Je vous jure dur comme fer que je n'aurais jamais songé à aborder un tel sujet en plein début d'été! Mais un article paru dans La Presse du 29 juin m'a mis la puce à l'oreille… et les doigts sur le clavier.
L'article portait sur l'intérêt qu'a suscité à Ottawa le mémoire de maîtrise de François Yale, déposé à l'Université de Montréal en janvier 2008, dirigé par la professeure Claire Durand et au titre politiquement aguichant: L'évolution de l'appui à la souveraineté du Québec: effets de la formulation de la question et effets de contexte. Avouez que ça pique la curiosité…
Plus j'avançais dans la lecture du mémoire, plus j'y trouvais la confirmation d'une hypothèse que j'avance depuis des années. À savoir qu'il est pour ainsi dire impossible depuis 1995 de savoir avant la tenue même du vote quelle option l'emportera. Mais les derniers chefs du PQ ont plutôt opté pour ce que j'appelle le mythe du référendum gagnant en affirmant qu'ils ne peuvent en tenir un sans être sûrs, ou presque, de le gagner. À force de l'entendre, ce mythe s'est installé dans notre lexique collectif. Alors, on le répète mécaniquement sans le remettre en question ou réfléchir à ses implications.
Lucien Bouchard disait ne pas pouvoir tenir de référendum sans «conditions gagnantes». Bernard Landry attendait l'«assurance morale de gagner». Et Pauline Marois en veut un «s'il est gagnant». On promet le Grand Soir, mais seulement s'il vient avec une garantie de livraison. Ce qui évacue les éléments d'incertitude inhérents à un tel vote. Et nie le fait qu'une campagne puisse avoir un impact réel sur le résultat.
On a beau dire, les victoires ou les défaites garanties d'avance, ça n'existe pas. À moins d'être en déni ou de chercher un prétexte à ne rien faire.
Prenons comme exemple les moyennes mensuelles des appuis au Oui compilées par Léger Marketing, après répartition, pour l'année du dernier référendum.
En janvier 1995, 10 mois avant le vote, le Oui tourne autour de 45 %. Rien de garanti ici! Parizeau «enclenche» néanmoins la dynamique référendaire. En avril, le Oui passe à 55 %. En juin, le PQ, le Bloc et l'ADQ s'allient et le Oui est à 48 %. En septembre, il remonte à 50 %. En octobre, M. Parizeau nomme Lucien Bouchard «négociateur en chef», le Oui revient à 47,2 %. Mais le 31 octobre, il termine à un cheveu de 50 %. En novembre, comme si l'impression restait d'une question non réglée, il remonte même à 54,8 %!
Bref, aucun sondage préalable à la décision d'y aller n’annonçait le score final.
VOCABULAIRE ET CONTEXTE
Ce qui nous ramène au mémoire, basé sur 826 sondages depuis 1962, et se penchant sur l'impact dans les sondages du contexte politique et de l'usage des termes «souveraineté-partenariat», «souveraineté», «indépendance» et «séparation».
Sans surprise, le chercheur note que l'échec de Meech en 1990 est l'événement dont l'effet fut le plus puissant. Les appuis au Oui frôlent alors les 70 %!
Le chercheur note que cet appui augmentait néanmoins depuis l'automne 1989. (Mon hypothèse: après le recours à la clause nonobstant par Robert Bourassa en décembre 1988 pour protéger l'affichage en français, les Québécois ont assisté à des mois de Québec bashing venant du Canada anglais et débouchant sur un rejet de Meech par l'opinion publique.)
L'autre hausse, jusqu'à 54 %, suivra le scandale des commandites. Ce qui est aussi le niveau, sans crise, qu'avait atteint le Oui en avril 1995.
Quant à l'impact du vocabulaire sur les appuis au Oui, le mémoire note une chose fascinante: depuis 1995, les termes «indépendance» et «souveraineté» engendreraient des appuis similaires.
Donc, lorsqu'on dit que la question de 1995 était «trompeuse» parce qu'elle ne parlait pas d'«indépendance», ou qu'Ottawa, par conséquent, doit «juger» de la «clarté» d'une prochaine question, c'est de la bouillie pour les chats.
De fait, selon ce mémoire, à mesure qu'approche la date du vote, «la force du débat politique dans les médias incite possiblement les répondants à se faire une opinion sur le projet politique et à être ainsi moins influencés par la formulation de la question lors des sondages. Dans une telle perspective, les répondants ne répondent donc plus à la question précise qui est posée, ils répondent à un réel projet politique à venir. Nous pouvons donc suggérer que l'effet de la formulation de la question est davantage important lorsque l'enjeu n'est pas sous les feux de la rampe et qu'il ne s'est pas incarné en un projet concret».
En d'autres termes, répondre à un sondage dans l'abstrait est une chose. Mais face à un projet concret, depuis 1995, les Québécois, quelles que soient la question ou leurs propres motivations, savent sur quoi ils votent.
Si le contexte peut influer en partie sur les appuis au Oui et au Non, le vocabulaire, lui, semble avoir de moins en moins d'influence.
En fait, de 1996 à 2009, les appuis au Oui ont beaucoup fluctué entre un sommet de 54 % lors du scandale des commandites, et des bas de 39-40 % dès que le sujet sort de la dynamique politique.
Bref, lorsque vous entendrez dire qu'un référendum ne peut être tenu que s'il est presque gagné d'avance, vous saurez qu'une telle garantie n'existe pas.
Et vous vous demanderez peut-être alors pourquoi ce mythe est autant véhiculé des deux côtés de la clôture constitutionnelle…
Je me demande pourquoi une élection référendaire fait peur à tant de personnes. Pas besoin de s’enfarger dans la mécanique du référendum, dans la question tarabiscotée ou dans l’évaluation des résultats selon l’indice gripal. Le gagnant remporte tout! Et que l’indépendance l’emporte!
Les «conditions gagnantes» ne sont pas favorables? Les électeurs restent avec le Parti libéral pour quatre ans minimum (si ce dernier est majoritaire). Et assumez votre vote. Le Parti québécois (ou tout autre parti indépendantiste) l’emporte? Les élus enclenchent le processus menant à l’indépendance. Les Stéphane Dion de ce monde ne pourront pas contester les résultats puisque ces derniers seraient soumis aux règles démocratiques en vigueur à chaque élection.
Chaque électeur doit assumer son choix. Devenir indépendant demande une colonne vertébrale.
Le Québec ne deviendra jamais un pays indépendant avec de la sémantique trompeuse. Comptabilisez les sondages tant que vous voulez, la triste réalité du mouvement souverainiste est qu’àprès 40 ans de tergiversations, l’indépendance est encore moins probable qu’à la fondation du PQ .
» Devenir indépendant demande une colonne vertébrale. » et oui et aussi un consensus sociétal. Il n’existe plus de coalition gauche-droite du temps de Lévesque. Le mouvement est maintenant dominé totalement par des sociaux-démocrates et des syndicalistes. Ce groupe ne pourra jamais obtenir un consensus assez large pour assurer le succès d’un projet d’indépendance.
Au Québec avec 3 partis importants et des petits partis, un gouvernement majoritaire peut émerger avec aussi peu que 37-38% des votes. Déclencher le processus de sécession avec un tel appui serait une garantie d’échec. Seuls les « desperados » de la souveraineté à n’importe quel prix pourraient prôner une telle démarche suicidaire. On n’est pas dans la Russie tsariste qui n’attend qu’une étincelle pour déclencher une révolution pour renverser l’ordre établi.
Le Québec, n’en déplaise aux rêveurs souverainistes, fait partie du G8, de l’OTAN et de l’OEA et tous les chefs souverainistes, sans exception, ont toujours prôné une continuation de nos alliances après l’indépendance.
De toute façon, les politiciens, incluant ceux du PQ, n’accepteraient jamais de rester dans l’opposition éternellement « pour la cause ». Un autre parti non-souverainiste pourrait tout aussi bien remplacer le PLQ dans un scénario d’élection référendaire.
Mme Legault se bombe le torse inutilement avec la théorie du vocabulaire référendaire sans effet. Autre victoire morale pour les souverainistes. Très petite et insignifiante cette fois-ci quand on n’ose pas parler de référendum au sein même du PQ.
Encore une fois, le mouvement qui fait face à un énorme mur, refuse de se questionner, refuse d’abattre les vaches sacrées de la sociale-démocratie, refuse de revoir en profondeur son option, ne sait toujours pas comment mobiliser les minorités. On préfère les débats sur la sémantique de la question théorique, les grandes tactiques électorales et sectorielles, enfin tout pour éviter la vraie remise en question profonde qui doit venir tôt ou tard.
Il semble que le court règne de M. Boisclair et une troisième place pour le PQ n’a pas été le choc brutal qui aurait dû engendrer cette réflexion. Les stratèges du parti dorment encore »sur la switch » alors qu’une catastrophe électorale se prépare tout doucement. Ils sont chanceux que leurs adversaires tant à Québec qu’à Ottawa sont profondément ineptes. Un jour ils ne pourront pas compter sur la faiblesse du PC et du PLQ pour garantir leur survie.
@ M. Lépine
» Le Québec, n’en déplaise aux rêveurs souverainistes, fait partie du G8, de l’OTAN et de l’OEA et tous les chefs souverainistes, sans exception, ont toujours prôné une continuation de nos alliances après l’indépendance. »
Dur, très dur, avec les « rêveurs souverainistes » … mais étrangement silencieux avec l’American Dream ! Deux poids, deux mesures ! Il est si facile de déverser quelque frustration de la journée sur la petite province américaine ! Le Rêve souverainiste, que vous le méprisiez ou non cher M. Lépine, a vu ses adhérents grossir en nombre de 1960 à 2009 !
Au-delà d’un statut géo-politique provincial, le Québec est déjà PAYS. Il l’est poétiquement parlant, sociologiquement parlant, culturellement parlant, historiquement parlant. LE référendum, le troisième et décisif, ne fera que le confirmer à la planète. On peut facilement attendre … Bien sûr, vous avez raison cependant M. Lépine, la Question Nationale continue d’interpeller inutilement un citoyen d’ici en l’empêchant de le voir vaquer à d’autres occupations … mais comme notre peuple semble aimer enculer des mouches avec ladite Question, pourquoi faire autre chose ?!?
Le « choc brutal » que vous semblez espérer devait être Octobre 70 avec les 5000 militaires à Montréal ! Il semble qu’aucun trou-de-cul provincial québécois ne l’ait compris ! Encore une fois cher M. Lépine : il faudrait vraiment jeter votre auto-mépris québécois dans la poubelle. Vous avez le droit à votre opinion politique mais vomir de la sorte votre écoeurement de la Question nationale non réglée ne peut que vous faire du tort …
Of course me too I wish I could think of something else … but as long as we’ll stick to that 40-45% of YES nothing will be really fixed. Je vous le dis en anglais juste au cas où vous auriez la mauvaise idée, comme d’autres au cours de la controverse de la Saint-Jean 2009, de me traiter d’anglophobe pis tout’ le kit … Les auto-méprisants anti-anglophobes le font si souvent ces temps-ci !
@ M. Lépine
» Au Québec avec 3 partis importants et des petits partis, un gouvernement majoritaire peut émerger avec aussi peu que 37-38% des votes. Déclencher le processus de sécession avec un tel appui serait une garantie d’échec. Seuls les « desperados » de la souveraineté à n’importe quel prix pourraient prôner une telle démarche suicidaire. »
C’est pourquoi un Hubert Aquin s’est suicidé un 15 mars 1977 … Rappelons-le encore et toujours car il semble que des M. Lépine, sûrs de leur compréhension de l’histoire politique d’ici, l’oublient constamment !
Le processus de sécession est mis en veilleuse depuis un certain temps. Cela devrait pourtant faire dire aux « pragmatiques » M. Lépine et cie que le Souverainiste n’est pas imbécile ! Mais non, la clique continue de le penser … à leur désavantage politique of course ! We won’t explain that … ’cause they seem to like to think we’re idiots !
Pauvre Canada membre du G8 pis tout’ le kit à qui on doit toujours et encore faire la Leçon d’Histoire … par-delà les Minutes du Patrimoine propagandistes qui brouillent l’esprit aux M. Lépine et cie !
Le passé, c’est bien beau. C’est l’avenir qui importe.
J’aurais beaucoup plus de respect pour le PQ si un projet, cléf en main pour le nouveau pays, était fourni avec l’objet proposé.
Si on nous proposait du concret comme une nouvelle constitution, un nouveau système judiciaire, une nouvelle fiscalité, la disparition du droit d’aller cacher son argent dans des paradis fiscaux, la santé, etc.
Mais non, on nous dit : On discutera de tout ça après l’indépendance.
Les gens ont horreur de l’inconnu. Aurons-nous un Québec du genre ADQ, ou bien, un Québec du genre Québec solidaire. On veut savoir ça avant de plonger. Cela me semble raisonable.
Cette absence de mode d’emploi enlève beaucoup de crédibilité quand à la valeur du produit proposé.
Avec tous les scandales de pourritures d’élus et de fonctionnaires, on hésiterait à leur confier notre sort sous prétexte d’indépendance. Faisons le ménage avant, on respirera mieux et on se sentira d’avantage en confiance pour le grand saut.
Au Canada/Québec, nous ne sommes surtout pas à un mythe près ! Celui du référendum gagnant vaut bien celui des « deux peuples fondateurs » !
Au fait M. Lépine, avez-vous réussi à distinguer mythologie de mystification ? La dernière fois que je vous avais parlé, vous sembliez avoir encore du trouble à le faire …
Désolé pour le mépris M. Lépine mais le vôtre n’est pas assez aiguisé. Il faut emprunter celui de Trudeau père ou se taire. Croyez-moi, j’aimerais sincèrement pouvoir être moins méprisant avec vous … mais vous ne me laissez guère le choix !
@ M. Gingras
» Cette absence de mode d’emploi enlève beaucoup de crédibilité quand à la valeur du produit proposé. »
Heu … ok le mode d’emploi est celui-là : faire comprendre au Big Boss de Wall Street que le Québécois n’est pas dangereux pour l’Américain même s’il est Frenchie !
Va falloir comprendre un jour que Bay Street est une succursale de Wall Street … Si on est incapable de le faire ben province et provinciaux nous demeurons.
@ M. Gingras
» Si on nous proposait du concret comme une nouvelle constitution, un nouveau système judiciaire, une nouvelle fiscalité, la disparition du droit d’aller cacher son argent dans des paradis fiscaux, la santé, etc. »
La Constitution québécoise est l’objet d’intenses réflexions de la part de plusieurs politiciens et politicologues dont M. Turp.
Cependant, il ne faudra pas aller plus vite que le peuple ne l’exige sous peine de se mettre une balle dans la tête comme Aquin en 1977. Nous allons continuer tranquillement mais sûrement à faire dans l’étapisme, une étape à la fois …
@ M. Gingras
» Les gens ont horreur de l’inconnu. Aurons-nous un Québec du genre ADQ, ou bien, un Québec du genre Québec solidaire. On veut savoir ça avant de plonger. Cela me semble raisonable. Cette absence de mode d’emploi enlève beaucoup de crédibilité quand à la valeur du produit proposé. »
Quel mode d’emploi ? On la veut-tu ou non l’indépendance du Québec ? Si on hésite, si on est pas sûr, si on veut connaître les moindres détails du plan de match (alors qu’ils ont été évoqués et/ou écrits abondamment) … ben ça veut peut-être dire qu’on est capable d’attendre comme le dit M. Lépine.
Le « produit proposé » est mal présenté car mal compris au départ c’est à dire que le Canada est mal présenté et mal compris avant tout. Le Canada, deuxième pays en superficie au monde, a une population de 32 millions d’habitants. Les USA ont une population dix fois plus nombreuse soit d’un peu plus de 300 millions d’habitants. Les USA ont des problèmes de ravitaillement d’énergie et regardent aussi le Canada bitumineux.
