L'an dernier, j'ai inauguré en cette page une nouvelle tradition estivale. Du moins, la mienne! Soit de lister quelques exemples d'ajouts récents à ce que j'appelle le "petit lexique québécois". Noms communs et noms propres confondus…
Question de voir comment, au gré de l'actualité, notre vocabulaire socio-culturo-politico-machin-truc s'est métamorphosé au cours des derniers mois. Et comme une tradition est une tradition, je vous invite à nouveau à venir y ajouter vos propres suggestions sur mon blogue au www.voir.ca.
Adoption d'un code d'éthique par l'Assemblée nationale: voir "la semaine des 12 jeudis".
S'autoproclamer "Grand bâtisseur": nouvelle forme de publicité trompeuse en politique québécoise.
Burqa: cage de tissu dans laquelle on enferme les femmes pour mieux les isoler du monde, mais que nos premiers ministres refusent de condamner.
Hôtel de ville de Montréal: nouveau quartier général de la Sûreté du Québec. Rebaptisé: Institut municipal des aveugles, des sourds et des muets.
Régis Labeaume: un agent d'artistes qui se prend pour un maire.
Journal de Montréal: voir www.ruefrontenac.com.
Barack Obama: nouveau président américain admiré pour sa force intellectuelle. Antonyme: Stephen Harper.
Mario Dumont: l'art de savoir quitter la politique sans se plaindre ad nauseam qu'on n'aurait jamais dû démissionner…
ADQ: Action Déclinante du Québec.
Corruption: LE mot de l'année politique au Québec! S'applique à des pratiques toujours niées par ceux qui s'y livrent allègrement.
Coalition: concept respecté dans la plupart des parlements, sauf au Canada.
Plan Marois pour la souveraineté: vise à renforcer le Québec à l'intérieur du Canada. Voir aussi: "un Québec indépendant dans un Canada uni!" (Yvon Deschamps).
Toronto: l'art de copier des initiatives prises à Montréal, de les financer avec l'argent d'Ottawa et de "clencher" Montréal en bout de piste.
Jacques Parizeau: dans une société mature, serait considéré comme un vrai "grand bâtisseur", mais souvent traité ici comme un lépreux tout juste bon à faire enfermer.
Se faire passer un "Rousseau": se dit d'un magicien connu mondialement pour sa capacité unique à faire disparaître 40 milliards de dollars, à empocher malgré tout une généreuse prime de départ et à atterrir sur de beaux gros coussins de satin brodés à l'effigie de Power Corporation.
Avoir les deux mains sur le volant: récupérer sa majorité tout en laissant la population sans ceinture de sécurité.
Commémoration de la bataille des plaines d'Abraham: activité récréo-touristique très prisée à Ottawa.
Amir Khadir: seul député de "gauche" à l'Assemblée nationale, mais aux déclarations souvent "adroites". Aussi: athlète reconnu pour son redoutable lancer de la pantoufle.
CHUM: Centre Hospitalier Ultra Microscopique. Synonyme: phobie de la "pépine".
Facturer "à la Mulroney": en toute impunité, fournir un travail imaginaire en échange d'épaisses enveloppes d'argent comptant impossibles à retracer et reçues d'obscurs lobbyistes corrompus. Synonyme: rire du monde.
Jean Chrétien: ancien premier ministre honoré de l'Ordre du mérite par la reine Elizabeth II pour: le rapatriement de la Constitution sans le Québec, le scandale des commandites, le pelletage du déficit fédéral dans la cour des provinces, sa quasi-défaite au référendum de 1995, l'envoi de troupes en Afghanistan et la création d'une nouvelle langue combinant un mauvais français à un anglais approximatif: le canadien. Comme dans: "Que voulez-vous? Moi, je parle canadien, la plus meilleure langue du monde!"
Mafia & Hells Angels: sous-traitants très "recherchés" pour la construction d'infrastructures payées par les contribuables. Leur maxime: "On lave votre argent plus blanc que blanc!" Leurs livres préférés: Comment se faire des amis et Les plus beaux yachts du monde. Leur émission préférée: Les Anges de la rénovation.
"C'est pas moi, c'est les autres!": voir Henri-Paul Rousseau, Gérald Tremblay, Frank Zampino, Brian Mulroney, etc.
"Passe-moi le lac de ragoût!": nouveau plat servi à la Saint-Jean. Aussi connu sous le nom de Lake of Stew.
Et, enfin, les grands disparus de l'actualité: Julie Couillard, les partenariats public-privé, la question linguistique, le Bye Bye, Monique Jérôme-Forget, François Legault, Stéphane Dion et les accommodements raisonnables.
(*) Sur ce, vous me permettrez de faire une petite pause. De retour dans la deuxième semaine du mois d'août.
BONNES VACANCES
ENJOY !!!!!
J’vais m’ennuyé de tes textes Josée….mais si tu reviens en forme pour en pondre des aussi bon que celui-ci bin go en vacances au PC dans ce cas la…hihihi…
Profites-en bien …beaucoup de repos, de bon repas entre amis et du bon vin …quoi demander de mieux a la vie hein???La santé probablement mais ca je te la souhaite de tout coeur …
A++…
@ Mme Josée Legault
Votre « tradition » semble partagée par une revue d’idées plus ou moins lue par un grand public : Liberté.
Son numéro 280 d’avril 2008 : Dictionnaire culturel et politique du Québec. La revue avait déjà fait la même chose en 1969.
Comme quoi les temps changent et évoluent avec les discours.
Je vous le suggère à vous et aux autres blogueurs. Quelques perles :
Entrée « Émotif » :
1. Québécois de souche
2. Nationaliste
3. Artiste authentique
4. Anti-intellectuel
5. Falardeau, Pierre
Signé : Olivier Kemeid (plutôt d’allégeance souverainiste si j’ai bien compris)
Adéquisme :
1. Attitude politique des adéquistes.
2. Gros bon sens.
3. Stratégie oratoire qui consiste à simplifier sa pensée dans le but d’être bien compris.
Signé : Jean-Louis Thibeault
Concernant Jacques Parizeau je suis entièrement d’accord. Les québécois semblent préférer un menteur compulsif ayant les deux mains sur le volant et le pied sur le frein plutôt qu’un type franc et honnête comme Parizeau . Son crime ? Avoir dit la vérité le soir de la défaite du référendum et sans avoir insulté qui que ce soit. Imaginez, même chez les souverainistes certaines chemises ont été déchirés sur la place publique.
Cé tu ça être colonisé ?
Le petit maire Labeaume est effectivement un producteur de spectacles et Québec deviendra le Las Vegas du Québec . Beaucoup de brillant pour cacher la vielle peinture. Un autre exemple d’un politicien de second niveau devenu populaire pour une raison inexplicable. Que veulent les citoyens comme leader, un gérant de Mc Donald où un vrai leader ? Poser la question c’est y répondre.
Bonne vacances madame Legault !
PIERRE FALARDEAU, JACQUES LANCTÔT ET MICHEL BRÛLÉ: des Québécois «authentiques» qui peuvent se targuer de n’avoir point LE CUL ENTRE DEUX CHAISES. Une seule chaise, passablement usée et surannée, leur sied profondément!
JSB
Pingback depuis Les amusettes de Jos??e Legault « Un blogue Bleu Qu??bec
En écoutant les nouvelles du jour, j’ai pensé à un ajout de mots creux.
Droits de l’Homme. Au Canada, idée saugrenue pour le parti Conservateur. Corolaire : La démocratie si nécessaire, mais pas nécessairement la démocratie. C’est selon.
» Au Canada, mon pays mes amours « , chantaient mes parents, nés aux sciècles derniers : 1895, 1901.
Bonnes vacances Mme Legault.
Super délicieux, Josée, Gracias1
Rien perdu de votre verve et c’est tant mieux. Beau bilan de la courte session parle-menteuse et des absurdités québé coises, dont la passivité n’est pas la moindre.
Il y a au moins une nana commenta-pastriste, qui ose parler politique en plein coeur de ce pseudo-été. Quitte à chialer encore mais amenez-nous-en des bonnes nouvelles , on applaudira de tout coeur…Mais même le triste festival Juste pour rire etst devenu une business -trisounette où on veut juste bouffer du spectacle gratos , sauf le stationnement usuraire quand on vient de l’Estrie avec 3 ados en char mais je m’égare…
On est loin du butinage collectif de 15 espèces d’insecte sur la même sommité de grand e berce , où tout le monde trouve sa part et s’ébaudit au soleil dans un grand bourdonnement collectif plein de contentement.
Mais c’est bon Go là, Go encore Jo!
Très bon votre Régis Labeaume, revu et corrigé.
http://www.voir.ca/blogs/philippe_champagne/default.aspx
Pas très clair ce que vous racontez, Mme Schneider…
Mais, si l’essentiel est de remercier Mme Legault, je vous appuie à 100%!
Ceux qui traitent M. Parizeau de lépreux ne sont que quelques primaires sectaires qui ne voient pas la grandeur chez l’adversaire.
M. Parizeau, un grand homme, est notre de Gaulle, nous devrions le reconnaître plus avec toutes ses particularités qui ne laissent pas les gens indifférents.
M. Parizeau a fait beaucoup pour le Québec. On lui doit une reconnaissance éternelle. Merci beaucoup M. Parizeau.
« Une nouvelle proposition à Ecclestone?, patron suprême de la F1 »: Un autre épisode de la petite séduction.
Bonnes vacances Mme Josée!
Tout récemment, lors de nos propres vacances, je suis tombé sur une savoureuse caricature du maire de Québec, Régis Labaume, soulignant dans le Journal de Québec ou le Soleil, son passage à Bruxelles.
On y voyait, M. Labaume bien planté devant l’emblématique fontaine du Manneken-Pis – représentant un petit garçon en train d’uriner -; et le maire s’exclamait:
» Nous en ferons une pareille à Québec; mais la nôtre elle, elle pissera plus loin! »
Là-dessus, bonnes vacances à vous Madame Legault et puissiez-vous nous revenir bien reposée…
@Jean-Pierre Dubé
La Revue Liberté? J’y étais abonné dans les années ’65-’68…
Je ne croyais pas qu’elle avait survécu! Le fait est qu’elle était distribuée à doses homéopatiques, au sein de la petite famille des intellos!
J’ ai savouré votre «petit lexique québécois(!!). Je me permets d’ ajouter à votre liste, les francophones du Québec: petit peuple naïf, qui n’ a aucun sentiment de sa dignité, peu fier de sa langue et de ses origines françaises. Une communauté forte mais qui s’ ignore et se déprécie. Ses intérêts: le hockey, l’ humour…et les niaiseries. Pendant ce temps, il reste apathique devant le recul du français et de la corruption généralisée à tous les niveaux de gouvernement.
Reposez-vous bien Josée et au plaisir de vous lire encore.
