Ce qu'il doit la regretter celle-là! Jean Charest s'est en effet attiré bien des moqueries lorsqu'il a tenté de court-circuiter les futurs historiens en s'autoproclamant "grand bâtisseur" du Québec! Du vrai bonbon pour les caricaturistes…
Mais aussi, une occasion en or pour des libéraux déçus de confier aux journalistes leur désarroi devant cette version tout de même édulcorée du "culte de la personnalité", qu'on associe normalement aux dictatures ou aux républiques de bananes!
Il est vrai que le geste laissait pantois. Car pour finir dans les livres d'histoire en "grand bâtisseur", la première condition est d'avoir au moins déjà bâti quelque chose! D'où les moqueries que le premier ministre doit – du moins, c'est mon hypothèse -, au simple principe de réalité. La réalité étant qu'un immense fossé sépare ce titre de "grand bâtisseur" d'une opinion publique, disons-le poliment, nettement plus sceptique.
Comble de malchance, cette réalité l'a rattrapé dès lundi matin avec la sortie d'un sondage Léger Marketing-Le Devoir montrant que 60 % des Québécois, dont 69 % de francophones, voteraient pour un parti autre que le PLQ. Bref, ou tout ce beau monde ne comprend rien à l'ensemble de son ouvre de "bâtisseur". Ou tout ce beau monde l'a trop bien compris. Et le verrait plutôt en homme qui déconstruit…
C'EST LA FAUTE DU PQ!
Mais lorsqu'ils se font prendre en flagrant délit de déconstruction, M. Charest et ses ministres ont pris l'habitude d'accuser systématiquement le PQ d'avoir fait bien pire avant eux! Le fait que les libéraux soient au pouvoir depuis plus de six ans ne semble pas peser très lourd dans leur balance rhétorique. Écoutez une ou deux périodes de questions à l'Assemblée nationale et vous m'en donnerez des nouvelles.
Les urgences vont mal? C'est le PQ qui a sabré dans les budgets de santé! Le taux de décrochage est trop élevé? C'est le PQ qui a coupé dans l'éducation! L'éthique prend le bord et le PM laisse faire? C'est le PQ qui copinait avec des lobbyistes! Les scandales s'accumulent à la Ville de Montréal? C'est le PQ qui l'a fusionnée et a rendu tout le monde fou! Des clowns visitent des vieux dans les résidences pendant qu'on y manque de soins de base et de préposés bien formés? Le PQ en faisait encore moins! La Caisse de dépôt a perdu 40 milliards de dollars et n'investit plus que 20 % de ses actifs au Québec? Ce serait l'enfer avec le PQ qui veut "s'immiscer" dans les affaires de la Caisse! Etc…
Pour les Québécois, évidemment, le spectacle est désolant. Mais personne au gouvernement ne semble s'en formaliser. On critique avec raison la partisanerie outrancière du gouvernement Harper à la Chambre des communes. Mais qui remarque celle qui a cours à l'Assemblée nationale alors qu'on y entend également les ministres parler plus souvent de "gouvernement libéral" que du "gouvernement du Québec"? Ce qui en dit long sur une certaine conception de l'État.
Mais cela ne veut pas dire que le PM a tout faux. Il est vrai qu'après 1995, le PQ a lui-même amorcé une certaine déconstruction d'acquis importants. Que ce soit en passant la hache du déficit zéro dans les services publics. Ou en refusant de renforcer la loi 101. Mais il est aussi vrai qu'avec les deux mains placées solidement sur le volant depuis 2003, plutôt que de reconstruire, M. Charest semble avoir préféré appuyer sur l'accélérateur du bulldozer! Que ce soit en augmentant la place du privé en santé; en multipliant les partenariats public-privé, qui dégarnissent les coffres de l'État et remplissent ceux du milieu des affaires; en diluant les règles d'éthique des élus; en refusant d'intervenir à Montréal pour stopper le fiasco; en affaiblissant le rôle de la Caisse de dépôt au Québec; en approuvant Rabaska. Etc…
Bref, s'il ne change pas de cap d'ici son départ, les chances de Jean Charest de passer à l'histoire comme un "grand bâtisseur" seront probablement aussi bonnes que celles de Stephen Harper d'hériter du titre de "grand démocrate"!
Et pourtant, quelque chose se passe. La récession et les histoires de copinage aidant à éveiller les consciences, on dirait que la société civile commence à reprendre du poil de la bête. On la sent même de plus en plus impatiente face aux déconstructeurs de tout acabit. Qu'ils soient à Québec, à Ottawa ou au niveau municipal.
Mais ce qui pose inévitablement la question à 40 milliards de dollars: à quand de nouveaux bâtisseurs au Québec? Mais des vrais…
Si le »spectacle» est aussi désolant que vous le dites pour les Québécois, comment expliquer que hors du Cercle des béni-oui-oui, le CROP de ce matin livre une toute autre image de la situation! On indique même que depuis un mois le PQ a baissé de 2% à 38% et que le PLQ, dans un troisième mandat supposément «abominable» leur colle aux fesses à 37%!
Charest est «pourri», tout en étant considéré à égalité avec Pauline à titre de «meilleur premier ministre du Québec»!
Harper et Ignatieff sont anglophones et «ne comprennent rien au Québec», mais après 40 ans de «branlage dans le manche», l’indépendance-souveraineté-association peine encore à dépasser les 40%!!!
N’en déplaise à certains, je me fous autant des libéraux actuels que de ce que le PQ est devenu depuis longtemps, mais faudrait peut-être parfois que les membres de la LIgue du Vieux poêle enlèvent parfois leurs oeillères pour réaliser de temps en temps à quel point ils sont déconnectés du «vrai monde» !
Petite erreur dans votre texte: le Québec EST une république de bananes, ou une province inféodée, sans envergure.
http://www.vigile.net/Retour-vers-le-futur-sauvons-l
Rien n’a changé! Je me demande vraiment ce que ça va prendre pour que le Québec se réveille! Faites-moi signe au matin…
Le grand bâtisseur vient de descendre de sa statue.
Il a beau parlé fort, mais l’argument est faible.
La statue va retourner dans le grenier de l’Assemblée nationale pour la postérité. Ses ministres suivront dans quelques années pour avoir obéi à leur premier ministre et Bachand sera en tête de la parade.
Si tout ce qui se dit ici depuis 6 mois venait de quelqu’un en dehors du Quebec on l accuserait surement
de QUEBEC BASHING !!!!
Si après six ans de pouvoir, tout en étant mené par un leader dont toute son équipe politique dit de lui qu’il est un grand bâtisseur, ce parti de pouvoir et ses meneurs, ceux du PLQ, se disent incapables de résoudre des problèmes dont les causes seraient imputables à leurs yeux à une autre équipe politique, c’est qu’ils sont « tartes en pas pour rire », à faire pleurer les clowns…
Je suis Québécois et depuis un bon moment en dehors du Québec. Critiquer le Québec, ce n’est pas du Quebec bashing. Même André Pratte a aujourd’hui parlé des « grands imposteurs » en faisant référence à Jean Charest et au PLQ.
Je suis Québécois, et lorsque je vois ma nation réélire le PLQ une troisième fois de suite, lorsque je vois toute la corruption et la façon dont le Québec est géré, je n’ai pas peur d’appeler un chat, un chat.
« By extension, the word is occasionally applied to governments where a strong leader hands out appointments and advantages to friends and supporters, without much consideration for the law. A banana republic can also be used to describe a country where a large part of its economy and politics are controlled by foreign powers or even corporations »
http://en.wikipedia.org/wiki/Banana_republic
C’est l’histoire du Québec depuis 2003, un Jean Charest à la solde de Power Corporation, qui change le code d’éthique lorsque ça l’arrange. Et puis les mensonges d’avant l’élection du 8 décembre à propos de la Caisse (sans parler de toutes les magouilles avec les tinamis depuis 2003) puis maintenant l’auto proclamation en « Grand bâtisseur »
Le Québec est une république de bananes, mais démocratique. Ce n’est pas du Quebec bashing, c’est une simple constatation.
C’est simplement l’attitude des perdants de toujours accuser les AUTRES qui nous ont précédés . Le PLQ semble avoir passer ses deux mandats et demi a ne faire que cela .
Me semble que c’est maintenant ÉVIDENT que le PLQ avec Charest n’a été qu’un pétard mouillé ! Il me semble que c’est évident q
Bravo Mme Legault, une autre belle analyse non-partisane comme seule vous pouvez en faire. Au moins vous avez de la consistence dans vos propos. Famille Desmarais- pourrie, PLQ pourri, secteur privé pourri, la gauche championne, les souverainistes les seuls aimants de la langue française, le Québec seul état sans défauts.
Et en remplacement de tout ce « mess », laissez-moi vous suggérez:
Amir Khadir PM,
Léo Paul Lauzon PDG de la Caisse de dépôt
Pierre Falardeau ministre de la culture
Louise Harel mairesse de Montréal.
Une autre saignée démographique avec ça ?
Et surtout expulsons de force la famille Desmarais, les Péladeau font la même chose qu’eux mais eux on les tolère parce que le bonhomme était souverainiste. Le fédéralistes, des vendus ou des traîtres, sinon des idiots.
Avec de tels arguments si convaincants, comment expliquer la stagnation de l’option souverainiste ?
En lisant vos bloggueurs, je pense que vous prêchez aux convertis et ça fait longtemps que vous tournez en rond.
@David Lépine
La beauté d’un blogue comme celui-ci est justement la liberté d’opinion peut-importe notre allégeance politique .
Notre hôte sur ce blogue est connue pour son franc parler et son allégeance politique. Donc si vous prenez la peine d’écrire sur ce blogue vous savez fort bien qu’une majorité d’entre nous ( les bloggeurs ) partageons assez souvent la même ligne de pensée que Josée Legault . Alors seriez – vous masochiste ? Vous pouvez toujours lire La Presse a Desmarais avec André Pratte et Lysiane Gagnon , une presse qui vous dérangera moins.
En ce qui a trait au » tournage en rond » ne me faite pas rire , le champion en titre du tournage en rond depuis plus de six est le PM actuel et son parti . Que vous soyez fédéralistes est une chose mais rien ne vous empêche d’être réaliste . Le gouvernement actuel est un HONTE nationale que vous le vouliez ou non !
@Réjean Asselin
M. Asselin, j’écris ce soir car j’ai la swouitche à bitche…
En tant que fédéraliste, je vais prendre un malin plaisir à vous emmerder: Par rapport à ce que David Lépine a écrit, ce n’est pas du masochisme, mais plutôt l’expression d’un ras le bol d’entendre la Go-Gauche bitcher leur frustrations. Inviter Monsieur Lépine à aller s’exprimer ailleurs parce que la soi-disant majorité des blogeurs de cette chronique ont une opinion souverainiste go-gauchiste serait simplement une tentative faiblarde de censure, initiée par des gens sans arguments véritables.
Le fiasco de la Caisse de dépôt est tombé pile ici: Les souverainistes auront enfin trouvé la clé pour mettre le Québec en colère contre le gouverment en place. Et c’est ce qui me gosse le plus: Vous ne BITCHEZ pas vraiment pour les déboires de la caisse… Vous BITCHEZ car les Libéraux sont au pouvoir et vous empêchent de réaliser votre beau prooojet de sooociété! Et pour finir, parce que je n’ai plus de temps à vous donner, je vous concède que vous n’avez qu’a être patient… Il est à peu près impossible que les Libéraux soient ré-élus aux prochaines élections. Nous devrons donc faire face au PQ, à ces CLOWNS, (pour emprunter les mots de Paolo Mitriou), qui ne trouverons rien de mieux que de diriger le Québec vers la DECHE.
Et vous, pendant ce temps, vous resterez alors muet devant leur ineptie, vous indignant plutôt de voir qu’on ne partage pas votre opinion.
Sur ce, je vous dis bonsoir, et je vous salue avec mon majeur pointé en l’air, et vous dis, à la prochaine séance de bitchage!!!
Désolée de faire de la peine à M. Lépine, mais je n’ai pas d’allégeance politique. Je ne suis membre d’aucun parti politique (de fait, la seule carte de membre que j’avais dans mon porte-monnaie était celle de mon club vidéo, mais il a fermé récemment…)
Quant à la vôtre, elle vous appartient. Nous sommes, après tout, en démocratie.
