Le latin du Canada
Bulletin spécial: les Québécois et les francophones hors Québec forment une minorité au Canada! Ne composant plus que 22 % de la population du pays, c'est même une minorité de plus en plus minoritaire.
Les Jeux olympiques de Vancouver ne font que nous renvoyer cette vérité en plein visage.
Du côté du Canada anglais, les francophones ont beau lutter pour préserver leur langue dans leurs familles et leurs communautés, dans la plupart des centres urbains et des régions, le français n'existe à peu près pas ou plus comme langue "vivante", comme langue de culture, de communication ou de travail.
Sans compter que moins de 10 % seulement des Canadiens anglais maîtrisent le français. Donc, 90 % sont incapables de même "consommer" le moindre produit culturel de langue française.
Un exemple parmi d'autres: le gala du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens diffusé en 2008 sur les ondes très publiques de la CBC. Petit détail: les producteurs ont exclu tous les artistes québécois de l'émission finale parce qu'ils n'étaient "pas connus" des Canadiens anglais. Ni d'Adam, ni d'Ève…
Vous en souvenez-vous? Bien entendu, notre mâchoire collective nous était tombée sur les genoux. Comme d'habitude. Mais "que voulez-vous", comme dirait Jean Chrétien, it is what it is.
Bref, le principe de réalité est le suivant: hors Québec, le français est en voie de devenir le latin du Canada. Une langue de plus en plus moribonde. Comme une aberration sociolinguistique.
On parle donc d'un désintérêt presque total pour le français. Un désintérêt décuplé par la montée du mandarin dans l'Ouest canadien. Par ce qu'il reste encore du vieux fond francophobe dans ce pays faussement bilingue. Par la diminution du nombre de francophones. Mais aussi par l'érosion du pouvoir politique du Québec au sein du Canada à la suite du rapatriement unilatéral de la Constitution, de deux référendums perdus et deux échecs constitutionnels majeurs – Meech et Charlottetown. So what does Québec want? Who cares anymore, really?
Et après, on se surprendra du sort réservé au français dans les cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver.
C'est pourtant déjà beau qu'on n'ait pas demandé aux rares francophones invités de se déguiser en Amérindiens pour mieux se rendre invisibles et inaudibles dans un mauvais spectacle où la culture française fondait comme neige sous la pluie vancouvéroise. Qui sait? On aurait peut-être dû demander un "accommodement raisonnable" pour ce pauvre français minoritaire et sans plumes…
Mais vous savez quoi? Même si on avait accordé plus de place au français, cela n'aurait été que du bilinguisme de façade.
Même au Québec, 40 % des allophones ayant fait leurs études secondaires en français passent à un cégep anglais alors que plus de 50 % passent à une université anglaise. Avertissement: pour plusieurs d'entre eux, le français risque de devenir une troisième ou quatrième langue. Une langue surtout "utilitaire".
On sait pourtant qu'aucune langue nationale ne peut survivre à long terme si elle n'est pas la langue première de la grande majorité d'une population, toutes origines ethniques confondues. Comme l'anglais l'est dans le Rest of Canada et les États-Unis. Et "première" ne veut pas dire exclusive.
Quant aux Anglo-Québécois, plus ou moins 30 % d'entre eux sont unilingues. La plupart sont âgés, c'est vrai. Mais même chez les moins vieux, apprendre le français ne crée pas souvent le goût de "consommer" de la culture francophone. Demandez seulement à des "vedettes" québécoises où ils et elles vont pour passer "incognito". Leur réponse: "on n'a qu'à se promener à l'ouest du boulevard Saint-Laurent"!
Le mur des lamentations
Tout cela use. C'est certain. Mais la réaction aux événements de Vancouver n'est qu'un épisode d'une longue liste de hauts cris que l'on pousse collectivement devant le mur des lamentations d'un bilinguisme officiel devenu illusoire. Et derrière ce mur, se trouve la pierre tombale de la "dualité" canadienne et du rêve des "deux peuples fondateurs".
Mais nous sommes piégés. Ne rien dire est acquiescer à notre déliquescence dans ce pays. Mais déchirer notre chemise ad nauseam revient à se battre contre des moulins à vent.
Alors, que faire? Des fédéralistes, comme André Pratte, répondent que "le rêve canadien n'est pas un acquis, mais un projet, toujours en construction". Des souverainistes, comme Pauline Marois, dénoncent ce "mépris" et attendent que le Québec soit un pays. Mais comme ce pays ne se fait toujours pas, que faire?
Bien sûr, on peut toujours se résigner et se payer quelques montées de lait circonstancielles en se racontant autour du feu de belles histoires de "survie" du français dans ce beau et grand pays.