Et certains nationalistes de parler de néo-colonialisme canadien anglais !%?!% tout en se taisant joyeusement sur le colonialisme américain !%?!@%
L’Inconnue M. Gingras est la place réelle du Québec en Amérique du Nord, indépendant ou non. Peut-être auriez-vous avantage vous-même à faire dans la pédagogie politique et historique au lieu d’accuser le PQ de tous les torts. Si les habitants provinciaux ne reçoivent pas une juste information ou s’ils ne veulent pas l’entendre, ce ne sera pas juste la faute du PQ …
Voici un billet fort intéressant qui met en perspective des éléments qui trop souvent nous échappent. Effectivement un référendum n’est jamais gagné ou perdu d’avance. C’est la dynamique qui se développe pendant la campagne référendaire comme telle qui sera déterminante et non les données du dernier sondage avant le déclenchement de ce scrutin. Combien de fois a-t-on vu des revirements de situation lors des campagnes électorales à cause d’un coup de génie spontané, d’un faux pas, d’un incident malheureux, d’une déclaration mal interprétée, d’un lapsus ou autre grain de sable dans l’engrenage? À 40% contre 60% tout est possible. Et puis le hasard, des événements extérieurs à une campagne référendaire peuvent également faire tourner le vent.
Même si les électeurs disent en avoir ras le pompon des élections ou des référendums cela ne les empêchera pas d’aller voter et de voter en fonction de leurs convictions et non en fonction de leur degré d’écoeurantite aiguë. Les électeurs sont capables de faire preuve de sérieux quand le moment est venu de l’être. Ils n’ont peut-être pas envie d’aller voter entre Noël et le Jour de l’An mais ils savent très bien qu’il faut y aller quand il faut y aller.
Il n’y a donc pas de moment propice pour déclencher un référendum, sauf en temps de crise peut-être mais on risque d’attendre inutilement longtemps. Et une crise favorable peut très bien en engendrer rapidement une autre défavorable parce qu’en temps de crise il s’en fait des faux pas et il s’en dit des choses irréfléchies.
Attendre les conditions gagnantes? C’est inutile. Attendre une assurance morale de gagner? À quoi ça peut bien ressembler? Y a-t-il une quelconque compagnie d’assurances qui offre un tel produit? Tenir un référendum s’il est gagnant? À quoi ça rime? Pourquoi tenir un référendum si on le sait gagnant? Peu importe la formule aucune ne peut nous assurer de quoi que ce soit.
Il me semble que la meilleure formule fut celle de Jacques Parizeau. On annonce d’avance qu’on tiendra un référendum dans la première année, dans la deuxième année, dans la troisième année ou dans la quatrième année suivant l’élection d’un gouvernement souverainiste. Il faudrait toutefois spécifier qu’en tout temps ce référendum pourra être devancé si cela devient opportun mais qu’il ne pourra jamais être reporté à plus tard. Personnellement j’opterais pour la dernière année d’un mandat, quelques mois à peine avant le prochain scrutin général. Ça donne le temps au gouvernement de faire ses preuves et de gagner la confiance des électeurs. Pour le reste on ignore les résultats des sondages qui en dehors des campagnes électorales ou référendaires ne veulent à-peu-près rien dire. On n’attend pas les conditions gagnantes, une assurance morale de gagner, une preuve scientifique qu’on va gagner ou l’arrivée du messie souverainiste. On se prépare longtemps d’avance, on élabore une stratégie tout en laissant une porte ouverte pour se retourner en cas d’imprévu, on fonce, on déclenche la campagne référendaire et c’est au cours de cette campagne référendaire qu’on mettra le paquet pour engendrer les conditions gagnantes, pour se donner non pas une assurance morale de gagner mais plutôt un moral assuré de gagner et pour se battre non pas comme si on se savait gagnant mais plutôt comme si on savait qu’on ne gagnera pas si on ne s’investit pas 100 fois plus que l’adversaire. Quand on veut un pays on peut bien se donner à 10,000% pendant 35 à 40 jours. Si on part avec 40% d’appuis il suffit que chacun de nous convertisse un demi fédéraliste ou qu’on se mette à deux pour en convertir un pour remporter une victoire éclatante de clarté.
Il n’y a pas de moment propice pour se donner enfin un pays. N’importe quel moment peut être aussi propice que n’importe quel autre si on a les bons arguments et les bons souverainistes pour les faire valoir. Il ne faut pas attendre que la souveraineté veuille se jeter sur nous pour bouger. Il faut l’agripper, s’en revêtir et convaincre tous les québécois que c’est un manteau solide et confortable ou une grande couette sous laquelle nous serons tous heureux ensemble. Je pense que les synapses qui lient mes neurones poétiques sont en train de surchauffer. Je m’arrête ici avant qu’il se passe quelque chose de malheureux dans mon cerveau.
J’espère que vous aurez compris là où je voulais en venir. Il n’y a pas de moment propice pour se donner un pays. Il faut le vouloir et être prêt à se le donner en tout temps, surtout quand on décide de tenir un référendum sur le sujet. Et il n’y a pas de moment propice pour tenir ce référendum. Il faut juste le tenir quand on est prêt à faire valoir ce en quoi on croit. Autrement dit on ne tient pas un référendum quand on est sûr de le gagner mais on le tient quand on est sûr d’être prêt à s’investir à fond pour le gagner, ce qui devrait toujours être le cas quand on veut un pays.
Stop…
À M. Mitriou qui écrit : « Il n’y a pas de moment propice pour se donner enfin un pays. »
Faut juste trouver une solution constitutionnelle avec une question claire et bien formulée qui ne va pas trop rebuter plus que, disons, 40 % de Québécois pour donner de la force à nos négociateurs québécois qui iraient rencontrer le ROC avec un solide mandat de 60 % du peuple québécois.
La solution qui pourrait obtenir un si haut pourcentage serait une vraie confédération formée d’États souverains qui confieraient certains services à un organisme commun qui pourrait continuer de s’appeler Canada qui serait au service de ses États à la place d’en être l’autorité suprême.
Le PQ, l’ADQ, Québec solidaire et les nationalistes Libéraux devraient choisir cette solution rassembleuse qui ferait du Canada, un pays avec des liens avec le ROC pour ceux que la séparation du Québec effraie trop et qui veulent conserver un lien avec le grand ensemble comme l’Union européenne fait pour ses 27 pays membres.
La simple question : « Est-ce que vous voulez que le Québec devienne un pays souverain ? » Devrait avoir toutes les misères à réussir de façon suffisante pour faire bouger le ROC comme l’a écrit M. Chrétien dans ses récentes mémoires : Le gouvernement fédéral n’aurait pas reconnu le résultat du référendum de 1995 s’il avait été gagné par la peau des dents du genre à 50,5 % de OUI.
M. Jean-Claude Parent se demande : « Je me demande pourquoi une élection référendaire fait peur à tant de personnes. »
Parce qu’un parti politique peut se faire élire avec moins de 40 % des votes. Est-ce que le Québec pourrait facilement et légalement se déclarer souverain avec 60 % de fédéralistes ?
En plus, presque 50 % de francophones du Québec sont encore fédéralistes. Faudrait savoir pourquoi avant d’aller plus loin. Probablement parce qu’ils se sentent en plus grande sécurité économique dans le Canada qu’à l’extérieur et/ou qu’ils se sentent encore Canadiens.
Les vrais problèmes du Québec commencent à crever nos yeux. Dénatalité, vieillissement de la population, infrastructures en décrépitude, étalement urbain et structure politique défaillante dans la grande région de Montréal, incapacité collective d’y faire face et de questionner les généreux avantages sociaux que nous nous sommes donnés et que nous ne pourrons plus nous payer ( CPE, frais de scolarité quasi gratuits, électricité super bon marché etc.).
Et comment la souveraineté va faciliter la résolution de ces problèmes ? Demandez à M. François Legault. Il vient de voter avec ses pieds.
C’est sûrement pas en débattant du motif du suicide de Hubert Aquin ni du nombre de soldats au Québec en octobre 1970 qu’on trouvera la réponse. Pas plus qu’avec une belle constitution bien « nationale » ou une thèse de plus sur la « traîtrise » de Pierre Trudeau. Mais que voulez-vous, tant que parler des vrais problèmes sera considéré une forme de mépris envers les soi-disant « vrais patriotes » , c-à-d ceux qui pensent que le Québec est encore dominé et asujetti, on tournera en rond et notre nation continuera sur sa douce diminution démogaphique, économique et culturelle.
@ Monsieur Gingras
Vous exprimez fort bien, dans votre commentaire d’hier en toute fin de soirée, ce que ressentent vraisemblablement beaucoup de Québécois face au projet souverainiste.
Ne sachant trop de quelle teinte serait effectivement l’avenir, on se refuse alors de « Lâcher la proie pour l’ombre », comme le veut la sagesse populaire.
Ce n’est pas tellement qu’on cherche des garanties en béton, ce qui s’avère d’ailleurs impossible peu importe l’option politique, mais on voudrait néanmoins en savoir davantage avant de se risquer à franchir le Rubicon…
Pour ma part, j’ajouterais à vos inquiétudes concernant l’idée que tout ne sera complètement expliqué qu’une fois le fleuve traversé que, même si on nous décrivait par le menu détail ce que l’on projette de faire avant, cela ne répondrait qu’imparfaitement encore à un aspect très fondamental de la question: comment réagiraient en pratique nos voisins. Tous nos voisins immédiats, à l’Ouest, à l’Est et au Sud. Sans oublier non plus les autochtones sur notre territoire.
Le projet souverainiste n’est pas un projet uniquement québécois. Il implique également de nombreux joueurs de l’extérieur avec lesquels, qu’on le veuille ou non, il faudra s’entendre. Vaudrait certainement mieux y voir auparavant plutôt que de se contenter d’espérer pour le mieux par la suite.
Enfin, ces réserves exprimées, je dirai en terminant – et j’ai à maintes reprises raconté pourquoi – que je ne considère aucunement que la séparation servirait nos intérêts québécois. Il y aurait possiblement de petits gains, ici et là, mais aussi divers contrecoups détestables, notamment du côté de la langue française qui écoperait et se fragiliserait bien davantage que ce n’est actuellement le cas.
Le Québec, et surtout si l’éventuelle accession à l’indépendance n’avait pas été précédée de négociations d’ententes fermes avec tout le voisinage, eh bien le Québec se retrouverait alors principalement par lui-même et prioritairement en mode de survie économique. Et le français se trouverait du coup relégué loin derrière les préoccupations relatives aux revenus de l’État, aux coûts toujours croissants en éducation et en santé. Une situation qui ne me semble guère être une amélioration comparativement à celle qui prévaut en ce moment.
Cela dit, les choses pourraient évidemment être mieux qu’elles ne le sont aujourd’hui. Voilà à quoi il conviendrait certainement que l’on s’attelle tous ensemble. Et puis, tant qu’à vouloir tout chambouler, il me paraît préférable de mettre les bouchées doubles pour procéder au renouvellement de la fédération canadienne.
On me rétorquera que la chose a déjà été tentée sans succès. Et alors? On jette la serviette et on claque la porte?
Tant du côté de nos voisins canadiens qu’ici même au Québec, il y a des personnes qui ne demanderaient pas mieux qu’on redistribue autrement les cartes dans cette confédération. Nous ne sommes pas les seuls à ne pas toujours apprécier l’attitude du gouvernement central d’Ottawa. D’ailleurs, si nous adoptions ce chemin pour parvenir à une plus grande affirmation de nos aspirations, qu’il s’agisse de culture ou d’économie, nous trouverions à coup sûr plusieurs alliés chez nos partenaires canadiens. Et nous pourrions de la sorte y aller d’une démarche commune – et gagnante. Du moins, il me semble.
(En passant, cher Monsieur Gingras, je me suis un peu laissé emporter par le sujet et, finalement, je m’adresse autant à vous qu’à quiconque s’intéresse à la question.)
@David Lépine
On oppose souvent « les vrais problèmes du québec » au projet souverainiste, comme si l’indépendence excluait la gestion des problèmes courants. A ce que je sache, on peut préparer une élection (ou un référendum) et gérer les affaires de l’état en même temps et personne ne s’en fait avec ça.
Je ne crois pas non plus que le départ de monsieur Legault soit très significatif à cet égard; Il n’était certainement pas un « ardent de l’indépendence ». Les perspectives de carrière politique ne sont peut-être plus aussi interessantes pour lui.
Les circonstances politiques et économiques font en sorte qu’il sera plus difficile de se présenter (à la chefferie ou aux prochaines élections) avec un plan de droite, c’est probablement pour ça qu’il est parti.
@ M. Lépine
» Les vrais problèmes du Québec commencent à crever nos yeux. Dénatalité, vieillissement de la population, infrastructures en décrépitude, étalement urbain et structure politique défaillante dans la grande région de Montréal, incapacité collective d’y faire face et de questionner les généreux avantages sociaux que nous nous sommes donnés et que nous ne pourrons plus nous payer ( CPE, frais de scolarité quasi gratuits, électricité super bon marché etc.).
C’est sûrement pas en débattant du motif du suicide de Hubert Aquin ni du nombre de soldats au Québec en octobre 1970 qu’on trouvera la réponse. Pas plus qu’avec une belle constitution bien « nationale » ou une thèse de plus sur la « traîtrise » de Pierre Trudeau. Mais que voulez-vous, tant que parler des vrais problèmes sera considéré une forme de mépris envers les soi-disant « vrais patriotes » , c-à-d ceux qui pensent que le Québec est encore dominé et asujetti, on tournera en rond et notre nation continuera sur sa douce diminution démogaphique, économique et culturelle. »
Mais cher M. Lépine, pourquoi justement on radote depuis cinquante ans une Question nationale ? Pourquoi n’y a-t-il pas de réponse satisfaisante pour qu’on pense justement un peu plus aux « vrais problèmes » ? Voilà les questions auxquelles vous êtes incapables de répondre autrement que par du mépris oui. Lâchez-moi un peu ces radotages de « domination et assujettissement » auxquels vous ne semblez rien comprendre. Votre utilisation de l’expression « incapacité collective » est plus que navrante. Il y a moyen, j’en suis certain, de réfléchir plus positivement qu’en tombant encore une fois dans un ridicule auto-mépris.
Pourquoi cette désespérance suicidaire qui tourne en rond chez vous ? N’êtes-vous pas de ceux qui laissent entendre qu’ils se préoccupent D’UN TAUX DE SUICIDE QUÉBÉCOIS ? Et il ne faudrait surtout pas parler du suicide d’Hubert Aquin en 1977 ? Vous êtes bien contradictoire. À croire que vous n’êtes justement pas intéressé au bien-être de votre société à l' »incapacité collective ». Dressez une plus haute statue à l’IMPUISSANT ET INCAPABLE René Lévesque à Montréal … après ça seulement vous aurez le droit de demander aux ti-culs dans la vingtaine et trentaine de s’attaquer aux « vrais problèmes ».
Sinon, désolé, moi je reste assis sur mon gros cul et continue de radoter sur Aquin et compagnie … J’ose croire que ce choix de milliers de ti-culs comme moi précipitera en effet notre nation dans un plus grand marasme. Que voulez-vous, on fait des choix dans la vie ! Notre choix de société consistant à minimiser le travail d’un René Lévesque par une minuscule statue dix fois plus petite que celle d’un Père de la Confédération au centre-ville de la métropole québécoise n’est qu’un symptôme parmi d’autres du malaise que vous identifiez chez une société. Leçon de psycho-sociologie 901.
Oui, continuons à parler d’Aquin au lieu des « vrais problèmes » de Lépine. Je suggère à tous les indépendantistes fatigués d’une Question nationale de continuer à le faire aussi. À force d’être écoeurés d’être fatigués d’une Question nationale quelques réponses satisfaisantes vont émerger.
@ M. Perrier
» Vous exprimez fort bien, dans votre commentaire d’hier en toute fin de soirée, ce que ressentent vraisemblablement beaucoup de Québécois face au projet souverainiste. Ne sachant trop de quelle teinte serait effectivement l’avenir, on se refuse alors de « Lâcher la proie pour l’ombre », comme le veut la sagesse populaire. Ce n’est pas tellement qu’on cherche des garanties en béton, ce qui s’avère d’ailleurs impossible peu importe l’option politique, mais on voudrait néanmoins en savoir davantage avant de se risquer à franchir le Rubicon… »
Mais pourquoi diantre sieurs Lépine et Perrier il y a toujours 40-45% de VOS SEMBLABLES qui sont incapables de voir clair dans la vie ? Sur le CAnada ? Sur l’Amérique du Nord ? Sur le Monde ? Mais pourquoi y a-t-il toujours 40-45% d’imbéciles à côté de vous qui n’y comprennent rien de rien en politique internationale ? Pourquoi y a-t-il encore et toujours 40-45% de vos congénères qui sont incapables de lâcher la proie ? Mais cessez donc de vomir sur le PQ et attaquez-vous plutôt à ces 40-45% de trou-de-culs autour de vous bonyeu !!
