Ça pèse combien, le Québec?
Les allégations de corruption, de collusion et de copinage politique éclipsant tout le reste par les temps qui courent, la question du "poids" politique du Québec au Canada attire malheureusement trop peu l'attention.
Quoi? Un sujet "ennuyant"? Pas du tout. Et je m'explique.
Dans un projet de loi, le très ratoureux gouvernement Harper propose d'ajouter 30 nouveaux sièges à la Chambre des communes. Sans surprise, l'Ontario aurait la part du lion avec 18 nouveaux sièges, l'Alberta en récolterait 5 autres. Pour la Colombie-Britannique, ce serait 7 de plus.
Cela ferait passer le nombre de sièges du Québec de 75 sur 308 à 75 sur 338. Sa représentation au Parlement chuterait ainsi de 24,3 % à 22,1 %, alors qu'il forme un peu plus de 23 % de la population canadienne. Le Québec se retrouverait donc sous-représenté.
La raison officielle: mieux refléter l'évolution démographique du Canada. La vraie raison: augmenter les chances du Parti conservateur d'obtenir une victoire majoritaire en ajoutant des sièges là où il pourrait en remporter de nouveaux.
La résilience du Bloc québécois étant ce qu'elle est, le PC doit donc tenter d'aller chercher sa majorité au Canada anglais. Il le fait déjà en pratiquant un clientélisme chirurgical et en courtisant ardemment, entre autres, les lobbys religieux et les communautés culturelles. Ajouter 30 sièges hors Québec serait une arme de plus dans cette stratégie, disons, plus globale.
Ce qui explique aussi pourquoi M. Harper refuse d'augmenter le nombre de sièges du Québec même si cela empêcherait tout au moins son éventuelle sous-représentation.
Pour le Québec, un autre sérieux problème est que cette tendance ira en s'aggravant. Du moins, si les populations de l'Ontario, d'Alberta et de Colombie-Britannique continuent d'augmenter. Ce qui est hautement probable.
Comme quoi, la reconnaissance de la "nation" québécoise par le gouvernement Harper n'est qu'une coquille vide parce qu'elle n'est pas enchâssée dans la Constitution. Et qu'elle ne le sera pas.
Poids "démographique" vs poids "politique"
Il faut tout de même distinguer le poids "démographique" du poids "politique". Si la réduction du nombre de sièges du Québec est préoccupante, la question de son poids "politique" à l'intérieur du Canada l'est depuis pas mal plus longtemps! Appelons ça un long processus d'attrition.
Du poids politique, le Québec en a beaucoup perdu avec le rapatriement de la Constitution en 1982. Puis encore avec les échecs des accords de Meech et de Charlottetown en 1990 et 1992. De même qu'avec la défaite référendaire de 1995. Aujourd'hui, à tort ou à raison, on soupçonne aussi dans les cercles politiques anglo-canadiens qu'il n'y aura tout simplement plus de référendum. Et que si jamais il y en avait un autre, il serait perdu à nouveau par les souverainistes. Bref, le Québec ne fait plus très peur au reste du Canada. Ce qui affecte aussi son poids "politique" réel.
Résultat: dans le ROC et à Ottawa, le refus d'accorder au Québec un élargissement concret de ses pouvoirs est devenu massif. Un vrai mur. Même le PLQ le sait puisqu'il ne demande plus rien. Question aussi de ne pas provoquer un autre échec susceptible d'alimenter les souverainistes.
Nonobstant son nombre de sièges à Ottawa, ou de ministres au cabinet fédéral, le poids politique réel du Québec – son fameux "rapport de force" – est branché sur un respirateur artificiel.
Les "quêteux" de Maxime Bernier
Ce qui nous amène à Maxime Bernier. Désolée! Le très ambitieux député conservateur caricaturait récemment le Québec comme une société de chialeux sur la question nationale et d'éternels quêteux cherchant "toujours plus d'argent dans les poches de nos concitoyens du reste du Canada".
Il s'est fait le gentil perroquet de ce qu'on dit depuis longtemps dans bien des salons du ROC. Soit que le Québec est le "spoiled child of Confederation", jamais content et toujours prêt à en demander plus.