Par contre, j’ai certaines idées, une vision des choses, comme mes collègues chroniqueurs dans cette province et dans ce pays ont les leurs. Et comme un nombre surprenant d’entre eux et d’entre elles, oui, j’ai déjà touché à la politique il y a de cela plusieurs années. À ce que je sache, ce n’est pas une maladie honteuse. Car comme mes collègues qui ont eux aussi fait de même à un moment ou un autre de leur carrière, je l’avais fait par souci de contribuer bien humblement et très honnêtement à la chose publique. Et comme ceux et celles qui ont déjà fait de même, j’y ai compris que l’analyse était ce que je préférais vraiment faire, mais avec ce petit «plus» non négligeable, comme mes collègues qui en ont fait de même, d’avoir vu la «machine» de l’intérieur. Donc, ne craignez rien. Je ne suis pas une «ex» en attente de retourner en politique un jour… Vraiment pas.
Surtout, étant historienne et politologue de formation, je demeure intraitable sur une chose: l’analyse passe avant tout.
C’est pourquoi je respecte les visions divergentes, que ce soit sur ce blogue ou ailleurs. Les différends intellectuels peuvent être virils. Mais en prenant un peu d’âge et un peu de sagesse, on comprend encore mieux que c’est vraiment chouette quand ils s’expriment avec respect.
Et je vous avouerai bien franchement que ce soir, l’histoire de diagnostics de cancer possiblement erronés, et donc, de traitements donnés pour rien ou pas donnés lorsqu’il l’aurait fallu, me trouble bien plus que n’importe quelle pointe.
Ayant moi-même combattu un cancer agressif dans les années 90 et ayant conservé des liens privilégiés dans le milieu de l’oncologie, par le bénévolat et des précieuses amitiés, je vous avoue que je souhaite ce soir de tout coeur que le ministre de la Santé interviendra rapidement et de manière efficace. Quand on voit la pénurie de personnel médical et le manque de ressources financières pour acquérir les technologies les plus précises sur le marché, on ne me fera pas croire qu’il ne faudra pas faire ce que le gouvernement aurait dû faire il y a au moins deux ans: soit récupérer au moins un, des deux points de TPS abandonnés par Ottawa. Un point: c’est plus d’un milliard de dollars récurrents par année. Deux points: c’est 2$ milliards et +.
M. Bertrand. votre «swouitche est à bitche». C’est assez clair, merci.
Ce que je trouve par contre dommage au Québec – donc, je ne vise personne ici en particulier, mais je parle d’un trait de société -, c’est comment il peut être parfois difficile de débattre seulement d’idées et non d’étiquettes. Et pourtant, c’est tellement plus «plaisant» quand on peut discuter, même s’engueuler à la limite, parce qu’on débat d’un contenu, et non d’un contenant. Vous savez, c’est incroyable comment au sein même de chaque groupe d’«étiquettés» («souverainistes», «fédéralistes», «autonomistes», «go-gauchistes», «néoconservateurs», «néolibéraux» et je ne sais quoi d’autre), il y AUSSI des désaccords sur plein de choses…
@ Réjean Asselin
Vous n’avez qu’à reprendre les dix derniers blogues de Mme Legault et analyser ses cibles. Toujours les mêmes, toujours coupables d’avance et les commentateurs, tellement prévisibles, sont toujours d’accord et en remettent. Le festival des idées reçues.
Et quand on conteste, on nous répond d’aller lire la Presse à Desmarais ! Belle réplique.
NB: ça fait 40 ans que le projet souverainiste tourne en rond, dois-je encore vous remémorer : les cages à homard à Parizeau, les conditions gagnantes à Bouchard, les 1000 jours avant la souveraineté de Landry, la conversation nationale à Marois. Plus ça change, plus c’est pareil.
@Michel Bertrand
Vous interprété mes propos a votre façon !
Dans cette chronique notre hôte nous parle de Jean Charest » Le Batisseur » et de la réaction de LIBÉRAUX déçus de leur chef !
Elle nous parle d’un sondage Léger Marketing qui nous confirme la baisse de popularité de ce gouvernement de la honte !
Elle nous parle même d’un début de déconstruction du PQ a la fin de son dernier mandat !
Après avoir lu le commentaire de David Lépine et autres fédéralistes de ce blogue je n’ai pu m’empêcher de donner mon opinion . Et la voici encore une fois .
Les sujets de cette chronique sont des faits et d’actualité. Par contre le propos de certains fédéralistes ( comme le vôtre ) relève de l’hypothèse et d’un futur ( avez-vous un boule de crystal ) gouvernement Péquissse incompétent ! Parler d’Amir Kadhir comme PM , Leopold Lauzon a la Caisse de dépôt , de Falardeau a la culture ect…. n’est que de l’ironie et de la frustration. Ma suggestion envers Monsieur Lépine et La Presse n’est qu’une suggestion car je sens que Monsieur Lépine fait de l’urticaire a chaques fois qu’il intervient sur ce blogue .
Votre problème est cette incapacité a trouver des points positif concernant ce gouvernement de la HONTE alors vous préférez faire comme le PLQ et frapper sur les souverainistes faute d’arguments valable .
Contrairement a ce que vous pensez j’aime beaucoup avoir l’opinion des fédéralistes en autant que cette opinion ne soit pas du braillage systématique . Le PLQ et Harper sont au pouvoir et sur ce blogue nous parlons politique et des performances de ces gouvernements . Ce n’est certainement pas de la faute de René Levesque si CES gouvernement font dur !
@David Lépine
Relisez votre dernier commentaire ! Vous nous parlez du projet souverainiste alors que le sujet de cette chronique n’y fait aucunement allusion . Et votre intervention est toujours a ce niveau quand ont OSENT blamer le gouvernement en place .
Au lieu de faire comme le PLQ et accuser les souverainistes de tout les péchés essayer plutôt de nous apporter des point positif et des réalisations de nos gouverment fédéralistes actuel ! En ce sens je vous souhaite bonne chance !
Le PLQ et le PQ, deux vieux partis, sont voués à disparaître avec la génération baby-boomers.
Les vrais débats idéologiques et consistants seront sans doute livrés entre l’ADQ et Québec Solidaire.
De toute évidence, le résumé des commentaires ici est « touche pas au PLQ, sinon David Lépine va pleurnicher ».
Ouais, ça résume assez bien!
« Bref, s’il ne change pas de cap d’ici son départ, les chances de Jean Charest de passer à l’histoire comme un « grand bâtisseur » seront probablement aussi bonnes que celles de Stephen Harper d’hériter du titre de « grand démocrate »! »
C’est bien envoyé Madame Legault et ça m’a fait bien rire!
J’ajouterai que les gouvernements sont coincés depuis trop longtemps dans l’engrenage néolibéral. Qu’on soit au PQ ou au Parti libéral ou autre, il est très difficile d’échapper au chantage des grandes entreprises et des banques centrales. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de crise actuellement, mais plusieurs saisissent l’occasion de dégraisser le secteur public à chaque fois, et en 2009 personne ne semble y échapper. Que faut-il comprendre lorsqu’une compagnie telle que CAE à Montréal a annoncé récemment la coupure de 600 emplois, alors que ça va très bien dans cette entreprise? C’est toujours la même histoire, on supprime des emplois, on délocalise, et il reste de moins en moins d’emplois stables bien rémunérés à partir desquels on pourrait récupérer des taxes pour les projets de société. Ça, c’est un très sérieux problème… C’est très difficile de pouvoir bâtir quoi que ce soit de durable lorsque nos gouvernements successifs se sont fait égorger par le jeu de la mondialisation néolibérale. Certes, ça n’excuse personne, mais il faudra bien se rendre à l’évidence : ce sont des systèmes féodaux transnationaux qui dictent les lignes de conduite de nos jours. Pour vous en convaincre, je vous recommande de lire « L’empire de la honte » écrit par Jean Ziegler. Ce genre de lecture n’est pas ce qu’il y a de plus reposant, ça choque assurément, mais dans tous les cas je crois que c’est une prise de conscience essentielle pour le retour de la démocratie. Jean Ziegler nous donne des pistes de solution.
@ David Lépine
@Michel « la switche-à-bitche » Bertrand
The Year: 2009
The Circumstances: Harper rules. Charest rules…
Le jour où le premier-ministre Amir Khadir (en 2076?) se plantera, je serai parmi les premiers des morts à le dénoncer. Mais pour l’instant, c’est Charest qui est au pouvoir, et c’est Charest qui commet les bourdes.
Il y a des bons coups, il y en a de moins bons. Le problème, c’est que depuis quelque temps, il y a davantage de mauvais que de bons coups. Et si on veut parler de l’actualité de 2009, on ne peut plus parler de sujets surannés, comme la création d’Hydro-Québec sous Adélard Godbout ou la nationalisation des compagnies privées et de la rationalisation des réseaux électriques sous Lesage (mais à l’instigation de René Lévesque).
===
Difficile, par exemple, de ne pas blâmer Jacques Dupuis, dont l’attentisme et les positions contraires au bon sens auront coûté bien plus à l’État, aussi bien en $$$ qu’en crédibilité, que toutes les dépenses de Chaput à la SODEC.
On demande à un juge, rompu aux règles de l’équité procédurale, de présider une enquête tronquée, à la fois par l’envergure de sa mission que par l’enquête biaisée de la police sur elle-même, dans un contexte où les policiers sont armés de procureurs jusqu’aux dents, alors que les familles intéressées doivent s’y présenter sans même un tire-pois. Allôôôô…
Le juge Sansfaçon a réagi comme il était prévisible qu’un juge rompu au principe d’équité procédurale puisse réagir.
Il n’y a que le ministre Dupuis qui ne l’avait pas vu venir, celle-là. Tout comme les membres du gouvernement Frisotin Charest sont les seul à ne pas constater à quel point il est indécent que Jacques Dupuis soit en même temps ministre des corps policiers et ministre aux commandes d’une enquête sur la police.
Bien sûr qu’il va saupoudrer les fonds en fonction de ses propres intérêts de ministre responsable de la police. Bien sûr qu’on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il aide spontanément les familles à faire la démonstration de bavures policières (le cas échéant) dont la survenance pourrait ternir sa réputation d’un BON ministre qui a les deux mains sur le volant de la sécurité publique (air connu)!
= = =
Monsieur la-switche-à-bitche confond par ailleurs sentiments nationalistes et valeurs sociales-démocrates, comme si tous les fédérateux étaient de droite et comme si tous les séparateux étaient de gauche. Il y a des séparateux de droite, comme il y a des fédérateux de gauche. Joseph Facal, ancien ministre séparateux, est plus à droite que Thomas Mulcair, un autre Québécois, fédérateux, celui-là.
Raisonne par amalgames, ce n’est pas rAIsonner. C’est rÉsonner.
La différence entre les souverainistes et les fédéralistes, c’est que les souverainistes tendent à toujours défendre coûte que coûte le PQ et le Bloc parce qu’ils sont d’abord souverainistes.
Les fédéralistes ne sont pas nécessairement attachés à un seul parti et peuvent critiquer un gouvernement « fédéraliste » pour des raisons idéologiques traditionnelles (i.e. gauche-droite), ce que les souverainistes hésitent à faire pour des raisons de tactique électorale.
Personnellement je n’admire pas du tout le PLQ de Jean Charest, mais ça ne fait pas de moi un souverainiste. Alors quand je critique l’automatisme anti-PLQ des bloggueurs souverainiste, ce n’est pas forcément pour défendre le régime Charest. C’est pour illustrer l’automatisme de la critique de tout ce qui est fédéraliste par principe idéologique.
Par exemple quand Mme Marois, durant la dernière campagne électorale, a déclaré que M. Charest mettait le Québec » à feu et à sang. » je trouvais cela un peu exagéré et aurait voulu envoyer Mme Marois au nord du Sri Lanka afin de voir ce que cette expression voulait vraiment dire.
Bref c’est une question de perspective. Je déplore les excès de langage qui réduisent le niveau d’un débat d’idées. J’avoue que parfois je me laisse emporter en réaction à des commentaires aggressifs, mes excuses < mes amis souverainistes.
David Lépine a écrit:
« La différence entre les souverainistes et les fédéralistes, c’est que les souverainistes tendent à toujours défendre coûte que coûte le PQ et le Bloc parce qu’ils sont d’abord souverainistes. »
Je suis littéralement mort de rire. M. Lépine, si vous étiez souverainiste ou séparatiste ou indépendantiste, peu importe, vous ne diriez pas cela, car le PQ, QS et le PI, trois partis souverainistes, ne sont pas très tendre entre eux.
En fait, ce sont justement les fédéralistes qui n’ont pas le choix, au niveau provincial, de défendre coûte que coûte, le PLQ. Ce que vous démontrez sur le blogue de Mme Legault de façon magistrale.
Vous écrivez, M. Lépine:
« Les fédéralistes ne sont pas nécessairement attachés à un seul parti et peuvent critiquer un gouvernement « fédéraliste » pour des raisons idéologiques traditionnelles »
re mdr: Est-ce que vous vous en rendez compte de votre flagrant manque de vigueur et de votre aveuglément total dû à votre amour inconditionnel du PLQ, du statu quo et, je m’en doute, de la ligne éditoriale d’André Pratte ?