Le César, en franchissant le Rubicon, je vous le rappelle, à transformer la République en Empire. Cela n’a pas plu à tout le monde dont un certain Caton d’Utique.
Proposez donc d’autres projets de société justement au lieu de vous plaindre du souverainiste qui donna par ailleurs quelques réussites au Québec depuis 40 ans quoi qu’on en dise. Tiens, un parmi d’autres : de Canadiens français nous sommes devenus Québécois. Finie l’aliénation identitaire « canadienne française » ! C’est déjà ça de fait ! Hélas, les sieurs Perrier et Lépine semblent éprouver du trouble à l’identifier …
» Nous sommes Québécois » – René Lévesque, Option Québec, 1968
@ M. Lépine
» C’est sûrement pas en débattant du motif du suicide de Hubert Aquin »
On ne demandera pas aux 40 000 immigrants au Québec par année de lire dès la première année de leur arrivée toute l’oeuvre d’Hubert Aquin … mais il est permis de demander aux 40-45% de nationalistes/ souverainiste/ indépendantistes qui veulent vraiment un pays de le faire.
En fait, je me vais me faire un peu « radical » comme vous M. Lépine, je pense que nous avons tout intérêt à demeurer une Belle Province et à demeurer des provinciaux tant et aussi longtemps que ces 40-45% de nationalistes/ souverainistes/ indépendantistes n’auront pas lu Aquin. On laissera tranquilles les « fédéralistes » suiveux des autres … On les écoeure assez comme ça depuis longtemps. Le fédéralisme, si on comprenait mieux la science politique, n’empêche pas un indépendantisme.
» Aquin est le Québec même » a dit un commentateur
@ M. Perrier
» Enfin, ces réserves exprimées, je dirai en terminant – et j’ai à maintes reprises raconté pourquoi – que je ne considère aucunement que la séparation servirait nos intérêts québécois. Il y aurait possiblement de petits gains, ici et là, mais aussi divers contrecoups détestables, notamment du côté de la langue française qui écoperait et se fragiliserait bien davantage que ce n’est actuellement le cas. Le Québec, et surtout si l’éventuelle accession à l’indépendance n’avait pas été précédée de négociations d’ententes fermes avec tout le voisinage, eh bien le Québec se retrouverait alors principalement par lui-même et prioritairement en mode de survie économique. »
Alors, sieurs Perrier et Lépine, faites-moi plaisir, expliquez aux imbéciles-provinciaux-qui-ne-le-sont-pas dans votre entourage que par la dépendance identitaire d’un Rest Of Canada à l’égard du Québec (Canada historique), L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC EST DÉJÀ ACQUISE au-delà d’un statut géo-politique.
On veut le beurre pis l’argent du beurre ? On veut le Québec et le Canada ? On veut un « Québec fort dans un Canad uni » ? Ok on a compris : qu’on célèbre les 401 ans du Canada historique (Québec) le 3 juillet prochain … après les 142 ans du Canada géographique le 1er juillet. On aura encore une fois gagné dans l’Histoire ni vu ni connu.
» L’indépendance est une notion de l’esprit. » – Hubert Aquin
@ Gilles Bousquet
Pour résumer ma pensée lorsque je dis qu’il n’y a pas de moment propice pour se donner enfin un pays je veux tout simplement dire qu’il est absurde d’attendre que des conditions gagnantes nous tombent dessus pour enfin tenir un référendum. Il faut engendrer ces conditions gagnantes pendant la campagne référendaire une fois qu’on a décidé et qu’on est parfaitement prêts à la déclencher. Ce n’est pas aussi sorcier que ça peut en avoir l’air. Si ma mémoire est encore bonne au moment où Jacques Parizeau a déclenché le référendum de 1995 l’appui à l’option souverainiste, selon tous les sondages disponibles avant et en début de campagne, flottaient aux environs de 40%, soit à-peu-près au même niveau qu’actuellement. Cela n’a pas empêché la course de se terminer pratiquement nez à nez. La prochaine fois pourrait être la bonne puisqu’on connaît déjà presque toutes les tactiques douteuses habituellement utilisées par le camp fédéraliste. Je ne vois pas ce qu’ils pourraient nous inventer de nouveau comme stratégie ou argument.
Votre « vraie confédération formée d’États souverains » m’agace passablement. Je vous ai déjà fait part de mes idées sur ce sujet. Les québécois peuvent seulement décider de leur avenir et non pas d’une nouvelle formule pour le reste du Canada. On peut bien vouloir de cette confédération mais si le ROC n’en veut pas on ne sera pas plus avancés. Si cette nouvelle confédération devait s’établir uniquement entre deux États souverains, le Québec et le ROC je ne vois pas de différence fondamentale entre votre projet et celui envisagé par le Parti Québécois avec son offre de partenariat faite au ROC. L’association économique et la mise en commun de certains aspects de nos souverainetés respectives ressembleraient drôlement à votre nouvelle confédération. Elle n’en aurait tout simplement pas le nom. Je ne veux pas sortir d’une confédération ou d’une fédération, peu m’importe, pour m’enfermer dans une autre. Par contre je ne suis pas contre des ententes commerciales ou autres entre deux États souverains. D’ailleurs dans votre formule de « vraie confédération formée d’États souverains » il y a le concept d’États souverains. Or, pour que des États souverains puissent former une vraie confédération il faut d’abord que les États concernés soient souverains pour négocier d’égal à égal. Avant de former une « vraie confédération formée d’États souverains » il faut donc d’abord que le Québec devienne souverain. On n’y échappe pas. Et une fois souverain le partenariat devient souhaitable mais pas nécessairement indispensable. Disons que les intérêts des deux parties en cause amèneront forcément ces deux parties à négocier de bonne foi. Ce sont simplement des impératifs logiques qui imposeront ces négociations.
À ce que je sache Jean Chrétien n’est plus premier ministre du Canada. Il ne lui appartient pas de définir ce qu’est une majorité démocratique. Les dictionnaires le font déjà très bien et ils s’accordent tous pour dire que 50% +1 forme une majorité. Cela joue dans les deux sens. Est-ce que nous nous sommes demandé en 1995 si le NON avait obtenu une majorité claire? Entre les positions opportunistes ayant des objectifs purement stratégiques lors d’une campagne référendaire ou électorale (faire peur au monde, semer le doute, entretenir la confusion, faire plier les plus craintifs, annoncer l’apocalypse) et la réalité il y a une différence qu’il ne faut jamais perdre de vue. Ce que le premier ministre ou son gouvernement peuvent dire pour avantager leur option n’a plus d’importance une fois que les choix sont faits.
Je ne suis pas d’accord non plus avec ceux qui croient qu’on puisse se donner un pays à partir d’une simple élection référendaire. Cela n’a pas de sens sauf si un gouvernement souverainiste est élu avec plus de 50% des voies et qu’il était clair dès le début de la campagne électorale que ce gouvernement ferait la souveraineté s’il était porté au pouvoir avec plus de 50% des voies, peu importe le taux de participation. On ne peut pas devenir souverain contre la volonté de la majorité et le PQ ne pourra jamais obtenir cette majorité dans une simple élection en raison de la présence de quelques autres partis souverainistes. C’est quand même absurde de voir que ceux qui compliquent le plus l’accession à la souveraineté sont des souverainistes ou des pseudo souverainistes. Comment peut-on faire élire un gouvernement qui tiendra un référendum sur la souveraineté si les souverainistes passent leur temps à s’inventer de nouveaux motifs pour se diviser en 2, en 3, en 4 et ainsi de suite? Pourrait-on s’entendre d’abord pour faire la souveraineté ensemble avant de s’entre-déchirer pour savoir de quoi aura l’air ce Québec souverain?
Certains fédéralistes auront envie de rire en constatant que les souverainistes sont autant divisés. Pourtant les fédéralistes sont également très divisés. Le problème c’est qu’ils le sont davantage à Ottawa qu’à Québec. Et notre problème à nous c’est que nous sommes incapables de faire front commun ici au Québec alors que nous réussissons à le faire beaucoup mieux à Ottawa.
@ Monsieur Dubé
Deux choses frappent à la lecture de votre réplique à mon exposé, lequel répondait dans une bonne mesure aux préoccupations fort avisées de Monsieur Gingras, dans un premier temps, et s’adressait également à quiconque s’intéresse au sort du Québec.
Première chose: le ton que vous utilisez pour fustiger ce que vous percevez comme allant à l’encontre de vos opinions. Et, deuxième chose: l’impression que vous n’avez pas particulièrement saisi le propos exprimé.
Ne vous en déplaise, il se trouve – et se trouvera toujours – des individus bornés de chaque côté de la clôture politique. Ça, on n’y peut rien. Mais tous les autres, la vaste majorité des autres probablement, apprécierait certainement qu’on finisse tous par s’entendre honorablement et profitablement. Parce que la chicane pour la chicane, ce n’est pas un mode de vie intéressant. Chacun a mieux à faire dans son existence, il me semble.
Par ailleurs, à travers toutes vos remarques assez dévalorisantes, pour dire la chose poliment, vous réclamez que je propose « d’autres projets de société ». C’est précisément ce que mon commentaire précédent suggère, mais que vous avez apparemment lu trop rapidement pour le voir, possiblement dans votre précipitation de répliquer.
@Francis Therrien
Ma question est plutôt en quoi la souveraineté améliorerait la gouvernance du Québec. On peut bien faire comme vous décrivez et gérer et préparer la souveraineté en même temps, mais dans quel but précis ? Si le projet d’indépendance ne facilite pas la résolution des problèmes urgents, alors pourquoi s’embarquer avec tous les risques inhérents? Me semble que c’est une question tout à fait légitime et non méprisante, non ?
Je crois que les souverainistes minimisent , volontairement ou involontairement, le montant d’énergie requis pour réussir une sécession gagnante pour le Québec. Je crois aussi qu’ils minimisent le niveau de consensus requis pour réussir un tel projet, disons le franchement , très ambitieux et rempli d’obstacles imprévisibles. Me semble qu’ils minimisent le risque d’échec aussi.
Ceux qui pensent qu’une victoire référendaire arrachée par la peau des dents ouvrirait automatiquement la porte toute grande à une négo en douce avec le Canada, suivi d’une reconnaissance internationale et d’une réconciliation avec nos minorités et nos autochtones réfractaires, ceux-ci en fument du bon et n’ont jamais étudié des cas similaires dans d’autres pays. La Bosnie, l’Irlande et le Kossovo me viennent spontanément à l’esprit.
Quant à M. Legault, il n’est que le nième à quitter et sera sûrement suivi d’autres au fur et à mesure que l’emprise inexorable des syndicalistes et autres socio-démocrates se fera sentir au PQ. C’est sûrement pas le SPQ libre qui va rassurer une majorité de Québécois qu’un Oui serait sans risques.
Rome brûle et on débat encore sur la qualité des alumettes. À moins que les souverainistes n’adressent directement les défis de l’heure au Québec avec un programme réaliste et mobilisateur, les stratégies sectorielles ou purement électoralistes ne suffiront pas. Parler de sémantique référendaire n’avance pas le débat , ça peut sembler réconfortant pour les convaincus, mais ils ne seront jamais assez nombreux pour réussir.
Je pense qu’ils le savent très bien et c’est pourquoi ils sont rendus à vouloir provoquer une crise coûte que coûte. Triste de voir un mouvement qui a contribué tellement à l’évolution du Québec moderne sombrer dans l’incohérence d’une stratégie de » lose- lose ».
.
@ Claude
Je me suis toujours demandé qu’elle était cette curieuse obsession de vouloir savoir d’avance, dans les moindres détails, de quoi aurait l’air le Québec souverain. Sait-on de quoi aura l’air le Canada de demain? Certainement pas davantage mais ça c’est une question qu’on ne se pose presque jamais.
Je n’ai aucune inquiétude concernant le Québec souverain de demain. Il sera simplement à l’image de ce que les québécois décideront d’en faire. C’est la même chose pour le Canada. L’avantage c’est que la nation québécoise choisira ensemble le genre de pays qu’elle veut s’offrir sans qu’une nation étrangère ne vienne s’ingérer dans ce choix. Et la nation canadienne pourra s’offrir le Canada qu’elle voudra sans que les québécois s’ingèrent dans leurs affaires. Je ne vois que du positif dans cela, pour les deux nations concernées. Il faut que les québécois apprennent à se faire davantage confiance.
Personne ne peut dire ce que sera le Québec souverain de demain. C’est la même chose pour toutes les nations démocratiques. Une fois que le Québec sera souverain le Parti Québécois se videra de certains de ses éléments. Il en restera probablement quelque chose comme un parti social-démocrate. C’est l’option favorisée par la majorité des péquistes. Mais ce ne sera qu’une option parmi d’autres. Les péquistes savent pour la plupart quel genre de pays ils désirent se donner. Mais ce ne sont pas les péquistes qui se donneront un pays. Ce seront les québécois souverains. Les souverainistes ne sont pas tous péquistes ni sociaux-démocrates. Il est donc impossible de savoir de quoi aura l’air un Québec souverain puisque ce choix sera fait non pas par les péquistes mais par l’ensemble des québécois, du moins par la majorité. Il se pourrait bien que les libéraux reviennent au pouvoir dans un Québec souverain et que finalement le Québec de demain ressemble à celui d’aujourd’hui, la volonté d’Ottawa ou du ROC en moins. Nous aurons cependant enfin le loisir de faire nos propres choix, de les modifier à notre guise sans avoir à demander constamment la permission ou l’avis d’une nation étrangère qui connaît très mal nos désirs, nos intérêts et nos aspirations. Nous serons enfin majoritaires dans notre pays au lieu d’être une minorité dans un pays majoritairement étranger. Et ça c’est toute une différence, justifiant à elle seule le choix de la souveraineté. C’est avoir le pouvoir sur son avenir. On ne peut pas passer sa vie en vivant chez ses parents, à leurs conditions. Ça n’a pas de sens.
@ David Lépine
« Et comment la souveraineté va faciliter la résolution de ces problèmes ? Demandez à M. François Legault. Il vient de voter avec ses pieds. »
De grâce, ne faites pas dire à François Legault ce qu’il n’a pas dit. Il n’a jamais voté avec ses pieds comme vous le dites. En quittant la vie politique, probablement temporairement, François Legault a exprimé certaines réserves ou certains états d’âme qu’il ne pouvait peut-être pas exprimer en tant que parlementaire. Un point c’est tout. Nous avons tous nos réserves face au Canada, face au Québec, face à l’État québécois, face à notre nation, face à notre gouvernement et face même au parti politique qu’on appuie. Ce n’est pas une raison pour effectuer constamment des virages à 180 degrés. François Legault n’a jamais renié son option politique ou son appartenance à son parti politique à ce que je sache. SVP, cessez de parler pour les autres, pour ceux qui sont encore parfaitement capables de le faire.
@ M. Perrier
» Première chose: le ton que vous utilisez pour fustiger ce que vous percevez comme allant à l’encontre de vos opinions. Et, deuxième chose: l’impression que vous n’avez pas particulièrement saisi le propos exprimé. Ne vous en déplaise, il se trouve – et se trouvera toujours – des individus bornés de chaque côté de la clôture politique. Ça, on n’y peut rien. Mais tous les autres, la vaste majorité des autres probablement, apprécierait certainement qu’on finisse tous par s’entendre honorablement et profitablement. Parce que la chicane pour la chicane, ce n’est pas un mode de vie intéressant. Chacun a mieux à faire dans son existence, il me semble. Par ailleurs, à travers toutes vos remarques assez dévalorisantes, pour dire la chose poliment, vous réclamez que je propose « d’autres projets de société ». C’est précisément ce que mon commentaire précédent suggère, mais que vous avez apparemment lu trop rapidement pour le voir, possiblement dans votre précipitation de répliquer. »
Désolé, comme vous le savez bien sûr, moi aussi je trouve passablement agacante une Question nationale. J’aimerais en effet pouvoir faire autre chose que me défouler sur un semblable. Hélas, je vous choisis vous M. Perrier et Lépine parce que je suis certain que la crasse idéologique multiculturelle qui infecte la majorité de nos concitoyens ne pourra ainsi accuser un Dubé de racisme envers un Perrier ou un Lépine !