Ou on peut reconnaître l'absolue nécessité d'agir pour mieux protéger le français au Québec. Ce que nos gouvernants ont cessé de faire en 1996. Le tout, avec ou sans souveraineté, en créant de nouveaux ponts avec les francophones hors Québec parce que chaque francophone assimilé est un clou de plus dans le cercueil du français sur ce continent.
Se concentrer sur le Québec, c'est comprendre que si nous avons besoin d'une Loi 101 plus rigoureuse et d'une volonté politique solide, ce n'est pas par "intolérance" envers l'anglais. C'est par lucidité.
Déchirer sa chemise pour Vancouver est peut-être inévitable dans les circonstances. Mais faisons-le sans oublier que le vrai combat pour le français, il est ici.
Et non pas au pied des Rocheuses. Aussi jolies soient-elles…
Bonsoir à tous,
Et comme le temps est à la réflexion, nous nous devons si le coeur vous en dit autant de réfléchir ! Pourquoi et comment les francophones qui habitent le reste du Canada n’ont pas ce ressentiment collectif envers l’autre qui est différent de par sa culture et sa langue ? Et si l’amour envers l’autre comme il se doit attirait l’amour ! Et si détester l’autre était un repoussoir pour cet autre ! Et si comme les vieilles maximes qui traversèrent les siècles finissent toujours par avoir raison ! Nous devons tous en se rendant à l’évidence que : < On récolte toujours ce que l'on sème ! >. Et cet autre vieil adage que : < Qui sème le vent récolte la tempête ! > Peut-être que ce n’est pas en francais car dans la vie, nous récoltons tous et ce collectivement, ce que certains ont semé en voulant se faire du capital politique dans les années 1960 en jouant sur certaines cordes sensibles du passé en ayant oublié que seul le présent compte et que le reste n’est que passé, donc chimères et rien de plus ! Merci, Erwan Basque.
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Vous dites :
» l’érosion du pouvoir politique du Québec au sein du Canada à la suite du rapatriement unilatéral de la Constitution, de deux référendums perdus et deux échecs constitutionnels majeurs – Meech et Charlottetown. So what does Québec want ? »
Le Québec a désespérément besoin d’un grand leader honnête solide et inspirant !
Pas étonnant que le PQ ne cesse de couper ses têtes couronnées…
Il y a des lustres que ça leur manque désepérément !
On ne bâti pas un pays avec des petits carriéristes provicialistes.
– CM
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Mme Legault a très bien résumé la question. Le temps des belles paroles est révolu. Il faut agir. Mais comme nos gouvernements provinciaux successifs n’ont rien fait de courageux depuis 1996…
On viendra peut-être nous parler de droits acquis par la minorité à nous bafouer impunément ad nauséam puisque on a laissé faire aussi longtemps sans réagir.
Eh! oui, on récolte ce que l’on sème. Lorsque l’on sème rien, on récolte rien. CQFD
Nous sommes nos propres fossoyeurs, et on fait bien ça, en plus. Des vrais pros, pas des amateurs. Québec sait faire…
Pour le français, c’est au Québec qu’il faut agir.
Les cégeps anglophones débordent. Le Plateau s’anglicise à vue d’oeil. Les universités et cégeps anglophones du Québec reçoivent plus du quart des subventions, alors que les vrais anglophones sont moins de 10% de la population du Québec. Situation injuste et inquiétante.
Avec 55 000 nouveaux immigrants par année, dont la moitié des allophones s’anglicisent à toutes fins pratiques, imaginons la situation dans 10 ou 20 ans …
Il existe au Québec un scandale systémique et récurrent : alors que la population anglophone du Québec est de moins de 10 % de la population totale, les collèges et universités anglophones du Québec reçoivent 26 % des subventions gouvernementales. Ce qui revient à dire que les universités francophones ne reçoivent pas la juste part qu’elles devraient avoir. Le Québec finance lui-même son assimilation à l’anglais.
Pour une question de justice envers la majorité, il est grand temps que le réseau d’enseignement anglophone au Québec ne soit subventionné qu’au prorata de la proportion de véritables anglophones au Québec, et ce à tous les niveaux : primaire, secondaire, et surtout aux niveaux collégial et universitaire.
Le temps presse. La moitié des allophones vont au cégep et à l’université en anglais, et commencent ainsi leur vie sociale et adulte en anglais : la meilleure recette pour qu’ils restent anglophones le reste de leurs jours! Alors, avec 55 000 nouveaux immigrants par année, proportionnellement plus que tout autre pays qui n’est même pas menacé de survie, la tendance est très inquiétante pour le peuple québécois. Imaginons la situation dans 10 ou 20 ans si un vigoureux coup de barre n’est pas donné …
Va-t-on pour une fois s’interroger sur le degré de subvention des universités et des cégeps anglophones du Québec eu égard au poids démographique des vrais anglophones du Québec? Trois universités anglophones pour quel pourcentage de vrais anglophones?
