On ne s'en sort pas. La saga des compteurs d'eau soulève des questions qui transcendent les frontières de Montréal. Des questions qu'on ne peut pas ignorer. Il en va de la gestion des fonds publics. De l'éthique et de l'imputabilité des élus. Donc, de la qualité de notre démocratie.
Pourquoi? Parce que l'odeur qui se dégage de cette boue sent mauvais. Très mauvais. Parce que ce contrat n'est que l'exemple le plus spectaculaire d'une série de scandales et d'un laisser-faire en matière d'éthique publique à la "tout-le-monde-le-fait-fais-le-donc". Autant à Montréal qu'à d'autres paliers de gouvernement. On se croirait en pleine régression tranquille.
En voici les principales manifestations. Primo: la "sous-traitance" par des élus de la gestion des taxes et impôts à des firmes privées dans le processus d'attribution de contrats publics. J'en parle ici depuis des mois. Un processus devant pourtant relever des élus. Quant au privé, par définition, il n'a rien à cirer du bien commun, recherche le profit maximal, protège ses intérêts et ceux des firmes amies qu'il "choisit". La relation est taillée sur mesure pour produire des conflits d'intérêts et du trafic d'influence entre élus, entrepreneurs et, parfois même, semble-t-il, le crime organisé!
Secundo: ce délestage de responsabilités au bénéfice du privé rend les élus de moins en moins imputables. Ce qui affaiblit la démocratie. Ex.: le maire Gérald Tremblay continuant d'ânonner "je ne savais pas", "on ne m'a pas informé" et "je ne me souviens pas". Si c'est vrai, c'est grave. Si c'est faux, c'est dramatique.
Tertio: sur l'éthique, les "élites" étant tricotées plus serré ici qu'une ceinture fléchée, il arrive des périodes de relâchement où les retours d'ascenseurs se multiplient tout à coup entre le privé et le politique. Les mêmes firmes obtiennent les gros contrats. Et les contribuables épongent les dépassements de coûts dans ce système devenu, ou redevenu, sourd, muet et aveugle.
Le rapport du vérificateur général (VG) de la Ville de Montréal sur le contrat des compteurs d'eau en dit ceci: "Notre enquête a révélé que certaines rencontres étaient planifiées, donc dans l'agenda, avec la Ville et les partenaires externes impliqués dans le projet (…), ces informations amènent un doute sur les liens de promiscuité entre ces personnes et sur l'influence que ces rencontres auraient pu avoir sur le déroulement du projet." "Promiscuité"? Au Québec, c'est un euphémisme…
Le VG parle d'un processus d'appel d'offres tronqué pour empêcher toute concurrence entre soumissionnaires. Ah, qu'en termes galants ces choses-là sont mises! Ça rappelle que pendant le processus d'octroi, l'ancien bras droit du maire, Frank Zampino, avait séjourné sur le yacht de son copain Tony Accurso, dont le consortium avait obtenu le fameux contrat, et que Zampino s'était ensuite trouvé un poste moelleux chez Dessau, une des deux firmes du même consortium…. Pourtant, en avril, le maire s'exclamait que le contrat avait été donné "dans les règles de l'art".
POLICE SECOURS
Ce n'est pas pour vous faire peur, mais s'il y a eu autant de manquements dans l'octroi d'un contrat d'un demi-milliard de dollars, on n'ose imaginer comment ça se passe pour des contrats plus modestes…
Pour les citoyens, deux questions subsistent. Était-ce de l'incompétence, de la corruption, ou un mélange des deux? Et surtout, POURQUOI des élus se sont-ils délestés de leurs responsabilités et ont-ils castré leur propre fonction publique dans le processus d'attribution des contrats en le sous-traitant au privé? Pour reprendre la formule classique: à qui profite le crime? Ou, pour le dire en termes de science politique: les intérêts de qui cela a-t-il servi?
Car le maire a beau dire maintenant, en catastrophe, qu'il "reverra" le rôle du privé, c'est son administration et la précédente qui lui ont ouvert toute grande la porte. Même chose au niveau provincial.