Voici, pour vous aider à passer le temps maussade et décevant qui caractérise principalement notre saison estivale québécoise, quelques petites broutilles pouvant peut-être momentanément parvenir à changer le mal de place…
ÉTÉ MONTRÉALAIS: suite de jours nuageux (avec averses), entrecoupée de jours pluvieux (avec orages).
PLACEMENTS DE RETRAITE: fonds souvent difficilement mis de côté au fil des ans, et (parfois) confiés à un tiers en vue de « sa » propre retraite.
CORRUPTION: chasse aux sorcières passablement en vogue bien que, probablement (et avec optimisme), beaucoup d’appelés mais peu d’élus.
PISTES CYCLABLES MONTRÉALAISES: comment étouffer le moteur de l’économie québécoise tout en faisant du moindre petit déplacement une activité à risque, pour tous et peu importe le moyen utilisé.
LANGUE FRANÇAISE: « défendue » au Québec – mais apparemment trop souvent dans le sens de « interdite ». (Note: bien la parler et l’écrire exigeant quelques efforts.)
Bon, voilà. Et si je pense à autre chose, je vous ferai possiblement signe, si vous insistez…
Ghislain St-Vincent qui écrit : les francophones du Québec: Ses intérêts: le hockey, l’ humour…et les niaiseries. Pendant ce temps, il reste apathique devant le recul du français et de la corruption généralisée à tous les niveaux de gouvernement. »
Vous oubliez la bière et les chips mais l’humour n’est pas un défaut ni des niaiseries. L’humain a besoin de rire un peu et ça le fait souvent réfléchir à sa situation sur terre et à ce qu’il devrait changer.
Pour ce qui est du recul du français, ça semble mondial. Il recule même en France. Ça devrait être encore le temps de réagir aux prochaines élections en votant Bloc et PQ à la place des très fédéralistes PLQ et PLC.
M. Bousquet,
Vous accordez beaucoup de vertus au PQ. C’est Lucien Bouchard, alors Premier ministre, qui a refusé de forcer les allophones à fréquenter les CEGEP français, sous prétexte qu’ils avaient été suffisamment vacinés de culture française. En mettre une autre couche, il ne le jugeait pas nécessaire.
C’est aussi le PQ qui a déclaré que le français se portait bien à Montréal et qu’il n’y avait pas lieu de prendre d’autres mesures de valorisation.
Les coupables dans cette histoire sont les montréalais de langue française qui pratiquent l’indifférence face au piétinement, au mépris du fait français sous leurs yeux de poissons morts. Alors, comment blâmer les partis au pouvoir quand la population concernée s’en balance éperdument?
Les grenouilles de Montréal ne remarquent pas que la température de l’eau monte graduellement, et elles y resteront jusqu’à ce que les carottes soient cuites. L’indifférence est notre pire ennemi et nos élus sont très représentatifs des électeurs.
Alea Jacta est.
Cordialement
M. Gingras,
M. Bouchard avait le droit à l’erreur aussi et vous avez raison d’écrire que les Montréalais en particulier et les Québécois francophones en général sont coupables du recul du français à Montréal. Ils devraient commencer par exiger qu’il soit mieux enseigné, cesser de rire de ceux qui le « perle » bien et le faire aimer comme une langue qui améliore la culture de ceux qui veulent bien l’apprendre afin d’en faire une langue de prestige si elle est moins économique et pratique que l’anglais…genre.
Pour ce qui est du PQ, je me sentirais plus en sécurité de la voir au pouvoir à la place du très provincial PLQ de M. Charest même si ce dernier semble faire des efforts pour se rapprocher de la France de Sarkozy.
Il y a beaucoup de Cassandre au Québec, même dans le parti Québécois. On connaît sa cote d’écoute…
Nous ne pouvons que dénoncer et souhaiter des partis politiques plus patriotes et plus courageux.
Bon été. Enfin, ce qu’il en reste.
@ Warren Peace
Content de rencontrer un lecteur doyen de Liberté !
» La revue Liberté peut être considérée comme une agression. Au Canada français, en ce moment, notre entreprise se rapproche plus de la conspiration que du dilettantisme. Nous choisissons l’éclatement, la convulsion, l’attaque. » – Hubert Aquin, éditorial de Liberté, 1961
http://www.vigile.net/Comprendre-dangereusement-Hubert
Liberté, muméro 279, février 2008 : Québécois, encore un effort … http://www.revueliberte.ca/
Vous êtes un peu dure pour Chretien. N’oublions pas qu’il ne nous pas pas trainé en Irak, ce qui était était facile post-9/11 puisqu’il aurait été avantageux de faire plaisir à notre plus grand partenaire commercial. Dire non à Bush, a cette époque, prenait un cran certain. Gageons que Harper nous aurais enlisé profondément chez Saddam manu militari. La position de Chrétien, loin d’être parfaite, avait le mérite de ménager la chèvre et le chou. Le Canada a maintenu son image de pacifiste tout en appuyant l’Occident.
Chrétien a pas si mal fait, là.
À Mr. Gingras:
L’allusion aux grenouilles est savoureuse. Mais elle rappelle le homard à la Parizeau… Rappel que le grand homme est d’une arrogance à sa mesure.
Tant qu’à la Mafia et aux Hell’s locaux; bien eux, ils ont toujours investi au Québec, même en temps économiques difficiles, plutôt qu’à Toronto. Parlez-en à Gilbert « Just For Laughs » Rozon, qui s’exporte à Toronto à l’aide des subventions et allègements fiscaux bien Montréalais et Québécois…
Je suis heureux de constater que quelques personnes ont lu, avec une certaine assuidité, une revue aussi essentielle que LIBERTÉ. Il y aurait tant à dire sur le fait que cette revue, depuis sa parution, a toujours été pertinente et essentielle.
JSB,
un vieux «schnoque» qui a souvent «dégusté» cette «historique» revue
» Se faire passer un « Rousseau »: »
Non seulement on a perdu 40 milliards sans veritable enquete, mais on n’apprend pas de nos erreurs, la grande majorite des fonds de la CDP ne sont pas utilise pour aider notre propre economie (plus de capacite de production et d’infrastrucutre economique, plus d’emploi, plus de recette d’impot) mais est investie a l’etranger, dans quoi?
Selon le Gouvernement Québécois, tous partis confondus, notre économie est trop petite pour absorber les sommes énormes de la Caisse de dépôts. Pour faire fructifier nos avoirs il faut aroser les marchés étrangers.
Nous sommes trop riches, voilà le bobo. C’est-y pas verrat? :-)
M. Serge Gingras a bien raison d’écrire, c’est-y pas verrat.
On laisse acheter nos entreprises par les étrangers et on achète celles des autres pays comme un aéroport à Londres. C’est qui ces sots à notre Caisse de dépôts ? Faudrait les faire sauter…un peu.
@ M. Perrier
» LANGUE FRANÇAISE: « défendue » au Québec – mais apparemment trop souvent dans le sens de « interdite ». (Note: bien la parler et l’écrire exigeant quelques efforts.) »
Oui. On defend encore trop la langue francaise a defaut d’approfondir sa connaissance tout comme on la defend encore trop a defaut de connaitre un texte comme « Defense et illustration de la langue francaise » de du Bellay du 16e siecle.
On devrait defendre la defense de la langue francaise et exiger de nos plus grand et preux « defenseurs » qu’ils s’attaquent a celle-ci pour une meilleure maitrise individuelle et collective.
Trop de defense, pas assez d’attaque ! La meilleure defense est encore … Apres une meilleure maitrise d’une langue, on s’attaquera a une pense philosophique.
PS Accents absents de mon ordi. Desole.
Merci bien, Monsieur Dubé.
En effet, on accepte – et conséquemment défend – trop souvent un « simili » français ici, le plus important semblant surtout être que ce qui est écrit ou affiché ne soit pas en anglais.
Une réorientation de nos priorités dans la défense de la langue française ne me paraîtrait pas être un luxe. De la fierté à l’égard de soi plutôt que du ressentiment envers l’autre, que diable!
Mais voilà qui détonne apparemment trop de l’approche en cours, davantage axée sur le blâme que sur l’amélioration.
Et, tristement, une approche qui à la longue ne favorise aucunement l’épanouissement du français ici.
@ M. Dubé.
Bonjour M.
Pour trouver des accents sur votre clavier antipathique au français, avez-vous essayé la touche » Alt. » plus 130, 131, 132, etc?
Au bureau, pendant de trop nombreuses années, nous devions faire cette gymnastique pour écrire en français. Je l’ai fait pendant tellement d’années que je m’en souviens encore. C’est irritant mais ça marche. Marchais?
Bonne chance!
Cordialement
Selon le Gouvernement Québécois, tous partis confondus, notre économie est trop petite pour absorber les sommes énormes de la Caisse de dépôts. Pour faire fructifier nos avoirs il faut aroser les marchés étrangers.
Nous sommes trop riches, voilà le bobo. C’est-y pas verrat? :-)
Je ne suis vraiment pas d’accord, j’ai l’impression qu’on se sabotte nous-meme par manque de vision strategique(ou par corruption). C’est comme si un pays du tiers monde avait des milliards qui dormait a l’etranger au lieu de developper l’economie locale en se fesant dire que l’economie est trop petite pour absorber…au pire aller investissez dans l’infrastructure. Oublions les entreprises non-rentables ou non-strategiques, et il y a beaucoup de potentiel; Entreprises rentable d’ici(souliers Croc), entreprise etrangere etablie ici(developement de jeux video) qui pourrait etre acquises, entreprise etrangeres que l’on pourrait relocaliser ici en partie, usine de paneaux solaires flexibles, compagnie d’Eoliennes! On va payer des entreprises Eoliennes alors que l’on pourrait en faire l’acquisition et d’en augmenter la production pour developper l’Eolienne d’avantage et cree des emplois! Le potentiel d’investissement dans l’economie reele est immense, et en plus pourquoi ne pas investir, si il y a des sommes en attente d’investissement dans l’economie reele, dans la dette du Quebec? On reduirait en partie notre dependance au financement externe.
Selon moi la situation actuelle est inadmissible.
@ M. Deckard
Je suis parfaitement d’accord avec vous. M. Trudeau, que je n’aime pas particulièrement, avait traité les hommes d’affaires canadiens de petits. Au Québec, nos élites des affaires et de la politique ont l’esprit de boutiquier pusillanime. Notre argent doit servir à faire des petits, encore plus d’argent. Pas à l’investissement à long terme dans notre économie. On se moque du Québec et de ses citoyens.
Non seulement l’argent n’a-t-il pas d’odeur, il n’a pas de patrie.
Quand aux partis qui veulent brasser la cage, ils font peur et n’ont aucune chance de recevoir le pouvoir.
@ M. Perrier
Bien d’accord avec vous.
Mon analyse a moi est que les groupuscules para-politiques qui font dans la malsaine « defense » au detriment d’une saine promotion occupent trop de place. Ils ont trop bien compris le jeu mediatique consistant a faire dans la victimisation et/ou ressentiment et/ou dechirage de chemises pour se faire entendre. Rien de nouveau sous le soleil !
