Un principe simple guide habituellement la plupart des parents: tout faire en leur pouvoir pour permettre à la prochaine génération de s'en sortir mieux que la précédente.
Au Québec, la plupart des gouvernements depuis la Révolution tranquille ont appliqué le même principe. Du moins, hormis le cauchemar du déficit zéro de 1996 – moment où le gouvernement Bouchard passait la tronçonneuse à l'aveugle en santé, en éducation et autres services publics.
Mais avec son dernier budget coup-de-poing à la sauce "Lucide", le gouvernement Charest a fait le choix de laisser moins aux prochaines générations. Un choix "historique", en effet. Mais historique surtout parce qu'il laissera aux post-baby-boomers un "panier" de services publics dégarnis, des frais et des tarifs de plus en plus élevés, une fiscalité irrévocablement inéquitable, un système de santé de moins en moins accessible pour la classe moyenne et les travailleurs à petits revenus. Et un système d'éducation public condamné à se voir de plus en plus vampirisé par le privé.
Et pourtant, Jean Charest a eu l'audace, au lendemain de son budget, de clamer que ce soir-là, il pourrait "regarder ses enfants dans les yeux". Les yeux de ses propres enfants, sûrement! Mais pas ceux des enfants des autres Québécois.
La pire insulte à l'intelligence des citoyens est que ce "choix" de laisser moins aux prochaines générations se fait au nom d'un déficit que le gouvernement a créé en bonne partie lui-même. Et cela, on ne le répétera jamais assez car de le savoir permet de mieux comprendre à quel point les Québécois se font raconter des histoires à dormir debout lorsqu'on leur impose des sacrifices au nom de ce même déficit.
Ce trou, il l'a creusé volontairement. Il l'a fait en accordant depuis 2003 plus de 5 milliards de dollars en baisses d'impôt, pour les particuliers seulement. Il l'a fait aussi en refusant d'occuper les deux points de TPS laissés vacants par Ottawa. Pour le Québec, cela aurait ajouté aux services publics plus de 2,5 milliards par année! Si on ajoute les baisses d'impôt aux entreprises, c'est d'au moins 12 milliards de dollars que le gouvernement Charest aura privé l'assiette fiscale du Québec. C'est beaucoup, beaucoup d'argent!
Pas de surprise alors qu'avec des revenus d'autant réduits, ce gouvernement en ait aussi profité pour "sous-traiter" au privé de plus en plus de services publics handicapés par le manque de fonds. Ou que, par un agréable retour d'ascenseur, un certain nombre d'heureux "bénéficiaires" du privé recevant tous ces beaux, gros contrats gouvernementaux se montrent particulièrement reconnaissants envers la caisse électorale du Parti libéral…
C'est combien pour un cancer?
Mais le pire des cadeaux empoisonnés laissés aux futures générations est l'ouverture accélérée du système de santé au privé. Sans compter l'imposition proposée d'une "taxe santé" de 200 $ par année, sans égard aux revenus des individus. Et d'une "franchise" de 25 $ – le montant n'étant toutefois pas clair – pour chaque visite chez le médecin, au CLSC, à l'urgence, ou on ne sait encore trop quoi…
Et pourquoi briser ainsi l'aspect "universel" de notre système de santé? ("Universel" voulant dire que la collectivité paye pour le système par le biais des impôts pour que tous y aient accès sans égard aux revenus individuels.)
Le ministre des Finances, Raymond Bachand – révélant ainsi son petit côté Marie-Antoinette -, répond au bon peuple que c'est pour briser sa "culture de la gratuité". Parce que, voyez-vous, selon le ministre, le bon peuple manquerait à ce point de neurones qu'il ignorerait même que les services "coûtent quelque chose"… Une telle condescendance aurait sûrement "coûté" son poste à un ministre sous un René Lévesque ou un Jean Lesage…
C'est combien pour un diplôme?
Même "logique" pour le système d'éducation et, surtout, pour les études universitaires. On augmentera toujours plus les frais de scolarité en affirmant, faussement, que cela n'aura aucun impact sur l'accessibilité.