Il y a pourtant une faille majeure dans cette "logique". Car qui défend le point de vue "Don't-Separate-We-Love-You-Kweebek" doit alors s'attendre à ce que le Québec joue le jeu du fédéralisme. Et dans ce jeu-là, par définition, il existe une dynamique de revendications, incluant sur les questions fiscale et financière. Et même sur le nombre de sièges à la Chambre des communes! Le Québec étant une province canadienne, il n'a d'autre choix que de jouer ce jeu. Comme le font d'ailleurs ses consoeurs. S'il ne le faisait pas, il se comporterait comme un pauvre petit village perdu dans un grand État unitaire.
Donc, traiter le Québec de quêteux lorsqu'il revendique des pouvoirs et de l'argent à l'intérieur de la fédération, c'est comme demander à la personne qu'on prétend "aimer" de ne pas quitter, mais tout en lui ordonnant de se taire et de ne plus jamais exprimer ses propres besoins. Genre: "We-Love-You-Kweebek-But-Don't-Ask-For-Anything-Anymore!". Comme déclaration d'amour, on aura vu mieux.
Pourtant, la réalité est que le poids politique du Québec – son rapport de force -, fond déjà depuis au moins 30 ans. Au point où on ne l'entend même plus se "plaindre". Une tendance qui n'est d'ailleurs pas près de s'inverser.
Alors, ça pèse combien, le Québec, au sein du Canada? De moins en moins lourd…
Triste à en pleurer… Qu’est-ce que ça prendra donc pour réveiller notre fierté?
Le texte de Michel David publié dans Le Devoir relativise ce damné stéréotype de «maudit quêteux» Canadien http://www.ledevoir.com/politique/canada/287641/les-queteux
Les Cannon, Paradis, Verner, Blaney, Bernier, Boucher, Généreux, Gourde, Lebel, Petit, qui sont censés représenter et défendre le Québec, sont tout bonnement rentrer dans leurs clapiers. Comme à chaque occasion qui se présente, les députés conservateurs du Québec jouent leur rôle de laquais à la perfection.
http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/201002/04/01-946242-vous-connaissez-jim-prentice.php
Je pense que Bernier est tout simplement venu ‘sniffer’ du côté du Québec pour voir si il était capable de capitaliser sur la grogne anti-Libérale.
Qui vivra, verrra.
Je me demande quel genre d’étude devait faire le bouffon M.Bernier à l’Institut Économique de Montréal ?
Triste à voir en effet !
La colère du peuple, de ces injustices contre le Québec est à sa limite,
attendez-vous à une constitution d’une force armée Québécoise pour défendre notre honneur et notre liberté.
La fin de la politique de la mendicité
En toutes circonstances il faut se demander en quoi cela sert notre cause (La souveraineté). La question qui se pose: Est-ce que Maxime Bernier sert notre causse ?
M Éric Duhaime a repris dans sa chronique la déclaration de M Bernier et invite à mettre fin au « dépendantisme ». Il se rendra bientôt en Alberta pour faire un discours, et demande les suggestions des lecteurs:
« Le week-end prochain, j’aurai la chance d’être un des conférenciers invités dans le cadre de l’assemblée annuelle du Civitas, à Calgary . Je présenterai une vision québécoise du célèbre Agenda de l’Alberta, publié il y a dix ans.
Parmi les 6 signataires de cette lettre, un est depuis devenu Premier ministre du Canada (Stephen Harper) et un autre ministre des Finances de l’Alberta (Ted Morton).
Ces intellectuels de l’école de Calgary réclamaient que l’Alberta puisse:
1) Se retirer du régime de pension du Canada pour créer un régime albertain;
2) Percevoir elle-même l’impôt provincial sur le revenu de ses citoyens;
3) Se doter de ses propres forces policières et mette fin au contrat qu’elle a avec la GRC;
4) Assumer l’entière responsabilité en matière de Santé, sans se soucier de respecter ou non la Loi canadienne sur la santé;
5) Revenir avec le projet de réforme du Sénat en utilisant le renvoi à la Cour suprême sur la souveraineté du Québec.
Aujourd’hui, j’ai besoin de vos lumières, particulièrement celles de mes amis souverainistes. Que pensez-vous de cet agenda albertain? Est-ce qu’une alliance avec l’Alberta contre un gouvernement fédéral centralisateur est toujours souhaitable et d’actualité une décennie plus tard? Ou est-ce que l’arrivée des conservateurs au pouvoir calme les tensions constitutionnelles au point de rendre le tout inutile?
J’ai besoin de votre contribution et de vos idées pour m’aider à présenter cette vision québécoise à Calgary la semaine prochaine. Merci d’avance. »
……….
