Vous me connaissez. Je ne suis ni socialiste, ni communiste. Plutôt sociale-démocrate. Vous savez bien? Cette espèce en voie d'extinction. Du moins, si on en croit le discours dominant…
Alors, lorsque j'ai vu le dernier documentaire de Michael Moore – Capitalisme: une histoire d'amour -, je me suis dit que, noyés comme nous le sommes ici dans le verbiage omniprésent des économistes à cravate et des porte-voix médiatiques des "Lucides", ce film a tout un mérite. Celui de tenter d'expliquer par quels mécanismes et répondant à quels intérêts, le capitalisme s'éloigne depuis les années 1980 de l'État providence dont il avait pourtant accouché lui-même après la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale.
Bref, on y voit comment les financiers ont pris le dessus sur les élus. Comment on a grugé la sécurité d'emploi et les retraites de la classe moyenne. Comment on a augmenté la pauvreté en renforçant la précarité et en sabrant l'aide sociale et l'assurance-chômage. Comment on handicape les services publics en réduisant les impôts des plus fortunés. Comment Washington, influencé par les lobbys d'affaires et de puissants banquiers siégeant même au gouvernement (!), a déréglementé tout ce qui bougeait. Comment la crise actuelle, les criminels à cravate, la création de produits financiers douteux et les bonis indécents pour PDG incompétents en ont résulté. Comment on a encouragé la classe moyenne américaine à prendre des hypothèques bidon ou à réhypothéquer jusqu'à la faillite. Etc…
ÉGORGER LES "VACHES SACRÉES"
Oui, bien sûr, Michael Moore tourne parfois les coins rond. Mais, intellectuellement parlant, il le fait pas mal moins que les Lucides de ce monde. Ou que ces économistes à cravate qu'on entend sur toutes les tribunes ânonner, souvent sans débat ou autres points de vue, que les Québécois ordinaires doivent égorger leurs vaches sacrées et sortir de leurs mythes primaires en acceptant maintenant des tarifs encore plus élevés. Et ce, bien sûr, sans qu'on ne touche à la fiscalité des mieux nantis ou de la grande entreprise.
Certes, Moore est naïf lorsqu'il dépeint Obama comme l'héritier politique de Franklin D. Roosevelt. Mais il ne fut pas le seul, et ça se comprend, à s'accrocher à cet espoir. Par contre, il rappelle le rôle crucial de Ronald Reagan dans cette lente rupture avec l'État providence. On pourrait ajouter les Thatcher, Mulroney, Harris, Klein & Cie – leurs fidèles courroies de transmission. À divers degrés, bien entendu. Sans compter ici les Charest et Bouchard, produits du sérail conservateur.
Il semble bien que Moore ignore également comment on a réussi ici à affaiblir notre système de santé universel en coupant à l'aveuglette. Ce qui, c'était écrit, allait paver la voie à la création de ce qu'on appelle maintenant l'"industrie" de la santé. Moore ne sait pas non plus qu'en réduisant la TPS de deux points, Harper prive les services publics de 15 milliards de dollars par année! C'est de l'argent, ça!
Ou qu'au Québec, depuis 10 ans, on a accordé 10 milliards de dollars en baisses d'impôts, dont une bonne tranche aux plus favorisés. Ou que le gouvernement Charest perd 2 milliards de dollars par année tant qu'il ne récupère pas les points de TPS d'Ottawa. Ou qu'il nous a privés de 624 millions de dollars en allègements fiscaux aux compagnies minières. Ou qu'il s'est contenté de 259 millions en redevances plutôt que les 2 milliards qu'il aurait pu percevoir s'il n'avait pas laissé 14 minières sur 22 n'en payer aucune. Et tutti quanti.
Résultat: Québec prévoit maintenant un déficit de plus de 13 milliards de dollars pour les quatre prochaines années. Sans blague! Rien de surprenant avec tous ces trous qu'il a percés dans la sacoche de l'État.
Évidemment, rien de cela n'est fait par "méchanceté". Seulement par croyance et par intérêt. En fait, ceux que vous entendez se présenter comme des lucides et des pragmatiques, mais SANS être des idéologues, sont bel et bien des idéologues. Dans leur cas, ils penchent à droite. C'est tout. Ce sont les mêmes qui, après avoir encouragé le recul de l'État providence et la perte de milliards en baisses d'impôts, vous demandent aujourd'hui de payer encore plus pour votre hydro-électricité. "Il n'y a pas d'autres moyens de s'en sortir!", qu'ils vous disent en faisant aussi un gros "Bouh!" halloweenesque.
Bref, après avoir saigné l'assiette fiscale de l'État, les voilà implorant la classe moyenne et les travailleurs à faible revenu de casquer encore plus. Toujours là où ça fait plus mal aux autres. Et moins à eux-mêmes.
Les voilà aussi vous disant, en se choisissant une bonne bouteille dans leur cave à vin, qu'en augmentant encore les tarifs et le prix de l'hydro, on vous rééduquera, gaspilleurs que vous êtes, en vous obligeant à rogner sur le chauffage et l'eau chaude…
LA SOLUTION DE RECHANGE?
Bref, Moore explique et critique le capitalisme tel qu'il est aujourd'hui. Il dénonce aussi ces banquiers, financiers et la grande entreprise opposés à l'État providence, mais qui, à la moindre difficulté, plongent la main jusqu'au coude dans les fonds publics pour mieux se renflouer. De même que les politiciens toujours prêts à leur ouvrir la sacoche des contribuables.
D'où la requête de son film, aussi légitime qu'illusoire: que ces profiteurs REMBOURSENT les contribuables! Bonne chance à nous.
Et, contrairement à ce que certains pourraient croire, la "solution de rechange" que Moore propose n'est ni le socialisme, ni le communisme. Il suggère plutôt un concept radical et dangereusement révolutionnaire: la DÉMOCRATIE…
Oui ce serait une bonne idée la démocratie. C’est en tout cas une idée à faire rêver les lunatiques comme moi.
Dans ma démocratie à moi, il n’y aurait plus de ces clubs privés qu’on appelle « partis politiques ». Il n’y aurait pas non plus de ces hommes et ces femmes qui décideraient de leur propre chef de se présenter à une élection. Il y aurait des citoyens qui décideraient de prendre part ou non à la prochaine élection (à terme fixe de 4 ou 5 ans). Comment? En suggérant des individus pour se présenter contre le représentant actuel de leur circonscription, une soixantaine de jours avant qu’est lieu la dite élection, dans des locaux désignés à cette effet (les bibliothèques de quartier, par exemple). Si un minimum de 10% des électeurs d’une circonscription se prévaudraient de ce privilège, on en déduirait qu’il y a suffisamment d’électeurs qui désirent mettre le représentant actuel à l’épreuve, pour qu’il y ait un scrutin dans cette circonscription. Sinon, le représentant actuel serait reconduit actuellement (pourquoi tenir un scrutin dans la circonscription de Westmount, par exemple, si c’est toujours le même qui l’emporte haut la main?)
Là où il y aurait élection, le représentant actuel ferait campagne contre quatre autres candidats, choisis préalablement par les citoyens de cette circonscription, et tous recevraient un 15 000$ de l’État pour faire leur campagne. Ces candidats seraient libres d’accepter ou de refuser de se présenter (et de faire campagne), à moins qu’il ait été proposé par plus de 10% des citoyens de sa circonscription. Dans ce cas, il serait tenu de se présenter, à moins qu’il puisse faire la preuve, devant un comité ad hoc, qu’il serait plus utile à la société en poursuivant sa carrière actuelle, qu’en se présentant tel que le souhaite les citoyens de sa circonscription.
Les élus siègeraient dans un hémicycle, et feraient tous parti du gouvernement. C’est eux qui désigneraient leur président d’assemblée (au vote), et c’est eux qui nous représenteraient réellement en exerçant le pouvoir. Chacun de ces représentants pourrait donner le meilleur de lui-même, parce qu’il n’y aurait pas de ligne de parti à suivre. Et on ne passerait pas d’un gouvernement de gauche à un gouvernement de droite (ou vice-versa), pour aussitôt jeter parterre ce qui a été fait par le gouvernement précédent. Enfin, ce système pourrait très bien fonctionner aux trois paliers de gouvernement.
Josée, si tu n’as jamais vu ces documentaires, tous ceux qui ont été produits par Adam Curtis à la BBC sont forts intéressants à ce propos :
http://en.wikipedia.org/wiki/Adam_Curtis
La démocratie oui mais laquelle ? Allons-y pour celle du savoir …
» Ce que je reproche le plus au gouvernement démocratique, tel qu’on l’a organisé aux États-Unis, ce n’est pas, comme beaucoup de gens le prétendent en Europe, sa faiblesse, mais au contraire sa force irrésistible. » – Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1835
« L’ordre économique capitaliste actuel est un immense cosmos dans lequel l’individu est immergé en naissant et qui, pour lui, au moins en tant qu’individu, est donné comme une carapace de fait et immuable dans laquelle il lui faut vivre. Dans la mesure où l’individu est intriqué dans le réseau du marché, l’ordre économique lui impose les normes de son agir économique. Le fabriquant qui s’oppose durablement à ces normes est, au plan économique, immanquablement éliminé, tout comme le travailleur qui ne veut pas ou ne peut pas s’y adapter se retrouve à la rue sans travail. (…) Le capitalisme détermine aujourd’hui avec une force contraignante irrésistible le style de vie de tous les individus qui naissent au sein de cette machinerie. »
— Max Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905.
Qui a raison ?
Depuis que le monde est monde, la majorité se trompe et une des minorités a raison.
On ne sait pas laquelle, mais on se doute que ce n’est pas celle qui est au pouvoir.
C’est une des conséquences inéluctables du fait que la conscience est plus individuelle que collective.
Si la conscience était collective, la majorité aurait raison en même temps que la minorité qui a trouvé la bonne idée. Mais en fait, si la conscience était collective, il n’y aurait plus de minorités car nous ne formerions qu’un seul et même groupe : l’humanité.
Bref, la conscience est individuelle et le monde change sans arrêt, ce qui fait que l’ordre établi est toujours désuet.
Comme la majorité du monde obéit docilement à l’ordre établi, il n’est pas surprenant que la pensée majoritaire soit retardataire.
Heureusement, il y a des minorités qui s’aventurent hors des sentiers battus et tombent parfois sur un bon filon, sur l’idée qui réaligne la pensée dans le sens de l’histoire. En général, l’ordre établi les repère très vite et les élimine sur le champ. Mais il arrive parfois que l’une d’elle réussit à passer le message et alors toute l’humanité fait un bond en avant.
L’histoire de la science est truffée d’anecdotes de personnes qui ont été persécutées à leur époque, puis considérées comme des génies une fois mortes. On a beau faire des excuses officielles à leurs descendants, le mieux serait de mettre fin maintenant aux persécussions qui ont lieu en ce moment même.
Si la majorité avait deux cennes de bon sens, elle se rendrait compte que, comme nous ne savons pas lesquelles des minorités va nous sortir de la marde dans laquelle nous sommes enlisés, elle a intérêt à arrêter de les éliminer systématiquement.
En fait, il faut arrêter immédiatement tous les conflits armés qui sévissent sur la planète. Il faut mettre fin une fois pour toutes à la violence partout et à tous les niveaux. On s’en fout lequel des deux a commencé, il faut que les deux arrêtent immédiatement. That’s it, pis that’s all!
Le party est fini, les parents sont revenus plus tôt que prévu, ils ont allumé les lumières, fermé la musique. Pis là, les jeunes qui ont exagéré vont devoir commencer par ramasser les pots cassés et en profiter pour chercher une crisse de bonne explication à fournir aux parents.
La violence continue parce que la majorité du monde considère la violence comme un mal nécessaire. Mais la plupart de ces personnes ont hérité de ce préjugé de leur entourage et seraient bien en peine d’en démontrer le bien fondé. En fait, la violence n’est ni nécessaire, ni souhaitable. Si vous croyez que la violence est inévitable, vous pourriez faire faire un grand bon en avant à l’humanité simplement en admettant que peut-être que oui, et peut-être que non. À partir du moment où la majorité ne soutiendra plus la violence, la violence va diminuer. Et une majorité, ça se gagne une personne à la fois.
J’imagine que les enfants de mes enfants vivront dans un monde merveilleux…
» En fait, il faut arrêter immédiatement tous les conflits armés qui sévissent sur la planète. Il faut mettre fin une fois pour toutes à la violence partout et à tous les niveaux. On s’en fout lequel des deux a commencé, il faut que les deux arrêtent immédiatement. That’s it, pis that’s all! » (M. Grenier)
Comment fait-on ? Vouloir mettre fin à toute violence est une utopie … potentiellement dangereuse. La Pax americana peut bien dire à Israël et la Palestine de cesser immédiatement le conflit armé perpétuel, existe-t-il quelqu’un quelque part qui pense vraiment que ça changera quoi que ce soit ou qui croit que ce « désir » de paix ne cache aucun intérêt particulier ?
La pulsion agressive de l’homme, d’origine animale, n’écoutera aucun discours angélique si elle peut lui assurer une nouvelle paix avantageuse. Pour ce qui est de la pulsion amoureuse de la femme …
» Si la conscience était collective, la majorité aurait raison en même temps que la minorité qui a trouvé la bonne idée. Mais en fait, si la conscience était collective, il n’y aurait plus de minorités car nous ne formerions qu’un seul et même groupe : l’humanité. » (M. Grenier)
Pas trop vite la conscience collective panhumaine ! On ne demandera pas à tout le monde en même temps, et surtout pas à ceux qui n’ont pas encore terminé (mais qui font des efforts dans ce sens-là !) leur secondaire 5, de prendre conscience que l’homo sapiens sapiens est le même partout sur terre depuis 100 000 ans ! Une étape à la fois ce projet planétaire total …
Pour deux raisons :
1. Une Terre « trop » totale à la conscience « trop » collective engendrerait inévitablement d’autres formes de fascisme.
2. La sortie de la caverne de Platon ou l’accession aux Lumières de Kant est parfois très éblouissante pour qui n’a pas appris lentement mais sûrement à percevoir quelques ombres sur un chemin.
Les gros problèmes sont surtout survenu avec la déréglementation de Bush qui a ouvert les portes aux eccès.
Quand les banques se sont mises à faire des prêts hypothéquaires à n’importe qui, solvable ou non, certains ont dit que ça donnait la possibilité aux moins nantis d’acheter une maison…une vision simpliste et économiquement dangereuse. Les bureaucrates des banques en ont profité pour se donner des bonus sur la base de tous ces emprunts hypothéquaires.. Les bureaucrates au privé comme au public (j’y ai travaillé 35 ans) sont des gens déconnectés de la réalité qui se prennent pour d’autres. Ils s’organisent toujours pour faire payer les autres et ne pas être responsable de rien…Les sous-ministres sont l’équivalent des banquiers, jamais responsables et se protégeant entre eux..Je fus supendu deux jours comme cadeau de Noel pour avoir osé dénoncer l’adminstration ultra incompétente d’un système informatique coûtant des milllions et diminuant les services aux citoyens. Mon directeur me disant que je dois me considérer au service des bureaucrates, pas des citoyens.
L’autre problème c’est la cupidité humaine. Pour que le capitalisme fonctionne bien il faut que l’intérêt soit raisonnable. L’intérêt composé peut alors rendre riche à moyen et long terme les investisseurs . Quand on parle investisseurs ce ne sont pas que les hommes d’affaires, mais aussi les ciyoyens, les fonds de pension etc..trop de gens veulent s’enrichir trop vite.
Quand on veut de profits rapides les gros problèmes commencent. Ceux qui se sont fait floués ne réagissaient pas quand les gros profits rentraient..c’est quand le chateau de carte tombe qu’ils se réveillent…
@ M. Desrochers. Auriez-vous l’amabilité de cesser d’envoyer vos messages «tests» et, si vous le désirez. exprimer votre point de vue en français. Merci.