À quand une Commission d’enquête sur cette situation absurde?
Ce n’est sûrement pas M. Charest qui va la mettre sur pied, lui qui reçoit l’appui quasi unanime (sinon rhodésien) des anglophones et des allophones anglicisés.
En tant que Québécois, voulons-nous rester ce que nous sommes, ou accepterons-nous de nous diluer dans la mer anglophone?
À nous de décider, et d’agir en conséquence en exigeant d’être servis en français, en exigeant un engagement ferme des partis politiques en faveur de la langue officielle du Québec, le français.
Quant à l’immigration, il y a un grand principe : « Immigrer dans un pays est un privilège, pas un droit. » Et ce privilège doit se mériter.
Dans le cas du Québec, ce privilège se mérite par l’engagement de la part de l’immigrant d’apprendre la langue officielle qui est le français s’il ne la connaît pas suffisamment. Et la citoyenneté québécoise ne devrait être accordée qu’aux immmigrants qui connaissent suffisamment la langue française, politique analogue à celle qui est appliquée dans de nombreux pays.
C’est à l’immigrant qu’il appartient de faire l’effort de s’intégrer à la majorité francophone et de respecter notre mode de vie et nos coutumes. Malgré ce que certains peuvent dire, les Québécois ont été très accueillants, même trop accueillants diront d’autres. Mais notre bonasserie commence à nous jouer de vilains tours, la moitié des immigrants allophones s’intégrant plutôt à la minorité anglophone.
Le Québec est une nation pacifique avec ses caractéristiques distinctes qui mérite de se perpétuer avec son identité propre et selon ses propres choix. Nous avons pleinement le droit d’être ce que nous sommes, comme chaque peuple de la terre. Il est temps que le Québec soit le maître de son avenir.
Que faire en effet, madame Legault ? Moi, je ne ferai rien: j’étais souverainiste dans ma jeunesse, mais plus maintenant: les Québécois se sont endettés depuis les années 60, ils sont devenus individualistes et souvent égoistes, alors advienne que pourra. Comme disent déjà certains, de toute façon, l’assimilation ne tue personne.
Mais je dois dire que je ne comprends pas du tout ces critiques de la cérémonie d’ouverture à Vancouver, critiques qui viennent même souvent de fédéralistes: qu’importe, dites-vous, que les Jeux aient lieu dans une province où le français n’occupe qu’une place insignifiante, il fallait que le français y soit présent à la mesure de son importance dans le Canada entier ? Fort bien. Si je suis bien votre logique, l’anglais devra occuper une place prépondérante dans la cérémonie d’ouverture d’éventuels Jeux de Québec, si à ce moment, le Québec fait toujours partie du Canada. N’est-ce pas ?
Bonjour à tous,
Hormis le déchirage de chemises qui sévit dans la Belle Province concernant le peu de francais et son manque de visibilité dans la ville de Vancouver, si pour avoir un autre son de cloche venant de l’émission radiophonique de France Inter animé par Monsieur Eric Lange, nous pourrions constater que le francais n’a jamais été aussi présent que dans ces Jeux dont le pays hôte est le Canada, porteur de ses deux langues officielles d’Un Océan à l’Autre…..Surtout visiter le site < Allo la Planète > de France Inter ! Merci, de Erwan Basque.
Bonjour à tous,
Concernant encore le latin du Canada qui est le sujet du billet, mes félicitations à Monsieur Sauvé pour son < Échec et Mât > ! Merci, Erwan Basque.
Quand j’ai commence a lire l’article de Mme Legault, je savais apres la premiere phrase ou ca allait nous mener: les memes tropes de victimisations fatiguee,les memes cibles, le Canada dit anglais, les immigrants( apres deux ans de scolarisation pas encores assez francophones! ) ,les anglais ( ils aiment pas assez Dany Turcotte, puis en fin compte……..sont des anglais!). Pauvres petit nous autres etc.etc. Quand le grand jour (Quebec=pays) arrivera il va y avoir plus de francais a Vancouver.
Je tourne la page puis je lis Proulx ,quel contraste generationel . Il y a une question de societe , exceptionellement grave, mais le blame n’est pas simplement de rechercher des constantes et des solutions, sans culpabilisation. Quel contraste.
@ Bon, bon, bon. On dirait que vous avez quelques idées préconçues. Ce qui est bien votre droit.
Pourtant, nulle part dans cette chronique je ne me désole ou joue la carte de la «victimisation». Je ne fais que constater une situation – ce que je décris fort calmement comme un simple principe de réalité.
