Avertissement: ceci n'est pas une chronique "montréalocentrique". De fait, c'est le Québec tout entier qui devrait s'intéresser de près aux circonstances entourant la victoire de Gérald Tremblay à la mairie de Montréal. Pourquoi?
1) Parce que c'est la métropole du Québec. 2) Parce que le parfum de corruption et de collusion qui y flotte porte à croire que tous les contribuables ont payé et pourraient encore payer des milliards en trop en infrastructures dont les prix sont gonflés artificiellement. 3) Parce que, malgré ces fortes odeurs de scandale, le vote non-francophone est encore et surtout allé à Gérald Tremblay. Question, en bonne partie, de ne pas se réveiller avec une mairesse vue comme une "séparatiste pure et dure".
Résultat: il fut impossible de défaire une administration discréditée. Car il aurait fallu pour ce faire que les francophones votent massivement, et avec un taux supérieur à celui des non-francophones, soit pour Louise Harel, soit pour Richard Bergeron. Grosse commande en cette ère de désengagement généralisé, de même que pour des francophones habitués à exercer une diversité dans leurs choix politiques.
Donc, le petit 38 % de participation des Montréalais n'est pas tant ce qui a aidé le maire sortant. C'est surtout la combinaison du vote des anciennes villes pré-fusion, de la concentration du vote non francophone anti-Harel et de la dispersion du vote francophone entre les trois principaux candidats, incluant un appui minoritaire à Gérald Tremblay.
Mon collègue Michel David du Devoir résumait le tout ainsi: "Plusieurs en concluront qu'aux yeux de certains, la mafia vaut encore mieux que les séparatistes. Cela ne contribuera pas à renforcer la cohésion sociale de la métropole." C'est le moins qu'on puisse dire.
Ne pas "blâmer"
Qu'on se comprenne bien. Il n'est pas question de "blâmer" ou de remettre en question la légitimité du vote non francophone. Chaque personne a le droit de voter comme elle l'entend. Toutefois, objectivement, parce que cela a un impact sur la prise de décisions majeures, on ne peut pas faire l'autruche devant un certain refus d'une majorité de non-francophones de distinguer les enjeux liés à la question nationale de ceux qui ne le sont pas et ce, semble-t-il, pour cause d'anti-nationalisme obsessionnel. Quitte, cette fois-ci, à faire fi d'enjeux aussi majeurs que l'éthique et une saine gestion des fonds publics.
Mais le sujet gêne. Pourtant, il est évident que ce débat est devenu nécessaire. Y compris au sein même des communautés non francophones et entre la majorité et les minorités.
Alors que dans la plupart des sociétés occidentales, le "pourquoi" du vote des minorités est un sujet normal d'analyse, ici, la chose demeure délicate et est même parfois présentée comme une preuve d'intolérance.
Bien sûr, d'autres facteurs ont joué contre Louise Harel chez les non-francophones. Autant d'ailleurs que chez les francophones n'ayant pas voté pour elle. Certains ne lui ont pas pardonné les fusions. D'autres, qu'elle se soit associée à Benoît Labonté. D'autres ont douté qu'elle comprenne Montréal. D'autres, encore, appuyaient simplement le programme de Projet Montréal et cherchait un renouveau de la classe politique.
Mais il semble bien qu'auprès des non-francophones, l'allégeance "séparatiste" de Louse Harel fut tout au moins un facteur majeur. Et bien plus encore, si vous me le demandez, que son unilinguisme. En fait, même si elle avait pu réciter l'ouvre complète de Shakespeare avec l'accent de la Reine, son étiquette halloweenesque de "separatist hard-liner" l'aurait quand même disqualifiée aux yeux de nombreux anglophones et allophones.
Toujours le même phénomène: dès que la plupart des non-francophones perçoivent le moindre lien, même imaginaire, entre la question nationale et un quelconque choix électoral, leur vote bascule.
Tellement que si Richard Bergeron n'avait pas offert une alternative crédible à ceux qui, parmi les non-francophones, étaient incapables de voter Tremblay dans les circonstances, ce dernier aurait eu une victoire encore plus marquée! Je me répète: même dans une élection où l'éthique et la gestion des fonds publics formaient l'enjeu principal.
Pourtant, au fil du temps, les francophones ont élu et reconduit une brochette de maires fédéralistes. Ils l'ont fait parce qu'ils font la distinction entre la gouvernance d'une ville et la question nationale. Aussi, parce qu'ils sont habitués à côtoyer dans leur vie quotidienne, même jusque dans leurs familles, des gens persuadés du contraire d'eux sur le sujet! Ce qui est plus rarement le cas dans la plupart des communautés minoritaires.
Le plus triste est que cela crée l'impression que dès qu'ils croient apercevoir le bout du nez de la question nationale, même à tort, la majorité des non-francophones adoptent un comportement électoral surtout émotif. Comme figé dans le temps. Comme s'ils étaient encore en 1980, en 1995, ou éternellement à la veille d'un prochain référendum! Comme s'ils réduisaient la pensée et la vie de toute personne publique dite "séparatiste" à ça. À moins, bien sûr, que ce ne soit un nationaliste "soft" à la Jean Doré. Ou un converti sur le tard au fédéralisme à la Pierre Bourque.
Bien sûr, on peut comprendre que les anglophones votent dans le sens de leurs intérêts politiques lors d'un référendum. Mais lorsque autant d'entre eux votent aussi contre leurs propres intérêts de citoyens et de contribuables en contribuant à reconduire un maire discrédité en bonne partie pour éviter une mairesse "séparatiste", là, il est temps qu'on s'en parle. Calmement et dans le respect. Mais qu'on s'en parle…
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Les Anglos et la majorité des allophones votent toujours contre les «séparatisses» même si on fait la preuve que leurs candidats fédéralistes sont mêlés à des scandales de toutes sortes…
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Madame Legault,
En regard de votre chronique, que pensez-vous de la déclaration de Pauline Marois à propos des élections municipales ?
Pauline Marois se réjouit de voir des souverainistes à l’avant-scène de deux partis municipaux montréalais. La chef du Parti québécois en conclut que «la souveraineté est encore porteuse».
http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200908/31/01-897531-des-pequistes-dans-les-partis-municipaux-un-signe-que-la-souverainete-est-encore-porteuse.php
Il semblerait que la lubie de rattacher la politique municipale à la question nationale affecte aussi la chef du PQ.
L’étude de l’histoire mondiale du comportement politique des minorités ethniques en Europe, surtout dans les Balkans, nous informe très bien sur la réaction viscérale des minorités qui cherchent toujours à se protéger contre tout changement possible du statu quo qui mettrait en danger leur situation qu’ils jugent toujours précaire (Serbes en Croatie, Hongrois en Roumanie, Albanais en Macédoine, Sudètes allemands en Tchécoslovaquie en 1938, etc). Par conséquent, les minorités anglophones et allophones anglophiles à Montréal ont réagi de façon habituelle. Il fallait éviter l’élection d’une indépendantiste dans la ville la plus importante du Québec. Madame Harel a sous-estimé cette tendance historique.
Sa stratégie de s’allier à Vision Montréal pensant aller cherche des votes chez les fédéralistes francophones et anglophones était un pari perdu d’avance. Au plus, elle récupérait quelques votes fédéralistes francophones ( par exemple, Lysiane Gagnon a révélé qu’elle voterait pour Harel, avançant l’idée téméraire que la cause indépendantiste était déjà perdue).
L’indépendance récente du Kosovo, Timor oriental, Croatie, Monténégro, etc. a été le résultat d’une grande coalition des forces nationalistes. Le Québec ne peut pas échapper à cette logique. Le PQ doit reconnaître l’urgence de fusionner l’ensemble des forces nationalistes de la droite à la gauche et faire les concessions qui s’imposent. Québec Solidaire doit reconnaïtre aussi que sa croissance stagne et qu’il doit se rallier à un grand parti souverainiste. Toute tentative de créer un nouveau parti indépendantiste est illusoire et une perte de temps Je suis un militant indépendantiste de terrain depuis de nombreuses années au PQ et au BQ. J’ai travaillé à l’élection de Émilie Thuillier dans Ahuntsic, refusant la stratégie de madame Harel de s’allier avec les Labonté de ce monde. Je crois qu’en démontrant qu’un état-nation appelé Québec serait le pays le plus progressiste en Amérique du Nord et qu’il pourrait devenir un leader des petites nations de l’Amérique du Sud , de l’Europe et de l’Afrique en vue de promouvoir un monde plus égalitaire et plus écologique.
Madame Legault,
Je comprends bien que vous ne cherchez pas à blâmer qui que ce soit dans votre chronique aujourd’hui mais j’ai l’impression que vous vous lancez dans des suppositions plutôt que dans une vraie analyse.
Comment peut-on présumer des raisons qui ont poussé les électeur de Tremblay à voter comme tels sans recherche sur le sujet? Ce que vous proposez ici n’est qu’une opinion personnelle sur les motivations du vote anglophone. Je déplore que vous vous satisfassiez de si peu. Si l’on veut vraiment analyser la situation, il faudrait commencer par vraiment sonder la population qui a voté Tremblay aussi bien chez les anglophones que les francophones. À partir des résultats d’une telle enquête, on pourrait vraiment émettre des constats.
Je déplore également que vous disiez que le vote « émotif » face à la rumeur d’une question nationale soit l’appanage des non-francophones. Les francophones étant par ailleurs bien divisés sur la question, les tendances « émotives » de leur vote n’est peut-être que moins évident aux premiers abords. Vous croyez que la question nationaliste n’a pas traversé l’esprit de la population d’Hochelaga-Maisonneuve lorsqu’il ont choisi de voter massivement Harel-Ménard?
J’adore vos interventions mais la je crois que vous tendez dangeureusement vers la démagogie.
Les gens qui ont voté pour le maire Tremblay parce que Mme Harel est séparatistes sont des imbéciles consommés.
Je ne répetterai pas ce qui a été écrit. Réélire le maire Tremblay soulève d’énormes interrogations. Hénormes.
Quel beau cas, dirait Hilarion Lefuneste. :-) Achile Talon
On est dans les excréments, pour rester polis.
Dire que nous sommes sectaires et refermés sur nous même.
En passant voici une déclaration de Sarkosy.Martinique mai 2007.>
<
Et de brandir la menace d’une< < crise identitaire>>à force de< < nous contester le droit d'en parler. Et cela, je le refuse.>>
Dire que nous sommes sectaires et refermés sur nous même.
En passant voici une déclaration de Sarkosy.Martinique mai 2007.>
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Et de brandir la menace d’une< < crise identitaire>>à force de< < nous contester le droit d'en parler. Et cela, je le refuse.>>
D’accord avec votre article J.Legault. Chaque phrase est à sa place et dégage les faits dans leur ensemble. Ce qu’un éditorialiste ou chroniqueur de La Presse a beaucoup plus de difficultés à faire à cause du tabou linguistique qu’il se doit d’esquiver.
Ce qu’on peut dire de la situation actuelle si elle persiste, la corruption ambiante, le fossé culturel et linguistique à Montréal c’est que son prolongement n’incitera pas au dialogue mais à la création éventuelle d’un climat de crise riche de tensions.
Ce qui est certain avant qu’on m’accuse d’incitation à l’émeute c’est que plus que jamais Québec doit agir afin d’amener à Montréal notamment une immigration francophone en provenance du Maghreb, de France, Belgique et d’Afrique centrale francophone. Cette immigration ne sera pas plus souverainiste on s’en doute à 5 ou 8% près mais tout au moins elle maintiendra le nombre de parlants français dans la métropole et permettra aux enfants de s’intégrer à la culture québécoise contrairement aux enfants de parents pakistanais, indiens ou chinois qui eux parleront anglais et cela on le sait de façon certaine. Car l’élection de dimanche à Montréal rappelle aussi le danger futur pas si lointain d’un Québec coupé en deux entre sa métropole économique devenue anglophone et ses régions francophones. La ville de Québec, la capitale qui deviendrait aussi la métropole du Québec français parce que le sud de la province serait en voie d’anglicisation. Le Québec devenant alors un second Nouveau Brunswick.
Situation qui devrait faire réfléchir les fédéralistes québécois honnêtes en (reste t’il), les péquistes et les bloquistes qui ne sont pas très alertes présentement, la gauche québécoise en rupture avec la sensibilité et l’affirmation nationale québécoise qui accorde trop de priorités sur le développement durable, la situation sociale.
En ces mots, si les Québécois ne se proclament plus tels en sachant que Québécois définit de facto une nation nord américaine de langue française pourvue de sa culture propre. Si à Montréal de plus en plus par la situation linguistique, les Québécois commencent à se définir en tant que francophones strictement consacrant ainsi leur statut de minoritaires en évolution rapide ne se définissant plus que comme locuteurs infériorisés. Le Québec dans sa différence propre par lâcheté décidera de rejoindre alors le cimetière des nations dévorées par la fureur de l’histoire et par son propre choix de la capitulation.