Voici ma suggestion:
Donc la proposition qui pourrait servir les intérêts de l’Alberta et du Québec serait que nous serions d’accord pour mettre fin à la politique de la mendicité (péréquation) et pour compenser le manque à gagner on demande que le fédéral sorte d’au moins une vingtaines de compétences; ce qui éliminerait les coûts de dédoublements (3,5 milliards par an). Un dans l’autre on s’approche du Kif Kif.
Je ne vois pas comment cette proposition ne ferait pas un large consensus au Québec (et en Alberta).
Certains diront que ce n’est pas la souveraineté, je leur dis que c’est la dynamique qui y mène. De même que la Révolution tranquille, dans sa dynamique, a mené à la création du mouvement souverainiste, cette dynamique, initiée par les provinces, mènerait de facto à la rupture du cadre constitutionnel de 1982.
…..
Bref mettre fin à la politique de la mendicité sert notre cause à condition d’éliminer le fédéral de notre territoire.
Bernier Maximus ne sert la cause de personne, hormis la sienne propre, celle de se croire le prétendant au pouvoir que tout le monde attendait. Peut-être a-t-il reçu des encouragements de la part de ces mêmes personnes plus ou moins obscures qui ont invité avant lui Capitaine Canada à venir prendre les reines du pouvoir à Québec ? Cela n’est pas impossible compte tenu du naufrage vers lequel se dirige le Capitaine.
Pour ce qui est de servir la cause des citoyens, c’est tout le contraire qu’il adviendrait pour eux, dans l’hypothèse où ce serait sur ce cheval-là que ses commanditaires miseraient plutôt que sur les autres chevaux ayant eu leur tour sur le champ de courses des sondages maisons pour dénicher le sauveur des forces fédéralistes. En effet, ce type a une pensée sociale proche de celle du dix-neuvième siècle dans la mesure où cette vision retient en priorité les intérêts d’une classe capitaliste d’entrepreneurs moyens et petits qui ne représentent plus qu’une force d’arrière garde dans le champ des intérêts économiques mondiaux et multinationaux. Il se croit le héros d’une petite bourgeoisie dont le rôle de moteur de l’économie est périmée. Ce n’est pas parce que ce secteur de l’économie, souvent viscéralement anti-syndicat, parce que ne pouvant pas ou ne s’estimant pas en mesure de payer des salaires compétitifs, crée des emplois qu’il faut pour sautant le considérer comme à l’avant garde. Ceux qui le choisiraient comme chef feraient une double erreur, soit celle de voir leur parti devenir rétrograde et de plus en plus dépassé par les événements et celle de créer dans la population de tels écarts et de telles rancœurs que cela pourrait être paralysants.
Cette réforme électorale de réduction du Québec à une pure région canadienne qu’on souhaiterait chez Harper voir être l’équivalent du Nouveau Brunswick exprime clairement que comme à l’époque du parti gouvernemental libéral fédéral du Canada, les Québécois sont voués à leur seul gouvernement national plus que jamais: le gouvernement du Québec, de là l’importance de le débarrasser des mafieux qui le vampirisent cet État jusqu’à appauvrir sa population avec des franchises santé à deux ou quatre volets pour mieux nous confondre.
Le Bloc Québécois stoppe l’élection de députés québécois qui vendraient leurs mères pour le pouvoir comme Bernier qui joue au roi nègre méprisable. Ceci dit, le Bloc doit agir aussi pour favoriser l’élection d’un parti à Québec qui agit pour le bien être des Québécois. Le pouvoir de sauvegarde national comme commun se trouve à Québec au premier chef. Qu’attendent le PQ et QS pour négocier un arrangement au nom de l’avenir du Québec?
Les signes vitaux du Québec sont incertains dans l’avenir, en somme nous conscients?
Bonsoir Mme Legault,
Maxime Bernier est une erreur de parcours dans l’histoire politique. Si d’aucuns y reconnaissent le Messie, tant pis pour eux, le réveil sera dur. Son opportunisme l’amenant d’un parti à un autre, d’une option à l’autre ou d’une couchette à l’autre montre bien l’envergure du personnage. En tout cas, icitte on appelle ça une girouette. À part le ministère des ke-clowns je vois difficilement ce qu’on pourrait lui confier.
Bernier ministre de quelque chose ? Over my dead body.