Le gouvernement avance que même si les frais sont beaucoup plus élevés dans les autres provinces, cela n'en diminue pas l'accessibilité. Pas tout à fait. En fait, les grandes universités anglo-canadiennes doivent se tourner de plus en plus vers les étudiants étrangers pour pallier le manque d'étudiants canadiens qui commence à se faire sentir.
La "normalisation" du Québec
La vision du Québec qu'entend léguer le gouvernement actuel aux prochaines générations est à des lunes d'une société solidaire. Imparfaite, certes, mais solidaire néanmoins.
Cette solidarité, nous l'avons acquise dans les années 1960 en demandant à chacun et aux entreprises de contribuer par l'impôt selon ses revenus. Et nous l'avons fait pour que chacun puisse en retirer des services indépendamment de ses revenus. C'est justement à ce choix que le gouvernement tourne le dos en "normalisant" le Québec. Lentement, mais sûrement.
Nous serons donc plus dans la "norme" continentale. Plus comme les autres Nord-Américains. Mais nettement moins comme nous voulions être.
Parce que cette "vision" affectera plus durement encore les plus jeunes et les générations suivantes, il est impératif qu'ils s'en mêlent eux aussi. Et qu'ils le fassent rapidement. Sinon, le Québec finira comme cette fameuse tirade du film Les Invasions barbares: en "province de ti-counes" où l'argent achète des services autrefois publics et où la corruption s'étend par conséquent…
Le népotisme, la corruption et une désolidarisation de masse nous a entraîné jusqu’ici.
Pour renverser la tendance, il est urgent et nécessaire qu’il y ait une prise en charge de la part des citoyens menant à plus d’engagement et à une réelle mobilisation – manifestations pacifiques, lettres et pétitions aux élus ainsi qu’aux institutions, lettres par lesquelles les citoyens expriment leur colère et leur indignation à l’égard d’élus qui démolissent leurs acquis…-; Peut-être même devrons-nous songer à poser des gestes de désobéissance civile?
Si tant est que les élus ont oublié qu’ils sont au service du peuple; le peuple se doit de le leur rappeler.
Un mandat électoral n’est pas un chèque en blanc; quoi qu’en pense un premier ministre.
La refonte de la fiscalité est impérative et urgente si l’on souhaite vraiment voir s’améliorer l’état de nos finances publiques… Persister à ignorer cet état de fait illustre le manque de courage du gouvernement et démontre qu’il n’a que faire de la justice sociale.
Le fédéral va porbablement venir à notre secours, par sa loi sur les services de santé gratuits. Il va stopper le Québec, à moins qu’Ottawa en profite pour autoriser la même chose dans ses autres provinces, en plus de l’autoriser au Québec.
Suite à la lecture de ce billet au ton farouchement dénonciateur, je suis assez perplexe.
Tout d’abord, je ne considère aucunement que l’actuel gouvernement québécois s’affaire à laisser aux générations futures une société moins bien desservie au chapitre des services que ce à quoi l’oblige en ce moment la situation, soit les coûts croissants et le vieillissement de la population, notamment.
En fait, en prenant dès à présent des mesures de resserrement – évidemment impopulaires – le gouvernement va plutôt faire en sorte que soient préservés, pour nous et pour les générations futures, ces avantages sociaux à grande portée que nous seuls au Québec avons.
Pour ce qui est du système d’éducation, nos universités sont ridiculement sous-financées et la qualité de l’enseignement ne saurait que gravement péricliter si rien n’est fait de toute urgence.
Et comme notre avenir collectif passe vraisemblablement par le rehaussement de la scolarité de notre population, par l’apprentissage de ce qui est à la fine pointe du savoir de manière à pouvoir nous démarquer de tous ces concurrents ailleurs sur la planète, ce n’est pas en continuant avec des frais de scolarité quasi-bidons que l’on permettra à nos universités d’aller chercher les meilleurs professeurs ainsi que les meilleurs équipements pour transmettre aux étudiants un indispensable savoir.