Quant à ma présumée attente du «grand jour» – j’Imagine que vous parlez ici du «grand soir» -, voici pourtant ce que j’en écris: «Ou on peut reconnaître l’absolue nécessité d’agir pour mieux protéger le français au Québec. Ce que nos gouvernants ont cessé de faire en 1996. Le tout, avec ou sans souveraineté, en créant de nouveaux ponts avec les francophones hors Québec parce que chaque francophone assimilé est un clou de plus dans le cercueil du français sur ce continent.»
Et pour ce qui est du «contraste générationnel» que vous semblez détecter entre moi et mon collègue, peut-être que la lecture de cette chronique vous éclairera:
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2009/09/16/n-233-s-pour-un-p-tit-dipl-244-me.aspx
D’accord, j’ai ete un peu « Falardiste », c’est juste que de voir tout sur un vecteur de la question nationale, dans mon opinion, c’est triste.
Merci pour votre reponse.
@ Heureusement, en effet, que les «vecteurs» sont multiples, par définition… Sinon….
Non, franchement, j’aime mieux ne pas y penser!
Nos artistes qui furent un temps des étendards du français se piquent aujourd’hui de faire leur petite «toune» en english et nos télévisions d’État de les diffuser à qui mieux mieux. Sans doute qu’ils entretiennent en secret le secret d’être la prochaine Céline Américaine et internationale. Sans doute utopie mais légitime tout de même.
La Cour Suprême du Canada n’en finit plus de passer la loi 101 à la moulinette sans que ça ne suscite aucune vague québécoise. Le calme plat !
Nous subventionnons au Québec deux systèmes publics d’éducation et deux systèmes publics de santé, anglophone et francophone. Ailleurs au Canada une telle situation existe-t-elle ? Le Québec devrait peut-être s’inspirer du ROC dans ce domaine, établir une politique du miroir.
Le Québec par sa propre léthargie alimente notre propre assimilation, aidé en cela par la Cour Suprême du Canada qui met continuellement des bâtons dans les roues. Faudra-t-il s’adonner à la désobéissance civile nationale pour assurer notre survie ? Où sont les dents de l’Office de la langue française (OLF) ? L’anglicisation des marques de commerce est à peu près complétée. Il suffit pour s’en convaincre de consulter la liste des noms de commerces d’un grand centre d’achat. Pouvons-nous être imaginatif ? Par exemple, tous les commerces subiraient une hausse de taxe ou d’impôts. Mais ceux dont la marque de commerce ou le nom d’affaires utilisé serait francophone pourraient profiter d’un remboursement d’impôt équivalent. Le surplus, s’il y en a un serait versé directement dans le budget de l’OLF pour accroître son efficacité.
Une façon de porter notre bataille sur la scène canadienne pourrait être de créer un programme particulier incitatif afin de favoriser l’immigration des franco-Canadiens de tout le Canada vers le Québec.
Ce qui manque présentement au Québec c’est une vision, un projet qui galvaniserait nos énergies, réveillerait la torpeur dans laquelle nous sommes, bref nous ferait redresser la tête.
L’actuel premier ministre du Québec voulait avoir les deux mains sur le volant. Mais il ne nous a pas dit qu’en même temps il mettrait à fond, les deux pieds sur les freins.
Je n’entretiens aucun espoir de voir le français plus présent dans le ROC. Mais je me désole de le voir dépérir chez-moi, ici, au Québec et d’une façon beaucoup plus spectaculaire dans la région de Montréal.
P.S. Je m’ennuie de l’époque où Jacques Parizeau était ministre des finances, de l’époque où on a permis l’émergence d’un certain «Québec Inc.».
Madame Legault
J’ai toujours le plaisir de vous lire, chaque moi dans le Voir et de dénoncer et d’expliquer les lacunes, du bordel de notre belle société endormie Québécoise et Canadienne.
Que voulez-vous, il faut remonter dans le temps de la victoire des anglais sur les plaines et de comprendre l’erreur, oui une erreur que les anglais n’auront dû pas laisser l’éducation des perdants,de ces colons français aux élites de la bourgeoisie française et corrompues et de l’église pour avoir ainsi cette garantie de paix et de la soumission des soi-disant patriotes.
Les Anglais auront dû à l’époque assimilé les villageois à l’éducation, à la langue anglaise et de fortifié les colonies, c’est la vérité … comme ça on aurait la paix aujourd’hui, mais NON, on a eu le courage de notre identité, le courage de garder nos valeurs, notre langue et de se battre pour notre liberté, durant notre histoire politique et culturelle … justice, égalité et la patrie comme le dise nos descendants de la Bretagne et de la Normandie… Un beau rêve n’est-ce pas…
Car regarder aujourd’hui ,vous le dénoncer avec une certaine tristesse, de cette pauvre réalité du français au Canada de la conduite de nos politiciens du Québec et ceux du fédérale qui ont comme mission et objectif de corriger l’histoire et de faire disparaitre le français… au Québec et ce n’est pas le gouvernement Charest qui vont défendre notre identitée de touriste..