« L’intérêt parle toutes sortes de langues, et joue toutes sortes de personnsages, même celui de désintéressé. »
La Rochefoucauld
@ Jean-Pierre Dubé
Une idée commence à faire son chemin à partir du moment où on la met sur la table. J’ai des pulsions agressives comme tout le monde, mais je me contrôle.
Comment faire pour mettre un terme à la violence ?
Hé bien, si je pouvais vous aider à comprendre que les animaux ne sont ni agressifs, ni violents et que par conséquent les êtres humains ne peuvent justifier leur agressivité en prétendant que c’est une caractéristique incontournable de la nature, on aurait fait un grand pas dans la bonne direction.
D’autre part, je ne vois pas comment vous pouvez affirmer que plus de conscience mènerait obligatoirement à une autre forme de fascisme. Comme le fascisme est une forme aigüe d’inconscience, il me semble qu’en augmentant la conscience on diminue automatiquement l’espace vital du fascisme.
Finalement, pour comprendre de quoi je parle, il faut que vous teniez compte du fait que je vise les enfants de mes enfants ou leurs descendants. La plupart du monde ne s’occupe que du court terme, cela me laisse tout le long terme comme champ d’action.
Certaines des graines que j’ai semé il y a quarante ans commencent à germer aujourd’hui. Les graines que je sème aujourd’hui porteront fruits longtemps après ma mort.
Alouette, je te plumerai
Je te plumerai la RRQ, la caisse de dépôt, la SAAQ, l’assurance chômage, la TVQ, la TPS, l’impôt Provinciale, l’impôt Fédérale, tes REERs, Alouette…
Encore une fois on frappe sur les plus vulnérables, regardez l’assurance chômage au fédéral, qui avait été justement créé pour atténuer les effets de la Grande Dépression du début des années 30, ça a été charcuté, dans les années 90 au point où ce n’est guère plus que le BS maintenant, c’est révélateur, de ce qui s’en vient avec la RRQ.
Où est l’argent?, où est l’argent? ( sur l’air de l’arbre est dans ses feuilles)
L’argent est dans les profits des banques, les bonus des magouilleurs, les grosses pétrolières, les contrats sans appels d’offres…
Le gouvernement Québécois ressemble de plus en plus a l’Avare de Molière…
Où encore la folie des grandeurs avec Louis De Funes qui dit au début du film, les riches s’est fait pour être de plus en plus riches et les pauvres pour être de plus en plus pauvres, l’histoire se répète donc depuis le moyen âge, c’est juste que les moyens se sont raffiné avec l’évolution où l’involution,c’est comme vous-voulez!!!
Le capitalisme ressemble étrangement à l’histoire du Titanic qui au lieu de frappé son iceberg, a cette fois-ci fait pété sa monstrueuse balloune sur les récifs de la spéculation a outrance par les magouilleurs incontinents et ça continue jusqu’à la dévaluation totale de la devise Américaine, comme la livre Anglaises et bien sûr le dollar Canadien, les petits comme Vincent Lacroix et Earl Jones qui ont fraudé pour quelques centaines ou quelques dizaines de millions, tandis que les gros comme Madoff qui en a fraudé pour 50 milliards le cher: Sir. Allen Stanford qui lui en a magouiller pour plus de 8 Milliards.
Tous des gens qui ont souffert et souffrent de l’obsession compulsif sur le $$$ coûte que coûte sans égard a un brin d’humanité. c’est très triste, mais c’est exactement ça que nous vivons présentement dans cette atmosphère apocalyptique, pandémique, d’un krach économique, individualiste à l’extrême où des pyramides de magouilleurs se sont enrichies sur le dos des masses comme le disais si bien Karl Marx, le moyens de productions ont finalement aboutis en Chine a une fraction du prix, ça fonctionne comme copier/coller et encaisser, c’est bien, mais ça fonctionne un temps seulement et ça fait comme un autre iceberg!!!
Capitalisme INC….
Alors WOW ! Quel film ! … Si tout ce qui se passe dans ce film est vrai ou que si ca se passe actuellement ! ? % $ * ( / » $?%&*$$ !!????
Alors la seule chose que j’ai envie de dire cé :
Obligeons une ENQUETE PUBLIC CITOYENNE accompagné des enqueteurs de la SQ, d’un comité d’avocats (choisis pas les citoyens !) et du Vérificateur Général … etc… etc…
–Mais oubliez ca car cé rare qu’un bandit ouvre une enquete pour dénoncer sa propre idéologie !?? OU/ET ces p’tits amis !??
–Mais oubliez ca car vs pensez à la montagne d’argent que ca prendrait et dans quel pocheS ca ira cet argent !?? … et le temps, les années ?
–Mais oubliez ca car y’a PERSONNE au Culbec qui a assez de »GOTZ » qui pourrait mettre ses culottes pour vouloir changer l’histoire à la faveur des PETITS CITOYENS !?? A+
@ M. Grenier
Je comprends bien votre exposé sur la nécessité d’une plus grande conscience individuelle et collective pour assurer l’avenir d’une Terre mais on se doit tout de même de prévenir quelques contre-coups d’une volonté totalisante capable de se faire totalitaire. La récupération partisane est si facile pour qui détient le pouvoir, politique ou économique…
» Il faut des nations conscientes pour une terre totale. » – Pierre Teilhard de Chardin
Sinon, pour ce pacifisme militant que vous prônez, probablement êtes-vous d’accord pour dire que rien ne battra jamais cette institution deux fois millénaire qu’est l’Église catholique, elle aussi capable de critiquer un capitalisme sauvage et déshumanisant. Un écrit parmi d’autres qui est apte à répondre à la violence d’un genre humain : « Pacem in Terris » du pape Jean XXIII (1963).
Moore ne sait pas non plus qu’en réduisant la TPS de deux points, Harper prive les services publics de 15 milliards de dollars par année! C’est de l’argent, ça!
Ca prend pas la tete à papineau pour savoir que cé une magouille de politique capitaliste de gérer com ca !
Quand tu baisses la TPS de 2%, tu subventionnes encore plus les riches au lieu d’aider les pauvres ! Car le riche qui achète 10 000$ de meubles ou une BMW, Hummer, … il sauve un GROS 2% !
Alors quand un pauvre achète pour son petit 500 – 600$ …par mois SVP ! IL économise meme pas son petit 2% (médiatisé par le gros sourire dans sa grosse face carrée) Parce que le pauvre s’achète de la nourriture et des produits et services essentiels qui parfois ne sont meme pas taxés ! Alors cé un 2% de combien !??? ENCORE DES MULTIPLES 2% D’AIDE AUX RICHES !??? BRAVO HARPER !
Le riche peut le faire 4 fois par mois s’il le veut ! Mais le pauvre peut le faire seulement une fois !
Ca prend pas la tete à papineau pour savoir que cé une magouille politique capitaliste quand :
— Tu prends l’impot des moins riches (classe moyenne) pour gérer le système public …
— Tu prends l’argent des loteries (pauvres) pour gérer le système public …
— Tu prends la taxe d’un service parfois ESSENTIEL qui provient des pauvres et de la classe moyenne pour gérer le système public …
— ETC … ETC … ON PEUX-TU ARRETER DE FOUILLER DANS LA SACOCHE DU PETIT CITOYEN !????
–Pourquoi charest ne va t-il pas chercher l’impot que les gros cachent dans les PARADIS FISCAUX !???
–Pourquoi ne va t-il pas chercher l’impot de la vente de 250millions fait par G Laliberté !??? (si té capable de te payer un voyage à 35millions !)
–Pourquoi n’arrete t-il pas de subventionner des multinationales à coup de 400millions pour 250 jobs !? = 1,6 million LA JOBS ! à profit pour qui ? ET de toute facon l’usine ferme après les ressources épuisées !
–Pourquoi (j’ai lu) Alcan n’a jamais payer d’impot depuis 1991 ET MEME qu’il recevait des retours d’impot !!
–Pourquoi ne va t-il pas chercher les redevances sur TOUTES les ressources naturelles pour mieux gérer le système public !?
–Pourquoi quand il faut ns couper nos salaires alors que les politiciens les leurs augmentent ainsi que leurs bonus etc… !?
Des exemples y en a des tonnes, cé pas l’argent qui manque mais cé juste qu’elle est mal gérer par les politi-cravates imputables incompétents.
Madame Legault a dit :
«Il semble bien que Moore ignore également comment on a réussi ici à affaiblir notre système de santé universel en coupant à l’aveuglette. Ce qui, c’était écrit, allait paver la voie à la création de ce qu’on appelle maintenant l' »industrie » de la santé. Moore ne sait pas non plus qu’en réduisant la TPS de deux points, Harper prive les services publics de 15 milliards de dollars par année! C’est de l’argent, ça!»
Réponse, il y a toujours eu un lobby très fort. Globalement, la santé représente un marché de plus de 80 milliards de dollars annuellement au Canada. Les différentes crises des années 1980 et 1990 ont été utilisées à chaque fois pour affaiblir tout ce qui relève du domaine public. À plusieurs reprises, nos politiciens se sont fait dire par les maisons de courtage Moddy’s et Standards and Poors d’assainir leurs finances publiques s’ils voulaient conserver leurs cotes de crédit. Nos gouvernements ayant succombé au chantage ont mis en place tout un système de rationnement de l’offre de service, un goulot d’étranglement nous jetant tout droit dans la gueule du privé. En 2009, c’est du pareil au même. Les néolibéraux se servent encore de la crise pour achever le travail qui n’avait pas été terminé lors des décennies précédentes.
Toujours par rapport à la privatisation de la santé, je me rappelle la fin des années 1990 où on a annoncé des projets pilotes de deux cliniques privées au Québec, ces projets étaient dirigés par des gens très bien placés : la première pelleté de terre s’est faite par l’ancien ministre de la santé du Québec, nul autre que Marc-Yvan Côté, l’autre pelleté de terre s’est faite à Ste-Julie sur la rive Sud de Montréal, dans ce dernier cas, il s’agissait de deux anciens sous-ministres de Marc-Yvan Côté avec un petit groupe de médecins. Attention ici! Les bailleurs de fonds étaient en partie des sociétés d’assurance en provenance des États-Unis. À l’époque, je comprenais déjà la situation et j’avais trouvé cela scandaleux, car des expertises états-uniennes sont venues nous dire de rationaliser et en même temps d’autres sociétés en profitent pour proposer la privatisation. Voilà! L’école néolibérale fonctionne toujours de la même manière pour tout privatiser, d’abord par le chantage soit du FMI, de la Banque Mondiale ou de l’OMC, avec Moody’s ou Standard and Poors, on force les ajustements structurels, lesquels invariablement nuisent aux structures sociales déjà en place, et ensuite on propose les services des grandes sociétés transnationales en nous disant que ce sera pour notre plus grand bien, et ce, bien sûr après avoir enfoncé le pieu dans le cœur du système social.
Il faut lire la stratégie du choc écrit par Naomie Klein, l’Empire de la honte et Les nouveaux maîtres du monde écrits par Jean Ziegler, Les contes et comptes du prof Lauzon, Guerre et mondialisation écrit par Michel Chossodovsky, les écrits de Joseph Stiglitz, et aller faire un tour sur le site http://www.mondialisation.ca, tout ça pour en avoir la nausée des kilomètres par-dessus la tête. Dans mon cas, ces lectures ont été un réveil très brutal, et ça m’a donné une très solide grille d’analyse pour comprendre le délabrement et le cynisme le plus total de l’école néolibérale qui n’en fait toujours qu’à sa tête en cette fin d’année 2009.
Monsieur Grenier a dit : «En fait, il faut arrêter immédiatement tous les conflits armés qui sévissent sur la planète.»
Tentative de réponse : d’après ce que j’ai compris, les guerres en partie orchestrées par le système capitaliste néolibéral se financent à même le système de crédit mondial. Elles se financent aussi avec le trafic de l’héroïne. Il fut un temps où plus de 80% de l’économie de l’Afghanistan reposait sur le commerce de l’héroïne. Lorsque les Talibans sont arrivés, ce commerce a pratiquement chuté à zéro, lorsqu’on les a chassés, ce commerce a repris de plus belle, car il finance en partie la guerre des États-Uniens.
Si on voulait que les sales guerres actuelles cessent, il faudrait couper les sources de revenus, d’abord il faudrait que tous jettent leurs cartes de crédit, ensuite il faudrait endiguer le commerce mondial de la drogue. Dans les deux cas, c’est virtuellement impossible à accomplir, hélas!
Il y a aussi la dette des pays du tiers monde qui ne cesse d’augmenter, laquelle rapporte annuellement plus de 300 milliards de dollars annuellement aux pays les plus riches.
Par ailleurs, on dit : si tu veux être riche, possède la terre. Pourquoi je dis ça? Parce qu’actuellement on réunit des conditions favorisant un plus grand appauvrissement collectif en mettant en place des mécanismes de dépossession des terres agricoles.
Au Québec, la loi sur le transfert des terres agricoles est très néfaste et gourmande au niveau de la succession. Si je ne m’abuse, les héritiers doivent débourser des sommes très élevées pour que la terre de leurs parents puisse leur appartenir, ces sommes totalisent souvent des centaines de milliers de dollars qu’on n’a pas, et dans ce dernier cas c’est le gouvernement qui récupère la terre ancestrale pour emplir ses coffres. Je le répète, si vous n’avez pas les moyens de payer à priori la taxe sur la succession de la terre, alors cette terre on vous l’arrache, rien de moins. Sachant comment il est difficile de nos jours de survivre pour un fermier qui doit composer avec les quotas et les marchés étrangers subventionnés, lequel devra prochainement aussi composer avec l’ouverture des frontières agricoles avec les autres provinces, on ne doit plus se surprendre que nos fermiers se suicident en grand nombres au Québec et ailleurs.
Le problème avec l’ouverture des frontières entre les provinces est le suivant : nos normes sont plus élevées que dans d’autres provinces, ce qui a une incidence sur les coûts de production, donc les provinces ayant des normes moins élevées pourront vendre moins cher, l’impact risque d’achever plusieurs agriculteurs québécois, ce qui devrait être un facteur d’accélération de la privatisation des terres agricoles québécoises.
Donc si on veut appauvrir un peuple, rien de mieux que de le priver de ses terres. On a vu ce que ça a produit au Chili dans les années 1970, ce fut désastreux.
Gardez l’oeil ouvert, car vous n’avez pas encore tout vu!
Tiens! On a donné à notre ministre canadien des finances le titre de «d’économiste de l’année». Moi, je lui donnerais le titre de «fumiste de l’année», parce ce dernier nous a plongés dans un déficit de 200 milliards de dollars, un déficit qui justifiera dans les prochaines années d’autres coupures drastiques dans les services sociaux.
À Barak Obama, on a donné le «Nobel de la paix». Ouf!
Salut ,
Le prix Nobel de la paix pour Obama!
Je ne déteste pas le personnage Obama, mais là dans le contexte, c’est le summum du cynisme, et ce, pour tout ce que représentent les États-Unis de nos jours. Lorsqu’on donne ce prix à Obama, je crois qu’on tente surtout de redorer l’image des États-Unis dans le monde, plus que toute autre chose, et on ne se gêne pas pour se servir d’Obama.
Je ne voudrais aucunement être dans ses souliers, tellement la pente est difficile à remonter pour son pays.
Alors, un prix Nobel pour quoi, pour quel pays :
– un pays où les plus grandes iniquités sociales perdurent et augmentent;
– un pays qui va probablement déclarer la guerre à l’Iran;
– un pays où sous Obama, le budget de la défense a été augmenté de 80 milliards, et ce, en sus des 600 milliards sous Bush, depuis 2002, le budget de la défense est passé de 80 milliards à tout près de 700 milliards;
– un pays où on se prépare à envoyer 40 000 militaires de plus en Afghanistan;
– un pays qui n’a pas beaucoup revisité l’abusif Patriot Act;
– un pays qui a fait 1 300 000 morts en Irak jusqu’à présent;
– un pays où les richissimes transnationales s’accaparent tous les biens du monde;
– un pays où on maintien les pays les plus pauvres dans un état larvaire par la dette et la faim;
– un pays où un million d’enfants ont perdu leur maison en 2009;
– un pays où les conditions sociales se détériorent tellement en raison de la violence structurelle de la crise économique, et tel point qu’à l’intérieur même des États-Unis on risque une augmentation marquée de la violence à tous les niveaux;
– etc., etc., car la liste pourrait être longue;
Beurk, c’est dégoutant!
