Vous connaissez sûrement ce point de vue: vouloir renforcer la loi 101, c'est ringard, nationaleux, voire un symptôme d'anglophobie latente!
D'une grande malhonnêteté intellectuelle, il flotte depuis belle lurette au Canada et au Québec. Même lorsque Statistique Canada et des spécialistes reconnus ne cessent de documenter les reculs du français.
Il rappelle aussi celui de Jean Charest et Lucien Bouchard. Tous deux ont refusé de résister aux jugements de la Cour suprême en usant, si nécessaire, de la clause dérogatoire. Une clause pourtant légitime et constitutionnelle – sa raison d'être étant de protéger la suprématie des parlements face aux juges non élus…
Avouez que pour des leaders du seul État francophone du continent, c'est d'une irresponsabilité spectaculaire.
Donc, rien de surprenant à voir le gouvernement Charest, avec son projet de loi 103, appliquer docilement le jugement kafkaïen de la Cour suprême élargissant l'accès à l'école anglaise en permettant aux francophones et allophones d'"acheter" à leur enfant le "droit" d'accès aux écoles anglaises subventionnées après trois ans passés dans une école privée non subventionnée dite "passerelle". Un droit monnayé, mais passé ensuite gratuitement aux frères, sours et tous leurs futurs descendants. L'aubaine du siècle, quoi!
Pensez-y: si de 500 à 1000 enfants par année s'en prévalent, d'ici quelques décennies à peine, plusieurs dizaines de milliers de Québécois auront pris le chemin de l'anglicisation à même les fonds publics. Pour ceux fascinés par les scandales, en voici un vrai. (* Certaines simulations mathématiques, incluant enfants, frères, soeurs & tous leurs descendants vont jusqu'à plus de 500 000 élèves qui pourraient passer ainsi au secteur scolaire anglophone subventionné en 25 ans.)
Retourner aux sources
Gros problème: de moins en moins de Québécois se souviennent ou connaissent le "pourquoi" de l'adoption de la loi 101 en 1977. Retournons donc aux sources, soit avant les jugements et les plus de 200 modifications qui, au fil des ans, l'ont irrévocablement affaiblie.
Feu Camille Laurin, le brillant ministre géniteur de la Charte de la langue française, savait que face au pouvoir d'attraction de l'anglais, il fallait une loi forte comprenant un aménagement linguistique cohérent, rigoureux et plus coercitif qu'incitatif. Le tout porté par une volonté politique clairement exprimée d'établir le français comme langue "normale et habituelle" – dixit la loi 101 – du travail, de l'éducation, du commerce, de l'administration publique, etc…
Le cour de cette loi était l'obligation pour les enfants de parents francophones et immigrants d'aller à l'école primaire et secondaire française tout en protégeant le droit de la minorité historique anglophone et des autochtones à l'éducation dans leur langue.
Camille Laurin voyait l'école comme devant être le lieu de convergence entre francophones et immigrants au moment où plus de 85 % des immigrants choisissaient d'éduquer leurs enfants en anglais! Objectif: amener les allophones, à la seconde ou troisième génération, à faire du français leur langue d'usage tout en prônant la connaissance d'autres langues.
Pour lui, le français devait être un milieu de vie et de culture pour devenir la langue commune au Québec. Pour ce faire, la loi 101 établissait que la "société d'accueil" pour les immigrants serait dorénavant la majorité francophone et non plus la minorité anglophone. Une véritable révolution!
C'est pourquoi, en permettant aux francophones, allophones et immigrants d'acheter un accès à l'école anglaise, le gouvernement Charest attaque le cour même de la loi 101. Il se comporte comme un chirurgien cardiaque fou qui plongerait à mains nues dans le thorax ouvert de son patient sans même songer aux conséquences.
Camille Laurin disait vouloir "une loi qui répare, qui redresse et qui redonne confiance, fierté et estime de soi à un peuple qui tenait à sa langue mais qui était devenu résigné et passif" (1). La question qui tue: serions-nous en train de le redevenir?
Des partis et groupes souverainistes contestent avec raison le projet de loi 103. Cela devrait pourtant concerner les Québécois de tous horizons politiques. Du moins, s'ils comprennent qu'aucune langue nationale ne peut survivre à terme si elle devient, pour une portion croissante de sa population, rien de plus qu'une deuxième ou troisième langue.
D'où l'importance vitale de l'école française dans la mesure où l'adoption ici de la langue majoritaire, contrairement à l'anglais sur le continent, ne se fait pas toute seule. Si cela exige une loi rigoureuse, c'est pour cause de lucidité et non par rejet de l'anglais – une langue omniprésente de toute manière.
Penser préserver le français sans tenir tête aux tribunaux, c'est faire fi de cette réalité et du devoir de protection de la différence québécoise.
C'est comme vouloir faire battre un coeur tout en lui coupant, une à une, ses artères principales…
(1) Voir Jean-Claude Picard, Camille Laurin. L'homme debout, Boréal (2003).
Je ne suis tellement pas impressionné par le gouvernement Charest. Leurs politiques sont très rétrogrades.
Je ne connais rien au domaine du droit, mais je me demande si le peuple québécois, le 80 % de la population qui demande des enquêtes publiques, pourrait organiser un recours collectif de plusieurs centaines de millions contre le gouvernement Charest.
À la fin, ça suffit! Nous n’en voulons plus des agresseurs et de leurs politiques malhonnêtes.
Nous en avons gros sur le cœur : le lundi 31 mai 2010, à l’émission de Christiane Charette sur les ondes de la radio de Radio-Canada, on avait Monsieur Bachand qui commençait l’entrevue pour justifier son budget en disant que c’était en pensant à ses enfants. Je trouve cet argument complètement démagogique, car ses enfants à lui ou ceux de Charest n’auront aucune difficulté à payer leurs études. Dans les faits, est-ce le cas des familles les plus pauvres? Bien sûr que non.
De plus, il a répété que lorsqu’un parent perd son emploi qu’il est normal qu’il doive emprunter à la Caisse populaire pour subvenir à ses besoins et que lorsqu’il retrouvera un emploi il pourra rembourser. Je trouve ce discours tellement dangereux et déconnecté des plus pauvres. Déguelasse! Monsieur Bachand avait dit sensiblement la même chose sur les ondes Radio Canada vers la fin de l’année 2009. Le fait est que les emplois sont de plus en plus précaires, où la situation de l’endettement devient un véritable piège pour plusieurs. La sécurité sociale ne devrait jamais être l’affaire des banques.
Combien de temps allons-nous nous laisser berner de la sorte par le gouvernement Charest : pertes massives d’emplois, disparition de la sécurité sociale en reléguant aux banques un minimum de revenus convenable pour les banques, matraquage de la langue française, dilapidation de deniers publics dans les contrats mafieux. Plus république de bananes que ça, tu meurs!
