Dans les petites sociétés aux élites tricotées serré, le mot "consensus" est un mot magique. Il suffit souvent à un chef politique de le prononcer pour amener l'opinion publique à se ranger sagement.
C'est un mot puissant. Il fait taire les critiques en un éclair parce qu'un consensus est supposé être le produit de la raison, de la modération et du dialogue. Le problème étant qu'il est parfois "manufacturé", pour reprendre l'expression consacrée de Noam Chomsky…
Et ici, on adore les consensus! Qu'ils soient vrais ou fabriqués par des politiciens, des médias ou des leaders d'opinion. L'important est d'éviter la chicane. Lucien Bouchard en avait fait un art. Prenez son fameux déficit zéro. En 1996, non élu et sans mandat, mais armé d'un immense charisme, il s'est "manufacturé" un beau consensus en présidant un sommet où les milieux d'affaires et syndicaux ont approuvé ce qui allait pourtant handicaper les services publics pour longtemps. On baptisa le résultat: "consensus du déficit zéro". Hors de ce consensus, il n'y eut en effet point de salut pour les voix dissidentes.
LA MANUFACTURE A COMPROMISSION
De toute évidence, ce n'est pas le cas aux États-Unis! Charisme ou pas, Barack Obama et sa réforme du système de santé en mangent toute une dans les town halls houleux. On compare Obama à Hitler tout en le traitant de communiste! Sarah Palin prédit même que l'arrivée du public en santé créerait des "tribunaux de la mort" dictant qui vivra et qui mourra. Même le Parti démocrate est divisé.
Pour le Parti républicain et la droite at large, c'est une occasion en or pour faire fondre le téflon d'Obama. Question de viser l'élection présidentielle de 2012. En multipliant les sondages, les médias alimentent aussi la machine à saucissonner le président.
Qui sait ce qui arrivera en 2012. Mais ce ne serait pas la première fois qu'un président démocrate ne ferait qu'un seul mandat sans être assassiné! Ce fut le cas de Jimmy Carter en 1980. Ce qui a donné le pouvoir à Ronald Reagan et à la droite, la vraie, qui en ont profité pour tout déréglementer.
Quant à la réforme d'Obama, des analystes soulèvent aussi la question "raciale" – le côté non dit de cette campagne de peur. Certains Blancs refusent l'idée de payer pour des Noirs et des Hispaniques trop pauvres pour s'acheter une assurance privée. Et ce, à l'instigation d'un président noir! Pour les racistes, c'est trop.
Dans le New York Times du 15 août, Barack Obama écrivait pourtant ceci: "J'ai confiance que (…) nous pourrons bâtir le consensus dont nous avons besoin". Désolée, monsieur le Président. Zéro consensus en vue…
À un point tel où il commence à diluer sa propre réforme. Après avoir promis que les 46 millions d'Américains sans assurance seraient couverts et qu'il créérait une assurance publique pour "compétitionner" avec le privé, voilà qu'il affirme que cette "option publique" n'est "pas essentielle" à sa réforme! Ou que des "coopératives" pourraient aussi faire l'affaire. Comme si des coops pouvaient concurrencer les richissimes compagnies d'assurance. C'est ce qu'il appelle un compromis. La realpolitik a beau être ce qu'elle est, ça ressemble plutôt à de la compromission.
Bob Herbert, chroniqueur au New York Times, annonce même que "l'espoir d'une option publique est à peu près disparu", insistant aussi sur la "mine d'or" pour les assureurs privés que serait l'obligation pour ces 46 millions d'Américains de s'assurer s'il n'y avait pas d'option publique.
Herbert dénonçait aussi une entente présumément "secrète" entre l'administration Obama et le lobby des pharmaceutiques. Le lobby garantirait 80 milliards en économie sur 10 ans en échange de quoi Washington s'engagerait à n'exiger de cette industrie aucune autre réduction de coûts pendant tout ce temps! Imaginez, demande-t-il, un petit 8 milliards annuel de moins pour une industrie qui engrange 300 milliards de profits par année!