La réalité ne peut pas être plus triste et déformée que cela.
Décidément, les opérations de lavage de cerveau sont à leurs meilleures, on lave les consciences, on blanchit tout simplement des états criminels, en se servant de leurs représentants à la solde des nouveaux pouvoirs féodaux associés aux transnationales criminelles. En 2009, c’est 300 riches familles qui se partagent la moitié du PIB mondial, lequel est d’environ 26,5 mille milliards de dollars annuellement, le PIB mondial étant de 56 000 milliards de dollars.
C’est cette trop grande concentration de pouvoir économique dans les mains d’un petit nombre qui fait déraper tous les systèmes économiques, nuisant grandement au développement démocratique de nos sociétés contemporaines. Le capitalisme néolibéral, tel qu’on le connaît aujourd’hui est totalement immoral, lequel tente d’accroître sa richesse sur une base permanente, sur le dos de la majorité, ayant à son service les plus puissantes armées du monde pour s’assurer toutes les conquêtes possibles.
Quoi qu’on en dise, je vous dis que le monde est actuellement sous très haute tension.
Jean Ziegler le dit bien dans l’empire de la honte, la dette et la faim sont les deux armes principales des nouveaux pouvoirs féodaux. Le capitalisme en soit, tout comme le communisme ou le socialisme ne sont rien d’autre que des systèmes. Le capitaliste néolibéral, ça c’est un tout autre animal. Qui saura dompter cette bête qui habite le cœur et l’esprit d’une élite droguée par le pouvoir de l’argent?
Lorsque je parle du titre d’économiste de l’année, bien sûr il s’agit plutôt du titre de ministre des Finances de l’année, c’était trop tentant de faire une rime entre économiste et fumiste, bien que plusieurs économistes soient très intègres, c’est le cas avec Michel Chossudovsy et de Joseph Stiglitz. Il ne faut pas tous les mettre dans le même panier. Donc, tous les économistes ne sont pas des fumistes, loin de là.
@ Monsieur Bellefeuille
Vous avez fait ci-dessus un très remarquable exposé de la situation. Et votre « dénonciation » du mode capitaliste, tel qu’on peut l’observer ici et ailleurs, et depuis longtemps, a une résonance assez juste.
Mais, malgré cela, un problème majeur demeure: si le capitalisme conduit à des excès et à beaucoup d’injustices, quel pourrait alors être le système politique ou économique qui serait, sinon idéal, à tout le moins préférable au capitalisme?
Le communisme? Le socialisme? Ou peut-être un régime monarchique? Ou une dictature éclairée? Ou quoi d’autre, encore?
Je ne vois franchement rien nulle part. Peut-être parce que le problème fondamental ne réside tout simplement pas du côté du type de régime, mais plutôt dans la nature même de l’Homme…
Et ça, on n’y pourra jamais rien. De tous temps, la convoitise, le désir inné de l’Homme de s’intéresser avant tout à son « avancement » personnel a toujours eu préséance chez lui à quoi que ce soit d’autre.
Nous sommes irrévocablement aux prises avec un grand dilemme, soit celui d’être à la fois altruitiste tout en répondant prioritairement à notre besoin égocentriste. Une quadrature du cercle s’il en est une…
Cela apporté comme réserve, je termine en vous disant que votre valeureuse présentation incite bénéfiquement à la réflexion. Ce qui s’avère déjà un grand pas en vue d’une certaine éventuelle réconciliation – quoique improbable – entre des intérêts aussi divergents que ceux concernant l’ensemble et ceux touchant de beaucoup plus près l’individuel.
Monsieur Perrie,
Vous avez dit :
«Je ne vois franchement rien nulle part. Peut-être parce que le problème fondamental ne réside tout simplement pas du côté du type de régime, mais plutôt dans la nature même de l’Homme…»
Je partage mvotre point de vue entièrement, mais je souhaiterais que les choses se passent tout autrement. Tout ça, c’est un peu comme avec un nouveau-né avec lequel tout est à refaire à chaque fois. En 2009, c’est à ceux rêvant d’un équilibre, toujours très précaire j’en conviens, de passer à l’action et de faire valoir une autre vision des choses.
Le capitalisme actuel, produit surtout de l’exclusion et de l’antidémocratie. Il faudrait probablement seulement rééquilibrer les systèmes financiers en forçant l’imposition sur les transactions internationales pour tous les pays sans exception si on veut que ça fonctionnne.
Ce ne sera jamais facile de faire cohabiter les différents systèmes de valeurs dans le monde, car trop souvent malheureusement ils tentent de s’assimiler les uns les autres.
Au niveau du capitalisme néolibéral, tout est si bien ficelé entre la mondialisation, les guerres, l’économie et la manipulation des consciences que tout se confond, voici un lien qui vous éclairera davantage à ce sujet : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15623
La confusion qu’on génère dans l’esprit des peuples sert très bien les divers agendas planifiés depuis plus de 20 ans au profit de l’élite néoféodale.
La stratégie ne devrait pas être si compliquée que ça ! Une poignée de mains invisibles de quelques hommes invisibles et on refonde le capitalisme pour le mieux.
http://www.lefigaro.fr/economie/2008/09/26/04001-20080926ARTFIG00034-nicolas-sarkozy-veut-refonder-le-capitalisme-.php
Pour la (ré)conciliation individu-société, il y a toujours ce système philosophique ayant aussi imprégné plusieurs de nos acteurs politico-économiques d’une révolution de chez-nous : le personnalisme.
Bien qu’il ne faille jamais perdre espoir que l’on puisse, un jour (et possiblement tout à fait par hasard…), découvrir enfin un système politico-économique qui réponde adéquatement aux attentes et aux besoins aussi disparates que l’on trouve de par le vaste monde, et surtout que l’on parvienne alors à le mettre en place d’un commun accord tant des indigents que des nantis, la chose semble malgré tout assez improbable.
Des intérêts si diamétralement opposés, comme ceux qui de tous temps ont pu être constatés entre les traîne-misère et les pleins-aux-as, sont très difficilement réconciliables – et même vraisemblablement pas du tout réconciliables, en fait.
À court d’idées ou de solutions, je vous propose donc plutôt quelques réflexions sur la question. Et peut-être cela saura-t-il, inopinément, vous révéler où se dissimule peut-être un salutaire fil d’Ariane pouvant nous mener hors de notre labyrinthe …
Voici:
« Tous ces prétendus hommes politiques sont les pions, les cavaliers, les tours ou les fous d’une partie d’échecs qui se jouera tant qu’un hasard ne renversera pas le damier. » (Honoré de Balzac, écrivain français, 1799-1850)
« En politique, les insensés peuvent faire de sorte que ce soient les sages qui aient tort. » (Jean Rostand, écrivain et biologiste français, 1894-1977)
« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » (Paul Valéry, écrivain français, 1871-1946)
« On a trouvé, en bonne politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, en cultivant la terre, font vivre les autres. » (François Marie Arquet, dit Voltaire, écrivain français, 1694-1778)
« La politique n’est, trop souvent, qu’un mauvais jeu de maux. » (Claude Perrier, auteur et compositeur canadien, 1952- )
Et, sur ce, que vienne à présent le sherpa attendu.
Evidenment le capitalisme n’est pas parfait. Mais je prefere ce system par rapport aux autres. Comme par exemple l’afrique ou 90% de la population est pauvre ou bien l’amerique du sud et j’en passe. At the end of the day it is better to have 10% of poverty than 90%. Alors pour l’instant embrassons le system capitaliste jusqu’a qu’il y a quelque chose de mieux. Qu’il en deplaise a la gogauche.
» Mais, malgré cela, un problème majeur demeure: si le capitalisme conduit à des excès et à beaucoup d’injustices, quel pourrait alors être le système politique ou économique qui serait, sinon idéal, à tout le moins préférable au capitalisme? Le communisme? Le socialisme? Ou peut-être un régime monarchique? Ou une dictature éclairée? Ou quoi d’autre, encore? » (M. Perrier)
Des questions pertinentes car le communisme russe, le national-socialisme allemand et le fascisme italien du 20e siècle étaient aussi, si je ne me trompe pas, des formes de réponse à un capitalisme dont l’essor européen s’est fait au 19e siècle.
Dans cette optique, « refonder le capitalisme » (Sarkozy) avec la mise en place de dispositifs contrôlant des excès envisageables et avec un soucis d’une plus grande justice sociale serait plus réaliste et pragmatique que de vouloir « changer le système ». La critique anticapitaliste est plutôt bien connue …
@ Monsieur Paul Pieter Krumijmer qui a dit :
«Evidenment le capitalisme n’est pas parfait. Mais je préfère ce système par rapport aux autres. Par exemple, l’Afrique ou 90% de la population est pauvre ou bien l’Amérique du sud et j’en passe. At the end of the day it is better to have 10% of poverty than 90%. Alors, pour l’instant embrassons le système capitaliste jusqu’a qu’il y a quelque chose de mieux. Qu’il en déplaise a la gogauche.»
Réponse : bien évidemment que le capitalisme n’est pas parfait, aucun système ne l’est ni aucun homme. La perfection est un concept toujours à redéfinir. La pauvreté dont vous parlez, en Afrique ou en Amérique du Sud, est en partie reliée à leur dette toujours croissante qu’on n’arrive pas rembourser, car elle augmente sur une base constante, entretenue aussi par les politiques d’ajustements structurels du FMI et autres. Pourtant, Jean Zielgler mentionne dans son livre l’Empire de la honte que ces pays sont très fidèles aux paiements des intérêts sur leurs dettes. Mais cette dette constitue une véritable violence structurelle qui les maintient dans la pauvreté la plus abjecte, empêchant pratiquement toute possibilité de développement social. Par la dette, ces peuples sont maintenus dans un état permanent d’endettement les empêchant de se développer et de nourrir adéquatement leurs populations. Revoyez vos chiffres, car il ne s’agit certainement pas de 10% de pauvreté, ce chiffre que vous avancez est invalide.
La structure actuelle d’exploitation et de la création des richesses sur les bases du système du capitalisme néolibéral est tout à fait critiquable, car ce système créé l’exclusion sociale et nuit grandement au développement démocratique des sociétés. Bien sûr, on doit pouvoir faire des profits, mais on devra accepter de réguler les marchés financiers. On doit réévaluer notre rapport aux autres et à l’argent. Les grandes sociétés agissent comme si on pouvait indéfiniment créer de la richesse, on surexploite les ressources de la planète, une mentalité qui tôt ou tard créera plus de problèmes qu’elle n’en règlera.
De nos jours, on créé la richesse à partir de la surconsommation et du surendettement, c’est un contexte permanent de surchauffe économique ne pouvant mener qu’à une succession de crise plus grave les unes que les autres. Certains disent : «on fait de l’argent avec de l’argent». Plus tu en as, plus tu en veux. La véritable pauvreté, s’il en est une, est la pauvreté d’esprit des dirigeants des grandes transnationales ou le paraître et l’avoir ont entièrement pris le pas sur l’être. C’est probablement un peu trop réducteur de ma part, mais c’est comme cela que je le ressens.
Je plains ceux dont la valeur de leur vie se mesure à l’épaisseur des billets de banque dans leur coffre-fort. L’argent pour l’argent ne fait aucun sens, et mène tout droit à la dépendance obsessive-compulsive vidant l’être d’une nature qui pourrait être plus compatissante à l’égard des autres. Un ogre dévorant tout sur son passage, où tous ceux qui ne partagent pas cette vision utopique de la liberté des marchés économiques sont repoussés et traités comme du bétail à exploiter ou à abattre, c’est ce qu’est devenu le système du capitalisme néolibéral, un monstre.
En 2009, 60% des ménages canadiens vivent avec une marge de manœuvre financière d’à peine une semaine, le taux d’endettement est de 130%, c’est un taux qui a triplé depuis les années 1970. Le pouvoir d’achat s’est considérablement amenuisé. Aux États-Unis, c’est un taux d’endettement de 400% qui pèse sur les ménages.
La création de la dette, diront certains initiés néolibéraux complaisants, est une bonne chose. Nos systèmes économiques sont sur le respirateur artificiel de l’endettement depuis plus de 20 ans, la création de la richesse capitaliste est donc devenue en grande partie artificielle. Pour vous en convaincre, le PIB mondial en 2002 était de 36 000 milliards de dollars, l’économie à 90 % spéculative s’estimait à 1 100 000 milliards de dollars. Six ans plus tard en 2008, le PIB mondial était de 56 000 milliards de dollars et l’économie toujours à 90 % spéculative s’élevait à 2 100 000 milliards de dollars. En 2009, 300 riches familles se partagent la moitié du PIB mondial, un montant d’environ 28 000 milliards de dollars. C’est chiffre nous démontrent très clairement le débalancement total entre l’économie réelle (PIB) et l’économie spéculative où se sont engouffrés entre autres 40 milliards de la Caisse de dépôt et placement du Québec sur la base d’actifs adossés à des papiers commerciaux (placements spéculatifs). Ces chiffres nous démontrent aussi jusqu’à quel point les avoir sont concentrés aux mains d’un petit nombre faisant la pluie et le beau temps partout sur notre planète. Prenez par exemple CAE à Montréal qui a mis à pied 600 employés il y a quelques mois, pourtant CAE allait très bien, cette entreprise accumulait plus d’un milliard en profit en 2008 et continuait d’accumuler des profits en 2009. Pourquoi 600 employés mis à pied, des pères et des mères mis sur le carreau? Parce que le capitalisme néolibéral n’a aucune morale, sinon que la seule mission de maintenir ses marges de profits au plus haut niveau possible.
C’est cette même élite supprimant massivement des emplois qui s’opposent actuellement à des politiques plus sociales en santé aux États-Unis. En 2009, c’est 50 millions de personnes qui n’ont aucune assurance santé. Cette même élite dénigre tout. Je le répète, c’est immoral.
Avec l’informatisation et l’automatisation des dernières décennies, les riches entreprises peuvent produire plus rapidement que la consommation, d’où la nécessité de favoriser la surconsommation par l’endettement permanent, c’est ici que se situe le cercle vicieux du système. En plus de ça, on sabote un des facteurs qui pourrait assurer une forme de redistribution de la richesse : le travail. Les populations mondiales augmentent, mais on supprime de plus en plus d’emplois, un contexte parfait pour l’augmentation de la violence partout dans le monde. On ne doit pas sauver le capitalisme ou le système comme le disent certains, on doit le transformer en profondeur, tout comme on nous le fait très bien comprendre dans le dossier de la revue Relation publiée à Montréal en juin 2009 avec son dossier intitulé L’Ogre de la finance.
Nous pouvons créer de la richesse et stimuler l’économie mondiale de la manière suivante, tout en nous affranchissant des vieilles structures économiques basées sur le pétrole :
– annulons la dette des pays des pays sous-développés, en ayant moins de dettes ils pourront développer leurs infrastructures à tous les niveaux, l’économie sera revigorée au rythme de la demande d’expertises externes en construction, santé, etc.;
– prenons partout le virage vert, développons l’éolienne à grande échelle, le photovoltaïque, la géothermie, l’énergie marée motrice, etc.;
– favorisons la micro production, par exemple à la SAQ, on n’accepte pas les vignobles produisant moins de 20 000 bouteilles annuellement, annulons donc de telles politiques à tous les niveaux;
– quelles autres solutions préconisez-vous?
Il y a encore beaucoup qui peut être fait, mais tant qu’on évoluera sur les bases de l’ancienne économie, rien de remarquable ne se produira.