Je suspecte que vos ancêtres ont répondu à cet appel: http://www.vigile.net/Retour-vers-le-futur-sauvons-l
Le QS et le PI sont des partis marginaux dont l’appui se situe à l’intérieur de la marge d’erreur des sondages. Au fédéral il y a le PC, le PLC, le NPD, le parti vert . Au Québec il y a l’ADQ, le PLQ et le parti vert. C’est pas mal plus de choix qu’un seul parti fédéral et deux au Québec. Le PI c’est quoi au juste, ils ont présenté combien de candidats et ont recueuillis quel pourcentage au juste ?
Pour votre info, je n’ai jamais voté pour le PLQ, alors svp cessez d’exposer vos idées reçues . Je vous mets au défi de me citer une seule de mes phrases qui défend le PLQ ou M. Charest. Celui qui écrit régulièrement sur vigile.net n’est pas aveuglé par la souveraineté, lui?
»those who live in glass houses should not throw stones »
En quoi faire référence aux ancêtres de quelqu’un de façon péjorative et presque insultante augmente la valeur de son argument ?
Moi j’appelle ça un procès d’intentions à postiori, ça manque de sérieux et ça démontre un niveau de frustration alarmant.
Ce qui est le plus désolant en ce qui concerne la politique au Québec, c’est la bipolarisation qui y prévaut depuis des décennies. Il suffit le plus souvent que l’un dise « blanc » pour que l’autre réplique « noir ». Machinalement.
On pourra certes rétorquer que cela est partout ainsi. Effectivement. Mais pas aussi viscéralement qu’ici. Ailleurs, il me semble qu’il y a davantage de place pour débattre d’idées entre adversaires tandis qu’ici, tout revient toujours aux idéologies fondamentales en présence et c’est sur ce terrain que l’on s’affronte continuellement.
En raison de cette caractéristique de la politique québécoise, il s’avère très difficile d’avancer un tant soit peu, dans quelque direction que ce soit. Nous sommes bien davantage des adversaires en permanence que des concitoyens ayant quelques différends.
Et pourtant…
Cela vous semblerait-il si incroyable si je vous confiais que moi, tout fédéraliste que je sois, j’ai beaucoup d’estime pour certaines personnes souverainistes, et même carrément plus que pour certaines autres pourtant fédéralistes? Ne devrais-pas plutôt me barricader dans mon idéologie et aller jusqu’à m’acoquiner à certaines crapules tout simplement à cause de leur étiquette?
Bon, là-dessus je vous laisse sur quelques mots du journaliste et écrivain français Alphonse Karr (1808-1890), qui indiquent bien que certains comportements ne datent pas d’hier. Voici:
« L’opposition systématique se donne bien garde de demander quelque chose qu’elle pourrait obtenir, car alors il lui faudrait être contente; et être contente pour l’opposition, c’est cesser d’être. »
Rien ne se perd, rien ne se crée. Nous n’avons jamais changé d’un iota…
Je me surprends toujours à me demander si tous, autant que vous êtes vivez sur la même planète que la mienne. Je suis tenté de vous recommander de lire « L’Autre Journal » et plus encore « Le Québécois » (ces publications sont accessibles gratuitement sur Internet) pour élargir vos connaissances et vos opinions politiques. Et si vous estimez avoir le coeur assez solide (une sérieuse mise en garde à ne pas prendre à la légère), je vous dirai de lire « La Nébuleuse », ce livre publié par le journaliste Patrick Bourgeois, qui est aussi derrière le journal « Le Québécois ». Et je vous mets en garde. La prochaine fois que vous entendrez la voie de John James Charest (son véritable nom), vous risquez d’avoir de sérieuses nausées. Vous comprendrez alors ce qui se trame véritablement derrière certaines figures politiques. Pour ceux qui prête encore une quelconque intérêt aux (pseudo) sondages Crop-LaPresse, il faut que vous gardiez en tête à tout moment que c’est l’outil de propagande manipulatrice de Gisca-Power Corporation-famille Desmarais, ce formidable organisme sangsue de nos ressources financières québécoises. Sans oublier qu’il y a eu entente signée (très lucrative) pour propager tous ces leurres avec Radio-Cadenas. Et quoi encore ! Un chausson au pomme avec ça ? !… Allez, réjouissez-vous, on a encore accès gratuitement à de l’eau de raisonnablement bonne qualité pour tous nos besoins quotidiens à portée de main. Mais pour combien de temps encore avant que Power et Charest ne privatisent son accès ? Hé!…
@ M. David Lépine
En signant 20% de tous les commentaires publiés en réaction à cet article, vous avez retenu mon attention.
C’est ainsi que ma curiosité m’a mené au registre des membres de ce blogue où j’ai été étonné de constater que vous avez monsieur un homonyme (…), un homonyme inscrit à peine quatre jours après vous, en 2003, et tenant un discours, ma foi, quelque peu semblable… Ce qui rends la chose encore plus consternante c’est que les deux homonymes ont le 29 mai 2009 pour dernière date d’activité.
Un hasard sans doute?
La lecture des billets de cet homonyme, bien que datant de 2004, n’a rien à envier à votre propre prose; de plus celle-ci gravite autour d’un thème semblable et rassembleur que je résumerai au, – dénigrement systématique de l’aspiration légitime d’une nation à sa pleine autonomie ou si vous préférez… ridiculiser le projet d’un Québec souverain.
Naturellement, le fait que vous traitiez des mêmes thèmes, ayez le même nom et prénom et partagiez la même date en terme d’activité sur votre compte respectif ne veut rien dire…
Vous l’avez dit si joliment:
» mieux vaut ne pas lancer de pierres lorsqu’on habite une maison de verre »
pauvre objecteur je n’ai aucun homonyme, par contre j’ai deux ordinateurs et deux adresses courriel correspondantes. Il n’y a aucun hasard, aucun complot, aucune intention sinistre.
Je n’ai jamais ridiculisé l’idée même d’un Québec souverain, car je trouve cette idée noble et légitime.
Ce que je trouve ridicule, c’est le projet actuel du PQ qui a toujours tenté de faire entrer l’indépendance par la porte d’en arrière sachant qu’elle ne passe pas par la porte d’en avant. On tente depuis 40 ans de nous vendre une belle association avec le Canada, alors qu’on sait que ce qu’on préconise est irréalisable et ne servirait qu’à un prétexte à une déclaration unilatérale d’indépendeance. C’est devenu un projet de petits politiciens qui mettent leurs grands principes de côté afin de conserver le pouvoir d’une simple province. Triste et ridicule, d’ailleurs le résultat c’est qu’on est plus loin de l’indépendance aujourd’hui que nous l’étions voilà 40 ans.
David Lépine,
Pour vous rassurez, je ne vis plus a Québec, alors je ne suis pas frustré. Je m’en suis trouvé un pays.
Je continue à ma façon à lutter pour le Québec, mais le jour où il y aura trop de « David Lépine », ne vous inquiétez pas, je cesserai de lire les nouvelles du Québec et je ferai mon deuil totalement du « pays Québec ».
Si c’est toujours la faute du gouvernement précédent, c’est nécessairement la faute au PLQ et non au PQ parce que le PLQ était là longtemps avant l’apparition du PQ.
???
‘Il est vrai qu’après 1995, le PQ a lui-même amorcé une certaine déconstruction d’acquis importants.’
Merci de l’écrire. Il est là mon problème. Peu importe le parti.. ils passent (les politiciens) 15% du temps à réaliser 15% de leurs promesses et 85% du temps à réaliser des choses qu’ils n’ont pas parler en campagne électorale.
Je vais être obligé de mettre un bulletin en blanc dans l’urne au prochaine élection et cela me désole.
Monsieur Lépine a dit : « c’est qu’on est plus loin de l’indépendance aujourd’hui que nous l’étions voilà 40 ans ».
C’est peut-être vrai, mais je crois qu’il faut changer la stratégie : mettre les Métis et les Inuits dans le sillon, eux aussi ils ont droit à leur pleine reconnaissance. Alors, s’il y a trois peuples demandant la souveraineté, les pressions risquent d’être telles que ça forcera une réingénierie en profondeur du fédéralisme. À l’heure de la globalisation, le monde change rapidement et plusieurs peuples ne s’y identifient pas en raison des mentalités collectives dont la vision du monde est divergente. L’avenir pourrait en surprendre plusieurs à ce niveau-ci.
J’ai hâte de voir la réaction d’un Lépine quand le Québec sera souverain. Sa certitude de fédéraliste n’a jamais été contrainte à accepter la volonté d’un peuple qui se dirait oui, alors que nous sommes nous confrontés depuis quelques référendums à accepter le vote, même s’il est faussé.
Facile de prétendre sans avoir vécu une telle situation. Les fédéralistes ont toujours eu l’arrogance des gagnants et cela déteint sur l’attitude de ce M. Charest. Ils n’ont jamais eu encore à prouver leur respect de la démocratie et ils ont même triché pour ne pas avoir à le vivre. La machine libérale travaille sournoisement au déséquilibre du Québec dans la fédération et nous devrions accepter cela. M »Lépine dit qu’il trouve intéressant l’idée d’un Québec Souverain alors qu’il se vante d’avoir des choix comme fédéraliste entrte différents partis. Le PQ n’est pas un si vieux parti que celui libéral. Il fut très long à construire et le peuple des Québécois qui croient en eux et surtout qui n’ont pas pour obtenir certaines facilités de fonctionnement léché le cul des fédéralistes, n’ont pas un grand nombre d’outils, pour y arriver. J’ajoute quand même que s’ils font figure de minuscule actuellement, Québec Solidaire et le Parti Indépendantiste vont dans la même direction. Alors M. Lépine, vous avez d’autres options, à moins que le travail à faire pour consolider un de ces deux partis vous semble trop hasardeux pour mettre de côté votre confort de génial fédéraliste, qui attend que les autres fassent le travail et qui sera probablement là pour en profiter.
Votre dernier commentaire, Monsieur Lavoie (en présumant que votre nom prend effectivement une majuscule, malgré votre manière de l’écrire), est de ceux qui me désoleront toujours.
Arrogance, prétentions à la sauce « légende urbaine », mauvaise foi, recours à des expressions d’un goût douteux, le tout balancé à la tête des autres (dans ce cas-ci les fédéralistes, comme vous l’écrivez).
Si c’est avec pareille approche que vous espérez vous faire de nouveaux amis, trouver de nouveaux alliés pour appuyer votre option politique, l’affaire me semble alors plutôt mal engagée…
On voit bien que la question de la souveraineté est loin d’être morte. Le scandale des commandites et dernièrement le gouvernement Harper ont ranimé la mémoire collective d’un peuple dont on dénigre et méprise constamment le besoin vital à l’autodétermination. Le mot «vital» est tout pesé ici : dans le contexte de la mondialisation, les transnationales font la pluie et le beau temps, je cite ici les propos de Jean Ziegler dans le livre l’empire de la honte «Le chantage à la délocalisation est particulièrement efficace parce qu’il s’exerce sur un marché de l’emploi qui – du fait de la succession des révolutions technologiques et électroniques ces dernières années – embauche toujours moins de monde.» Et plus loin il ajoute «La tendance à la suppression est générale et mondiale. Elle inspire les stratégies de pratiquement toutes les sociétés transcontinentales.» Elles embauchent moins de monde et continuent à maximiser leurs profits, sans retourner une part de ces profits à la société, en utilisant systématiquement l’évitement fiscal dans les paradis fiscaux de la planète, ce qui affaiblit de nombreux peuples.
Justement, dans ce contexte de mondialisation où les bases mêmes des sociétés sont menacées par l’affaiblissement du marché de l’emploi avec les effets pervers habituels qu’on peut observer, soit la montée du chômage, la dégradation des services publics en éducation et en santé, dans ce contexte précis, il devient de plus en plus clair pour plusieurs que la solution est de prendre nous même les choses en main en étant souverain avec des valeurs différentes plus respectueuses de l’humain. Des pays du Sud l’ont compris. Ce n’est certainement pas avec un gouvernement tel que celui d’Harper que nous pourrons nous affranchir du chantage des transnationales, car ce dernier obéit tout à fait aux processus et idéologies néolibérales et se soumet au mantra frauduleux de la loi des marchés, ce qui est une belle façon de se dégager de toute responsabilité.