Les remarques dévalorisantes associant nationalisme québécois et nazisme sont hélas que trop nombreuses encore (je ne vous ai pas entendu à ce titre je l’admets) et il semble que certaines personnes jugent cela tout à fait normal et même acceptable politiquement ! Voilà ce qu’il faut déplorer aussi ! L’Allemagne, rappelons-le, avait une armée, la plus puissante en Europe en 1939. Le Québec n’a pas d’armée officiellement.
Désolé encore pour le ton .. ce n’est qu’un effet secondaire d’une inlassable Question nationale qu’on voudrait régler mais qu’une génération avant la mienne (dont vous faites partie ?) a été INCAPABLE DE RÉGLER ! Ne reprochez pas à des concitoyens qui ont la moitié de votre âge leur ton un peu hargneux car sinon on reprochera À TOUS LES BABY-BOOMERS QUÉBÉCOIS LEUR INCAPACITÉ À RÉGLER UNE FOIS POUR TOUTES UNE QUESTION NATIONALE. Et on ne sera pas plus avancés dans nos « vrais problèmes », intergénérationnels ou non, à régler
Il est plus que temps que les sieurs Perrier et Lépine cessent de mépriser, directement ou non, les ti-culs en-dessous d’eux sur lesquels ils ont fait peser une Question nationale qu’ils ont été incapables de régler ! Assez c’est assez, finies les folies ! On passera à l’action et on ne demandera absolument rien de rien aux baby-boomers qui auront fait perdre du temps aux ti-culs sans héritage …
La chicane est encore mieux que prendre un batte de baseball contre une statue génie Perrier. Aimez-vous vraiment la démocratie ? Voulez-vous vraiment qu’un citoyen fasse dans l’engagement politique ? Je vous suggère une fois de plus de mettre votre mépris à peine déguisé aux poubelles. LES CHICANES DE FAMILLE sont encore mieux que tirer sur un Pierre Laporte ou de se tirer une balle comme Hubert Aquin … alors vous allez gentiment continuer la discussion en cessant de maugréer en pseudo-philosophe pseudo-pragmatique …
PS Non effectivement, je n’ai pas tout lu votre message. Désolé encore.
@ Paolo
Vous savez sûrement, depuis le temps, à quel point j’apprécie votre formidable perception des questions politiques. Notre désaccord ne repose vraiment que sur la question de ce qui pourrait s’avérer le plus indiqué pour tous, et principalement pour les Québécois, puisque j’en suis.
Pour moi, une fédération canadienne, revue et corrigée, malgré toutes les embûches que l’opération puisse supposer, présenterait de bien meilleures perspectives d’avenir aux Québécois – et aux Canadiens également, peut-être même surtout aux Canadiens d’expression française – qu’une séparation québécoise.
Vous trouvez à redire à ce que Monsieur Bousquet suggère, soit une nouvelle approche confédérative. Pourtant, avec quelques réorganisations, il me semble que l’on parviendrait enfin à satisfaire les aspirations de tous. Le gouvernement fédéral en serait dès lors réduit à gérer quelques questions territoriales, sous la gouverne de partenaires régionaux. Et nous aurions alors, tous, l’avantage d’un très grand territoire, d’un océan à l’autre…
Est-ce tellement insensé que de vouloir ce que nous avons déjà, mais avec une meilleure marge de manoeuvre?
Je crois que les souverainistes minimisent , volontairement ou involontairement, le montant d’énergie requis pour réussir une sécession gagnante pour le Québec. Je crois aussi qu’ils minimisent le niveau de consensus requis pour réussir un tel projet, disons le franchement , très ambitieux et rempli d’obstacles imprévisibles. Me semble qu’ils minimisent le risque d’échec aussi. »
Mais cessez donc de prendre les souverainistes pour des imbéciles !!! Vous ne faites que nuire à la cause fédéraliste ! Combien de fois faudra-t-il le répéter ?
Si les souverainistes minimisaient vraiment le niveau de consensus requis cela ferait très longtemps qu’ils auraient suivi les felquistes des années 1960. Si les souverainistes minimisaient vraiment cela, ils ne feraient pas dans majoritairement dans l’étapisme comme de parfaits Anglais pragmatiques remplis de théories constitutionnalistes. On l’a-tu déjà dit ? Le Québécois est Anglais depuis des lustres.
Vous minimisez gravement l’intelligence de certains de vos pairs M. Lépine. Si je vous en informe c’est pour votre bien, croyez-moi. Quand un adversaire, politique ou autre, minimise son opposant … il perd déjà la partie. Cessez de minimiser l’intelligentsia souverainiste car cela ne fait que nuire à votre cause.
De rien pour le conseil
@ M. Perrier
» Pour moi, une fédération canadienne, revue et corrigée, malgré toutes les embûches que l’opération puisse supposer, présenterait de bien meilleures perspectives d’avenir aux Québécois – et aux Canadiens également, peut-être même surtout aux Canadiens d’expression française – qu’une séparation québécoise. »
Pourquoi pas essayer l’expérience une centième fois ? Ok pas de problème, je suis partant moi aussi des négociations étapistes, mais si le Québec devait demeurer encore une « province » faudrait vraiment que les fédéralistes plus ou moins affichés comme Pratte et cie cessent de prendre les provinciaux pour des imbéciles ! Une province engendre du provincialisme et il serait malvenu que ceux qui tiennent absolument à ce que la Belle province le demeure lui reproche ensuite son provincialisme. Tenez-vous le pour dit. Oui oui le ton … je sais mais comme vous le dites vous-mêmes épuisante est la Question nationale !
@ M. Perrier
» Et nous aurions alors, tous, l’avantage d’un très grand territoire, d’un océan à l’autre… Est-ce tellement insensé que de vouloir ce que nous avons déjà, mais avec une meilleure marge de manoeuvre? »
Hors de ce corps groulxiste !
» Le devoir certain est d’oeuvrer à l’édification d’un État français à l’intérieur ou à l’extérieur de la Confédération. » – Lionel ADOLPHE Groulx
Le Trudeau a voulu le grand territoire … mais il semble que les provinciaux québécois ne l’aient pas vraiment suivi ne vous en déplaise !
Je ne suis pas d’accord M. Perrier. Je juge le Canada trop petit. Pourquoi s’en contenter alors qu’on pourrait se payer, en travaillant fort, le territoire de la Nouvelle-France sur les deux-tiers de l’Amérique ?
@ Monsieur Dubé
En ce qui me concerne, le mépris de qui que ce soit n’a jamais fait partie de ma palette de couleurs. Je me veux tout ce qu’il y a de plus honorable et soucieux du bien-être collectif.
Mes opinions ne résultent que de longues réflexions sur ce qui pourrait le mieux convenir à tous. Autant aux Québécois, dont je suis, qu’aux Canadiens.
Je reconnais que mes raisons pour opter pour un fédéralisme canadien, avec beaucoup de révisions, peuvent détonner des opinions généralement véhiculées çà et là. Mais je ne considère nullement le « ton » avec lequel je m’exprime comme étant le moindrement « hargneux ».
Vous pouvez être en accord ou en désaccord avec ce que j’écris, c’est votre droit le plus strict. Mais ne me prêtez jamais de prétendues raisons mesquines. Je suis dans votre camp, celui du mieux-être québécois. Que vous vous en rendiez compte ou non.
Bravo à tous pour le haut niveau d’échanges ici sur un sujet très délicat !
M. Mitriou écrit : «On peut bien vouloir de cette confédération mais si le ROC n’en veut pas on ne sera pas plus avancés. Si cette nouvelle confédération devait s’établir uniquement entre deux États souverains, le Québec et le ROC je ne vois pas de différence fondamentale entre votre projet et celui envisagé par le Parti québécois avec son offre de partenariat faite au ROC »
M. Mitriou, le fédéral voudra encore bien moins d’une simple séparation du Québec obtenue avec une mince majorité qui ne sera même pas facile d’obtenir. Comme le disait M Trudeau, just watch me et comme le dirait M. Chrétien. Dans ce cas ici, just watch le fédéral.
M. Mitriou ajoute : «Avant de former une « vraie confédération formée d’États souverains » il faut donc d’abord que le Québec devienne souverain. On n’y échappe pas. Et une fois souverain le partenariat devient souhaitable mais pas nécessairement indispensable.»
En principe, peut-être mais, est-ce qu’un gouvernement indépendantiste va demander aux Québécois : Voulez-vous qu’on commence à séparer le Québec du ROC avant de tenter de s’entendre avec lui éventuellement ?
Vous allez chercher quoi avec ça ?
Et avec : Est-ce que vous voulez que le Québec devienne un pays souverain, séparé du ROC ?
Si le parti souverainiste écrit seulement sur sa question : Est-ce que vous voulez un pays souverain sans écrire séparé, les fédéraux vont dire et écrire : Les séparatistes ont peur du mot séparation qu’ils désirent cacher pour vous tromper quand, tout ce qu’ils veulent faire. Gang d’hypocrites !
@ M. Perrier
Merci encore pour votre belle et sage réplique, sincèrement. Je comprends bien que nous sommes du même bord c’est à dire celui des gagnants.
Je respecte tout à fait le fédéralisme et ceux qui défendent cette option politique croyez-moi aussi. Cela dit, je déplore les doubles discours et l’hypocrisie de certains fédéralistes dans le débat. Un ex-souverainiste Pratte et cie qui veut une « reconquête du Canada » tout en ayant déploré que certains évoquent trop une « conquête du Canada » pour expliquer une certaine évolution historique d’un peuple (on peut le faire sans tomber dans la victimisation et/ou le ressentiment) me semble de l’hypocrisie.
Nous sommes du même camp. Je le sais bien. Pardonnez mon ton cynique qui ne vous est pas destiné directement.
Bien à vous
@ M. Perrier
» Mes opinions ne résultent que de longues réflexions sur ce qui pourrait le mieux convenir à tous. Autant aux Québécois, dont je suis, qu’aux Canadiens. Je reconnais que mes raisons pour opter pour un fédéralisme canadien, avec beaucoup de révisions, peuvent détonner des opinions généralement véhiculées çà et là. Mais je ne considère nullement le « ton » avec lequel je m’exprime comme étant le moindrement « hargneux ». »
Votre ton posé devrait pouvoir calmer certains de nos indépendantistes/souverainistes/nationalistes plus agressifs. Votre bonne connaissance de la Question nationale et votre honnêteté politique devraient certes être utiles à ceux qui possèdent un moins grand bagage accumulé. Je ne peux que vous encourager à répondre aux Pierre Falardeau et cie à l’impatience bien compréhensible mais qui tombent hélas parfois dans une vulgarité crue malgré eux et qui nuisent aussi à une cause et un pays.
On ne veut pas d’autre Octobre 70 même si les jeunes felquistes de l’époque pouvaient avoir de bonnes raisons d’avoir l’esprit enflammé. Des gens comme vous sont plus qu’utiles à une stabilité politique d’ici. Je ne peux que vous remercier de votre apport à un débat au-delà de mes pointes envoyées périodiquement.
Pour faire le pays, il faut réfléchir et travailler sur les deux aspects mentionnés par M. Parizeau le soir du référendum de 1995. La clé est là.
@ Gilles Bousquet
« M. Mitriou, le fédéral voudra encore bien moins d’une simple séparation du Québec obtenue avec une mince majorité qui ne sera même pas facile d’obtenir. »
On s’en fout de ce que le fédéral voudra ou pas. C’est nous qui déciderons de notre avenir. Une fois mis devant un fait accompli il ne restera au fédéral que la possibilité de s’asseoir avec le Québec pour négocier, d’abord et avant tout pour protéger ses propres intérêts.
Arrêtez de vouloir redéfinir le modèle canadien pour qu’il corresponde à vos attentes. Le Canada ne vous suivra pas dans cette aventure. Le Canada n’a jamais éprouvé le besoin de se redéfinir. Il ne le fera pas simplement pour faire plaisir à quelques québécois qui n’arrivent pas à choisir entre la souveraineté et le statu quo qui, jusqu’à preuve du contraire, est la seule option que nous offre le Canada. La seule chose qu’il nous est possible de redéfinir entre québécois c’est le modèle québécois. Est-ce que c’est Gilles Bousquet qui va mobiliser le Canada pour l’amener à se pencher sérieusement sur un nouveau modèle confédératif formé d’États SOUVERAINS? Il faudrait d’abord qu’il y ait plus d’un État souverain autour de la table. Donc un Québec déjà souverain. Il faudrait ensuite que le ROC soit en demande de changements. Ce n’est pas du tout le cas. Le modèle actuel leur convient parfaitement bien. Ils ne voudront pas le remettre en question. Ce qu’il nous offre c’est le statu quo, à prendre ou à laisser. C’est simple, c’est clair, c’est limpide. Depuis quand une minorité peut-elle mettre la majorité au pas, la forcer à se redéfinir si elle ne le désire pas? Nous pouvons changer uniquement notre propre statut. Le ROC ne veut pas changer le sien. Vous pouvez rêvez tant que vous voudrez d’une formule parfaite pour le « nouveau » Canada. Rien ne changera. Ce ne sont pas les canadiens du ROC qui désirent changer la formule actuelle. Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre dans ça? Il n’y a pas de parti politique pan-canadien qui prône une formule de vraie confédération formée d’États souverains. Fondez ce parti et on verra bien. Là nous parlons inutilement d’une hypothèse qui n’existe que dans votre tête.
« Si le parti souverainiste écrit seulement sur sa question : Est-ce que vous voulez un pays souverain sans écrire séparé, les fédéraux vont dire et écrire : Les séparatistes ont peur du mot séparation qu’ils désirent cacher pour vous tromper quand, tout ce qu’ils veulent faire. Gang d’hypocrites ! »
On s’en fout de ce que les fédéraux vont dire et écrire. Allez donc voir ce qui se fait ailleurs. Lorsque d’autres peuples choisissent de devenir souverains ils ne se sentent pas obligés d’inclure le terme séparation dans leurs réflexions. Les québécois en âge de voter savent ce que signifie « souveraineté ». Il n’est pas nécessaire de leur offrir 32 autres termes, souvent péjoratifs, pour leur faire comprendre une réalité simple. Le Canada est un pays souverain. Est-ce que les canadiens se sentent obligés de spécifier chaque fois que le Canada est un pays souverain SÉPARÉ des États-Unis? Le terme séparation est un subterfuge fédéraliste utilisé sciemment dans le but précis de faire peur au monde pour se les asservir. Séparation = divorce. Séparation = douleur. Séparation = amputation. Séparation = castration. Séparation = déchirement. Et ainsi de suite. Chaque fois que j’entends le terme séparation en lieu et place de souveraineté je ne peux faire autrement que de me dire que j’ai devant moi un fédéraliste un peu borné (les fédéralistes moins bornés vont utiliser le terme souveraineté pour parler de…souveraineté, tout comme les souverainistes utilisent le terme fédéralisme au lieu d’encarcanisme ou d’àplatventrisme). Et quand j’ai un fédéraliste borné devant moi je sais que je vais perdre mon temps si je rallonge le discours.
Vous êtes quoi Monsieur Bousquet? Un fédéraliste ou un souverainiste? Un vrai confédéraliste partisan d’une bébelle nouvelle formée d’États souverains n’est pas une réponse car ce n’est pas une option valable posée sur la table. Un partisan d’un nouveau fédéralisme revu et corrigé n’est pas davantage une option sur la table. Les deux seules options en présence sont la souveraineté et le statu quo (ou le fédéralisme).
Ça devient lassant de discuter à propos d’options qui n’existent pas et qui ne sont représentées par aucun courant politique sérieux, que ce soit un parti ou un mouvement. On s’éloigne inutilement du seul débat qui devrait nous préoccuper sur ce sujet; la souveraineté ou le statu quo fédéraliste.
Si vous aviez à choisir entre un chien ou un chat vous seriez probablement du genre à choisir des morceaux de l’un et de l’autre pour ensuite les coller ensemble en espérant obtenir un nouvel animal bien vivant.