Mais comme les pouvoirs du VG sont limités, il remet le tout à la Sûreté du Québec. Une autre enquête policière sur la gestion de nos impôts? Rassurant….
Ce qu'on dit peu, c'est qu'il existe aussi une composante bien canadienne dans cette manie de pelleter les scandales dans la cour de la "police" plutôt que de sévir contre l'éthique élastique, le copinage et la dilapidation des fonds publics,. Ex.: le scandale des commandites. Une poignée de petits mercenaires ont pris le chemin de la prison. Mais les politiques restent intouchables. Ce pelletage, on le voit aussi à Québec. Le gouvernement "attend" que la police enquête sur une possible collusion entre le crime organisé et l'industrie de la construction. Et ce, même s'il s'apprête à "distribuer" plus de 40 milliards de dollars en contrats d'infrastructures! Maman, on a peur!
Voici d'ailleurs ce qu'observait récemment dans The Gazette William Weintraub, un journaliste montréalais retraité de 83 ans, qui a vu neiger. Son analyse est d'une justesse dévastatrice: "L'attitude de laisser-faire nous revient en plein visage. On aurait besoin d'avoir des condamnations pour corruption, mais ce n'est pas ce que nous obtenons – nous avons des enquêtes! C'est ça, le système canadien (…). Quelque chose cloche et nous créons une commission royale ou demandons une enquête policière, et ça met le couvercle sur la marmite. On ne peut plus en parler pendant que l'enquête se fait (…). Puis on finit par perdre le fil des histoires et on passe tout simplement au prochain scandale."
Bref, la police est devenue le dernier alibi des élus lorsque vient le temps de justifier leur inaction dans des dossiers où l'éthique se fait aussi rare qu'un palmier à Kuujjuaq…
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On a probablement coupé dans la fonction publique pour réduire les coûts de l’administration publique : moins de fonctionnaires, moins de salaires.
L’absence de fonctionnaires n’élimine pas le besoin d’adminstration, quelqu’un doit accomplir le travail. Qui? Le secteur privé, forcément.
Mme Harel a osé affirmer qu’il fallait reconstruire la fonction publique, donc augmenter les taxes, potentiellement. On va le lui reprocher et la noircir. Un démagogue viendra parler du Père Noël qui résolvera les problèmes sans que cela coûte un sous et dieu sait combien de gogos goberont ça.
Mme Kim Campbell a payé bien chère sa vérité de Lapalice : le chomage sera avec nous pour les prochains dix ans. Ah! la vilaine. Qu’ose-t-elle dire?
Mme Harel aura besoin de tout son savoir dire et savoir faire, sans compter de très nombreux alliés pour être élue.
Il y a une autre vache sacrée à Montréal, les cols bleus. Leur salaire et les conditions de travail sont faramineuses, ruineuses. Le nouveau maire devra mettre la hâche dans ces conventions collectives qui ne reposent pas sur la capacité de payer des contribuables, surtout en temps de crise.
Ça va barder.
Un dernier mot sur la corruption.
Les policiers font leur boulot. Les politiciens mettent fins aux enquêtes, aux poursuites. On l’a vu au fédéral, au provincial : l’affaire Cinart. Au municipal?
Il faut enquêter sur nos politiciens de tous les niveaux. Ils en mènent trop large. La justice doit être aveugle, efficace. Les vrais coupables doivent payer. On nous doit bien ça. C’est nous qui payons la note.
Depuis Aristote la question essentielle à se poser en politique est: Qui controle l’État au profit de qui ?
Le Québec a voté libéral et on s’étonne qu’un puissant réseau d’intérêt squatte notre État à leurs profits et au détriment du bien publique depuis.
Hummm ….! Faut peut-être envisager d’aller en arbitrage en l’absence de décideurs ÉLUS sensés faire la job.
