelle me semble jouer un rôle important de cohésion sociale et de développement culturel. Il s’agit d’une société d’information publique qu’on doit protéger.
4- Le maintien des subventions aux chercheurs en sciences sociales et aux artistes.
5- Programmes d’énergies vertes : éoliennes, photovoltaïque, respect des accords de Kyoto, etc.
6- Agriculture bio verte, tout comme ça se fait en Allemagne.
7- Restitution des 44 milliards de dollars que les Libéraux ont pris dans la caisse d’assurance emploi des travailleurs vers 1993-94
8 – Des politiques d’immigration plus humaines : je me rappelle une famille en provenance de l’Afrique qui a été expulsée de manière sauvage après que cette dernière ait vécu 8 années consécutives au pays.
9- Remodelage de la constitution canadienne en reconnaissant d’emblée les multiples cultures qui construit ce pays : les Québécois, les Inuits, les Métis et les Anglais bien évidemment, et ce, en le donnant les pleins pouvoirs.
10- Se doter d’une éthique d’imputabilité pour les dirigeants d’entreprises, les politiciens, etc.
11- Permettre une gestion plus harmonieuse des budgets afin de ne pas nuire aux secteurs de l’éducation et la santé, lesquels ont déjà été très durement touches par les déséquilibres fiscaux des années 1990.
Le dernier budget Harper créer un véritable déséquilibre fiscal, et par lequel on justifie des coupures dans les services publics. À titre d’exemple, si on prenait seulement 1 milliard de dollars sur ce budget, on aurait les moyens de payer les 800 employés de la Société Radio-Canada pendant plus de 12 ans.
Est-ce qu’Ignatieff et ses stratèges auront l’audace de proposer des politiques diamétralement opposes à celles du gouvernement Harper?
@Serge Gingras
Si le Bloc finirais par disparaître je voterais sûrement pour le NPD. Même si ce parti est centralisateur il me semble être beaucoup plus respectueux du Québec francophone que le PLC ou les Conservateurs .
A l’époque de Mulroney les Conservateurs me semblaient plus sympatique envers le Québec . Maintenant ce sont les réformistes qui font la loi dans ce parti et qui l’ont fait reculer a l’âge de pierre.
En ce qui me concerne la seule issue pour un Québec francophone prospère est la souveraineté . En attendant nous continuerons de jouer les figurants dans un pays qui n’est pas le nôtre .
Les partis fédéraux, essentiellement les libéraux et les conservateurs, n’ont pas d’autres politiques que celles à court terme de se faire réélire afin de remplir leurs promesses, et comptent bien alors remplir celles qui leur tiennent le plus à cœur, soit celles qui consistent à renflouer les coffres de leurs caisses électorales en priorité, celles qui les lient à leurs principaux bailleurs de fonds. Quant aux promesses à l’égard de l’électorat, principalement celles qui risqueraient de les mettre en porte à faux avec leurs principaux bailleurs de fonds, celles-là elles peuvent attendre, aussi longtemps qu’il faudra, comme celui de les recycler pour une prochaine campagne électorale par exemple. Le cynisme de la population à l’égard de ces partis de la politique professionnelle, ceux qui engagent les mêmes faiseurs d’images que les fabricants de lessives, celui qui fait en sorte que d’élections en élections, le pourcentage de ceux qui se prévalent de leur droit de vote baisse, c’est de là qu’il vient. Ne le cherchons pas, comme le font des moralistes jésuitiques, dans une quelconque déperdition d’intelligence au fil du temps. C’est le constat pur et simple de l’abandon des principes démocratiques par ceux qui reçoivent le plus de fonds des bailleurs de fonds du système et qui ont donc les moyens publicitaires de prétendre à se faire réélire, comme les fabricants de lessives qui ont le culot de nous affirmer à chacune de leur campagne que leur produit est nouveau et amélioré.