À mon sens, l’État québécois est devenu criminel!
Quelle ironie!
Ce sont les provinces de langues anglaises qui ont réclamé la clause nonobstant afin de pouvoir redonner aux gouvernements provinciaux le dernier mot en cas de décisions défavorables à leurs intérêts.
On voit le Québec faire fi de ce droit légitime de protéger ses intérêts, nos intérêts, sous prétexte de ne pas déplaire aux juges de la Cour suprême. Plus con que ça…
Encore une fois, le bon peuple est trahit pas ses élites aplaventristes, velléitaires. Des pleutres, quoi. Oui, la Belle province… :-(
Les salauds.
« en reléguant aux banques un minimum de revenus convenable pour les banques »
Je suis désolé, il fallait lire un : minimum de revenus convenable pour les « pauvres ».
Ce qui est d’une « grande malhonnêteté intellectuelle« est de vouloir prouver que depuis l’adoption de la loi 101 en 1977, le français a reculé dans toutes les sphères d’activité humaine, alors que c’est tout le contraire qui s’est produit.
Alors que la minorité anglaise constituait presque 16 % de la population et que maintenant elle a fondue à 8 %, alors que la présence francophone, presque invisible dans les hautes sphères des affaires est rendue prépondérante, alors que 85 % des immigrants s’anglisisait et que maintenant 75% se francise, crier au loup sur la menace anglaise est carrément une tactique purement électorale pour redresser les fortunes du mouvement souverainiste en faisant appel à l’insécurité linguistique des francophones en Amérique.
La loi 103 est malhabile et même stupide à biens des égards. D’accord pour la dénoncer, mais de là à en faire une question de vie ou de mort pour la société francophone…
@Yalpé Nismou
Je ne sais pas si c’est votre ignorance ou votre malhonnêteté intellectuelle qui m’agresse le plus.
Vos chiffres, si tant est qu’ils soient vrais, ne peuvent pas s’appliquer à Montréal qui est le pivot économique et culturel du Québec. Montréal s’anglicise pendant que les régions sont un peu mieux protégées.
Dans cette mer anglophone qu’est l’Amérique du Nord, ce qui pourrait n’être perçu que comme un irritant disons en France, en réalité, au Québec devient une réelle agression. Quand vous avez toutes les peines du monde à maintenir le nez hors de l’eau, une toute petite vague devient dévastatrice.
Oui Yalpé Nismou, c’est toujours une question de vie ou de mort. Croyez-moi que je ne baisserai pas ma garde.
Je veux souligner d’abord que le peuple québécois francophone est le peuple le plus bilingue, même trilingue, des 3 Amériques. Les « Rhodesians » du Québec ont réussi, grâce à leur Cour Suprême, celle des Canadians (Et à des renégats comme Lulu et Charest), à tranformer la Loi 101 qui visait à faire des allophones et des immigrants au Québec des francophones bilingues, voire même trilingue, pour en faire des anglophones qui parlent aussi le français.
Question: Quand on parle du minimum de revenu convenable pour les pauvres, on parle de quel montant à peu près?
Un chiffre, svp…
M. Paul Verreault, il y a, selon M. Deltell de l’ADQ, environ 35 pour cent des Québécois qui sont bilingues, alors qu’en Suède le taux de bilinguisme atteint 90 pour cent, au Danemark 88 pour cent et en Finlande, 69 pour cent.
Faudrait pas prendre le bilinguisme pour de l’anglicisation. Être bilingue est un avantage, pas une menace.
Pour aller dans le sens de l’ancien juge Lebel, je reprend ici les idées de Michel C. Auger:
Il y a une manière relativement simple de légiférer pour mettre fin aux écoles passerelles sans créer un droit pour riches seulement. Il suffit d’assujettir toutes les écoles du Québec, privées non subventionnées comme publiques, aux dispositions de la loi 101.
Comme l’affirmait le Conseil supérieur de la langue française dans un avis publié en mars dernier, rien dans les chartes des droits ou en droit international n’interdit au Québec de fixer les conditions d’accès à une école non subventionnée, comme il le fait déjà pour une école subventionnée.
Pourquoi le Gouvernement du Québec n’emprunte-t-il pas cette voie?
Bilingue, oui ; bi-culturel, non.
Aux États-Unis, les Latinos apprennent l’anglais qui est la langue officielle des USA, les Chinois aussi, et tous les autres allophones. Ils deviennent bilingues et bi-culturels. Ils s’intègrent bien à la majorité.
De même, il est normal qu’au Québec les vrais anglophones sentent le besoin d’être bilingues, le français étant la langue officielle du Québec.
Quand aux non-anglophones, une fois que leur connaissance du français est acquise, il est souhaitable que tous les Québécois non-anglophones qui le désirent puissent apprendre aussi l’anglais. Cependant, il faut le faire de la bonne façon, et une fois que ces personnes aient bien maîtrisé le français. Enseigner l’anglais au compte-goutte au primaire à nos élèves francophones et allophones m’apparaît non seulement une perte de temps, mais m’apparaît aussi comme nuisible au développement harmonieux de la structure de pensée de l’enfant.
Le plus important au niveau de l’enseignement primaire est de bien maîtriser sa langue maternelle et d’avoir une structure de pensée bien formée.
Au niveau primaire, il est essentiel d’enseigner correctement la langue maternelle (et au Québec le français pour les allophones ) et les mathématiques. À cela se greffent des cours de culture générale comme l’histoire, la géographie, l’éthique, l’initiation aux arts, la pratique de sports.
L’enseignement de l’anglais n’a pas sa place au primaire pour les francophones et les non-anglophones. C’est vrai que les cerveaux des jeunes enfants sont des éponges qui peuvent absorber beaucoup de choses, mais en ce qui concerne le langage il est de loin préférable que l’enfant maîtrise très bien sa langue maternelle avant d’apprendre d’autres langues. Il est plus important à ce niveau de bien maîtriser sa langue maternelle et d’avoir une structure de pensée bien formée.
C’est au secondaire que l’enseignement de l’anglais doit être fait, pas d’une façon homéopathique ou sur le même pied que le français, mais d’une façon sérieuse avec des cours d’anglais (et non pas avec des cours en anglais), et avec des périodes d’immersion en milieu anglophone. C’est de cette façon que moi-même, à un âge très respectable, j’ai appris l’espagnol de façon plus que satisfaisante, avec quatre cours universitaires de 45 heures (3 heures par semaine pendant 15 semaines), avec de l’étude et des devoirs tout au long, avec 3 stages d’immersion de 3 semaines chacun, avec de la lecture et l’écoute d’émissions hispanophones à la télé.