Réponse à Serge Gingras suite à son commentaire sur les cols bleus:
Il y a une autre vache sacrée à Montréal, les cols bleus. Leur salaire et les conditions de travail sont faramineuses, ruineuses. Le nouveau maire devra mettre la hâche dans ces conventions collectives qui ne reposent pas sur la capacité de payer des contribuables, surtout en temps de crise.
Voilà un autre individu qui ne comprend pas ce qui se passe à Montréal et qui parle au travers de son chapeau. Voici pourquoi :
1) La convention collective des cols bleus de Montréal est depuis 2003 une convention qui est composée essentiellement des demandes patronales de la Ville lors d’un arbitrage pipé et qui a été imposée aux cols bleus par un arbitre. Les conditions de travail et les salaires ont été fortement charcutés et les cols bleus l’ont dénoncé amplement depuis. La Ville, par la voix de son porte-parole Frank Zampino en 2003, était extrêmement satisfait de la convention imposée aux cols bleus.
2) Contrairement à la croyance populaire, les salaires de la majorité des cols bleus est inférieur aux travailleurs de la construction qui travaillent pour les sous-traitants privés qui inondent Montréal de chantiers routiers et autres travaux en sous-traitance obtenu de l’administration Tremblay en échange de souscription à la caisse électorale d’Union Montreal et de gros pots de vins.
3) Ça fait 30 ans que l’on sert à tous les travailleurs syndiqués du Québec l’argument de la crise pour freiner et réduire les conditions de travail. Changez de disque, on l’a entendu…
4) Dans l’affaire des compteurs d’eau, ça couterait 10 fois moins cher de le faire exécuter par les cols bleus et de garder l’expertise en régie. L’eau, à Montréal, coute moins chère à produire que dans tous les endroits privatisés à travers le monde grâce aux cols bleus et à leur expertise irremplaçable.
5) Si vos taxes augmentent à Montréal, c’est parce que l’on a recours de plus en plus au privé qui font payer le gros prix aux citoyens pour payer les enveloppes qui nourri la corruption de l’administration municipale.
Avant de casser du sucre sur le dos des cols bleus, réfléchissez et renseignez-vous. Les préjugés sont une mauvaise source d’information.
Dans son livre «Le Temps des responsables», le philosophe Alain Etchegoyen, citant l’article 1384 du Code Civil de France définit ainsi la responsabilité: « On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait , mais encore de celui qui est causé par le fait de personnes dont on doit répondre, ou des choses qu’on a sous sa garde».
Peut-on être plus clair? Mais il poursuit en examinant les effets pervers de la dérive vers la judiciarisation de la responsabilité qui, selon lui, la réduit à «l’homme qui va devoir payer une faute ou un préjudice(…) La responsabilité perd sa dimension morale et le vainqueur est celui qui est doté du meilleur avocat.»
Les récents événement à la ville de Montréal tendent à lui donner raison. Un maire qui «ne savait pas» ne peut être responsable??? Un politicien fédéral ou provincial non plus? Et s’il faut en croire l’auteur, en nos société axées sur le litige , «la responsabilité se réduit à des procédures et la désignation du ”responsable”, amiable ou contentieuse, se fait en dehors de nous.»
L’arrivée de «la police» dans un dossier de gestion municipale en est un exemple flagrant. La négation de responsabilité des politiciens dans le scandale des commandites et les affirmations de Jean Chrétien selon lesquelles «il aurait fallu laisser ça à la police» au lieu de mettre sur pied une politiquement suicidaire rcommission d’enquête sont de beaux exemples. Pour paraphraser la réponse d’un ministre Français dans le dossier du sang contaminé: On peut être « responsable mais pas coupable».
Dans un autre livre, «La Valse des éthiques» ce même Etchegoyen, dont on sent qu’il préfère la «morale» à «l’éthique», citant André Comte-Sponville, écrit:« La morale commande, l’éthique recommande.»
Et il ajoute: «Au mieux, l’éthique essaie de corriger tout ce que l’éducation n’a pas appris; au pire, elle consacre une immoralité générale des individus qu’on ne peut combattre qu’en affirmant la moralité essentielle de l’histoire.» Voici une affirmation assez grave, vous ne trouvez pas?