"Si les pharmaceutiques et l'industrie de l'assurance ont le grand sourire, ça peut seulement dire que l'intérêt public est abandonné." C'est un journaliste respecté du New York Times qui l'écrit. Pas un clone de Che Guevara.
Le pire dans tout cela est que si Obama devait laisser tomber l'assurance publique, il pourrait ne rien gagner politiquement. Il paraîtrait faible. Et le serait. Il ferait plaisir à la droite. Mais elle ne votera jamais pour lui. Il dirait aussi aux Américains les plus vulnérables que même s'ils auraient au moins une protection minimale du privé, aucun président, en bout de piste, n'est capable de tenir tête à ces industries. Et donc, que la démocratie est une imposture puisque les élus, même les plus puissants du monde, le sont toujours moins que la grande entreprise.
Sur des questions de principe et de bien commun, l'histoire enseigne pourtant que si le consensus est impossible, qu'il soit réel ou fabriqué, glisser d'un compromis à la compromission fait parfois tout perdre.
En espérant tout de même que tel ne sera pas le cas cette fois-ci…
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Petit rappel de définitions:
Consensus: accord et consentement du plus grand nombre.
Compromis: arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles.
Compromission: acte par lequel on transige avec sa conscience…
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Toute cette affaire d’assurance-santé publique aux États-Unis s’enfonce dans une délirante bêtise. Après tout, ce ne sont pas que des indigents qui profiteraient de la réforme envisagée par le président Obama! Il y a également – et surtout – l’imposante classe moyenne, laquelle n’a souvent pas vraiment les sous requis pour s’assurer privément.
Cette classe moyenne qui s’endette par-ci et par-là pour toutes sortes de choses, depuis l’hypothèque au financement de la voiture, en passant par les frais scolaires et des tas d’autres incontournables. Une classe moyenne qui ne soucrit souvent rien, ou très insuffisamment, en assurance-santé privée et qui donc n’enlève en réalité aucune affaire aux assureurs.
Mais il s’agit par contre d’une classe moyenne sujette comme tous les autres à des problèmes de santé, parfois bénins et parfois graves. Et sans protection en cas de problèmes graves, cela peut facilement mener à la ruine, et occasionner d’énormes pertes financières pour tous les créanciers de cette classe moyenne sans filet de sécurité.
Paradoxalement, un régime public servirait grandement les intérêts capitalistes de tous les créanciers concernés, en permettant à la classe moyenne de se maintenir à flot. Et, en bout de ligne, tout le monde y trouverait son compte avec un régime public.
Il doit bien y avoir quelqu’un, au sud de notre frontière, capable d’expliquer cela aux protestataires bornés qui semblent pulluler là-bas!
Aimer son prochain est au delà des forces des chrétiens de la droite. Parler de Dieu, ça ils savent. Pratiquer le christianisme, c’est trop dur. Surtout envers de sales pauvres, sans compter des pauvres qui ne sont même pas blancs, ou chrétiens.
On en a vu de ces chrétiens se présenter armés à une réunion d’information. Belle mentalité.
Obama a déjà reculé. Il n’osera pas défier Corporate America qui lui ferait payer le prix cher pour cette audace. On ne touche pas à l’argent, sauf pour en distribuer aux riches qui eux savent qui faire avec.
J’ai toujours douté qu’ Obama changerais quoique ce soit de fondamentale. Il lui faudrait un support de masse continu et actif. Les élections sont terminées et Barak O est abandonné à ses propres moyens, jusqu’à la prochaine campagne électorale, s’il s’y rend…
Il y a beaucoup de cinglés armés aux USA.
Je ne comprends pas que les lois au Québec permettent à une instituition publique de distribuer l’argent du contribuable à des entreprises privées. Mon argent que je donne à HQ doit demeurer au sein de HQ pour améliorer le service que HQ me donne. HQ n’est pas une entreprise de charité.
Financer les écoles privées à même nos taxes et impôts est inacceptable. On ne le fait pas en Ontario. Oui, il y a de la corruption dans la mentalité Québécoise de la classe dirigeante. Même le PQ favorise le statut quo. Il parraît que cela est sain économiquement, dixit M. Landry il y a plusieurs années.