Avec de telles conditions dans nos écoles relativement à l’anglais langue seconde, les écoles passerelles pour l’anglais n’attireraient personne.
Génocide culturel ou etbnocide?
Ce n’est pas l’anglais qui est menacé au Québec, c’est le français. Le génocide culturel du peuple québécois francophone est en marche, gracieuseté du gouvernement libéral du Québec anglophile avec la collaboration de l’ADQ bi-culturelle.
Plus de 50% des allophones vont au cégep et à l’université en anglais, et commencent ainsi leur vie sociale et adulte en anglais : la meilleure recette pour qu’ils restent anglophones le reste de leurs jours! Alors, avec 55 000 nouveaux immigrants par année, proportionnellement plus que tout autre pays qui n’est même pas menacé de survie, la tendance est très inquiétante pour le peuple québécois.
@ Pour ce qui est de légiférer pour appliquer la Loi 101 aux écoles privées non subventionnées comme solution – ce qui empêcherait l’«achat» du droit de fréquenter ensuite l’école anglaise subventionnée – elle fut proposée cette année par le Conseil supérieur de la langue française.
C’est une solution que je proposais d’ailleurs pour la première fois en 1995… oui, il y a de cela déjà quinze ans. Car c’est en fait à cette époque où s’est pointé le problème des écoles non subtionnées utilisées comme des «passerelles» à l’école subventionnée. Et voici pourquoi, comme je le rappelais dans ma chronique du 28 octobre dernier, soit après le dernier jugement de la Cour suprême:
Extrait:
«Pour la galerie, la ministre responsable de la loi 101 s’est dite « surprise et choquée » par le jugement. Surprise? Impossible. La genèse de cette saga remonte en fait à 1995. J’ai même écrit sur le sujet dans Le Devoir le 8 avril 1995, à la suite d’une décision de la Cour supérieure sur un premier cas semblable. La Cour avait alors permis à deux enfants ayant passé par des écoles anglaises non subventionnées d’obtenir leur certificat d’admissibilité à une école anglaise subventionnée. Et que tout cela se terminerait fort mal un jour en Cour suprême…
Ce qui allait mener à l’adoption de la loi 104 en 2002, laquelle cherchait au moins à stopper le subterfuge. Mais de manière prévisible, 14 ans plus tard, la Cour suprême vient d’invalider le tout. Alors, surprise, la ministre? Je ne crois pas.
Que faire? Appliquer la loi 101 aux écoles anglaises non subventionnées. Bien sûr, un avocat anglo amènera le tout jusqu’en Cour suprême. Encore. Et il gagnera. Encore. Et on recommencera. Encore. Appelons-ça de la guérilla juridique.»
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À M. Raymond Saint-Arnaud, État du Québec, d’accord avec vos affirmations sauf pour l’enseignement de l’anglais qui devrait se faire dès le primaire. Plus on est jeune…mieux on apprend.
Faut pas oublier que, depuis longtemps, l’anglais est mal enseigné dans nos écoles francophones, ce qui n’a pas amélioré l’enseignement du français. L’enseignement des langues est pourri au Québec…point.
M. Bousquet,
Ce n’est pas en répétant une fausseté qu’elle devient une vérité. Si vous lisez bien M. Saint-Arnaud, vous verrez qu’il affirme aussi la capacité d’éponge des enfants mais dans la situation du Québec, il n’y a pas de chance à prendre sur la langue maternelle. Quand elle sera maîtrisée sans confusion (anglicismes) il sera grand temps de mettre le paquet dans l’enseignement de la langue seconde par immersion. Relisez-le bien. L’étude que vous contestez aillieurs, sur des milliers de cas, insiste pour dire que c’est l’intensité de l’enseignement, plus que l’âge, qui compte.
Aussi, Mme Legault, votre conclusion de maintenir les battements cardiaques en sauvant les artères serait plus réaliste en sauvant son influx nerveux (centrale électrique).
On peut enseigner n’importe quelle langue seconde ou tierce à un enfant de moins de 12 ans. Ça rentre tout seul.
Le danger de l’anglais, ici, au Québec, est que nous somme en Amérique du Nord et que nous baignons dans un bouillon de culture anglais.
J’habite l’Outaouais québécois, et très fréquemment j’entends les commis d’épicerie parler anglais entre eux, entre deux clients. Pourtant, lorsqu’ils s’adressent aux clients francophones, ils leur parlent français, sans accent. Quid?
Il y avait un phénomène intriguant à l’école secondaire, à Ottawa cette fois. Des étudiants de langue française, des francophones quoi, préféraient parler anglais entre eux. Cela se remarquait avec les élèves de 9e et 10e années. Ces même élèves, en 11e et 12e parlaient plus volontier français entre eux. Singulier, non?
Le pouvoir d’attraction de la culture anglaise est immense. Il faut avoir de nombreuses et puissantes racines francophones pour résister à l’assimilation. Cotoyer la culture anglaise, sans assises solides en français est très risqué. C’est un luxe que nous ne pouvons nous permettre.
M. Gingras écrit : «Cotoyer la culture anglaise, sans assises solides en français est très risqué. C’est un luxe que nous ne pouvons nous permettre.»
Les Français de France, qui sont loin de l’Amérique, ont l’intention d’enseigner la langue anglaise dès la maternelle et ce n’est pas leur éloignement qui les empêche de colorer leur langue parlée avec de multiples mots anglais.
@ Monsieur Bertrand, des données au sujet de la pauvreté : http://www.pauvrete.qc.ca/IMG/pdf/Feuille_de_faits_sur_la_pauvrete-051007-en2pages.pdf
Monsieur Bousquet !
SVP ! Lachez-nous un peu avec la France . La culture française et la langue française ne sont pas en danger dans ce pays contrairement au français en Amérique du Nord .
Essayons de comparer des oranges avec des oranges et non avec des citrons .
Les francophones du Québec qui ne voient aucun problème concernant le fait français actuellement et surtout ceux et celles ( les francophones ) qui aimeraient envoyer leur enfant à l’école anglaise sont inconscients ou ils se foutent éperduement de la survie de la langue et de la culture française !
Think Big Stie $$$
Concernant nos anglophones et allophones francophobes ils ne demandent pas mieux que la multiplication de nos Elvis bien québécois !
M. Asselin, au contraire, la France est menacée par l’immigration, principalement musulmane et l’anglicisation de l’Union européenne en plus de l’anglophilie française. Ils sont à remplacer tous les mots français par des mots anglais incluant les expressions usuelles.
M. Asselin, j’oubliais, leur relève française de chanteurs français, chantent très majoritairement en …anglais. Ça donne une idée.