» Ça devient lassant de discuter à propos d’options qui n’existent pas et qui ne sont représentées par aucun courant politique sérieux, que ce soit un parti ou un mouvement. On s’éloigne inutilement du seul débat qui devrait nous préoccuper sur ce sujet; la souveraineté ou le statu quo fédéraliste. »
Oui. Je le pense aussi. Il est bon de se rappeler par ailleurs que la lassitude aide aussi le statu quo fédéraliste ! C’est toujours et encore une fatigue politique contre une autre.
Pour vous distraire un peu, un extrait d’Hubert Aquin : « Donc, selon la dialectique du fédéralisme copulateur, il ne saurait y avoir de lucidité que fédérale ou (ce qui revient au même) si le conquis devient lucide, il faut lui donner une promotion, le tenir dans l’état voisin de l’anesthésie générale ou, à la rigueur, lui proposer de prendre un premier rôle dans la grande comédie musicale qui tient l’affiche depuis 1837 à guichets fermés … » – Trou de mémoire, 1968
Au-dela de toutes les analyses politiques sur le sujet, je crois que le projet d’indépendance du Québec est légitime et pertinent, mais encore faut-il que les Québécois le veulent vraiment .
Je suis fatigué d’entendre le débat tourner autour des points de frustrations des années 60 et 70. Je comprend qu’il faut accorder une grande importance à l’histoire mais on ne construit plus rien avec cela en 2009.
Par exemple, le discours du référendum volé, je suis pu capable de l’entendre. Je travaillais au centre-ville pendant le “love-in” du Canada anglais. J’ai vu toutes ces personnes qui ont fait le voyage payé par l’argent sale des commandites. Mais, franchement, j’ai trouvé cela tellement ridicule et tellement gros que ce genre d’évènement a plus nui à la cause du NON que l’inverse. À part cela, ce n’est pas les petits drapeaux canadien ou les balles de golf de Jean Chrétien qui ont fait pencher le vote du côté du NON.
Oui, il y a bien eu des immigrants qui ont reçus leur citoyenneté très rapidement avant le vote et c’est scandaleux. Cependant, Il y a eu des dérapages du côté du OUI également. Par exemple : Les états généraux sur la souveraineté de Marc-André Coallier, les etudes non publiées, mais surement payees, de Richard LeHir… A-t-on su si ces dépenses ont été comptabilisées durant la campagne référendaire ???
La vrai raison de la défaite du OUI est le résultat du vote de la region de la ville de Québec. Comment expliquez-vous que cette ville francophone,, qui aurait pu être une vraie capitale internationale n’a pas voté à 85 ou 90 % pour le OUI, au lieu du 54 % ???
Si Québec avait vote OUI, le Québec serait souverain, arrêtons de blamer le federal pour cela; ce qu’ils ont fait (le scandale des commandites) a peut-être eu un effet, mais qui sait à quel point ?
La plupart des souverainistes préfèrent avoir toujours ce vieux discours revanchard à propos du fédéral, des anglais, des immigrants… Si les québécois voulaient vraiment un pays, ils l’auraient déjà depuis longtemps. Nous n’avons que nous à blamer. Moi, j’ai passé à autre chose… pu capable.
Au-dela de toutes les analyses politiques sur le sujet, je crois que le projet d’indépendance du Québec est légitime et pertinent, mais encore faut-il que les Québécois le veulent vraiment .
Je suis fatigué d’entendre le débat tourner autour des points de frustrations des années 60 et 70. Je comprend qu’il faut accorder une grande importance à l’histoire mais on ne construit plus rien avec cela en 2009.
Par exemple, le discours du référendum volé, je suis pu capable de l’entendre. Je travaillais au centre-ville pendant le “love-in” du Canada anglais. J’ai vu toutes ces personnes qui ont fait le voyage payé par l’argent sale des commandites. Mais, franchement, j’ai trouvé cela tellement ridicule et tellement gros que ce genre d’évènement a plus nui à la cause du NON que l’inverse. À part cela, ce n’est pas les petits drapeaux canadien ou les balles de golf de Jean Chrétien qui ont fait pencher le vote du côté du NON.
Oui, il y a bien eu des immigrants qui ont reçus leur citoyenneté très rapidement avant le vote et c’est scandaleux. Cependant, Il y a eu des dérapages du côté du OUI également. Par exemple : Les états généraux sur la souveraineté de Marc-André Coallier, les etudes non publiées, mais surement payees, de Richard LeHir… A-t-on su si ces dépenses ont été comptabilisées durant la campagne référendaire ???
La vrai raison de la défaite du OUI est le résultat du vote de la region de la ville de Québec. Comment expliquez-vous que cette ville francophone,, qui aurait pu être une vraie capitale internationale n’a pas voté à 85 ou 90 % pour le OUI, au lieu du 54 % ???
Si Québec avait vote OUI, le Québec serait souverain, arrêtons de blamer le federal pour cela; ce qu’ils ont fait (le scandale des commandites) a peut-être eu un effet, mais qui sait à quel point ?
La plupart des souverainistes préfèrent avoir toujours ce vieux discours revanchard à propos du fédéral, des anglais, des immigrants… Si les québécois voulaient vraiment un pays, ils l’auraient déjà depuis longtemps. Nous n’avons que nous à blamer. Moi, j’ai passé à autre chose… pu capable.
Fort intéressant commentaire, Monsieur Desilets.
Notamment lorsque que vous mentionnez le fameux épisode du « love-in » du Canada anglais, au moment du référendum de 1995. Et que vous écrivez que « ce genre d’évènement à plus nui à la cause du NON que l’inverse ».
C’est ce que j’ai toujours pensé, également.
Les stratèges derrière cette crétinerie n’étaient certainement pas très doués. Même que pareille grossière manoeuvre aurait bien pu faire perdre le référendum au camp du NON. D’ailleurs, je suis pas mal sûr que cela a poussé plusieurs indécis à voter OUI, outrés que l’on ait de la sorte insulté leur intelligence.
@ Jean-Pierre Dubé
« Il est bon de se rappeler par ailleurs que la lassitude aide aussi le statu quo fédéraliste ! C’est toujours et encore une fatigue politique contre une autre. »
Et c’est bien pour cela que cette « lassitude » plus ou moins réelle est savamment entretenue.
Je ne connais pas vraiment de souverainistes convaincus qui soient las d’entendre parler de souveraineté. Je ne connais pas non plus beaucoup de fédéralistes passionnés qui soient las de parler de fédéralisme. Par contre il y a plein de fédéralistes « ordinaires » qui en ont ras le bol d’entendre parler de souveraineté. Ça se comprend fort bien. En fait le contraire serait plutôt étonnant. C’est un peu comme les gens qui n’aiment pas le jazz et qui en entendraient parler constamment. On ne peut pas demander à des gens qui n’aiment pas une chose de se réjouir d’en entendre continuellement parler.
La seule chose qui me lasse vraiment à ce sujet c’est bien d’entendre dire que les gens sont las d’entendre parler de ceci ou de cela. On passe son temps à nous dire que les gens ne veulent pas d’élections ou de référendum. Pourtant lorsqu’on annonce une élection ou un référendum l’intérêt pour la chose réapparaît subitement, sauf bien sûr pour ceux que la chose politique n’intéresse jamais. Les gens suivent les campagnes électorales avec intérêt et vont voter, du moins la majorité d’entre eux. C’est un peu comme pour le carnaval de Québec. Personne n’a envie d’en entendre parler toute l’année mais quand le carnaval commence l’intérêt revient.
C’est sûr qu’à force de se faire dire qu’il en ont assez d’entendre parler d’une chose les gens finissent par en avoir assez d’entendre parler de cette chose. Mais cela est une stratégie plus ou moins (plus que moins) consciente exercée généralement par les gens qui s’opposent au changement. Allez voir sur les sites à forte saveur souverainiste pour voir si les gens en ont marre d’entendre de souveraineté. Vous m’en donnerez des nouvelles. Allez voir ensuite sur les sites fédéralistes et vous verrez qu’eux en ont assez d’entendre parler de souveraineté. C’est tout ce qu’il y a de plus logique et de plus normal.
Dis-moi si tu en as marre d’entendre parler de souveraineté et je te dirai dans quel camp tu es.
@ M. Désilets
» Au-dela de toutes les analyses politiques sur le sujet, je crois que le projet d’indépendance du Québec est légitime et pertinent, mais encore faut-il que les Québécois le veulent vraiment .
Je suis fatigué d’entendre le débat tourner autour des points de frustrations des années 60 et 70. Je comprend qu’il faut accorder une grande importance à l’histoire mais on ne construit plus rien avec cela en 2009.
Par exemple, le discours du référendum volé, je suis pu capable de l’entendre. Je travaillais au centre-ville pendant le “love-in” du Canada anglais. J’ai vu toutes ces personnes qui ont fait le voyage payé par l’argent sale des commandites. Mais, franchement, j’ai trouvé cela tellement ridicule et tellement gros que ce genre d’évènement a plus nui à la cause du NON que l’inverse. À part cela, ce n’est pas les petits drapeaux canadien ou les balles de golf de Jean Chrétien qui ont fait pencher le vote du côté du NON.
..
La vrai raison de la défaite du OUI est le résultat du vote de la region de la ville de Québec. Comment expliquez-vous que cette ville francophone,, qui aurait pu être une vraie capitale internationale n’a pas voté à 85 ou 90 % pour le OUI, au lieu du 54 % ???
Si Québec avait vote OUI, le Québec serait souverain, arrêtons de blamer le federal pour cela; ce qu’ils ont fait (le scandale des commandites) a peut-être eu un effet, mais qui sait à quel point ?
La plupart des souverainistes préfèrent avoir toujours ce vieux discours revanchard à propos du fédéral, des anglais, des immigrants… Si les québécois voulaient vraiment un pays, ils l’auraient déjà depuis longtemps. Nous n’avons que nous à blamer. Moi, j’ai passé à autre chose… pu capable. »
La fatigue politique est compréhensible. Le vote référendaire de la ville de Québec est plus « coupable », s’il y a culpabilité, que l' »ethnique » en effet. Parizeau, anciennement marié à une juive polonaise, connaissait mieux que ses détracteurs le multicommunautarisme engraissé par Ottawa et la difficile double allégeance d’un immigrant au Québec.
Parler de Trudeau n’est pas faire dans la frustration, le discours revanchard, le ressentiment et la victimisation. Non ce n’est pas « la plupart des souverainistes » qui font dans ceux-ci. Il va falloir que les pseudo-analystes le réalisent ! Trudeau a redéfini le Canada dans lequel nous sommes toujours. Des concitoyens remettent l’idée fédéraliste, il ne faudrait pas parler du Trudeau et cie derrière le bilinguisme et le multiculturalisme ?!?& On a le droit de ne plus pouvoir faire dans le politique mais évoquer du « discours revanchard » dès qu’on parle du Trudeau est tout simplement immature politiquement parlant ! Ce qui donne justement raison à Trudeau qui parlait d’une petite province au degré zéro de la politique en 1960.
Au-delà d’un statut provincial et quoi qu’on en dise, le Québec est déjà pays. Le Pierre Falardeau, au-delà de son franc-parler, a aussi contribué au pays et ceux qui sont empressés de le dénigrer à la moindre occasion n’auront peut-être jamais le courage de son franc-parler publique.
» Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver … » – Gilles Vigneault
M. Jean-Pierre Dubé qui se demande : «Comment expliquez-vous que cette ville francophone,, qui aurait pu être une vraie capitale internationale n’a pas voté à 85 ou 90 % pour le OUI, au lieu du 54 % ??? »
Facile : Les Québécois de la belle Ville de Québec sont conservateurs et leurs fonctionnaires ont eu peur de perdre une partie de leur ancienneté aux mains des fonctionnaires fédéraux, récupérés par le Québec.
M. Mitriou qui m’écrit : «Si vous aviez à choisir entre un chien ou un chat vous seriez probablement du genre à choisir des morceaux de l’un et de l’autre pour ensuite les coller ensemble en espérant obtenir un nouvel animal bien vivant. »
Et l’Union européenne ? Est-ce un chat croisé avec un chien ? Une affaire qui n’existe pas ou qui ne doit pas être une option québécoise parce qu’il n’y aurait pas de mouvement québécois vers ça. Et la souveraineté-partenariat et la souveraineté-association ? Un mauvais mélange ?
Ceux qui sont contre l’idée d’une confédération canadienne, donnent comme raison qu’il faut que le Québec devienne séparé avant de commencer à parler de cette option au ROC. Quand j’écris que le ROC voudra encore bien moins d’une simple séparation du Québec, C’est seulement en réaction à cette raison là.
Je comprends que vous vous foutez des réactions du ROC si le Québec réussissait à gagner un référendum à, disons 51 % de OUI. Grand bien vous fasse mais je ne leur fais pas confiance sur ça, ni aux pays amis du Canada, incluant la France de M. Sarkozy.
À M. Mitriou qui écrit : «L’association économique et la mise en commun de certains aspects de nos souverainetés respectives ressembleraient drôlement à votre nouvelle confédération. Elle n’en aurait tout simplement pas le nom.»
C’est assez vrai mais les mots comptent pour décider les indécis. Il me semble qu’il serait plus facile de vendre l’idée une vraie confédération aux Québécois qu’une séparation comme l’ont été véhiculés la souveraineté-association et la souveraineté-partenariat de 1980 et 1995. Pas vous ?
S’il y avait 60 % et plus de vrais séparatistes « souverainistes qui ne se fatiguent pas d’une forme d’association ou de partenariat avec le ROC », je ne me fatiguerais les méninges pas avec l’idée de confédération.
Si vous pensez réussir avec l’idée simple de souveraineté du Québec sans négociation préalable avec le ROC, ce n’est pas mon cas.
@ M. Bousquet
» M. Jean-Pierre Dubé qui se demande : «Comment expliquez-vous que cette ville francophone,, qui aurait pu être une vraie capitale internationale n’a pas voté à 85 ou 90 % pour le OUI, au lieu du 54 % ??? »
Facile : Les Québécois de la belle Ville de Québec sont conservateurs et leurs fonctionnaires ont eu peur de perdre une partie de leur ancienneté aux mains des fonctionnaires fédéraux, récupérés par le Québec. »
—————-
C’est pas moi qui ai dit cela mais je partage votre analyse qui confirme l’hypocrisie mais aussi le pouvoir de notre « Capitale nationale », une Capitale provinciale se payant le luxe de retarder son avènement au titre glorieux de Capitale internationale. Le gros village de Québec, à l’étroit sur son rocher, a jugé qu’il ne méritait pas encore d’être la Capitale du pays francophone d’Amérique. Province un jour, province toujours …
Qu’on arrête effectivement d’évoquer le « vote ethnique » de 1995 pis qu’on parle un peu plus de nos provinciaux de Québec qui parlent d' »anglophobie » dès qu’on évoque un « Anglais » d’une histoire et qui font dans le racisme insidieux dès qu’on évoque le caractère multiethnique de Montréal.
@ Jean-Pierre Dubé
« Il est bon de se rappeler par ailleurs que la lassitude aide aussi le statu quo fédéraliste ! C’est toujours et encore une fatigue politique contre une autre. »
Et c’est bien pour cela que cette « lassitude » plus ou moins réelle est savamment entretenue.
Je ne connais pas vraiment de souverainistes convaincus qui soient las d’entendre parler de souveraineté. Je ne connais pas non plus beaucoup de fédéralistes passionnés qui soient las de parler de fédéralisme. Par contre il y a plein de fédéralistes « ordinaires » qui en ont ras le bol d’entendre parler de souveraineté. Ça se comprend fort bien. En fait le contraire serait plutôt étonnant. C’est un peu comme les gens qui n’aiment pas le jazz et qui en entendraient parler constamment. On ne peut pas demander à des gens qui n’aiment pas une chose de se réjouir d’en entendre continuellement parler.