C’est à ce nouveau cirque publicitaire auquel nous convie ce parti libéral nouveau et amélioré, lequel espère prendre la relève de ce parti conservateur qui se voulait lui aussi nouveau et amélioré quand il aspirait à remplacer les libéraux. Les Canadiens et ceux qui se disent tels, sont-ils à ce point plafonnés du neutron pour retomber dans ce piège ridicule à chaque élection. Au moins, les Québécois et ceux qui prétendent l’être ont le culot de voter autrement, de montrer qu’ils ont compris de quoi il retourne. Qu’attendent les Canadians ou ceux qui croient l’être pour enfin oser voter autrement ? Le système politique canadien pourrait enfin se décoincer de cette turpitude qui semble quasi héréditaire. Les Québécois et ceux qui aspirent à l’être pourraient en profiter pour monter leurs différences. Qui sait, les uns et les autres pourraient alors se dire, ou prétendre être souverains !
M. Ignatieff a dit que les Canadiens avaient autant besoin d’une élection que d’un trou dans la tête…
Et si je prenais la même idée pour dire que les Canadiens ont autant besoin de M. Ignatieff que d’un trou dans la tête ???
Ce qui me dérange ce n’est pas que Michael Ignatieff soit descendant d’aristocrates russes et de grands penseurs canadiens-anglais… Ce qui me dérange c’est que M. Ignatieff a pensé à ses propres intérêts et aux intérêts de son parti lorsqu’il a signé l’arrêt de mort de la désormais célèbre coalition.
Le 2 décembre 2008, il y a quelques mois déjà, j’ai lu ceci sur le site internet de Radio-Canada : « Les électeurs de Terre-Neuve-et-Labrador se réjouissent de la possibilité d’un gouvernement de coalition à Ottawa. Dans les rues de la capitale, Saint-Jean, cette idée est sur toutes les lèvres. »
La suite était encore plus intéressante !!!
« Doug Fowler, un citoyen, espère que les chefs des partis d’opposition vont réussir à s’entendre pour, dit-il, mettre Stephen Harper à la porte. Il affirme que George Bush s’en va, et que c’est maintenant au tour de Stephen Harper de partir. »
En ce jour de la fête des mères, le 10 mai 2009, Stephen Harper est Premier ministre du Canada et Jean Charest est Premier ministre du Québec !!!
Pauline Marois ne fait rien de très intéressant et l’ADQ tente d’éviter la disparition pure et simple !
Le NPD et le Bloc québecois font ce qu’ils peuvent faire, c’est-à-dire pas grand chose en fin de compte !!!
Et moi… comment dire… tant qu’à voir le Québec et le Canada s’en aller nulle part, tant qu’à voir que l’ADQ et le NPD n’ont pas l’appui d’une majorité d’électeurs, je me dis que j’ai d’autres choses de plus important à faire que de continuer à rêver d’un monde meilleur !
P.S. Le NPD et l’ADQ n’ont jamais eu le pouvoir… comment peut-on dire qu’ils feraient pire ? Je commence même à trouver que Québec Solidaire fait mieux que le PQ, en tenant compte des énormes différences dans le budget d’opération de ces deux partis !!!
M. Ignatieff n’est plus le bienvenu chez moi !
M. Ignatieff ne devrait plus être le bienvenu chez nous au Québec !
Puisque tout renforcement des pouvoirs du Québec est inutile… les Canadiens ont autant besoin de M. Ignatieff que d’un trou dans la tête !!!
Puisque certaines améliorations à l’assurance-emploi ne seraient que temporaires et non permanentes, les Canadiens ont autant besoin de M. Ignatieff que d’un trou dans la tête !!!
Puisque M. Ignatieff préfère prendre le pouvoir et rendre de précieux services aux Américains, aux Européens, aux Australiens, aux Irakiens et aux Mexicains, au lieu de prendre le pouvoir et rendre de précieux services aux travailleurs canadiens… les Canadiens ont autant besoin de M. Ignatieff que d’un trou dans la tête !!!
Normal, M. Ignatieff est un citoyen du monde !!!
Dernier petit détail, M. Ignatieff veut tellement prendre une route différente de celle qu’avait prise Stéphane Dion en matière d’environnement, qu’il oublie à quel point l’environnement c’est un enjeu de vie ou de mort pour les Canadiens (à commencer par les canadiens du Grand nord…) !