M. Bousquet,
Vous louangez ceci : « Les Français de France, qui sont loin de l’Amérique, ont l’intention d’enseigner la langue anglaise dès la maternelle et ce n’est pas leur éloignement qui les empêche de colorer leur langue parlée avec de multiples mots anglais. »
…et vous déplorez cela : « M. Asselin, j’oubliais, leur relève française de chanteurs français, chantent très majoritairement en …anglais. Ça donne une idée. »
Y aurait-il cause à effet?
Article clair et précis, d’une logique pleine. Il est étonnant que toujours, régulièrement les fédéralistes québécois piégés par l’idéologie libérale du libre choix s’imaginent que le volontarisme est suffisant pour assurer l’avenir du français au Québec. Charest croit dur comme fer que parce que la vallée du Saint Laurent parle français depuis 400 ans cela sera toujours ainsi par une sorte d’état de grâce. Souvenir de sa déclaration la semaine dernière contre Pauline Marois à l’assemblée qui indique que le premier ministre du Québec porte les souliers de Trudeau! Or, c’est ce même volontarisme plutôt lié à l’argent et à l’anglais qui fait de Montréal une ville canadienne avant d’être québécoise capable d’assimiler l’immigration à la langue anglaise tout comme à Toronto. C’est le point capital.
En visite pour se promener dans l’avenue Mont Royal et entendre parler anglais plusieurs fois est de plus en plus courant. Le Plateau ce n’est tout de même pas Côte des Neiges. Et pourtant le français semble moins dominant comme langue d’usage.
En attendant comme dit précédemment dans un de mes messages ce sera un nouveau pourrissement linguistique pour les prochaines années.
Est appréciable ce passage retenu de Camille Laurin qui établit que l’image positive d’une nation envers elle même est essentielle ce qui est vrai également pour les individus. (…) Camille Laurin disait vouloir « une loi qui répare, qui redresse et qui redonne confiance, fierté et estime de soi à un peuple qui tenait à sa langue mais qui était devenu résigné et passif » (1). La question qui tue: serions-nous en train de le redevenir? (…)
Ce que j’ai dit, il y a quelques jours. (…)
Cette intervention se trouvant à dire surtout en guise de rappel que l’un des buts de Camille Laurin en préparant la loi 101 a été de lutter contre le sentiment d’infériorité des francophones. Un sentiment d’infériorité c’est très violent malgré qu’aucun sang ne soit versé. Pas une ombre de *résilience n’est possible dans une nation ou chez un individu en présence du sentiment de sa nullité. Les autochtones dans le nord du Québec et au Canada de nos jours connaîtraient de façon non négligeable ce sentiment d’infériorité avec les résultats que l’on sait: alcoolisme, violence conjugale suicide. Si une société francophone comme le Québec connaît un fort taux de décrochage dans ses écoles publiques ou polyvalentes c’est parce qu’il
y a -hypothèse plausible- toujours cet héritage d’une sensibilité d’infériorité qui laisse sa trace et que la loi 101 en rétablissant le français comme langue du travail avait pour but de combattre donc la souveraineté se déterminait comme le remède ultime. (….)
Il ne faudrait pas qu’un jour dans l’Est de Montréal, bastion de notre culture de langue française dans la métropole de Pointe aux Trembles au Plateau Mont Royal que ce village d’Astérix résistant à la puissance du maître anglophone depuis plus d’un siècle finisse par perde sa guerre.
Eh pourtant si le patriotisme vaut pour les Américains, les Israéliens, les Cubains, les adeptes par millions d’équipes nationales de soccer. La coupe du monde 2010 commence vendredi. Le patriotisme est tout à fait toujours légitime et celui des Québécois pas moins. Nous allons donc combattre la loi 103 du Canadien, J.J.Charest!
Sommes-nous, nous les Québécois francophones, condamnés à devenir, tels les francophones de la Louisiane un peuple folklorique qui essai de ne pas oublier qu’on a déjà vécu français en Louisiane ?
C’est ce qui nous attend si nous laissons le ROC et sa cour suprême nous dire quoi faire et ne pas faire chez-nous.
Il est de plus en plus évident que la société québécoise n’a rien à attendre du Canada pour assurer son épanouissement sur tous les plans de notre vie. Même l’unanimité de notre Assemblée nationale ne réussit pas infléchir les volontés assimilatrices et centralisatrices d’Ottawa. J’en veux comme dernier exemple le projet du gouvernement fédéral visant à créer une commission des valeurs mobilières unique à Toronto qui, au Québec fait l’unanimité contre lui. Malgré que la Constitution canadienne prévoit que c’est une juridiction provinciale, Ottawa continue à pousser ce dossier.
Un vaste consensus au Québec s’oppose au projet de loi 103 mais Charest et son gouvernement CORROMPU continuent à le promouvoir.
Le PLQ de Charest agit de la seule façon qu’il connait : acheter ou vendre des passe-droits. Mais ici avec ce projet de loi, il touche à des droits constitutionnels qui seront à vendre aux plus offrants.
Il y aurait une façon efficace de régler la situation que le projet de loi 103 prétend vouloir régler. 1) Assurer que le français soit enseigner de la meilleure façon; 2) Assurer que la qualité de l’enseignement de l’anglais langue seconde permette que les élèves auront, à la fin du secondaire une excellente connaissance de l’anglais; 3) utiliser la clause dérogatoire au maximum pour assujettir toutes les écoles québécoises et tous les CEGEPS à la loi 101.
Si les élèves qui sortent du secondaire ont une connaissance appropriée de l’anglais comme langue seconde, alors beaucoup de motifs en faveur de l’enseignement en anglais ne pourront plus être évoqués sérieusement. Mais avons-nous au Québec des enseignants d’anglais langue seconde assez compétents pour atteindre cet objectif stratégique ? Sommes-nous capable de mettre en place un programme efficace d’enseignement de l’anglais langue seconde pour atteindre cet objectif ?
Il y a certainement urgence d’agir si nous voulons éviter la «louisianisation» de la société québécoise. La société québécoise est-elle suffisamment forte et motivée pour passer à l’action ?
M. St-Pierre, je ne louange ni de condamne ni ne déplore ces faits, je ne fais que les constater.
Si ça continue comme ça, le Québec va finir comme protecteur de la langue française dans le monde, à condition que nos profs. de français…améliorent leur enseignement, un tout p’tit peu.
Les solutions de M. Drouin sont les bonnes. Vaut mieux régler les choses avec des carottes qu’avec des bâtons partout, avec nos conjoints, nos voisins, nos cousins et nos minorités immigrées.