Il n’y a pas qu’au Danemark que ça sent mauvais.
« Consensus: accord et consentement du plus grand nombre. »
Je viens d’apprendre quelque chose. Jusqu’à maintenant je croyais que CONSENSUS se définissait plutôt comme la volonté du plus fort, qu’il représente ou pas le plus grand nombre. Je croyais également que CONSENSUS était une vue de l’esprit qu’on projetait sur un grand ensemble sans que cela soit nécessairement vrai. Je croyais enfin que CONSENSUS était simplement un argument évoqué par quelqu’un qui ne parvenait pas à en trouver d’autres.
Merci Madame Legault de me permettre de corriger mes perceptions fausses ou biaisées.
Les définitions en fin de chronique sont celles que j’ai puisées dans mes fidèles et vieux dictionnaires Larousse et Petit Robert.
Question justement de montrer le fossé qui sépare le véritable sens de ces mots de celui, déformé, comme vous le notez vous aussi, que lui donnent certains politiciens.
D’où l’usage du concept de Chomsky: manufacturer le consensus.
Des consensus qui, d’ailleurs, peuvent aussi être «manufacturés par des médias ou des leaders d’opinion.
Ainsi donc « Sarah Palin prédit même que l’arrivée du public en santé créerait des « tribunaux de la mort » dictant qui vivra et qui mourra »…
Sarah Palin dit n’importe quoi et j’ajouterais des mots méchants, mais je vais m’abstenir !!!
Aux États-Unis comme dans de nombreux pays, c’est l’argent que tu as qui dicte la qualité des soins que tu as la chance de recevoir dans les cliniques médicales et les hôpitaux.
Pas d’argent, pas de soins… c’est aussi simple que ça ! L’argent ne garanti pas ta survie, mais elle te garanti une chance…
Le films Sicko (de Michael Moore) est un film à voir impérativement !!!
Si Barack Obama décide de faire peu ou de ne rien faire, c’est triste parce qu’il fera un Jean Charest de lui-même… Il pourra toujours être sacré «grand bâtisseur», il ne le méritera pas plus que Jean Charest !!!
La plus grande imposture est de voir un peuple adopter une posture à genoux… Sauf bien sûr si cette posture permet de se lever rapidement et par conséquent d’évoluer…
Pour être clair, c’est au peuple (de plus en plus pauvre) de se lever debout et de faire une révolution… Autrement, que le bon peuple reste à genoux et que les riches puissent continuer à tout garder pour eux !!!
De toute façon, les Grands Empires finissent toujours par tomber ! La question est de savoir aux mains de qui…
Le caractère mythique de l’idéologie américaine contribue considérablement à l’écrasement des faits, des phénomènes réels au nom de la défense de soi disantes valeurs sacrées concentrées sur la réalisation des volontés individuelles et de la transformation du milieu naturel par l’action de l’homme.
Aux États Unis on s’accroche toujours au mythe de la dernière frontière à atteindre et en cela à l’intérieur du mythe il ne faut pas permettre tout ces obstacles capables de bloquer la libre initiative des pionniers de tout type.
Dont l’État ou de l’idée d’un partage des ressources en société.
Voilà un pays qui sanctifie mythiquement toutes les possibilités d’innovation technologique et économique en s’accommodant totalement de la pauvreté et d’une certaine part de chaos social comme si le prix à payer pour l’excellence selon un jeu de balance devait se payer par un pourcentage d’êtres humains voués à la décrépitude. Ce qui relève de l’expulsion sacrificielle.
Obama est inséré dans ce tissu culturel plus fort que sa présidence devant lutter contre l’univers intolérant des -white anglo saxons protestant- d’autant plus criards que se sachant minoritaires dans 25 ans.
À suivre.
En fait, je suis certain que Josée Legault et Noam Chomsky admettraient volontiers que Chomsky a raison lorsqu’il parle de LA FABRICATION DU CONSENTEMENT (Manufacturing Consent).
En effet, la thèse fondamentale de Chomsky, c’est qu’il existe, aux États-Unis, deux «fabrications du consentement».