Alors, Monsieur Krumijmer, embrassons le capitalisme?! Vous avez oublié néolibéralisme au mot capitalisme. Je ne veux point attraper leur feu sauvage herpétique. Qu’ils se soignent un peu et nous verrons pour la suite…
Monsieur Krumijmer, lisez les écrits d’un des économistes les plus cités sur la planète , ceux de Joseph Stiglitz étant très critique à l’égard du capitalisme, ensuite voyez si vous désirez toujours embrasser le capitalisme de la même manière, en jugeant de la pauvreté des peuples africains et des pays du sud, comme s’ils avaient décidé de vivre dans cet état larvaire dans lequel on les maintiens en toute connaissance de cause, ce qui est hautement criminel. Lisez la stratégie du choc écrit par Naomi Klein.
Oui, oui, embrassons le capitalisme bien sûr, laissons nous embraser dans le four à cuisson de la mondialisation néolibérale. Le petit bonhomme blanc Pillsbury ne pourrait pas être plus heureux, et ce, sans préjudice à la marque, juste pour le sarcasme!
http://images.google.com/images?hl=en&client=safari&rls=en&resnum=0&q=Bonhomme+Pillsbury&um=1&ie=UTF-8&ei=zgnUSvGYHM-U8Aad__iGDQ&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=1&ved=0CBcQsAQwAA
Le capitalisme, l’économie, la guerre, la mondialisation et la paix, tout est confondu :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15644
Le problème, ce n’est pas la nature du système. On s’en fout du système. Sur la planète, il y a plusieurs systèmes. Et c’est bien ainsi, car s’il y en avait un seul, nous serions dans une situation probablement bien pire que celle si bien décrite par Pierre Bellefeuille.
Le problème, ce n’est pas la nature humaine. Elle est bonne, la nature humaine. Elle évolue, elle s’améliore. Et la beauté des enfants en témoigne amplement.
Sur les 100 000 années d’histoire de l’homo sapiens retracées par les anthropologues, les 90 000 premières se sont passées sans problème. Ce n’est que récemment que ça s’est dégradé lorsqu’une poignée d’individus ont semé la pagaille.
Nous serions capables de leur régler leur cas vite fait, mais ils détruisent notre combattivité en nous faisant accroire que la nature humaine est fondamentalement mauvaise, égoïste et tordue et que par conséquent ça ne sert à rien de lutter contre eux.
Et ce qui nous retient aussi, ce sont les personnes trop nombreuses qui sont bien conscientes qu’elles ont un niveau de vie bien supérieur à la moyenne mondiale et qui préfèrent soutenir les néolibéraux plutôt que de risquer de perdre leurs privilèges.
Ce qui est un bien mauvais calcul, car si on mettait fin à l’injustice, tout le monde y gagnerait.
De toutes façons, pendant que tout le monde a les yeux rivés sur l’actualité déprimante, une profonde révolution/mutation se déroule dans la conscience humaine. Le néolibéralisme n’y survivra pas.
La vague de décrochage des gens de ma génération a brassé la cage. La prochaine vague de décrochage va en casser les barreaux. Et la plupart n’auront l’auront pas vue venir.
Monsieur Grenier,
vous visez très juste et je partage entièrement vos propos.
Vous dites : «Le problème, ce n’est pas la nature humaine. Elle est bonne, la nature humaine. Elle évolue, elle s’améliore. Et la beauté des enfants en témoigne amplement.»
J’espère de tout mon cœur que c’est le bon côté de la nature humaine qui ressortira au bout de tout ça.
En attendant, on doit surtout garder espoir, et pour que cet espoir se réalise on devra tous unir nos forces vitales. Oui, rêvons d’un monde meilleur où la multiplicité des systèmes sera favorisée.
Pour le moment, il y a toujours plusieurs systèmes, mais au niveau des pays industrialisés, c’est surtout le néolibéralisme qui prévaut et qui déclare la guerre
à tous les autres systèmes qui pourraient être possibles, dans ce sens on pourrait parler d’une forme d’eugénisme économique risquant de faire éclore une grande guerre, ce qui est un risque très réel actuellement. Jean Ziegler dans l’Empire de la honte, un livre publié en 2005, nous dit que nous avons atteint le bas et que tous les maux sont à leur comble, que ça ne peut pas être pire.
Certains parlent de la possibilité d’une monnaie unique mondiale dans quelques décennies, qui dit monnaie unique dit aussi gouvernement mondial, si ça s’avérait comment arriverions-nous à préserver les différents systèmes à travers le monde?
En effet, c’est déprimant tout ça. Heureusement que je ne nage pas là-dedans en permanence, car j’aurais certainement besoin d’antidépresseur, ce qui n’est pas encore le cas. C’est une multitude de lectures éclairantes qui m’en ont prémuni je pense, car elles m’ont donné toute la grille d’analyse nécessaire pour que je puisse prendre une position nuancée, articulée et affirmée dans le sens et la recherche de valeurs plus justes, pour une société plus juste.
Oup!
Dans une de mes dernières grandes interventions 7e paragraphe, je disais : «C’est chiffre nous démontrent», il faut lire : ces chiffres…
Madame Legault, ce serait plaisant si Voir.ca nous donnait 30 minutes pour rééditer nos textes après les avoir publiés, car nous pourrions corriger de telles erreurs.
@ Messieurs Dubé, Bellefeuille, Kruijmer et Grenier
Plus facile de nous entendre sur la constatation des maux que sur la nature exacte du remède…
Le capitalisme serait-il intrinsèquement immoral? Où serait-ce plutôt son application qui le travestirait en ce qu’il ne devrait pas être? Des balises pourraient-elles venir en jalonner ses manifestations?
Mais, est-ce vraiment le capitalisme qui est en cause? Ou ne s’agirait-il pas davantage d’une insatiable cupidité inscrite dans nos gènes, laquelle cupidité tournerait facilement en bourrique le plus inoffensif des systèmes de manière à en détourner les bénéfices en vue d’un profit bien personnel?
Indécis face à pareil questionnement, en apparence insoluble, je me suis donc mis à la recherche de quelconques réflexions pouvant possiblement jeter un peu de lumière sur le problème. Et j’ai tout à coup cru avoir trouvé une intéressante définition du capitalisme, étant inopinément tombé sur l’aphorisme suivant:
« La moralité de nos actes dépend de la coutume de notre pays et de l’opinion courante de nos pairs. Le cannibalisme est moral chez une tribu d’anthropophages. » (Samuel Butler, poète anglais, 1612-1680)
Voilà une très pertinente description de ce qu’est le capitalisme, me suis-je dit! Jusqu’à ce que je me rende compte, avec un certain étonnement (tellement la définition me semblait bien coller à ce que je cherchais), qu’il s’agit en fait d’une apologie du cannibalisme…
Alors, le capitalisme – à l’instar du cannibalisme – est-il moral? Jusqu’à présent, cela semblait avoir été indubitablement le cas. À présent, toutefois, on ne sait plus trop.
@ Claude Perrier
Ça m’a trotté dans la tête toute la nuit.
Moi, je ne suis ni cupide, ni envieux, ni jaloux. Je n’ai jamais fait passer mon intérêt personnel avant celui des autres.
Et c’est la même chose pour mes enfants.
Et quand je regarde dans ma famille, autant du côté de mon père que du côté de ma mère, les tantes, les oncles, les cousins, les cousines, c’est la même chose aussi.
Pour ce qui est de mes amis et de mes collègues de travail, c’est la même chose encore.
Alors, Monsieur Perrier, désormais on vous a à l’oeil. Les gens qui comme vous ont des problèmes dans leurs gènes représentent une infime minorité.
Arrêtez de dire que nous sommes comme vous car nous ne le sommes pas. La majorité des êtres humains ne sont ni cannibales, ni néolibéral et aiment leur prochain.
Le problème, ce n’est pas le système, qu’il soit capitaliste, socialiste, communiste, anarchiste ou nihiliste. Le problème, ce n’est pas l’humanité au complet.
Le problème, c’est les prédateurs et leurs complices.
Pour faire suite à ce que vous dites, monsieur Grenier, j’ajouterais la question : comment la politique arrivera-t-elle à réguler les prédateurs et leurs complices?
Le problème avec tout système, qu’il soit capitaliste, socialiste ou communiste, est qu’il est toujours très difficile d’obtenir le libre consentement de tous, et dans ce sens, chaque système fini toujours par tomber dans une sorte de fascisme où on triture la vie de gens. C’est l’humain à l’intérieur de chacun de ces systèmes qui fera toujours la différence.
Pour en arriver à contrôler les prédateurs et leurs complices, certains experts nous annoncent la venue du socialisme-fascisme. Est-il possible de balancer les rapports humains sans tomber à chaque fois dans les extrêmes et la violence? Existe-t-il un pouvoir véritablement démocratique, une fois qu’on a acquis ce pouvoir?
Que voilà un très intéressant nouveau commentaire, Monsieur Grenier!
Surtout que nous sommes bien d’accord que le problème n’est pas le système, quel qu’il soit, et encore moins « l’humanité au complet », comme vous le faites si justement valoir. Le problème, « c’est les prédateurs et leurs complices », ainsi que vous l’écrivez.
Et ces prédateurs sont ceux qui n’écoutent que leur cupidité, faisant commodément fi de ce garde-fou que nous avons également dans nos gènes, soit cette disposition à la compassion à l’égard des autres. Une disposition positive qui cohabite en nous, avec d’autres l’étant malheureusement beaucoup moins.
Nous sommes ce que nous sommes en raison d’un choix conscient. Du moins, il me semble. Sinon, quel mérite aurions-nous à être bons si nous ne pouvions pas tout autant être mauvais? Et tous ceux que vous connaissez seraient exempts de cette caractérique, y compris vous-même? Cela me paraît plutôt étonnant! Mais, sait-on jamais…
Enfin, puisque vous pensez devoir désormais m’avoir à l’oeil, j’en suis bien honoré. Mais, lorsque vous m’aurez de la sorte à l’oeil, je vous serais infiniment gré de veiller à ouvrir le bon…
Pour savoir où en est l’économie actuelle?
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15654
En passant, surveillez vos panneaux de contrôle, voici ce que j’ai écrit à voir.ca pour souligner le problème :
« Bonjour,
Le trois quarts de tous mes textes ont été effacés dans mes panneaux de contrôle.
Que se passe-t-il?
J’avais là d’importants dossiers d’actualité. »
Des milliers de gens lisaient ces dossiers partout à travers le monde, ces dossiers aidaient les gens à réfléchir, selon plusieurs courriels que j’ai reçu d’eux. J’avais plus de 60 textes ou dossiers importants.
C’est la toute première fois qu’une telle chose se produit depuis 2003! Ouf! J’espère que ce n’est pas une forme de censure provenant de je ne sais où, car voir.ca va perdre de son prestique. Je vous tiens informés des développements.
@ Monsieur Bellefeuille
Même situation du côté de mon panneau de contrôle!!!
Cela a probablement à voir avec les « travaux » sur le site, lesquels perdurent depuis longtemps déjà…
Des centaines de billets envolés!
J’espère vraiment qu’ils réapparaîtront bientôt.
Merci Monsieur Perrier!
Cela me rassure un peu. Voyons la suite. Pour ma part, mes dossiers totalisaient tout près de 300 pages où je me faisait très critique
à plusieurs niveaux.
J’espère que ça ne nuira pas à voir.ca qui est un formidable lieu de débats et d’échanges.
Voici la réponse que j’ai obtenue de voir.ca
«Bonjour,
Je crois comprendre le problème.
Tout d’abord, vos textes sont encore sur le site, mais il n’y a plus de pagination (page suivante) sur les blogues.
Vos billets sont néanmoins accessibles via les archives par date (dans la colonne de droite, sous les Top Tags).
Nous tenterons de remettre une pagination le plus rapidement possible sur les blogues de manière à pouvoir y naviguer plus convenablement.
Merci de nous en avoir fait part et au plaisir.»
On travaille donc à une solution.
Madame Legault, si vous le jugez pertinent, vous pouvez effacer les commentaires concernant ce problème.
Merci!
Mathieu Poirier
Pas de problème pour les conserver.
Et merci aux membres de votre patience face aux petits problèmes techniques temporaires maintenant résolus.
Pour ma part, pendant ce temps, j’ai eu le privilège de passer mon week-end de l’Action de grâces dans la magnifique région de Charlevoix.
Je vous le dis parce que j’y ai aussi vu ma première neige de l’hiver à venir(!!!) et ce, un 11 octobre, quelque part entre Baie St-Paul et Québec…..
Un «choc», je dois l’avouer. Mais comme tout est beau dans Charlevoix, même une neige prématurée, le choc s’est résorbé rapidement…
Et je vous le dis pour vous dire que par conséquent, exceptionnellement, je n’ai pas pu suivre vos débats «en direct», comme on dit à RDI…
Mais que je vais lire vos commentaires ce soir.
Une folle envie d’hiberner m’envahit, tout à coup…
Bien sûr, je ne suis pas parfait, ni les gens de ma famille. Ce n’est pas vraiment cela que je voulais dire.
Quand j’écoute les conversations autour de moi, j’ai souvent l’impression que les gens n’ont plus d’espoir, qu’ils ont baissé les bras. C’est pour ça que je réagis quand je lis que la méchanceté est si profondément ancrée dans la nature humaine que jamais la paix ne reviendra sur cette planète. Si je laissais cette idée s’incruster dans ma tête, alors je n’aurais vraiment plus aucun espoir.
Mais est-ce vrai que nous sommes si méchants ?
Je ne le pense pas. Le premier remède aux graves maux actuels serait de trouver une façon plus positive de voir les êtres humains, d’avoir une plus haute opinion du rôle de chacun de nous dans l’histoire, de partager l’ombre du début d’un espoir qu’on va s’en sortir.
Et si l’espoir renaissait, peut-être que ça règlerait en même temps le cas de nombreux prédateurs, car plusieurs d’entre eux se justifient en disant qu’ils n’ont qu’une vie et qu’ils veulent en profiter au maximum avant que toute pète au frette.
Bref, je remercie de tout coeur VOIR.CA, qui nous offre cet espace de liberté de parole et me donne l’occasion de partager mes idées utopiques et pacifistes.
Voilà, Monsieur Grenier! Un petit malentendu à présent dissipé, et une nouvelle occasion d’exprimer un message d’espoir. Ou peut-être l’espoir d’un espoir…
Et puis, si ça peut vous revigorer un peu, je vous glisserai simplement un petit dicton anglais qui affirme: « When the going is tough, the tough get going! » (ce qui se traduirait plus ou moins par « Quand les temps sont durs, les durs enclenchent! »).
Et voyez ce Nobel message d’espoir qui vient tout juste d’être décerné au président Obama. Ce n’est pas tellement pour ce qu’il a accompli jusqu’à maintenant, mais bien davantage pour l’espoir que son approche suscite. Le côté obscur de la Force n’a qu’à bien se tenir car un nouveau jour va bientôt se lever.
Et enfin, comme aurait fort bien pu le dire l’inimitable capitaine Bonhomme: les sceptiques seront confondus!
Encore un plaidoyer pour les « plus démunis » qui sont les grandes victimes des « riches ». SVP quelques définitions s’imposent. C’est quoi un démuni, un pauvre, un riche au Québec en 2009 ?
Pourquoi avons-nous une dette per capita parmi les plus élevée en occident ? Pourquoi nos « riches » sont-ils beaucoup plus taxés ici qu’ailleurs ? Pourquoi le 2% de baisse de la TPS est un vol, alors qu’on fait simplement laisser plus d’argent dans les poches de tous les citoyens ?
Dernière question » lucido-néolibérale » : dans quel espèce d’arbre pousse tout l’argent dont on aurait besoin pour financer tous ces services ? Réponse ultra facile, dans les poches des « riches », des compagnies minières, des multinationales sans âme etc etc.
Alors que la Scandinavie entière, grand modèle pour nos sociaux-démocrates, a viré à droite en privatisant , en encourageant l’efficacité, alors que les pays européens importants virent eux aussi à droite, Merkel, Sarkozy, Berlusconi et bientôt les conservateurs en Grande-Bretagne, nous au Québec on continue de se scandaliser de vouloir augmenter les frais de scolarité, les tarifs électriques etc qui sont déjà bien en deça de ceux de tous nos voisins.