@M. Drouin
Moi j’ai grandi à Montréal dans les années soixante. Tout, je répète tout, ce qui comptait était en anglais. Les anglophones étaient plus nombreux qu’aujourd’hui, en nombre absolu ainsi qu’en pourcentage de la population. Il y avait des écoles secondaires anglaises partout sur l’île, même dans les quartiers à forte concentration francophone. Rosemount High School en était un exemple frappant. Avez-vous connu les grands magasins qu’étaient Eaton’s, Simpson’s, Morgan’s ? Dans quelle langue opéraient-ils?
Vous insistez que Montréal s’anglicise comme si cela était une réalité mesuré et prouvée. On entend parler anglais sur le rue Mont-Royal disait un autre intervenant. Et puis, on entend parler français sur la rue Victoria à Westmount aussi. Les quartiers homogènes se sont métissés avec le temps. Pourquoi un anglophone bilingue ( et ceux de moins de 40 ans le sont presque à 100 %) ne vivrait pas sur le plateau ?Devrait-il se cacher pour parler anglais avec sa conjointe pour ne pas heurter les sensibilités ?
Il n’y a aucune comparaison avec le temps de ma jeunesse. Le français a repris du poil de la bête en statut social, en force économique et en force d’attirance pour les immigrants. Est-ce que la bataille est gagnée, je crois quelle ne le sera jamais mais mon constat est le fruit de mon vécu. Cela vous dérange évidemment parce qu’il va à l’encontre de vos idées et de votre alarmisme, mais il n’est pas du tout malhonnête. Quand à l’ignorance, et bien on repassera car votre thèse sur Montréal démontre aucune perspective historique. Saviez-vous qu’au siècele dernier Montréal fut une ville à majorité anglaise ?
Les anglophones occupaient tous ou presque tous les postes de commandes au sein des entreprises au point ou pour devenir simple contremaître dans une usine de l’est de Montréal il fallait parler anglais afin de converser avec les boss presque toujours unilingue anglais. Cette situation prévalait aussi dans les autres centres industriels du Québec, tels Shawinigan, Trois-Rivières ( Three Rivers), Sherbrooke,Sorel, Valleyfield etc etc.
M. Nismou a raison.
Nous sommes partis de porteurs d’eau du genre nègres-blancs d’Anglais et de cultivateurs de survivance, pauvres, aux fonds des campagnes à ce que nous sommes aujourd’hui.
Ce n’est peut-être pas une bonne raison pour cesser notre avancement vers la souveraineté ou plus de souveraineté mais faut admettre que nous, francophones du Québec, avons avancé financièrement et autrement, principalement depuis 1960 et encore plus après 1976, suite à l’élection du PQ.
Qui niera que le français occupe une place plus grande dans le décor de Montréal ! Pour le citoyen québécois venant d’ailleurs, le leurre est presque parfait. Pourquoi faut-il se battre pour lui faire une place plus grande se dira peut-être ce Candide ? Ces citoyens-là en ont certainement fait leur seule langue de prédilection. Peut-être ira-t-il même jusqu’à croire qu’ils n’en possèdent pas vraiment une autre, bien qu’il y en ait qui soient bilingues et qui ont fait de l’anglais leur langue seconde. Mais ce naïf aura-t-il tôt fait d’ouvrir la bouche, soit pour demander en français sa route, soit pour commander un petit repas, il pensera alors qu’il s’est trompé et qu’il est tombé sur ces rares citoyens à ne pas connaître le français ou à ne pas vouloir le parler. Ira-t-il jusqu’à insister pour sonder jusqu’où il s’est trompé que sa déconvenue sera parfaite. On lui fera sentir qu’il appartient à un monde étranger avec cette langue qu’il s’obstine à parler alors qu’il vaudrait mieux pour lui parler le bilinguisme.
Il comprendra alors qu’il est dans un monde dominé par des locuteurs bilingues, mais dont la langue de référence est l’anglais, que c’est dans cette langue que la plupart d’entre eux gagnent leur vie et que ceux qui ont une autre langue maternelle se la réservent pour des échanges plus discrets, à l’abri des regards dominants. Il se repassera alors en mémoire des bribes d’une histoire qu’il croyait surfaite dans laquelle il est raconté que les communautés linguistiques francophones du Canada ont été anglicisées les unes derrières les autres après qu’on leur a dénié le droit d’être éduqués dans leur langue ou de la pratiquer ailleurs que dans leur demeure. Il commencera aussi à comprendre le sort qui l’attend si tous ceux qui parlent sa langue ne décident pas d’y mettre bon ordre.
Monsieur Bousquet, je répète: « Le peuple québécois est déjà le peuple le plus bilingue, même trilingue des 3 Amériques. » Quant à M. Deltell (Un John-James même saveur), je préfère l’analyse de M. C. Castonguay, un expert qui suit la « louisianisation » du Canada et du Québec depuis plus de 40 ans. Il faut faire des allophobes et des immigrés au Québec des francophones qui parlent plusieurs langues plutôt que des anglophones qui parlent le français.
Cela me rappelle un beau texte de Félix qui s’interroge sur notre incapacité en tant que majorité à imposer la langue française, la seule pourtant officielle au Québec, afin d’éviter la confusion.
« LES TROIS CONDITIONS SUIVANTES SONT ESSENTIELLES POUR ÉVITER LA CONFUSION :
– Que le gouvernement éteigne vigoureusement le feu qui couve au lieu de l’attiser;
– Que les jeunes par cent mille volent au secours de leur langue maternelle en détresse;
– Que les vieux par centaines, cessent de mourir, de trahir et de fuir!
(ou serait-ce là notre marque d’une société distincte?) »
– Interdire la langue française du Québec, Félix Leclerc, Mai 1987
http://www.mef.qc.ca/interdire-langue-francaise-Leclerc.htm
Je dirais que 23 ans plus tard, ces trois conditions ne sont toujours pas remplies…
Bonjour,
Un vieux proverbe asiatique, je crois en le résumant, disait que pour vraiment comprendre la situation de l’autre, nous nous devons de < chausser > ou porter ses chaussures et marcher afin d’évaluer avec l’empathie nécessaire la position de l’autre. Ce qui peut ressembler à de l’écoute. Nos amis anglophones qui sont ici et qui ont façonné le Québec d’aujourd’hui de façon magistrale par leur apport qui se veut sans équivoque dans l’évolution du Québec avec les inter-actions et frictions du passé avec les francophones. Le Québec que les nationalistes adorent plus que tout au monde avec son bagage et sa culture intrinsèque s’est construit à < l'intérieur du Canada > en toute liberté.