Et décidément, au vu de ce qui se passe un peu partout, on ne peut qu’abonder dans le même sens. «L’éthique», c’est ce qui apparaît fatalement quand la morale a foutu le camp. On s’imagine alors que l’élaboration d’un code et la création d’une structure de surveillance va donner (ou redonner) un semblant de morale à une collection de profiteurs. On se donne bonne conscience en élaborant des règles et en fronçant les sourcils sur ceux qui ne les respectent pas. La belle affaire!
Peut-on raisonnablement croire que l’adoption d’un code d’éthique et la création, à prix fort n’en doutons pas, d’une autre structure de surveillance va donner (ou redonner) un sens moral à des gens qui, dans leurs actes récents, ont clairement démontré qu’ils n’en avaient pas? On ne m’en voudra pas, j’espère, d’avoir mes doutes car je suis d’avis que les gens qui ont de «la morale» n’ont pas besoin d’un code d’éthique. J’en connais plein.
Quant à toujours affirmer «ne pas être au courant», cela devrait avoir ses limites. L’auteur du livre «Les Fonctionnaires», et ancien haut fonctionnaire à Ottawa et Québec, Jean Laliberté, énonce ce qui suit:
«Une règle non écrite est qu’on ne cache rien au premier ministre. Cependant, pour le mettre à l’abri des attaques, personne, sauf un cercle très restreint de conseillers, ne doit être au courant de ce qu’il connaît. Pour cette raison, l’information sensible est communiquée verbalement afin de ne laisser aucune trace. Cette pratique, appelée en anglais ”plausible deniability”, (ignorance vraisemblable), permet au premier ministre, lorsque son gouvernement est mêlé à des malversations, de nier avoir été mis au courant.»
Une telle hypothèse serait-elle tranférable au niveau municipal où sévissent nombre de politiciens issus justement de ces milieux dont parle Laliberté? La question mérite au moins d’être posée.
Dans son livre «Le Temps des responsables», le philosophe Alain Etchegoyen, citant l’article 1384 du Code Civil de France définit ainsi la responsabilité: « On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait , mais encore de celui qui est causé par le fait de personnes dont on doit répondre, ou des choses qu’on a sous sa garde».
Peut-on être plus clair? Mais il poursuit en examinant les effets pervers de la dérive vers la judiciarisation de la responsabilité qui, selon lui, la réduit à «l’homme qui va devoir payer une faute ou un préjudice(…) La responsabilité perd sa dimension morale et le vainqueur est celui qui est doté du meilleur avocat.»
Les récents événement à la ville de Montréal tendent à lui donner raison. Un maire qui «ne savait pas» ne peut être responsable??? Un politicien fédéral ou provincial non plus? Et s’il faut en croire l’auteur, en nos société axées sur le litige , «la responsabilité se réduit à des procédures et la désignation du ”responsable”, amiable ou contentieuse, se fait en dehors de nous.»
L’arrivée de «la police» dans un dossier de gestion municipale en est un exemple flagrant. La négation de responsabilité des politiciens dans le scandale des commandites et les affirmations de Jean Chrétien selon lesquelles «il aurait fallu laisser ça à la police» au lieu de mettre sur pied une politiquement suicidaire rcommission d’enquête sont de beaux exemples. Pour paraphraser la réponse d’un ministre Français dans le dossier du sang contaminé: On peut être « responsable mais pas coupable».
Dans un autre livre, «La Valse des éthiques» ce même Etchegoyen, dont on sent qu’il préfère la «morale» à «l’éthique», citant André Comte-Sponville, écrit:« La morale commande, l’éthique recommande.»
Et il ajoute: «Au mieux, l’éthique essaie de corriger tout ce que l’éducation n’a pas appris; au pire, elle consacre une immoralité générale des individus qu’on ne peut combattre qu’en affirmant la moralité essentielle de l’histoire.» Voici une affirmation assez grave, vous ne trouvez pas?