Le poids politique du Québec a déjà été beaucoup plus grand que son poids démographique. Le Québec « faisait peur ». Il possédait un certain pouvoir de refus sinon de veto. Le Québec a d’ailleurs eu plusieurs occasion de s’en servir pour affirmer et confirmer un statut particulier et des conditions particulières au sein de la fédération canadienne. Dans ce domaine comme dans bien d’autres d’ailleurs, les occasions manquées ne reviennent pas. On savait déjà que ce poids allait aller en diminuant.
Josée Legault a raison de souligner que le Québec ne fait plus « peur », et que son poids va continuer de diminuer. Il faut donc lui demander ce qu’elle propose. Remplacer Jean Charest par Pauline Marois? Avec la possibilité…, peut-être…, on ne sait pas…,sans doute…d’un referendum en 2017 ! Une date souple, comme celle de l’arrivée des nouveaux wagons du metro de Montréal !
Il faudrait quand même rappeler brièvement le nombre impressionnant d’occasions manquées, depuis les années ’60, sans toutefois en attribuer constamment l’échec à la même partie.
Mais avant celà, je voudrais rappeler que le Bloc Québécois a appuyé avec tous ses députés, la résolution du 26 novembre 2006, de la Chambre des communes, reconnaissant que « les Québécois forment une nation dans un Canada uni / dans un Canada uni « . On ne peut pas extrapoler et soutenir maintenant, comme le font plusieurs politiciens, que cette résolution reconnaissait le Québec comme nation.
Il serait donc utile et nécessaire, si on veut discuter de la peur que chacun devrait avoir de l’autre, de rappeler les éléments suivants:
1- Le droit à l’autodétermination du Québec existe. Les deux referendums, que le monde entier a pu observer, en témoignent.
2- Une proposition d’indépendance ne peut pas éviter de se prononcer sur la question de la monnaie. Si on prend l’Union européenne comme exemple, l’unanimité est en train de se faire sur les conséquences inévitables du partage d’une monnaie commune. En Europe, et ailleurs, on s’accorde sur deux éléments : »la participation à la zone euro ne peut se limiter à la gestion monétaire, elle doit aussi s’étendre à la gestion économique des États qui en sont membres ». Et : « les États qui partagent une monnaie unique ne doivent plus s’accrocher à des apparences de souveraineté économique ». Et Jacques Parizeau serait d’accord avec celà.
3. Un bref retour sur les tentatives de modification à la Constitution canadienne (dont plusieurs avaient fait l’unanimité des premiers ministres, quand ils étaient entre eux, pour être rejetées plus tard, par un ou plusieurs de ces même premiers ministres), ne permet pas de parler d’une domination constante des uns par les autres.
Voici les principales tentatives, qui ont toutes échoué, pour une variété de raisons :
En 1964, la Formule Fulton-Favreau qui reformulait les tentatives d’amendement de la Constitution élaborées en 1927, 1935 et 1950, et qui faisait déjà écho aux préoccupations soulevées devant la Commission royale d’enquête Laurendeau-Dunton sur le bilinguiseme et le biculturalisme.
En 1971, l’Accord de Victoria qui confirmait dans un texte, un droit de veto au Québec.
En 1980, les Québécois sont consultés sur une formule de Souveraineté-Association.
En 1981, le Québec invoque dans un contexte juridique, un droit de veto qui était plutôt un acquis politique, alors que le fédéral proposait à nouveau un droit de veto dans une formule semblable à celle de l’Accord de Victoria. Depuis ce temps ce rapport de force n’existe plus.
En 1982, le Rapatriement de la Constitution et inclusion d’une Charte des droits.
En 1984, le gouvernement du Québec est élu sur un projet de Beau risque.
En 1987, l’Accord du Lac Meech.
En 1992, l’Accord de Charlottetown.
En 1995, les Québécois sont consultés sur un projet de Souveraineté. (La pièce d’un dollar canadien est utilisée pour remplacer le O sur certaines pencartes de la campagne du OUI).
En 2006. la Chambre des Communes reconnaît que les « Québécois » forment une nation dans un Canada uni. Résolution appuyée par le Bloc québécois.