Enfin, en ce qui concerne toute cette indignation relative aux baisses d’impôts, ou encore à la non-augmentation des impôts des compagnies, que cela aurait fait perdre des milliards de dollars en revenus au gouvernement et que là se trouverait une des grandes raisons pour lesquelles il manque à présent d’argent dans la tirelire gouvernementale, je ne suis pas de cet avis.
Moins d’impôts pour les particuliers signifie davantage d’argent disponible pour dépenser, donc pour faire rouler l’économie, par conséquent les entreprises, et procurer en bout de ligne des revenus au gouvernement. Ce qui permet aussi de maintenir davantage d’emplois.
Moins d’impôts pour les compagnies signifie que celles-ci peuvent allouer plus de ressources à la modernisation de leurs équipements, employer davantage de travailleurs, et ne pas être trop tentées de prendre leurs pénates et d’aller s’installer ailleurs où il pourrait leur en coûter moins pour faire des affaires.
Les impôts plus bas ont probablement procuré des milliards de dollars en revenu au gouvernement, des milliards qu’il n’aurait pas touchés s’il avait cherché à augmenter les taux des particuliers et des compagnies.
Quant aux pourcentages relatifs à la taxe de vente, ces fameux deux points de TPS que le gouvernement n’a pas tout de suite pris, il est probablement assez illusoire de penser qu’il en aurait résulté une perte (pour le gouvernement québécois) de 12 milliards…
En réalité, les gens auraient tout simplement dépensé moins, des emplois auraient en conséquence été perdus, des entreprises auraient dû fermer leurs portes, et le gouvernement aurait possiblement même eu moins que ce qu’il a eu en ne prenant pas ces pourcentages laissés par le fédéral.
Rien n’est particulièrement simple en matière de finances publiques et de politiques qui soient les mieux avisées. Le gouvernement libéral à Québec a certes commis plusieurs erreurs depuis qu’il est en place, et il en commettra d’autres, mais il n’est absolument pas le gouvernement sciemment malveillant que ce billet décrit.
@ Eh oui. La question de la «franchise» reste en suspens face à la Loi canadienne sur la santé. Puisque cette question, par définition, devient maintenant aussi un problème pancanadien, Québec solidaire a d’ailleurs annoncé son intention de former une coalition avec des médecins, infirmières, regroupements et particuliers du Canada anglais pour contester, s’il le faut, cette franchise jusque devant les tribunaux.
Pour le moment, le Parti québécois refuse d’appuyer le concept. Mais il serait sage de se raviser.
Voici d’ailleurs ce que j’en écrivais dans ma chronique du 2 avril dans The Gazette:
http://www.montrealgazette.com/news/Charest+government+shows+conservative+roots/2755632/story.html
Je n’ai qu’une source de revenu, ma pension de retraite. Le gouvernement, mon ex employeur, se sert le premier avant de me faire parvenir mon chèque. Grosso modo, 33 % dans les coffres des gouvernements fédéral et provincial.
Je suis prêt à parier ma chemise que si les bamnques canadiennes payaient 33 % d’impôt sur leurs revenues, elles resteraient quand même au pays à nous succer le sang avec des frais d’administrations bidons.
La même chose avec les multinationales. Si elles menacent de décamper, si on exige d’eux la juste part de contribution au filet social, je suis convaincu que les Chinois se plieraient en quatre pour mettre la main sur nos richesses naturelles, notre économie, en payant le prix que l’on exigerait pour en permettre l’exploitation. Les Chinois savent être souples et surtout, ils voient loin. Sont-ils de la Croix de St-Louis? Non, mais ils pourraient nous être utiles pour négocier de meilleurs conditions pour notre économie. Tout comme au temps de la guerre froide les pays non allignés savaient obtenir de meilleurs conditions d’affaires entre Russes et Américains. Nous manquons d’intelligence, de vision, de machiavelisme 101.