C’est vraiment désolant de voir la mort lente de notre belle culture Québécoise pour la joie des fédéralistes, des journalistes de LaPresse, de la Gazette,et de la gang de Power Corp… En passant j’habite l’ouest de l’île de Montréal et je sais de quoi je parles, une réalité que le français n’a plus sa place dans ce coin et que les habitants anglo-saxons et allophones ne veulent aucune amitié avec les francophones et c’est une réalité.
Une immigration allophonne au Québec, qui en passant cette sélection a été faite par les services Immigration du Québec et voyer le résultat, c’est vraiment un blague cette histoire, de l’apprentissage du français dans nos écoles.
Moi j’ai eu de l’espoir dans une époque que le Québec pouvait s’affirmer en tant que pays, mais malheureusement on n’est pas en Europe içi, on est loin et isoler politiquement, notre réalité s’affaiblie de jours en jours car notre identité Québécoises souffre d’une maladie que je peux comparer à celle de l’azheimer et celle du cancer, on peut essayer de survivre dans le bassin de l’amérique du nord et je suis sûr qu’un jour Michael Moore fera un film sur les acadiens du Québec !!! où une étude archéologique sur le peuple perdue du Québec, à quoi ressemble l’homopoutine du Québec…
Je suis vraiment désolé, mes enfants seront les derniers espoirs de notre héritage et j’espère que les Steve Champagne, Danny Houle, Jimmy Tremblay, Jane Paquette, Nelson Picard .. petits québécois assimilés de notre province vont se souvenir de leurs identités… Vive le Redbull de Régis.. . On vivra une Louisanne bientôt et peut-être on mangera un bon plat cajun qui sait….
« Mommy, daddy, I love you dearly
Please tell me how in French my friends used to call me… » (Marc Gélinas)
Je suis devenu indépendantiste le jour où j’ai acquis la conviction que l’indépendance était le seul moyen d’assurer durablement la survie de notre culture francophone en Amérique du Nord. Et cette conviction n’a fait que se renforcer à mesure que j’ai pu constater le recul du français partout ailleurs au Canada – y compris, hélas, dans l’Acadie de mes ancêtres.
Je ne suis nullement surpris ni même indigné du peu de place accordé au fait français dans les cérémonies d’ouverture des Jeux de Vancouver. Il y a certainement moins de 100 000 francophones dans toute la Colombie-Britannique, et je doute qu’un seul d’entre eux puisse se vanter de vivre et de travailler en français. La cause est perdue depuis longtemps dans cette province, comme elle l’est aussi dans les Prairies et, de plus en plus, en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique. Le rêve trudeauiste d’un Canada bilingue est bel et bien mort et enterré.
Plus que jamais, le Québec fait aujourd’hui figure de village gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur; mais pour combien de temps? Faute de nous doter d’un pays bien à nous, c’est l’assimilation pure et simple qui nous guette à plus ou moins long terme. L’encerclement est déjà commencé; souvenez-vous de ces pleines charretées d’immigrants auxquels Ottawa fit prêter serment à tour de bras, tout juste avant le référendum de 1995, en leur faisant clairement comprendre de quel côté du vote se trouvait leur intérêt de nouveaux « Canadians »…
Qui se souvient que l’Ouest a été défriché par des francophones et que le Manitoba, patrie de Gabrielle Roy et de Daniel Lavoie, était à l’origine une province de langue française?
Notre plus grand tort, depuis trente ans, a été de nous croire protégés par la Loi 101. Or il apparaît aujourd’hui avec évidence que cette loi édentée ne peut plus jouer son rôle de rempart contre l’assimilation. Il nous faudra faire beaucoup plus pour assurer notre survie en tant que peuple. Rompre le lien fédéral et définir un nouveau rapport – amical, sans doute, mais surtout d’égal à égal – avec nos voisins de langue anglaise.
Je ne suis pas indépendantiste par haine des Canadiens d’expression anglaise; je n’ai aucune animosité envers qui que ce soit dans le Canada anglais (exception faite, peut-être, de Stephen Harper et de sa bande de rats)… Je suis indépendantiste parce que je ne veux pas que le Québec devienne un nouveau Manitoba, une nouvelle Louisiane. Je suis indépendantiste parce que, si l’assimilation ne tue pas les corps, elle anéantit les cœurs et les âmes. Je suis indépendantiste parce que la langue et la culture sont tout ce qui définit un peuple, ce qui lui donne sa raison d’être et son identité. Je suis indépendantiste parce que je refuse d’assister benoîtement au génocide culturel de mon peuple, à l’anéantissement de tout ce en quoi mes ancêtres ont cru, de tout ce pourquoi ils se sont battus.