Moi j’ai rédigé ce texte en pensant au fantôme de Lord Durham qui depuis l’éternité attends toujours patiemment la disparition des Français d’Amérique.
Comme a dit Falardeau à peu près dans ces termes: -un peuple qui agonise, agonise très longtemps-.
Les JEUNES QUÉBÉCOIS de souche ou d’adoption de 18 à 30 ans, vous faites quoi de et avec la politique?
C’est votre PAYS pour plus longtemps que nous, nous membres de la génération X ou babys boomers qui sommes plus proches de la mort. SORTIREZ- VOUS du CUL de SAC de l’ABSTENTION électorale et du décrochage citoyen?
Les -monocles- ou les -matantes- de 45-50 ans et plus s’inquiètent vraiment.
Cette élection dimanche m’a écœurée et elle est selon moi politiquement grave.
@ M. Séguin. En tout respect, je ne partage pas cette «analyse» de Mme Marois.
@ M. Gaboury. Merci pour votre analyse critique. J’espère néanmoins ne pas avoir versé dans la démagogie…
Mais si vous le permettez, je crois bien avoir avancé une hypothèse dans cette chronique, laquelle m’apparaît être passablement vraisemblable.
D’où vient-elle?
En toute humilité – pour vrai – je la base en partie sur presque 20 ans d’analyse et d’études sur la question linguistique et la minorité anglo-québécoise. C’était en fait ma «spécialité» en sciences politiques et le sujet de mon premier livre.
Aussi, pour cette campagne, sur mes contacts dans les communautés minoritaires, de même que sur la lecture et l’écoute attentives de leurs médias.
Évidemment, dans ma chronique, j’avance aussi l’hypothèse que d’autres facteurs ont joué. Des deux côtés de la clotûre linguistique.
Mais que celui de la perception selon laquelle Mme Harel serait une «séparatiste pure et dure» risque néanmoins d’avoir été un facteur majeur.
Votes ethniques , Montrèal , Stats:
http://louisprefontaine.com/2009/11/03/vote-ethnique-statistiques
…………….
Conséquences du votes ethniquers à tous les niveaux de gouvernements ( M J. Noël):
Charest 24%, Tremblay 14%, Harper 13%
il y a plus de gens qui ont voté OUI en 1995 (2,308,360) que de gens qui ont voté pour Charest et Harper ensemble !
Jacques Noël
Tremblay vient d’être élu avec 158,599 votes (dont une bonne part de votes anglos-ethniques). Ca ne représente que 14,% des 1,100,206 électeurs inscrits.
Charest a obtenu une majorité parlementaire avec 1,366,046 votes (dont un bon tiers de votes anglo-ethniques ; le reste des Alzheimers). Comme il y avait 5,738,811 électeurs inscrits, ça ne représente que 23,8% des électeurs.
Harper a fait encore pire avec un ridicule 784,560 votes sur 5,924,244 électeurs, soit un ridicule 13,3%. (note : il y a 5,924,244 électeurs québécois au Fédéral et 5,738,811 au “provincial”. Cherchez l’erreur et rappelez-vous du dernier référendum)
Pas de farce, il y a plus de gens qui ont voté OUI en 1995 (2,308,360) que de gens qui ont voté pour Charest et Harper ensemble !
On ne vit plus en démocratie, on vit sous la dictature. Une infime minorité d’électeurs, sortis par la Big Red Machine (même les Alzheimer), permettent aux Feds de nous mener par le bout du nez.
Pendant ce temps, nos 101 députés souverainistes (une majorité !) dorment tous au gaz, loin du pouvoir, loin des 100 milliards de taxes et impôts que l’on paie aux 3 niveaux de gouvernement.
http://www.vigile.net/Charest-24-Tremblay-14-Harper-13
………………………………
Bref, la majorité francophone a perdue le contrôle de son État, sans avoir prit conscience des conséquences tragiques que cela pourra avoir sur son destin. Notre cohésion nationale est une question vital et il est urgent de lever le tabou sur le sujet.
.
L’élection de dimanche dernier, à Montréal, présentait la particularité qu’il y avait plusieurs raisons pour que l’on ne veuille voter pour aucun des trois candidats.
Et lorsque rien ne motive à « prendre une chance », on campe sur ses vieilles positions.
Plusieurs ont possiblement voté en se disant que, chaque candidat ne valant guère mieux que l’autre, chacun pour des raisons différentes, aucun ne favorisait ou ne défavorisait davantage leurs intérêts. C’était assez kif-kif, de ce côté.
On se sera donc rabattu sur des considérations secondaires. Tout simplement.
M.Pomerleau, la cohésion nationale québécoise est passablement en morceaux c’est aussi ce que semble indiquer le résultat de dimanche dernier. Cela devrait être une évidence.
L’avenir de la nation québécoise est incertain. Bien des personnes peuvent s’en foutre et ne pas associer la disqualification de la loi 104 par la cour suprême du Canada anglais et le vote anglo-ethnique de dimanche dernier mais que peut t’on faire contre ceux qui se voilent les yeux et se bouchent les oreilles.
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Mme Legault
Ce que vous dites suppose que Mme Harel représentait une alternative viable question éthique. Or, M. Labonté a autant écorché son parti que celui de M. Tremblay, et si vous vous souvenez, Mme Harel soutenait Pierre Bourque lors des dernières élections, un des maires les plus corrompus que nous ayons jamais eu.
Vous voulez croire que des anglophones n’ont pas voté pour elle parce qu’elle est une péquiste pure et dure? C’est possible. Mais devant quelqu’un qui ne semble pas plus éthique que Gérald Tremblay, et dont on peut attendre de nouvelles chicanes linguistiques, je peux vous dire que même des francophones comme moi ne voulaient pas d’elle.
Et pour ce qui est des anglophones, je ne vois rien d’étonnant dans le fait qu’ils se méfient d’une personne qui a oeuvré toute sa vie contre eux, d’autant plus que les représentants locaux de Vision Montréal, comme par hasard, étaient souvent d’anciens candidats du PQ.
Vous savez, on choisit un politicien aussi sur la base de la confiance que l’on éprouve (ou non) à son égard. Ça vous étonne vraiment que des anglophones et des allophones n’éprouvent aucune confiance envers Mme Harel, une des péquistes les plus « pures et dures », qui a refusé le « beau risque » de René Lévesque? Pas moi.
Le soldat de plomb Marrissal des Desmarais de La Presse s’amuse avec Harel et les souverainistes. Un admirateur de Charest peut t’il être autre chose qu’un sot?
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/vincent-marissal/200911/04/01-918151-harel-battue-le-pq-dechire.php
Auguste Potin. Lire des commentaires comme ça est tellement pitoyable.
Monsieur Potin, installez vous donc dans le West Island pour parler anglais et un français bilingue à toutes les 5 minutes puisque vous comprenez si bien les anglos. On aimerait de la part des rédacteurs de la Gazette comme de ses lecteurs un tel niveau de compréhension des francos. C’est plutôt rare. Or, lire de tels propos compréhensifs relèvent du type d’aveuglement volontaire que je ne tolère pas.
À Saint Léonard, le vote en bloc pour U.M de la part des anglos-italiens dont un noyau mafieux cela vous inspire monsieur?
Vous savez, dans les faits, l’importation en politique municipale montréalaise des luttes entre clans péquistes n’est pas une nouveauté. Loin de là.
On les retrouve à chaque campagne électorale, mais dans le passé, elles se vivaient en coulisses. Pas toujours. Mais essentiellement.
Mais cette fois-ci, le fait d’avoir une candidate à la mairie qui fut une ministre du PQ les a, disons, d’autant plus exacerbé.
J’en faisais d’ailleurs mention aussi dans mon billet «Tremblay, un Monsieur Net?».
@ Quant à Saint-Léonard – 64% des votes pour Gérald Tremblay -, là, en effet, c’est spectaculaire… surtout dans les circonstances.
Je me souviens de la déclaration de Parizeau le soir du dernier référendum concernant le vote ethnique et l’argent . Il avait ENTIÈREMENT raison mais au Québec faut pas dire ces choses là ,,,chuttttttttt…faut cacher la vérité sinon nous serons accusés de racisme !
Cette attitude en est une du parfait » colonisé » constammment en état de culpabilité et incapable de s’affirmer ! Et ici je parle des francophones qui ont déchirés leur chemise sur la place publique au lendemain de la déclaration de Monsieur Parizeau !
Tant qu’aux anglophones et aux allophones c’est gens sont au CANADA , ils sont fédéralistes et vomissent tout ce qui s’approche de l’émancipation de la culture francophone dans ce grand pays multiculturel !!!!!
Je ne suis jamais étonné le lendemain d’élection quand je vois la concentration raciste du vote de ces gens , au municipal et au provincial ! Tant qu’au fédéral faut pas s’étonner qu’ils ne votent pas Bloc quand même .
Des voleurs à la mairie de Montréal c’est pas grave et bien moins pire qu’une méchante souverainiste non ?
Pris connaissance des dires de J.L et R.A.
Un article sur le prochain conseil exécutif. Un conseil funéraire devrait t’on dire.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-municipales/200911/04/01-918214-peu-de-place-pour-du-sang-neuf-au-comite-executif.php
(…)Réélu par seulement 37,89% des votes exprimés, le maire de Montréal, Gérald Tremblay, pourrait prendre acte de ce faible pourcentage et nommer des élus de Projet Montréal et de Vision Montréal au comité exécutif. Mais lundi, il n’a montré aucune ouverture en ce sens. Son équipe a gagné, c’est elle qui gouvernera, a-t-il dit en substance. (….)
-Cette élection dimanche m’a écœuré et elle est selon moi politiquement grave-. Correction de ma dernière phrase du premier texte.
Avis. Je ne suis pas un nationaliste viscéral, je suis nationaliste par défaut du fait de la condition historique des -Canadiens français- dans le Canada.
Nous pensons en rapport avec les contextes sociaux et politiques. Point.
@ M. Bouchard
L’intolérance des uns ne justifie pas l’intolérance des autres.
J’habite justement un arrondissement de l’Ouest de Montréal où le bilinguisme est plutôt commun. J’ai des locataires anglophones, des voisins francophones et anglophones, et la plupart se débrouillent dans les deux langues, à part des personnes âgées que je n’irai pas emmerder, et qui sont de toutes façons des canadians tout à fait courtois. Et il y a bien entendu des francophones unilingues qui ne se font pas non plus insulter, à ce que je sache.
Ce que je ne tolère pas, ce sont les emmerdeurs de part et d’autre qui cherchent à tout prix à créer du conflit.
C’est ridicule. Une péquiste pure et dure, la mère des fusions municipales, une femme qui s’est battue toute sa vie contre le fait anglais, se présente à la mairie de Montréal, avec en prime d’autres candidats ex-péquistes, et vous pensez que c’est une stratégie qui a une chance quelconque de réussir dans une ville où il y a beaucoup d’anglophones et d’allophones, et qui de surcroît est composée entre autres d’arrondissements qui n’ont pas entièrement apprécié la fusion? Je le répète, c’était une stratégie ri-di-cule, et qu’elle pu croire avoir une chance de gagner tient de la fantaisie.
Et traiter les anglos de racistes et que ne sais-je encore tient de l’extrême mauvaise foi. Comment voulez-vous qu’ils éprouvent de la confiance à son égard? Je n’aime pas Mme Harel, mais cela ne m’empêche pas de reconnaître que cette femme a toujours été cohérente quand à ses aspirations nationalistes. C’est insulter notre intelligence que de prétendre qu’en devenant mairesse, Mme Harel aurait tout-à-fait abandonné ses convictions.
@ Mme Legault
Pour St-Léonard, ancienne ville fusionnée, je ne vois rien de surprenant au vote de ses citoyens.
Je trouve la réaction des francophones très navrante depuis un certain temps. Réduire l’échec de Mme Harel à une question de « vote ethnique », c’est insulter l’intelligence des électeurs qui eux sont sortis de chez eux pour aller se prononcer, et qui ont fort probablement choisi le moindre mal, de leur point de vue.
A.Potin. Louise Harel est aussi une social démocrate pas l’épouvantail séparatiste décrit, elle est venue pour réorganiser Montréal, sortir les roitelets de la ville suite à la défusion. La fusion ça été une occasion de réunir les énergies des francos et des anglos. Ce sont les anglophones qui se sont comportés en séparatistes d’autant qu’ils se sont séparés eux!
C’est vous qui rejetez toute perspective linguistique comme si tout allait rondement et qui en même temps ne considère cette perspective que pour en faire une obsession gratuite des souverainistes. Il y a des anglophones bilingues qui utilisent de nouveau l’anglais dans les lieux publics dans le tout Montréal parce qu’ils s’en donnent le droit considérant que la métropole du Québec est surtout une ville canadienne.
On ne voit pas ce qu’on ne veut pas voir.