Il est temps de jouer la carte de la Chine pendant que le vent est dans nos voiles. Battre le fer pendant qu’il est chaud. C’est ce que fait un bon forgeron.
Nos élus ne sont pas à notre service, mais bien au service de la ploutocratie. Il faut que ça cesse.
L’analyse qu’en fait Mme Legault est juste et pertinente. Notre situation est révoltante, intolérable.
Bonjour Madame Legault,
Je lis votre billet et je partage vos préoccupations.
Quand vous faites référence aux baisses d’impôts, il faut se rappeler que Jean Charest nous disait que les Québecois sont les plus taxés en Amérique du Nord (ce qui est vrai) et qu’il voulait ramener les impôts dans la moyenne canadienne (ce qui m’apparait utopique). Peut on uniformiser le Québec au reste du Canada fiscalement? Est ce que le modèle de société choisie par le Canada est le bon ? Quand il y a une crise comme la crise financière, rapidement, le socialisme décrié revient à la mode avec des plans de financement des entreprises et des assouplissements à l.A.E.
Autre point: quand j’entends des gens autour de moi parler de la politique et des questions financières du Québec, presque tout le monde ne rate pas l’occasion de parler de la dette astronomique du Québec (dont l’I.E.M. nous réactualise le chiffre à chaque instant pour effrayer le monde), du fait qu’on frappe un mur et que le Québec et les contribuables que nous sommes sont ou serons égorgés financièrement.
Et puis quoi répondre à ceux qui disent que des hausses d’impôts seraient une nuisance à l’économie et surtout provoquerait une fuite des gens pratiquant des professions libérales et d’entreprises ? Les élites politiques et journalistiques en semblent tellement persuadés qu’ils ont presque fini par me convaincre personnellement.
Enfin, je vous dirais aussi que personnellement ce que je trouve le plus frustrant là-dedans, c’est pas de devoir payer pour le maintien de service mais de me dire que je dois payer plus parce que trop de monde vit au dessus de ses moyens et que les finances du gouvernement sont le reflet de la société de consommation que nous sommes.
Bref, les gens qui ont la culture de l’épargne payent pour ceux qui ont la culture des grosses dépenses et des gros trains de vie.
Bien dit, Monsieur Gingras. Au lendemain d’un budget indigeste, les entreprises et les individus les mieux nantis ne cessent de menacer de nous quitter si ceci, d’aller voir ailleurs si cela, etc… Chaque fois, leur chansonnette m’irrite les oreilles au point que j’ai le goût de répondre: paroles, et paroles, et paroles…
Peut-on me nommer une seule situation où la prise du pouvoir par le peuple, pour le peuple aurait conduit des multinationales à quitter un pays? Par contre, pour ne nommer qu’un exemple et même si toute comparaison demeure boîteuse, les minières étrangères ne souhaitaient plus du tout quitter la Bolivie malgré l’élection du socialiste Morales. On peut plaider longuement que la nationalisation des ressources enrichit ou appauvrit. Il n’en reste pas moins que les menaces se sont révélées pour ce qu’elles étaient: du vent.
Quant à la proposition un tantinet machiavélique de laisser les meilleurs joueurs capitalistes s’affronter entre eux, pour ensuite en retirer le profit, je dis: let’s go! L’opposition au néo-libéralisme peut revêtir bien des formes. Je ne vois aucun mal à emprunter les outils de la bourgeoisie pour mieux combattre son extrêmisme.
Madame Legault, je partage à 100% les points que vous apportez. Je pense que vous avez très bien résumé l’essentiel, et à ce niveau je n’ai rien d’autre à ajouter que de vous dire merci encore une fois pour la qualité de votre analyse.
Bonsoir Mme Legault,
J’entends encore les propos des mm. Montmarquette et Fortin tenus ce matin (mercredi le 7) à Christiane Charette et j’enrage de toujours entendre ce même discours démagogique: « les Québécois doivent comprendre que leur système de santé n’est pas gratuit » Hey les boys sortez de vos tours d’ivoire et promenez-vous un peu! On le sait depuis longtemps que rien n’est gratuit. Je suis de la génération qui est sorti de l’université au début des années 80 avec un diplôme et rien devant soi. Je sais de quoi je parle.