Je reste indépendantiste, enfin, parce que je ne crois pas du tout que cette grande idée soit morte et enterrée, n’en déplaise à certains. Bien sûr, nous avons perdu deux référendums – et il est vrai qu’en 1980, la défaite fut particulièrement cuisante, avec à peine 40 p. 100 de votes en faveur de la souveraineté. Mais quinze ans plus tard, l’option avait progressé de dix points – et ce n’est que par une toute petite poignée de votes que le « non » l’a emporté d’extrême justesse.
Et l’on nous dit à présent qu’il faudrait renoncer si près du but? Que cette progression de dix points de pourcentage en quinze ans ne représente rien, et que les quinze années écoulées depuis constituent un gouffre infranchissable? Que tout a changé entre temps et que l’espoir n’existe plus? Quelle est donc cette hypnose collective qui semble affecter tant d’indépendantistes d’hier, comme s’ils avaient constamment sous les yeux le mot « défaite » telle la tête de la Méduse sur le bouclier d’Athéna?
Au lieu d’aller pleurer au pied de ce véritable Mur des lamentations qu’est devenue la Loi canadienne sur les langues officielles, il m’apparaît plus constructif de suivre le mot d’ordre de Jacques Parizeau : « On se retrousse les manches et on repart la machine! » Si nous voulons préserver notre culture d’expression française dans ce pays, je ne vois pas d’autre solution. Dans le « ROC », la bataille est perdue depuis longtemps; chez nous, elle ne fait que commencer. Honte à ceux qui prêchent désormais le défaitisme et la résignation! Que vous restera-t-il, quand vous aurez renié votre culture et tourné le dos à votre passé? Et comment peut-on se résigner à la défaite perpétuelle quand on n’a perdu sa dernière bataille que par un infime cheveu?
La partie n’est pas finie : nous jouons les prolongations. On ne retire pas son gardien de but et on ne lance pas la serviette en prolongation; on met ses meilleurs joueurs sur la patinoire et on redouble d’ardeur. Ce n’est pas à Vancouver qu’il faut se battre pour la langue française : c’est ici. Et maintenant.
Suite à l’ouverture des jeux presque entièrement en anglais, n’y a pas eu de mouvement d’indignation venu des CITOYENS du Québec, seulement provenant des journalistes anti-Canada… Ces journalistes étaient d’ailleurs indigné que les citoyens ne le soit pas…
Les citoyens savent que à Vancouver il y a plus d’asiatiques que de francos.. et ils ne croient pas que tous les canadiens deviendront bilingues. Pour qu’elle raison logique ils apprendraient une langue qui est un outil de communication moins performant que l’anglais? Est-ce que les québécois apprennent l’Innu pour démontrer leur respect des amérindiens? Si vous ne parlez pas Innu est-ce que ça veut dire que vous les méprisez?
M.Trudeau parlait de supporter les francos là ou le nombre était suffisant, et que les francos puissent se défendre dans leur langue partout au pays lors d’un procès. Il n’a jamais cru que TOUS les canadiens apprendraient le français .. Si les québécois apprennent l’anglais ce n’est pas à cause du bilinguisme, mais parce que cette langue est un moyen de communication plus efficace que le français. Il faut éloigner les langues des idéologies, une langue c’est avant tout un moyen de communication.
Plus je viellis, plus je me sens extrêmement chanceux d’être né au Canada. Je me foute que mes concitoyens des autres provinces parlent français ou non. Je suis bien reçu quand je vais dans les autres provinces et je peux communiquer avec eux en anglais. Je remercie nos concitoyens canadiens de nous donner chaque année des centaines de millions en péréquation. Je préfèrerais cependant que le Québec devienne assez efficace au niveau économique pour ne plus avoir besoin du bs des provinces qui sont plus efficaces économiquement… Je déteste les chialeux qui ne cessent de toujours réclamer des AUTRES…c’est une attitude d’enfant gâté tout à fait irrresponsable. Nous avons tout au Québec pour prospérer si on veut faire les efforts et sacrifices nécessaires pour assurer notre prospérité…cessons de blamer nos concitoyens canadiens quand notre problème c’est que l’on veut le beurre et l’argent du beurre…Au Québec il y a trop de discours idéologiques et pas assez de lucidité et de gros bon sens… Je n’ai jamais aimé Lucien Bouchard mais je dois reconnaitre que son discours est passé de l’idéologique à la rationalité…et une majorité des citoyens québécois lui donnent raison dans les sondages…c’est encourageant!