@ Pierre Bouchard
Belle façon d’abdiquer vos responsabilités dans vos choix politiques : vous êtes nationaliste à cause de la condition historique des canadiens-français? Et ceux qui ne pensent pas comme vous?
Vous savez, je suis tout à fait conscient de ce contexte. Je connais mon histoire. Je suis nationaliste tout comme vous, au sens où la survie de ma culture m’importe beaucoup. Par contre, cela ne me rend pas insensible à ce que vivent ceux qui font partie de l’Autre Solitude.
Concernant « l’épouvantail séparatiste », je regrette, mais encore une fois, il est parfaitement ridicule de penser que Mme Harel, dont les convictions n’ont jamais été un secret, aurait fait que ce soit « avec » les anglophones, sauf ceux, bien sûr, qui s’affichent indépendantistes.
Vous voulez vous débarrasser des « roitelets » de banlieue? Moi je les préfère à une mairesse-impératrice ou à un maire-empereur qui imposerait la bureaucratie malade de Montréal à des arrondissements qui fonctionnent déjà très bien merci. Et qui sous le couvert de « l’efficacité » imposerait un modèle de fonctionnement unique sans égard aux particularités locales. Drôle de voir comment certains revendiquent le droit au particularisme québécois, mais sont prêts à passer des localités au rouleau compresseur de l’uniformité Montréalaise. Apparemment, tout le monde n’a pas droit à son identité…
Et franchement, je commence à en avoir sérieusement marre que nous jouions perpétuellement au rôle de la victime. Il serait peut-être temps que le fait français en Amérique fasse l’objet d’une promotion positive plutôt que d’une simple campagne de répression de l’anglais. D’autant plus qu’entre vous et moi, nombreux sont nos québécois francophones qui ne savent même pas s’exprimer correctement dans leur langue.
Madame Legault,
Vous reprochez à certains électeurs de lier « imaginairement » la question nationale à la question municipale lors de la dernière élection à Montréal. De même, vous déplorez que pour ces électeurs réduisent injustement la pensée d’une politicienne à son seul engagement souverainiste.
Lorsque Pauline Marois, chef du PQ, déclare que de voir des souverainistes à l’avant-scène de deux partis municipaux montréalais démontre que «la souveraineté est encore porteuse», n’est-elle pas coupable des travers que vous dénoncez ?
Cette déclaration, faite par la chef du Parti Québécois, ne donne-t-elle pas en partie raison aux électeurs qui font l’objet de votre critique ?
Remarquez que presque tout ce que vous dites à mon égard pourrait d’une façon concerner J.Legault.
Quant à l’argument de l’irresponsable, il pourrait bien se coller à votre personne qui tient tant à ne pas voir.
Parce que vous aussi comme nous tous, vous privilégiez des aspects au détriment de d’autres que vous ignorez.
Cette élection municipale n’était pas un référendum, les électeurs non francophones, je le répète comme d’autres, en choisissant d’élire massivement G.Tremblay sans leur mettre sur le dos l’abstention ou la division de l’opposition ont préféré la malversation au séparatisme supposé infernal de L.Harel.
Pour le reste, je suis trop présent sur ce site, je quitte ce soir. Chacun a dit ce qu’il pense.
Remet le lien statistique et article de L.Préfontaine.
http://louisprefontaine.com/2009/11/03/vote-ethnique-statistiques
(…)On le constate, sur les 27 conseillers de villes ayant été élus dans des districts où plus de 40% de la population ne parle pas le français à la maison, 23 portaient les couleurs d’Union Montréal, contre seulement deux pour Vision Montréal (VM) et Projet Montréal (PM). Le vote non-francophone fut donc tout à fait prévisible et monolithique; qu’importe les scandales et la corruption, les non-francophones ont voté pour Gérald Tremblay.
En fait, si on applique une corrélation linéaire en comparant les données totales du pourcentage d’anglophones dans chaque district et du niveau total de vote pour Vision Montréal, on obtient un résultat de -0.71. À 1, la corrélation est totale, à 0 elle est nulle, à -1 elle est entièrement inversée; au-dessus de 0.70, elle est très forte. Statistiquement, la corrélation entre la non-francité des électeurs et le vote pour Vision Montréal indique donc que le fait d’être allophone ou anglophone constitue un facteur déterminant incitant à ne pas voter Vision Montréal. Ou, autrement dit, que le vote de ces individus en fut un basé sur leur appartenance linguistique ou ethnique. Bref, un vote à la limite du racisme. (….)
Bonsoir Mme Legault,
Bon, nous avons un nouveau M.Potin sur ce blogue qui a réponse à tout. QUOI DE NEUF! Une autre émanation de QS sans doute! Enfin….
Montréal constitue le « pole » essentiel du Québec en ce qui à trait à son avenir, sans aucun doute. «le problème de Montréal « n’est pas uniquement « Montréal » .Mais la tragédie dans tout ça, c’est que les Québécois y sont en train de perdre leur âme! Anciennement, il y avait bien la dychotomie française/anglaise, mais dans une dialectique historique, Ce qui a changé, c’est l’apport des immigrants qui a complètement changé la dynamique de la refrancisation de Montréal. À cela peut-on admettre sans mauvaise foi que les Anglos de Mtl se sont relativement bien adaptés, linguistiquement parlant s’entend. Le problème réside avec la minorité arriviste, i.e. les immigrants. ET, n’ayons pas peur de le dire, et, sans être raciste pour autant parce que le racisme, les québécois ne savent même pas ce que ça veut dire. Ils ont des PRÉJUGÉS soit, pas ils ne sont pas racistes puisqu’ils ne connaissent rien des races ni leur envahissement. Les Québécois sont des NAIFS! Et généreux et accueillants et en fin de compte stupides. Les problèmes de Montréal ne seront pas résolus par les Montréalais seuls; tout le Québec paye pour les misères et la corruption que l’on y trouve! Et la malice de son maire réélu! Mais sans Montréal, on ne pourra jamais avoir notre pays….on sera réduit, très bientôt, à l’état de peuple, nation, folklorique, comme les acadiens maintenant et les french-canadians de Gravel bourg!
Triste! Mais, on ne peut plus laisser Montréal à elle-même. Après l’envahissement de l’invasion immigrante, les anglos de Montréal seront les premiers à pleurer! ce qu’ils auront irrémédiablement perdu!
Bye
@ Évidemment, ce qui se passe n’a rien à voir avec nos propres histoires et expériences personnelles et individuelles.
Dès que l’on vit à Montréal dans un quartier le moindrement «diversifié», nous avons tous des voisins, des amis, des connaissances qui sont ceci et cela, qui pensent ceci et cela. Etc…
Mais là n’est pas la question. Du moins, me semble-t-il.
La problématique transcende nettement nos individualismes compilés.
Je persiste à avancer qu’il y a chez une majorité de non francophones certains comportements électoraux qui, dès que la question nationale semble se pointer le nez, pour vrai ou non, tiennent de l’émotion.
Est-ce que cela arrive aussi parfois à une majorité de francophones? Bien sûr.
Mais pas lorsque vient le temps de se choisir, si je puis dire, un maire pour la métropole du Québec. Ce qui, me semble-t-il, est le sujet de cette chronique.
De nier cette réalité, ou de ne pas tenter de mieux la comprendre et d’en débattre, à mon humble avis, constitue une erreur monumentale. Et contribue, comme toute dénégation, à perpétuer la problématique.
@M. Séguin. Puisque vous insistez, je me répéterai ;à nouveau. Non, je ne partage pas cette analyse de Mme Marois.
Pour ma part, j’ose faire la distinction entre la politique sur la scène montréalaise et la question nationale.
Et pour le cas «St-Léonard» – ayant grandi moi-même à St-Michel (soit le Saint-Léonard des pauvres (!), comme on l’appelait -, non, je ne suis pas surprise. Mais ce 64%, dans les circonstances, est néanmoins spectaculaire. Voire gênant.
Ne serait-ce que parce que j’avais l’illusion la plus naïve qui soit qu’en 2009, soit bien après «mon temps» dans ces parages, les choses auraient évolué, ne serait-ce qu’un tout petit peu…
Mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Mais alors là, pas du tout…
@ M. Dallaire
Bon bon, parce que je suis opiniâtre, je suis un je-sais-tout.
@ Mme Legault
Ce que vous exprimez au sujet du choix des non francophones (une catégorie bien large, il me semble), tient de l’opinion, sans plus. À ce titre, mon opinion vaut certainement la vôtre. Quand nous disposerons d’une véritable recherche scientifique sur la question, où on prendra la peine de s’adresser directement aux intéressés, nous pourrons en discuter plus intelligemment.
Cela dit, je n’ai pas nié qu’il y avait une composante émotionnelle dans la réponse des anglo/allophones : j’ai simplement remarqué (entre autres) que leur méfiance ne me semblait pas particulièrement irrationnelle. Vous semblez croire que nous devrions, nous simples électeurs, faire abstraction du passé d’un(e) politicien(e) pour ne nous attacher qu’à son programme. Je suis désolé de briser vos illusions, mais la population ne fait habituellement pas confiance aux promesses politiciennes: les programmes politiques sont souvent ignorés une fois ledit/ladite politicien(ne) au pouvoir. Il ne nous reste donc que la considération de ses réalisations passées, qui sont une bien meilleure façon de prédire leur comportement.
Voilà pourquoi je trouve absurde le reproche que vous faites aux anglo/allophones d’avoir tenu compte du passé (et du présent à mon avis) de Mme Harel comme indépendantiste.
Enfin, je vous ferais remarquer que cette réaction des anglophones et des allophones constitue moins une démonstration d’intolérance de leur part qu’une preuve supplémentaire de l’échec du PQ à rallier sérieusement les nouveaux québécois à leur cause. C’est triste, parce que cela annonce selon moi un durcissement inévitable des positions chez les indépendantistes, qui blâment ces jours-ci les « non francophones » pour les résultats de dimanche, et qui selon toute apparence vont brandir ce bouc émissaire à chaque revers. Ce spectacle est désolant, et tout aussi émotif.
Cela dit, Mme Legault, je vous remercie de prendre le temps de nous répondre ici. Ce ne sont pas tous les journalistes qui prennent le temps de lire les commentaires de leur « blogue » et d’y répondre avec intelligence.
Cordialement
Impossible de résister avec une telle qualité de commentateurs et de commentatrices sur ce blogue.
C’est moi, la chanceuse.
À force de remuer et ruminer tout ça, de chercher à comprendre pourquoi tel groupe aurait voté de telle manière, et tel autre autrement, ou encore à déplorer le manque de participation des électeurs, à tenter d’expliquer la cause de ce désintéressement par la corruption ou la collusion, se pourrait-il que nous ayons « oublié » l’essentiel?
L’essentiel?
Oui, tout à fait. Ce qui serait? Pourquoi y a-t-il apparemment si peu de personnes de qualité, qualifiées, déterminées à apporter une contribution désintéressée à la société, en politique?
Qu’est-ce qui rebute tellement, ou n’attire pas suffisamment, pour que des personnes vraiment capables veuillent s’impliquer? Serait-ce tout simplement parce qu’il y a trop peu de personnes qui correspondent à ces critères?
Tant que le monde politique ne parviendra pas à aller chercher les meilleurs éléments de la société (probité, aptitude, détermination, vision, etc.), nous serons gouvernés à la va-comme-je-te-pousse par des incompétents, ou des irréalistes, ou des profiteurs, ou tout ce que vous voudrez encore – sauf ce qu’il faudrait.
Si un jour nous parvenons enfin à régler cet aspect essentiel de la représentativité compétente, tout le reste finira probablement par s’arranger…
Comme plusieurs, je trouve déplorable la réélection du parti de Gérald Tremblay. Je m’interroge aussi quant à la popularité exceptionnelle de son voisin Vaillancourt, à Laval, malgré toutes les rumeurs qui courent sur son administration, depuis des années.
Quand on y pense après coup, Louise Harel n’avait sans doute aucune chance sérieuse d’être élue. Un autre candidat issu du PQ, d’envergure comparable, mais plus « discret » dans son ardeur souverainiste (comme le suggérait Lysiane Gagnon), aurait-il pu gagner ? Comment savoir ?
Ce qui m’a surtout frappé, en écoutant la soirée des élections, c’est l’extrême contentement de Diane Lemieux, à un moment où sa défaite personnelle était pourtant déjà probable. Elle disait se réjouir de la victoire de « son homme », Gérald Tremblay, mais peut-être était-elle surtout heureuse de la défaite de Louise Harel ? Ce qui me rappelle l’histoire du vieux député qui met en garde un nouveau collègue: « Les membres du parti adverse ne sont que des adversaires; tes pires ennemis, tu les trouveras toujours dans ton propre parti. »
Et à propos de la phrase de Michel David, que vous citez, madame Legault (« Plusieurs en concluront que la mafia vaut encore mieux que les séparatistes »), eh bien, on peut répondre que Diane Lemieux semblait être de cet avis, bien que séparatiste elle-même. Comment blâmer les anglos et les allos de s’être « pincé le nez » pour éviter l’élection de Louise Harel, alors que c’est précisément ce qu »une ex-ministre du PQ invitait à faire, en postulant avec enthousiasme le poste d’adjointe de Gérald Tremblay ?