Mon avis est que si ces tristes sires avaient fait preuve d’un tant soi peu d’objectivité, ils auraient du être les premiers à BLÄMER le gouvernement pour les coupures d’impôt que personne ne voulait et le refus de récupérer le point de TPS laissé par le fédéral. Comme exemple de mauvaise gestion on ne fait guère mieux notamment lorsque dans les grands principes d’économie domestique on prêche le « mettez de côté pour plus tard ». C’est ça de la gestion simple et efficace et pas besoin d’être économiste pour le comprendre.
Maintenant, ils essaient de nous faire sentir coupables d’utiliser des services qui de toute façon, ont des problèmes structurelles qu’on tente de régler en passant par le privé qui coûte tout de même un p’tit peu plus cher.
Le Québec a besoin d’une nouvelle ficalité, il a besoin de nouvelles idées, pas des gros sabots libéraux.
Cette peur démesurée de voir les industries s’en aller sert bien les intérêts de nos petits requins du privé ! Ils savent bien que la majorité des québécois trainent avec eux cette obsession depuis des décennies.
Je me souviens encore des menaces de la Brink, de la menace faites aux personnes âgés concernant leur pension, des nombreux anglophones riches qui ont quitté les Québec lors de la première élection du PQ etc.…
Pourtant le départ de riches anglophones est à l’origine de la naissance du Québec Inc., des entrepreneurs francophones, de la croissance de l’économie québécoise avec les Jean Coutu, Péladeau et autres gens de chez-nous qui ont remplacés adéquatement ceux qui sont partis. Etre constamment à la merci des profiteurs sous prétexte qu’ils sont le pain et le beurre de notre société est la meilleure façon pour que nous restions une petite province qui en arrache.
L’argent comme la nature à horreur du vide et le départ de un laisse souvent la place à l’autre. Nous avons en masse de richesses naturels et de matière grise pour nous en sortir. Ce qui nous manque c’est la foi en nos moyens et le courage de ne pas se laisser manipuler par nos petits lucides et autres petits requins du privé .
Le dernier budget n’a rien d’un budget réaliste-compte-tenu- de- la situation –précaire – du déficit bla-bla –bla –bla ………… ! C’est un budget concocté entre petits amis pour petits amis et les CON tribuables en sont encore les premières victimes !
Faut pas accepter de se faire entuber sous prétexte d’avoir peur de se faire four……rer !
Quand même !
Si je me souviens bien la denière baisse d’impôts donnait l’équivalent de 4 $ par semaine pour une majorité de travailleurs de 30, 0000 $ et moins .
Wow ! Quelle relance de l’ économie n’est-ce pas !!!!!
@ J’ai également entendu messieurs Fortin & Montmarquette ce matin. Ais-je bien entendu ce dernier qualifier les impôts de «régressifs»? Si oui, c’est à des lunes d’Économie 101…
Quant aux baisses d’impôts, en effet, elles ont eu un impact minime sur le budget de la classe moyenne; un impact plus marqué pour les mieux nantis et les entreprises; et, par définition, zéro impact sur ceux et celles dont les revenus sont trop bas pour payer de l’impôt. Tandis que leur effet combiné fut de dégarnir l’assiette fiscale du gouvernement à coups de milliards de dollars…
D’un autre côté avec quatre dollars par semaine tu peux t’offrir un petit sac de chips pis une liqueur…
Une fois par semaine, à toutes les semaines, pendant toute une année…
(!!!)
N’était-ce pas J,D Rockefeller qui insistait sur l,importance des petits plaisirs de la vie?