Notre question linguistique peut bien etre aussi identitaire in America, la meilleure reponse est encore une meilleure maitrise individuelle et collective de notre langue. Oui nous avons besoin d’une reorientation dans l’approche generale du probleme ou faire comprendre a ces groupuscules para-politiques (i.e. Jeunes Patriotes du Quebec et cie) qu’ils nuisent aussi indirectement a la cause qu’ils croient defendre.
Une suggestion parmi d’autres : offrir un bon roman quebecois ou quelque anthologie de poesie quebecoise a un voisin ou un concitoyen qu’on aimerait plus francophile, ou moins francophobe.
Sinon, je suis de ceux qui sont partisans d’une liberte individuelle d’abord et avant tout. Un individu sur le territoire quebecois a tout a fait le droit de ne pas parler francais ou detester cette langue. Il en a le droit et la liberte car il comprendra tot ou tard que cela ne peut que lui nuire. Tout comme etre anglophobe in America and on this planet today ne nuit qu’a celui qui l’est.
Le Quebecois est profondement Anglais et Americain. Nous ne le repeterons jamais assez.
PS Desole encore pour les accents.
@ Monsieur Dubé
Bien souvent, j’ai la navrante impression de prêcher dans le désert… Avec cela que je ne cherche aucunement à prêcher… Pourtant, vous me semblez être un des rares à saisir ce que j’exprime vraiment lorsque je m’intéresse un tant soit peu à la question de la langue française au Québec.
Ce n’est pas en tentant de bloquer ici ce qui ne saurait raisonnablement l’être, soit l’anglais, que l’on pourra du coup favoriser l’épanouissement du français. Que l’on légifère s’il le faut pour exiger la prédominence du français sur le territoire québécois, je suis d’accord. Mais cela ne saurait constituer qu’une facette de la question.
Le plus utile et important me semble être l’amélioration collective de cette langue française que nous voulons mettre en valeur. Quant à l’anglais, compte tenu de la prédominance mondiale de cette langue, nous devrions profiter de la formidable chance que nous avons ici de l’apprendre assez facilement.
Le bilinguisme, surtout un bilinguisme consistant en deux langues majeures telles que le français et l’anglais, ne peut que constituer un atout incommensurable pour tout Québécois désireux de se démarquer à son avantage sur cette planète. D’ailleurs, nombre de ceux et celles l’ayant compris sont à présent reconnus internationalement dans leurs domaines respectifs.
Une approche positive plutôt qu’une approche défensive – et nous y gagnerons tous bien davantage.
@ M. Perrier
Merci. Alors nous ne sommes plus deux a precher seuls dans le desert. Tapons sur le meme clou, l’un sur l’autre et inversement. Nous aurons ainsi plus d’ascendance. Soyons des oasis dans ce desert ou iront s’abreuver les assoifes d’un epanouissement francophile en (con)quete perpetuelle !
Vous touchez que trop bien la cible. La legislation ne sera jamais suffisante.
» Le bilinguisme, surtout un bilinguisme consistant en deux langues majeures telles que le français et l’anglais, ne peut que constituer un atout incommensurable pour tout Québécois désireux de se démarquer à son avantage sur cette planète. D’ailleurs, nombre de ceux et celles l’ayant compris sont à présent reconnus internationalement dans leurs domaines respectifs. »
Vous etes prophete transhistorique sieur Perrier ! Un prophete a besoin de disciples, serviteurs, gardes-du-corps, sous-officiers etc. Comptez-moi parmi vos devoues alors ! Ce que vous dites ici a effectivement ete reconnu par plus d’un depuis longtemps. Les premiers ? Ceux qu’on appelait PATRIOTES CANADIENS. C’etait au debut de la decennie 1830. Ce fut inscrit dans une certaine Declaration d’Independance ! Un autre qui l’a compris ? Un certain Pierre E. Trudeau. Ceux qui ont du trouble a le comprendre ou paraissent mal le comprendre ? Une certaine organisation appelee JEUNES PATRIOTES DU QUEBEC. Faudrait peut-etre trouver le moyen de leur expliquer. Il y a effectivement moyen de favoriser un epanouissement de notre langue maternelle tout s’enrichissant de la langue internationale du jour. En fait, un multilinguisme est justement plus susceptible de faire apprecier sa langue maternelle ! Demandez-le a un certain auteur europeen multilingue Pessoa ! » Ma patrie est la langue portuguaise » aurait-il dit. Il etait originaire du Portugal.
PS Etre partisan d’un biliinguisme ou multilinguisme ne devrait pas etre synonyme de federalisme dans le contexte pancanadien. Cependant, les souverainistes ont tout interet a redoubler d’effort pour mieux l’expliquer. Le defi est la. Entre-temps, on continuera a valoriser tout de meme un federalisme qui separe les pouvoirs convenablement.
@ M. Perrier
» Le plus utile et important me semble être l’amélioration collective de cette langue française que nous voulons mettre en valeur. Quant à l’anglais, compte tenu de la prédominance mondiale de cette langue, nous devrions profiter de la formidable chance que nous avons ici de l’apprendre assez facilement. »
Oui. Rappelons-le : ce peuple francophone peut bien avoir subi quelques metamorphoses en quatre siecles, il a le meme age venerablement jeune d’un certain peuple americain.
La mentalite assiegee n’est plus necessaire depuis longtemps. Vous avez bien raison sieur Perrier. On le disait deja il y a un demi-siecle. Une certaine revue le clamait : Cite libre !
In America, french is a secret code. There’s no need to rush or get angry against anyone who still don’t know this code in this New World !
@ Monsieur Dubé
Un gros merci pour votre appui à l’égard des préoccupations que j’exprime.
Mais, si prophète je suis, alors c’est prophète à l’instar de Cassandre dans la mythologie grecque… Mais à quoi bon dire ce qui est – ou ce qui sera – si personne n’y croit?
Depuis le temps que je redis ce qui me paraît tellement évident, qui me semble devrait l’être pour quiconque y regarde un tant soit peu, que je me demande bien souvent pourquoi je me donne la peine de continuer à le redire…
Probablement que je veux enfin parvenir à trouver le moyen de dire un peu plus clairement encore, d’une fois à l’autre, ce qui nous concerne tous. Et peut-être bien parce que je fais moi-même partie de ce « tous »…
Le problème c’est l’institutionalisation du biliguisme à l’échelle gouvernementale. C’est là où le bât blesse.
On ne peut que se réjouir de la possession de plusieurs langues par le commun des mortels.
J’ai travaillé 36 ans au Fédéral et le français a toujours été un irritant pour mes collègues de langue anglaise. Un pays officiellement bilingue est une plaie, un cancer. Un Québec indépendant ne poura pas être officiellement bilingue sans se mettre une pierre autour du coup, un boulet au pied.
Des citoyens cultivés, polyglotes, oui! Un pays officiellement unilingue, oui! Maintenant, il y a les accomodements raisonnables… Modus vivendi.
@ M. Perrier
Pour la reference troyenne, je dirais pour ma part que le joual de troie a deja ete aneanti. Nous ne mettons plus le joual a l’honneur. Un certain chemin fut parcouru. Est-ce suffisant pour faire taire nos prophetes de malheur ? Nos Cassandres ont peut-etre interet a continuer a parler oui.
« Le joual de Troie « , Jean Marcel,1973, Éditions du Jour (Montréal)
@ Monsieur Gingras
Vous apportez une bien intéressante considération lorsque vous écrivez que « le français a toujours été un irritant pour mes collègues de langue anglaise ». Ce qui ne me surprend aucunement.
Pourquoi, en effet, voudrait-on se taper quelque chose quand on considère ne pas en avoir besoin? Quand la chose non-désirée nous est malgré tout imposée?
Peu importe de quoi il s’agit, il faut obligatoirement y voir son intérêt personnel pour que l’on s’y intéresse. Qu’il s’agisse de langue, de mécanique, de bricolage, de cuisine ou de tout ce à quoi vous pourriez penser.
Parce que, sans intérêt personnel bien évident, n’importe quoi s’avère tout naturellement un irritant. Nous sommes ainsi faits, qui que nous soyons, d’où que nous venions.
De la sorte, n’y a-t-il jamais eu – à votre connaissance – certains cas où, compte tenu du fait que la nouvelle jeune et jolie réceptionniste soit francophone, de vos collègues de langue anglaise auparavant peu portés sur le français aient soudainement eu l’envie irrésistible de l’apprendre rapidement?
Tout est toujours affaire d’intérêt personnel. On n’y échappe pas.
Cela étant, ce sera usuellement faire fausse route que de chercher à contraindre, à vouloir imposer. Démontrons plutôt les réels avantages d’une chose, et le besoin d’avoir à recourir à un peu productif tordage de bras disparaîtra aussitôt.
La carotte plutôt que le bâton – et on en redemandera…
@ Monsieur Dubé
Vous avez mentionné plus tôt l’idée d’offrir un livre québécois à un voisin anglophone… Selon le voisin, cela pourrait en effet être une initiative intéressante.
Ou encore, peut-être serait-ce plus « efficace » de simplement prêter un livre au voisin. Parce qu’alors, il devra bien vous le rendre plus tard – et il se sentira gêné s’il ne l’a pas au moins un peu lu…
Et puis, de son côté, pour ne pas être en reste, le voisin voudra lui aussi vous prêter un livre en anglais.
(Évidemment, il importe de choisir quelque chose de facilement compréhensible pour l’autre, sinon on risque de créer un « froid » plutôt qu’un rapprochement…)
» Et puis, de son côté, pour ne pas être en reste, le voisin voudra lui aussi vous prêter un livre en anglais.
(Évidemment, il importe de choisir quelque chose de facilement compréhensible pour l’autre, sinon on risque de créer un « froid » plutôt qu’un rapprochement…) »
Votre idee d’echange linguistique est bonne. Pourquoi s’en tenir a une seule direction en effet ! Le defi est la : comment perfectionner a la fois notre francais et l’anglais ?
To improve our english language, point besoin d’une immersion dans le ROC, aux USA ou en Angleterre, il suffit que de faire dans l’echange linguistique avec un voisin ou d’aller a une bibliotheque anglophone de Montreal dans un club de lecture !
Sinon, redisons-le : ce n’est pas avec nos cours d’anglais du secondaire ou de litterature du cegep qu’on va decouvrir les Americains Hemingway et Faulkner.