Et décidément, au vu de ce qui se passe un peu partout, on ne peut qu’abonder dans le même sens. «L’éthique», c’est ce qui apparaît fatalement quand la morale a foutu le camp. On s’imagine alors que l’élaboration d’un code et la création d’une structure de surveillance va donner (ou redonner) un semblant de morale à une collection de profiteurs. On se donne bonne conscience en élaborant des règles et en fronçant les sourcils sur ceux qui ne les respectent pas. La belle affaire!
Peut-on raisonnablement croire que l’adoption d’un code d’éthique et la création, à prix fort n’en doutons pas, d’une autre structure de surveillance va donner (ou redonner) un sens moral à des gens qui, dans leurs actes récents, ont clairement démontré qu’ils n’en avaient pas? On ne m’en voudra pas, j’espère, d’avoir mes doutes car je suis d’avis que les gens qui ont de «la morale» n’ont pas besoin d’un code d’éthique. J’en connais plein.
Quant à toujours affirmer «ne pas être au courant», cela devrait avoir ses limites. L’auteur du livre «Les Fonctionnaires», et ancien haut fonctionnaire à Ottawa et Québec, Jean Laliberté, énonce ce qui suit:
«Une règle non écrite est qu’on ne cache rien au premier ministre. Cependant, pour le mettre à l’abri des attaques, personne, sauf un cercle très restreint de conseillers, ne doit être au courant de ce qu’il connaît. Pour cette raison, l’information sensible est communiquée verbalement afin de ne laisser aucune trace. Cette pratique, appelée en anglais ”plausible deniability”, (ignorance vraisemblable), permet au premier ministre, lorsque son gouvernement est mêlé à des malversations, de nier avoir été mis au courant.»
Une telle hypothèse serait-elle tranférable au niveau municipal où sévissent nombre de politiciens issus justement de ces milieux dont parle Laliberté? La question mérite au moins d’être posée.
@ Claude Lemay
Bonjour M.
Je connais des employées de métro de Montréal et des conducteurs d’autobus. Ils m’ont parlé des conditions de travail et de leurs salaires faramineux. Certains fonctionnaires habilles parviennent à dépaser 100 000$ par années en jouant bien des ficelles que la conventions collectives met à leur disposition.
Pour ce qui est dela pose des compteurs d’eau, je suis entièrement d’acord avec vous. L’emploi de fonctionnaires serait moins onéreux s’il n’y a pas de temsp supplémentaire et de travail la fin de semaine ou la nuit.
Si on a serré la vis au fonctionnaires minicipaux c’est qu’ils étaient allés trop loin dans leurs revendications. L’administration de l’époque a trahi les contribuable pour avoir la paix, à gros prix.
J’ai été fonctionnaire pendant plus de trente ans. Je suis pour la fonction publique et ses travailleurs. Je déteste les fonctionnaires qui croient que les coffres de l’état sont remplis par des extraterrestres. Un peu de respect pour les contribuables.
Cordialement
Avec tous les scandales et les enquetes qui devraient y avoir sur TOUT le système politique, SI le gouvernement ne gère pas POUR le public et pour les citoyens, BEN BANG ! cé le chaos et TOUT tourne au capitalisme exagéré et ca sent la corruption à plein nez !
Avez-vs remarqué que plus les politiciens sont GRASSEMENT payés plus ils sont imputables !!?? Dans mon livre de l’éthique ca s’appelle une démocratie corrompue ! puisque gérer les fonds publics ca doit se faire avec intégrité à l’avantage des citoyens ! Cé EUX qui paient ! Favoriser l’économie de sa main-d’oeuvre locale si elle est en danger de crise.
«À qui profite le crime?» c’est la première question que se posent les enquêteurs chargés d’en retracer l’auteur.
«Comment a-t-il été rendu possible?» devrait être la première question que se pose la communauté qui veut que ça ne se reproduise plus.