Josée Legault nous dit : «ceci n’est pas une chronique « montréalocentrique ». De fait, c’est le Québec tout entier qui devrait s’intéresser de près aux circonstances entourant la victoire de Gérald Tremblay à la mairie de Montréal.»
Je ne sais plus trop quoi penser de ma ville natale….mais je sens qu’elle ne m’appartient plus.
Autrefois majoritairement francophone, les montréalais et l’ensemble des québécois ont créé des conditions certainement favorables pour que les immigrants viennent s’y installer et y avoir une meilleure vie que dans leur pays d’origine.
Et puis aujourd’hui, l’accueil que nous avons eu pour ces gens ne compte plus. Aucune reconnaissance, aucun respect pour qui on est.
Pour ce qui est des régions, notre réputation a beaucoup décliné entre autre depuis que des personnalités publiques, journalistes, politiciens, etc…cultivent la zizanie entre Montréal et Québec. Quand je vais en dehors de Montréal, qu’on me demande d’où je viens et que je réponds Montréal, j’ai droit à des commentaires dénigrants. Alors maintenant je dis que je viens de St-Élie de Caxton, parce que j’ai mes limites à l’insulte et la réaction des gens est totalement différente et de loin plus agréable.
Alors dans ma ville, je suis tassée par les immigrants, qui veulent vivre chez nous comme chez eux, en anglais comme porte bonheur. Sorte de Darwinisme municipal pour les francophones. Les régions vont devenir les «réserves» pour les francophones. En prime, elle est entretenue par la mafia ou du moins sur des principes mafieux.
Ceux qui ont le pouvoir que cela n’arrive pas….n’ont semble-t-il pas le courage d’agir.
Tout le Québec devrait effectivement s’intéresser à la réélection de Gérald Tremblay, parce qu’une partie des revenus de la ville vient du gouvernement du Québec. Alors tous les québécois paient pour la corruption : français, anglais, immigrants, indiens, gaspésiens, saguenayens, estriens, abitibiens, outaouaisiens, etc…. Faut croire que tout ce beau monde est au-dessus de l’argent…! À moins que certains d’entre eux profitent de cette corruption et ont donc voter pour leurs intérêts.
Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Si les anglophones, même francophiles, ont donné un appui massif à la réélection du maire Tremblay, c’est qu’il représentait la meilleure garantie qu’une enquête publique ne serait pas réclamée de la part de cette administration du maire et que, si un quelconque succédané de cette enquête devait voir le jour sous la pression des médias et de l’opinion publique, cette administration serait la plus à même d’en limiter les dégâts pour le parti libéral, soit celui qui constitue le meilleur gage de l’accentuation de la présence de ces anglophones dans le territoire montréalais et par voie de conséquence, sur l’ensemble du territoire québécois. C’est cet instinct de survie, si tant est qu’il faille parler ainsi pour une communauté par ailleurs épaulée par tout le poids de l’état central, qui a eu le dessus sur son instinct de mort, celui qui lui fait se tirer dans son propre pied gauche pour ménager le pied droit et ignorer de la main droite ce que fait la main gauche, et qui lui a finalement dicté ce choix.
Quant aux allophones, c’est pour des raisons de développement et d’avancement personnel qu’ils ont aussi reporté leur choix sur le maire Tremblay, une défaite de ce dernier pouvant affaiblir un parti libéral pointé du doigt par une enquête publique, et les obliger à un parcours du combattant les amenant à ajouter encore plus de français dans un plan de math linguistique où l’anglais figure au final comme étant la seule langue à retenir.
Quant aux francophones qui l’ont aussi fait ce choix du maire Tremblay, même s’ils sont minoritaires dans ce décor, c’est pour des raisons qui elles aussi pointent sur la force d’un parti qui favorise leur rôle d’intermédiaires bilingues, de courroies de transmission dans les trafics d’échanges linguistiques des zones de contact de l’acculturation des francophones par la majorité anglophone du Canada.
Un peu plus haut, j’écrivais ceci en commentaire:
«Vous savez, dans les faits, l’importation en politique municipale montréalaise des luttes entre clans péquistes n’est pas une nouveauté. Loin de là.On les retrouve à chaque campagne électorale, mais dans le passé, elles se vivaient en coulisses. Pas toujours. Mais essentiellement.
Mais cette fois-ci, le fait d’avoir une candidate à la mairie qui fut une ministre du PQ les a, disons, d’autant plus exacerbé. J’en faisais d’ailleurs mention aussi dans mon billet «Tremblay, un Monsieur Net?».
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Et voilà que cet après-midi, même Pauline Marois a dû le reconnaître…
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200911/05/01-918854-marois-na-pas-pu-mettre-la-machine-pequiste-derriere-harel.php
Il me vient à l’idée que bien des gens ont préféré voter pour Gérald Tremblay plutôt que de prendre ce qu’ils apprèhendent comme un risque (voter pour Louise Harel) parce qu’ils voient le danger que comporte ce risque (à leurs yeux, un éventuel référendum majoritairement en faveur de la souveraineté) comme étant irréversible, tandis qu’ils voient quatre autres années d’administration mafieuse et incompétente comme quelque chose de pénble mais réversible. Vous me direz que les libéraux sont solidement en place jusqu’en 2013. Mais ces gens ont peur, à tort ou à raison, ils ont peur de la souveraineté. Et ce n’est pas les propos fielleux que diffusent la majorité de vos commentateurs qui vont les rassurer!
@ Marc Audet
Le problème, c’est qu’il est faux de dire que Tremblay a bénéficié d’appuis massifs. Il n’a même pas eu la majorité des voix.
Pour le reste, vous ne faites que des conjectures. Je trouve ce genre d’exercice complètement stérile. Vous n’êtes ni anglophone, ni allophone et je doute que vous n’êtes pas bilingue. Alors pouvez-vous bien me dire sur quoi vous vous basez pour nous dire pourquoi nous avons voté de telle ou telle façon?
Je me tue à le répéter : il y a des francophones qui ont voté pour Tremblay parce que nous redoutions les chicanes linguistiques que Mme Harel n’aurait pas tardé à initier et que nous ne lui avions absolument pas pardonné les fusions municipales. Et que pour nous, Projet Montréal ne représentait pas une alternative crédible. Je soupçonne que mes voisins anglos entretiennent aussi de tels raisonnements, quoique le côté « méchante séparatiste » de Mme Harel doit provoquer davantage de réponse émotionnelle de leur part.
Cessez donc de nous attribuer des motivations qui ne sont pas les nôtres. Nous n’avons pas sablé le champagne dimanche dernier. Les affiliations libérales de M. Tremblay me nous ont pas tellement passé par l’esprit, d’autant plus qu’elles me semblent plutôt une chose du passé dans son cas. Et personne ici ne se réjouit qu’un maire éclaboussé soir maintenant au pouvoir. Il semblait simplement moins pire que d’autres choix…
Et franchement, votre façon de voir les francophones bilingues me semble manichéenne et insultante : nous sommes les courroies de transmission d’une acculturation des francophones? Sachez que je suis tout aussi soucieux de la survie de ma culture que vous, bien que je sois fort familier avec la culture anglo-saxonne. Et de toutes façons, dans un continent peuplée de près de 330 millions d’anglophones, vous vous attendez à quoi, qu’ils apprennent le français pour commercer avec nous? Que vous le vouliez ou non, vous aurez besoin, même dans un Québec indépendant, de personne bilingues, voire d’anglophones sympathiques, pour nos échanges commerciaux.
@ Marc Audet
Petite correction. Je retire ce que j’ai écris au premier paragraphe, puisque vous parliez bien de l’appui des anglophones à l’équipe Tremblay. Je ne suis pas sûr que cet appui soit si massif qu’il en a l’air (nous ne disposons que des totaux, non ventilés par origine ethnique, après tout), mais c’est probablement vrai.
Par contre, l’interprétation que vous faites quant aux intentions derrière ces votes (favoriser le parti libéral et au bout du compte l’expansion anglophone) me semble plutôt fantaisiste.
On ne peut pas changer le passé, seulement l’analyser un peu pour ne plus s’y faire reprendre comme le corbeau de Lafontaine afin de mieux préparer l’avenir.
L’avenir où le français serait amélioré dans un Québec francophone avec des Québécois qui possèderaient une bonne connaissance de l’anglais, assez pour se présenter aux élections de Montréal ou pour trouver de bons emplois payants dans un univers anglais, même si la langue de travail devait être le français au Québec pour en assurer la pérennité.
@ Auguste Potin
Vos commentaires rejoignent largement mon propre point de vue et, ce, à maints égards.
Tant votre explication relative à la répartition du vote de dimanche dernier ayant reporté au pouvoir un maire pourtant décrié, à Montréal, que votre rafraîchissant pragmatisme en faveur d’une attitude réaliste de notre part, considérant ce continent très majoritairement anglophone où nous habitons.
Qui plus est, il est intéressant de vous voir mettre les points sur les » i » ici et là, comme par exemple lorsque vous écrivez « Nous n’avons pas sablé le champagne dimanche dernier »… Comme si quelqu’un pouvait vraiment se réjouir dans les circonstances. Le choix de candidats était consternant, chacun peu adéquat pour des raisons différentes.
Ce fut, comme je l’avais écrit avant le vote, une élection sudoku. Une élection où le choix s’est fait – pour plusieurs, vraisemblablement – via un processus d’élimination.
Enfin, je vous encourage à continuer à exprimer votre bon sens, même si certains ne manqueront pas (le plus souvent) de chercher à vous tourner en bourrique en vous confrontant à de soi-disant contradictions dans vos propos, alléguant alors la paille dans votre oeil tout en ne voyant pas la poutre dans le leur…
Cela donne parfois des discussions animées. Mais également fort intéressantes, dans l’ensemble, et même assez amusantes, de temps à autre.
(Il faut dire que Mme Legault sait toujours, fort habilement d’ailleurs, mettre le « feu aux poudres » avec ses billets irrésistibles…)
Quand on se fait battre par plusieurs prises..?
1ère Indépendantiste
Tous les indépendantistes partent avec cette prise contre eux dans quelques postes qu’ils ou elles se présentent. Ce qu’ils doivent mettre de l’avant étant d’abord le profond respect de la démocratie qu’a toujours imprégnée leur démarche semble évident à leurs esprits, mais non dans ceux de leurs électeurs. Il faut le répéter jour après jour et fermer sa gueule quand ils perdent, au lieu de blâmer un vote de peur des séparatistes.
2 ième Ministre pro- fusions
Elle n’a pas su faire accepter les fusions avant de les imposer. Quand on a quelque chose à vendre, il faut de la publicité, en dorer l’image, montrer le positif sans renier le négatif. Il faut mettre son produit en marché et non le rentrer dans la gorge du client. Surtout si celui-ci ne comprend pas oû vous aller avec celà, et qu’on vous prête de fausses intentions, genre fondre une communauté dans le nombre…?
3 ième Unilingue
Oui, une unilingue a le droit de briguer n’importe quel poste, dans l’abstrait, mais dans les faits, c’est difficile… Avec des adjoints extraordinaires peut-être. Seule, très très difficile.
4 ième Chef d’un parti qui n’a pas une image sans défaut.
Faut-il rajouter aux exploits d’un Labonté? Et comment vraiment faire croire qu’on est sans tache? La corruption est partout, et c’est une brique à la fois qu’on doit démonter le système. Alors que les briqueleurs de celle-ci sont très nombreux…
5 ième Pas vraiment rassembleuse autour d’un projet non-plus…
A-t-on vraiment parler de projets, ou ne s’est-t-on pas trop acharné à démontrer les tares des autres? Et même si on a mentionné ses vues, a-t-on su les vendre? Évidemment non
J’ai compté 5 prises, en avez-vous d’autre?
@ Auguste Potin
« Le problème, c’est qu’il est faux de dire que Tremblay a bénéficié d’appuis massifs. Il n’a même pas eu la majorité des voix.
Pour le reste, vous ne faites que des conjectures. Je trouve ce genre d’exercice complètement stérile. Vous n’êtes ni anglophone, ni allophone et je doute que vous n’êtes pas bilingue. Alors pouvez-vous bien me dire sur quoi vous vous basez pour nous dire pourquoi nous avons voté de telle ou telle façon? »
Je regrette, mais ce que j’avance, ce ne sont pas des potins. Libre à vous de sortir des arguments casuistiques, des conjectures, pour faire valoir votre point de vue, mais il ne tient pas la route. En prenant ce que vous dites au pied de la lettre, le maire sortant et néanmoins réélu devrait quitter son poste illico, puisqu’il n’a obtenu qu’une fraction fort minoritaire des votes au regard de la population éligible pour voter.