Repetons encore : si on possedait mieux notre langue francaise, l’anglais ne nous ferait peur d’aucune maniere. Qui plus est, le francais est peut-etre la langue internationale la plus apte a donner quelque lecon d’histoire a l’anglais ! Comment le faire comprendre a nos valeureux mais maladroits « defenseurs » de notre langue maternelle d’aujourd’hui ? Pour contrecarrer leur tendance a tirer une balle dans le pied d’une cause, demandons-leur de nous citer quelque tirade FRANCOPHONE de Moliere, Descartes, Pascal, Balzac ou Sartre. Enfin, s’ils pretendent vraiment aimer une langue, cela ne devrait pas leur etre complique ! S’ils s’en montraient incapables alors c’est qu’il y a un vice cache dans leur soi-disante francophilie. La langue francaise au Quebec in America peut bien avoir un aspect identitaire non negligeable, elle ne saurait se limiter a cela.
M. Perrier, si vous n’etes pas fatigue d’une predication solitaire dans un desert, je ne peux que vous encourager a continuer a taper du clavier. Je taperai sur le meme clou derriere vous.
M. Gingras, je ne nie nullement tous les efforts considerables et valables operes depuis des decennies en faveur d’un epanouissement francophone. Je sais parfaitement bien qu’il y a une cinquantaine d’annees, le centre-ville montrealais avait un affichage unilingue anglophone. Je ne le dis pas pour vous mais pour ceux qui ont dans la vingtaine ou la trentaine en 2009 qui l’ignorent encore ou ne l’ont jamais appris … et qui se lamentent a tort et sans perspective historique d’une regression du francais ! L’anglobalization a une quinzaine d’annees. Elle frappe autant Montreal et le Quebec que toute la planete. Il n’y a pas regression du francais a Montreal et au Quebec mais expansion of today’s world wide language in this World Wide Web. http://en.wikipedia.org/wiki/World_Wide_Web
Nous sommes a l’avant-poste d’un digne combat contre une anglobalization … qui ne nie pas les merveilles d’une langue anglaise par ailleurs. Champlain arriva a Quebecq en 1608. Quelques annees plus tot, un certain Shakespeare publiait un chef d’oeuvre dans l’histoire de la litterature mondiale. Hamlet ne sera jamais trop lu et trop etudie !
@ sieurs Perrier et Gingras
L’interet d’apprendre le francais pour un anglo de Montreal et/ou du Quebec et/ou du Canada ? Un bagage culturel et linguistique certain face a des dizaines et centaines d’Americains unilingues. C’est une evidence comprise depuis fort longtemps par plus d’un anglo-Quebecois et/ou Canadien anglais ! Tant pis pour celui qui ne le comprend pas.
Qu’on declare la guerre linguistique a l’espagnol d’une Amerique latine ! On l’a assez fait avec une langue anglaise. L’Amerique est ouverte. Elle appartiendra toujours a ceux qui la redecouvrent en eux-memes. Aux aventuriers ayant assimile de l’Autochtone d’Amerique de plonger encore et toujours, de suivre d’autres traces que celles des Celine Dion et Guy Laliberte.
Alors donc, laissons donc savoir à nos Anglophones qu’il est correct de parler anglais pour les affaires mais qu’apprendre et de parler le français améliore l’aspect culturel de leur vie comme en Russie tsarine où la cour parlait français « ma chère, l’amour, toujours l’amour ». Message qui pourrait aussi s’adresser aux Québécois francophones, ce qui ne leur ferait pas tort.
@ M. Gingras
Les JO de Vancouver en 2010 se feront en anglais et francais, pas en anglais et chinois. C’est aussi grace au bilinguisme officiel du Canada aussi imparfait soit-il.
Sinon, le Gouvernement du Quebec parle francais et non bilingue. Il travaille en francais et legifere en francais. Toute contestation de cette situation aura droit a un barrage patriotique et francophile capable de nous replonger dans une autre « crise » identitaire et/ou politique et/ou linguistique. Chaque « crise » est susceptible de renforcer paradoxalement la situation du francais au Quebec. Chaque « crise » genere aussi de la fatigue identitaire et/ou politique et/ou linguistique. Il n’y a donc aucun benefice pour qui que ce soit a contester les faits suivants : le Quebec est par definition francophone, le Gouvernement du Quebec travaille en francais. Le citoyen habitant le territoire quebecois qui ne parle pas francais, et qui en a la liberte individuelle dans mon livre a moe, ne peut qu’etre malheureux tot ou tard par consequence.
Par ailleurs, le Parlement d’Europe n’est-il pas multilingue ? Peut-etre que l’analogie europeenne vaut la peine d’etre etudiee davantage dans le cas quebecois.
@ M. Dubé.
Le Québec s’est fait rabrouer par la Cour suprème qui lui a rappelé qu’il vivait toujours au Canada. Le Gouvernement québécois a dû traduire en anglais toutes les lois qui avaient été adoptées en français uniquement depuis la Loi 101. Ce fut toute une couleuvre, prévue par le Dr Camille Laurain, je n’en doute pas. Au Manitoba, ce fut l’inverse.
Oui, nous vivons en français au Québec, mais nous avons toujours l’anglais dans le rétroviseur. :-)
@ M. Perrier.
Au bureau, j’avais une collègue qui préférait apprendre le japonais plutôt que maintenir et améliorer sa connaissance du français. Elle perdait son français constamment et devait être retournée aux cours de langues pour remettre ça. Parler français pour elle était sans intérêts. Nous étions insignifiants, plates, comme on dit communément. Elle préférait l’exotisme au quotidien. En un mot, elle nous méprisait. Et c’est là le problème. Nous sommes sans intérêts pour nos compatriotes de l’angue anglaise. Et pourtant! s’ils savaientcomme nous sommes dignes d’intérêts.
Les deux solitudes ont toujours cours. C’est l’actualité. Nous vivons dans nos univers parallèles. On sait que l’autre existe, mais il est sans intérêts, parce que nous ne le connaissons pas suffisamment. Pour le connaître, il faut faire un effort intellectuel, et ça… c’est exigeant. Vous l’avez fait, M. Dubé l’a fait, d’autres l’ont fait, je l’ai fait, et on ne s’en porte que mieux. Mais on ne peut s’attendre à ce que 33 millions le fassent. Soyons réalistes.
Bonne journée ensoleillée :-)
Cordialement
@ M. Gingras
Merci pour le compliment. Je suis d’avis qu’un effort intellectuel paie tot ou tort. Rappelons-le de nouveau : l’effort intelletuel exige d’un parlementarisme britannique est pratique depuis 1791 en nos terres. Celui qui ne fait pas l’effort intellectuel de le comprendre se cognera a un mur. Personne n’est tenu d’apprendre le francais MAIS NUL N’A LE DROIT DE FAIRE DU REVISIONNISME HISTORIQUE INSTITUTIONNEL. Le Quebec est constitutionnel depuis 1791. Que cela soit dit et redit. Je reconnais aussi a un autre le droit de nous reconnaitre une insignifiance collective mais que celui comprenne bien que si nous sommes devenus Quebecois apres avoir ete LES CANADIENS, il y a des raisons qui tiennent a un deni identitaire exterieur. We were not « French Canadians » but CANADIENS tout court ! Que ceux qui nous jugent sans interet continuent de le faire. Ils n’ont cependant pas interet a proferer quelque parole grossiere a propos d’une histoire d’Amerique car nous leur repliquerons coup sur coup.
Je juge personnellement sans interet aucun ce qu’un Texas, USA peut bien avoir a dire. Je pourrais changer d’idee un jour. Cela ne me donne pas le droit pour autant de faire dans l’anti-texanisme, encore moins de l’institutionnaliser. Pourtant, il me serait d’interet de mieux connaitre le Texas si un President of the USA y etait originaire !
Au Canada, en 1867, le peuple « canadien francais » etait le descendant direct du canadien des 17e et 18e siecles. Certains l’ont nie. D’autres le savaient sans l’expliquer. Certains autres le savaient mais ne pouvaient pas l’expliquer. Ce pere de la confederation Macdonald etait un protestant orangiste plutot anglais imperialiste. Il n’etait pas necessairement anti-canadien francais mais avait besoin du Canada francais contre des USA expansionnistes. Bref, le probleme identitaire est celui du British Loyalist emigre au Canada depuis la fin du 18e siecle, voila ce que nous dit l’Histoire. Le Quebecois d’aujourd’hui n’est pas responsable du probleme identitaire d’un autre, surtout pas d’un autre lui ayant subtilement pris son nom tout en le niant, que cela soit volontaire ou pas.
Cher compatriote Gingras, let English Canada think about his identity. Let’s not take a problem on our shoulders that does not belong to us … meme si le sort du ROC nous concerne aussi et si nous avons interet a resceller toujours et encore une etrange alliance ! Si vous en avez marre d’un niaisage pseudo-bilingue qui niaise et niaise encore, alors faites dans le chantage machiavelique : demandez un CANADA FRANCOPHONE D’UN OCEAN A L’AUTRE ou l’INDEPENDANCE DU QUEBEC. Toutefois, a mon avis, le federalisme canadien au bilinguisme officiel est un moindre mal, encore supportable et benefique au Quebec, perfectible malgre ses demi-verites hypocrites que nous connaissons bien par ailleurs.
Mon propos est tordu ? Pas autant que le Canada. Un univers parallele a cote de l’american, en effet M. Gingras. Si le Canada est aussi un 51e Etat americain, le ROC l’est encore davantage que le Quebec. Les deux solitudes sont les notres M. Gingras depuis toujours : solitude face a la France lointaine et solitude in front of a continental America. Le « solitaire » anglo-montrealais will never be alone in America compared to that unilingual francophone in Quebec ! La solitude de cet anglo-quebecois sera celle-ci : bilingue anglo-francophone a cote de nord-americains unilingues (au-dela d’un melting-pot et/ou multiculturalisme canadian brouillant les cartes) et comprenant bien, contrairement aux autres, cet univers parallele francophone du nord-est d’Amerique du Nord. Que nos « deux solitudes » soient aussi compris ainsi !
Sans interet jusqu’a nouvel ordre en effet compatriote Gingras. Jusqu’a nouvel ordre oui … Un ordre social n’est pas eternel a moins qu’il soit pourri de l’interieur. Autour de Meech, un certain Trudeau, PM adule du Canada, a dit qu’une federation devait durer mille ans. Il n’est pas le seul dans l’histoire occidentale a avoir predit qu’une certaine entite politique pourrait durer mille ans. Vous connaissez l’histoire d’un regne de douze ans ayant cause pas mal de bruit en Europe ? Les dates de 1933 et 1945 vous disent quelque chose ?
Cordialement M. Gingras
PS Le clavier que j’utilise n’a pas d’accent francais. Desole encore.
@ Monsieur Gingras
Vous avez, hélas, raison…
Sur 33 millions que nous sommes « ad mari usque ad mare », beaucoup trop sont soit bornés, soit mal informés, soit tout simplement pas intéressés à leur propre croissance personnelle – sans même se rendre compte qu’ils tireraient avantage à s’ouvrir, tant dans leurs vies professionnelles que personnelles.