D’abord et avant tout, selon le libertaire de gauche appelé Noam Chomsky, il faut s’assurer l’adhésion de l’élite (à peu près 20% de la population) aux valeurs essentielles de la société capitaliste états-unienne. Il y aurait donc une fraction de la population qui jouirait d’énormes privilèges, qui profiterait du «système», qui adhérerait résolument, voire jouissivement ou fanatiquement, aux principes capitalistes régissant la société. Il est clair que dans ce 20%, il y en a qui sont plus cossus et mieux placés que certains autres. Mais, en gros, les personnes de ce 20% (dont fait partie Barack Obama) ont, pour nombre d’entre eux, fréquenté les grandes écoles et circulé dans les mêmes circuits intellectuels et idéologiques. Il est clair aussi qu’au sein de ce 20%, il peut y avoir des DISSIDENTS (comme Noam Chomsky ou John R. MacArthur).
Selon Chomsky, il y aurait aussi le reste de la population (à peu près 80%). À ces gens on demande de ne pas trop réfléchir, de ne pas trop se casser la tête pour rien. On leur «offre» une pléthore de loisirs, sportifs, télévisuels, hollywoodiens, «people» ou autres. On leur fait comprendre que la politique, c’est ennuyeux et qu’il vaut mieux laisser cela aux «membres» de l’élite. Il y aurait donc, selon Chomsky, un processus d’abrutissement et de formatage des cerveaux. Cela ne signifie pas que tous les citoyens constituant le 80% sont aliénés et «imbécillisés». Mais on multiplie les efforts pour faire en sorte que les loisirs faciles et le FUN soient utilisés pour décérébrer la majorité.
Et dans ces deux fabrications du consentement, du consensus, il y a la croyance, mystique, presque religieuse, selon laquelle le secteur privé va toujours faire mieux que le secteur public. D’ailleurs, Gil Courtemanche en parle dans LE DEVOIR des samedi et dimanche 15 et 16 août 2009. Titre de son texte: UNE AUTRE PLANÈTE.
Dans la thèse de Chomsky il y a aussi la théorie du PROPAGANDA MODEL. Selon ce «modèle» analytique, il y aurait cinq grand filtres qui distordraient ou amoindriraient la qualité de l’information.
1) La propriété privée de la plupart des médias.
2) Le rôle de la publicité dans le filtrage des informations.
3) Le fait que les médias, très souvent, trop souvent, se fient aux sources officielles, privées ou gouvernementales. Cela ferait en sorte qu’on ne se donne pas la peine d’aller plus loin dans les recherces et investigations.
4) Le «tordage de bras» («flak») qui fait en sorte que des pressions souvent directes (parfois des menaces) sont effectuées en direction des médias.
5) Pendant longtemps, il y a eu le consensus anti-communiste qui, de manière parfois délirante, amenait les journalistes à s’autocensurer. D’ailleurs, dans le débat actuel sur la question de la santé, «on» parle du Canada comme d’un pays socialiste. Quelle horreur!
L’intéressante analyse proposée par Josée Legault m’a amené à proposer ces quelques réflexions, parfois un peu maladroites (il me semble).
JSB
Pour en revenir à la réforme du système de santé aux États-Unis, si ça ne passe pas, ce n’est pas la faute de leur président, c’est parce que sa population si patriotique n’est pas très solidaire.
Elle est prête à dépenser une fortune pour récupérer un de leur compatriote dans le trouble à l’étranger, mais n’aurait jamais dépensé une cenne pour aider la même personne dans le trouble quelque part au Missouri.
Le calcul des riches et de la classe moyenne est très simple :
Avant on ne payait pas pour les pauvres, alors ça ne coûtait pas cher. Si on se met à payer pour les pauvres, c’est certain que ça va nous coûter plus cher, c’est toujours bien pas les pauvres qui vont se mettre à payer.
Il faudrait que quelqu’un leur explique le concept «Donnez au suivant», ça pourrait les mettre sur la piste de la solution de solidarité humaine qui était ce qu’il y avait de beau au départ dans le grand rêve américain.
Madame Legault,
Vous décrivez très bien l’étau dans lequel est coincé Monsieur Obama, entre les besoins criants d’une population de plus en plus pauvre et une élite insensible et enfermée dans la schizophrénie du gain et du pouvoir sans limites.