La seule chose qui me lasse vraiment à ce sujet c’est bien d’entendre dire que les gens sont las d’entendre parler de ceci ou de cela. On passe son temps à nous dire que les gens ne veulent pas d’élections ou de référendum. Pourtant lorsqu’on annonce une élection ou un référendum l’intérêt pour la chose réapparaît subitement, sauf bien sûr pour ceux que la chose politique n’intéresse jamais. Les gens suivent les campagnes électorales avec intérêt et vont voter, du moins la majorité d’entre eux. »
———————
Pas d’accord avec votre analyse ! Vous sous-estimez cette majorité entre les souverainistes et fédéralistes convaincus QUI N’EST PAS AUTANT POLITISÉE ET QUI NE CONNAÎT PAS AUTANT NOTRE HISTOIRE M. Mitriou. Vous semblez l’ignorer. Vous pouvez bien parler à un grand nombre de souverainistes et fédéralistes convaincus, ce n’est pas sûr que le bon peuple soit aussi connaisseur que vous ou d’autres. Le citoyen moyen apolitique et anhistorique est susceptible d’être écoeuré, avec raison selon moi, par une Question nationale. Les souverainistes et fédéralistes mous aussi. Aux autres, à nous, d’occuper le terrain … si les autres préfèrent dormir ou ont hélas! d’autres préoccupations plus terre-à-terre comme travailler, manger et dormir ! Oui la lassitude profite davantage au camp fédéraliste qui valorise un certain statu quo. Si ce n’était pas le cas, les souverainistes ne passeraient pas leur temps à chiâler que la Question nationale, vieille de 50 ans et plus, n’est pas assez abordée. Je tente d’être le moins subjectif possible ici.
En décembre 2008, le taux de participation à l’élection provinciale était de moins de 60%.
@ M. Bousquet
» Je comprends que vous vous foutez des réactions du ROC si le Québec réussissait à gagner un référendum à, disons 51 % de OUI. Grand bien vous fasse mais je ne leur fais pas confiance sur ça, ni aux pays amis du Canada, incluant la France de M. Sarkozy. »
Vous avez tout à fait raison ! Le ROC ne peut rester impassible devant aucun choix du Québec même démocratique. Pourquoi ? Parce que son nom même le dit bien. Le ROC est en reste du Canada originel, le Québec. Va falloir comprendre un jour que le ROC est plus dépendant identitairement parlant, DONC DÉPENDANT TOUT COURT, du Québec.
Nous n’avons d’autre choix que de tenir compte du ROC d’une manière ou d’une autre. Cela veut dire être attentif à leurs aspirations c’est à dire prendre note aussi que même si le ROC fait dans le Québec Bashing pour quelque raison que ce soit, que cela soit justifié ou non, AUCUN MOUVEMENT POLITIQUE RÉEL N’EXISTE POUR SACRER DEHORS LE QUÉBEC DU CANADA ! Après des années de chiâlage à propos du chiâlage du nationalisme et/ou souverainisme québécois, il n’y a toujours pas de véritable mobilisation POUR EXPULSER LA BELLE PROVINCE DE LA FÉDÉRATION. Ce détail devrait éveiller quelques questions et doutes.
Une Indépendance du Québec dans une véritable Confédération canadienne est quelque chose de tout à fait envisageable. Les Québécois ne tiennent-ils pas aussi majoritairement à leur passeport canadien ? Votre option M. Bousquet me paraît intéressante. Maintenant, comment obtenir cela ? Si la négociation politique est business as usual alors on fonce : qu’on demande un Canada unilingue francophone ou l’Indépendance du Québec. À ceux qui diront que c’est complètement fou, rappelons que le bilinguisme officiel d’un océan à l’autre de Trudeau avait aussi quelque chose de complètement fou !
Enfin … si le Canada est conséquent avec lui-même en répétant ad nauseam que le bilinguisme officiel est un échec pis que le PM Harper ait dit vrai en parlant du français comme de la langue fondatrice du Canada pour le 400e de Québec !
On rappellera à nos amis post-outaouais que la langue française véhicule une autre grande civilisation européenne, celle de l’autre côté de la Manche européenne !
D’accord avec M. Dubé qui est d’accord avec ma proposition de confédération.
À M. Mitriou,
Simple question.
Si les souverainistes, après plusieurs années de frustrations et de travail acharné, réussissaient enfin à aller chercher un OUI à 50,5 % ou 51 % pour la souveraineté pure du Québec « la séparation » et que ce n’est pas reconnu, ni par le fédéral, ni par les autres provinces, le Québec fait quoi avec ses riches citoyens, à peu près tous fédéralistes convaincus ? On se sépare quand même ? Comment ? Quel pays va être prêt à nous reconnaître ? Le ROC serait alors tenté de faire quoi ? Dire oui merci, bonne chance, on ne vous boycottera pas ? On n’est pas comme des ex-conjoints qui tentent de se détruire l’un l’autre. On va être fair, promis.
D’accord avec M. Bousquet qui est d’accord avec moi qui suis d’accord avec lui.
Un ROC peut bien avoir manqué à l’honneur politique à quelques reprises au cours du 20e siècle, il est tout de même plus qu’un allié objectif du Québec. Le duo Lafontaine-Baldwin c’est tout de même un Bas-Canada et un Haut-Canada qui s' »unissent » pour un Gouvernement Responsable contre une lointaine Angleterre.
Dans le couple, le ROC a aussi donné. Si divorce il doit y avoir, il convient de faire les choses le plus proprement possible au bénéfice des deux parties en cause qui continueront de vivre cote-à-cote.
Le ROC est fortement américanisé. Si le Québec le lâche sans considération, qu’est-ce qui empêche de croire qu’il ne devient pas sur-le-champs un 51e État américain ? Rappelons-le : le ROC a aussi adopté des symboles historiques CANADIENS … du Québec.
Ce sera un OUI à 60% ou la poursuite de négociations avec un appui à 40-45% amenant une rupture tranquille dans la bonne entente. On fait de l’étapisme pragmatique pour le meilleur et pour le pire car c’est encore pas pire pantoute comme meilleure approche dans le meilleur des mondes nord-américains.
M. Dubé,
Si la bonne idée d’une vraie confédération canadienne formée d’États souverains ne va pas chercher assez d’adeptes, cherchons encore.
Une autre idée, pour nous sortir de la crise constitutionnelle actuelle : 50 % de Québécois sont souverainistes et 50 % sont fédéralistes…plus ou moins, serait de former 2 pays : Un qui serait nommé Canada anglais et un autre Canada français « nous », à la place de Province de Québec.
Première raison : C’est à Londres, en 1867 qu’ils nous ont changé le nom de Bas-Canada pour Province de Québec. Le mot province est décrit dans nos dictionnaires comme un territoire conquis sous l’autorité d’un pouvoir central. Ça décrit assez bien ce que nous avons ici comme fédération mais pas comme, la faussement nommée confédération, qui est une simple fédération centralisatrice de provinces. Il y a déjà la Ville de Québec, pas besoin de nommer tout le territoire du même nom en plus comme la Ville de Saguenay au Saguenay .
Deuxième raison : Les ancêtres des Québécois étaient les premiers et vrais Canadiens avec une histoire qui nous appartient. Plusieurs ne veulent pas lâcher le mot Canada et la citoyenneté canadienne à cause de ça.
Ces 2 Canada pourraient avoir une sorte d’entente à l’Union européenne ou autre.
Même le drapeau avec feuille d’érable, adopté par le Canada en 1965 est une copie d’un modèle québécois de 1903 « sauf que la feuille était plus belle en vert à la place du rouge anglais » nous a été emprunté par le Canada actuel avec l’hymne national canadien, composé par messieurs Lavallée et Routhier en 1880 et proclamé canadien en 1980.
Extrait d’un livre sur le Groupe Bilderberg (et un de ses plans présumé: Le démentallement du Canada ! :
(…)
The idea emerged during the Reagan administration in the early 1980s. David Rockefeller, George Schultz and Paul Volker told the president that Canada and America could be politically and economically merged over the next 15 years except for one problem – French-speaking Quebec. Their solution – elect a Bilderberg-friendly prime minister, separate Quebec from the other provinces, then make Canada America’s 51st state. It almost worked, but not quite when a 1995 secession referendum was defeated – 50.56% to 49.44%, but not the idea of merger. (…)
…
Le livre:
Daniel Estulin’s « True Story of the Bilderberg Group » and What They May Be Planning Now
Lien : http://www.opednews.com/articles/7/Daniel-Estulin-s-True-Sto-by-Stephen-Lendman-090601-824.html
Effectivement, Monsieur Pomerleau.
Ce que vous mentionnez concernant les Américains, et le Groupe Bilderberg (ou tout autre groupe), est absolument plausible – et rejoint ce que je pense moi-même depuis très longtemps.
En cas de séparation du Québec, le Canada restant serait une proie facile pour nos voisins du sud. Il serait même terriblement étonnant que ceux-ci ne parviennent pas à faire main-basse, sans coup férir, sur nos actuels concitoyens canadiens.
Et le Québec, dont la grande priorité serait alors sa survie économique avant toute chose, aurait à ce moment affaire non pas à un Canada affaibli et peut-être en mal d’alliances, mais à un géant anglophone unifié le cernant de tous côtés. Une situation fort peu avantageuse ou rassurante, bien au contraire.
La solution canadienne actuelle est certes bourrée de contrariétés pour le Québec et sa culture. Mais vaut beaucoup mieux – à mon avis – chercher à améliorer notre condition depuis l’intérieur du Canada que de risquer le piétinement (quasi-certain?) sous la botte de l’Oncle Sam…
Merci pour cette information plus que pertinente M. Pomerleau.
Je savais M. Perrier que nous nous entendions pour l’essentiel. Veuillez une fois de plus pardonner mes coups de gueule que je suis incapable plus souvent qu’autrement d’administrer à ce gentil voisin nord-américain … à la francophobie latente innommable.
Les Américains ont déjà une main-mise économique plutôt étendue sur le Canada/Québec alors oui le ROC est une proie plus que facile en cas de séparatisme. Oui une Amérique anglo-saxonne unifiée en continuité avec une Manifest Destiny représente une menace réelle pour le Québec. En population, le ROC irait rejoindre les gros États de la Californie, du Texas et de New York.
Je partage l’opinion qu’une grande partie des souverainistes/indépendantistes/nationalistes semblent occulter, malgré eux, une certaine réalité nord-américaine … L’occultation de la réalité québécoise par un grande nombre de concitoyens nord-américains est tout aussi digne de mention.
@ M. Bousquet
» Si la bonne idée d’une vraie confédération canadienne formée d’États souverains ne va pas chercher assez d’adeptes, cherchons encore. Une autre idée, pour nous sortir de la crise constitutionnelle actuelle : 50 % de Québécois sont souverainistes et 50 % sont fédéralistes…plus ou moins, serait de former 2 pays : Un qui serait nommé Canada anglais et un autre Canada français « nous », à la place de Province de Québec. »
Mauvaise idée, mauvaise recherche !
Le « Canada français » est mort et enterré à la Révolution tranquille. Mort et enterré devrait aussi être le nationalisme ethnique canadien français. On ressuscite assez suffisamment le Canada périodiquement pour que ressusciter le Canada français soit une bonne idée.
On ne refait pas l’Histoire, on la poursuit. Aux États généraux du Canada français de 1967 ON A PARLÉ D’UN ÉTAT DU QUÉBEC.
M. Mitriou a aussi raison : combien de temps perdu à évoquer des idées déjà dépassées à l’impasse connue !?!
Continuons à chercher … sans trop se fatiguer.
@ M. Bousquet
» Première raison : C’est à Londres, en 1867 qu’ils nous ont changé le nom de Bas-Canada pour Province de Québec. Le mot province est décrit dans nos dictionnaires comme un territoire conquis sous l’autorité d’un pouvoir central. Ça décrit assez bien ce que nous avons ici comme fédération mais pas comme, la faussement nommée confédération, qui est une simple fédération centralisatrice de provinces. Il y a déjà la Ville de Québec, pas besoin de nommer tout le territoire du même nom en plus comme la Ville de Saguenay au Saguenay . Deuxième raison : Les ancêtres des Québécois étaient les premiers et vrais Canadiens avec une histoire qui nous appartient. Plusieurs ne veulent pas lâcher le mot Canada et la citoyenneté canadienne à cause de ça. »
Heu … avant le Bas-Canada, il y avait une Province of Québec ! Pis avant même la Province of Québec, il y avait UN CANADA DE LA NOUVELLE-FRANCE. Vous avez raison, les Desmarais tiennent beaucoup au NOM CANADIEN. Il est ainsi malavisé que les fédéralistes derrière les Trudeau et cie parlent de NATIONALISME ETHNIQUE pour qualifier le nationalisme québécois quand justement il y a un peu de cela derrière les idées du French Power !!!
Pour « Les Anciens Canadiens » (de Gaspé), je connais bien l’histoire comme vous bien sûr …
@ Monsieur Pomerleau
Vous parlez du Groupe Bilderberg. J’ai déjà vu le nom de Jacques Parizeau sur la liste de ce groupe. Selon certaines sources que je ne peux pas valider, la liste aurait été retirée de Wikipedia, car elle était jugée diffamatoire par la CIA. Cependant, on peut trouver cette liste ailleurs sur internet. Est-ce que Jacques Parizeau a déjà fait partie de Bilderberg? Il y a beaucoup de rumeurs circulant au sujet de Bilderberg. À moins d’être un initié, je n’ai aucune façon de valider les informations nous parvenant sur ce groupe.
On décide d’être souverain et on l’assume en se prenant en main.
Les conditions gagnantes, toujours gagnantes, les garanties blindées n’existeront jamais pour aucun peuple. Il y avant toute chose la volonté d’un peuple voulant se construire un avenir de manière automne sur les plans politiques et économiques.
Je remplacerais le concept de «conditions gagnantes » par «système de valeurs unificatrices». Quelles sont les valeurs, quelles sont les coutumes, les manières de vivre et de penser, les valeurs politiques et économiques qui favoriseraient le regroupement autour d’un projet de société souveraine? C’est en répondant d’abord à ces questions que nous aurons un maximum de chance de rallier la masse à une volonté de souveraineté. L’accès à l’éducation à tous les niveaux, la santé, le logement, la nourriture et les emplois sont les éléments de base. Ensuite, il faudrait répondre clairement à d’autres questions sur le plan international : favoriserons-nous un climat pacifique, rechercherons-nous un monde plus juste, par exemple en demandant que la dette des pays en voie de développement soit annulée, laquelle rapporte 300 milliards de dollars annuellement aux diverses banques centrales.
Je pense que les chances de souveraineté seront accrues là ou la politique favorisera une plus grande humanité et équité sur tous les plans. Les gens ont soif d’un monde en paix, plus juste à l’égard des différentes cultures qui le composent. L’accueil et l’intégration sont des clés fondamentales.
Il me semble que le cœur du problème de la validité de la souveraineté se situe justement ici dans ces deux derniers paragraphes, qu’on peut résumés en un mot : l’espoir.
@ M. Bellefeuille
» Il me semble que le cœur du problème de la validité de la souveraineté se situe justement ici dans ces deux derniers paragraphes, qu’on peut résumés en un mot : l’espoir. »
« Un nouvel espoir naîtra » … disait un manifeste il y a des décennies.
Un ajout à mon commentaire précédent.
On pourrait écrire un livret d’une centaine de pages traduit dans plusieurs langues, lequel exposerait clairement les valeurs du peuple québécois, de quelle manière on s’y prendrait pour créer un monde plus juste, respectant la diversité culturelle et qui favoriserait l’accueil, des politiques plus vertes, des valeurs de paix et d’harmonie, des mesures économiques favorisant les emplois stables, des politiques défendues à l’ONU de sensibilisation et de transformation à l’égard des nouveaux pouvoirs féodaux des transnationales, etc.
On pourrait intituler ce livret : Un Québec souverain, l’espoir d’une société plus juste et équitable intégrant ses différentes cultures.
Avez-vous d’autres titres accrocheurs? C’est sur ce genre d’ouvrage qu’il faut plancher. Il faut donner aux gens le goût de rêver qu’ils peuvent faire la différence dans ce monde, entre le monde cynique de la mondialisation et un monde en accord avec des valeurs de de paix, de respect de l’environnement, de justices et d’équité sociale.