Mais j’ai souvent cette folle impression que plusieurs pourraient être « récupérables », et cela dans les deux camps de ces navrantes solitudes, si l’on pouvait un jour trouver une façon positive naturellement convaincante de faire valoir qu’il est préférable d’élargir ses horizons.
Ce qui paraît aujourd’hui s’avérer un effort indu, une corvée inutile, voire même un irritant épouvantable, pourrait alors devenir un objectif personnel chèrement valorisé. On voudrait alors ardemment élever sa condition, gravir un nouvel échelon, accéder à davantage de culture et de rapports interpersonnels.
D’ailleurs, autant que l’on puisse adorer son quartier et ceux qui l’habitent, il n’y a rien qui devrait empêcher que l’on se familarise avec le quartier voisin. Et qui sait, peut-être pourrait-on, au moins de temps à autre, partager nos forces respectives et en tirer des avantages communs.
Et puis, il n’est pas dans un premier temps nécessaire que tous adhèrent à un comportement nouveau. Suffit que quelques leaders, respectés dans leurs camps respectifs, ouvrent la voie…
Il n’y a vraiment que le premier pas qui coûte, paraît-il.
Demande d’aide svp:
J’ai un clavier HP en anglais, je peux écrire ç , é, à, ï, ü, è , ô, â etc simplement en choississant la bonne touche sans complications, ais je suis inacapable de trouver u avec un accent grave,
appel à l’aide
merci
Désolé, Monsieur Lépine.
Je suis personnellement plutôt nul en matière d’informatique. Mais, mon clavier HP (en français) permet de faire l’accent circonflexe séparément de la lettre.
Alors, je suis tout de même surpris que si vous pouvez faire ô et â, vous ne puissiez aussi faire û.
Mais quelqu’un – peut-être M. Gingras – pourra possiblement venir à votre aide…
Oups…
Je m’excuse, Monsieur Lépine. Ce n’est pas l’accent circonflexe que vous cherchez mais plutôt l’accent grave, sur le u.
Comme ceci: ù.
Comme pour l’autre accent, le grave est indépendant de la lettre.
Le seul accent impossible à faire séparément est l’accent aigü. Le é est une touche seule.
Hey BOYS….Get a Life.!!!!! c est l été…
Beer and Hamburgers, HotDogs and Ribs…and Fries.
See you in september.
Mme Teasdale,
Où ça l’été ?
Je suis certain qu’entre 2 interventions, ces boys mangent mais des affaires françaises…le plus possible, vu que le français est menacé à Montréal mais pas trop à Matane ni à St-Hyacinthe.
Monsieur Bousquet… des affaires francaises, vous dites….
Hot Dogs. Hamburgers on en mange en été
vous bouffez quoi sur le bord de la piscine au Québec.l été /???.
.Foie Gras… Rilletes de canard…??? nous dans l ouest on mange ca en HIVER quand il fait froid.. vous etes differents.. OK «
Merci de vous inquiéter un peu à notre sujet, Mme Teasdale.
En réalité, nous mangeons surtout du mauvais temps depuis le début de l’été, ici au Québec. Le mois dernier, juillet, a même été le pire depuis 1941. De la pluie, des nuages, encore de la pluie, du temps frais, et encore de la pluie. Un record, à ce qu’il paraît.
Alors, comme nous ne pouvons pas changer la température, nous tentons donc de changer le monde…
Qui sait, peut-être aurons-nous davantage de succès de ce côté…
Mme Teasdale,
Nous mangeons des hambourgeois, des chiens chauds et des frites.
C’est comme nos pièces d’automobiles. Avant, on avait des bumpers, des wipers, des clutchs, des dashs et, des windshields. Depuis 1970, on a tout changé ça pour des pare-chocs, des essuies-vitres, des pédales d’embrayage, des tableaux de bord et des pare-brise, ce qui est plus long à dire mais qui fait plus joli en français quand on le parle encore et qu’on a été capable de changer notre char pour une automobile.
« Mme Teasdale,
Nous mangeons des hambourgeois, des chiens chauds et des frites. »
Je me demande jusqu’à quel point devons-nous aller pour trouver un terme français pour les mots des autres langues? Il me semble que certains emprunts peuvent être valides. Je pense aux Français, ils sont forts sur les anglicismes: « Alors, M. Dupont, vous partez pour la fin de semaine?
– Euh, pardon, vous dîtes?
– Vous partez pour le week-end?
-Oui, oui, je pars pour St-Tropez ».
Bon…
Je pense qu’un hot-dog devrait rester un hot-dog. Je comprend les enjeux, le français est de mise… Mais si on prend du recul, chien chaud, c’est laid comme expression. Il me semble qu’en voulant protéger le Français, il ne faudrait pas négliger l’aspect esthétique de nos choix.
Que fait-on avec le mot « souvlaki », alors? Et « muffin »? On est pas pour appeler ça un « petit gâteau »…
Bonjour M. Lépine!
J’ai un clavier bilingue, un Key Tronic. Pour obtenir le ù, je dois faire Control Alt et l’accent ^. Cela me donne ù. J’ai dû téléphoner au marchand de mon ordinateur pour connaître la maneuvre. Voilà l’étendue de mes connaissances en informatique.
En espérant avoir étét utile.
Cordialement.
@ MM Perrier et Dubé.
On ne fait pas de révolution le ventre plein. Les Québécois sont gras durs, alors…
Les fédéralistes peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Oui, les séparatistes vont continuer à faire du bruit, à les irriter pour des dizaines d’années encore, peut-être quelques sciècles, en étant optimistes.
De leur côté, les séparatistes ne cesseront de travailler à la cause, et qui sait, le but final sera-t-il un jour atteint. L’allié principal des séparatistes est le ROC qui inconsciemment apportera de l’eau au moulin par indifférence ou par ingnorance.
Tout n’est pas perdu, pour un camp ou pour l’autre. Dans le meilleur des cas, le Québec aurait un statut particulier satisfaisant pour les nationalistes québécois à l’intérieur de la Fédération. Ou les Québécois voteront massivement pour la sécession après en avoir eu assez du mépris et de l’indifférence du ROC.
La vie continue et tout est encore possible possible.
La francisation de termes anglais est allé trop loin. Nous avons atteint et dépassé le ridicule.
Un hot dog c’est un hot dog, et un hamburger c’est un hamburger. Qu’on nous lâche le coude avec ces idioties. Dans le sens inverse on veut nous empêcher de dire pâté chinois pour cause de rectitude politique. :-(
Il y a des cibles plus importantes dans notre société, comme l’anglicisation de Montréal et l’indifférence de Montréalais francophones à ce phénomène. Et je ne parle pas des politiciens, pleutres à l’extrème, face à cette question.
Bon été, si jamais il se manifeste. Je suggère que l’on envoie une lettre de protestation au Pérou qui est responsable de El Ninio. Assez, c’est assez!
Caramba!
@ M. Gingras
Ne soyez pas impressionne pas la rhetorique federaliste. Elle vaut bien la separatiste. Le double jeu federaliste quebecois est connu de longue date.
M. Perrier : » Sur 33 millions que nous sommes « ad mari usque ad mare », beaucoup trop sont soit bornés, soit mal informés, soit tout simplement pas intéressés à leur propre croissance personnelle – sans même se rendre compte qu’ils tireraient avantage à s’ouvrir, tant dans leurs vies professionnelles que personnelles. »
La devise canadienne d’origine biblique « Et dominabitur a mari usque ad mare, et a flumine usque ad terminos terrae » fait aussi reference a un fleuve (flumine). La question du jour : ce fleuve dont il est question est-il LA SEINE (francaise) ou LE MISSISSIPI (americain) ? Question-piege evidemment mais question-piege parmi tant d’autres sur le Canada !
Si vous prechez dans le desert M. Perrier c’est aussi parce que vos mots sonnent parfois creux ou traduisent de facon incomplete une Question nationale COMPLEXE. La mauvaise information (« mal informes ») sur le Canada existe mais il y a AUSSI DE LA DESINFORMATION DEPUIS PLUSIEURS DECENNIES qui tire son origine au Trudeau. Le minimum est de le reconnaitre. Les Commandites et les Minutes du Patrimoine ont brasse beaucoup de desinformation ! Vous me direz que cette allegation en est une partiale et partielle ? Certainement mais de la desinformation tout de meme ! Personne n’a le droit de reprocher a un citoyen canadien d’etre mal informe sur le Canada apres des decennies de demi-verites, propagandes, desinformations, mensonges savamment entretenus. Que ceux-ci soient necessaires pour la survie du Canada, je le veux bien, mais l’honnetete intellectuelle commande de ne point les nier. On dira que le gouvernement du Quebec fait aussi de la desinformation ? Certainement mais encore faut-il rappeler que l’Argent est en quantite plus grande a Ottawa-Bay Street qu’a Quebec-boulevard Rene-Levesque.
Si vous jugez que je deraille, je vous cite une seule parole de Trudeau datant de 1964 qui devrait vous questionner ET QUESTIONNER TOUT LE CANADA, THE REST OF AMERICA AND THE REST OF THE WORLD. Les failles du projet trudeauiste sont connus par plus d’un et depuis longtemps. A cote des USA, le federalisme canadien est un mal necessaire mais encore faut-il reconnaitre ses maux … si ce n’etait que pour mieux les guerir. L’obnubilation semble totale. Aux eclaires d’eclaircir un peu une noirceur. Vous avez raison M. Perrier.
@ M. Gingras
» On ne fait pas de révolution le ventre plein. Les Québécois sont gras durs, alors… »
Pas gras-durs mais voulant le beurre et l’argent du beurre, le meilleur du Canada et le meilleur du Quebec ! Si le ROC est ecoeure de cette hypocrisie qui ne se nomme pas, il sait ce qu’il doit faire. S’il ne fait rien, que cela soit par incapacite, impuissance ou absence de volonte, qu’il subisse cette hypocrisie collective ! Malgre tout, les choses sont somme toute supportables pour l’un et l’autre partenaires d’une union de raison. Vous avez le droit de ne pas etre d’accord bien sur.
Comprenons mieux encore la Revolution tranquille sur un plan socio-historique et peut-etre alors serons-nous mieux armes et informes sur un plan politique … pour continuer a construire le Quebec, le Canada et l’Amerique. Pas de l’hypocrisie en fait M. Gingras, peut-etre de la perfidie bien apprise historiquement !
D’accord avec vous sinon, la francisation poussee trop loin devient ridicule. Je mange aussi un hamburger pis c’est ben cool comme ca !
@ M. Bertrand
» Je pense aux Français, ils sont forts sur les anglicismes »
Avec votre permission M. Bertrand, j’ajoute ce commentaire. Nos cousins Francais n’ont aucun complexe face aux anglicismes parce que des FRANCISMES ET EXPRESSIONS FRANCAISES ont auparavant essaime toutes les langues europeennes y compris l’anglais. La cour d’Angleterre parlait franco-normand apres une certaine Conquete de 1066 ! La Guerre de Cent Ans survenant un peu plus tard mit l’anglo-saxon a l’honneur a Londres.