En 2009, le président de la France écrit aux Québécois ( dans une lettre en date du 16 février qui répondait à la lettre que lui avaient adressée Pauline Marois et Gilles duceppe, en date du 4 février) : »Je souhaite que cette nouvelle relation franco-québécoise s’épanouisse en harmonie avec la relation que la France entretient avec le Canada dans son ensemble. »
M Georges Paquet nous brosse un tableau résumant très bien l’historique des tentatives des réformes du fédéralisme qui abouti à un cul de sac. Il semble assez clair maintenant qu’il n’est pas réformable pour le rendre acceptable au Québec. Au contraire le Canada se définit de plus en marginalisant le Québec.
On comprend que les fédéralistes s’en désolent mais pourquoi les souverainistes devraient ils faire une crise de nerf et montrer leur frustration à fleur de peau devant cette réalité d’un Canada qui s’éloigne du Québec. Que veulent ils enfin, rendre le Canada plus acceptable au Québec ou faire la souveraineté.
Certains souverainistes vous dirons qu’il défendre nos intérêts d’État à l’intérieur du Système. J’en conviens mais, il faut aussi faire le constat que cet exercice a ses limites; et, que les intérêts supérieurs du Québec commande que nous sortions de ce système qui vise rien d’autre que notre assimilation.
La question est vital.
Mais que faire pour en sortir. Ceux qui nous disent qu’il n’y a qu’un référendum gagnant qui peut régler le problème baigne dans une illusion narrative:Convaincre une majorité de voté OUI et on obtient la souveraineté.
Le référendum gagnant ne garantie pas la souveraineté. Seul un rapport de force favorable entre l’État du Québec et Ottawa mène à un changement de statut; il faut donc le bâtir. D’où l’intérêt de toutes propositions qui visent à affaiblir Ottawa, qu’elles viennent de droite ou de gauche de l’Alberta ou d’ailleurs..
La souveraineté se réalisera de facto avant de se réaliser de jure (formalisé par l’expression d’une majorité démocratique); et, non le contraire.
À cet égard le contexte actuel nous est favorable, à condition de sortir de notre blocage émotif pour en faire la bonne lecture.
C’est tout de même quelque chose, ce qui se raconte ici parfois… Et cela avec le plus grand sérieux et la conviction profonde qu’il ne saurait en être autrement si l’on veut se faire « respecter » par ses partenaires canadiens.
Ainsi, le Québec se devrait de faire le plus peur possible au reste du Canada!
Entre partenaires économiques, voisins immédiats et alliés politiques, il va en effet de soi que l’on ne saurait avoir des relations mutuelles profitables si chacun n’est pas au moins un brin craintif de l’autre. Voilà effectivement une approche saine, garante de lendemains ensoleillés, et à coup sûr susceptible de favoriser beaucoup de croissance économique pour tout le monde.
Et, sachant que le vinaigre s’avère préférable au miel pour inciter les autres à nous appuyer, il ne reste plus qu’à vivement déplorer qu’il se trouve encore quelques imbéciles ayant un bec sucré, estimant très naïvement que la recherche de la bonne entente pourrait valoir mieux que la stratégie de l’affrontement.
Il est objectivement évident que le poids du Québec diminue constamment. Il est tout aussi évident que le fédéral ainsi que tout le ROC ne feront rien pour l’éviter. L’histoire récente montre bien qu’à Ottawa et dans le ROC toutes les décisions pour amoindrir le poids du Québec dans la confédération sont les bienvenues.
Beaucoup l’avaient dit, depuis le fameux rapport Durham de 1839 le Canada poursuit sans relâche une politique assimilatrice du Québec francophone.
Le projet de loi de Harper est le plus récent effort dans ce sens. Mis à part le Bloc, qui à Ottawa se lèvera pour exiger que ce projet de loi n’aie pas comme effet de diminuer le poids du Québec au parlement fédéral ? Le Québec peut-il, sur ce dossier, compter sur des appuis à l’extérieur du Québec ? Sauf erreur de ma part je n’ai vu personne se lever.
Le gouvernement Harper est minoritaire. Les partis de l’opposition peuvent donc s’opposer à l’adoption de ce projet de loi tel qu’il est. Si ce projet de loi est adopté c’est donc avec l’appui des partis de l’opposition, exception faite évidemment du Bloc.
Le seul fait que Harper présente ce projet de loi indique clairement à quelle enseigne il crèche. Le silence des autres partis fédéraux devient lourdement éloquent.