@ Gilles Bousquet
« Il me semble qu’il serait plus facile de vendre l’idée une vraie confédération aux Québécois qu’une séparation comme l’ont été véhiculés la souveraineté-association et la souveraineté-partenariat de 1980 et 1995. Pas vous ? »
Peut-être mais là n’est pas la question. Vous pouvez essayez de vendre votre salade aux québécois mais les canadiens n’en voudront pas parce qu’ils n’en n’ont pas besoin. Je n’arrête pas de tenter de vous expliquer que le seul avenir dont les québécois peuvent décider c’est l’avenir du Québec et non celui du Canada. Même si 90% des québécois vous suivaient dans votre proposition de nouvelle « vraie » confédération cela ne changerait strictement rien à la situation actuelle du Canada. Le ROC ne vous suivra pas dans votre aventure parce que le ROC ne désire pas de changement au fédéralisme actuel. Le statu quo leur convient parfaitement bien. Vous n’aurez alors personne avec qui discuter. Qu’est-ce qui est trop difficile à comprendre dans cela? Dans un couple si l’un des conjoints désire très fortement que l’autre change mais que l’autre ne veut pas changer, il n’y aura rien qui va changer. Dans un tel cas le divorce demeure souvent la seule et la meilleure solution. Pourquoi ne pas se donner un pays avec les pleins pouvoirs pour en faire ce que l’on veut au lieu de vivre dans un pays où on ne fait pas partie de la majorité et où on doit donc constamment subir les décisions de cette majorité, décisions qui ne nous conviennent pas. On ne peut pas, par manque de confiance, par peur ou par mésestime de soi, passer sa vie entière sous les jupes de sa maman. Vous pouvez vous changer mais vous ne pourrez jamais changer l’autre si l’autre ne sent pas le besoin de changer.
Je vous l’ai dit. Fondez votre parti pan-canadien pour une nouvelle vraie confédération et essayez d’aller vendre votre salade à une majorité de canadiens. Quand ce sera fait vous m’en donnerez des nouvelles et peut-être que je serai davantage disposé à vous écouter. Mais cela ne changera rien à mes croyances voulant qu’une nation n’est jamais mieux gouvernée que lorsqu’elle se gouverne elle-même.
On pourrait intituler ce livret : Un Québec souverain, l’espoir d’une société plus juste et équitable intégrant ses différentes cultures. »
Ben voilà le problème avec les « valeurs » dont vous évoquer ! Le problème est d’abord dans les définitions. Parler de « différentes cultures » m’est hautement problèmatique ! Une Commission a parlé d' »interculturalisme » ! Je veux accueillir un immigrant moi aussi (j’en ai dans ma famille) mais pas dans une rhétorique archi-jovialiste déconnectée d’une Realpolitik aussi !
Multiethnicité n’est pas multiculturalisme. Faudrait pourtant l’avoir compris depuis un boutte …
» Le Canada français est polyethnique. » – Hubert Aquin, 1962
À force de répéter des niaiseries pseudo-universelles plus-catholiques-qu’le-pape tout en n’étant plus catholiques croyants pratiquants !!! on épuise un citoyen québécois non-universitaire.
Moi aussi j’aime le pacifisme pis toutes les valeurs universelles de bonté, respect, amour, fraternité, liberté, égalité … mais POURQUOI « TRADUIT DANS PLUSIEURS LANGUES » ALORS QU’ON SE TUE À VOULOIR QU’UN IMMIGRANT APPRENNE LE FRANÇAIS !!!?!?%
Non franchement pseudo-jovialiste Bellefeuille, vous faites fausse route, que cela soit accidentel ou pas.
@ M. Bellefeuille
» On pourrait intituler ce livret : Un Québec souverain, l’espoir d’une société plus juste et équitable intégrant ses différentes cultures. Avez-vous d’autres titres accrocheurs? »
Laissez donc tomber ma citation sur l’espoir … Il m’ait pris un désespoir en vous lisant, celui d’entendre des compatriotes faire dans l' »intégration » francophone tout en évoquant un multilinguisme !!! Plus contradictoire et ridicule que ça, tu meurs … comme Hubert Aquin une balle à la tête en mars 1977 !
Désolé M. Bellefeuille d’être abrupte avec vous c’est juste que je juge votre idée déconnectée d’un discours entretenu depuis des décennies sur un fait francophone à promouvoir ! « Traduit en plusieurs langues » ?!? What ?
Geeee… do you want me to switch to english with you fellow ? Be more accurate or don’t speak.
Ok j’ai un titre en tête : » Un Québec souverainiste : l’espoir d’une société polyglotte qui fait chier tout le monde avec ses lois linguistiques défendant la langue française »
Croyez-moi, je ne voudrais pas faire dans le cynisme mais vous prêtez flanc tellement facilement ! Oui moi aussi je note le cynisme du citoyen moyen face à la politique mais je pense que votre propos manque de cohérence nationale.
@ M. Mitriou
» Je vous l’ai dit. Fondez votre parti pan-canadien pour une nouvelle vraie confédération et essayez d’aller vendre votre salade à une majorité de canadiens. Quand ce sera fait vous m’en donnerez des nouvelles et peut-être que je serai davantage disposé à vous écouter. Mais cela ne changera rien à mes croyances voulant qu’une nation n’est jamais mieux gouvernée que lorsqu’elle se gouverne elle-même. »
En effet, où est la mobilisation politique pour la vraie confédération ? Nulle part et surtout pas du ROC. Il y a certes le néo-fédéralisme des Pratte et cie mais du confédéralisme ?!?
Alliée naturelle des nations autochtones, la nation québécoise a le choix de faire dans l’État multinational pancanadien ou l’État multinational québécois. Multinational n’est pas multiculturel.
M. Mitriou,
Faudrait décider, est-ce qu’une confédération de convient pas au Québec parce qu’il n’y a pas de mouvements en ce sens ou si ça ne convient pas parce que le ROC va dire non et ça va finir là ou si c,est les deux en même temps ?
Si le Québec réussit à convaincre 60 % et plus de Québécois sur une forme de constitution acceptable, le reste va venir par surcroît, après bien des négociations mais, va venir quand même. Faut commencer par décider quelque chose de populaire avant de se demander ce que voudra ou non le ROC. Vous avez écrit vous-même qu’il faut s’en foutre. Je ne vais pas jusque là parce que je pense qu’une solution négociée vaut mieux qu’une ceinture dorée…genre.
Je suis d’accord avec vous, le ROC va commencer par vouloir aucun changement. constitutionnel.
On tourne en rond. Ça me donne le tournis. Pas vous?
Si le ROC est aussi immobile qu’un rocher, il y a peut-être de bonnes raisons. Nous les connaissons bien. Si le ROC (Canada 32 M d’habitants) est déjà pratiquement un État américain (USA 300 M d’habitants), alors peut-être que les sieurs Mitriou, Bousquet, Bellefeuille, Dubé, Lépine, Perrier et compagnie devraient commencer à songer un peu plus au ROA pour faire avancer une cause collective.
Rien de trop grandiose pour ceux qu’on juge anyway « délirants » à bien des égards ! Le néo-fédéralisme de Pratte et cie est aussi « délirant », c’est à dire comportant son lot d’irréalisme politique (i.e. La Reconquête du Canada), que l’indépendantisme/souverainisme. LA QUESTION NATIONALE C’EST LA PLACE RÉELLE DE CE PEUPLE FRANCOPHONE DANS LA RÉALITÉ HISTORIQUE D’AMÉRIQUE ET DU REST OF THE WORLD.
Non, on ne tourne pas en rond ou plutôt continuons à tourner en rond … avant de faire tourner la Planète sur elle-même. Ou encore, élargisson notre Rond-rond-petit-patapon par-delà la frontière québécoise.
Si on étouffe dans notre pays provincial à l’alliance indéfectible du Rest Of Canada alors disons merci à celui-ci et attaquons-nous au Rest Of America. L’arme fatale : la poésie. Le Groupe Bilderberger ou tout autre ne pourra rien de rien contre notre arme de destruction massive.
Aujourd’hui les État du Vermont et d’Illinois, demain l’État de New York, après-demain l’État de la Californie.
Bonne chance à tous les compatriotes …
http://www.voir.ca/blogs/nouvelles_musique/archive/2009/06/30/le-qu-233-bec-224-l-honneur-au-vermont.aspx
http://cyberpresse.workopolis.com/arts/theatre-humour-danse/humour-et-varietes/200906/22/01-877798-just-for-laughs-chicago-coup-denvoi-reussi.php
@ M. Dubé,
Avec 20 des 65 interventions, il serait peit-être temps que vous partiez votre propre blogue, non?
Merci de l’offre mais qui me lirait ? Vous ? Qui d’autre ? Dame Legault ? Non, cela ne m’intéresse pas. J’ai mieux à faire que faire dans le blogue. J’ai mieux à faire qu’écrire ici aussi. Je suis revenu par accident. J’ai toujours du trouble à repartir … De la dépendance de clavardage j’imagine …
M. Mitriou qui a le tournis écrit : «Vous pouvez essayez de vendre votre salade aux québécois mais les canadiens n’en voudront pas parce qu’ils n’en n’ont pas besoin. Je n’arrête pas de tenter de vous expliquer que le seul avenir dont les québécois peuvent décider c’est l’avenir du Québec et non celui du Canada. »
C’est comme les individus M. Mitriou. Le seul avenir dont chacun peut décider est le sien. Ça ne l’empêche pas de se marier de temps en temps, à grands risques, même quand il a le tournis, ce qui se comprend quand est dans une sorte de cul-de-sac constitutionnel sans pouvoir voir la sortie.
Très juste M. Dubé au sujet de la Province of Québec qui s’étendait aux Grands Lacs et jusqu’en Floride.
Governors of the Province of Quebec 1763-1791
After the capitulation of Montreal in 1760, New France was placed under military government. Civil government was instituted in 1764.
Jeffrey Amherst, 1st Baron Amherst 1760-1763
James Murray 1764-1768
Guy Carleton, 1st Baron Dorchester 1768-1778
Sir Frederick Haldimand 1778-1786
Guy Carleton, 1st Baron Dorchester 1786-1796
C’est l’Angleterre qui en avait décidé ainsi.
En passant, vos interventions sont appréciées es instructives, continuez !
@ M. Bousquet
» C’est comme les individus M. Mitriou. Le seul avenir dont chacun peut décider est le sien. Ça ne l’empêche pas de se marier de temps en temps, à grands risques, même quand il a le tournis, ce qui se comprend quand est dans une sorte de cul-de-sac constitutionnel sans pouvoir voir la sortie. »
Merci pour le mot. J’apprécie aussi votre commentaire ici. Moi aussi je suis partisan d’une liberté individuelle avant la collective. Une société n’est pas un individu et vice versa. Le risque d’une entreprise individuelle n’est pas le risque d’une entreprise collective. Les indépendantistes « coureurs de risque » doivent respecter au plus haut point les choix politiques de la société qu’ils apprécient et dont ils veulent le plus grand bien. L’indépendantisme est d’abord une attitude personnelle avant d’être un projet politique. L’indépendantiste d’esprit québécois n’a pas besoin ultimement de voir son pays être reconnu géo-politiquement parlant par la planète entière pour agir comme bon lui semble à l’intérieur des règles prescrites par une société donnée. La province est déjà pays depuis longtemps et ce n’est pas un titre provincial qui y change quoi que ce soit. Ce n’est pas non plus un diagnostic psychiatrique faisant passer pour fou celui qui parle du Québec comme d’un pays qui y changera quoi que soit non plus. Leçon de psycho-sociologie 901.
» L’indépendance est une notion de l’esprit. » – Hubert Aquin
@ M. Mitriou
» Je n’arrête pas de tenter de vous expliquer que le seul avenir dont les québécois peuvent décider c’est l’avenir du Québec et non celui du Canada. »
Si les Québécois envoient encore à ce jour la moitié de leurs impôts à Ottawa. Quand bien même ils seraient souverainistes à 100%, ils décideraient aussi par défaut l’avenir du Canada parce que le quart de l’argent fédéral serait le leur.
Si vous étiez plus précis ?! Parlez donc du ROC au lieu du Canada dans le cas présent, cela éviterait les malentendus et la perte de temps à tourner en rond dont vous vous plaignez justement M. Mitriou.
La dichotomie Québec vs Canada est franchement mauvaise ! Trop de souverainistes l’emploient encore. Mauvaise pour deux raisons. D’abord le Québec est aussi l’ancien Canada (Nouvelle-France) historiquement parlant (i.e. Le club de hockey le Canadien de Montréal devrait éveiller des soupçons !) . Ensuite, le Canada sans le Québec c’est le ROC géographiquement parlant. Opposer le Canada au Québec fait donc tourner en rond M. Mitriou !!! Et vous reprochez à un autre de provoquer cette ronde fatiguante ?!?
Monsieur Dubé,
Vos paroles donnent certainement à réfléchir.
Dans ma tête à moi, le multiculturalisme et le multilinguisme sont essentiels. Il n’est pas rare de voir des gens d’Europe de l’Est parler 3 à 5 langues, lesquels s’intègrent très bien à la culture québécoise.
La réalité multiculturelle polyglotte du Québec est là pour de bon. Montrer une ouverture face à toutes ces cultures m’apparaît être une clé pour la souveraineté. Tans pis si mes propos peuvent vous apparaître pseudo je ne sais plus quoi, peu m’importe. Les langues sont une véritable ouverture sur le monde, et dans ce sens je crois que la souveraineté doit se faire en maintenant ce sentiment d’ouverture. La langue est un des éléments d’une culture, un élément très important, mais à force de trop appuyer sur ce seul élément, ne risque-t-on pas de produire l’effet contraire, c’est-à-dire donner l’impression d’une culture refermée sur elle-même, et par conséquent ça pourrait faire fuir plutôt que réunir les différentes cultures autour du projet souverainiste.
Ne rejetez pas trop rapidement du revers de la main l’approche que je propose plus haut, car au niveau des valeurs humaines on ne réinventera pas la roue. Les gens ont besoin de contenu et qu’on donne aussi un sens à tous ça, et ça passe nécessairement par des valeurs profondes pouvant rejoindre un grand nombre de personnes. Appelez cette approche «pseudo jovialiste» si ça vous plaît, moi, je préfère le terme humaniste, car dans plusieurs cultures subissant les assauts de la mondialisation, on a justement perdu de vue l’humain en chacun de nous pour faire place à l’économie, un paradigme où on travaille pour la «monstrueuse machine» économique, alors que l’économie devrait retrouver sa place, soit être au service de l’humain.
Ce n’est pas en tombant dans l’élitisme qu’on va donner le gout aux gens de s’impliquer dans des projets communautaires, le goût justement de se prendre en main. La souveraineté peut être vue comme une communauté d’esprit allant au-delà de la seule dimension de la langue, embrassant une définition large de la culture.
Tiré de wikipedia : Le mot culture tend à désigner la totalité des pratiques succédant à la nature. Chez l’humain, la culture évolue dans le temps et dans les formules d’échanges. Elle se constitue en manières distinctes d’être, de penser, d’agir et de communiquer. Ainsi, pour une institution internationale comme l’UNESCO : «Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.»
Monsieur Bousquet dit :
«Je n’arrête pas de tenter de vous expliquer que le seul avenir dont les Québécois peuvent décider c’est l’avenir du Québec et non celui du Canada.»
C’est très bien dit!
Quand la déclarera-t-on enfin cette souveraineté?
Je me demande pourquoi René Lesvesque n’a pas déclaré la souveraineté de manière unilatérale, lorsque le rapatriement de la constitution canadienne s’est fait sans le Québec en 2002. Le fait d’ignorer le Québec était un message clair disant qu’on pouvait faire sans nous. Pourquoi, depuis ce temps, face à ce constat, personne n’a songé à déclarer simplement la souveraineté du Québec? On peut faire sans eux aussi!
@ M. Bellefeuille
Gna gna gna … « les langues ouverture sur le monde » !?!% Heille come on ! Ne me jouer pas la chanson entendue mille fois ! Vous parlez un polyglotte dont la femme est « ethnique », qui a voyagé, qui apprécie de la littérature internationale, qui mange régulièrement dans des restos indien, asiatique, libanais, qui a des amis haïtiens, africains … Come on M. Bellefeuille come on ! Avec votre jovialisme, moi je refuse de façon décivise que le Québec soit souverain ! Province pour toujours dans mon opinion si vous continuez à dire des sottises pseudo-multiculturelles et pseudo-multilingues !
Cessez donc de jouer au parfait « citoyen du monde » pseudo-ouvert sur l’Autre. Peut-être que l’Autre rendu icitte il veut que des gens comme vous, bien éduqués, cessent de faire les jovialistes accueillants !