J’ai pris le temps, que je perds aussi mon temps de lire les reactions des lecteurs du Voir sur l’opinion de Madame Legault sur la belle histoire de la francophonie de ce pays du Canada en relief avec l’ouverture des jeux olympiques de Vancouver et de notre représentation symbolique d’une nation francophone du Québec qui se perd dans sa période de névrose et psychotique et d’une dépendance d’anti-dépresseur de se voir persécuter dans son identité… et vive les premières nations … Cette guéguerre linguistique dans ce beau Canada finira avec l’instinction du peuple Québécois, soyez assuré c’est bien commencer…
Et nous voilà plonger dans un délir d’analyses les plus ardus d’ouvertures à la modialisation de la langue anglaise, oui pour suivre et surviivre dans ce marché économique, il faut oublier notre identité et dire il ne faut pas être des mendiants seulements des entrepreneurs et que la logique que parler français est out et que les sondages des ignorants donne raison à cette affaiblissement de notre conscience de nos raçines, ce que j’aimes c’est le sentiment de se soumettre à la volonté que nous sommes chanceux et heureux de partager ce beau pays qui n’a jamais fonctionné et que des politiciens y ont contribués à cette paralysie. Je suis surpris du manque d’intérêt des lecteurs sur les combats ont livrés nos citoyens au québec pour préservé notre nation et notre langue, je vous invite de lire l’histoire et de la comprendre.
Certains d’entre vous ne se souvienne pas ce que nos parents ont vécus dans les magasins de la rue Ste-Catherine dans les années 50,60 et 70 et dans les bureaux du centre ville à cette époque, de grace l’ouverture ce fait par le respect de notre société et de ces valeurs., ça me désole de voir des lecteurs, qui dise ha moi je dois parlé l’anglais car je n’ai pas le choix car … c’est la mondialisation oblige.. merde quand les espagnols et les latinos qui vivent dans leurs pays ils parlent leurs langues et les autres nations aussi, qu’est-ce qui se passe içi c’est l’absurdité totale, oui elles sont belles les montagnes rocheuses, tout le monde est gentil tout le monde est beau, mais essayé de vous faire comprendre et de vous faire respecter dans l’ouest canadien, faites l’espérience heureuse de la ville de Calgary, oui le Québec est un village Gaulois qui livre une bataille pour garder un si belle héritage de parler français…
Continuer Madame Legault, je suis heureux de lire une journaliste si allerte et de veiller à nous faire VOIR une certaine véritée et une réalité, comme ça je me sens moin con et peut être on va organiser un dîner de cons avec nos voisins.. et on va rigoler, c’est tellement drôle de vivre dans ce Canada, â tous les Elvis Graton de ce beau pays, aller faire un tour à l’aéroport de P.E Trudeau de Montréal vous aller comprendre la colonisation… et welcome …
Bonjour à tous,
Concernant ce < latin du Canada >, nous nous devons en tant que Québécois, car le blâme repose sur les Nationalistes Québécois qui se sont inventé un concept de victimisation à outrance pour justifier leur option ! Pour eux, tous les moyens sont bons même en se mentant effrontément à soi-même mais, pour eux, ce n’est pas grave même si cette cacophonie qui perdure nuit à l’image entière du Québec sur la scène internationale et dans le reste du Canada qui dans l’ironie de circonstance affirme : < What is wanted exactly in the Québec, we don't know ! > . Peut-être est-ce le Festival Juste pour Rire qui les influence…. Et comme Monsieur Michaud, je pense et je souscris à l’idée qu’un peu de lucidité et de cohérence ne feraient pas de tort…… Dure, dure est < l'irréalité > des purs et des durs de comprenure…..Merci, Erwan Basque.
Le latin du Casnada : pran la pellus pi la barriettus, pi va charrius du fumius…! Hi HIIIIIIIIIIIIII Hi
Bonjour à tous,
Si pour constater la toute puissance de la victimisation de nos latins du Canada, tous ces Nationalistes Québécois qui s’inventèrent ce concept de victimisation pour mousser leur option n’ayant aucuns autres arguments que de qualifier le reste du Canada de Rhodésie, en se mentant ainsi et finissant par croire à leurs chimères et fabulations pour avoir plus de crédibilité, même avec la fourberie du dernier référendum sur la clarté, ne voulant pas être en reste, on s’invente une victoire morale à 49.4 % en se faisant croire et voulant le faire croire qu’il a été volé par les méchants Fédéralistes…..Et pour se convaincre que jamais plus une telle chose surviendra dans le futur, allez sur GOOGLE et cliquez sur < Commission de Venise >, allez ensuite sur Élections et référendums sur le site et vous constaterez que la même chose qu’en 1995 ne se produira plus jamais sur la scène internationale ! Si nos latins à nous sont trop < chauds lapins > pour un hypothétique référendum à venir, ils seront vite ramené à la raison par la Commission de Venise et aussi bien de cesser tout de suite de se raconter des balivernes, des faussetés pour légitimer l’option, cette Cause que l’on dit Nationale qui n’est plus portée que par quelques irréductibles qui ne veulent < rien sawouère, mais craire > ! Merci de Erwan Basque.