Quant à votre affirmation pour décider a priori que je ne suis ni allophone, ni anglophone, sur quoi vous fondez-vous pour l’affirmer. Sur mon patronyme ou sur le fait que m’exprimant de la manière que je le fais en français, il faille bien que je ne le sois pas. En voilà de belles conjectures ! Qui plus est, vous affirmez que je serais coupable du pire des crimes, celui de ne pas être bilingue. Encore une fois, qu’en savez-vous ? Je suis heureux par contre que vous ayez fait une telle affirmation, car vous prouvez a contrario la véracité de l’une de mes affirmations concernant les paramètres du vote à cette élection, celle voulant montrer le côté compradore ou collaborateur si vous aimez mieux, de ceux qui pavanent leur bilinguisme comme étant un argument leur permettant de cautionner des comportements pouvant être grandement questionnés en l’occurrence.
Par ailleurs, sachez que je suis tout à fait conscient, sans que vous ayez besoin de vous tuer à le dire, de la nécessité de l’anglais pour les Québécois, même étant devenus souverains dans leur patrie. Mais contrairement à ceux qui en font une question politique démontrant l’inutilité de promouvoir la souveraineté ou pis encore, qui la voient comme la seule langue dominante, je la vois comme un instrument, un outil partagé par ceux qui, dans les majorités linguistiques nationales d’une foule de pays à travers le monde, sont en contact obligés les uns avec les autres, pour des raisons économiques, politiques, ou simplement culturelles, même quand cette langue n’est maternelle ni pour les uns, ni pour les autres. Bref, un outil de communication dont personne n’a le monopole et qui laisse toute sa place aux langues maternelles dans tout l’espace vital par ailleurs beaucoup plus important pour l’immense majorité.
@Auguste Potin
« Petite correction. Je retire ce que j’ai écris au premier paragraphe, puisque vous parliez bien de l’appui des anglophones à l’équipe Tremblay. Je ne suis pas sûr que cet appui soit si massif qu’il en a l’air (nous ne disposons que des totaux, non ventilés par origine ethnique, après tout), mais c’est probablement vrai. »
« Par contre, l’interprétation que vous faites quant aux intentions derrière ces votes (favoriser le parti libéral et au bout du compte l’expansion anglophone) me semble plutôt fantaisiste. »
Je souhaiterais que mon interprétation soit plutôt fantaisiste comme vous le dites, mais hélas, ne le puis pas. Car voyez-vous, un vote contre le maire sortant n’aurait évidemment pas été un vote pour la souveraineté, ni pour une transformation catastrophique de Montréal, mais aurait été la preuve que les anglophones considèrent d’abord la politique municipale comme un instrument aux mains des concitoyens les plus aptes à mieux les diriger, compte tenu des révélations qui se font jour. Je mets fin à cet échange mal parti et retourne continuer la lecture d’un ouvrage que je vous conseille fortement de lire aussi : Les Seigneurs du crime. Jean Ziegler. Seuil. 1998. Comme quoi les conjectures sont parfois tout, sauf fantaisistes.
@ Claude Perrier
Bravo Monsieur Perrier. Toujours prêt à jouer les mouches du coche à ce que je constate. Toujours prêt aussi à donner dans le prêt à penser, à jouer à la courte paille.
Merci à Monsieur Potin de bien démolir le dogme souverainiste qui veut que quand la minorité agit dans son propre intérêt, elle ne fait que brimer la majorité. Encore le sentiment d’éternelles victimes, cette fois-ci dans une élection municipale svp.
Mme Legault en fait un beau procès d’intentions à cette minorité quand elle conclut que celle-ci est soit rendu à voter contre ses propres intérêts juste pour éviter d’avoir une « séparatisse » à l’hôtel de ville.
Le grand paradoxe est qui si Mme Harel avait raté son projet de fusions forcées, elle serait aujourd’hui mairesse de l’ancienne ville de Montréal, selon la répartion de vote de dimanche.
Mais comme d’habitude, les souverainistes trouvent toujours une « victoire morale » dans chacune de leurs défaites. Mme Marois se réjouit que la souveraineté est à l’avant plan. Mme Legault trouve un coupable pour justifier la défaite d’une souverainiste de premier plan.
Si notre minorité « nationale » est bel et bien figée dans le temps, comme dit Mme Legault, et bien le mouvement souverainiste l’est tout autant.
Merci bien, Monsieur Audet.
Me faire dire que je suis « Toujours prêt à donner dans le prêt à penser », par un (apparent) grand maître en la matière, a un petit côté gratifiant. (Malgré le petit doute qui me vient à l’effet que je puisse un jour vous arriver à la cheville à cet égard…)
Mais cela me rassure tout de même de savoir – compte tenu de nos perceptions divergentes du paysage – que je ne me serais pas malencontreusement égaré en chemin, empiétant possiblement sur votre tracé par mégarde, et que, tout compte fait, mon coche avance toujours bel et bien dans la bonne voie.
Alors, grands remerciements pour cette réassurance, et au plaisir!
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@ Monsieur Potin.
Montréal est la deuxième ville francophone au monde et nous constatons que les anglophones et les allophones anglophiles ont un droit de véto sur la possible élection d’un maire souverainiste. Madame Harel a sous-estimé cette impossibilité pour cette catégorie de voter pour elle et son parti. La seule stratégie possible était une grande coalition des forces nationalises, de la droite à la gauche avec des anglophones et allophones progressistes qui veulent des changements.
J’ai travaillé avec Projet Montréal dans Ahuntsic. Mon engagement m’a permis de connaître de jeunes gens peu intéressés à discuter de la question nationale mais très engagés à vouloir une société plus égalitaire et plus écologique.
Le PQ et le BQ doivent travailler à démontrer qu’ un Québec souverainiste est plus porteur de changements que le fait de rester dans un Canada plus soumis aux intérêts des grandes pétrolières et plus conservateur sur les plans social et culturel. Si Harper peut se faire élire majoritairement sans le Québec, il faudra se rendre compte que la question de la langue n’est pas le seul élément qui distingue la société québécoise.
Sur le plan international, sur les questions environnementales, même un gouvernement Charest est différent du ROC. Imaginons un seul instant un Québec indépendant, c’est-à-dire un Québec en pleine possession de tous les pouvoirs d’un état-nation.
Monsieur Potin, votre nationalisme est encore ce nationalisme de résistance, basé essentiellement sur la défense de la langue (bien parlée). Vous êtes dans les faits, plus ethnique que vous ne le pensez. Moi, je vois un État-nation, Québec, tourné résolument vers l’avenir, puisque rassuré sur la survie de sa langue, qui tend la main aux petites nations du monde afin de créer un monde meilleur. Nous parlerons trois, quatre, cinq langues pour partager avec d’autres nations notre vision du monde.
Merci à tous les rhéteurs de démontrer qu’une minorité dominante est prête à passer outre à l’alternance démocratique quand ses intérêts dominants pourraient être mis en cause. Merci aussi de démonter que les fusions municipales, qui n’étaient en fait que l’application du principe de la plus élémentaire répartition du fardeau fiscal entre citoyens de territoires partageant les mêmes services, aurait été une raison de refuser une alternative démocratique nécessaire. Plus figé que cela, tu meurs.
Il n’y a pas de quoi Monsieur Perrier,
Ne vous désolez pas, vous ne m’arrivez pas à la cheville pour ce que vous dites, mais pour ce que vous êtes, un maître du superficiel prêt à porter et capable de critiquer sans connaître ou sans même daigner commencer à approfondir un sujet. Votre coche hélas tourne beaucoup plus en rond que vous le croyez et si vous vous êtes mérité mes reproches c’est, qu’estimant que vous allez toujours dans la bonne direction, vous avez donné tête baissée sur le mien qui jusqu’alors vous ignorait. Mais continuez votre route où bon vous semble, il se pourrait fort bien que cala m’indiffère royalement.
« Lorsqu’on dirige une nation dont la majorité est minoritaire sur le continent, dont la proportion se marginalise dans la fédération, dont le poids linguistique se fragilise dans sa métropole, on n’introduit pas de réformes institutionnelles qui affaiblissent son pouvoir dans sa principale ville.
Pour la petite histoire, quand j’ai quitté le cabinet du premier ministre en septembre 1999, il n’était pas question d’appuyer une île une ville, mais de maintenir les villes existantes en renforçant les pouvoirs d’équité fiscale et de planification industrielle, de la communauté urbaine. » Jean-François Lisée
« Merci aussi de démonter que les fusions municipales, qui n’étaient en fait que l’application du principe de la plus élémentaire répartition du fardeau fiscal entre citoyens de territoires partageant les mêmes services, aurait été une raison de refuser une alternative démocratique nécessaire. Plus figé que cela, tu meurs. » Marc Audet
M. Lisée démontre clairement ce que M. Audet refuse de reconnaître, c-à-d que Mme Harel fut le chef d’orchestre de ce fiasco, empiré par J. Charest, dont le résultat concret est le maire Tremblay en tete d’une structure municipale ridiculeusement mal foutue.
Mais continuez de prendre refuge dans votre dogmatisme qui blâme l’autre pour toutes vos mauvaises décisions. Mais de grâce arrêtez de déclarer votre grande ouverture démocratique en faveur du libre choix électoral en même temps que vous dénoncez son résultat tout à fait prévisible.
Mme Legault, j’admire généralement votre franc parler (et votre « guts » d’aller défendre votre point de vue chez les anglophones, avec logique et politesse).
Mais je veux réagir dans un premier temps à votre conclusion.
Lorsque vous écrivez : « Lorsque autant d'[anglophones] votent aussi contre leurs propres intérêts de citoyens et de contribuables en contribuant à reconduire un maire discrédité en bonne partie pour éviter une mairesse « séparatiste », là, il est temps qu’on s’en parle. »
La candidate « séparatiste » s’est affichée pendant plusieurs mois aux côtés de M. Labonté, jusqu’à la mi-octobre. De plus, son programme politique est pratiquement semblable (elle l’a dit elle-même, ainsi que certains chroniqueurs) à celui de l’équipe Tremblay.
Elle n’a donc rien de neuf, ni d’inspirant, à apporter à la ville de Montréal. De toute évidence, elle désire simplement couronner sa fin de carrière politique (tout comme l’a fait Gérald Tremblay). En plus, elle a fait les yeux doux à la Chambre de commerce (qui lui préfère Tremblay, vous savez pourquoi, mais c’est tout aussi honteux pour les gens d’affaires que pour les citoyens ordinaires).
Son intransigeance (même si on peut l’attribuer aussi à Lucien Bouchard) lors de l’épisode des fusions n’est pas un bon signe. Je ne suis pas certain que cela ait été une bonne idée. Résultat : Les anglos (et les banlieusards francophones) se sont braqués (avec les résultats que l’on sait). Moi-même, en faveur de l’indépendance du Québec, je ne voyais pas cette attitude d’un bon œil. Mais elle était ministre au palier provincial. Je n’ai jamais constaté chez elle un souci du « vivre ensemble » au niveau municipal.
J’ai la nette impression que vous nous (francophones comme anglophones) reprochez davantage d’avoir soutenu Richard Bergeron, sans le dire ouvertement.
De un, je le répète (en réponse à la chronique Diviser pour régner), si plus de 60 % des électeurs ne sont pas allés voter, ce n’est pas la faute des gens qui ont soutenu Projet Montréal. Peut-être que Louise Harel aurait été élue. Peut-être pas. Moi, j’en doute.
Son attitude, ses déclarations au sujet de Bergeron et de son équipe, ses « offres » dissimulaient à peine le peu d’estime qu’elle en avait. D’ailleurs, en choisissant Vision Montréal, son masque est tombé (elle est proche des « entrepreneurs », des big shots, des gens d’influence mais sans idée novatrice, etc. le temps d’un mandat de mairesse).
Deuxièmement, je ne m’attendais pas à ce qu’autant de gens votent pour Tremblay, en dépit des révélations accablantes.
« Mais continuez de prendre refuge dans votre dogmatisme qui blâme l’autre pour toutes vos mauvaises décisions. Mais de grâce arrêtez de déclarer votre grande ouverture démocratique en faveur du libre choix électoral en même temps que vous dénoncez son résultat tout à fait prévisible. » (Dadid Lepine)
Le dogmatisme démontré n’est pas le mien, ne vous en déplaise, mais le vôtre. Qui des deux est le plus dogmatique, celui qui croit à l’alternance en démocratie et qui pointe du doigt celui qui par raideur refuse de reconnaître que les choix à faire obligeaient à quitter le confort des lignes de parti, d’ailleurs minimes, ou celui qui au contraire prétend que ce choix autre devait se faire. Par ailleurs, je n’aurai de cesse de déclarer mon ouverture démocratique tant et aussi longtemps que des obtus qui ne peuvent voter pour aucun des partis représentés en chambre au Québec, tenteront de faire la leçon à ceux qui s’en estiment capables. J’ai le regret de vous faire remarquer qu’en conséquence, votre ouverture démocratique me semble particulièrement bouchée.