Dans les années à venir, je ne serais pas surpris de voir une nette progression de l’option souverainiste au Québec, laquelle ralliera la population immigrante, et ce, en raison des arguments sus-mentionnés. Il ne faudra pas attendre que l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé et autres soient privatisés avant de bouger, car avec Harper au pouvoir, c’est tout à fait cette direction que nous prenons actuellement. Comment? En nous surendettant, ce qui forcera les compressions budgétaires dans les différents programmes sociaux, et par effet de goulot d’étranglement amènera la population à demander des services privés. La seule façon d’éviter cette catastrophe est de prendre nos distances le plus rapidement possible face aux idéologies néolibérales perverses. Plusieurs immigrants, composant 30% de notre population, ont connu des conditions de vie extrêmement pénibles dans leur pays d’origine, ils sont souvent très éduqués et fort en politique, et ils ne sont pas dupes, je crois qu’eux aussi feront la différence et désireront participer à un projet de société plus juste qui ne se laisse pas broyer par la mondialisation. Ziegler dit : «De cet éveil, peut-être, un jour, naîtra l’insurrection des consciences dans les pays du Nord.». Alors, lorsqu’on en aura tous assez du despotisme de droite tel que celui du gouvernement Harper, soumis aux lois du marché, à ce moment précis, nous aurons possiblement la chance de réaliser ce qui semblait impensable, en étant tout uni autour d’une même soif de liberté et de justice sociale.
En attendant, continuons la conscientisation et le dialogue qui sont nos meilleurs antidotes face à l’ignorance engendrant le despotisme. Ici, chaque mot est pesé et mûrement réfléchi.
Il y a quelques années, je n’aurais pas pu tenir de tels propos. Ce sont différentes lectures qui m’ont réveillé. Le réveil a été brutal, mais très libérateur, me donnant la possibilité d’exprimer des idées avec force et conviction. Pour moi, la souveraineté n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. L’économie globale a atteint un point de non-retour nous obligeant à nous opposer.
Jean Charest, Pauline Marois, Stephen Harper, Michael Grant Ignatieff né à Toronto… du pareil au même !!!
Quelques différences mais rien de majeur, rien pour écrire à sa mère !
Ainsi donc au PQ de ce temps là, il est question d’avoir une position « très autonomiste » et de « faire des gains » sans attendre la tenue d’un référendum ???
Si je me souviens, la vision autonomiste de l’ADQ était ridicule et non souhaitable, il n’y a pas si longtemps… du moins aux yeux de plusieurs…
Jean Charest peut regretter ce qu’il veut… on est pas prêt d’avoir des élections provinciales au Québec. Jean Charest nous l’avait pourtant dit et redit : « je suis prêt »…
Une chance qu’il était prêt !!!
On doit admettre que s’il était prêt à battre ses adversaires aux élections, il n’était pas vraiment prêt à diriger le Québec vers de verts pâturages !!!
Les sondages montrent que Jean Charest et les Libéraux provinciaux sont en chute libre ? Mais on s’en « fiche » !!! Quelle importance, puisque les prochaines élections sont dans une une prochaine vie, dans une éternité !!!
La seule chose que l’on peut souhaiter c’est qu’on ne perdra pas 40 milliards de dollars à chaque année jusqu’aux prochaines élections, parce que de la manière que les choses se passent… on ne peut être certain de rien !!! Bien que l’on peut être certain que trop de choses vont mal et que forcément notre monde est en train de changer à jamais et pas nécessairement pour le mieux…
Vive le Québec, vive le Québec libre de Jean Charest, Pauline Marois, Stephen Harper, Michael Grant Ignatieff né à Toronto…
Vive le Québec, vive le Québec libre de la centrale nucléaire de Gentilly-2…
Vive le Québec, vive le Québec qui produit des isotopes médicaux, au lieu produire des clowns !!! Rien contre les vrais clowns qui sont là pour nous amuser, nous divertir et nous faire rire !!! Je parle des clowns qui dirigent le Québec vers le néant !!! Je parle des clowns qui préfèrent offrir la présence de clowns aux aînés au lieu de leurs offrir un ou deux bain de plus par semaine… Me semble que la qualité de certains soins fait défaut, quand on pense au sort réservé aux aînés (particulièrement ceux en fin de vie)…
Des clowns à la place de vrais soins… quelle idée de clowns !!! Je ne dirais pas la même chose si les besoins de base étaient comblés, bien entendu !!!
Vive le Québec, vive le Québec qui produit des isotopes médicaux, au lieu produire des déchets nucléaires sans raison valable !!!
Vive le Québec, vive le Québec libre d’un système d’éducation qui est tout croche… À preuve le haut niveau de décrochage et de suicide chez les jeunes au Québec… Et ce n’est pas une baisse de de 1 à 10% qui va m’impressionner !!! Je serai moins dur contre le monde merveilleux de l’éducation, quand on aura une baisse permanente du taux de décrochage et des suicides chez les jeunes de 50%… Là je pourrai me lever dans ma chambre et applaudir !!!
À défaut d’être élu à la chambre des communes ou de sièger en robe de chambre à l’assemblée nationale (à Québec) ou de diriger une chambre de commerce quelque part au Québec… Je continue à être témoin de la déconstruction de notre monde, de notre société, de notre civilisation…
J’exagère ? Peut-être, mais avouez tout de même qu’il y a peu de chose de rassurant de ce temps là à Ottawa comme à Québec ! Il est où notre Barack Obama ??? Que font les citoyens à part voter pour le « grand bâtisseur » Jean Charest et laisser éventuellement Pauline Marois faire 100 fois pire que Jean Charest ???
Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne voterai pas pour Michael Grant Ignatieff… Il est pire que Harper… Ignatieff pense que les électeurs ont autant besoin d’une élection qu’un trou de balle dans la tête, sauf quand lui cherche à se faire élire !!!
Malgré quelques erreurs de frappe dans mon texte précédent, je crois que l’essentiel de mon propos est assez clair !
Je tiens à préciser que je dois l’inspiration de mon propos aux clowns qui nous dirigent droit dans le mur, droit sur l’iceberg !!!
Je ne sais pas pourquoi, mais je garde quand même espoir de voir certaines choses s’améliorer… un jour !!! Je suis à la fois un optimiste et un pessimiste !!!
Pessimiste parce que les travaux de construction du complexe hydroélectrique de la rivière Romaine sont lancés…
Optimiste parce qu’à la vitesse où avancent certains projets (le CHUM par exemple), il est encore temps pour les citoyens de sortir massivement dans la rue et de protester !!!
Il me semble qu’un parc d’éoliennes serait de loin plus acceptable !!! N’en déplaise à ceux qui sont en faveur du complexe hydroélectrique de la rivière Romaine… Parmi eux, il y en a qui ont affirmé ceci : « … la Romaine n’est pas la dernière rivière sauvage… La Romaine serait la 74e à être aménagée sur un total de 4 500, moins de 2 % des rivières du Québec. » Ce à quoi je répondrai simplement : êtes-vous en mesure de me démontrer qu’un parc d’éoliennes peut avoir des conséquences irréversibles sur l’environnement et l’écosystème (s’il est bien situé) ???
Un parc d’éoliennes, ce n’est pas la perfection non plus, ce n’est pas sans inconvénients, sans désagréments, mais est-ce vraiment comparable à un complexe hydroélectrique ?
Enfin, je garde espoir que les citoyens vont un jour se tenir debout et dire à Jean Charest : ça suffit !
N.B. On n’a qu’à penser à la Centrale thermique du Suroît, à la vente du Mont Orford… au port méthanier Rabaska (oups, désolé, mauvais exemple !)… au départ des Expos à Washington (oups, je l’ai encore sur le coeur celle là) …
Quoique pour le port méthanier Rabaska, il y a quelques citoyens qui ont essayé de faire quelque chose pour dénoncer le projet… Ils se fort probablement sentis bien seuls…
M. Perrier, petit commentaire:
J’aime cette façon d’entrer en conversation en mettant en valeur une erreur de frappe dans mon nom, lors de l’inscription.
Vous me parlez de nouveaux amis. Je ne suis plus à la recherche de ceux-ci depuis longtemps. Vous me faites un peu rigolez, comme si je cherchais à convaincre. J’ai appris depuis longtemps que l’on ne convainc pas un fédéraliste, pour la raison bien simple que fort de sa situation dominante, il ne discute pas et préfère se taire afin de protéger ses acquis. Ce n’est pas par un commentaire sur ce blogue que je vais gagner, c’est par l’indifférence crasse des politiciens d’Ottawa et leur miroirs au Québec, face à leur décision d’exploiter la classe moyenne, les travailleurs et la population en général.
Je suis un régional qui va très souvent dans les cités et mon regard est beaucoup plus global que vous le prétendez. Un mouvement de masse sera autrement plus efficace , que votre rêve, si tant il serait possible. de devenir mon ami.
J’ai tellement fréquenté de lieux artistiques pour identifier qui est du bord de qui, et quels comportements adoptent ceux qui règnent sur la place publique.
Intéressante réplique, Monsieur Lavoie.
Surtout de par la généralisation que vous exprimez à l’effet que « l’on ne convainc pas un fédéraliste, pour la raison bien simple que fort de sa situation dominante, il ne discute pas et préfère se taire afin de protéger ses acquis ».
Une « situation dominante »? Je n’ai jamais considéré la question ainsi. Ou, encore, « protéger ses acquis »? Pas davantage. Et, pour ce qui est « d’exploiter la classe moyenne, les travailleurs et la population en général », pareil comportement (lorsque la chose s’avère) n’est aucunement l’apanage de qui que ce soit. De toute façon, les coquins – de quelque côté qu’ils campent – me révulseront toujours. (Mon précédent commentaire du 28 mai, ci-dessus, indique ma position à cet égard.)
Enfin, pour ce qui est de me « taire », alors là vous êtes bien mal tombé en ce qui me concerne…
En de multiples occasions, j’ai fait valoir que ma position fédéraliste a pour fondement qu’il s’agisse là de la meilleure garantie que nous ayons de pouvoir préserver notre langue française au Québec, ce qui pourra évidemment étonner (mais une assertion que j’ai longuement expliquée par le passé), ainsi que protéger notre mode de vie. Parce que nous vivons en Amérique du Nord, quelques-uns seulement au milieu d’une très forte majorité anglophone.
L’équation politique en vertu de laquelle nous parvenons à conserver nos manières d’être est fragile. Et imparfaite, j’en conviens. Mais c’est un compromis qui vaut encore mieux que l’utopique alternative.
Mais je ne cherche nullement à vous convaincre moi non plus. Je ne fais qu’exprimer des convictions, et cela avec tout le respect étant dû à celles et ceux qui voient les choses autrement. Nous sommes si peu nombreux qu’il serait vraiment stupide de nous entre-déchirer, il me semble.
J’admire votre point de vue philosophique, et il est certes plus facile d’en user, si l’on profites d’une situation forte de l’immuable, pour le moment, et évidemment par là, j’entends fédéralisme.
Ne vous taisez pas, Il est même intéressant de connaître officiellement votre couleur politique, parce que la position de vos commentaires est surtout centrée sur notre façon à nous de communiquer:
« En raison de cette caractéristique de la politique québécoise, il s’avère très difficile d’avancer un tant soit peu, dans quelque direction que ce soit. Nous sommes bien davantage des adversaires en permanence que des concitoyens ayant quelques différends. »
Plutôt que de remettre en question les commentaires des autres, qui par ailleurs, ont vécu de bien pires expériences lors des premières caravanes du Parti Québécois, à la naissance de ce jeune parti d’une quarantaines d’années, où l’on se faisait expulser des maisons, quelquefois, pour nos idées politiques, Je vous invite à émettre des idées valables qui nous satisferons afin de bien vérifier votre assertion d’Alphonse Karr et surtout une application dans le réel qui nous rendra si heureux, que nous en serons malheureux.
J’ajoute: » Il faudra longtemps à une langue de bois à lécher la pierre
Avant que ne se crée une étincelle à créer le feu. »
(Martin Lavoie)
« J’ai hâte de voir la réaction d’un Lépine quand le Québec sera souverain. Sa certitude de fédéraliste n’a jamais été contrainte à accepter la volonté d’un peuple qui se dirait oui, alors que nous sommes nous confrontés depuis quelques référendums à accepter le vote, même s’il est faussé. « M. lavoie
Les seules certitudes dans la vie mon cher Monsieur sont l’impôt et la mort. Pour le reste, j’en passe.
Incapables de reconnaître les faiblesses et les incohérences de leur projet de souveraineté, tel que proposé en 1995, les souverainistes se consolent avec la théorie du référendum volé. C’en est devenu une béquille avec laquelle ils se donnent une espèce de supériorité morale . Depuis 40 ans qu’ils naviguent d’une « victoire morale » à une autre sans se rendre compte qu’ils tournent en rond.