Le modèle « social-démocrate » que vante Mme Legault va disparaître de sa propre lourdeur sans qu’aucun « néo-libéral » n’ait à agir en ce sens. En voulant encore plus taxer les « riches » on se rendra compte qu’ils sont de moins en moins nombreux et que chaque augmentation de taxes en fait fuir d’autres pour des cieux plus cléments, rendant une autre augmentation de taxes nécessaire etc .etc.
42 % des Québécois ne paient déjà pas d’impôts, alors pour un politicien, augmenter les impôts est relativement facile, le 42 % sera toujours en faveur.
Ce que j’aime le plus du discours de go-gauche c’est qu’ils sont toujours prêts à dépenser l’argent des autres pour aider leurs compatriotes en difficulté mais lors des campagnes de souscription aux oeuvres de bienfaisance, ils sont absents pour la plupart. Ils sont pour la paix universelle, le dialogue et l’ouverture, mais n’ont jamais eu à négocier avec un homme armé qui leur menaçait de violence. C’est comme s’ils vivaient sur une autre planète, comme si l’histoire humaine ne comptait pour rien.
» Ce que j’aime le plus du discours de go-gauche c’est qu’ils sont toujours prêts à dépenser l’argent des autres pour aider leurs compatriotes en difficulté mais lors des campagnes de souscription aux oeuvres de bienfaisance, ils sont absents pour la plupart. Ils sont pour la paix universelle, le dialogue et l’ouverture, mais n’ont jamais eu à négocier avec un homme armé qui leur menaçait de violence. C’est comme s’ils vivaient sur une autre planète, comme si l’histoire humaine ne comptait pour rien. » (M. Lépine)
Ces idéalistes vivent effectivement sur une autre planète oui ! Ça se plaint d’un GI Joe pacificateur d’une Pax Americana mais ça n’a aucun courage de proposer qu’un Casque Bleu pacifiste fasse la job à sa place !
» Quand j’écoute les conversations autour de moi, j’ai souvent l’impression que les gens n’ont plus d’espoir, qu’ils ont baissé les bras. C’est pour ça que je réagis quand je lis que la méchanceté est si profondément ancrée dans la nature humaine que jamais la paix ne reviendra sur cette planète. Si je laissais cette idée s’incruster dans ma tête, alors je n’aurais vraiment plus aucun espoir. » (M. Grenier)
Quant on prend une vue paronamique et anthropologique sur l’histoire, la guerre et la violence semblent en effet incrustrées dans la nature humaine, voire la nature tout court. Il en va de même pour les rapports de force et de domination dont sont empreints manifestement aussi un capitalisme.
Cela dit, je serai d’accord avec vous pour dire que la désespérance d’un genre humain est incompatible avec un combat pour la paix et une justice sociale. Après une terrible deuxième Guerre Mondiale, il y a tout de même eu la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948 ! Son application concrète est toujours imparfaite à plus d’un égard mais la reconnaissance internationale de sa valeur devrait à tout le moins confirmer un progrès historique d’une fragile humanité et donner espoir à ceux qui croient que nous pouvons tous faire mieux encore.
@ Monsieur Lépine,
Non, le discours de la « droidroite » je n’y croit pas.
Avec les références que je vous ai donné plus haut, et si vous prenez le temps de les lire, vous constaterez que ceux qui ont écrit ces livres ont fait le tour du monde et ont constaté les ravages de l’application aveugle et sans discernement de l’idéologie de l’école néolibérale. Ils sont des témoins vivants d’une nouvelle forme « d’eugénisme économique », où on élimine pratiquement tous les systèmes ne correspondant pas aux visées de l’école néolibérale, ils le font avec leurs armées en défonçant les territoires, en brisant des vies pour toujours et nous plongent dans un ordre mondial très dangereux pour la paix à long terme.
Les néolibéraux ont toujours le même discours : réduction des dépenses publiques en santé et en éducation, privatisation et dérégulation. On nous dit que c’est toujours pour le bien de tous, alors qu’on sait très bien que c’est surtout pour le portefeuille sans fond de l’élite néolibérale. Un système comme celui-là, ça créé 50 millions de personnes sans aucune assurance-maladie aux États-Unis uniquement, et on ne parle pas des autres très importants problèmes.
Tout ne se ramène pas à un discours étroit de rentabilité et rendement économique, loin de là. Lisez Joseph Stiglitz et on s’en reparlera.
En ce qui me concerne, le langage de « Bulldozzer » néolibéral, non, très peu pour moi.
Vous parlez d’histoire humaine, nous n’avons aucune prise sur le passé, c’est à nous aujourd’hui de faire l’histoire, de la créer selon des valeurs plus humaines et plus justes. Et si vous vous servez de ce passé pour justifier une position néolibérale, alors là il y a un fossé irréconciliable au niveau de la vision du monde.
La politique doit prendre le pas sur la dimension économique. La politique doit répondre à un projet social permettant un certain équilibre entre les divers groupes composant la société. De nos jours, le rendement économique à la sauce néolibérale a pris le pas sur la politique, nous sommes sous le dictat du rendement néolibéral créant plus d’exclusion chaque année, et tuant finalement la possibilité de maintenir ou développer tout système démocratique. Le capitalisme tel qu’il se pratique de nos jours tue la démocratie. Rien ne va jamais assez vite pour cette machine à tuer, car il faut accélérer sur une base constante l’accumulation des profits, d’où la pression pour éliminer tous les obstacles, d’où la pression à la surproductivité faisant éclater les cellules familiales et la psyché des gens.
Réveillez-vous un peu, de plus en plus, les emplois stables sont éliminés au profit d’emplois précaires. De plus en plus de gens au Canada doivent avoir 2 ou 3 emplois à temps partiel pour arriver à boucler leur budget. Ça a une incidence réelle sur la qualité de vie des gens. Les gens sont poussés à bout de ce qu’ils peuvent donner, avec tous les problèmes que cela implique : dépressions, épuisements professionnels, suicides, etc. On doit replacer les gens au cœur du système, et non pas le contraire, l’argent au cœur du système. Je rêve d’un monde tout autre.
S’il vous plaît Monsieur Lépine, cessez de porter des œillères, à moins que vous soyez vous-même trop à l’aise financièrement pour réaliser jusqu’à quel point une quantité de gens de partout à travers le monde sont des victimes et des exclus du système néolibéral. À titre d’exemple, pendant que les systèmes capitalistes nous cassent la tête avec une pandémie bénigne H1N1, la pauvreté créer annuellement dans les pays sous-développés 1.5 million d’enfants morts de la diarrhée. Si on se préoccupait véritablement du bien-être du monde, on s’occuperait de régler ce problème qui peut l’être à un coût infiniment moindre que la guerre qui coûte actuellement de milliers de milliards de dollars. On voit très bien où sont les priorités. Le néolibéralisme en est rendu à des niveaux obscènes d’immoralité et de violence. C’est tout mon cœur et mon âme, étant conscient de ces maux, qui s’opposent à ce monde devenu trop cynique et violent.
Certains pour justifier la violence inhérente à la condition humaine s’en remettent au déterminisme biologique. Je peux facilement le comprendre. Il y a quelques milliers d’années et peut-être moins, cette violence était probablement nécessaire à la survie des petits groupes ou des clans. Les gens n’avaient pas le vocabulaire, ni le recul nécessaire pour évaluer leur propre condition humaine dans le temps. Il leur était impossible de faire les projections que nous pouvons faire de nos jours. En 2009, je crois qu’il est dangereux de faire référence à ce déterminisme pour justifier la violence inhérente au néolibéralisme, et tenter de nous le faire avaler comme ce qui est et qui doit rester immuable. On peut comprendre dans le discours qu’il ne faut surtout pas que ça change pour ceux qui sont dopés par le pouvoir que leur immense richesse leur procure. Le contraire serait surprenant.
De nos jours, les sociétés sont organisées d’une manière beaucoup plus complexe, et notre rapport à l’exploitation de l’environnement l’est aussi. Je crois que si on maintient dans nos rapports sociaux actuels la thèse du déterminisme biologique et de sa violence inhérente, dans ce contexte précis, je pense que l’humanité coure à sa perte. Nous sommes conviés à tous collaborer et survivre ou tous périr à peu près en même temps. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais des gens très brillants tels que Hubert Reeves et plusieurs documentaires réalisés par des équipes d’experts.
Ce qui pouvait s’appliquer à quelques périodes de l’histoire ne l’est plus nécessairement pour ce siècle-ci. Il est impératif que nous apprenions à collaborer, à partager, à faire un usage très intelligent de nos ressources naturelles, et ce, à l’échelle de la planète, car c’est la survie même de l’espèce humaine qui s’en trouve actuellement menacée. Ce n’est pas l’affaire d’une élite, c’est l’affaire de tous.
Certains ont le pied sur l’accélérateur et ne voient pas venir le mur de béton de 2 mètres d’épaisseur se dressant devant eux, là tout droit, à moins d’un kilomètre de distance. C’est dommage.
» En 2009, je crois qu’il est dangereux de faire référence à ce déterminisme pour justifier la violence inhérente au néolibéralisme, et tenter de nous le faire avaler comme ce qui est et qui doit rester immuable. » (M. Bellefeuille)
Qui a parlé de justification et d’immuabilité ? Un sang-froid dans le regard d’une situation, n’importe quelle, ne veut pas dire pour autant qu’on la juge acceptable. Connaissons bien tous les déterminismes, après ça on tentera quelque action concrète.
» Ce qui pouvait s’appliquer à quelques périodes de l’histoire ne l’est plus nécessairement pour ce siècle-ci. Il est impératif que nous apprenions à collaborer, à partager, à faire un usage très intelligent de nos ressources naturelles, et ce, à l’échelle de la planète, car c’est la survie même de l’espèce humaine qui s’en trouve actuellement menacée. Ce n’est pas l’affaire d’une élite, c’est l’affaire de tous. » (M. Bellefeuille)
Le Siècle des Camps est venu après le Siècle de Kant ! La moindre des choses serait d’en prendre note, pour mieux agir justement pour cette espèce dont vous parlez.
La solution est la démocratie sociale, à la condition qu’elle aussi accepte de se restreindre pour diminuer la pression sur la planète. C’est tout notre rapport aux autres, à l’argent et à l’avoir qu’il faut revoir et questionner.
@ M. Bellefeuille
Votre discours est un peu réducteur, vous semblez n’avoir qu’une seule catégorie pour tous ceux qui ne sont pas de la gauche, c-à-d néolibérale. C’est un peu comme si j’accusais tous ceux qui sont de gauche d’être des communistes et pour prouver que la gauche a toujours tort j’invoquais continuellement l’échec de l’URSS et de son rideau de fer.
Par exemple, vous dites: « Les néolibéraux ont toujours le même discours : réduction des dépenses publiques en santé et en éducation, privatisation et dérégulation. »
En 1980, les soins médicaux s’accaparaient d’environ 20 à 25 % du budget de l’état. Aujourd’hui nous frisons le 50 % et la courbe d’augmentation est deux à trois fois plus forte que l’inflation. Les prévisions démographiques indiquent que nous pourrions nous rendre jusqu’à 75 % . C’est très accablant pour les finances publiques.
Quant à moi, tout élément de solution visant à atténuer cette tendance doit être examinée avec soin. Pour la gauche cet examen doit exclure d’office une participation du secteur privé par pure idéologie et non parce qu’impraticable. Plusieurs pays l’ont fait avec succès, notamment la France. Le Canada demeure, je crois, le pays qui a la plus faible participation du privé dans son régime de santé , hormis les USA.
Si vouloir rechercher, avec un esprit ouvert, les meilleurs éléments de solutions pratiques, signifie porter des oeillières, être coupable d’encourager les combines des multinationales pharmas en Afrique et tous les autres crimes néo-libéraux, alors moi j’appelle cela un procès d’intentions. Croire au gros bon sens et aux solutions pratiques ne signifie en aucun cas une appartenance à une élite « néo-libérale ».
Par exemple, si une clinique privée peut facturer l’état pour remplacer une hanche à 50 % du coût et avec des délais inférieurs à l’hôpital, moi je n’exclue pas cette possibilité par idéologie primaire, encore moins si on me parle de ma propre hanche ou celle d’un proche. Et vous associez cela à défoncer les territoires avec nos armées et briser des vies. !
Un peu de perspective svp
Grace au systeme capitaliste anglo saxon. Nous avons pu construire des autos-routes, hopitaux, musees, ecoles et, j’en passe. Il n’y a rien comme le system capitaliste pour optimiser les capacites creatrices de l’etre humain. Il faut avouer c’est quand meme mieux que ce qui ce passe au moyen orient, afrique, asie et, j’en passe. Conclusion: les chiffres le prouve, nous sommes les etres les plus efficients au monde meme avec ces defauts.
Monsieur Lépine,
J’ai évolué dans le système de santé pendant 25 ans. Rien de moins. J’ai aussi évolué dans le domaine de l’éducation à tous les niveaux, du primaire jusqu’à l’université.
Je connais très bien ces secteurs. En ce qui concerne la santé, les études ont démontré une relation directe des coûts de la santé avec le coût exorbitant des produits pharmaceutiques. C’est justement le privé qui créé en partie ce problème.
Ne déformez pas mes propos. Revisitez vos dossiers, car les chiffres que vous avancez sont simplificateurs à outrance.
Avez-vous déjà lu toutes les références que j’ai mentionnées jusqu’ici. Si mon discours est réducteur, je me demande ce que le vôtre est. Je peux vous assurer que j’ai toute une perspective de ce que le monde est en 2009.
Bien sincèrement, je n’aime pas les attaques personnelles, car ça pervertit le débat d’idées. Disons que je n’ai pas aidé dans ce sens dans mes interventions précédentes à votre égard.
Vous avez droit à votre opinion, et vous devez vous attendre à ce que parfois des gens puissent vous contredire sans que vous ayez à vous en prendre aux idées que vous qualifiez de réductrice ou de manque de perspective.
Bien au contraire, je crois avoir brossé un tableau bien sombre, mais très réaliste de ce qui ne va pas dans le monde.
Vous dites : « vous semblez n’avoir qu’une seule catégorie pour tous ceux qui ne sont pas de la gauche, c-à-d néolibérale », pouvez-vous m’identifier le centre au niveau politique actuellement et qui est au pouvoir? Le pouvoir de bien des pays industrialisés est très à droite, et c’est surtout à cette droite que je m’adresse.
Lorsque vous parlez de la « gogauche », là où je vous ai repris en parlant de la « droidroite », c’est justement ce genre de discours qui est réducteur qui porte à la dérision le bien-fondé d’une politique qui pourrait être davantage sociale.
Le problème avec la droite est que les richesses sont trop concentrées aux mains d’un petit nombre qui ne redistribue pas assez ces richesses.
En passant, vous pourriez lire aussi « La publicité déchet culturel » écrit par Claude Cossette, et aussi No Logo de Naomi Klein. Ah! Il y a aussi les Nouveaux maîtres du monde écrit par Jean Ziegler. Je vous laisse le plaisir de découvrir comment leurs propos sont critiques à l’écart du capitalisme dominant.
Je sais très pertinemment qu’aucun système ne peut avoir une solution unique pour combler tous les maux de la terre. Mais s’ils s’en trouvent certains qui ont un discours réducteur, ce sont bien les néolibéraux à l’égard de tous ce qui mange, dort et pète de manière différente d’eux.
@ M. Bellefeuille
Avec votre respect, à 12h23 vous me référez plusieurs auteurs, à 16h12 vous me demandez si j’ai lu vos références et vous en ajoutez d’autres. Je veux bien me documenter, mais je ne suis pas dans une bibliothèque non plus.
Quand je critique la gauche, ce n’est jamais leurs intentions qui sont le plus souvent très bonnes, mais plutôt les moyens qu’ils s’y prennent et les résultats qu’ils obtiennent qui me font railler.