Finalement, pourquoi faut-il que, en y réfléchissant un peu, l’anglophone paie ses taxes et ses impôts comme tout bon québécois de souche avec qui il est sur le même pied à ce niveau. Égal aux québécois de souche en payant ses impôts mais devenant un individu de droits inférieurs quand il s’agit de sa propre langue, soit la langue anglaise. Et puisqu’il faut bien s’en souvenir, la révolution américaine prit son origine dans le < No taxations without representations >. Parfois, il faut savoir se regarder dans son propre miroir, à ce que je sache ! Merci, Erwan Basque.
Si j’étais de mauvaise foi, je dirais qu’il semble y avoir beaucoup de mauvaise foi dans beaucoup de ce qui précède. Mais, comme je suis convaincu que chacun présente avec conviction et sincérité ses opinions, c’est donc qu’il y a une combinaison d’interprétations erronées et de méconnaissance de la réalité qui vient tout fausser ici.
Et l’on finit bien souvent par prendre des vessies pour des lanternes, sans même s’en rendre compte.
Prenons la Loi 101, par exemple. Oui, une loi qui viserait à protéger le français au Québec, isolés que nous sommes dans un continent très majoritairement anglophone, c’était certainement utile. Mais encore aurait-il fallu mieux évaluer son impact sur les compétences futures des populations francophone, anglophone et même allophone de la province.
Parce qu’à présent, les anglophones sont devenus pour la plupart bilingues (anglais-français), plusieurs allophones sont pour leur part trilingues, tandis que du côté des francophones, ça piétine souvent lamentablement en français et, quant à l’anglais, ce n’est guère brillant non plus.
Ainsi, une loi qui devait nous apporter une protection linguistique nous a paradoxalement envoyés à la queue du peloton au chapitre de la compétitivité sur le marché commercial mondial, et même québécois. Nos anglophones et nos allophones sont aujourd’hui mieux qualifiés que nous, gracieuseté de la Loi 101.
Et puis, on nous ressort encore et toujours cette vieille rengaine à l’effet que le français reculerait à Montréal, que la ville serait à s’angliciser. Eh bien, ce n’est pas du tout le cas. D’abord parce que Montréal ce n’est pas seulement l’île elle-même, c’est également ses banlieues nord et sud. Ses banlieues vers lesquelles vont plusieurs de ses citoyens pour des raisons diverses, tel que le coût moins élevé des maisons.
Avec pour véritable résultat que le Grand Montréal, le vrai Montréal, est beaucoup plus francophone qu’il ne l’était au moment de l’Expo 67. Et c’est l’anglais qui recule continuellement.
Ah… et puis cette idée absconse selon laquelle il faudrait retarder autant que possible l’apprentissage de l’anglais chez les jeunes francophones, que cela pourrait trop les embrouiller et nuire à leur apprentissage du français… En ce qui me concerne, j’ai commencé mon apprentissage de l’anglais très tôt, dans mon carré de sable avec mon petit voisin anglophone, à Hull en Outaouais, au milieu des années 50. Et, comme tout le monde l’aura certainement constaté ici depuis longtemps, mon français en a énormément souffert…
Donc, plutôt que d’embrouiller nos petits francophones, nous avons opté pour embrouiller les petits anglophones et les petits allophones. Avec les résultats très probants que l’on peut constater, pour autant que nous puissions en juger d’aussi loin à l’arrière du peloton que nous sommes maintenant.
Enfin, je terminerai avec un proverbe bien connu, quoique trop fréquemment ignoré: « L’enfer est pavé de bonnes intentions. »
@Yalpé Nismou
J’ai bien connu la réalité des années soixante et antérieurement que vous évoquez. Le français a effectivement, l’aune de ces années, repris du poil de la bête. Mais ayant cette expérience, je suis très sensible devant les signes précurseurs d’une dégradation. Et depuis une dizaine d’années je constate une lente dégradation par rapport aux progrès que le français avait réussi à faire particulièrement à Montréal.
Or ces dernières années nous constatons que les mesures qui ont permis au français de progresser au Québec, la loi 101 pour l’essentiel, sont attaquées par les anglophones et des allophones qui n’acceptent pas de suivre cette direction. La Cour suprême du Canada a rendu à répétition des décisions dévastatrices pour la survie du français au Québec et nous avons présentement le gouvernement Charest qui en plus d’être gangréné jusqu’à l’os, agit comme un bon colonisé qui n’ose pas s’affirmer et qui ne fait que s’écraser.
Or, il faut le reconnaître, dans cet océan anglophone, ce n’est pas l’anglais qui est menacé au Canada, ni même au Québec. C’est le français. Chaque bataille perdue pour assurer la prédominance du français nous pousse inéluctablement vers notre louisianisation.
Comme disait un grand auteur, Marguerite Yourcenar, «C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt.» Est-ce cela être alarmiste ? Mais je préfère avoir ce tort que de garder un silence que je me reprocherais longtemps quand j’aurai eu raison.
Je ne souhaite pas la détérioration du climat social. Mais ceux qui comme nous ont vécu les années soixante, particulièrement dans la région de Montréal, auront certainement noté qu’après l’arrivée au pouvoir du PQ avec René Lévesque et les politiques et les mesures que ce gouvernement mis alors en place, le climat social global s’est significativement rasséréné au Québec. Devrons-nous attendre la réapparition d’un mouvement comme le FLQ pour se faire une idée ?
À tous,
Les Québécois francophones ne seront jamais trop bilingues « français-anglais » et devraient, comme les Français de France, préconiser l’apprentissage de l’anglais dès la maternelle.
Être bilingues ne veut pas dire être anglicisés. Faut le répéter : Repeat after me «Être bilingues ne veut pas dire être anglicisés» mais être mieux outillés et mieux payés pour mieux vivre et voyager.
Je suis bilingue. Je le suis depuis ma jeunesse. Je n’ai pas perdu mon français. J’ai tout simplement gagné une seconde langue, qui me permettra de communiquer d’abord avec les quelques 330 millions d’habitants qui nous entourent, une réalité incontournable.
Quand je lis des commentaires de gens qui s’énervent car ils entendent de l’anglais sur la rue Mont-Royal en prenant note que cette rue n’est pas l’avenue Côte-des-Neiges, je n’y vois là que l’expression d’un racisme et d’une xénophobie à peine voilée, tellement typique en temps de crise identitaire.
Je dois faire l’effort d’ignorer de plus en plus ce genre d’harangue émotive, vide de réflexion et de raisonnement objectif, mais pleine de fiel, cousue d’insultes et de rhétorique destructrice et d’appels au repli suicidaire.
Quelle honte.