Le mouvement est à court de vision et de stratégies et ses petits politiciens ordinaires de chefs se gargarisent avec des tactiques dites souverainistes mais qui ne sont en réalité qu’électoralistes.
Comme le dit si bien M, Perrier, avec un argumentaire fondé sur des idées reçues et des généralisations grotesques, souvent ancrées dans des réalités des années soixante-dix, ils ne comprennent toujours pas pourquoi leur option est moribonde.
Apparemment, Monsieur Lavoie, nos points de vue relativement à la politique divergent essentiellement de par leur approche, la manière selon laquelle nous considérons l’état des choses.
Pour ma part, mon approche est fondée sur la « raison ». Tandis qu’en ce qui vous concerne, il m’appert que votre approche repose surtout sur la « passion ». Alors que j’essaie d’analyser froidement la situation, de préférer ce qui pourra le mieux répondre à nos aspirations légitimes compte tenu de la réalité nord-américaine, vous me semblez davantage porté à idéaliser les possibles gains que nous apporterait la souveraineté du Québec.
Votre désir est fort noble et d’un caractère inspirant. Et du coup apte à motiver, à faire rêver et à enthousiasmer. Ce qui s’avère le propre de la passion.
Tandis que de mon côté, avec ma vision fondée sur la raison, ce que j’estime être la raison en tous les cas, je ne pourrai jamais espérer transporter les foules. Personne ne se passionne pour la raison. Il s’agit d’une froide analyse. Et la raison n’est pas un concept « vendeur ».
Alors que vous souhaitez obtenir mieux que la donne actuelle, ce qui aurait à votre avis pour effet de vous rendre plus heureux, je cherche de mon côté à préserver ce que nous avons, à éviter que nous soyons un jour moins heureux ou même malheureux pour avoir erronément considéré le résultat vraisemblable d’une démarche tributaire d’une passion. Si louable que soit par ailleurs cette passion.
Au fond, Monsieur Lavoie, nous visons tous deux la même chose: la meilleure situation qui puisse nous avantager, nous permettre de nous épanouir collectivement. C’est une volonté que nous partageons.
Vous ressentez jusqu’au plus profond de vous-même, dans vos tripes, que le chemin de la souveraineté ne peut que vous mener au pied de l’arc-en-ciel, à la légendaire marmite d’or qui s’y trouverait… Pour ma part, ma raison me dicte que « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », surtout quand ma plate analyse me porte à croire que ce « deux tu l’auras » relève de supputations trop improbables.
Et, d’ailleurs, sommes-nous tellement à plaindre actuellement? Depuis un bon moment, plusieurs Québécois y vont de grandes réalisations sur la scène internationale. Notre appartenance au Canada ne nous empêche aucunement de nous réaliser. Nous avons même pu légiférer pour protéger notre langue française, une chose qui n’a probablement pas beaucoup plu à la majorité anglophone canadienne certes, mais qui a néanmoins été acceptée comme une concession pour préserver l’unité du pays.
Parce que le Canada tient au Québec. Pour des motifs économiques – et non pas parce que les Canadiens anglophones de Toronto, de Calgary ou de Vancouver nous aiment. Ceux-ci pourront bien de temps à autre nous dire qu’ils nous aiment, ne soyons pas dupes. Ce qu’ils aiment, c’est l’unité du pays, sa stabilité. Pour des raisons économiques.
Et, en ce qui concerne les Québécois francophones, ce n’est pas parce que nous tenons aux Rocheuses ou à toute autre foutaise du genre qu’il vaut mieux bâtir notre avenir depuis l’intérieur de la fédération, si boiteuse ou imparfaite que celle-ci puisse être. À cet égard, il y a, à n’en pas douter, place à amélioration.
Un des principaux motifs qui m’incitent à croire que le Québec a intérêt à demeurer canadien a trait à la préservation de notre belle langue française. Que nous quittions la fédération, notre grande priorité deviendrait implacablement la survie économique. Il faudrait tout mettre en oeuvre pour tâcher de préserver le mode de vie supérieur auquel nous sommes habitués. Avec pour conséquence qu’il nous faudrait alors de beaucoup assouplir nos réglementations relatives au français.
La protection du français que permet notre appartenance au Canada, malgré la réticence qu’il puisse y avoir à cet égard, est bien réelle. Une loi, aussi mal défendue en pratique que celle sur les deux langues officielles, soit l’anglais et le français, nous bénéficie malgré tout dans une foule d’applications, notamment du côté de l’étiquetage bilingue pan-canadien des produits. Que le Québec parte faire cavalier seul, il serait étonnant que la plupart des entreprises continuent de se taper des frais additionnels pour maintenir du français sur leurs emballages. Ou nous accepterons de mettre sur nos tables des boîtes de Corn Flakes unilingues anglophones, ou alors nous accepterons de payer un peu plus pour un emballage spécialement conçu pour notre petit marché. Ridicule comme exemple? Peut-être. Mais fort plausible et probable, à mon avis.
Avant longtemps, le français serait par la force des choses relégué à l’arrière-plan. En l’espace d’une génération, le risque serait grand que le français ne devienne quelque peu folklorique, déjà que plusieurs francophones ont énormément de difficulté à le parler et à l’écrire correctement.
Mais je m’arrête. Ce qui précède est trop long, même si je n’y aborde que très peu de ce que je perçois de la réalité. Alors, je termine en réitérant que je ne suis pas fédéraliste parce que je me plairais à brimer la légitime aspiration de nombre de Québécois à davantage, à pouvoir se réaliser selon leur plein potentiel. Je suis fédéraliste parce que cette option, si imparfaite soit-elle, s’avère néanmoins celle qui nous sert le mieux.
Monsieur Lépine dit : «avec la théorie du référendum volé».
Je répondrai que c’est une réalité bien plus qu’une théorie, le processus référendaire n’a pas été respecté. Même la multinationale AT&T des télécommunications a autorisé les interurbains gratuits pour convaincre chaque québécois de voter contre l’idée de l’indépendance.
Monsieur Perrier oppose raison et passion. Je répondrai que s’il s’agit de suivre le courant de la raison officielle, celle de l’école néolibérale qui domine les politiques presque partout dans le monde, je répondrai simplement non merci, car je suis trop conscient des frasques et horreurs associées à cette idéologie.
Bien sûr, monsieur Perrier, lorsque le fantôme de la raison cris «Boubououou», nous devrions tous frémir et obéir au chantage, tout comme ça s’est fait dans d’autres pays du Sud où on désirait enfermer les peuples dans la peur et, l’exploitation, comme du bétail.
Le Québec est mûr tant sur le plan des technologies qu’au niveau culturel, économique, politique, éducation, etc. Nous sommes une société civilisée capable d’autodétermination.
La souveraineté n’est ambiguë que pour ceux qui veulent bien entretenir cette idée d’ambiguïté.
@ Pierre Bellefeuille
Vous parlez d’abus de pouvoir. C est justement le titre du livre de M François Bayrou (MoDem) dans lequel il dénonce un puissant réseau d’intérêt privée qui ont la main mise sur l’État français et qui font courir un » danger mortel a la République ». Son appel a l’intelligence des citoyens pour défendre les valeurs républicaines a été entendus: Suite a la sortie de son livre, il devance maintenant le Parti Socialiste pour le deuxième tour de la présidentielle de 2012.
J’ai recoupé quelques commentaires sur le livre de M Bayrou , auxquels j’ajoute un commentaire pour souligner que le danger que cours l’État français pèse aussi sur l’État du Québec.
http://www.vigile.net/Abus-de-pouvoir
On a intérêt a comprendre la lutte de M Bayrou, car son combat est aussi le notre. Et celui de bien d’autres citoyens abusés par l’ordre marchand:
http://www.vigile.net/Les-pions-Sarkosy-et-Charest
M. Perrier, si je comprend votre discours, il manque un peu de bulles dans votre eau. Car vous sous-estimez les Québécois. Vous parlez de mode de vie en supposant que le nôtre est bon alors que nous nageons dans la surconsommation, celle provoquée d’ailleurs par nos ultra-mondialistes, dénoncés dans le commentaire de M.Pommerleau, à la suite de M » de Bellefeuille dont j’apprécie le commentaire, sur cette lutte entre la raison et la passion.
Nous sommes les défricheurs de ce pays et même de ce continent. Nos gênes et notre expérience de l’Amérique nous transportent au-delà des contingences de la survie et de ce fait, j’aimerais connaître votre si beau mode de vie tout en vous faisant le réel tableau de notre société, grevée de dettes, insouciantes du problème des aînés qui viennent de se faire flouer. Notre système de santé que l’on détruit à petit feu en privilégiant le niveau administratif au dépit des réels services. Le détournement de fond dans la structure des FIER, une culture subventionnée quand elle rejoint les stéréotypes des possibles marchés internationaux, une éducation que l’on sape à petit feu, encore en cristallisant les structures administratives, inaptes sur le terrain. Taux de suicide exceptionnel chez nos jeunes à qui nous n’offrons plus de héros qui ne leur sont plus accessibles, la langue en presque détresse à Montréal, une immigration dont on a perdu le contrôle lors, justement, du référendum, en tentant de déstabiliser l’équilibre du vote en donnant des citoyennetés à des gens qui n’avaient pas vécu les cinq années d’intégration nécessaire.
Ma liste est infinie, M, Perrier. Je ne fais qu’effleurer les problèmes, mais il en ressort une vision globale: Ici, chez nous, il se fait un travail de destruction généralisé de ce que nous avons réussi à construire. Cette intention se situe au même niveau que la volonté de Durham a généré dans son rapport. Mais, plutôt que de vous envelopper dans votre supposée sécurité acquise, tentez donc d’imaginer autre chose, un ÉTAT, un PAYS plus petit, connaissant ses capacités, ses revenus et ses dépenses, ses amis; une surveillance accrue des exploiteurs, des évasions fiscales, de l’import-export, des échanges. Des plans d’autonomie agricoles, miniers, hydro-électrriques, éoliens, énergétiques. Lier IMAGINATION et PASSION’ pour l’avenir et garder votre raison à bien comprendre l’inefficacité d’un fédéralisme qui ne respecte pas les champs de compétence, qui protège une industrie automobile ,qui nourrit depuis des lustres, cette province qui règne sur le CANADA et qui maintenant s’abreuve de l’Alberta, en rejetant du revers de la main notre industrie forestière après qu’on ait pillé nos forêts dans ce méli-mélo des coupes à blanc.
Réveillez-vous, assoupis des conforts usinés
Trouvez en vous la force du renouveau
Fuyez ce leazy-boy de l’incapacité de refaire
Devenez ce que nous sommes, QUÉBÉCOIS
@ Monsieur Pomerleau et Monsieur Lavoie.
Merci de nous rappeler qu’il y a encore une conscience bien vivante et lucide qui ne tombe pas dans les stéréotypes futiles. Une conscience capable de jugement, capable de mettre les événements en perspective, une forte conscience de son originalité propre apte à nous propulser vers des horizons différents qui correspondent à une manière de penser et de vivre différents.
Si tous les «indépendantistes-souverainistes-associationnistes ou whatever advienne que pourra!» sont tellement convaincus du bien-fondé de leur option, fluctuante au gré des sondages et circonstances, comment expliquer que le PQ se «contorsionne» autant depuis plus de 40 ans pour tenter de trouver la «formule magique» dans le but d’obtenir un «oui» à n’importe quelle question sans véritable signification au lieu de poser une fois pour toutes aux Québécois LA SEULE ET UNIQUE VERITABLE QUESTION: «ETES-VOUS, OUI OU NON EN FAVEUR DE L’INDÉPENDANCE DU QUEBEC?» Trop simple ou trop risqué???
« Je répondrai que c’est une réalité bien plus qu’une théorie, le processus référendaire n’a pas été respecté. Même la multinationale AT&T des télécommunications a autorisé les interurbains gratuits pour convaincre chaque québécois de voter contre l’idée de l’indépendance. » P. Bellefeuille
Est-ce que les souverainistes pouvaient eux aussi faires des appels gratuits ? Pensez-vous vraiment que le projet avait des chances de succès avec une population divisée en deux ? Ce que je maintiens c’est que tant que vous blâmez le « vol » du référendum pour vos échecs, tant que vous n’arrêterez pas de croire à un complot sinistre anti-souverainiste, vous n’allez jamais revoir le projet lui-même, le moderniser, l’adapter, le rendre plus inclusif afin de répondre aux attentes d’une bonne majorité de Québécois.
Par exemple, tant que la vaste majorité des leaders souverainistes seront identifiés au mouvement syndical, à la gauche, vous écartez un large segment de la société qui autrement serait ouvert à l’indépendance. Ce segment représente une tranche beaucoup plus importante que la petite minorité anglaise (7,7 % de la population ) dont vous exagérez l’importance et que vous blâmez trop souvent pour vos déboires.