« soit celui qui constitue le meilleur gage de l’accentuation de la présence de ces anglophones dans le territoire montréalais et par voie de conséquence, sur l’ensemble du territoire québécois. » M. Audet
C’est quoi cette phrase si ce n’est pas du dogmatisme ? Depuis 20 ans 250 000 francophones ont quitté l’île de Montréal pour les banlieues, favorisés par l’étalement urbain et l’industrie du bungalow. Ils ont été remplacés en grande partie par des nouveaux immigrants, pas des anglophones. Cette migration a été toute aussi forte durant les régimes péquistes que libéraux. La minorité anglophone du Québec diminue d’année en année selon tous les recensements depuis 40 ans.
Votre thèse de complot anglo-libéral pour s’accaparer du territoire québécois est d’un ridicule patent et démontre soit une ignorance totale de notre démographie ou soit un préjugé difficilement explicable autre que par un dogmatisme morbide.
Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Si les anglophones, même francophiles, ont donné un appui massif à la réélection du maire Tremblay, c’est qu’il représentait la meilleure garantie qu’une enquête publique ne serait pas réclamée de la part de cette administration du maire et que, si un quelconque succédané de cette enquête devait voir le jour sous la pression des médias et de l’opinion publique, cette administration serait la plus à même d’en limiter les dégâts pour le parti libéral, soit celui qui constitue le meilleur gage de l’accentuation de la présence de ces anglophones dans le territoire montréalais et par voie de conséquence, sur l’ensemble du territoire québécois. C’est cet instinct de survie, si tant est qu’il faille parler ainsi pour une communauté par ailleurs épaulée par tout le poids de l’état central, qui a eu le dessus sur son instinct de mort, celui qui lui fait se tirer dans son propre pied gauche pour ménager le pied droit et ignorer de la main droite ce que fait la main gauche, et qui lui a finalement dicté ce choix. (Marc Audet)
« soit celui qui constitue le meilleur gage de l’accentuation de la présence de ces anglophones dans le territoire montréalais et par voie de conséquence, sur l’ensemble du territoire québécois. » (M. Audet tel que cité pat M. Lépine)
« Votre thèse de complot anglo-libéral pour s’accaparer du territoire québécois est d’un ridicule patent et démontre soit une ignorance totale de notre démographie ou soit un préjugé difficilement explicable autre que par un dogmatisme morbide. » (M. Lépine)
Ce que vous faites dire à mes propos, qui seraient l’affirmation de l’existence d’un complot anglo-libéral pour s’accaparer le territoire québécois comme vous le dites, est d’un ridicule flagrant, qui saute aux yeux, dans la mesure où vous tronquez mes propos pour tenter de leur faire dire ce qu’ils ne disent pas. Voilà ce que je nomme de la malhonnêteté intellectuelle. Partant, il appert que c’est votre ouverture démocratique qui est bouchée avec de tels propos. Ce que j’ai dit, c’est que le parti libéral est l’allié objectif de la présence anglophone au Québec, du moins, que c’est ainsi que les anglophones le perçoivent, ce qui les fait hésiter ou même carrément rejeter a priori, une alternative qui ne cadre pas avec ce qu’il faut bien appeler, une forme de dogmatisme. Sinon, pourquoi voteraient-ils presque en bloc pour ce parti. Bien sûr, il s’en trouve pour qui cela n’est pas encore suffisant et vous en êtes un de ceux-là. Comment nommer un tel réflexe quand il ne vient pas d’un anglophone, ni complet, ni même partiel, du moins faut-il le présumer. Je n’ai pas le cœur à le qualifier.
Mais cela suffit. Commencez donc par vous instruire des transferts linguistiques au Québec et au Canada avant que de plaquer vos phrases toutes faites sur celles de vos contradicteurs en les détournant de leur sens. Lisez les études des démographes, comme celles de Charles Castonguay entre autres études, lui qui n’est même pas un francophone si je ne m’abuse. Vous imaginez-vous l’ombre d’un instant que vous faites le poids dans une discussion le moindrement objective à partir des conclusions de ceux qui font autorité en cette matière.
Quant au dogmatisme morbide, je vous le laisse. Je connais bien vos positions, à commencer par celle de la privatisation d’Hydro-Québec. Vous avez retiré ce texte de votre blogue pour cacher à quelle enseigne vous logez. Je sais aussi, puisque c’est vous-même qui l’avez révélé sur ce blogue, que vous êtes propriétaire d’un boisé privé, ce que vous avanciez comme étant une preuve de votre compétence. Vous êtes donc logique avec vos intérêts, ce qui est après tout normal. Mais de grâce, n’essayez pas de vendre votre salade à des gens comme moi. Vous perdez votre temps et me faites aussi perdre le mien, qui serait mieux employé à m’instruire encore auprès de penseurs qui en valent la peine.
« Depuis 20 ans 250 000 francophones ont quitté l’île de Montréal pour les banlieues, favorisés par l’étalement urbain et l’industrie du bungalow. Ils ont été remplacés en grande partie par des nouveaux immigrants, pas des anglophones. Cette migration a été tout (e) aussi forte durant les régimes péquiste (s ) que libéraux. La minorité anglophone du Québec diminue d’année en année selon tous les recensements depuis 40 ans. » (M. Lépine)
Alors, d’après vous, ce seraient ces méchants allophones qui seraient responsables de l’élection du maire Tremblay. Tiens donc. Ces propos ne recèlent-ils pas un certain relent de nationalisme ethnique, le nationalisme ethnique anglophone bien évidemment ?
Marc Audet nous dit : «les fusions municipales, qui n’étaient en fait que l’application du principe de la plus élémentaire répartition du fardeau fiscal entre citoyens de territoires partageant les mêmes services,»
Répartition équitable du fardeau fiscal et économie d’échelle. L’économie d’échelle s’est avéré un échec puisqu’une vingtaine d’arrondissements avaient été créés, élisant chacun un maire et des conseillers, ayant à leur disposition une enveloppe budgétaire et un pouvoir de taxation.
Chaque arrondissement choisi donc de rendre les services à la population soit avec des entrepreneurs privés ou avec les employés municipaux. Résultat : aucune économie d’échelle.
Plus loin David Lépine nous dit : «Pour la petite histoire, quand j’ai quitté le cabinet du premier ministre en septembre 1999, il n’était pas question d’appuyer une île une ville, mais de maintenir les villes existantes en renforçant les pouvoirs d’équité fiscale et de planification industrielle, de la communauté urbaine. » Jean-François Lisée»
Je suis d’accord avec ça pour la structure administrative, mais est-ce-que cela aurait empêché la corruption? Pas sûre.
Est-ce-que Mme Harel serait aujourd’hui mairesse? Les savants calculs de quelques-uns ici démontrent que oui.
Marc Audet. Vous discutez avec des idéologues non pas avec des gens qui considèrent les faits et qui tentent de réfléchir dessus en respectant leur caractère de contrainte.
Néanmoins, j’encourage votre affirmation contre des gens qui font du postulat de l’éthique un absolu coupé des réalités multiples qui nécessairement sont contradictoires. Que signifie le dogme du droit individuel qui dans un cadre donné, je parle du cadre strict autour de la loi 104, devient synonyme absurde de la réduction démographique de la seule grande nation de langue française en Amérique?
Poser une question c’est s’interroger c’est de ne pas faire une profession de foi aveugle sur le multiculturalisme, ce qui ne veut rien dire.
@ Danièle Bourassa
Quand je parlais de fusions municipales, je partais du cas précis qui m’implique personnellement, soit les fusions telles qu’elles ont été faites à Québec, ce qui a été l’application de ce principe d’équité fiscale que j’ai mentionné et qui a fait que les citoyens des banlieues les plus aisées qui payaient moins de taxes municipales que ceux des autres banlieues ou que ceux de la ville centre, Québec, avant les fusions, ont été invités à en faire autant avec les fusions, ce qui n’était au fait que justice. Je ne parlais pas de la situation à Montréal que je ne connais pas, mais mutatis mutandis, je me suis dit que les mêmes principes y valent aussi. Quant à cette architecture compliquée des arrondissements, je ne la connais pas et vous laisse la commenter. Elle n’existe pas à Québec. J’ai laissé aussi de côté les économies d’échelle, rarement au rendez-vous, qui n’étaient pas dans l’essentiel de mon propos sur les fusions.
Par contre si j’avais des réserves à faire concernant les fusions, ce serait dans un tout autre ordre d’idées. Elles toucheraient aux intentions des législateurs de s’en remettre à des structures municipales regroupées pour se délester des services relevant auparavant du palier supérieur, ce qui viendrait en contradiction avec le principe d’équité et de redistribution de la richesse et de répartition du fardeau des taxes entre tous les citoyens.
Pierre Bouchard, pour répondre à nos libertariens,
« Entre le faible et le fort, c’est la liberté qui opprime et c’est la loi qui libère » Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social.
M. Audet,
Lorsque quelqu’un vous cite vos propres mots textuellement, pourquoi les nier . Vous dites: « (M. Audet tel que cité pat M. Lépine) » C’est pas tel que cité par moi, c’est textuellement ce que vous avez dit. Je n’ai fait qu’un copie-coller sur votre texte. Alors, niez-vous vos propres mots ou les assumez-vous ?
Vous parlez de mon blogue, sachez que je n’ai pas ni jamais eu un blogue. Que je suis propriétaire d’un boisé, d’un chat noir ou d’un vélo rouge, ça prouve quoi au juste ? Seriez-vous si à court d’arguments que vous devez trouver une façon d’attaquer personellement quelqu’un faute de pouvoir répondre intelligemment à ses arguments.
Vous avez affirmé ici-même que les anglos votaient pour Tremblay pour mieux garantir leur main-mise sur le territoire montréalais et par extension sur le Québec. Je vous ai répondu foutaise et vous me répondez que j’ai un blogue sur la privatisation d’Hydro-Québec et en plus je possède un boisé.
Relisez-vous bon sens, vous êtes à côté de la plaque.
@ M. Bouchard
Un peu de dialectique matérialiste avec ça ?
Bof! M.Lépine.
Merci pour cette citation, D.Bourassa.
@ David Lépine
Faux et faussaire !
Mme Legault, svp, retrouvez la journaliste en vous.
Je croirais entendre J.Parizeau le soir du référendum de nov. 1995. Si je vous suis bien, la corruption municipale c’est à cause de l’argent et du vote ethnique… Vous accabler les Anglos et les Allos de voter Tremblay uniquement parce qu’il n’est pas séparatiste, mais ça ne vous passe pas par la tête que bien des Francos on pu voter Harel justement parce qu’elle est séparatiste. Si le Francos qui ont voté pour Tremblay (parce que quand même il y en a de ceux-la) avaient plutot voté Harel, ca aurait suffit à la faire élire. Ils sont responsables de quoi ceux-la ?
Finalement, pensez-vous honnêtement que les fusions municipales sur l’ile n’avaient rien de dessins politiques ? Un des effets attendus était de noyer les concentrations Anglos de l’ouest de l’ile dans une plus grande structure à majorité franco. Ce procédé fonctionnait bien mais tablait sur une scène politique bipolaire. Voilà qu’il s’effoire avec l’entrèe d’un troisième larron Bergeron. Si le but des fusions était exclusivement de former une métropole cohérente, on aurait inclus Longueuil qui a bien plus à voir avec le centre de la ville que Ste Anne de Bellevue ou Roxboro.
Yabadabadou.
My apologies to all for writing in the language of Shakespeare. Initially I shared the views expressed in this column by Mme Legault, but in retrospect I believe there are serious flaws in the argument.
First of all, although I did not take personal offence at Mme Harel’s decision not to participate in an English-language debate before the election, this decision suggested two things to me: one, that this was an open admission that she is not qualified to be mayor of a large bilingual city in North America; and two, that she herself had no interest in the « English vote » that Mme Legault argues shunned her for ethnic reasons. As someone has suggested already in previous comments, this « ethnic divide » cuts both ways.
Second is the assumption that it was in everyone’s interests, with respect to corruption, to vote for Vision Montréal instead of Union Montréal. But what is Vision Montréal? The corrupt old party of Pierre Borque, with Mme Harel parachuted in to lead it. The fact that the party is full of corrupt old-school politiicans was driven home by the « Lebonté affair » during the campaign. Tweedledee and Tweedledum we say in English: the two parties are equally corrupt, and I see little reason to believe that things would have changed much under Mme Harel. Municipal corruption here is far too entrenched to be swept away by one sort-of-reformist arriviste politician who sweeps in to lead an old, corrupt party. Municipal reform in Montreal used to to a much more ambitious form than that.