Les changements en profondeur viendront lorsque la population composée de dizaines de millions de pauvres se soulèvera. Pour l’instant, les gens sont encore enfermés dans le mutisme et la résignation, pour ne pas dire le cynisme. Il y a de la grogne, mais ça ne va pas plus loin.
Jean Ziegler avait bien raison de dire dans son livre l’empire de la honte que tous les maux sont à leur comble et que ça ne peut pas aller plus mal. Il invite sans détour les gens à se soulever contre les valeurs malhonnêtes de la nouvelle féodalité globalisante qui écrase toute opposition, une élite où 300 familles contrôlent la moitié du PIB mondial, soit plus de 25 000 milliards de dollars annuellement. C’est une affaire touchant tous les pays du monde. Cette élite, tout comme elle l’a toujours fait, démonise tout ce qui ne lui ressemble pas. Le néolibéralisme à la Friedman n’est rien d’autre qu’un modèle économique totalitaire, car il se décrit comment étant un système parfait, il me semble qu’il s’agit plutôt d’une forme d’eugénisme économique où crèvent ceux qui ne veulent pas se prêter aux règles préétablies.
Lorsqu’il n’y plus que l’argent qui compte, et qu’on tire sa satisfaction de vivre à partir de l’idée qu’on peut toujours en avoir plus, sur le dos du peuple, sans avoir à rendre de compte, tout ça à la fin ne fait plus aucun sens, sinon celui d’une dictature mondialisante où la globalisation est le mot d’ordre pour asservir par «la fin et la dette» pour reprendre les termes de Jean Ziegler. Dans ce contexte, il y a les très riches et leurs collaborateurs, les autres sont comme du bétail à exploiter. Les tableaux Excel, où les graphiques montrent des courbes mirobolantes de profits, ces tableaux sont gorgés de sang, à même le pipeline de l’exploitation honteuse des humains les plus démunis.
Beurk! Je suis complètement dégouté!
Quel beau sujet de réflexion que celui du droit à la santé, fondamental pour la survie de l’espèce. Vaste débat avec plein de dessous et desseins cachés(Lobbying de s assureurs et pharmacos…). Monsieur Baribeau , ci-haut a fait une excellente analyse de la chose, des enjeux et obstacles majeurs . Que la vision de la santé pour tous promulguée par Obama le mène à sa perte serait terrible pour la planète.
L’élite argentée US ne lâchera pas les guides comme ça et la propagande anti-communiste fait rage. Même Ricken Patel s’y met! Pendant ce temps on ne voit pas ce qui se trame en Russie ou en Chine, en train d’acheter toute la planète…
Le minimum pourtant dans un pays si nanti , est le droit à la survie grâce à la technologie mais le rêve américain a toujours eu ses limites , comme tous les mythes.
Néanmoins en tant qu’herboriste, je promulgue avant tout la prévention , la bouffe saine, les bonnes plantes sauvages et gratuites de la pharmacie du bon Dieu pour se soigner, durer et souffrir le moins possible…Mais même là-dessus , ici aussi , les autorités font des campagnes de peur… Toutefois, un bon chirurgien et des antibios dans les pire cas sont nécessaires et toute le monde devrait y avoir accès.
Si Obama tombe, ça va chauffer sur la planète et la curée sino-soviétique sera bien plus à craindre que l’humanisme chrétien pas si crétin de Barak, conséquent avec lui-même, même si l’adversité s’organise méthodiquement…Dure époque et, hélas! on a rien vu encore…
Se pourrait-il que le pouvoir d’achat , la couleur de la peau et l’hypocrisie judéo-chrétienne soit plus important que la démocratie pour la majorité blanche américaine ?
Se pourrait-il qu’au pays de la supposée modernité , de la liberté et du Saint Capitalisme qu’une importante partie des citoyens soient des ti-enfants gâtés , incultes et racistes ?
Le rêve américian s’écroule et pourtant ce peuple agis comme si ils représentaient encore l’élite mondiale !