Relisez le dernier commentaire de M. lavoie ci-haut et dites-moi si ce genre d’idéalisme déconnecté du vrai monde ou le Canada de Lord Durham ( mort en 1840, voilà 170 ans seulement!) est la source de tous les maux de notre société, dites -moi si c’est un discours qui rassemble ou qui divise ?
@ Monsieur Lépine
«Par exemple, tant que la vaste majorité des chefs souverainistes seront identifiés au mouvement syndical»
Monsieur Lépine, dans les pays du Sud où les changements positifs profonds ont été réalisés, les mouvements syndicaux ont joué un rôle crucial. Vous parlez des syndicats comme s’ils étaient la «chose honteuse». De nos jours avec la mondialisation sauvage, les syndicats deviendront plus importants que jamais pour maintenir un niveau de vie décent pour les populations mondiales. Vous parlez de «complot sinistre antisouverainiste », vous entretenez une forme de propagande issue des gouvernements de droite. Dans les faits il y a eu un véritable sabotage du processus référendaire. Le scandale des commandites, l’infiltration du bureau de René Lesvesque par la GRC via un proche collaborateur, les appuis d’AT&T, les campagnes médiatiques de peur bien structurées, et plusieurs autres événements viennent confirmer la réalité du sabotage démocratique.
J’ai étudié à fond le syndicalisme et je connais très bien l’évolution des mouvements syndicaux pour savoir le rôle fondamental qu’ils ont joué dans le développement de nos sociétés. Le salissage des syndicats est le propre de l’idéologie de la droite néolibérale.
Les syndicats ont toujours été sabotés, et ce n’est pas ce jour que ça s’arrêtera.
Les changements profonds dans une société ne se font pas toujours avec douceur, mais ils sont souvent nécessaires. S’il fallait attendre d’avoir l’absolue majorité, aucun changement ne se ferait jamais. Il n’existe aucun pays où tous les gens sont entièrement satisfaits du système dans lequel ils vivent, c’est le propre de l’être humain.
Monsieur Lépine dit aussi :
«Relisez le dernier commentaire de M. lavoie ci-haut et dites-moi si ce genre d’idéalisme déconnecté du vrai monde ou le Canada de Lord Durham ( mort en 1840, voilà 170 ans seulement!) est la source de tous les maux de notre société, dites -moi si c’est un discours qui rassemble ou qui divise ?»
Je répondrai que la mémoire est un élément très important, et se couper de la mémoire des événements c’est s’enfermer dans l’ignorance la plus totale, ce qui permet à qui mieux mieux de confondre les esprits pour mieux diriger et manipuler les populations.
Jean Ziegler, dans L’empire de la honte, nous dit à la page 339: «Les seigneurs de la guerre économique ont mis en coupe réglée la planète. Ils attaquent les États et leur pouvoir normatif, ils contestent la souveraineté populaire, ils subvertissent la démocratie, ils ravagent la nature et détruisent les hommes et leurs libertés.»
Alors, Monsieur Lépine, qui divise réellement le monde?
Ziegler ajoute plus loin, à la page 340 : «…les maîtres de l’empire de la honte, leurs généraux, leurs propagandistes et leurs laquais se réclament de la toute-puissance du marché, nient les normes civilisatrices nées des Lumières.» Et à la page 278 : «Dans l’ordre du capitalisme prédateur, qui prospère grâce à la faim et à la dette, les choix sont limités. Ou bien le cosmocrate se comporte comme un être humain solidaire des autres êtres humains… et son empire se défait. Ou bien, il envoie au diable toute compassion et toute sympathie, se conduit en prédateur féroce et cynique… et le retour sur investissement s’accroit, ses profits grimpent au ciel et sous ses pieds les charniers se creusent.» C’est plutôt le deuxième scénario cauchemardesque qui se produit en 2009.
En page 265 on dit en parlant des cabinets de relations publiques à la solde des grandes sociétés capitalistes transcontinentales : «Aussi l’artifice ordinaire des cabinets est-il d’égarer les peuples en pervertissant le sens des mots.» «L’opinion est fondée sur l’ignorance, et l’ignorance favorise extrêmement le despotisme».
Alors à la fin, je dirais qu’il n’y a rien de mieux que de confondre l’esprit des gens pour les manipuler. Vive l’histoire et la mémoire de l’histoire. Vive les esprits critiques qui combattent l’ignorance et permettent aux populations de faire des choix éclairés.
Je le répète, la question de la souveraineté n’a jamais été ambiguë, l’ambiguïté a été créée par ses opposants.
La « raison » que j’invoque dans mon (démesurément) long commentaire précédent n’a strictement rien à voir avec le glissement de sens ou même d’intention que semble vouloir me prêter Monsieur Bellefeuille.
L’école néo-libérale, ou encore la droite conservatrice, ou la gauche, ou tout ce qu’on pourrait vouloir coincer entre les deux, n’ont pas la moindre incidence sur ce que j’exprime.
Ma « raison » se veut simplement la réalisation aussi objective que possible, du moins c’est l’exercice auquel je tâche de m’astreindre, de ce qui constitue notre réalité, minoritaires que nous sommes dans une Amérique du Nord très majoritairement anglophone.
À plusieurs égards, je suis même absolument d’accord avec ce qu’écrit Monsieur Lavoie à l’effet que « Nous sommes les défricheurs de ce pays et même de ce continent ». Et je suis également parfaitement conscient que beaucoup de choses ne vont pas pour le mieux, qu’il y a beaucoup de magouilleurs et d’incompétents qui sapent nos ressources collectives.
Mais je diffère fondamentalement d’opinion lorsqu’on voudrait laisser entendre que le simple fait de remplacer l’actuelle vieille garde de politiciens, bourrés de travers, par d’autres d’une couleur différente, aurait l’heur de régler le problème à notre avantage.
À mon avis, partout où il y a des politiciens, et peu importe leur couleur, il y en a toujours certains pour s’adonner à de la politicaillerie. Penser qu’advenant la souveraineté du Québec il en irait soudainement différemment relève de la pensée magique. Ou alors, ce serait une grande première dans l’Histoire…
Mais, peu importe que la morale élastique de certains persiste ou disparaisse advenant la souveraineté, cet aspect de la question n’a pas vraiment d’incidence sur ma perception de la réalité. Ce qui en a, par contre, c’est l’incontournable priorité de la survie économique que nous aurions advenant la sécession.
On me fait valoir que nous sommes endettés, que notre système de santé souffre, et que notre mode de vie peine en ce moment. En somme, nous sommes apparemment aux prises avec un gros problème économique. Déjà, le mode de vie auquel nous avons été habitués, imparfait mais de loin supérieur à celui de la majorité des habitants de la planète, chancelle.
Et on voudrait que je me range à l’idée qu’en claquant la porte de la fédération notre situation s’arrangerait pour le mieux? Possible. Mais après combien de temps, si tel devait être le cas? Le moment s’avère-t-il indiqué pour ce faire? Si oui, pourquoi? On ne quitte pas une embarcation, qu’il s’agisse d’un paquebot ou d’un simple radeau, avant de réalistement penser qu’on s’en tirera mieux.
Et c’est précisément là que ma « raison », ma froide analyse de notre situation minoritaire en Amérique du Nord, me donne à penser que l’accueil à notre démarche dissociative ne pourrait qu’entraîner chez nos voisins immédiats (Canadiens et Américains) des réactions ne nous étant souvent pas très favorables.
Bien sûr, on pourra qualifier la chose de vil chantage, de basse manoeuvre visant à nous dissuader, et je ne doute absolument pas que ce soit effectivement le cas, à certains égards. Mais, quelque puisse alors être l’ampleur négative de la réaction de nos actuels partenaires économiques, nous serions à coup sûr dans la tourmente de part et d’autre, et cela pour un bon moment. Et notre survie économique, à travers cette période, serait obligatoirement notre grande priorité.
Quant à la langue française, sa défense et sa promotion s’en trouverait forcément reléguées à l’arrière-plan. Avec un fort risque d’affaiblissement. Parce que, de manière platement réaliste, il convient de reconnaître que la minorité nord-américaine que nous sommes ne pourrait en aucun cas espérer dicter à la majorité anglophone nous entourant nos restrictions linguistiques aux éventuels investisseurs désireux de faire des affaires avec nous. Il nous faudrait faire plusieurs compromis. Survie économique oblige.
Encore une fois, voici un commentaire beaucoup trop long… Mais, bien que mon point de vue détonne de la plupart de ceux exprimés ici, et justement pour cette raison, il m’a semblé important de le faire valoir. Parce que je désire, tout autant que ceux en désaccord avec mon opinion, les meilleures conditions possibles pour nous tous. Et nous ne divergeons finalement de vision que relativement à la meilleure approche pour y parvenir.
M. Bellefeuille,
Que le mouvement syndical ait contribué au bien-être de nos sociétés occidentales n’est pas en doute, mais il n’est pas seul à y avoir contribué. Quand vous balayez du revers de la main le système capitaliste et accusez vos critiques d’être de vils salisseurs néo-libéraux à la solde d’un sabotage systématique, vous démontrez le même aveuglement doctrinaire qui semble être la source de votre frustration chez la droite que vous dénoncez.
Par contre, si vous croyez que seule la gauche québécoise est apte à contribuer au succès du mouvement souverainiste et au développement démocratique du Québec, que ceux qui ne sonjt pas d’accord avec vous sont indûment influencés par des forces anti-démocratiques surnoises, j’ai bien peur que votre lutte sera très longue et risque de ne jamais aboutir.
« Je le répète, la question de la souveraineté n’a jamais été ambiguë, l’ambiguïté a été créée par ses opposants. »
Celle là est la meilleure de toute. On accuse les fédéralistes d’entretenir la peur et le mensonge sur le projet souverainiste alors que ce projet nous promet le beurre et l’argent du beurre. Re-lisez la fameuse question référendaire de 1995 et dites-moi ce qui est ambigüe. Le Canada avec la devise, l’armée et le passeport canadiens ou le Québec indépendant avec la devise, l’armée et le passeport …canadiens ? Pourquoi entretenir l’ambiguité ? Pourquoi pas poser une question simple sur l’indépendance du Québec ? Serait-ce une stratégie pour « confondre les esprits pour mieux diriger et manipuler les populations. » Ou comme le disais si bien M. Parizeau, une fois dans la cage à homards, on y échappe plus.
M. Lépine, notre projet n’est nullement basé sur des promesses. Nous n’avons nullement, encore une fois développé le type de discours de nos adversaires. Nous connaissons nos capacités et cherchons à construire quelque chose de nouveau. Voilà, d’ailleurs une de nos faiblesses dans le discours électoral. Nous ne promettons rien de fallacieux ou de trompeur. Le Parti Québécois a créé la SAAQ, rapatriant ainsi des milliards égarés dans les compagnies d’assurance privées, et maints autres organismes qui ont tenté de garder chez nous des argents qui s’expatriaient alors. La Caisse de Dépôt, créée dans le but de soutenir nos structures économiques. Tout ça, c’est du réel. Comment pouvez-vous vous servir et en plus , hors contexte, des phrases de M. Parizeau qui encore cette semaine à l’émission de Christianne Charette, racontait sa démarche et son intérêt pour cette cause que représente le Québec.
Vous prétendez chercher l’échange et toute votre attitude prouve à le diluer. Je suis porté à croire que , loin de chercher un élan dans ce blogue, votre réel travail est de le saper.
Comme dit la chanson que mon frère aime à répéter lors des rencontres; « Ça sent la moutarde ».
Et j’ajoute que notre fameux néo-libéral , Desmarais, en l’occurence, qui dirige un gigantesque réseau d’intérêt privés, comme l’émettait M.Pommerleau, vient de nous prouver l’énorme sape dans l’une de nos plus importante structure.
Vous ne cherchez pas à conseiller, vous attaquez.
Pour répondre à qui on sait, et ce , à propos de la réalité et de la raison : «Seuls ceux qui regardent vers ce qu’on ne voit pas, ceux qui regardent au-delà de l’horizon sont réalistes. Ceux-là ont une chance de changer le monde… L’utopie c’est ce qui est au-delà de l’horizon… Notre raison analytique sait avec précision ce que nous ne voulons pas, ce qu’il faut absolument changer… Mais ce qui doit venir, ce que nous voulons, le monde totalement autre, nouveau, seul notre regard intérieur, seule l’utopie en nous, nous le montrent.» — Henri Lefebvre, cité à la page 42 du livre l’empire de la honte écrit par Jean Ziegler.