Ne devrions-nous pas employer nos energies a mieux posseder la langue francaise au Quebec en grammaire, syntaxe et vocabulaire … au lieu de perpetuer une chasse aux anglicismes meme si celle-ci fut aussi necessaire ?
@ M. Dubé,
« Ne devrions-nous pas employer nos energies a mieux posseder la langue francaise au Quebec en grammaire, syntaxe et vocabulaire … au lieu de perpetuer une chasse aux anglicismes meme si celle-ci fut aussi necessaire ? »
Bien sûr, je suis d’accord.
Sur ce, je vais aller manger mon hot-dog.
Vous avez raison, Monsieur Dubé.
La désinformation circule abondamment. Pas seulement ici, toutefois, ni même limitée à notre époque. La désinformation est possiblement la denrée la plus universelle qui soit.
Par ailleurs, j’ajouterais que la désinformation revêt deux formes principales: tantôt elle est volontaire, en sachant que le message propagé est partiellement ou complètement trompeur, et tantôt elle est involontaire, en croyant sincèrement en la véracité de ce qui est loin d’être certain dans les faits.
Et puis, il y a toutes les zones grises.
Mais, en ce qui me concerne, je ne peux vraiment parler que pour moi-même. J’observe, je considère, puis j’en arrive à une opinion réfléchie.
Le Canada, par exemple, et je l’ai écrit par le passé à diverses reprises, est d’abord et avant tout un mariage de raison entre les diverses régions qui le compose. Et je n’ai pas le moindre doute que chacune de ces régions s’intéresse bien davantage – et avec raison, d’ailleurs – à elle-même qu’à l’ensemble. Pourtant, le mariage de raison tient le coup, justement parce qu’il s’avère utile pour tous.
Mais cette idée d’un mariage de raison se heurte souvent à l’impulsivité québécoise. Parce que nous sommes de tempérament latin, beaucoup plus portés sur l’émotivité que ne le sont nos partenaires canadiens, de nature anglo-saxonne plus rationnelle.
Si le Québec était géographiquement situé quelque part dans les parages immédiats de la France et de la Belgique, par exemple, je serais peut-être bien le premier à dire bye-bye au Canada et à réclamer un état québécois souverain. Mais cela n’est pas du tout le cas. Nous sommes une petite minorité francophone dans une Amérique du Nord très majoritairement anglophone. Et il faut sérieusement tenir compte de cette réalité incontournable.
Alors, cela étant, et malgré que cela puisse aller à l’encontre de notre instinct latin, je suis convaincu qu’il y va de notre meilleur intérêt de demeurer dans ce mariage de raison canadien. Lequel protège par ailleurs notre langue française, quoiqu’en pensent certains, et cela malgré le peu d’intérêt personnel qu’y portent plusieurs de nos compatriotes canadiens que le français indiffère complètement.
Rien ne sera jamais parfait au Canada. Mais le Canada demeure néanmoins notre « moins pire » choix, comme je l’ai déjà écrit.
(Des fois, je me demande quelle mouche me pique pour que j’aille de la sorte m’aventurer dans des propos aussi inextricables…)
@ M. Perrier
Je suis d’accord avec vous pour l’essentiel sauf pour le passage plus bas. Je desapprouve la dichotomie impulsivite-rationalite entre un Quebec et un ROC que vous evoquez. Cela m’apparait une simplification qui ne peut bien rendre compte de la complexite de la Question nationale aux ramifications historiques entremelees.
» Mais cette idée d’un mariage de raison se heurte souvent à l’impulsivité québécoise. Parce que nous sommes de tempérament latin, beaucoup plus portés sur l’émotivité que ne le sont nos partenaires canadiens, de nature anglo-saxonne plus rationnelle. »
L’emotivite a aussi une rationalite. Tous ceux qui connaissent un tant soit peu la rationalite le diront. Cette « emotivite » quebecoise que vous evoquez face une rationalite canadian m’apparait reductrice parce qu’elle nie subtilement une RATIONALITE QUEBECOISE y compris la votre !
Ma suggestion : complexifiez votre analyse socio-politique et vous gagnerez en credibilite aupres de ceux plus « emotifs » que vous cherchez a rejoindre avec votre propos justement.
Sinon, j’approuve evidemment votre perception de tous les tons de gris. L’arc-en-ciel arrive …
M. Claude Perrier, vous écrivez : «Rien ne sera jamais parfait au Canada. Mais le Canada demeure néanmoins notre « moins pire » choix »
O.k. pour une vraie confédération canadienne mais pas la fédération centralisatrice et anglicisante actuelle qui va finir, si elle demeure comme elle est, à nous engloutir nous, Québécois et autres Canadiens francophones…genre.
@ Monsieur Bousquet
Le Canada actuel tape sur les nerfs de beaucoup de Canadiens, d’Est en Ouest, qu’ils soient francophones ou anglophones.
Effectivement, le gouvernement central se fait trop centralisateur, mais je pense que le contrepoids du Conseil de la fédération (entre autres), lequel regroupe les premiers ministres des provinces et territoires, contribuera jusqu’à un certain point à ralentir ses ardeurs, et même à le ramener à l’ordre avec le temps, à ses responsabilités, sans ingérences dans les domaines provinciaux.
Mais je ne suis pas d’accord avec l’idée qu’il s’agisse d’une attitude « anglicisante ». C’est une question de pouvoir, sans plus. Et ce pouvoir incommode autant les anglophones que les francophones.
Et puis, si notre « moins pire » choix demeure le Canada, et que nous en venons à accepter un tel postulat, plutôt que de surtout critiquer et de constamment chercher à prendre la porte, nous verrons alors à trouver des façons de mieux faire fonctionner ce « moins pire » choix. Ce qui n’est pas le cas actuellement.
En fin de compte, il faut vider une fois pour toute notre question nationale. Et le plus tôt sera le mieux. Donc, s’il le faut, allons-y pour un troisième et dernier référendum, avec une question sans équivoque, et puis soit on quitte ou soit on rénove.
La plupart de nos actuels partenaires canadiens, sinon tous, ne demanderaient pas mieux que de rénover. Et il m’est avis qu’une rénovation entre nous vaudrait bien mieux qu’un démantèlement de la place, lequel démantèlement nous précipiterait presque à coup sûr dans le giron américain, en bonne et due forme, avec assez peu de latitude quant à la décoration intérieure ou extérieure.
Le Canada, je le répète, est notre « moins pire » choix. Ce n’est pas l’idéal, et ce ne le sera jamais. Mais, comme nous ne sommes pas situé à quelques kilomètres de la tour Eiffel…
@ Monsieur Dubé
Le défi, lorsque l’on écrit sur une question complexe, consiste à ramener le tout à quelques tournures simples. Ce qui est loin d’être évident.
Vous aurez possiblement remarqué que j’essaie le plus souvent de ne pas généraliser de manière catégorique, y allant dès lors de mots « accompagnateurs » tels que « beaucoup plus portés sur » (l’émotivité), au lieu de carrément écrire « émotifs », ou encore « plus » (rationnelle), au lieu de simplement « rationnelle ».
Ce type d’approche laisse place aux teintes intermédiaires qui existent, tout en mettant l’accent sur la couleur principale. C’est du moins ce que j’espère accomplir en faisant ainsi.
Bien sûr, l’idéal serait de tout décliner par le menu détail, de noter et sous-noter tous les points pertinents ou circonstanciels, selon le cas, et de présenter une argumentation exhaustive à propos de chacun des éléments abordés.
Le problème avec cette façon de procéder serait toutefois que je perdrais à coup sûr presque tous les lecteurs, ceux-ci trouvant beaucoup trop alambiqué mon exposé.
Je me résous donc à un compromis, assorti de mots « accompagnateurs », en espérant de la sorte parvenir à livrer compréhensiblement un message qui réflète assez bien ce que je désire vraiment exprimer. À défaut de servir une longue thèse étayée d’analyses, de références et de citations.
Vaut mieux être compris pour l’essentiel que d’être essentiellement incompris…
Les Québécois n’ont pas le monopole des émotions. Je l’ai vécu à quatre reprises lorsque je travaillais avec des anglos.
1976, élection du PQ. Gros traumatisme psychologique et exode massif du Québec d’anglos unilngues. Sauve qui peut. C’était hillarant. J’ai travaillé avec certains d’entre eux, plus tard.
1980-81, Référendum. Tension à couper au couteau. Bas les masques! J’en ai entendu des choses pas jojos.
1994?, élection du Bloc comme opposition officelle. A bas la démocratie et tuti quanti. C’était beau à entendre.
1995, nouveau reférendum. Lire 1980.
Funérailles de Pierre-Eliot Trudeau. Gros chagrin et grosse haine des québécois séparatistes. Ce fut un mauvais moment. Le parapluie s’il fait beau. Les coups de pieds au cul quand c’est l’orage psychologique.
Avec tout ça, on comprend mieux l’adoption de la Loi des mesures de guerre en 1970. La démocratie si nécessaire, mais…
On préfère les Québécois dociles et serviles. On apprécie pas les remous qu’ils provoquent. Pourtant, 50 000 sont venus nous dirent qu’ils nous aimaient. Comme les canibales aiment leur prochain : avec de la sauce, oui.
Ciao!
M. Claude Perrier,
Vous écrivez : «La plupart de nos actuels partenaires canadiens, sinon tous, ne demanderaient pas mieux que de rénover. »
M. Charest pense que le fruit de la rénovation du Canada n’est pas mûr et ne sait pas trop quand il mûrira. Les provinces riches aimeraient ça décentraliser et les pauvres, le contraire. Fait que le fruit demeure vert et pourrait le demeurer longtemps.
D’accord que le la vie au Québec est acceptable dans le Canada mais, si on ne rénove pas, avec ou sans le Canada, l’anglicisation va rapidement gagner nos rangs avec la galopante immigration qui est attirée par l’anglais, langue des affaires, pour des raisons très économiques.
L’anglicisation n’est pas mortel physiquement. Est-ce qu’il faudrait passer sa vie et celle de nos descendants à résister ou se laisser aller vers cette éventualité afin de s’éviter des perturbations importantes du processus de séparation ? Le ROC ne laissera pas sortir facilement le Québec de la fausse confédération, foi de Chrétien comme i l’a écrit dans ses récentes mémoires.
@ Monsieur Bousquet
Possible que vous ayez raison en ce qui concerne une certaine anglicisation « pour des raisons très économiques », comme vous l’écrivez. Après tout, c’est quand même l’Amérique du Nord, ici! Donc, il n’y a pas à trop s’en étonner.
Et comme par ailleurs je considère que la séparation du Québec aggraverait cette anglicisation, l’accélérerait en précipitant tout le monde directement dans le giron américain, il ne reste vraiment qu’une option si l’on compte préserver notre langue française au nord de New York et à l’est de Toronto: se hâter de mettre les bouchées doubles pour mieux la connaître. Mieux la parler et mieux l’écrire.