Toutes les langues ne sont pas équivalentes. L’anglais n’est pas une langue plus efficace que le français, bien au contraire. Elle convient davantage pour le commerce car son manque de précision permet d’emberlificoter l’autre plus facilement.
En affaires, pas d’amis. Les québécois le savent et ont choisi l’amitié. Alors tant mieux pour les gens qui admirent la prospérité des autres provinces, mais moi, ça ne m’impressionne pas du tout.
Il y en a qui disent que les québécois sont endormis, mais moi je ne suis pas endormi, mes amis ne sont pas endormis, mes enfants ne sont pas endormis, alors où sont-ils les gens qui sont endormis ?
Les médias déforment la réalité en montrant surtout les personnes qui font tout pour être vus dans les médias. Mais la majeure partie de la vie se passe hors de la couverture des médias. Et quand on y regarde comme il faut, ça donne une toute autre image de la réalité.
Quand les anglais se sont retrouvés avec notre territoire il y a quelques centaines d’années, ils ne nous ont pas assimilé parce que dans les faits, nous étions encore beaucoup plus forts qu’eux. Eux le savaient, mais il semble que nous nous ne le savions pas, alors nous nous sommes laissés faire. L’Église n’a pas fait grand chose à ce moment pour nous aider à reprendre le contrôle de notre territoire.
Encore aujourd’hui, nous ne connaissons pas notre force. Et les grands médias ne font pas grand chose pour nous aider à prendre conscience collectivement de notre potentiel et du rôle que nous pourrions jouer dans l’histoire.
Les personnes qui ne s’occupent que d’elles-mêmes se disent qu’elles pourraient continuer en anglais et que ça ne changerait pas grand chose. Et c’est probablement vrai.
Mais à mon avis, leur opinion ne compte pas pour grand chose. Quand ces personnes qui ne pensent qu’à elles-mêmes sortent de chez elles, elles sont bien contentes que les rues soient déblayées, que les vidanges soient ramassées, qu’il y ait de la bouffe dans les magasins, etc. Des choses qui sont possibles parce qu’il y en a qui pensent aux autres.
Bref, l’opinion des gens qui profitent des services de la collectivité sans rien faire de collectif ne devrait pas trop influencer la collectivité.
Et sur cette planète, chaque collectivité est différente de toutes les autres et est tout à fait justifiée de vouloir lutter pour sa survie.
Je n’ai rien contre les anglos, mais je n’en suis pas un.
Et je veux vivre, fait qu’il va falloir qu’ils se fassent à l’idée…
Il est impossible de considérer l’anglais au Canada comme étant l’équivalent du latin, comme une nouvelle lingua franca. Il en est ainsi tout simplement parce que cela revient à considérer les autres langues comme étant celles des immigrants. Or le hic dans ce raisonnement tordu est le fait que pour le français, cette langue a peuplé ce territoire bien avant que cette autre langue, l’anglais, qui se donne des airs universels, ne tente de prendre toute la place et qu’il ne saurait être question que des pionniers sur ce territoire acceptent que les suivants les considèrent comme des immigrants dans un territoire où ils les ont précédés.
En fait, cette volonté de faire considérer l’anglais comme une langue normale pour tous est le fait de ceux pour qui cette langue est la langue maternelle, ce qui se conçoit d’ailleurs aisément, par ceux qui sont anglicisés, soit par leur ascendance croisée, soit par leurs fonctions dans la société dominée par l’anglais. Mais pour la vaste majorité des francophones, c’est une fin de non-recevoir tout aussi compréhensible qu’ils opposent à ce raisonnement tordu. En fait, il est facile de comprendre que l’ouverture si hypocrite des anglophones envers les immigrants, considérés d’abord et avant tout comme une réserve de main-d’œuvre à bon marché, tient au fait qu’ils considèrent tous les locuteurs d’une autre langue que la leur comme étant des immigrants, y compris bien sur les francophones de souche.
Vraiment déprimant de lire tous ces commentaires,il faut être aveugle pour ne pas voir comment le Kanada a évolué ces dernières années.Y faut jamais oublier que 70% des québecois francophones ont voté OUI au dernier référendum…..Excusez je deviens xénophobe,m’empêche c’est vrai pareil.
Moi je suis un immigrant, j’ai apris le francais a Quebec. Le probleme avec votre peuple c’est que vous n’avez pas une culture trop attirante. Votre francais est aussi vraiment laid. De plus votre system d’education est propablement la pire du Canada.Si vous voulez que les autres s’interessent a vous, ameliorez-vous.