Ceux qui pensent que la souveraineté n’est pas possible se trompent! Elle est tout à fait possible. Le pouvoir dominant, lui, s’évertue à nous faire croire que ce n’est pas possible en nous enfermant dans la logique marchande et la logique de la peur. En tuant l’espoir, on s’assure d’un pouvoir démesuré sur les autres. Croyez-moi, l’idée de la souveraineté reviendra en force dans quelques années seulement, ce n’est qu’une question de temps, parce que l’élite néolibérale n’est aucunement capable d’autocritique et s’enfoncera inéluctablement vers un mur, le mur des valeurs et idéologies allant à contre-courant du paradigme des idées toutes faites de cette caste néolibérale.
Partout, du nord au sud, de l’est à l’ouest, on sent une insatisfaction grandissante dans les différentes couches de la population. Les sociétés civiles se lèvent pour dénoncer l’inacceptable. De grandes forces et mouvements de fond s’organisent actuellement pour installer des solutions alternatives à la mondialisation néolibérale. Les années à venir seront des années d’importants chocs culturels. On pourra difficilement les contenir. De ces chocs naîtront de nouvelles civilisations. J’espère que les Québécois sauront saisir leur chance.
@ Messieurs Lépine, Samuel et Perrier,
N’allez surtout pas croire que je suis un esprit radical obtus aveuglé par une quelconque idéologie. Loin de là. Je ne suis pas un souverainiste endurci. Si j’ai tors ou que j’emprunte la mauvaise direction, je ne demande pas mieux qu’on contredise chacun de mes arguments en faisant appel à mon intelligence, à mon esprit critique et ma sensibilité. Et dans ce sens, je respecte vos points de vue, aussi différents qu’ils puissent être des miens. Et aussi, loin de moi l’idée d’attaquer personnellement qui que ce soit.
Par contre, je crois que dans l’ensemble du monde, l’idéologie néolibérale avec sa sauce à la mondialisation qui écrase tout sur son passage a atteint sa limite dans l’esprit de plusieurs peuples. Actuellement, les mémoires collectives se réveillent partout, elles se rappellent les tentatives de génocides, les viols, l’esclavage à grande échelle, le mépris le plus total des processus démocratiques, les bombardements aux armes chimiques, tout ça au nom d’un impérialisme ou d’un néoimpérialisme totalitaire qui n’a aucun respect des particularités des peuples qu’ils humilient, endettent et affament. Bien sûr, le Québec n’est pas plongé dans une telle noirceur, mais ça ne veut pas dire que nous ne devions pas dénoncer ouvertement et prendre une position diamétralement opposée.
Je suis aussi sensible au fait que la souveraineté dans le contexte géopolitique où nous évoluons comporte une part importante de risques, voire même un risque d’échec, car nous ne pourrons surtout pas nous attendre à des mouvements d’aide et de sympathie de la part de la droite canadienne et américaine. Ils mettront, en tout temps, tout en œuvre pour saboter toute tentative d’autonomie, peut importe les moyens pour arriver à leurs fins. Je suis parfaitement conscient des risques.
Retenez surtout le mot autonomie. Je sais qu’aucun peuple ne peut se vanter d’être entièrement autonome et libre de toute contrainte extérieure.
J’ose espérer malgré tout que nous saurons prendre notre destiné en main très bientôt, car ce que nous propose l’idéologie dominante de la mondialisation est l’asservissement des peuples par un état de violence permanent. Cette violence prend deux formes, d’abord armée et ensuite structurelle. La violence structurelle telle que décrite par Jean Ziegler est celle où on contrôle les peuples par la faim et la dette, «deux armes de destruction massive» selon ses dires. Ziegler nous dit en page 16 : «Dans l’empire de la honte, gouverné par la rareté organisée, la guerre n’est plus épisodique, elle est permanente. Elle ne constitue plus une crise, une pathologie, mais la normalité. Elle n’équivaut plus à l’éclipse de la raison – comme le disait Horkheimer –, elle est la raison d’être même de l’empire. Les seigneurs de la guerre économique ont mis la planète en coupe réglée. Ils attaquent le pouvoir normatif des États, contestent la souveraineté populaire, subvertissent la démocratie, ravagent la nature, détruisent les hommes et leurs libertés. La naturalisation de l’économie, la ‘main invisible’ du marché leur tiennent lieu de cosmogonie et la maximalisation du profit de pratique. J’appelle violence structurelle cette cosmogonie et cette pratique. La dette et la faim sont les deux armes de destruction massives utilisées par les maîtres du monde pour asservir les peuples, leur force de travail, leurs matières premières, leurs rêves». En étant souverains ici même au Québec, nous aurions une plus grande chance de prendre nos distances face à de telles atrocités. Personne n’a dit que ce sera facile, loin de là. J’ose aussi espérer que nous aurons assez de dignité en tant que peuple pour nous définir tout autrement.
Je ne souhaite aucunement une augmentation de la violence. Mais Jean Ziegler étant lucide et informé nous dit : «Oui, je le répète, tous les maux sont à leur comble, ils ne peuvent plus empirer. Ils ne peuvent se réparer que par un bouleversement total».
Je ne sais pas si vous le réalisez pleinement, mais celui qui nous dit ceci est à complètement à l’opposé de l’imbécilité. Il a été témoin des pires horreurs vécues sur la terre. Il nous invite à nous opposer fermement, à manifester notre désaccord, et ce, pour un monde plus juste et plus humain. Le message ne peut pas être plus clair.
J’ose croire, peut-être bien naïvement, qu’une société québécoise souveraine éviterait de tomber dans cette forme de violence structurelle. Et si ça devenait le cas, je serais le premier à m’en dissocier.
@ Monsieur Bellefeuille
Que l’idéologie néolibérale soit aussi exécrable que vous le faites si éloquemment valoir, il faudrait que je sois un crétin – conscient ou inconscient – pour vouloir en prendre la défense. Ce que je ne fais d’ailleurs aucunement.
Que nous voulions nous distancer des visées des grands manipulateurs de la planète et désirions plutôt favoriser l’équité entre nous dénote d’une vision généreusement altruiste.
Que nous devions par conséquent chercher comment nous pourrions le mieux possible nous y prendre pour relancer notre avenir collectif sur des assises plus humaines ne peut qu’être un objectif louable.
Mais…
Nous ne vivons pas dans un monde idéal, où il suffirait de vouloir pour que ce qui pourrait être souhaité puisse dès lors se réaliser. Et, surtout, lorsque notre ambition ne peut que se heurter à de puissants intérêts pouvant du coup y trouver matière à mécontentement.
Est-ce terriblement injuste qu’il en aille de la sorte? Absolument.
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Depuis toujours, je suis un rêveur. Je regarde au delà des pas que je fais, et j’imagine le bonheur que je découvrirai sûrement bientôt, qui m’attend au prochain tournant… Toutefois, à force de me casser la figure à ne pas regarder où je pose les pieds, trop occupé à scruter le lointain, j’ai finalement estimé utile de joindre une certaine dose de pragmatisme à ma randonnée, de repérer à l’avance les obstacles sur mon chemin.
J’évite ainsi certains faux pas et, bien que je n’aie pas encore atteint la légendaire marmite d’or posée au pied de l’arc-en-ciel, j’ai à tout le moins la consolation de ne pas avoir par inadvertance glissé dans un gouffre…
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Le contexte géopolitique dans lequel nous nous trouvons, une petite minorité francophone dans une Amérique du Nord très majoritairement anglophone, ne nous favorise aucunement. Malgré cela, et heureusement, nous avons pu accomplir de grandes choses, et nombre de Québécois sont aujourd’hui reconnus internationalement pour leurs formidables réalisations.
Quoi qu’en disent certains, et aussi sincèrement qu’ils puissent le penser, je ne considère pas que nous sommes indûment entravés de par notre appartenance au Canada. Et, plutôt que de chercher à nous en séparer, j’ai souvent fait le rêve – un peu fou, sans doute – qu’il nous serait beaucoup plus facile d’en prendre le contrôle… Ce qui s’avérerait une conquête remarquablement profitable pour nous.
Merci Monsieur Perrier! Vos propos sont importants!
J’ajouterai à mes longues interventions :
lLa souveraineté du Québec serait dans le contexte actuel, ce que nous pourrions espérer de mieux. Nous avons tout le nécessaire pour nous insérer harmonieusement dans les structures politiques et économiques du monde. Le pouvoir dominant veut justement nous amener à croire que cette souveraineté est impossible en nous maintenant dans l’enclos de l’ignorance, en nous portant à croire que c’est utopique.
Et justement à propos de l’utopie, Jean Zielgler nous dit à la page 40 de son livre L’empire de la honte : «C’est ainsi qu’à partir du substantif grec topos (le lieu) et du préfixe u- (préfixe de la négation), More avait inventé un néologisme : U-Topia. Le Non-Lieu. Ou plus précisément : le lieu, le monde qui n’existe pas encore. L’utopie est le désir du tout autre. Elle désigne ce qui nous manque dans notre courte vie sur terre. Elle embrasse la justice exigible. Elle exprime la liberté, la solidarité, le bonheur partagé dont la conscience humaine anticipe l’avènement et les contours. Ce manque, ce désir, cette utopie constituent la source la plus intime de toute action humaine en faveur de la justice sociale planétaire. Sans cette justice, aucun bonheur n’est possible pour aucun d’entre nous.» Un peu plus loin, il ajoute : «Ce surplus de vie, nous ne l’aurons évidemment pas sur cette terre. Que nous reste-t-il donc à faire? Nous en remettre à l’utopie. Ou, plus précisément, nous en remettre au désir du tout autre qui habitera chacun de ceux qui viendront après nous». «Un paradoxe gouverne l’utopie : elle commande une pratique politique, sociale, intellectuelle immanente. Elle donne naissance à des mouvements sociaux et à des œuvres philosophiques. Elle oriente des combats d’individus concrets. Et, en même temps, elle n’acquiert sa réalité qu’au-delà de l’horizon du sujet agissant». J’ajouterais bien humblement : nourrir l’espoir! En 2009, de très nombreux peuples ont soif d’un monde tout autre que décadent. Soyons de ceux-là ici même au Québec!
@ Monsieur Bellefeuille
À vous lire, je sens chez vous un optimisme presque fébrile, un certain Donquichottisme même, si j’ose dire sans chercher à vous offenser. Et, compte tenu de ce que je perçois eu égard à tant d’enthousiasme, je me sens presque sombrer dans le mauvais rôle du rabat-joie…
Pourtant, je ne suis aucunement l’éteignoir sans discernement qu’il pourrait sembler que je sois.
Vous citez abondamment Jean Ziegler, allant jusqu’à faire vôtres toutes les dénonciations d’abus qui étayent son discours. Et je ne conteste pas que ce réputé sociologue suisse ait pu maintes fois mettre le doigt sur d’abominables comportements, des comportements dont l’éradication ne pourrait que grandement bénéficier à tous.
Mais je ne vois vraiment pas comment les meilleures intentions du monde pourraient avoir la moindre incidence sur une situation très concrète tel que le contexte géopolitique dans lequel se trouve le Québec. Parce que la bonne volonté ne saurait suffire, ici. Les joueurs en présence – et même plusieurs de votre propre allégeance politique – ne partagent que fort peu l’élan empli de positivisme et d’altruisme qui paraît vous guider.
En effet, et c’est une chose que je déplore, trop d’ardents souverainistes ont un discours hargneux et revanchard. Et je craindrais vivement qu’advenant la séparation, de tels individus ne perdent pas de temps à transformer le rêve en cauchemar, à nous précipiter tous – vous autant que moi – dans une république de bananes.
J’exagère probablement un peu, mais ma crainte a néanmoins quelques assises, ne fut-ce qu’à lire certains commentaires intolérants publiés ici et là. Et même une petite poignée d’enragés peut souvent avoir raison de la modération pouvant par ailleurs prévaloir chez la majorité.
Et ça, c’est le risque potentiel que je perçois du côté de vos alliés.
Mais, même en supposant que ce qui précède ne soit que supputation dépourvue de tout fondement, qu’aucun élément indésirable ne parvienne à gâcher la fête dans vos rangs, l’affaire ne serait pas gagnée pour autant.
Nos voisins et partenaires actuels, soit les Canadiens et les Américains, que ce soit par dépit ou par opportunisme, ne laisseraient fort probablement pas filer une si belle occasion de soutirer quelques bonnes concessions d’un Québec encore fragile, et obligé d’accorder la priorité à sa survie économique.
Et le français dans un tel contexte? L’affichage? L’école française obligatoire? Vraisemblablement, il nous faudrait faire des compromis. Avec pour résultat assez paradoxal que nous risquerions, une fois l’indépendance réalisée, de nous retrouver moins maîtres chez nous que nous le sommes actuellement.