Prônez un multilinguisme collectif EST SIMPLEMENT RIDICULE ! Ok pour le multilinguisme individuel mais COLLECTIF ?!?! Après toutes ces années d’efforts linguistiques ?!@? On est écoeuré ben raide de parler continuellement d’une « défense de la langue française » d’accord. Moi aussi je suis écoeuré mais siouplaît si on veut vraiment faire dans le polyglotte qu’on demande donc au Vatican de la Rome éternelle de déménager à Montréal POUR JOUER AUX CITOYENS DU MONDE QUI LE SONT PLUS QUE LE RESTE DE LA PLANÈTE ! Plus catholique-qu’le-pape mais pu catholique du tout !!! Le monde à l’envers … et vous voulez ensuite qu’un immigrant s’y retrouve ??!?!@%?
Je les connais les multiples définitions de « culture », peut-être plus que vous. Je connais aussi comme vous l’humanisme, l’élitisme et l’économisme. Je connais aussi un interculturalisme historique, c’est à dire avant le titre, des Canadiens de la Nouvelle-France avec les Autochtones. Pourquoi « multiculturalisme » quand on vient de dépenser temps et énergie POUR ACCOUCHER DE L’INTERCULTURALISME QUÉBÉCOIS ?!?!@? Je ne vous traiterai pas de « colonisé » du Canada multiculturel, sauf mon respect … mais j’aurais le goût en siouplaît !
Vous voulez le Québec souverain … mais ignorez l’interculturalisme québécois tout en évoquant le multiculturalisme canadien ! Non M. Bellefeuille, avec des paroles comme les vôtres, je débarque ben raide : Belle Province on demeure.
» La réalité multiculturelle polyglotte du Québec est là pour de bon. Montrer une ouverture face à toutes ces cultures m’apparaît être une clé pour la souveraineté. Tans pis si mes propos peuvent vous apparaître pseudo je ne sais plus quoi, peu m’importe. Les langues sont une véritable ouverture sur le monde »
J’ouvre ma porte de chez nous et j’entends l’anglais, le grec, le chinois … Je vois des juifs hassidiques se promener au coin de la rue.
Faites votre leçon pseudo-« multiculturelle » à un autre s’il vous plaît chère élite pseudo-populiste ! Quand vous insinuez au ti-cul d’une région québécoise qui ne maîtrise pas bien l’anglais QU’IL EST UN TROU-DE-CUL PARCE QUE PAS ASSEZ « MULTICULTUREL » ET « POLYGLOTTE » … vous ne faites que rajouter à un (auto-)mépris séculaire chère élite populiste ! Mais ça bien sûr faudrait pas vous demander de le comprendre avec vos définitions de dictionnaires que j’ouvre souvent tout autant que vous …
Vous mélangez ethnie et culture … pis faudrait en plus que je l’explique à un type comme vous ?!?@ Non mais come on … Une « petite Chinoise » D’ETHNIE HAN adoptée par des parents québécois « souche » ÇA DONNE UNE QUÉBÉCOISE DE CULTURE QUÉBÉCOISE MAIS D’ORIGINE ETHNIQUE HAN ! Voilà pour l’exemple démonstratif !
Si vous ne comprenez toujours pas ben … Bang ! dans’ tête ! l’Hubert Aquin en 1977 !
» Le Canada français est polyethnique. » – Hubert Aquin, 1962
@ Gilles Bousquet
« Le seul avenir dont chacun peut décider est le sien. Ça ne l’empêche pas de se marier de temps en temps, à grands risques, même quand il a le tournis, ce qui se comprend quand est dans une sorte de cul-de-sac constitutionnel sans pouvoir voir la sortie. »
Si vous ne pouvez pas voir la sortie c’est parce que vous ne regardez pas comme il faut ou parce que vous êtes encore trop loin de cette sortie. Le fédéralisme ou le vrai nouveau confédéralisme canadien c’est comme un gros ballon hyper gonflé à bloc. Il y a une sortie à ce gros ballon. Cette sortie est également l’entrée par où l’air entre et sort. Cette sortie conduit à la souveraineté. Tant que vous ne prendrez pas cette sortie vous allez continuer à tourner en rond dans votre gros ballon fédéral ou confédéral ou superconfédéral. Sortez prendre l’air souverainiste. Ça ne vous tuera pas et vous verrez bien qu’en dehors de la plussssse meilleure grosse balloune du monde il y a un autre univers encore plus intéressant.
@ Monsieur Dubé
Bon sang que vous en avez gros sur le cœur!
N’allez surtout pas croire que je ne comprends pas vos opinions et objections, loin de là!
Je parle et j’écris seulement deux langues, dont l’anglais que je maîtrise mal. Loin de moi l’idée de vouloir faire la leçon à qui que ce soit! Ce n’est encore moins une question de citoyen du monde, c’est simplement la manière dont je perçois et ressens les choses.
Tout n’est pas noir ou blanc, beaucoup de nuances seraient à apporter, lesquelles allongeraient considérablement ce blogue.
Mon épouse parle 5 langues en plus de connaître très bien le latin et le grec anciens. Notre langue de tous les jours est le français, une langue que j’aime et admire bien sûr. C’est certain qu’une langue est un élément central d’une culture ou ethnie, et dans notre cas on doit tout faire pour protéger cette langue, car plusieurs ont travaillé durement toute leur vie pour la faire reconnaître.
Vous parlez de« trou-de-cul», d'(auto)-mépris séculaire, etc. Ces expressions me sont totalement étrangères en ce qui a trait à mon attitude face aux autres et à moi-même, ainsi que des manières différentes d’être ou de penser.
Je veux bien être d’accord avec vous, mais que fait-on des valeurs, d’un projet vraiment différent qui saurait nous rallier? Avez-vous des idées, justement pour nous éviter de tourner en rond, pour nous permettre de la concrétiser cette souveraineté?
Vous, Monsieur Dubé, dans le fond de vous même, qu’est-ce qui vous motiverait le plus pour obtenir votre adhésion à un projet de souveraineté? Par vos propos, je comprends que vous la voulez cette souveraineté. On peut essayer de répondre à cette question pour nous même, et aussi pour ceux qui immigrent et prennent racine au Québec.
En supposant qu’on aurait résolu le problème de la langue française au Québec. À quoi rêvez-vous d’autre, lorsque vous pensez à la souveraineté?
Monsieur Mitriou dit :
«Ça ne vous tuera pas et vous verrez bien qu’en dehors de la plussssse meilleure grosse balloune du monde il y a un autre univers encore plus intéressant.»
Plus grosse balloune que ça, tu meurs!
Bien sûr, après un référendum gagnant, le vent continuera à souffler, la pluie continuera de tomber, les abeilles butineront tous les printemps, le soleil brillera de tous ses feux, les amoureux continueront de fréquenter les bancs publics, les nuages se créeront et disparaîtront en un éternel recommencement, bref la terre continuera à tourner.
Le francophone né au Québec est-ce qu’il est plus un Canadien-français qu’un Québécois francophone ? Est-ce qu’il s’identifie plus à l’anglophone de Westmount ou à l’Acadien ou au Franco-Ontarien ou Manitobain ou au Français de France ?
Les citoyens de la belle Ville de Québec sont des Québécois mais ceux de Sherbrooke, des Québécois canadiens francophones aussi ? Et ceux de Saguenay dans le Saguenay, des Québécois mais pas de Québec ? Des Canadiens-français francophones ?
Notre Elvis Gratton national n’avait pas de problème avec ça vu qu’il avait un gros garage.
Me semble qu’un Père du Québec a dit un truc ben simple en 1968 : « Nous sommes Québécois ». Que le Québécois fasse dans l’identité multiple il reste qu’un Père du Québec a parlé. Si on refuse de l’écouter en perdant du temps à évoquer un « Canadien français » et/ou un « Québécois francophone » alors qu’on ne se demande pas pou’quoi du quoi du comment le « père manquant » pis le « fils suicidé » icitte.
Si on veut que l’immigrant devienne Québécois, qu’il fasse sa place icitte parmi nous autres, au-delà d’un bagage culturel diversifié et/ou d’une connaissance de plusieurs langues, on fait une chose bien simple : ON ÉRIGE DES STATUES DE RENÉ LÉVESQUE À OTTAWA PIS À WASHINGTON. S’il faut absolument passer pour fou pour se faire comprendre, d’accord on va le faire.
C’est pourtant pas du chinois ! Si les Bellefeuille, Mitriou, Lépine, Perrier, Bousquet, Pomerleau, Legault et compagnie ne le comprennent pas, je leur étampe un pictogramme chinois dans l’front. Ben oui ga’ donc ça, votre compatriote pâté chinois il parle aussi un peu chinois …
Of course we speak many languages, of course we travel, of course we want to know the Other but we have better things to do than waste any time in telling another we are proud of it. Le coureur des bois et le missionnaire d’avant-hier avaient vraiment mieux à faire que se péter les bretelles en disant : « Je suis fier d’être métissé et multilingue ». L’indépendantiste d’aujourd’hui a vraiment mieux à faire de se péter les bretelles en disant : « Je suis fier d’être Québécois ». Il matérialise une fierté.
@ M. Bellefeuille
» En supposant qu’on aurait résolu le problème de la langue française au Québec. À quoi rêvez-vous d’autre, lorsque vous pensez à la souveraineté? »
« Gros sur le coeur » vous dites ? Faudrait savoir ce que vous voulez M. Bellefeuille ! Ne parlez-vous pas vous-même avec le coeur ? Ne cherchez-vous un peu de passion parmi la tribu et pour la tribu ? « Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion » (Hegel).
Je rêve d’un Rêve Américain et d’une Reconquête de l’Amérique. Un Québec souverain serait un troisième pays en Amérique du Nord. Les indépendantistes/souverainistes/nationalistes québécois ne mettent pas assez souvent encore les USA dans leur Équation, voilà tout. Ils ne font pas assez encore de politique internationale. Devant cette situation, je juge que demeurer dans un statut provincial pourrait être un moindre mal … comme M. Perrier.
Le problème de la langue française in America ne sera jamais résolu sinon. Pourquoi ? Parce la langue française est tout simplement l’ancienne lingua franca pis que l’anglaise, celle d’aujourd’hui, doit aussi à la française historiquement. Aussi bien dire que le Québec par sa situation géographique et historique bien particulière est condamnée à combattre l’Hégémonie Anglobalizante. Nous ne parlons pas iroquois ni huron disait le poète Crémazie. On s’en souvient ? Personnellement, je ne défend pas le français. Je le parle, c’est tout.
Au-delà de mon coup de gueule sur votre indistinction ethnie-culture, votre indistinction interculturalisme-multiculturalisme, votre multilinguisme individuel-collectif, nous nous comprenons bien. L’émotivité ne devrait pas être bannie d’un débat rationnel. Le Trudeau pouvait bien faire appel à la Raison, qui niera qui faisait dans la passion et l’émotivité régulièrement ?!
À un interlocuteur, on ne parle jamais 5 langues en même temps mais une seule… du moins en principe.
L’affaire du message multilingue au spectacle de la Fête nationale fait étrangement penser au message multilingue périodique du Vatican. Pu ben ben catholique le Québécois mais encore et toujours plus-catholique-qu’le-pape … Heille, catholique c’est pas Québécois ben souche ça ?
On peut aimer les langues et reconnaître assez facilement la valeur d’un multilinguisme individuel, le Québec demeurera officiellement francophone.
@ Monsieur Dubé
«Au-delà de mon coup de gueule sur votre indistinction ethnie-culture, votre indistinction interculturalisme-multiculturalisme…»
C’est peut-être parce que je crois, à tors ou à raison, que l’avenir est au métissage, que je me refuse de les distinguer.
Dans tous les cas, c’est un débat très passionnant nourrissant ma réflexion!
Le Passé comme l’Avenir est métissé ben oui.
Vous parlez à compatriote qui a de la famille non canadienne française pis qui est marié à une « ethnique » faque j’aurais d’la misère à vous contredire là-dessus.
Néanmoins, une culture nationale ne saurait être « multiculturelle », métissée peut-être mais pas multiculturelle, à la limite interculturelle.
Question peut-être pertinente… ou pas.
Trudeau a-t-il déjà pris une bière avec Aquin? Une réponse claire pourrait éventuellement m’aider à comprendre certaines choses… sans importance.
@ M. Mitriou
» Trudeau a-t-il déjà pris une bière avec Aquin? Une réponse claire pourrait éventuellement m’aider à comprendre certaines choses… sans importance. »
Presque … Trudeau faisait partie du comité éditorial des Écrits du Canada français dans les années 1950. Aquin a écrit dans les Écrits du Canada français. Très petit le milieu intellectuel de la Révolution tranquille. On l’oublie toujours.
Les deux ont fait dans l’anti-nationalisme ethnique et fait dans le nationalisme civique, l’un pour le Canada et l’autre pour le Québec.
Une question très pertinente selon M. Mitriou. Cela vous aide à mieux comprendre une histoire ?
@ Jean-Pierre Dubé
« Cela vous aide à mieux comprendre une histoire ? »
Une histoire? Oui. L’histoire de la fois où Fuddle Duddle Trudeau a presque pris une bière et un hot dog avec Aquin. Mais ça c’est de l’histoire. Il n’est pas nécessaire, je crois, de savoir ça pour savoir et pour décider où on s’en va. Ce n’est pas indispensable.
J’ai probablement déjà pris au moins une bière avec Josée Legault. Ou presque. Ou peut-être presque. Ou peut-être presque pas. Ou peut-être pas. Mais ça ça ne passera pas à l’histoire, d’autant plus si ça ne s’est jamais produit.
???
@ M. Mitriou
Alors, on dira peut-être plus tard que le traître Dubé a presque pris une bière avec le patriote Mitriou.
« L’histoire est contemporaine » a dit un grand historien. Rappelons-nous que le fils d’Aquin, Emmanuel, est à Radio-Québec depuis peu et que le fils de Trudeau, Justin, est au Gouvernement du Canada depuis peu. Rappelons-nous aussi que l’éternel débat fédéraliste-souverainiste remonte aussi au duel Trudeau-Aquin de 1962 et que les trudeauistes et les aquiniens continuent de se donner des taloches périodiquement en philosophie politique québéco-canadienne.
Je vous invite dans un bistro montréalais pour une bière compatriote ?
@ M. Mitriou
Je vous l’ai déjà dit : dans mon livre à moé, vous avez déjà votre nom d’inscrit sous la prochaine « Statut du militant inconnu ». Maintenant, si on veut vraiment faire l’histoire pour l’édifier cette statue, va falloir s’entendre sur l’importance de bien connaître les pensées trudeauiste et aquinienne dans l’histoire politique d’icitte.
Si vous voulez savoir ce que je pense savoir pour décider où l’on s’en va, vous m’invitez à prendre une bière, L’Indépendante ou la Boréale (?), pour passer à l’Histoire. Si nous n’avons pas le temps mutuellement de prendre cette bière historique alors on continuera notre dialectique gagnante qui a aussi permis la reconnaissance de la nation québécoise, symboliquement puissante au-delà de tout ce qu’on dira, de la part d’Ottawa en 2006.
Ou on peut très bien continuer à nier l’importance d’Hubert Aquin dans le mouvement indépendantiste … comme des gens soi-disants sérieux niaient l’existence même de la nation québécoise il y a à peine quelques années. Ok Aquin n’a jamais existé, vous et moi n’avons jamais existé pas plus que le blogue de Dame Legault. L’Aquin parlait justement du « patriote fantôme » …
@ Jean-Pierre Dubé
L’idée de prendre une bière avec vous n’est pas une mauvaise idée. Par contre l’idée de me rendre à Montréal l’est. J’habite plutôt loin de Montréal et j’avoue que ces temps-ci ce simple déplacement épuiserait les faibles réserves d’énergie qu’il me reste. Ma santé est très chancelante en ce moment et je dois me refaire des forces en vue d’une greffe d’une belle hanche neuve en magnum (une prothèse haute performance, bonne à vie). Avec un peu de chance, si mon état général s’améliore, je pourrai peut-être me rendre à Montréal dans environ un an si, d’ici là, on ne décide pas de me greffer un genou en magnum. Mettez une bière au froid pour moi. On ne sait jamais.
D’accord. Faites-moi signe. En espérant que votre opération vous remette en pleine forme.