Très à droite pour vous ne l’est pas pour d’autres, on peut dire la même chose pour très à gauche. Si la gauche s’est spécialisée dans le partage de la richesse, c’est surtout la droite qui s’est affairée à créer la richesse. Pas de création de richesse, pas de partage.
@ David Lépine
«Si la gauche s’est spécialisée dans le partage de la richesse, c’est surtout la droite qui s’est affairée à créer la richesse.»
Ça c’est ABSOLUMENT faux !
La richesse, c’est nous les travailleurs qui la créons. La droite se contente de déplacer la richesse créée par les autres.
Quand un patron paie les travailleurs moins cher que ce qu’ils valent, paie ses fournitures moins cher que ce qu’elles valent et vend à ses clients plus cher que ce que ça vaut, il ne crée pas de richesse, il ne fait que la déplacer.
Et si un patron paie ses employés et ses fournisseurs équitablement et vend à ses clients à un prix raisonnable, alors c’est un patron de gauche, pas un patron de droite.
J’en ai raz-le-bol des escrocs qui ne s’assument pas. Si les gens de droite choisissent d’en prendre plus qu’ils en donnent, c’est leur affaire. Mais qu’ils n’essaient pas en plus de passer pour les bons gars dans cette histoire.
La création de la richesse s’est toujours faite en produisant au moindre coût et en revendant au meilleur coût possible, c’est vieux comme le monde, du moins, depuis que l’argent existe, et on appelle ça la maximisation du profit. Traditionnellement, par exemple, au cours des 18e et 19e siècles la très grande base des travailleurs constituait à juste titre le levier de base de la création de la richesse. Pour faire un parallèle, en Europe entre le 10e et le 15e siècle ce sont plus d’un million d’esclaves noirs qui ont permis l’accumulation de très grandes richesses. La même chose est vraie pour les États-Unis où lors des 18e, 19e et jusqu’à la moitié du 20e siècle, des millions de noirs ont aussi été exploités. Des fortunes colossales ont ainsi été créées.
De nos jours, l’accumulation de la richesse se fait toujours sur la base de millions de travailleurs à bon marché dans des pays où les syndicats sont absents où les travailleurs, parfois en bas de 10 ans, doivent travailler jusqu’à 14 heures par jours. Dans certaines régions du globe, on peut encore parler d’esclavage, et ce, sans parler des enfants exploités dans les mines, lesquels sont chanceux s’ils dépassent les 25 ans d’âges, car leur santé a été grandement fragilisée par leurs conditions de travail.
Serge Grenier a entièrement raison de nous dire qu’on ne créer pas de richesse qu’on ne fait que la déplacer.
En 2009, dans les pays industrialisés, la concentration de la richesse aux mains d’un groupe restreint s’est accélérée à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Ce qui leur confère un pouvoir sur à peu près tout ou presque. Cette accélération a été favorisée par deux grands axes, d’abord la délocalisation massive des emplois manufacturiers vers l’Inde, la Chine, le Mexique et quelques autres pays, ensuite par l’automatisation et l’informatisation, ce qu’on se plaisait à nommer la nouvelle économie dans les années 1980 et 1990. Étant donné la démographie galopante des pays que j’ai nommés ici, en l’absence de régulation, on retrouve une très grande masse de travailleurs prêts à tout pour trouver du travail. Tant mieux s’ils peuvent travailler et subvenir aux besoins de leur famille. Dans quelles conditions, ça, c’est une tout autre histoire!
Ce contexte que je décris dans le paragraphe précédent permet, je le répète, une très grande concentration de la richesse, et la richesse se déplace et se gonfle à travers les mécanismes d’import/export. L’absence de régulation et de mécanisme efficace de taxation au niveau international déstabilise la démocratie dans nos sociétés industrialisées, créant un véritable vide administratif nuisant au maintien et au développement des programmes sociaux ici même. L’école néolibérale demande la plus totale ouverture des marchés à travers la mondialisation, le moins de freins possible à la maximisation de ses profits, il faut que les capitaux circulent. Le plus grave problème est que les capitaux ne circulent que dans un sens ou à peu près, donc ces capitaux ne sont pas retournés dans une juste part dans les économies sociales. Allez raconter ça au club des mille milliardaires de la planète, dont plus de 400 je crois habitent sur le territoire des États-Unis.
Cette concentration de richesse non redistribuée adéquatement par les points d’impôt favorise l’exclusion sociale. Nous n’avons pas besoin d’aller bien loin : en 2008 on mentionnait dans les médias qu’on dénombrait 30 000 itinérants dans les rues de Montréal et de la ville de Québec. Quel est le nombre pour l’ensemble du Canada? Ça, c’est inadmissible dans un pays présumément riche. Et ici, on ne compte pas tous ceux ayant perdu de bons emplois avec la crise actuelle et qui risquent de ne pas se trouver du travail avant un bon moment.
En fin, je suis désolé d’avoir pris autant de place dans ce blogue regroupant plusieurs interventions de qualité par de nombreux intervenants, mais c’est plus fort que moi, sachant ce que je sais maintenant, il m’est très difficile de garder le silence, car ce silence serait interprété par moi comme un appui à un système d’exploitation hautement criminel, des « escrocs » comme le dit si bien Serge Grenier. Est-ce que ça peut être plus clair que ça?
J’ai documenté beaucoup mes recherches sur la crise économique 2009, j’ai créé une section dans mon blogue intitulée « Subterfuges associés à la crise économique 2009… Méga rationalisations à l’horizon ». Vous découvrirez comment ça se passe un peu partout dans le monde et comment les procédés se recoupent. C’est un besoin de comprendre le monde dans lequel je vis et une curiosité naturelle qui me poussent à faire autant de recherche, dans le but évident d’être un acteur conscient pouvant faire des choix éclairés, plutôt qu’un ignorant subissant le langage stérile de l’idéologie néolibérale capable d’en rendre fou plus d’un.
C’est à nous décrire les pages de notre histoire contemporaine, ça commence d’abord par une prise de conscience, ensuite viendra l’action concertée. Je vous invite à participer au lien ci-dessous, si le cœur vous en dit, je ne demande pas mieux que le contenu soit augmenté. C’est un véritable dossier que je propose à tous ceux qui comme moi ne se contentent pas des versions issues des organismes officiels.
http://www.voir.ca/blogs/pierre_bellefeuille/archive/2009/04/24/subterfuges-associ-233-s-224-la-crise-233-conomique-2009.aspx
Intervention précédente, dernier paragraphe «décrire», avec un « d’ » s’il vous plaît, j’ai beau me relire, mais je fini toujours par en laissé passer une. Hum!
Les néolibéraux sont maîtres depuis longtemps du double langage et des formules vide. Les psychiatres disent souvent qu’il n’y a pas une meilleure manière de rendre fou quelqu’un que de lui tenir un double langage pendant des années. C’est justement ce double langage qui s’est infiltré au plus profond des consciences collectives pour justifier les actions militaires servant la domination de l’élite néolibérale. On ne peut pas avoir un discours plus abrutissant. On ne doit pas se surprendre que la culture, les arts et en partie la recherche en sciences sociales soient délaissés par le gouvernement Harper étant un émule de l’ancienne administration Bush. On ne veut surtout pas avoir des libres penseurs.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15644
» Grace au systeme capitaliste anglo saxon. Nous avons pu construire des autos-routes, hopitaux, musees, ecoles et, j’en passe. Il n’y a rien comme le system capitaliste pour optimiser les capacites creatrices de l’etre humain. » (M. PP Kruijmer)
Oui, bien d’accord. Derrière le capitalisme il y a aussi le libéralisme économique et derrière le libéralisme économique une liberté individuelle préconisée. On tient encore en Occident au libéralisme, à la liberté et à l’individualisme. Tous ceux qui font un peu dans la go-gauche aussi !
« Et si un patron paie ses employés et ses fournisseurs équitablement et vend à ses clients à un prix raisonnable, alors c’est un patron de gauche, pas un patron de droite. » P.Bellefeuille
Toujours le même discours des bons vs les méchants. Franchement je n’ai rien à répliquer. C’est tout écrit dans Das Kapital de Karl Marx.
« Quand un patron paie les travailleurs moins cher que ce qu’ils valent, paie ses fournitures moins cher que ce qu’elles valent et vend à ses clients plus cher que ce que ça vaut, il ne crée pas de richesse, il ne fait que la déplacer. » P.Bellefeuille
Moi, qui a cotoyé le milieu des affaires depuis 25 ans, je peux vous affirmer que ce genre de patron finit toujours soit par une faillite ou un échec total ou une peine de prison.
Est-ce que Bombardier maltraite ses employés ? M. Beaudoin est -il un gauchiste ? Guy Laliberté milite-t-il au sein de la gauche ?
Tous les gens d’affaires honnêtes vous le confirmeront, ceux qui réussissent en affaires traitent correctement employés, clients et fournisseurs. Ils prennent des risques, foncent et créent de la richesse. Les classifier comme gauchistes est risible. Nommez-moi 5 gens d’affaires membre de Québec Solidaire et on s’en reparlera.
Entretemps en étalant votre dogmatisme sur la place publique remplie d’idées reçues et d’opinions biaisées, vous ne faites que confirmer l’innocence de la gauche qui pense régler tous les maux de la planète avec un discours théorique sur l’égalité et la paix. Je vous souhaite bonne chance.
Le discours de gauche a parfois du trouble à reconnaître que derrière une richesse acquise il peut y avoir beaucoup de travail et qu’un individu s’enrichissant peut aussi être utile à une collectivité.
Le discours de droite, quant à lui, a parfois du trouble à reconnaître qu’il est anormal que l’écart du salaire entre le travailleur moyen et le président de compagnie se soit élargi autant depuis quelques années et qu’une telle disparité n’est pas l’idéal pour une plus grande paix sociale au long cours.
Le Québec, nord-américain mais pas complètement, chemine quelque part sur la voie du milieu …
@ David Lépine
Pierre Bellefeuille est un homme qui me semble très articulé, ce n’est pas bien de lui attribuer mes déclarations parfois intempestives.
En vous lisant, je ne suis pas certain que nous avons la même définition de ce qu’est la droite et de ce qu’est la gauche. En ce qui me concerne, les gens de droite sont ceux qui veulent qu’il n’y ait aucune limite à leur capacité de tirer la couverte de leur bord. Et les gens de gauche sont ceux qui croient qu’une chaîne n’est pas plus forte que le plus faible de ses maillons.
La gauche a évolué depuis le temps de Karl Marx.
Évidemment, les gens de droite ont intérêt à dénigrer le «discours les bons vs les méchants», puisque dans la majeure partie des graves problèmes auxquels nous sommes confrontés ils jouent le rôle des «méchants».
Depuis 1982, je monte des systèmes de gestion sur mesure pour les petites entreprises de l’économie solidaire que défend Québec solidaire et qui, collectivement, créent plus d’emplois que les grandes entreprises.
Mais que l’entreprise soit grande ou petite, à la fin de l’année, soit les fruits de travail ont été répartis équitablement entre toutes les personnes qui ont travaillé, soit un petit nombre de personnes en ont accaparé plus que leur part.
En ce qui me concerne, les riches ne créent pas la richesse. Ils déplacent dans leur compte la richesse qui aurait pu être répartie dans les comptes de toutes les personnes qui ont contribué à créer la dite richesse.
Pour créer un système de gestion d’entreprise, je dois entrer très profondément dans son intimité. J’ai été témoin de cas où ce sont les employés qui sauvent l’entreprise contre un patron déconnecté qui prend des décisions contre-productives.
Un individu seul ne peut pas créer de richesse. Tout est inter-relié. Il me semble que c’est assez simple : soit on partage équitablement (gauche), soit on partage inéquitablement (droite).
Monsieur Lépine,
Votre dernier commentaire est malhonnête jusqu’à l’os. Premièrement, vous me prêtez des propos que je n’ai pas eus, même si j’approuve ces propos.
Vous dites aussi :
« Entretemps en étalant votre dogmatisme sur la place publique remplie d’idées reçues et d’opinions biaisées, vous ne faites que confirmer l’innocence de la gauche qui pense régler tous les maux de la planète avec un discours théorique sur l’égalité et la paix. Je vous souhaite bonne chance. »
Les capitalismes et les néolibéraux ne font pas qu’occuper la place publique, ils se l’accaparent et nous lavent le cerveau depuis trop longtemps.
Le capitalisme et le néolibéralisme sont aussi remplis d’idées reçues. Ils sont pleins à craquer de dogmatisme, celui du dominant. Vous me faites dire tout le contraire de ce que j’ai dit jusqu’à maintenant, c’est justement tout l’art des néolibéraux que de récupérer et déformer.
Je me rends bien compte que je suis infiniment mieux documenté que vous sur les questions que j’aborde et que vous vous retrouvez incapable d’une argumentation saine.
Il ne s’agit pas d’opinions biaisées, mais bel et bien de faits que je rapporte à partir de très nombreuses lectures dont j’ai déjà cité les sources, lesquelles sont beaucoup plus crédibles que vous et moi.
Il n’y a plus rien à expliquer ici, j’ai fait le tour de ce que j’avais à dire.
Pourquoi les quebecois sont tellement gogauche. Car c’est la solution prefere des losers.
Pourquoi ? Ben voyons ! Parce qu’ils pensent qu’ils peuvent sauver la Terre entière en winners … contre tous ces loosers américains qui pensent qu’on se dirige vers la fin du monde apocalyptique. Rien de moins …
Winner, looser, chef, suiveux, public, privé, gauche, droite…
Je pense que tout le monde ne comprend pas les mots de la même façon. D’après, Paul Pieter Kruijmer, les gens de la gogauche sont des losers.
Guy Laliberté, c’est pas un loser que je sache. Pourtant il est monté dans l’espace avec son nez de clown et un badge rhinocéros que Francois Gourd lui avait remis avant son départ.
C’était une façon de dire : regardez, j’ai fait beaucoup de chemin, mais je n’oublie pas d’où je viens… de la rue avec les amuseurs publics.
Et il y a plein de gens de tout âge qui ont aussi rêvé de monter là-haut, et qui y sont montés avec lui.
Et en plus, avec son projet pour l’eau potable, Guy Laliberté a montré qu’il a le coeur à la bonne place, à gauche. Autrement dit, sur cette question (et probablement sur plusieurs autres si on considère la Tohu), il est du même côté que la majeure partie de la société civile.
Cette gauche citoyenne qui s’oppose avec une belle unanimité à ceux que Jean-Pierre Dubé qualifie ironiquement de «losers américains» et qui sont effectivement en train de tout saccager.
Les véritables losers, est-ce que ce sont les nombreuses gauches qui partent dans toutes les directions, ou ceux qui défendent le capital alors qu’ils n’en ont pas?
Il y a toutes sortes de gauches, pas juste la syndicale.
Les «winners» se sentent très seuls en haut de leur pyramide, paraît-il. Les québécois, ne sont pas des losers, ce sont des gars de gagne. Des gagnes d’amis dans laquelle il n’y a pas de chef.
Tout le temps quand j’étais petit, mon père me disait souvent :
«J’ai pas besoin de personne pour me gouverner, je suis parfaitement capable de me gouverner moi-même».
Et je pense exactement comme lui.
Et j’en suis certain, beaucoup d’autres pensent aussi comme lui.
Attention M. Grenier … Ce n’est pas parce que Laliberté a préfacé la réédition de l’autobiographie d’un certain gogauchiste, cet inconnu René Lévesque, qu’il est lui-même de gauche …
Bravo Serge!
Monsieur Lépine parlait d’opinion biaisée plus haut. Je répondrai que personne n’est neutre, chacun a des filtres étant inculqués dès la naissance et tout le long de sa vie, ces filtres entrent en nous par enculturation et par acculturation, c’est incontournable.
Suivant les filtres auxquels j’ai été exposé, j’ai choisi mon camp, plutôt à gauche, oui pour des valeurs plus sociales. J’admets qu’on peut avoir une forme de capitalisme à l’intérieur de tout système. Mais, le problème avec le capitalisme néolibéral et qu’il est en mode d’accaparement permanent, et ne tolère aucune nuance ou remise en question de son approche.