Finally, as I suggested above, the « ethnic voting » of Montrealers and Quebecers cuts both ways. What is the Bloc Québécois if not a giant machine for voting in an ethnic bloc? To begin with, this party’s choice of names is most unfortunate. The only historical example of a francophone political party calling itself a « bloc », to my knowledge, is the right-wing, ultra-nationalist, proto-fascist « Bloc National » in France in the 1920s.
More fundamentally, every time Gilles Duceppe – am man I admire greatly – states, as he often does, that the voting behaviour of his party in Ottawa, a federal legislature, will be determined only by « what is good for Quebec », we are seeing in action a similar – and much more organised and intransigent – ethnic voting « bloc ». Of course, every politician is elected in part to serve his or her constituents’ interests. But there is something relentlessly narrow about these declarations.
An example: so-called federal « trespassing » on provincial fields of responsibility such as health care. More than a hundred years ago the Constitution decreed that health care such be a provincial jurisdiction. Today, the Bloc and the PQ – in the true tradition of right-wing U.S. « states rights » activists who oppose federal efforts to ensure ntional penal and environmental standards, for example – oppose any « interference » in this sacred and immutable doctrine. A few years ago, Mario Dumont came dangerously close to becoming the leader of Quebec. One of his first acts would have been to gut the public health care system and privatise it. Under Bloc-PQ ideology, this would have been completely possible because no federal response would have been permitted to preserve universal health care for Quebecers. In this sense the true natural ally of the Bloc are Alberta Conservatives, who also wish to dismantle and weaken federal intervention in social policy to ensure national standards are maintained. And this, without contention, is one of the reasons francophone Quebecers – voting as an ethnic bloc in a manner so detrimental to their own interests, as Mme Legault so eloquently described Montreal anglophone sdoing – have consistently failed to embrace the NDP on the federal scene, despite the manifest benefits of doing so.
Thank you very much for your time.
Bonjour,
serait-ce trop demander à MM. Lépine et Audet, à Mme Bourassa et aux autres utilisateurs du signe « @ » d’aller se trouver un autre forum, en fait, de se trouver un forum. Vous êtes des maîtres dans l’art de la typographie de la citation? Allez faire étalage de vos talents ailleurs!
Le sujet soulevé par Josée Legault est passionnant, mais la zone située sous sa chronique appelle des commentaires, pas des échanges. Pas un forum. En tant que lecteur, je devrais être en mesure de prendre connaissance des commentaires de tous un chacun au hasard, sans avoir à lire l’ensemble des interventions pour m’y retrouver, comme c’est le cas présentement.
L’opinion d’un intervenant vous fait bouillir? Eh bien, trouvez-vous un forum, un café, etc.
Merci.
Raymond Roy
@ Un tout petit rappel, comme ça: je n’écris pas que l’étiquette de «séparatiste pure et dure» de Louise Harel fut le SEUL facteur du vote non-francophone. Je donne d’autres facteurs, incluant ceux que les francophones et les non-francophones partagent tout probablement.
J’avance seulement l’hypothèse que ce serait un facteur majeur.
M.Roy,
Vous avez bien raison , parfois il est difficile de laisser passer des commentaires qui nous font dresser les cheveux, mais ce n’est qu’un forum d’opinions après tout.
au fait, c’est quoi la vôtre ?
Voici un site où circule une pétition pour demander une enquête publique :
http://www.mesopinions.com/Pour-une-commission-d-enquete-publique-sur-la-construction-petition-
Il y a 876 signatures à ce jour.
Intéressant, le commentaire de Dino Saurus…
Personne n’a réagi?
@ Monsieur Dino Saurus
Permettez-moi d’abord monsieur de souligner votre manque de tact à l’égard d’un blogue de langue française où vous signez un commentaire unilingue anglais de quelques centaines de mots… Voilà pour la forme.
Le contenu maintenant, pour celles et ceux ne lisant pas l’anglais, vous y juxtaposer le résultat des élections municipales à Montréal, insistant plus exactement sur la pseudo polarisation du vote allophone / anglophone versus francophone que vous comparez au vote « ethnique » et massif des Québécois aux élections fédérales. Ensuite, en toute bonne foi, vous évoquer le « nom » d’un parti fédéral canadien, le Bloc Québécois; le Bloc évoquant pour vous un parti radical français du XXeme siècle, soit le Bloc National. Dans votre commentaire vous relevez aussi — l’étroitesse — du Bloc Québécois qui, selon vous, les rapprocheraient des conservateurs Albertains… Et puis au final vous vous désoler de ce que les Québécois n’embrasse pas davantage le NPD…
(…)
M. Saurus, le Québec deviendra un état-nation où il trouvera sa juste place au sein du giron canadien; ce qu’aucun parti fédéral n’a été capable de lui offrir depuis le rapatriement unilatéral de la constitution de 1982.
Par ailleurs, il y a maintenant 27 ans que nous sommes locataires au canada et ce sans avoir notre signature sur le bail… Et ça ce n’est pas le NPD qui nous la donnera… Le NPD comme plusieurs partis fédéraux ne veut pas parler de constitution et encore moins agir… Le Bloc et son chef, que vous dites admirer, seront pertinents tant que les Québécois les trouveront pertinents.
Revenons à Montréal, j’ai pour ma part voté pour la personne me semblant la plus apte… Ce choix ne s’est pas fait sur une base idéologique, mais plutôt selon la règle de la personne la moins pire pour Montréal… J’ai même déjà voté pour monsieur bixi selon la même règle.
En terminant je trouve consternante la comparaison que vous faites entre le vote en bloc contre Vision Montréal et le vote pour le Bloc Québécois à des élections fédérales. Comme s’il n’était pas possible d’avoir un maire ou une mairesse favorable à l’idée de souveraineté et qui serait capable de bien veiller aux intérêts de la ville…
Le fait d’être souverainiste n’enraye pas la faculté de jugement que je sache…
Au revoir monsieur Saurus et qui sait peut-être aurons-nous le plaisir de lire quelques mots de français dans votre prochain message.
Cordialement,
@ M. Raymond Roy
D’abord bienvenue sur ce blogue. Je me permets de répondre à votre intervention hors sujet. En ce qui me concerne, c’est la première fois que je participe à un blogue et j’y ai pris les habitudes qui y étaient déjà établies. S’il vous adonne de naviguer sur d’autres blogues, vous remarquerez que la formule y est très similaire. Les gens se donnent la réplique parce que ça relève de notre condition humaine de faire des échanges autres que commerciaux ou de couples. Il arrive aussi qu’on s’échange des idées.
Il semble que quelques pratiques ne vous conviennent pas. Si vous avez des plaintes, vous pouvez vous adresser aux tenanciers du présent blogue soit, le journal Voir, Voix publique ou Mme Josée Legault.
Il ne vous revient pas de faire les règlements et je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. Plusieurs blogueurs ont remercié déjà Voix publique et Josée Legault de nous réserver cet espace de libre expression sur des sujets d’actualité politique. Je les remercie à mon tour et je vous invite à y participer, nous prendrons plaisir à vous lire et peut-être même à répliquer à vos commentaires.
Mme Legault, par ses écrits, a le don d’attirer les gens de toutes allégeances politique, de toutes les religions, de toutes les langues et de toutes les couleurs. Alors ya de la houle comme on dit quand il n’y a pas de censure.
Utiliser «@» ne relève pas de l’art ni d’un talent mais bien d’une touche de mon clavier, ainsi que du vôtre et de celui de tout le monde. Nous l’utilisons comme on utilise les lettres de l’alphabet, les chiffres et les ponctuations.
Je ne suis maître ni maîtresse de rien à part bien sûr, comme tous les québécois, j’essaie d’être «Maîtres chez nous», citation que personnellement j’ai connu sous la gouverne de René Lévesque, que Jean Lesage et Maurice Duplessis ont énoncé avant lui.
Beaucoup plus qu’une citation, c’est une vision de la vie en société. Une vision forte qui passe à travers le temps et qui est reconduite plus ou moins habilement dans tous les programmes des partis qu’ils soient de gauche, de centre, de droite et toutes ses variantes.
C’est sur cette base que M. Jean Charest et son gouvernement font la promotion de la construction d’un autre immense barrage hydroélectrique et ont fait l’achat de Hydro Nouveau Brunswick. Je considère que ce sont des mauvais choix. Il aurait plutôt du acheter les éoliennes et faire la promotion d’autres énergies, comme le solaire, la géothermie, les marées, etc… Maîtres chez nous ne se réalise pas que par le biais de l’hydroélectricité. Nous avons aussi des forêts, des mines, de bonnes terres agricoles, des artistes et des gens instruits.
Là-dessus je vous souhaite Bonne navigation capitaine et bonne journée.
@David Lépine
Voilà que je joue au forum moi-même, mais c’est la première et dernière fois ici. Auparavant, avant l’effondrement du réseau Usenet, il existait toutes sortes de forums, par exemple qc.politique. C’eût été l’endroit où débattre ces questions… Il doit bien exister quelque chose de semblable ailleurs sur Internet, ne me reste qu’à découvrir où.
En tant que fan fini de Josée Legault, je souscris à 99 % de ce qu’elle avance. Je ne saurais rien en retrancher ni y ajouter, si ce n’est ce commentaire parlé de Norman Lester, qui sait dire les ‘vraies affaires’ :
http://ow.ly/AsSH
Je suis d’avis qu’il ne faut pas craindre d’aborder les réalités touchant le clivage linguistique et la question nationale. Je trouve seulement déplorable que, s’agissant de la société québécois, on utilise sans cesse les mots ‘nationaliste’, ‘nationalisme’. Qu’on aille faire un tour en Europe, en Europe de l’Est surtout. On découvrirait que le mot ‘nationalisme’ a une tout autre acception. Le nationalisme tel qu’il est compris partout ailleurs sur Terre est un mouvement xénophobe, antiféministe, antisyndical, bref, un mouvement situé aux antipodes des forces qui animent la société québécoise dans ce qu’elle a de meilleur. Faute de mieux, je dirais que ce à quoi on a affaire au Québec, c’est un mouvement de libération nationale. Quand, durant les années 50, l’Algérie, le Ghana, le Dahomey, etc. s’agitaient, ce à quoi ces pays aspiraient, c’était à la libération nationale, à la décolonisation. Personne ne leur reprochait d’entretenir un projet ‘ethnique’, ‘ethnocentrique’, ‘xénophobe’.
Rendez-vous sur un forum quelque part ailleurs.
Raymond
Bonjour Monsieur Roy,
Entre vous et moi, c’est de cette manière, et non selon celle que vous déplorez, que j’aimerais commencer toutes mes interventions sur ce blogue. Pour ma part, n’étant pas un habitué de longue datte des blogues et des forums, j’ai eu beaucoup de mal à faire enter cette habitude de l’interpellation intempestive connotée par ce signe, l’a roba. Je ne l’utilise généralement que pour répondre quand moi-même j’ai été interpellé de la sorte et que mes contradicteurs tentent de faire dire à mes propos autre chose que ce que j’estime avoir dit, ou que j’ai l’impression qu’ils les détournent complètement de leur sens.
Il faut dire et là dessus, je suis en accord avec vous, que cette manière est souvent l’apanage de ceux qui cherchent ainsi à intimider celui ou celle qu’ils visent de la sorte. Qui plus est, même si ce n’est pas la règle, qu’elle révèle souvent chez leurs utilisateurs intempestifs, une certaine pauvreté du discours quand ce n’est pas un manque flagrant d’idées originales. Les plus subtils argumenteurs ont plutôt recours à une argumentation plus soignée et savent enrober leurs arguments dans des styles plus chatoyants. Mais il demeure qu’à ce jeu, il nous arrive souvent de regretter les paroles échangées, de les trouver après coup injustes pour le destinataire et de tenter de trouver un terrain d’entente, une voie par laquelle il serait possible de regarder vers l’avant en y réfléchissant chacun de son côté.
En conséquence, même si je ne suis pas d’accord avec vous pour obtempérer à l’ordre que vous donnez, ce qui soit dit en passant est souvent un type d’intervention qui suscite les réactions malencontreuses que vous regrettez, je vous sais gré d’avoir porté ce problème à notre attention et à celle de tous les blogueurs qui lisent notre prose ou qui sont contraints de le faire…
Sans rancune
Dommage que vous ne puissiez rester parmi nous, Monsieur Roy…
Évidemment, pour vous accommoder, des centaines de membres de ce site aurait dû renoncer à leurs échanges entre eux et, par voie de conséquence, à tout l’enrichissement que ces échanges bien souvent apportent à tout le monde. En permettant parfois d’élargir un débat, ou en identifiant plus précisément ce qui ferait obstacle à un consensus entre les membres, ou à mille et une autres choses tantôt mineures et tantôt fondamentales.
Et puis, de ne plus échanger entre nous alors que des liens de camaraderie – même entre membres d’opinions opposées – se sont avec le temps tissés, cela aurait été bien dommage.