Le christianisme aux États-Unis ne sert plus qu’à déterminer ceux qui en Amérique méritent d’être élus en proportion de la masse de ceux qui non élus ne méritent que la déchéance. Le christianisme aux É.U ce n’est plus qu’un immense tribunal des valeurs qui sépare les citoyens élus des citoyens ordinaires à travers une gradation plus ou moins nuancée. Un tribunal de qualification des individus ni plus ni moins.
Parce que paradoxalement, le christianisme réel en termes de pratique sincère souvent ce n’est qu’une vitrine, une façade. Une sorte de grande affiche au néon qui éclaire la nuit avec fracas, une sorte de marque de commerce américaine parce qu’en fait avec la consommation de masse, le matérialisme, la réalité d’une ville de jeu de loterie comme Las Vegas, la pornographie produite en série, l’utilisation de la cocaïne comme drogue de bien nanti. Cette religion là aux É.U ça se voit ne ressemble essentiellement qu’à un immense vernis.
Reste ce christianisme des églises protestantes tel qu’il se maintient particulièrement au Texas dans le sud, manière de procédé pour se pointer du doigt mutuellement dans l’absence totale de l’amour du prochain.
En fait, dans toute la civilisation occidentale d’inspiration américaine selon une autre tendance, l’amour universel en tant que notion chrétienne s’est transposé au mieux (c’est un paradoxe) dans une masse d’individus qui s’ignorent les uns les autres en dehors des milieux familiaux et de travail respectifs. C’est la circulation de masse automobile sur les autoroutes qui transmet l’idée que la société existe encore! Si on peut dire.
Margaret Thatcher n’a t’elle pas dit en tant que prophète du libéralisme absolu que la société n’existait pas que seuls l’addition des individus existe.
Conclusion
La Richesse des nations (le capitalisme) d’Adam Smith et l’Ancien Testament des prophètes de la -Holy bible- en tant que livres de chevet.
Méchant mélange idéologique aux États-Unis.
La bataille de 1759: impossible consensus.
Avant les É.U et le Canada, nous trouvons sur ce territoire Nouvelle France et Nouvelle Angleterre.
Suite au refus Du devoir de publier les réactions de ses articles la semaine après 10 h du matin! Je profite de l’ouverture de Voir pour publier ici ma réaction à l’article no2 sur la bataille des Plaines d’Abraham tout en donnant le lien du premier article avec l’ensemble de ses réactions. Ma réaction est une mise au point émotive mais adéquate cela fait partie aussi de la capacité d’expression.
Second article
http://www.ledevoir.com/2009/08/24/263934.html
Québec n’est pas Carthage
(..)Un journal de Boston clame: «C’est la chute de la Carthage d’Amérique».
Faux en ceci. Les Carthaginois sont disparus par un génocide commis par les Romains. Les Canadiens devenus Québécois nonobstant la perte vécue des territoires de l’Illinois et du Mississipi de ce grand Canada de la Nouvelle France n’en parlent pas moins toujours français sous l’orbite de cette arrogante couronne britannique.
En souvenir de militaires cruels comme Wolfe ou pour le souvenir d’impérialistes comme Amherst, pour le souvenir d’assimilateurs comme Durham c’est vraiment une défaite pour leur mémoire qu’il y ait encore une nation de langue française en Amérique du Nord.
Ces personnages de l’histoire anglaise pourraient être jugés pour crimes de guerre aujourd’hui, ils ne sont rien et il faudrait débarrasser le nom de nos rues de leur souvenir.
Les hégémonies ne durent pas, l’hégémonie anglo-saxonne face à l’immigration mondiale à l’émergence de la Chine y perdra sa superbe arrogance.
Premier article
http://www.ledevoir.com/2009/08/22/263785.html
@ M. Bouchard
Vous avez raison sur la disparition des hégémonies. Celle de la France, que nous glorifions souvent à tort, a elle aussi disparue, tout comme celle de l’Angleterre, de l’URSS, des Ottomans et bien d’autres.