Les catégorisations faciles, du genre «looser» tentent bien vainement de neutraliser le débat. Lorsqu’on n’a plus que le terme «looser» comme argument, un langage préadolescent pour affirmer sa position, alors, tous comprendront que vous n’avez plus grand-chose à mettre sur la table.
Lorsque Monsieur Grenier dit : « Des gagnes d’amis dans laquelle il n’y a pas de chef. », il n’a pas idée comment ça me rejoint. Lorsque j’avais dix ans d’âge, un petit chef malmenait tous ses camarades du quartier où il vivait, il abusait de tous ses pouvoirs sur les autres qui n’osaient pas s’opposer à son despotisme, il décidait de tout pour les autres, où, quand et comment la journée allait se dérouler, jusqu’au jour où je lui ai dit « pour qui te prends-tu? ». J’avais dix ans, et j’ai osé remettre en question son leadership, ce qu’il a très mal pris, car son pouvoir l’enivrait, et lorsque les autres ont vu la possibilité de remettre le chef à sa place, afin qu’ils puissent eux-mêmes avoir un mot à dire sur le petit destin quotidien de leur propre vie, tout a basculé, ils ont mis à la porte le chef de la petite gang qui la journée d’avant voulait s’en prendre à une autre gang avec des élastiques montés sur des bouts de bois pour leur propulser des billes de verre au visage, ce à quoi je m’étais opposé vivement. La petite gang désirait un nouveau chef et on était venu me voir pour m’annoncer qu’il m’avait élu le nouveau chef, ce à quoi j’ai immédiatement répondu qu’il n’y aurait plus de chef. Ils ont d’abord été déstabilisés, car ils ne se reconnaissaient plus sans un chef, mais je peux vous l’assurer ils se sont rapidement habitués à prendre des décisions en groupe, pour le mieux-être de tous.
D’où me venait cette force à l’âge de dix ans : de la mort de mon père que j’ai vu mourir d’une embolie cérébrale droit devant moi lorsque j’avais à peine 4 1/2 ans. Ce fut un lourd héritage, mais j’ai appris des choses très tôt qui me suivent depuis tout ce temps : la vie est fragile, on peut la perdre en tout temps, on doit respecter les autres et se faire respecter dans la mesure du possible, et on ne doit pas essayer de prendre la vie des autres.
On se rejoint vraiment sur plusieurs points, Monsieur Grenier.
Oui, on accepte difficilement de chef au-dessus de nous. C’est un peu le problème, un problème québécois, mais c’est aussi le signe qu’on aime bien individuellement la liberté, une liberté de pensée et d’action, en ce coin d’Amérique du Nord. Il convient donc qu’une liberté québécoise soit prudente à côté d’une american freedom parce que la liberté fait parfois plus peur qu’on veut bien le croire.
@ Jean-Pierre Dubé
Oui vraiment la liberté est un bien précieux. Et vous avez raison de dire qu’il faut l’exercer avec prudence.
Les paroles de la chanson «Les yankees» de Richard Desjardins me viennent à l’esprit :
http://www.youtube.com/watch?v=v4n7wfo1C-8
Quelles que soient nos divergences d’opinions, l’important est de savoir que, si notre liberté était compromise, nous pourrions compter les uns sur les autres . Et qu’entre-temps, la meilleure façon de protéger et de propager la liberté, c’est de la vivre.
Lorsque vous parlez de « looser », je crois que c’est toute l’humanité entière qui est « looser », lorsqu’on laisse les forces supérieures abuser de tous les pouvoirs, se donnant par surcroit le droit de vie ou de mort sur quiconque partout sur notre petite planète.
Claude Cossette dans son livre la « La publicité déchet culturel », fait très bien ressortir le discours des grandes entreprises de marketing à la solde des transnationales. Leur discours est celui du tueur, je dirais le «serial killer», où on ne tolère aucune compétition, où on doit éliminer l’adversaire étant traité comme un ennemi à abattre. C’est un discours emprunté au domaine militaire pour reprendre ses propos. Je pense qu’on peut parler d’une pathologie de l’ordre de la psychopathie. De nos jours, étant donné la grande concentration de différents secteurs d’activités, dont 300 secteurs sur 500 sont en situation d’oligopole, lorsqu’on élimine ainsi un compétiteur, c’est la vie de dizaines de milliers de gens qu’on abime.
En Inde, lorsque la multinationale Monsanto a réussi une percée majeure sur les territoires des agriculteurs indiens, ces derniers ont été amenés à acheter les semences Monsanto, lesquelles nécessitent toujours l’utilisation des produits Roundup (insecticides). Ça eu l’effet d’augmenter les coûts de production pour les agriculteurs indiens, lesquels ne pouvaient plus compétitionner avec les marchés subventionnés des Européens et des états-uniens. Les agriculteurs indiens pour supporter la pression ont dû recourir à des emprunts qu’ils ne pouvaient plus rembourser, car ils étaient pris au piège, incapables de vendre le fruit de leur travail. L’effet direct de tout ça, si je ne m’abuse : 50 000 agriculteurs indiens se sont suicidés entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, se jugeant indignes de subvenir à leur famille, plusieurs ayant avalé le produit Roundup en guise de protestation. Ça, c’est un exemple probant du néolibéralisme meurtrier. Ne nous demandez pas de défendre l’indéfendable! Ces pratiques commerciales du capitalisme néolibéral nous déshumanisent et nous avilissent entièrement.
Ce chef impalpable et sournois qui est au-dessus de nous, pause problème, et ne venez pas nous dire que c’est le peuple québécois qui a un problème, étant justement trop conscient des injustices et crimes flagrants associés à la mondialisation néolibérale. Le peuple québécois est hautement éduqué et ne s’en laisse pas passer facilement. Jadis, dans les pays où des jésuites tentaient d’éduquer les populations, ces derniers étaient assassinés par le pouvoir en place, car ce pouvoir ne tolèrerait pas que les esclaves puissent être informés ou puissent s’élever au-dessus de leurs piètres conditions de vie. Le néolibéralisment sauvage a surtout besoin de robots incapables de réfléchir, donc facilement démobilisables ou démontables comme les pièces détachées d’une mécanique qu’on désire modifier à volonté.
Pourquoi une liberté prudente à côté d’un « american freedom » qui va jusqu’à abandonner son propre peuple? Il ne faut pas perdre de vue que « l’american freedom » est surtout celui d’une élite amorale. Pourquoi devrions-nous être prudents dans nos propos? Pourquoi obéir à la peur! C’est justement par la peur qu’ils nous tiennent tous! Et au niveau de l’utilisation de la peur, le 11 septembre 2001 a été un tournant marqué pour abuser des procédés de la peur et son corolaire, l’industrie permanente de la guerre au terrorisme. Sur le territoire même des États-Unis, d’anciens hauts militaires, des chercheurs, des spécialistes du renseignement et des intellectuels s’élèvent contre les pratiques abusivens de leur pays. On n’en entend pas parler ou très peu dans les médias officiels, car ils entrent en complète contradiction avec le discours auto congratulateur des néolibéraux.
Albert Jacquard, Naomie Klein, Jean Ziegler, Michel Chossudovsky, Hubert Reeves, bon nombre de paléontologues et d’écologistes ne mâchent pas leurs mots, loin de là, à propos du système qui a été mis en place, qui récupère tout et qui abuse de tout, sans aucune impunité ou imputabilité. Ces gens sont nettement plus évocateurs et tranchés que moi. Ils nous disent tous quelque chose de très important : le monde ne peut pas continuer ainsi éternellement à fermer les yeux sur ceux qui surexploitent les ressources naturelles et les ressources humaines jusqu’à épuisement, un monde de surproduction et de surconsommation où le crédit est devenu la pierre d’assise du système. C’est un système qui tue, et qui est sans équivoque dans toute l’histoire de l’humanité.
Je n’ai malheureusement «LA» solution au système que je dénonce vivement ici. Les solutions appartiennent à tous. Tous doivent pouvoir se faire entendre. Nous devrons réapprendre à cohabiter avec la multiplicité des points de vue et des différents systèmes, qu’ils soient socialistes, communistes, libéraux, communautaires ou autres. Aucun système ne peut prétendre détenir la recette magique, et c’est lorsque quelques-uns s’imaginent une mission particulière ou un devoir de domination de son système que tout bascule au niveau des pouvoirs, avec tous les abus et débordements que cela implique.
Le néolibéralisme est justement devenu ce système inique que je compare à une forme « d’eugénisme économique », lorsque celui-ci tient pour acquis qu’il est un système parfait, tout comme au nom de la race arienne parfaite, on s’est autorisé l’holocauste des juifs, des handicapés et des gitans sous l’Allemagne nazis. Le rapprochement entre les discours est très clair pourtant. L’élite néolibérale détient la vérité et pourfend tous ceux affichant le besoin vital de vivre autrement que dans le filet de l’hyper performance économique. Leur double langage va jusqu’à parler de destruction créatrice pour justifier leurs atroces guerres. Vous savez, toutes ces expressions du genre «La guerre est la paix», «vous êtes avec nous ou contre nous», etc. Toutes ces expressions sont des boucles sémantiques fermées sur elles-mêmes, dans le seul but de tenter de neutraliser toute réflexion critique hors de ces boucles sémantiques. C’est rendu trop loin, et je décroche complètement de ce discours simplificateur nous déshumanisant tous.
Après toutes les lectures que j’ai faites, j’en viens au triste constat, que les néolibéraux purs et durs agissent en connaissant très bien toute les implications de leurs décisions et actions, ils sont parfaitement conscients de leur état de prédateur, un état psychique parfaitement intégré à leur système. Ils agissent sciemment et impunément! Et on est toujours capables de les justifier selon des thèses du déterminisme biologique, ce qui m’apparaît être une position très dangereuse, de la folie pure.
Dans mon cas et dans le cas de bien d’autres gens, ça se résume dans le besoin viscéral de vivre tout autrement. C’est possible, tout à fait possible. Ce sont les gens qui font le système. Et c’est lorsqu’on baisse la tête et les yeux que tous les abus deviennent possibles. Le silence n’est plus une option!
@ M. Bellefeuille
» Lorsque vous parlez de « looser », je crois que c’est toute l’humanité entière qui est « looser », lorsqu’on laisse les forces supérieures abuser de tous les pouvoirs, se donnant par surcroit le droit de vie ou de mort sur quiconque partout sur notre petite planète. »
Que le système économique réponde à la loi du plus fort c’est une évidence incontestable avec laquelle on se doit de composer. Sinon, les « forces supérieurs abusant de tous les pouvoirs » ont habituellement peu de prise sur qui possède une force intérieure en connaissant un peu sur les abus et le pouvoir. Prenez ce Nelson Mandela et ses 27 ans en prison …
Pour revenir au sujet à savoir la démocratie à titre de « solution de rechange », ben y’a justement cette Laure Waridel de chez-nous qui fait dans le slogan politico-économique accrocheur : « acheter, c’est voter ». Traduction : acheter beaucoup et inutilement c’est voter pour une logique de croissance économique à tout prix valorisant une hyperconsommation. Mais il faut bien le dire : il y aurait aussi un prix à payer à acheter moins collectivement. La solution est peut-être de simplement revenir à un plus sain libéralisme économique qui soit aussi capable d’enrichir spirituellement un prochain.
Monsieur Dubé,
Vous dites « La solution est peut-être de simplement revenir à un plus sain libéralisme économique qui soit aussi capable d’enrichir spirituellement un prochain.».
Je pense que ce que vous dites est tout à fait censé. Mais avant d’en arriver là, il y a une difficile prise de conscience, laquelle me semble nécessaire pour transformer le système en profondeur.
On a besoin de tous, sans exception, et loin de moi l’idée de pendre qui que ce soit sur la place publique.
Monsieur Bellefeuille,
Il semble que nous nous entendions bien sur ce point. Ce Monsieur Lépine que vous avez fustigé de références bibliographiques paraît à mes yeux milier en ce sens aussi.
Sinon, pour une meilleure prise de conscience, douloureuse ou non, il y a ce grand sociologue allemand ayant abordé la chose économique après un voyage aux USA : Max Weber. Personnellement, je ne vois rien de mieux comme résumé concis et lucide d’un système nous englobant tous. Ce constat fut fait en 1905 et après Marx !
« L’ordre économique capitaliste actuel est un immense cosmos dans lequel l’individu est immergé en naissant et qui, pour lui, au moins en tant qu’individu, est donné comme une carapace de fait et immuable dans laquelle il lui faut vivre. Dans la mesure où l’individu est intriqué dans le réseau du marché, l’ordre économique lui impose les normes de son agir économique. Le fabriquant qui s’oppose durablement à ces normes est, au plan économique, immanquablement éliminé, tout comme le travailleur qui ne veut pas ou ne peut pas s’y adapter se retrouve à la rue sans travail. (…) Le capitalisme détermine aujourd’hui avec une force contraignante irrésistible le style de vie de tous les individus qui naissent au sein de cette machinerie. »
— Max Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905.
Personnellement, je juge que corriger un ou deux dérapages d’un système est plus facile que de travailler à sa « transformation en profondeur » ou son remplacement. Mais bon, j’imagine qu’on s’entend sur l’essentiel …
» On a besoin de tous, sans exception … » (M. Bellefeuille)
Pourquoi exiger d’un autre ce qu’on peut faire soi-même ? On a peut-être simplement besoin de mieux comprendre ce à quoi faisait référence un des pères fondateurs des USA, Benjamin Franklin, quand il disait « le temps c’est de l’argent » … et peut-être (re)questionner la maxime au goût du jour. Disons par ailleurs que ce Franklin est cité par Weber cité plus haut.
» Le néolibéralisme est justement devenu ce système inique que je compare à une forme « d’eugénisme économique », lorsque celui-ci tient pour acquis qu’il est un système parfait, tout comme au nom de la race arienne parfaite, on s’est autorisé l’holocauste des juifs, des handicapés et des gitans sous l’Allemagne nazis. Le rapprochement entre les discours est très clair pourtant. » (M. Bellefeuille)
Non, pas clair du tout mais pas pantoute ! Voilà où vous perdez de la crédibilité aux yeux de certains ! Le néolibéralisme ne commande directement aucune extermination humaine de centaines de milliers et millions d’êtres humains. Il se lave peut-être les mains des divers effets « collatéraux » mais il ne préconise AUCUN MEURTRE DIRECTEMENT. Au contraire, se connaissant imparfait diront certains, le (néo)libéralisme s’adapte peut-être justement trop bien aux désirs humains dont il exploite les penchants !
« Achetez maintenant et payez dans 24 mois … «
Monsieur Dubé a dit :
« Personnellement, je juge que corriger un ou deux dérapages d’un système est plus facile que de travailler à sa « transformation en profondeur » ou son remplacement. Mais bon, j’imagine qu’on s’entend sur l’essentiel …»
Je réponds : au contraire, il faut le transformer en profondeur, c’est ce que mentionne le dossier « L’Ogre de la finance » publié dans la revue Relation à Montréal en juin 2009, car on nous dit clairement qu’on fait actuellement tout le contraire de ce qui doit être fait pour éviter une crise telle qu’on le connaît en 2009. En fait, si ça ne change pas, nous irons directement vers une crise encore plus profonde. C’est le propre d’une économie artificielle basée sur le crédit.
Les effets « collatéraux », hum! Une autre belle langue de bois pour justifier le fait qu’on ne puisse rendre personne imputable. Je n’adhère aucunement à ce genre de novlangue simplificatrice réduisant l’esprit des gens à sa plus simple expression.
Beaucoup de gens sont si bien lessivés au niveau du néolibéralisme, du paradigme dans lequel on tente de nous enfermer, qu’il devient impossible pour certains de sortir de cet enclos préfabriqué, un enclos pour esclaves.
Vous ne voyez pas dans le fond, la trame sensible de l’ « eugénisme économique ». Rappelez-vous le discours de l’ancienne administration Bush qui à un moment prétendait agir au nom de Dieu et au nom de la liberté. Le dieu de l’argent et la liberté à la sauce tâchée de sang Pax Américana!