Enfin, si malgré tout vous estimez encore, comme vous l’écrivez, que « La souveraineté du Québec serait dans le contexte actuel, ce que nous pourrions espérer de mieux » (une opinion que je ne partage nullement), alors passons prestement à un troisième référendum. Avec, pour faire changement, une question courte et claire.
Réglons le dilemme au plus vite. Finissons-en.
Puis, selon le résultat, quittons alors la fédération ou commençons enfin à vraiment travailler ensemble à notre avenir depuis l’intérieur des frontières canadiennes. Le monde est sur nos talons. Nous ne pouvons plus nous permettre de tergiverser interminablement.
Vous parlez de fédération, mais qui a le réel pouvoir dans cette fédération?
Le Conseil privé de la Reine pour le Canada, un pouvoir méconnu :
fr.wikipedia.org/…/Conseil_priv%C3%A9_de_la_Reine_pour_le_Canada
http://www.pco-bcp.gc.ca/index.asp
www2.parl.gc.ca/…/PrivyCouncil.aspx
En effet, je cite Jean Ziegler souvent, et aussi Naomi Klein, Michel Chossudovsky et plusieurs autres. Grâce à ces derniers, j’ai une conscience plus claire des diverses sociétés et groupes de pressions ou d’influences. Et par rapport à tout ça, j’ai pris une position, celle que vous connaissez déjà!
Eh bien, Monsieur Bellefeuille, puisque vos lectures ont contribué à jeter un peu de lumière sur ce qui se passe dans notre monde, tant à découvert qu’en catimini, je serais fort honoré si les quelques réserves que j’ai moi-même fait valoir, ci-dessus et ailleurs, à l’égard du projet souverainiste trouvent éventuellement une petite place dans vos réflexions.
Après tout, vaut mieux prévenir que… tenter de guérir.
Là-dessus, bonne journée!
Bien sûr Monsieur Perrier que je reçois très bien votre message. Nous avons simplement des points de vue divergents, ça, c’est vieux comme le monde.
Vous dites : «Après tout, vaut mieux prévenir que… tenter de guérir.» Il est bien là tout le problème, en amenant à penser que l’idée de la souveraineté est comme une maladie, quelque chose de non légitime. Je souhaite à tous ceux qui ont lu ce blogue jusqu’à maintenant de lire les références que j’ai mentionnées, elles ont autrement plus de poids que tout ce que je ne pourrais jamais écrire ici.
Alors là, une petite rectification s’impose, Monsieur Bellefeuille.
Je ne prétends ni ne pense que la souveraineté soit « comme une maladie », ou même « quelque chose de non légitime », comme vous interprétez mes propos.
Bien au contraire, la souveraineté est à mon avis une option politique, un choix tout aussi valable que le fédéralisme. La réserve principale que j’apporte toutefois est que, malgré que l’on puisse avoir les meilleures intentions du monde, cela ne garantit toutefois nullement que tout ira par conséquent pour le mieux.
Alors que vous considérez que dans le « contexte actuel », la souveraineté serait indiquée, je suis quant à moi totalement en désaccord. À mon avis, le « contexte actuel » se prête très mal à un saut dans l’inconnu. Avec la crise économique qui sévit un peu partout, le moment est à tâcher de consolider nos actifs, à raffermir nos alliances. Pas à ajouter de nouveaux risques à une situation déjà passablement difficile.
Lorsque la crise aura enfin été conjurée, que le contexte économique défavorable actuel ne sera plus un facteur aggravant potentiel à une démarche déjà difficile, alors là le « contexte » pourra mieux convenir. Pas que la souveraineté soit alors souhaitable, en ce qui me concerne, mais au moins avec des circonstances moins adverses, les chances seraient meilleures.
Comme je l’ai déjà indiqué, je considère toute cette question de souveraineté selon une approche platement raisonnable, sans passion favorable ou défavorable. Et ce que je désire le plus, ce sont les meilleures conditions possibles nous permettant de nous développer collectivement et de mettre en valeur notre langue française.
Et j’en arrive à la conclusion que le fédéralisme, malgré ses contrariétés, nous sert beaucoup mieux que ne le ferait une éventuelle souveraineté, laquelle ne serait vraisemblablement pas ce qu’elle prétend surtout en raison du contexte géopolitique dans lequel nous nous trouvons.
Mais, quoi qu’il en soit à cet égard, et c’est d’ailleurs là que se situe une large part du débat depuis fort longtemps, le « contexte actuel » n’est pas du tout bon pour tenter pareille aventure. Et avant de se jeter tête basse dans celle-ci, il serait absolument essentiel de bien mesurer tous les risques, en d’autres mots (ceux que j’ai précédemment écrits): vaut mieux prévenir que… tenter de guérir.
Reconsidérez bien le contexte, vous verrez… peut-être…
Monsieur Perrier a dit :
«cela ne garantit toutefois nullement que tout ira par conséquent pour le mieux».
Sincèrement, je ne connais aucun système politique pouvant garantir que tout ira toujours très bien.
Vous ajoutez :
«À mon avis, le « contexte actuel » se prête très mal à un saut dans l’inconnu.»
— Je réponds : qui ne risque rien n’a rien.
Vous dites aussi : «le moment est à tâcher de consolider nos actifs, à raffermir nos alliances».
— Je réponds : plusieurs pays sont tout à fait souverains, et cela n’a jamais empêché la signature des alliances. Bien au contraire, le Québec pourrait signer des alliances économiques à travers le monde qui seraient beaucoup plus fortes.
Et encore : «Et ce que je désire le plus, ce sont les meilleures conditions possible nous permettant de nous développer collectivement et de mettre en valeur notre langue française.»
— Je réponds : que penser du fait qu’au début juin 2009, ni Ignatieff, ni Harper n’ont été présents pour appuyer le projet de loi C-307 à Ottawa, qui justement était proposé pour protéger la langue française et notre culture. Leur absence ne pourrait pas être plus méprisante à l’égard de notre culture. Vive le fédéralisme dites-vous!?
Et finalement vous ajoutez : «Reconsidérez bien le contexte, vous verrez… peut-être…»
— Je réponds, c’est déjà tout à fait considéré. Je n’ai jamais dit que ce serait facile.
Je terminerai en disant, regardez bien ce qui ce produira en France aux prochaines élections.
Nous pouvons discuter indéfiniment à ce sujet, et j’aime bien vous lire. Et n’allez pas croire que je n’ai pas déjà réfléchi, comme bon nombre de personnes, aux arguments que vous avancez.
@ Monsieur Bellefeuille
Je trouve également intéressant de vous lire, de voir sur quoi repose vos convictions, vos objections. Mais tout cela tourne désespérément en rond… Et chaque mot demande trois paragraphes explicatifs.
Par exemple, vous mentionnez ci-dessus l’absence de Michael Ignatieff et de Stephen Harper relativement à l’appui d’un projet de loi devant « protéger la langue française et notre culture ». Navrant, certes. Mais cela ne change rien au fait que c’est l’appartenance même du Québec à l’ensemble canadien qui protège le français.
Une protection accordée un peu indirectement, presqu’à contre-coeur, et qui indiffère royalement du côté anglophone. Et cette attitude s’avère évidemment assez vexante pour les francophones. Ce qui en incite à vouloir par conséquent claquer la porte. Avec pour résultat prévisible, à mon avis – et que j’ai très longuement expliqué en diverses occasions – que le français deviendrait très sérieusement menacé au Québec.
Le parapluie canadien se moque bien qu’il protège ou pas le français. Mais, pour sa part, le français y trouve son compte.
Bon, comme vous le faites si justement remarquer, Monsieur Bellefeuille, nous pourrions nous étendre sans fin sur le sujet et, selon moi, probablement ne pas avancer d’un pas dans un sens ou dans l’autre… Alors, en ce qui me concerne, je m’arrête ici. Et merci pour cette occasion de présenter des points de vue divergents, mais éclairants également.
«Mais tout cela tourne désespérément en rond…»
— Certainement pas désespérément!
«Mais cela ne change rien au fait que c’est l’appartenance même du Québec à l’ensemble canadien qui protège le français.
— Ça, c’est moins certain!
«et qui indiffère royalement du côté anglophone»
— Il ne faut surtout pas tous les mettre dans le même panier, car j’ai rencontré beaucoup d’anglophone qui se faisait un plaisir de me parler en français, alors que je leur parlais en anglais! Beaucoup ont fait un grand bout de chemin.
À la fin, on voit bien que rien n’est simple en politique, qu’on ne pourrait résumer en quelques mots ou quelques «maux» si vous préférez. ;)
Vous avez bien raison, Monsieur Bellefeuille, d’écrire que « rien n’est simple en politique ».
Le même verre est toujours à moitié plein ou à moitié vide…
Bonne journée!
@MM Bellefeuille et Perrier,
Il y a sûrement du vrai dans chacun de vos propos. Cela me fait penser au référendum de 1995, alors que notre fils aîné atteignait sa majorité et votait pour la toute première fois. Sachant que son père était du NON et sa mère du Oui, il n’osait se prononcer au risque d’en déplaire un.
Je lui ai alors demandé pourquoi pensait-il que son père votait OUI et sa mère NON. Il répondit que son père jugeait que les risques dépassaient de loin les avantages potentiels et que pour sa mère cela avait toujours été son rêve.
On pourrait résumer ainsi vos arguments. Peut-être que le Québec manque cruellement de rêveurs si l’option plafonne autant. Nous savons que nous n’aurons qu’une chance de réussir un tel projet et qu’un échec mènerait à un affaiblissement de français qui pourrait être irréversible. Les Québécois comprennent ce genre de chose instinctivement et croient , en majorité pour le moment, que le temps n’est pas propice.
Le débat devient enrichissant et sain, lorsque cessent les attaquent personnelles, ce qui est le cas dans le dialogue vers la fin de ce blogue.
On relie souvent le fait linguistique francophone à l’idée de l’indépendance. J’ajouterai que la culture dépasse largement le cadre linguistique, la culture regroupe des «manières distinctes d’être, de penser, d’agir et de communiquer.» Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture
Cette définition de la culture a le pouvoir de regrouper toutes les nationalités autour d’un projet commun de société. Je ne crois pas que ça puisse être facile, mais je crois que le Québec a cette capacité de définir un projet différent de celui de l’école de la mondialisation, un projet social qui pourrait rallier et défendre une vision différente du monde, une vision plus «équitable» pour reprendre un thème populaire en 2009. Lorsque je parle des nationalités, bien sûr, je fais référence au 30% d’immigrants qui composent et enrichissent la réalité démographique du Québec en 2009.
Autres réflexions :
Apprendre à vivre ensemble dans le respect des différences, c’est le défi de tous les temps, celui de l’humanité.
J’aimerais vivre dans un monde apolitique doté d’une éthique globale respectée pour le bien de tous. Des éléments d’une telle éthique ont été définis à l’ONU dans les années 1940, je crois. Mais le problème reste entier, car il n’y a aucune tierce partie pouvant équilibrer les rapports de forces et obliger à respecter cette éthique qui traite entre autres du respect des cultures, du droit à l’autodétermination, etc.
L’histoire de l’espèce humaine est malheureusement noyée dans une violence perpétuelle inouïe, tantôt pour la survie des groupes, ailleurs pour le développement du pouvoir des autres ou encore les deux à la fois. Tout est toujours à recommencer. Avec chaque nouveau-né, un monde intérieur est à refaire. Personne n’a encore trouvé la recette magique pour que ce monde intérieur rempli d’anxiété trouve la paix relationnelle.
@ Monsieur Bellefeuille
L’ancien président américain, Ronald Reagan, avait un jour dit que la seule chose qui pourrait enfin rapprocher tout le monde sur Terre serait que surgissent tout à coup des extra-terrestres, que l’on se sentent ainsi tous menacés.
Il n’avait probablement pas tort car ce n’est apparemment ni du côté de la religion, ni de celui de la politique, qu’il faut regarder. Car pour diviser, répandre l’intolérance, pousser rageusement les uns contre les autres, rien ne saurait être plus corrosif que le duo infernal religion-politique.
Vivement des extra-terrestres!
Ah! Monsieur Perrier, là vous me faites bien rire!
Il y a 4 ans, ma conjointe qui ne dormait pendant la nuit avait constaté que je murmurais quelque chose, elle avait essayé de me parler, et parait-il que je lui aurais marmonné : «je suis avec les extraterrestres…» Hé, hé.
Alors, je vous seconde! Vive les extra-terrestres!
Mais surtout pas vive Reagan! C’est un des pères de la dérégulation sauvage des marchés.