Alors tous les Québécois et Québécoises doivent se rendre compte que leur avenir ne peut pas passer par Ottawa. Bien qu’il puisse y avoir d’autres méprisables personnages comme Bernier, qui soit dit en passant n’a pas gagné de prix pour bon jugement, j’ose espérer que les citoyens du Québec verront clairement tous les enjeux qui sont en cause et agiront en conséquence. Je souhaite qu’ils comprennent enfin que le ROC ne veut pas voir le Québec conserver son poids politique.
Mais une autre question demeure pour moi sans réponse. Les francophones hors Québec se rendent-ils comptes que l’affaiblissement du poids politique du Québec implique aussi la diminution de leur propres poids politique au Canada ?
Quel est le poids du Québec au Québec, la question est la et la réponse aussi.
Pour ce qui est de la langue dans le vinaigre, je dirais ceci:
Civis pacem parabellum c’est vieux mais encore vrai.
Je voudrais bien comprendre pourquoi, lorqu’on parle de « taxe santé », les médias négligent (systématiquement?) de mentionner la cotisation au fonds de santé (FSS – annexe F de la déclaration de revenus du Québec), cotisation qui peut atteindre 1000 $ dans le cas de revenus très élevés. Peut-être est-ce parce que cette taxe, pardon contribution, est proportionnelle au revenu du contribuable. Par conséquent, on ne peut pas dire que les « riches » paient la même chose que les « pauvres » pour leur santé. Ceci dit, je dois toutefois avouer que les autres médias (p. ex. The Gazette) sont aussi coupables de cette omission.
Je suggère à M. Pomerleau (et à toute personne concernée) d’installer sur leur ordi un puissant correcteur comme ANTIDOTE.
À tous les intervenants, merci de nous faire part de vos réflexions et de vos propositions pour l’action.
Lectures suggérées: L’Aut’Journal, et Vigile.Net
Éric Messier . Com
À M. Fontaine:
Oui vous avez raison de dire que (malheureusement) la devise (que je corrige au passage) Si vis pacem para bellum (si tu veux la paix, prépare la guerre) est encore vraie, et qu’elle n’est pas qu’un camp retranché romain de Corse! ;-)
Éric Messier . Com
La question démocratique est pour moi plus importante que les trucs ethniques. Les provinces plus populeuses doivent avoir plus de représentants c’est une logique démocratique élémentaire. Hélas certains donnent plus d’importance aux trucs ethniques qu’à la démocratie. Selon leur logique il faudrait représenter des races avant de représenter des individus. Je ne partage pas cette idéologie que je trouve profondément réactionnaire. Pour moi la personne , l’humain, doit passer avant les trucs de race. Chaque humain est égal peu importe la race.
Mon père n’a jamais eu d’automobile. Il me disait mieux vaut marcher la tête haute sans dette qu’en auto avec des dettes… Quand on a des dettes on est pas vraiment libre et fier. Hélas nous vivons dans une société ou chacun accumule des dettes et dépense plus qu’il ne gagne. Nous vivons dans une société ou on veut plus de service sans payer plus ,aux autres de payer..les plus riches, nos concitoyens canadiens etc..il n’y a plus de cette fierté qu’avait mon père de vouloir ne pas dépendre des autres…et de ne pas quémander sans-cesse.. de vivre selon ses moyens!
Moi aussi je souhaite une meilleure gestion de la province afin de cesser de quémander aux autres provinces qui s’administrenrt mieux et se donne les services qu’ils ont les moyens de payer. Au Québec on se donne TROP de services au-dessus de nos moyens et on veut que nos concitoyens des autres provinces en payent une partie..y’a pas de quoi être fier du tout! On ne s’assume pas !
Cette mentatlité et un parti régional mesquin comme le Bloc ne nous donne pas une bonne image auprès de nos concitoyens canadiens. Pour les comprendre, imaginez un parti provincial qui ne parlerait que de l’Abitibi, mépriserait les autres régions et tenterait de tirer toujours la couvert de son bord..il nous ferait détester l’Abitibi…tout comme le Bloc fait tout pour que l’on déteste les québécois dans les autres provinces…Même si ils sont élus démocratiquement par mes concitoyens, les députés du Bloc nous font passer pour des chialeux, et salissent notre image. Et après quelque temps s’en vont avec une riche pension payée par les canadien qu’ils méprisent..!!
On devrait interdire un parti au niveau national s’il ne veut pas travailler pour TOUS les canadiens, comme on devrait interdire un parti provincial qui ne voudrait travailler uniquement que pour une région du Québec…La mesquinerie a des limites