Il serait plus que temps qu’on commence à les appeler « Les lupides », étant donné que tout ce qui les motive c’est la cupidité, le mot « lucide » étant à l’opposé de ce qu’ils proposent…
La gratuité scolaire et l’assurance-hospitalisation ont été instaurées par un gouvernement libéral ; Jean Charest est un conservateur, avec une idéologie issue de ce parti et il ne faut pas oublier que c’est avec les PPP qu’il a débuté son mandat, ce qui traduisait son intention de faire intervenir le privé le plus possible dans les affaires de l’Etat. Le parti libéral a fait une grave erreur de choisir Charest comme chef de parti parce qu’il va dans le sens contraire de tous les autres chefs qui l’ont précédé, en affaiblissant le rôle de l’Etat au profit du Privé. La dernière crise nous a pourtant prouvé, et spécialement aux Etats-Unis, que sans le rôle de l’Etat, plusieurs entreprises ainsi que les banques auraient fait faillite. Il aura fallu un démocrate à tendance socialiste pour sauver le régime capitaliste. Au Québec, il nous faudra un vrai leader libéral pour redorer le blason à ce parti qui ne cesse d’être bafoué par un chef dont les racines s’alimentent aux valeurs conservatrices.
Pour ma part, je suis plus que conscient que notre système de santé n’est pas gratuit. Je le paye non seulement par mes impôts, mais aussi par ma propre santé puisque je suis sur une liste d’attente depuis 2 ans pour rencontrer un spécialiste pour de sérieux problèmes au dos. Je n’ai que 31 ans.
Pendant que mon état se dégrade, on va me demander de payer encore plus pour un système qui m’a déjà abandonné. Est-ce que 200$ de plus vont me permettre de voir un spécialiste prochainement? J’en doute fort.
Le problème c’est qu’on nous demande toujours de payer plus, mais on ne voit jamais le retour sur l’investissement. Quand j’apprends que le gouvernement va encore donner une subvention NON REMBOURSABLE de 13M$ à GE, je ne me demande plus où vont ces fameux dollars supplémentaires.
Plusieurs économistes semblent évaluer qui si l’économie québécoise se tire pas trop mal de la crise c’est que l’état a baissé les impôts et n’a pas compensé la diminution de la tps… Si ces décisions n’avaient pas été prises la situation économique ne serait pas aussi bonne .
Les citoyens se disent conscients que rien n’est gratuit mais font de multiples demandes à l’état pour plus de services sans ..payer plus..!!
Encore mieux, 40% des citoyens ne payent pas d’impôts..
Dans le contexte de la mondialisation de l’économie , la compétivité avec la Chine ..ce n’est pas le temps de surimposer nos PME qui créent le plus d’emplois, ou de donner l’occasion à une multinationale de déménager ailleurs et mettre au chomage des centaines de travailleurs…
La population vieillie terriblement et les coûts de santé vont se multiplier à grande vitesse. Presque tous les pays sociaux-démocrates ont été assez réalistes pour imposer des formes de tickets modérateurs ou des taxes additionnelles..sinon c’est l’explosion de l’endettement. Déjà on dépense des centaines de millions en intérêts ..
Pour ce qui est de la solidarité, j’en suis sans tomber dans l’angélisme. Les gens âgés, les malades qui ne peuvent travailler, les mères abandonnées par des sans-coeurs… devraient être plus supportés.
Cependant les aptes aux travails ne devraient pas avoir droit à plus de deux ans de prestations et seulement si ils s’activent à chercher un autre emploi ou veulent retourner aux études se recycler…Il ne reste qu’ici ou on continue de payer à vie des gens aptes au travail.. C’est TRÈS injuste envers tous ces citoyens responsables qui se lèvent chaque matin pour aller travailler, plusieurs au salaire minimum, et faire leur part dans la SOLIDARITÉ!