Par ailleurs, j’estime personnellement que ce sont, dans une large mesure, ces échanges souvent impromptu entre membres qui confèrent un cachet quelque peu spécial à cet espace animé par Madame Legault. Nous nous sentons tous ici un peu comme dans une grande famille, avec nos sympathies et nos désaccords. Et c’est toujours avec beaucoup de plaisir que nous nous retrouvons, finalement.
Enfin, si vous decidiez de revenir sur votre décision, Monsieur Roy, il nous fera plaisir de vous accueillir dans nos rangs et de prendre connaissance de vos opinions.
(En prenant pour acquis que je puisse ainsi m’exprimer au nom de celles et ceux qui se retrouvent habituellement dans cet espace, bien sûr.)
Bonjour à tous ceux qui ont réagi depuis mon dernier café.
À vrai dire, j’ai pris connaissance des interventions tellement rapidement que je n’ai pas eu le temps d’y voir de l’intimidation ou quoi que ce soit de la sorte. Mon propos n’était pas là, j’en étais seulement sur la nature de cette zone. Je peux me tromper, mais je croyais qu’elle était d’abord et avant tout mise à la disposition des lecteurs désireux de faire des commentaires sur chronique de Josée Legault. Mais avec la tournure qu’y prennent les échanges, tout se passe comme si les intervenants discutaient au-dessus de la tête de madame Legault.
Il faudrait peut-être demander à l’intéressée elle-même, JoséeLegault, comment elle perçoit cette zone, qui porte le nom de ‘Commentaires des membres’, ne l’oublions pas. Si elle d’accord pour que les membres échangent entre eux, quitte à s’éloigner du sujet, je m’incline alors.
En attendant que les choses soient tirées au clair, essayons de voir s’il existe ailleurs dans Internet des forums sur la politique québécoise. Vite fait, j’ai trouvé :
http://www.quebec-politique.com/index/viewforum.php?f=1
Je ne sais pas ce que ça vaut. Déjà, quelque chose m’achale dans un des sujets proposés : ‘Abolition de voiles islamiques’. Sans ouvrir le lien, je parierais un vieux 2 $ qu’il s’agit du *foulard* et non du *voile* islamique. Ah, si on pouvait clarifier les termes au départ, combien de discussions s’en trouveraient allégées!
Raymond
.
Je ne vais pas répondre en détail à M. Objecteur Conscient. Ce qui me frappe dans cette sorte de discours, qui ne varie presque jamais, est le fait qu’une personne (dans l’occurrence pour nier l’existence d’un « bloc ethnique » au sein de la communauté francophone québécoise) parle au nom de la « nation québécoise », ce qui me paraît une preuve définitive de mon argumentaire. Quand chaque individu puisse parler au nom de la collectivité, un bloc homogène existe.
À part le fait aussi que les points mentionnés par M. O. C. ne sont pas les plus importants dans mon intervention (voter pour le NPD par exemple, c’était plutôt à titre d’exemple, un parti qui a beaucoup à offirir aux Québécois mais qui est rejeté a priori pour ses vues supposément « centalisatrices »), ce qui me frappe dans cette sorte de discours est le fait que ce qui prime dans l’esprit des gens qui partage ce point de vue sur le monde c’est la Constitution canadienne (!!) et non pas, par exemple, la santé, l’education, l’economie, l’environnement, les affaires étrangères, les droits de la personne, le synducalisme, etc etc etc. Le Grand Bretagne n’a même pas de constitution, amis le fait que la nôtre ait été adoptée il y a 30 ans sans la signature du Québec empêche des centaines de milliers de gens d’avoir un autre point de vue sur la politique que celui d’être dépossédé de sa voix constitutionnelle.
Finalement, ce qui me déçoit énormément c’est d’avoir pris le temps d’écrire un commentaire (qu’un lecteur a trouvé « intéressant ») sans que Mme Legault prenne le temps de commenter dans son tour. Ce n’est pas qu’elle ne comprend pas l’anglais, ou bien qu’elle ne comprend pas l’autre langaue que je parlais au même temps, celle de la raison. Pensez ce qu’on veut du Bloc etc., le fait reste que Mme Harel elle même – pour revenir au sujet du commentaire de Mme Legault – ne cherchait pas les votes des anglophones de Montréal – pour ainsi dire: vous ne comptez pas pour moi, je vais gouverner sans penser à vous, je vous mépris quoi (et Mme Legault accuse les anglophones de voter « contre ses intérêts!) – et que Vision Montréal n’est pas une solution au problème de corruption à Montréal.
Qu’on sache, finalement, que je n’ai pas voté dans cette élection. Je n’ai jamais voté pour Tremblay ou le Parti Liberal du Québec ou du Canada de ma vie. J’allais voter pour Projet Montréal comme d’habitude, mais cette fois j’avais peur qu’ils allaient gagner! quand ils ne sont évidemment pas prêts. Et je trouvait le commentaire de son chef sur les « leçons » qu’il donnait aux piétons à 120 km/h, même il y a 20 ans, totalement révoltant.
Dino
L’autre preuve que je voulais mentionner en passant que le Bloc Québécois est un bloc ethnique homogène et non pas un parti politique au sens habituel du mot c’est qu’il n’a pas d’idéologie sauf celle de servir les intérêts de la race (sic). Electeurs et deputés de gauche et de droit sont bienvenues sous sa tente. Fondé par un droitiste de la première ordre, il est maintenant dirigé par un gauchiste,mais le jour qu’il prend sa retrait, tout pourrait changer. (Le même dynamique existe au sein du Parti Québécois bien sûr, avec le clivage entre le Plateau Mon-Royal et la Beauce.)
N’existe que pour défendre les intérêts de ses électeurs francophones? Bien sûr. Comment expliquer autrement le fait que dans ma circonscription fédéral, avec une forte présence anglophone (30% ou plus je crois), mon député bloquiste communique avec les citoyens du comté sur les sujets politiques du jour dans une seule langue, la sienne mais pas la mienne, malgré les fonds disponibles aus députés pour la traduction de leurs communications? Comment définer une telle pratique autrement que par le mot mépris?
@ Pour répondre à vos interrogations sur le fonctionnement de ce bogue (et désolée pour le délai, j’étais prise en réunion).
Comme la plupart des blogues à sujet «politique», ce blogue accueille les commentaires ainsi qu’échanges et débats, lorsque des membres le jugent appropriés.
Et les règles usuelles de courtoisie s’appliquent.
Bref, il est tout à fait normal qu’il y ait des commentaires, analyses et observations de membres individuels, envoyés sans qu’ils ne cherchent à susciter de débats. Tout comme il peut aussi y avoir échanges d’idées, parfois similaires, parfois contradictoires.
@ Monsieur Dino Saurus
Peut-être vais-je vous surprendre monsieur Saurus ,mais je partage votre avis en ce qui a trait à la traduction anglaise de littérature provenant de votre député, celle-ci devrait-être traduite et offerte dans les deux langues officielles.
Si j’y vois certes un manque de jugement de la part d’un élu au parlement canadien, si j’y vois un réel manque de tact, je n’y perçois par contre aucun mépris, désolé. Par ailleurs je ne saurais trop vous encourager à faire part de votre légitime frustration auprès de votre député…
Nous désirons tous être reconnus n’est-ce pas?
À ce chapitre, je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’une constitution, rassemblant les habitants d’un pays, les réunissant autour de thèmes et valeurs communes s’avère un bon moyen pour que se concrétise justement ce besoin de reconnaissance et d’appartenance qu’éprouvent les hommes et qui les fait se sentir comme partie prenante d’un ensemble plus grand qu’eux… Je crois que nous désirons tous nous sentir reconnus, sans quoi nous cherchons à nous définir autrement, de là mon affirmation à l’égard du Québec qui deviendra un état nation où trouvera sa juste place au sein de l’ensemble consttutionnel canadien.
Ni plus ni moins.
Une dernière chose en ce qui a trait à la constitution; si tous les enjeux que vous avez énumérés sont valables — la santé, l’education, l’economie, l’environnement, les affaires étrangères, les droits de la personne, le synducalisme — ils n’ont pas à être opposés au fait de revoir le contrat liant le Québec au reste de l’ensemble confédéral canadien.
Enfin, et bien que cela me semble une évidence, j’exprime ici mon opinion et ne prétends nullement parler au nom de la nation Québécoise; ce qui trahirait une prétention qui n’est pas la mienne…
Arrêtons les frais pour ce soir, il est tard; et merci d’avoir fait l’effort d’écrire en français… Malgré nos vues divergentes peut-être en arriverons à délaisser certains préjugés tenaces…
bonne nuit,
Monsieur Objecteur, vous n’aimez pas le mots mépris. Parlons donc du mot paternalisme. Pas du côté de mon député, mais de la part de Mme harel est ses porteparole dans les média qui écrivent des textes comme « L’art de voter contre ses propres intérêts ».
D’abord, remarquons le ton du titre même de ce texte: vous êtes si bêtes, si aveugles, que vous ne reconnaissez pas vos propres intérêts (et en agissant comme un bloc ethnique, vous nous empechez nous, les illuminés, d’éliminer la corruption de la politique montréalaise).
Mais regardon de plus près aussi: « Tenez, mes chers anglophones, voici une candidate qui ne parle pas votre langue, qui ne fait pas campagne auprès de vous pour solliciter votre vote [et c’est ça la politique éléctorale contemporaine, n’est-ce pas? on aille chercher des votes, ils ne viennent pas tout seuls], qui au fond a une vision de la société québécoise qui ne vous prend pas en compte [c’est vrai, la « question nationale » n’entre pas forcément dans l’administration quotidienne d’une ville, mais on ne vote pas pour un candidat quelqconque qui croit que la Terre est plate non plus], elle st la meilleure candidate, malgré le fait qu’elle dédaigne de vous parler pendant la campagne, elle réprésente vos intérêts, croyez-nous, vous devez voter pour elle ».
Qu’est-ce qui ne vas pas dans ce tableau? Appellerez-vous ça le paternalisme?
Et soyons claire encore une fois. Le mot « corruption » n’avait jamais passé les lèvres de mme Harel avant qu’elle ne pouvait éviter de parler de ça pendant les dernières semaines de la campagne. Croyez-vous, mes amis, qu’un ministre d’Affaires municipales pendant de longues années n’avait jamais entendu parler de la corruption à Montréal? Voyons! Allez regarder le film Réjeanne Padovani de Denys Arcand qui date d’autour de . . . 1974. Comme tout le mots, elle ne voulait rien entendre, rien faire. Et ça aussi c’est de la corruption. Ce n’est pas seulement les gens qui le font, c’est aussi les gens qui sont en position de faire quelque chose et qui ne font rien.
plusieurs coquilles, mes excuses, dont « comme tout les mots » quand je voulais dire « comme tout le monde ».
@ Monsieur Saurus,
Une intervention rapide et tardive si vous le permettez…
Bien que je ne crois pas que Josée Legault ou Louise Harel ait eu une attitude paternaliste à votre égard; je conçois par contre comment, en tant qu’anglophone, on pourrait arriver à pareille conclusion. Bien qu’une telle conclusion soit compréhensible au plan épidermique et / ou identitaire je ne suis, par contre, pas du tout convaiuncu que J. Legault ou L.Harel fasse dans le clientélisme…
De plus et après réflexion, je dirais que Madame Harel et son entourage ont pris une mauvaise décision. Je pense qu’elle aurait du et pu participer à un débat en langue anglaise, quitte à recourir à la traduction simultanée (vous n’êtes pas sans ignorer que madame Harel se débrouille quand même en anglais?). Ce qui aurait eu le mérite de la présenter d’une manière favorable aux électeurs de langue anglaise ou à tout le moins d’afficher une plus grande ouverture de sa part à leur endroit. Cependant, je suis convaincu qu’au final cela n’eût rien changé, les dés étant jetés en raison de son passé au parti québécois et de sa participation au mémorable « Montréal, une île une ville »…
En fait je crois surtout que son faux pas a offert une raison toute faite de ne pas voter pour elle à des gens qui de toute manière n’aurait jamais voté pour elle…
Enfin, si une culture de corruption, comme semble en être affligée Montréal, ne se change pas du jour au lendemain monsieur Saurus, je pense aussi qu’il faille bien commencer quelque part et que Louise Harel eût été un moindre mal si on la compare au candide maire actuel ou encore à monsieur Bergeron qui n’était pas encore tout à fait prêt… nous sommes d’accord là dessus…
Louise Harel n’est sans doute pas parfaite mais son intégrité a été démontrée.
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En passant, Réjeanne Padovani est sans doute l’un de mes films préférés…
salutations,
L’auteure de cette blogue fait appel au dialogue avec les anglophones, mais elle a raté son propre rendez-vous.
Eh bien, consolons-nous en nous disant qu’un certain dialogue aura bel et bien eu lieu, entre un anglophone et un francophone, et qu’il aura été initié sur son blogue…
au plaisir,