Sinon, cette langue française court le risque de sombrer sous peu à l’état de dialecte baragouiné çà et là sur le territoire, largement par la faute d’une stratégie préférant essayer de bloquer la voie à la langue de la très vaste majorité des Nord-Américains plutôt que de viser à rehausser la solidité du français lui-même.
Au fond, le point capital de toute cette question revient possiblement à ceci: le Québec est situé en Amérique du Nord, un endroit très majoritairement anglophone, et non pas à deux petites enjambées des Champs Élysées.
« D’accord que le la vie au Québec est acceptable dans le Canada mais, si on ne rénove pas, avec ou sans le Canada, l’anglicisation va rapidement gagner nos rangs avec la galopante immigration qui est attirée par l’anglais, langue des affaires, pour des raisons très économiques. » G. Bousquet
Quand j’étais jeune 90 % des immigrants s’intégraient à la société anglophone. Aujourd’hui 77% s’intègrent à la francophone. Pas parfait me diriez-vous, mais tout un renversement. Croire que l’indépendance du Québec changerait la toile de fond de l’Amérique, 98% anglophone, est comme croire à la fée des dents. Le Canada est déjà très décentralisé, et c’est une bonne chose. Mais nous Québécois aurions beaucoup plus d’influence positive sur la destinée du Canada si nous acceptions d’y participer pleinement au lieu d’envoyer une forte délégation à Ottawa qui travaille pour le démembrement du Canada.
D’accord avec vous, M. Perrier et avec le ton modéré de vos commentaires.
Le Québec contrôle déjà l’enseignement de la langue française par son ministère de l’éducation. Il est prioritaire que notre gouvernement, même si très provincial, améliore son enseignement sans négliger celui de la langue anglaise qui nous est nécessaire pour mieux vivre en Amérique et communiquer avec le monde.
On pourrait aussi vendre l’idée aux Anglophones canadiens que, d’apprendre le français, fait in, améliore la culture et donne un prestige à celui qui la possède à la place de se limiter à la seule langue anglaise.
Si on se fie au vocabulaire limité de nos adolescents québécois, on a du chemin à faire, mes vieux !
Mais nous Québécois aurions beaucoup plus d’influence positive sur la destinée du Canada si nous acceptions d’y participer pleinement au lieu d’envoyer une forte délégation à Ottawa qui travaille pour le démembrement du Canada. David Lépine
Je ne crois pas M. Lépine. Nos députés Libéraux et Conservateurs fédéraux doivent suivre leurs chefs comme s’ils étaient dans l’armée « la ligne du parti » ou le parti les rejette.
Au Canada, comme dans tous les pays, c’est la majorité qui dirige. Les francophones ne seront jamais majoritaires au fédéral. Les chefs de partis savent ça et tente de satisfaire la majorité avant la minorité sauf si une minorité donne beaucoup à la caisse électorale. Il y en a au moins une au Canada et aux États-Unis à en mener large avec ce truc là.
Fait que, le Canada, oui, mais avec une bonne rénovation qui nous permettrait d’y adhérer à la place de la signature de la constitution de 1982 que le Québec a refusé de signer par un vote unanime de notre Assemblée nationale « incluant les Libéraux ».
@ M. Perrier
» Le défi, lorsque l’on écrit sur une question complexe, consiste à ramener le tout à quelques tournures simples. Ce qui est loin d’être évident. »
Bien d’accord mais ce lieu commun d’un « sang latin » quebecois expliquant une emotivite m’apparait tout de meme reducteur et trompeur. Cela me semble personnellement evident : un sang froid nordique irrigue tout autant le Quebec qu’un sang chaud latin. Voila aussi une complexite simplifiee.
Si on fait dans l’heritage sanguin, la Normandie de France qui a donne une bonne proportion de colons en Nouvelle-France fut colonisee, comme le nom l’indique, par des Hommes du Nord avant meme une France metropolitaine centralisee. De plus, plusieurs parlent historiquement d’une France du Nord et d’une France du Sud au-dela d’une langue latine unificatrice. Que dire par ailleurs d’un rationalisme francais d’un Descartes et compagnie ? Faudrait se decider : si on evoque un heritage francais, il faut l’evoquer dans sa totalite. Bien sur, si vous me dites que les Lumieres europeennes n’ont pas eclaire tout a fait ce bout d’Amerique…
Par ailleurs, evoque une « impulsivite » quebecoise sans evoquer une « impulsivite » americaine et/ou une « impulsivite » autochtone me parait une autre simplification. La Revolution americaine, c’etait un peu impulsif et emotif entre vous et moi !
Le Quebec est de sang chaud latin autant que de sang froid nordique. Voila une simplification qui traduirait une complexite.
@ M. Perrier
» Au fond, le point capital de toute cette question revient possiblement à ceci: le Québec est situé en Amérique du Nord, un endroit très majoritairement anglophone, et non pas à deux petites enjambées des Champs Élysées. »
Alors echangeons une langue de Moliere pour une langue d’Aquin bien adaptee aux rigueurs d’une realite nord-americaine. Une langue d’Aquin, celle d’un Hubert et non celle d’un Thomas !
Si vous voulez, Monsieur Dubé…
Donc, vous écrivez « Le Québec est de sang chaud latin autant que de sang froid nordique ». Bien possible.
Mais je persiste à nuancer que la proportion chaude est plus forte du côté francophone que du côté anglophone. Pas toujours, évidemment. Mais de manière générale. Ce qui fait que je considère les Québécois (la majorité francophone) comme étant « beaucoup plus portés sur l’émotivité ».
Ce qui ne signifie en aucune manière que les anglophones ne puissent être émotifs également. Ils le sont à coup sûr de temps à autre, mais un peu moins, tout simplement.
Et puis, si je fais erreur, tant pis. Ce point est assez mineur, après tout.
Bon, après la très longue digression qui précède, petit retour sur le sujet de Mme Legault…
Ajouts au lexique:
QUÉBÉCOIS: définition problématique.
FÉDÉRALISME CANADIEN: à rénover au goût du jour.
AMÉRIQUE DU NORD: à bonne distance de Versailles.
HIVER: saison qui arrive à grands pas, et pays de Gilles Vigneault.
ÉMOTIVITÉ / RATIONALITÉ: à y perdre son latin.
Alors voilà. À présent, trouvez l’erreur…
@ M. Perrier
» Donc, vous écrivez « Le Québec est de sang chaud latin autant que de sang froid nordique ». Bien possible. Mais je persiste à nuancer que la proportion chaude est plus forte du côté francophone que du côté anglophone. Pas toujours, évidemment. Mais de manière générale. Ce qui fait que je considère les Québécois (la majorité francophone) comme étant « beaucoup plus portés sur l’émotivité ». Ce qui ne signifie en aucune manière que les anglophones ne puissent être émotifs également. Ils le sont à coup sûr de temps à autre, mais un peu moins, tout simplement. Et puis, si je fais erreur, tant pis. Ce point est assez mineur, après tout. »
Ce point mineur comme vous dit m’apparaît au contraire majeur quand vient le temps de porter un regard socio-historique sur ce peuple habitant les rives du fleuve Saint-Laurent.
Le sang chaud à température méditerranéenne de ce colon de France des 17e et 18e siècles n’aurait-il pas eu le temps de se refroidir un peu une fois transposé en cette région nord-est d’Amérique du Nord aux hivers vigoureux ?!? D’autant plus que ce colon de France était plutôt de la France du nord et non du sud !
» Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver … » – Gilles Vigneault
Non M. Perrier, le Québec a le sang froid et le sang chaud depuis toujours. En évoquant qu’un sang chaud pour ce peuple, vous faites erreur … comme bien d’autres ! En évoquant uniquement un « sang chaud et latin » avec tout ce qui vient avec, « impulsivité » et « émotivité » et « instabilité », vous nuisez peut-être aussi à la Belle province Empire américain très rationnel indeed ! Le Québec est à bien des égards plus catholique qu’le pape et plus anglais que l’Anglais, bref peut-être hyper-rationnel ! Mais bon, peut-être est-il difficile de le prouver en effet …
L’émotivité de quelques artistes comme Pierre Falardeau ou Victor Lévy-Beaulieu n’est pas tant québécoise et/ou indépendantiste que celle d’artistes qui, on le sait bien, carburent à l’émotion. On pourrait aussi disserter longtemps sur la rationalité de l’art et une pensée anglo-saxonne au sang froid assimilée depuis un bon bout déjà. Une Cession du Canada de la France à l’Angleterre en 1763, un Acte constitutionnel de 1791 et des Patriotes canadiens inspirés par le parlementarisme anglais, ça vous dit sûrement quelque chose n’est-ce pas ?
Désolé pour le ton abrupte encore une fois. Je ne fais que répondre à ce qui m’apparaît comme une idée reçue pseudo-rationnelle de la part d’un citoyen qui se considère, peut-être à tort, comme plus pragmatique qu’un autre !
Pour l’argumentaire fédéraliste, je pense qu’il faut être plus énergique encore. Faire comprendre à ces « émotifs » parmi nous que si nous ne prêtons pas allégeance à Sa Majesté Jean, nous devrons le faire à l’Empereur Obama et qu’un statut de province canadienne parmi une douzaine vaut peut-être mieux que celui d’un état américain parmi une soixantaine. Faire comprendre oui à ces « émotifs » qu’un certain combat linguistique ne se déploie pas tant contre un Rest Of Canada mais un Rest Of America.
Again : Hollywood Inc. is not in Canada.
Ajouts au lexique :
QUESTION NATIONALE : question philosophique s’énonçant sur une double frontière, celle qui sépare un « je » et un « nous » et celle qui sépare un « nous » d’un autre « nous ».
* If that « we » in that « In God we trust » doesn’t cause trouble … à côté d’un « nous », il y a des raisons que nos plus grands « émotifs » connaissent peut-être mieux que d’autres.
QUÉBÉCOIS : Américain en VF, capitalisme sauvage en moins.
* Si on se permet une généralisation sur un soi-disant « sang chaud », on permettra celle-ci.
» AMÉRIQUE DU NORD: à bonne distance de Versailles. »
Le Canada/Québec qui aurait pris de la distance face à Versailles entre un Traité de Paris de 1763 et La Capricieuse de 1855 et qui aurait gardé une certaine distance face à la France entre La Capricieuse de 1855 et la Révolution tranquille de 1960 … aurait néanmoins un « sang latin » typiquement français !!! Allez comprendre ce que certains essaient de nous faire comprendre … Le rapprochement actuel du Québec et de la France m’apparaît personnellement secondaire à une ère Bush plutôt anti-française et un certain 400e !