Et tous les gens comme moi qui font attention à leur alimentation et font de l’exercice et utilisent rarement le système de santé, mais qui payent pour les moins responsables… est-ce que la « solidarité » doit passer avant la justice? Il faut rendre les moins responsables plus responsables à travers un ticket modérateur quelconque.. Plusieurs nutritionistes ont démontré clairement que les plus pauvres peuvent bien s’alimenter aussi en faisant des chois plus responsables (légumineuses…). Il faut aussi taxer la malbouffe de 2 ou 3% dans un fond santé de sorte que ceux qui en bouffe plus fassent aussi plus leur part dans le financement du système de santé…Pourquoi avoir tant peur de la responsabilisation des citoyens, et prévilégier une charité non méritée?
Les gens qui ont véçu les communes ont réalisé que la solidarité au quotidien c’était toujours les mêmes qui allaient travailler, pendant que d’autres restaient assis sur le perron avec leur bière ou leur joint..
L’être humain n’est pas bon en soi comme le prétendait Rousseau…il faut se solidariser avec ceux qui le mérite et ne pas oublier non plus la responsabilité et la justice.
Et moi aussi je suis dégoûté de voir de riches banquiers ou bureaucrates se donner des bonus en PLUS de leur salaires astronomiques… alors que contrairement aux bâtisseurs de pme ils ne créent pas de richesse, ils parasitent celle des autres.
@André Michaud
Evidemment que certains économistes comme Montmarquette et Fortier diront ce que le gouvernement veut entendre , ils sont de la même famille !
» Dans le contexte de la mondialisation » voilà un autre discours tordus qui amène nos petits pachas de la finance à faire peur aux CONtribuables !
Pourtant , Jacques Parizeau en parle beaucoup dans son dernier bouquin de la mondialisation et pourtant je ne me sens pas pris en otage par sa vision des choses .
» Dans le contexte de la mondialisation il faudrait abolir les syndicats , abaisser le salaire minimum , privatisé tout ce qui bouge , avoir des salaires concurentiel avec Taiwan , la Chine et l’Inde ! Ainsi les entreprises feraient des profits substantiel , les banques seraient aux petits oiseaux , le gouvernement marcherait main dans la main avec ses petis amis et les citoyens seraient majoritairement plus pauvres mais les industries resteraient au Québec et l’économie du Québec se comporterait a merveille »
Voilà le non-dit du discours lucide des petits requins de la finance derrière la phrase : « dans le contexte de la mondialisation …bla-bla-bla … »
Si M. Bachand veut nous éduquer sur le prix des services publics, il n’a qu’à demander à Mme. Courchesne de réintroduire des cours d’économie au secondaire et d’introduire des cours à la citoyenneté.
Les Québécois acceptaient une imposition plus haute que chez nos voisins car ils savent que la solidarité est importante, surtout pour un peuple qui n’est que 2% en Amérique du Nord. Mais ils n’accepteront pas d’être les dindons de la farce de la destruction de ce qui fait le Québec moderne, car comme vous le dites, c’est Charest lui-même qui a creusé son trou et ce ne sont pas les « Lucides », ces nouveaux curés qui nous prêchent la pauvreté quand eux sont riches (comme à l’Époque de la Grande noirceur), qui vont nous empêcher de l’y pousser…
Pour moi c’est simple le Quebec depense beaucoup trop par rapport a sa capacite de payer. C’est malheureux mais c’est comme ca.
Il y a une façon de soutenir qu’il y a une fausse « culture la gratuité » sans pour autant croire que « le bon peuple manquerait de neurones au point d’ignorer que les services « coûtent quelque chose »».
Il suffit d’interpréter que nous pourrions très bien recevoir en argent les transferts que nous recevons actuellement sous forme d’assurance santé « gratuite ». On pourrait donc interpréter aussi que, contrairement à ce que plusieurs croient, nous payons tous, sous forme de renonciation à des transferts additionnels en espèces, l’assurance maladie dont nous bénéficions, mais qui nous est imposée.
Advenant un changement de la nature des transferts, les gens pourraient continuer à acheter de l’assurance maladie et se retrouver dans la même situation qu’actuellement; ou consacrer les sommes reçues à d’autres dépenses leur paraissant plus importantes.