À mon avis, la grande majorité des crimes à grande échelle sont rendus possible grâce à la complicité de témoins silencieux. Quand quelque chose touche des milliers de personnes, il y en a nécessairement quelques-unes qui voient très bien ce qui se passe. En choisissant de ne pas intervenir, elles deviennent complices du crime.
Le mieux qu’on peut faire en tant que communauté pour y remédier serait de montrer à nos enfants que la personne qui se tait est aussi coupable que celle qui le fait.
Il faut développer très jeune le courage d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard, avant que le mal ne soit fait.
Et en tant que société, il nous faut soutenir les personnes habituées à se taire et qui osent enfin parler.
Il faut savoir que tout crime repose sur un silence et que chaque silence a un prix.
Vous demandez pouquoi des élus ont-ils castré eux-mêmes leur fonction publique. C’est très simple. Les élus, en général, n’ont aucun respect pour leurs fonctionnaires chaque fois que l’intervention de ces derniers les empêchent d’être brouillons ou de favoriser les petits amis. Les fonctionnaires sont des empêcheurs de tourner en rond, des rond de cuir, des paresseux, des rebelles au changement et j’en passe.
Merci quand même de dire simplement que ça suffit, que c’est inacceptable. Vous ne répèterez jamais assez ce que vous dites du maire Tremblay qui dit je ne sais pas, je n’étais pas informé, j’ai confié au VG un mandat….SI C’EST VRAI, C’EST GRAVE. SI C’EST FAUX, C’EST DRAMATIQUE. Dans le premier cas il est administrateur incompétent et dans le deuxième, au mieux complice par omission.
L’histoire des compteurs d’eau est l’un des derniers beaux cas d’une longue liste d’incurie, de laisser-aller, de complaisance, de naïveté dangereuse et il y en aura encore beaucoup tant que l’on ne sanctionnera pas ces voyous qui nous gouvernent.
Il ne profite surtout pas aux montréalais et aux usagés de la ville , n’en déplaise à monsieur Serge Gingras, ni aux col bleus de la ville de Montréal. N’avez-vous donc pas entendu, probablement, mais écouté l’avertissement de Michel Parent, président du Scfp local 301 lors de la manifestation/grève pacifique de 24 heure du mois d’août dernier. Il mettait bien en garde les montréalais contre le manque d’éthique qui règne dans les hautes sphères de la ville (et dans certains arrondissements) et la perte des emplois du secteur municipal vers le secteur privé. En appui de cette thèse divers universaires prenaient la parole dans divers médias afin de démontrer l’illogisme de cette sous-traitance. D’ailleurs même Benoît Dutrisac prenait la défense du secteur municipal et l’un de ses invités affirmait : « les employés ont le potentiel afin de pourvoir à ces services mais on ne les utilisent pas, disait l’un d’eux. Pourtant, ajoutait-il, ils ont construit le métro et à travers le monde leur expertise était réclamée. »
Vous pouvez certes vivre avec vos préjugés selon lesquels les cols bleus sont gras durs ou qu’ils sont paresseux, ignares ou violents. Et que ça va barder. Pourtant, malgré les faits que leur convention collective soit échue depuis deux ans, il semble d’emblée que leur nouveau porte parole aie opté pour une conciliation au niveau administratif car jusqu’ici, neni le grabuge!
Dans les faits, il s’avère que les employé(e) municipaux vous dispensent des services avec moins d’effectifs depuis 2003. En effet, l’arbitre Lavoie leur a imposé une convention collective dont le plancher d’emploi est demeuré le même malgré l’ajout, avec les villes regroupées, de 2000 employés permanents. C’est donc dire que les départs à la retraite ne sont pas remplacés et que les services auxquels les citadins doivent s’attendre ne peuvent leur être dispensés sans le support du secteur privé. Et le détournement vers le secteur privé, malgré les heurts survenus à Toronto, n’est pas un spectre ou un désir muet. Les élus y ont pensé sérieusement en croyant mieux faire, parvenir vraiment à un meilleur résultat que dans la province ontarienne.
Serez-vous dupe?