Peut-être faut-il évoquer un « sang boréal » au lieu de s’emmêler dans une « rationalité » aux vestiges émotifs face une lointaine France ! À l’orée d’une French-Indian War, le Canadien influencé par un Autochtone n’était plus Français depuis un bon bout déjà. Bougainville et d’autres l’affirmaient clairement. L' »impulsivité québécoise » que vous évoquez M. Perrier pourrait être de « sang boréal » plutôt que de « sang latin ». On spécule bien sûr …
@ M. Perrier
» En fin de compte, il faut vider une fois pour toute notre question nationale. Et le plus tôt sera le mieux. Donc, s’il le faut, allons-y pour un troisième et dernier référendum, avec une question sans équivoque, et puis soit on quitte ou soit on rénove. »
Impossible ! Pour des raisons complexes ici encore ! Une raison parmi d’autres : il y aura en effet toujours un ou deux « émotifs » à qui une réponse « définitive » à la Question nationale ne conviendrait pas.
Un OUI vaudrait dire aussi de la négociation qui prolongerait évidemment cette Question nationale. Un Québec indépendant à côté des USA susciterait encore bien des questions alimentant la Question nationale.
Je suis partisan d’une Question nationale qui questionne ad vitam aeternam un citoyen pis un autre … pour le bien du Québec, du Canada, de l’Amérique et du Monde of course !
On ne dilapide pas un Trésor national de la sorte voyons compatriote ! Pour les autres chercheurs de trésor, il y a le blockbuster « National treasure 3 » qui sort en 2011 …
PS Je parle vraiment trop …
Le climat influence le tempérament. Le climat canadien est beaucoup plus rude que le climat français. Nous sommes différents des Français. D’ailleurs, la nouvelle génération de québécois est très étrangère à la culture française. Pour eux, c’est du chinois.
Nous sommes des nord-américains sous tout rapport. Nous sommes distincts à cause du fait français, mais nous sommes tellement différents des français. Nous sommes uniques. Nous sommes des francophones nord-américains.
Quand aux émotions, nous sommes humains, avec tout ce que cela comporte. On a rien a envier à qui que ce soit. On a pas à rougir non plus.
Avec la fin du monde prévue pour 2012, la question, simple ou complexe, sera superfétatoire. :-)
Bonne nuit, ma gagne de malades.
Nouveaux petits ajouts au lexique:
ORTHOGRAPHE: embrouillamini caractérisé.
VOCABULAIRE: complot élitiste (ainsi que « syntaxe » et « conjugaison »).
DRAPEAUX: chiffons à chichis.
PARTISANERIE: part is ânerie (nouveau dicton bilingue).
MAJORITÉ: concept loin de faire l’unanimité.
Une nouvelle fournée en cette belle journée…
Tiens, je me décide à rajouter au lexique:
Go-Gauche: Désir de justice, de partage et d’équité que l’on voudrait voir universel, mais sans jamais être obligé de l’appliquer à nous-mêmes.
Oups! J’aurais dû dire: « appliquer à soi-même »…
» VOCABULAIRE: complot élitiste (ainsi que « syntaxe » et « conjugaison »). » (M. Perrier)
ÉLITE QUÉBÉCOISE : qui valorise un vocabulaire plus diversifié que celui d’une chanson telle que « Toé c’est moé » de Marie-Chantale Toupin tout en ne dénigrant pas d’authentiques québécismes
ÉMOTIVITÉ / RATIONALITÉ: à y perdre son latin. » (M. Perrier)
À y perdre son anglais pragmatique en effet …
Encore une fois : le rationnel Trudeau pouvait être émotif et l’émotif Aquin avait sa rationalité.
» Et puisque Pierre Elliott Trudeau situe sa recherche sur le plan de la raison, c’est à ce niveau même que je m’efforcerai de dialoguer avec lui. » – La fatigue culturelle du Canada français, Hubert Aquin, 1962
Corollaire répété : le Québec est d’émotivité et de rationalité. Si l’une est plus bruyante que l’autre, il y a de bonnes raisons.
D’autres ajouts au lexique:
GÉRALD TREMBLAY: alias le calife Haroun el-Poussah.
CELLULAIRE: relatif à une privation (fréquemment auto-infligée) de liberté.
PARCOMÈTRES MONTRÉALAIS: bons pour les commerces de banlieues.
NIDS-DE-POULES MONTRÉALAIS: euphémisme pour nids-de-dindes bien dodues.
CULTURE QUÉBÉCOISE: concept souvent flou et presque fourre-tout.
Donc, comme vous avez pu le constater, encore une petite louche incluant même du pas touche…
En voici un autre:
VIADUC (voir aussi ECHANGEUR): Risque de mort horrible calculé, autant par en dessous qu’au dessus.
Désunir : Séparer le Québec du Canada ou du ROC
ROC : Bloc canadien sans le Québec
Québec : Province très Libérale provinciale « État conquis sous autorité centrale » : Petit Larousse grand format
Bon, j’en remets encore un peu, même si personne n’ose insister pour davantage de ma part, sans doute par politesse ou pour ne pas risquer de me déranger… Mais je sais bien que plusieurs se retiennent, leur savoir-vivre et leurs bonnes manières prenant le dessus.
Alors voici quelques ajouts de type politiquement incorrects, à la Bill Maher (« Politically Incorrect » et « Religulous », notamment), quoique beaucoup moins accérés:
PARTI CONSERVATEUR (ca): festival western.
BLOC QUÉBÉCOIS (ca): gros barrage québécois.
PARTI LIBÉRAL (ca): à la recherche du temps perdu.
PARTI NÉO-DÉMOCRATE (ca): à la recherche d’allez-donc-savoir-quoi.
PARTI QUÉBÉCOIS (qc): à la recherche d’un sujet de recherche.
PARTI LIBÉRAL (qc): volant sur le pilote automatique.
ACTION DÉMOCRATIQUE (qc): volant sans pilote.
QUÉBEC SOLIDAIRE (qc): solidaritude (re: album de Robert Charlebois).
Et si ça ne vous plaît pas, pas la peine de rouspéter parce que, de toute façon, je ne vous entends pas d’ici… Et puis, rien ne vous empêche de nous faire part de vos propres définitions. Avec le temps pourri qu’il fait aujourd’hui, qu’avez-vous de mieux à faire d’ailleurs, hum?
Québec solidaire : Solidaire de qui ?
J’insiste M. Perrier, j’insiste … Le brassage de définitions indéfinies profite à tout le monde, y compris.
Fédéralisme : séparatisme de pouvoirs
Fédéralisme canadien : séparatisme de pouvoirs pas complètement inutile au gouvernement québécois
Bouclier canadien : dont se sert aussi le Bloc québécois contre un géant hégémonique
Culture québécoise : expression réactionnaire au multiculturalisme canadien qu’il faudrait parfois mieux définir parfois moins utilisée ; fille illégitime d’une culture canadienne-française elle-même fille illégitime d’une culture canadienne elle-même fille illégitime d’une culture française ; en redéfinition perpétuelle et révolution permanente
Culture : terme polysémique c’est à dire à la définition multiforme (i.e. culture artistique, culture nationale, culture d’entreprise, culture scienfitique …)
Culture américaine : mode de vie grandiose et expansionniste qui s’exprime en anglais (en version originale) dont l’indépendantisme historique face à une Europe est mal reconnu aujourd’hui
UNITÉ DU CANADA : permission accordée aux Québécois de continuer à coloniser le Rest Of Canada d’un perfide bilinguisme officieux
NÉO-TRUDEAUMANIE : potentielle prochaine obamanie canadienne en vraisemblable compétition avec un certain Michael Ignatieff, une certaine Michaëlle Jean … et d’innombrables candidats obscures d’une obscure nation
NATION QUÉBÉCOISE : peuple francophone habitant les rives obscures d’un obscure fleuve habité par d’obscures autochtones il y a quelques obscures siècles, colonisé par d’obscures Normands, Bretons, Percherons d’un Grand siècle français et continuant d’être colonisé par d’obscures émigrants venant du monde entier
OBSCURITÉ QUÉBÉCOISE : synonyme de « Grande noirceur », dépassée depuis quelques décennies selon une majorité, pas complètement selon une minorité ; Lumière réfléchissante pour une ultra-minorité
Un petit lexique hermético-ésotérique !
Gangs de rues : Nouvelle religion sud-américaine de Montréal-Nord
Oups ! Oubli de taille ! À l’entrée « nation québécoise » aurait dû aussi se retrouver le segment « colonisé par d’obscures Anglais ». Shame on you Dubé ! Shame on you ! Répète après moé Dubé : ne jamais oublier un « Anglais », ne jamais oublier un « Américain », ne jamais oublier cet Autre en Nous…
QUÉBÉCOIS : maudit Français d’Amérique plus ou moins intégré à l’Axe du Bien occidental, suspect d’anglophobie, anti-américanisme, anti-sémitisme et racisme au moindre mot de trop ou acte manqué
* Le nouvel émigrant a plus que raison d’hésiter à intégrer entièrement cette grande tribu provinciale.
@ Monsieur Bousquet
Toute balade de votre part dans l’arrondissement de Montréal-Nord pourrait bien se faire à vos risques et périls, dorénavant! À supposer qu’il y en ait par là qui puissent lire nos actuels échanges, bien entendu…
@ Monsieur Dubé
Hummmm… Le territoire où une petite balade de votre part pourrait vous occasionner quelques…, comment dire, quelques petits désagréments s’agrandit à vue d’oeil…
Pour sa part, Monsieur Bousquet pourrait trouver le temps long dans un secteur bien circonscrit. Mais vous, Monsieur Dubé, vous êtes apparemment un homme des grands espaces…
M. Perrier,
Leur religion qui se pratrique dans les parcs. Leur diable étant la police et l’enfer, nos prisons. Leur premier saint vient d’être canonisé. Parait qe si on va s’y promener, faut pas porter du rouge ou du bleu, ça serait dangereux.
L’ex-« Nègre Blanc d’Amérique », si l’expression de Pierre Valières voulait bien dire quelque chose dans les années 1960, a plus qu’intérêt à montrer de la fraternité envers un concitoyen d’origine haïtienne ou africaine, d’un gang de rue ou non, si on veut ultimement qu’il fasse partie de la gang provinciale.
Très juste remarque sieur Perrier mais croyez-moi il ne devrait pas y avoir de désagrément. À celui qui nous tient pour suspect in America, on dit ceci : God Bless the Native America ! Peut-être aussi suspect mais au moins un peu moins … Bien d’accord pour qu’on ne dérange sous aucun prétexte un ordre socio-politique nord-américain. C’est une question de sécurité nationale oui. Le fédéralisme pancanadien est tout à fait préférable … au moins jusqu’à nouvel ordre.
JE ME SOUVIENS : devise nationale immatriculée ; mot d’ordre multinational d’initiés judéo-chrétiens
Les grands espaces oui. La liberté, si elle veut bien dire quelque chose, est encore celle de savoir prendre le large au bon moment pour ne pas contraindre celle d’un autre. Au plaisir.
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