Michel Bertrand
Dans un pays libre, la langue nationale suffit à y vivre, soit s’éduquer, travailler, s’informer, se divertir. Cette fierté de son identité concourt à développer chez les individus la curiosité pour l’étranger. Rapidement, on développe le goût de s’ouvrir aux autres nations et on apprend leur langue quand on veut communiquer. Cependant, c’est là la fruit de l’initiative personnelle, qui peut requérir les services de l’éducation publique ou non, au choix démocratique. Quand il est question de l’anglais, l’animosité vient du fait que cette langue hégémonique s’impose dans les médias sans demander permission. Il n’y donc pas lieu de nous dire racistes si nous cherchons à développer d’abord les communications et l’emploi ou le commerce dans notre propre langue. Qui aimera le Québec y parlera français en public. Un pays libre appelle les nouveaux arrivants à vivre dans la langue nationale. Le citoyen n’a pas à apprendre une langue étrangère s’il se plait à vivre exclusivement dans son pays. Wright?
Ne pas enseigner l’anglais au primaire n’empêche pas l’enseignement d’autres langues étrangères, cela est même souhaitable, désirable. On ne parle pas ici, de pratiquer la fermeture d’esprit, l’étroitesse d’esprit. On parle de s’ouvrir au monde tout en se protégeant d’un danger réel qui est de tomber dans le sable mouvant de l’anglicisation involontaire, insidieuse.
La merveilleuse culture anglosaxone est un grand attracteur. Le Québec, contrairement aux autres pays hors du continent nord-américain, est en plein dedans. Il n’est pas à la périphérie du monde anglosaxon. Au contraire, il y baigne. Notre situation est unique et périlleuse.
Pour ce qui est de la France, je suis de ceux qui écoute régulièrement et fréquemment TV5. Je constate les progrès des anglicismes dans le parler quotidien des animateurs et des participants. Par exemple, l’expression » Ce n’est pas ma tasse de thé « , calque de l’anglais, au lieu de » ce n’est pas mon genre « , ce n’est pas mon habitude, » ce n’est pas le genre de la maison » revient tout naturellement à leurs lèvres. Le disent-ils pour s’amuser, ou bien le disent-ils sans s’en rendre compte, parce qu’ils ont oublié les expressions françaises équivalentes, je ne saurais le dire, mais cela fait des années que je l’entends à la télé française. Même chez Pivot, où là, on le disait le sourire aux lèvres, en sachant pertinemment qu’il s’agissait d’un anglicisme.
Deuxième exemple, le dernier. Chez Laurent Ruquier, On est pas couché, titre de son émission, il y avait une discussion entre un jeune artiste Français, dans la vingtaine à peine, Eric Nolleau, et notre Garou national. A un moment donné, Eric Nolleau s’est exclamé, je paraphrase, J’ai moins de difficulté à comprendre Garou avec son accent québécois que j’en ai à comprendre ce jeune et sa façon de parler français. Le jeune a répliqué que c’était sans doute une question de générations. Eric Nolleau a 50 ans à peine. Donc, trente ans séparaient ces deux générations de Français et l’incompréhension s’était déjà manifestée. Et pourquoi? Parce qu’en France aussi on n’enseigne plus le français comme avant. On s’en plaint dans les millieux concernés. Un abysse est en train de se créer, même dans le berceau de notre culture. Et oui, là aussi, chanter en anglais est à la mode chez la jeune génération. La langue française soit ne l’inspire pas, soit elle la craigne, car elle ne la maîtrise plus ou pas.
Alors, pensez donc, chez-nous, dans notre situation précaire… :-(
Je l’ai dit, je le répète, on peut très bien apprendre l’anglais au secondaire, en deux ans, facilement. Tout est dans la manière. Evidemment, si on veut épargner à nos pauvres adolescents chéris des efforts essentiels à l’apprentissage de cette autre langue, à cet âge, alors là, oui, enseignez l’anglais au primaire, ils l’apprendront sans efforts, comme n’importe quelle autre langue étrangère.
@Michel Bertrand
Moi aussi je suis bilingue, enfin presque. Votre rapidité à tirer sur la gâchette cache sûrement chez vous une propension à l’accusation et au jugement rapide. C’est ce que votre commentaire laisse transpirer.
Votre promptitude à insulter est assez caractéristique de ceux qui ne sont pas capable de vivre avec la différence. Que dis-je, avec, simplement à côté serait plus précis.
Je récuse complètement vos accusations à l’effet que de constater une situation fait de quelqu’un un xénophobe et un raciste.
Quand vous parlez de harangue émotive, j’aimerais vous faire remarquer que vos commentaires tiennent beaucoup plus de la crise de nerfs que de la réflexion calme et éclairée.
Comme j’aime bien les maximes et proverbes je terminerai ici en pensant que vos écrits sont le fruit de votre pensée et qu’on reconnait un arbre à ses fruits. Ou encore, les chiennes ne donnent pas naissance à des chats.
M Drouin,
Vous récusez mes arguments? Grand bien vous fasse.
Vous ne faites rien d’autre que me renvoyer la balle et l’insistance avec laquelle vous tentez vainement de discréditer mes propos ne fait que valoriser mon point de vue…
Le chapeau vous fait bien. Assumez-vous, mon cher.
M. St-Pierre a absolument raison d’écrire : « Le citoyen n’a pas à apprendre une langue étrangère s’il se plait à vivre exclusivement dans son pays. Wright? ».
Le citoyen a aussi le droit de demeurer sous scolarisé, de vivre sur le BS toute sa vie, de se mutiler et d’être masochiste. Why not ? Un droit est un droit.
@Michel Bertrand
Vous avez bien raison monsieur Bertrand. Bonne fin de journée !
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Mme Legault évoque la guérilla judiciaire avec raison. Si nous devons aller sur ce terrain-là faut pas avoir peur d’y aller. Il ne faut certainement abandonner par fatigue. Mais n’oublions pas qu’une bataille peut se mener sur plusieurs fronts et rendu dans les derniers moments d’une confrontation la détermination devient très souvent le facteur décisif qui donne la victoire.
@ Bien humblement, il me semble que la question n’est pas nécessairement d’apprendre ou de ne pas apprendre l’anglais. L’anglais est une langue omniprésente, laquelle s’apprend rarement à l’école et plus souvent selon les circonstances et les besoins (chacun, incluant votre humble chroniqueuse, «parfaitement bilingue», comme on dit, depuis l’âge de 8 ans, ayant sa propre histoire anecdotique sur sa connaissance ou sa non connaissance de l’anglais). (En passant, l’anglais est aussi enseigné dès la 1ere année du primaire).
Il n’y a pas ici de peur, de hargne ou de «xénophobie» contre l’anglais, sauf pour de très rares cas. Bien au contraire. D’ailleurs, certains des ministres et des penseurs les plus déterminés dans l’histoire moderne du Qc à protéger clairement le français connaissaient fort bien l’anglais – et souvent la culture britannique et américaine -, de même que d’autres langues. Ils avaient beaucoup voyagé, et parfois vécu et étudié, à l’étranger.