En adoptant une telle interprétation, il est fort possible que les gens soient moins portés à revendiquer toujours plus de services publics (interprétant que ce sont eux-mêmes qui paieraient pour ces services) et qu’ils revendiquent plutôt des transferts en argent. L’obtention d’une telle liberté de choisir les façons de dépenser les transferts reçus ne serait pas nécessairement interprétée comme contrevenant à la volonté de permettre un accès à l’assurance santé « sans égard aux revenus individuel ».
Évidemment, les moins bien nantis seraient plus susceptibles que les autres de consacrer leurs transferts additionnels à l’achat d’autres biens et services qu’à continuer à acheter de l’assurance maladie. Pour ceux que cela dérangent, le système actuel a l’avantage de forcer la main de tous, et particulièrement des moins bien nantis. Mais vouloir forcer quelqu’un à prendre de l’assurance n’est pas la même chose que de vouloir lui donner un accès à de l’assurance…
Je ne crois pas qu’il manque d’argent au gouvernement,c’est mal géré et il y a énorément de gaspillage.
Les interventions de Claude Poirier et d’André Michaud rejoignent, parfaitement, ma pensée. Si le PQ était au pouvoir, présentement, avec M. Legault comme Ministre des Finances: le budget présenté aurait été à « quelques points près » identique à celui de M. Bachand. L’Opposition peut faire les gorges chaudes actuellement, uniquement, parce que c’est son rôle de s’opposer.
Un bon nombre de québécois sont demeurés d' »éternels adolescents », il faut qu’ils deviennent responsables et passent à l’âge adulte. (C’est pas grave, le Gouvernement va nous faire vivre: la pensée magique). Les oiseaux poussent leurs rejetons en bas du nid quand ils les jugent aptes à affronter leur destin.
Quand je vois la manifestation d’aujourd’hui: le Gouvernement doit faire le ménage dans l’appareil gouvernemental. Pour ce faire, il lui faudrait « mettre à pied » un bon pourcentage de fonctionnaires. Et demain, les fonctionnaires vont faire une manifestation pour conserver leurs emplois avec une majoration de salaires.
C’est le temps d’un referendum.
Avec un Quebec indépendant et autonome, nous pourrons
-emprunter á notre guise sur les marchés internationaux ( Payer plus cher? pas de probléme, c’est déja le cas)
-legaliser pour imposer et taxer le pot( Le Quebec Gold merite son nom!)
-reduire le chialage sterile de Gilles et nous eviter de financer la retraite dorée du Bloc quebecoi$.
-Fabriquer une nouvelle monnaie avec le bois precieux du quebec: une vraie Piastre en rondelle d’épinette ou de bouleau.
D’une manière insidieuse, hypocrite, en faisant mine de conserver des acquis tout en travaillant en sourdine avec des partenaires du privé pour qu’ils s’infiltrent par des interstices creusés volontairement à même le bloc des programmes publics de la santé, ce gouvernement pave la voie, lentement mais sûrement, à un système de santé à deux vitesses, un pour ceux qui pourront se payer des assurances privées, et un autre pour le plus grand nombre, lequel sera dégarni de nombres de services et où la qualité des soins ira en rétrécissant telle une peau de chagrin.
En comprimant les blocs opératoires du public tout en ouvrant la possibilité aux acteurs du privé d’en prendre la relève, cette stratégie de vente à rabais où les médecins peuvent s’alimenter à deux râteliers en même temps, celui de la RAMQ et celui des assurances privées, est immorale. S’y ajoutent aussi les conditions déplorables des conditions de travail faites aux infirmières du public qui font en sorte qu’elles aspirent à fuir vers le privé.
Pourtant, ce double système a montré ailleurs toutes ses failles et surtout fait la preuve qu’il coûte plus cher. Il serait temps et je crois qu’ils commencent à en prendre la mesure exacte, nos concitoyens commencent à se révolter devant ce qui leur paraît une injustice et même si leurs idées ne sont pas encore complètement claires, la révolte gronde déjà. Effectivement, ces legs sont un cadeau empoisonné.