Retrouvez sur Internet les textes idéologiques écrits par Paul Wolfowitz au début des années 1990, dans lesquels on y inscrit très clairement que les prémisses de la guerre préventive, la guerre à tout ce qui risquerait de déloger l’hégémonie militaire et économique des États-Unis dans le monde. Ils s’autoproclament les justiciers du monde. Ils n’ont aucune leçon à faire à personne. Entre cette vision du monde où un peuple se perçoit comme le dominant, et la race arienne, les blonds aux yeux bleus, bien que les termes diffèrent, la racine reste la même : le pouvoir absolu, lequel justifie les millions de morts depuis des décennies.
Le conflit lors de la Deuxième Guerre mondiale a fait près de 50 millions de morts dans le monde. Depuis ce temps, les nombreux conflits initiés par les États-Unis et leurs alliés ont probablement produit tout autant de morts. Les rapprochements sont troublants.
« L’eugénisme » fonctionne par élimination. Le système actuel aussi. Ne tentez pas de me faire avaler le déterminisme économique dans lequel nous sommes plongés à notre naissance.
Dans les pays du Sud, on fonctionne en mode communautaire, les travailleurs de plusieurs usines, lorsqu’ils ont chassé les grands exploitants étrangers ont occupé des usines et on continuer à travailler et gagner leur vie. C’est illusoire de tenter de nous faire croire qu’on ne pourrait pas fonctionner sans les grands maîtres du monde.
Monsieur Dubé,
Vous dites aussi : « Le fabriquant qui s’oppose durablement à ces normes est, au plan économique, immanquablement éliminé, tout comme le travailleur qui ne veut pas ou ne peut pas s’y adapter se retrouve à la rue sans travail. »
Réponse : en 2009, il n’est absolument pas nécessaire de se prononcer pour ou contre le système ou de ne pas y participer pour se retrouver au chômage ou avoir sa caisse de retraite rayée de la carte, et ce, par les différents scandales financiers et crises ayant éclaté à la face du monde depuis les 20 dernières années. Les exemples pleuvent tout autour de nous.
À chaque crise, par contre, de riches banquiers s’en mettent plein les poches. Les 6 plus importantes banques américaines totalisent des actifs de plus de 200 000 milliards de dollars en 2009. À chaque crise ces banques rachètent à bas prix les autres banques ou entreprises à très bas prix. Une belle manière d’éliminer la concurrence et de concentrer les profits!
C’est ma toute dernière intervention sur ce fil de discussion.
Je sais que je projette l’image de celui qui rejette en bloc toute forme de capitalisme, et pourtant, ce n’est pas le cas.
Je veux simplement faire une mise en garde et un parallèle avec ce qui s’est passé avec l’Allemagne avant et pendant la guerre 39-45. L’industrie lourde qui s’est installée en Europe au 19e siècle a aussi créé un contexte de surproduction matérielle, ce qui a entraîné aussi du chômage, et qui a provoqué des crises sociales, entre autres si je ne m’abuse la Première Guerre mondiale. Par la suite, un personnage charismatique a su utiliser en Allemagne l’insatisfaction des travailleurs pour utiliser celle-ci comme un levier en partie contre le pouvoir juif de l’époque avec les conséquences horribles que cela a impliqué pour les Juifs. La méta linguistique de la race arienne n’était qu’un prétexte pour parvenir à ses fins. Aucun système n’est à l’abri de telles erreurs.
De nos jours, on retrouve un contexte similaire de rationnement des emplois à l’échelle de la planète. Certains dans ce contexte des années 2000, nous annoncent la venue d’une forme de socialisme-fascisme. Je soulève une question hypothétique ici : se pourrait-il qu’en fonction des différentes crises des années 1980, 1990 et 2000, qu’on se retrouve éventuellement face à un leader charismatique capable de regrouper différentes forces autour de son projet socialiste-fascisme, et risquant du même coup qu’on se retrouve dans le même piège de l’ancienne Allemagne nazi, où on cherchera à faire table rase d’une élite qu’on aura pointée comme la source de tous les problèmes? Il y a peut-être là un danger réel. Comment le contrer? Peut-être simplement avec plus de régulation et une meilleure distribution des richesses, ça ne devrait pas nuire pour nous aider à ne pas tomber dans l’autre extrême.
Peu m’importe le système dans lequel on évolue, est-on capable de se sortir en fin de compte des pièges méta linguistiques dont chaque système se sert pour renforcer sa position créant l’exclusion et la violence inhérente à cette exclusion? Je suis sans réponse à cette question.
De la régulation, une meilleure distribution des richesses, de la compassion et de l'amour seront
Voici ce que ça donne l’ « american freedom» :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15703
Celui qui a écrit ça n’est pas n’importe qui. « Paul Craig Roberts fut ministre des Finances adjoint dans l’administration Reagan ». Il constate les dégâts en 2009. Reagan était un des instigateurs de la dérégulation des marchés.
Merci pour la réponse élaborée. Je persiste à croire que le rapprochement d’un néolibéralisme avec ce national-socialisme aux terrifiants dégâts est plus que maladroit. Une simple question : où sont les camps de concentration génocidaires en Amérique ? Ces réserves amérindiennes ? Peut-être oui si on considère les taux de suicide très élevés mais bon … l’analogie dans la souffrance souffre toujours de malaise comparatif. Que vous soyez d’accord ou non, le « socialisme » d’Obama et son système de santé publique adoucissent tout de même un peu l’idéologie économique que vous critiquez.
Sinon, bien d’accord pour de la redistribution de richesses. Exigeons de nos richissimes amis américains qu’ils subventionnent des écoles en Afrique au lieu de construire des hôtels 10 étoiles à Dubaï. Ils ont intérêt à le faire car la Chine occupe de plus en plus de place là-bas …
« Une simple question : où sont les camps de concentration génocidaires en Amérique ? »
Je réponds :
J’ai fait une analogie, un amalgame combinant « eugénisme et économie ». Je sais que ce rapprochement est boiteux. Dans le contexte de la mondialisation, la violence structurelle a des effets directs très pervers, bien qu’elle ne vise pas un peuple en particulier, cette violence produit des millions de morts annuellement dans le monde. S.V.P. lire Jean-Ziegler.
Il faut surtout retenir les mécanismes psychiques derrière la recherche de l’eugénisme, une approche purificatrice similaire aux prétentions du néolibéralisme poussé par l’extrême droite où on n’offre pas d’alternative possible « tu es avec nous ou tu es contre nous », sous le prétexte de la guerre au terrorisme, oui, oui, bien sûr!
Boîteux était hier aussi le rapprochement entre un HITLÉRISME et nos nationalistes plutôt socialistes au superficiel antisémitisme (mais ô combien impuissant et ignorant !) émules d’un Lionel ADOLPHE Groulx !
Pour la violence structurelle, je veux bien … mais il faut tout de même chercher à être précis et le moins boiteux possible. Si on s’attaque à une Machine totalisante telle la néolibérale, une précision quasi-parfaite doit être préconisée dans les missives.
Cordialement
Je n’ai pas fait ce rapprochement, loin de là entre Hitlérisme et nationalistes socialistes québécois. Je parle de socialisme-fascisme, il me semble que c’est une autre chose ne s’appliquant pas être au fait Québécois.
S’il n’y avait pas eu ces Lionel Groulx et autres, il y a peut être longtemps que notre culture aurait été complètement assimilée. Il y a des gens s’étant battus pour notre reconnaissance, il ne faudrait pas les oublier si facilement. Il faut aussi les replacer dans leur contexte historique qui n’est pas celui de 2009.
Parfois, les démonstrations par le ridicule aident à faire saisir un contexte donné.
C’est bizarre, comme certains peuvent si facilement reconnaître la légitimité d’un peuple dominant, mais lorsque vient le temps de reconnaitre le bien-fondé d’un peuple francophone, on se retrouve dans une situation de deux poids deux mesures. Ça c’est le jeu du pouvoir, et je crois qu’on n’a pas à se soumettre à quelque dictat que ce soit, sur les plans intellectuels, économiques et politiques.
Après tout, les rapprochements que je fais ici entre eugénisme et économie ne sont pas aussi maladroits que certains voudraient le laisser croire.
J’ai fait le rapprochement entre eugénisme et économie sans avoir lu cette combinaison ailleurs.
Si vous faites un peu de recherche sur le Web, vous trouverez tout le nécessaire pour que vos neurones s’interconnectent à ce niveau, et ce, pour ceux qui ne comprennent pas encore, où qui ne veulent pas comprendre par peur de froisser leurs petits amis trop bien nantis :
« Les dogmes économiques ont remplacé les dogmes religieux. C’est aussi le meilleur moyen d’accentuer la compétition entre les individus. En effet, qui dit compétition dit meilleur prix, dit élimination des faibles, donc gain de productivité. On a déjà préconisé l’eugénisme humain. Maintenant c’est l’eugénisme économique. C’est plus sophistiqué, mais ça vise les mêmes résultats : l’élimination des plus faibles. »
— Source : http://www.asrsq.ca/fr/salle/porte-ouverte/0703/salle_por_070310.php
Je ne suis donc pas le seul à faire ce rapprochement entre eugénisme et économie. Les pratiques actuelles du capitalisme néolibéral sont indéfendables.
Je pensais pouvoir m’en tirer lorsque j’ai mentionné plus haut que ce serait mon dernier commentaire. Disons, que c’est la faute à Josée Legault, qui a le don de venir me chercher avec des sujets très d’actualité.
Merci à vous Madame Legault.
Désolé de vous retenir …
C’est juste qu’une course victorieuse ne saurait être boiteuse. Si on a le culot de penser qu’on peut battre de vitesse un rouleau compresseur qui évolue rapidement ben il faudrait pouvoir courir plus vite que vous ne le faites et ne point trébucher sur des associations comme celle que vous avez fait. Vous manquez encore trop de cette sophistication nécessaire pour être efficace dans ce combat qui est le vôtre et/ou nôtre. On n’attaque pas de front une grosse machine comme celle que vous identifiez mais de côté et avec précision.
Il faut justement penser plus vite et dans l’interconnexion multineuronale compatriote …
Le rapprochement avec un Groulx n’était pas le vôtre bien sûr mais par un autre innommable, justement peut-être « libéral ».
L’assimilation de notre culture par un autre, si on veut son plus grand épanouissement, il faut la vouloir et davantage encore.
L’eugénisme est d’abord bio-médical et la plainte contre une loi du plus fort, plus que simple dogme dans le monde économique, ne saurait l’éliminer.
Morale de l’histoire : tirez mieux compatriote et non dans votre pied ou celui d’une collectivité.
M Bellefeuille déclare à cors et à cris sa dernièere intervention et en ajoute 5 autres !
En voici une sixième Monsieur Lépine :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15739
Qui osera vanter les mérites du capitalisme néolibéral après avoir lu ça?
Personne ne vante les mérites d’un capitalisme néolibéral compatriote ! Tout le monde est plus occupé à mériter une place au soleil ou à se payer, avec du bon capital néolibéral, une semaine de vacances à Cuba. Préconisons du front mais non de front.
Détroit … juste à côté de Montréal après un fleuve, un grand lac, un autre et un plus petit. Si une ville fantôme a besoin d’aide alors glissons, fantômes, sur les eaux troubles d’un continent. Si un agent de changement en Amérique a besoin d’un coup de main, il serait malvenu de ne pas prêter main forte.
« Je glisse, fantôme, sur les eaux névrosées du fleuve … » – Hubert Aquin, Prochain épisode, 1965
M. Bellefeuille vous dites : « qui dit compétition dit meilleur prix »
Ce dogme est p-e vrai lorsque la compétition crée une saine concurrence. Mais lorsqu’il y a collusion ou corruption comme dans les cas mis au grand jour depuis le contrat des compteurs d’eau jusqu’à ceux plus récents dans l’industrie de la construction, il n’y a plus de concurrence et les contribuables ou utilisateurs de services, comme les services bancaires et pharmaceutiques, en paient le gros prix et non le juste prix.
Le résultat est cependant le même……élimination des compagnies les plus faibles économiquement ou élimination des incorruptibles.
Il semble que nos gouvernements, administrations publiques et compagnies privées, utilisent depuis longtemps un modèle de gestion ou une stratégie de croissance corrompus. Les scandales épisodiques et les révélations choc des vérificateurs généraux qui mènent à des enquêtes policières, commissions d’enquêtes, délations, et témoignages qui font rouler les têtes, n’ont pas à date fait changer grand-chose.
Monsieur Bourassa,
Je n’ai jamais dit : « qui dit compétition dit meilleur prix ». C’est une autre personne qui mentionne ça.
Excusez pour l’erreur M. Bellefeuille. J’aurais du dire « vous citez »….
Vous désirez avoir l’heure juste sur la santé de l’économie mondiale?
Vous trouverez des réponses ici : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15818
Il y a plus de cinq ans, on annonçait la crise qu’on a connue en 2009. Je n’en parlais pas trop, car ça allait à contre-courant des versions officielles se voulant rassurantes. Les sources que je vous donne sont assez fiables, et le mot d’ordre devrait être : reprenez le contrôle sur vos finances et ne vous endettez pas trop.
Le capitalisme dans sa forme actuelle est très problématique, et le lien que je mentionne ici n’est pas pour rassurer personne, contrairement à ce que certains nous disent actuellement en mentionnant qu’il y a une reprise économique.
Nous avons une économie basée artificiellement sur la dette.
Et dans ce contexte, on a notre ministre des finances du Québec, Monsieur Bachand, qui a dit sur les ondes de la radio de Radio-Canada ce midi : « en situation de crise récession économique, il est normal que lorsqu’on perd son emploi qu’on s’endette pour nourrir sa famille ». Je trouve ça dégueulasse, sachant très bien que beaucoup de bons d’emplois disparaissent pour de bon. C’est le comble du non-interventionnisme de l’État qui laisse aux crédits et aux banques la responsabilité d’assurer un niveau de vie décent aux gens. C’est un message très pervers.
Regardez ce qui se passe aux États-Unis, où certains observateurs notent que même les emplois à temps partiel disparaissent. Comment voulez-vous que les gens paient leurs dettes si les emplois disparaissent? Monsieur Bachand n’a certainement pas besoin d’emprunter pour payer ses épiceries.
Ce discours de l’endettement me semble très dangereux, et c’est justement celui-ci qu’il faut désarticuler complètement. La base saine d’une économie c’est la diversification, la création d’emplois et la production de biens et de savoirs exportables. De nos jours, on encourage l’industrie du pétrole, de la guerre et le crédit aux banques, et tout le reste prend le bord. C’est complètement inacceptable.
Ce sont ces mêmes ministres qui nous disent que s’endetter est normal en situation de crise, et qui n’ouvrent aucune enquête publique sur les 40 milliards de pertes à la Caisse de dépôt et placement du Québec, aucune enquête publique non plus pour le scandale des travaux routiers dans la région de Montréal, que l’émission Enquête a fait ressortir récemment sur les ondes de la télévision de Radio-Canada. Si les politiciens québécois faisaient véritablement leur devoir, ils pourraient s’assurer de récupérer des centaines de millions, voir de milliards qui pourraient venir en aide aux travailleurs laissés sur le carreau.
Décidément, c’est véritablement l’économie et les banques qui ont pris le pas sur le système politique. Je dis bien sarcastiquement et péniblement, bien sûr, laissons les travailleurs s’endetter de plus en plus pour nourrir leurs familles, laissons-les s’endetter pour 50 ans pour payer l’hypothèque de leur maison. À la fin, on dirait qu’on désire qu’une classe de gens soit condamnée à l’endettement permanent.
L’encerclement, sous-titré « dans les rets du néolibéralisme » :
http://encerclement.info/extrait01-H.html
Un bon documentaire!
De mon cote un video du genre que jai trouve fort interessant et amusant est le « Oh Canada Movie » (fait avec peu de moyen et disponible sur leur site ohcanadamovie, sur youtube et par torrent) qui se penche sur le cas du Canada en particulier.