Vouloir changer les noms de lieux, des rues etc est, il me semble, vouloir dénier notre propre histoire. Qu’on aime ou pas, nous avons fait partie de l’empire britannique. Faudrait déboulonner la statue de Nelson, Place Jacques Cartier pour effacer cette partie de notre histoire ? Comme les Talibans qui ont fait sauter la statue du Bouddha ? L’histoire est ce quelle est. Ceux qui l’ignorent seraient condamnés à la répéter, selon l’adage populaire.
Les plus vieux pourront se rappeller la voix des « conducteurs » de tramways qui annonçaient à tue-tête la rue Amherst où ils en profitaient pour se défouler : AMHERST ! Ça faisait sursauter le Québécois endormis, assis et debout, qui se rendaient au travail au allaient magasiner.
Certains Anglais ont tenté de nous endormir comme il faut mais, pas lui.
@ M. Lépine
Ne nions pas le Passé : la colonne Nelson de Montréal fut érigée avant celle de Londres (1809 vs années 1840) et celle de Dublin (1811) fut détruite par l’IRA en 1966. http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonne_Nelson
Ne nions pas le Présent : la Reine d’Angleterre n’a pas son visage sur le dollar américain mais l’a sur le dollar canadien
Ne nions pas le Futur : René Lévesque Père du Québec moderne mérite une aussi grande statue dans la métropole francophone d’Amérique qu’un John A. Macdonald Père de la Confédération.
Poursuivre l’Histoire n’est pas nécessairement la répéter sieur Lépine. Juger que le Québécois moyen est incapable de faire dans la philosophie de l’histoire, de comprendre certaines erreurs du passé à ne point répéter, est encore le mépriser subtilement. Le FLQ du Québec n’a pas fait exploser la colonne Nelson à la Place Jacques-Cartier dans les années 1960 contrairement à l’IRA d’Irlande. Vous devriez pourtant vous en réjouir !
Ne le nions pas : une statue est un symbole et un symbole est un symbole.
Ne le nions pas ici encore : le Canada anglais n’est pas l’Angleterre et un océan sépare depuis toujours le Canada de l’Angleterre contrairement à l’Irlande séparé par un petit bras de mer appelé Muir Éireann. Nous sommes capables de remercier le Canada anglais et l’Angleterre pour les bienfaits civilisationnels tout en respectant une Histoire québécoise.
Cela dit, je suis heureux de vous voir faire dans la philosophie de l’histoire vous aussi sieur Lépine. On ne sera jamais assez nombreux à faire dans cette sous-discipline que connaît sans aucun doute dame Legault. Sinon, je m’étais pourtant convaincu de ne plus revenir rajouter mon grain de sel dans la Clique à Legault ! Y’a quelqu’un qui a un truc pour faire dans le lâcher-prise ?
En espérant pouvoir faire moi aussi dans le consensus anti-disgressif anti-agressif …
@ M. Bouchard
» Ces personnages de l’histoire anglaise pourraient être jugés pour crimes de guerre aujourd’hui, ils ne sont rien et il faudrait débarrasser le nom de nos rues de leur souvenir. Les hégémonies ne durent pas, l’hégémonie anglo-saxonne face à l’immigration mondiale à l’émergence de la Chine y perdra sa superbe arrogance. »
Non, s’il fallait juger tous les généraux de guerre pour des « crimes de guerre » l’Occident et le Monde entier serait en Procès perpétuel ! Comprendre le phénomène de la Guerre serait plus profitable que faire dans le procès pour crimes de guerre perpétuel … M. Lépine l’insinue bien : cherchons à ne pas répéter les erreurs du passé. La guerre militaire peut-elle être évitée ? Voilà une question philosophique intéressante. » La guerre est le mystère philosophique à élucider » disait un certain Hubert Aquin en 1962
Sinon, vous avez raison, la Chine s’en vient ! Depuis longtemps, très longtemps ! L’Amérique « européenne » fière de ses 4 siècles d’histoire pèse peu à côté des 5 millénaires de la Chine mis de l’avant lors des JO de Pékin l’an passé ! Oui l’Amérique perd de sa superbe … Qu’elle se fasse humble vis à vis l’Autochtone d’Amérique et l’Europe historique ! Voilà comment on rependra de la « superbe » toute la gang …