Il semble plutôt y avoir ici une «quête» constante de l’anglais. Un exemple parmi d’autres: le brillant reportage de Catherine Kovacks l’autre soir au Téléjournal sur ces écoles secondaires au Québec, toutes régions confondues, où l’apprentissage de chansons en anglais est de plus en plus privilégié par les étudiants ET leurs professeurs.
De plus, les francophones constituent la majorité territoriale la plus «bilingue» du continent.
Il me semble que LA question pour l’avenir du français au Québec est de savoir si, tout comme pour l’anglais au Canada anglais et aux États-Unis, nous prenons ou non les moyens nécessaires pour s’assurer que le français soit ici la langue «normale et habituelle». Et donc, hormis pour la comm. anglo historique, une langue de CULTURE, de travail et d’identification communes au-dèlà des origines ethniques de chacun.
Car, je le répète, aucune langue nationale ne peut espérer survivre à terme si pour une portion croissante de sa population, elle n’est qu’une 2e ou 3e langue. C’est ce que Camille Laurin avait parfaitement compris. Tout comme il avait compris que cela ne se ferait pas ici par la simple pensée magique…
Pour l’«anglicisation» de Mtl, il est vrai qu’il faudrait plutôt parler de ré-anglicisation. Mais c’est de cela dont les gens parlent de toute façon.
Bonjour Mme Legault,
Ce que je viens de lire :
« Le Québec que les nationalistes adorent plus que tout au monde avec son bagage et sa culture intrinsèque s’est construit à < l'intérieur du Canada > en toute liberté. »
Permettez-moi de dire et d’affirmer que le QUÉBEC s’est construit et continue d’exister EN DÉPIT et en dehors du ROC. ET ça, je peux le documenter d’autant plus que j’ai été moi-même à la solde du fédéral pendant 10 ans. Il faudrait savoir que la LIBERTÉ n’existe pas chez les serfs!
« Finalement, pourquoi faut-il que, en y réfléchissant un peu, l’anglophone paie ses taxes et ses impôts comme tout bon québécois de souche avec qui il est sur le même pied à ce niveau. Égal aux québécois de souche en payant ses impôts mais devenant un individu de droits inférieurs quand il s’agit de sa propre langue, soit la langue anglaise »
Il faudrait peut-être savoir que la communauté de souche anglaise existe bel et bien en soi au Québec et qu’il n’a jamais été question d’abolir ou de restreindre les droits de cette communauté toute originaire du Québec qu’elle soit, quoique plus récente.
Donc « L’ANGLOPHONE » véridique, i.e. de souche non seulement ne s’inquiète pas de ses droits mais le coup de pied au cul qu’il a reçu l’a rendu plus authentique et plus branché sur le QUÉBEC. En fait, il ne s’en plaint pas du tout et il est tout à fait heureux de vivre parmi nous. Des Square Heads qui ont quitté, beaucoup sont revenu!
C’est l’allophone, ou le nouveau venu ou l’immigrant si vous préférez, qui pose problème. LUI, sans pitié, je l’envoie à l’école française, point à la ligne, et toute sa vie jusqu’à l’université.
Pour vous consoler, je vous dirai que le débat sur l’acquisition ou l’apprentissage d’une deuxième ou troisième langue par les québécois ne pourra jamais réussir tant et aussi longtemps que notre société acceptera que l’on parle ICI (et je ne parle pas de l’écriture ce qui est « plus » pire) une langue qui n’a de langue que ce JARGON que l’on clame comme véhicule de notre ÊTRE et qui s’abâtardie chaque jour de plus en plus et ce même à RC.
PCQ, si on l’on ne maîtrise, et je dis bien maîtriser, sa langue maternelle, il est totalement impossible d’apprendre une langue étrangère!
Je reviendrai là-dessus plus tard.
BYE
Bonjour Mme Legault,
Ce que je viens de lire :
« Le Québec que les nationalistes adorent plus que tout au monde avec son bagage et sa culture intrinsèque s’est construit à < l'intérieur du Canada > en toute liberté. »
Permettez-moi de dire et d’affirmer que le QUÉBEC s’est construit et continue d’exister EN DÉPIT et en dehors du ROC. ET ça, je peux le documenter d’autant plus que j’ai été moi-même à la solde du fédéral pendant 10 ans. Il faudrait savoir que la LIBERTÉ n’existe pas chez les serfs!
« Finalement, pourquoi faut-il que, en y réfléchissant un peu, l’anglophone paie ses taxes et ses impôts comme tout bon québécois de souche avec qui il est sur le même pied à ce niveau. Égal aux québécois de souche en payant ses impôts mais devenant un individu de droits inférieurs quand il s’agit de sa propre langue, soit la langue anglaise »
Il faudrait peut-être savoir que la communauté de souche anglaise existe bel et bien en soi au Québec et qu’il n’a jamais été question d’abolir ou de restreindre les droits de cette communauté toute originaire du Québec qu’elle soit, quoique plus récente.
Donc « L’ANGLOPHONE » véridique, i.e. de souche non seulement ne s’inquiète pas de ses droits mais le coup de pied au cul qu’il a reçu l’a rendu plus authentique et plus branché sur le QUÉBEC. En fait, il ne s’en plaint pas du tout et il est tout à fait heureux de vivre parmi nous. Des Square Heads qui ont quitté, beaucoup sont revenu!
C’est l’allophone, ou le nouveau venu ou l’immigrant si vous préférez, qui pose problème. LUI, sans pitié, je l’envoie à l’école française, point à la ligne, et toute sa vie jusqu’à l’université.
Pour vous consoler, je vous dirai que le débat sur l’acquisition ou l’apprentissage d’une deuxième ou troisième langue par les québécois ne pourra jamais réussir tant et aussi longtemps que notre société acceptera que l’on parle ICI (et je ne parle pas de l’écriture ce qui est « plus » pire) une langue qui n’a de langue que ce JARGON que l’on clame comme véhicule de notre ÊTRE et qui s’abâtardie chaque jour de plus en plus et ce même à RC.
PCQ, si on l’on ne maîtrise, et je dis bien maîtriser, sa langue maternelle, il est totalement impossible d’apprendre une langue étrangère!
Je reviendrai là-dessus plus tard.
BYE
Le problème de l’acquisition de la langue anglaise au Québec provient de la peur de l’acculturation des Québécois par rapport à leur propre langue, si on appelle ça, le québécois, une langue. ET, ils ont raison : l’ajout d’une autre langue atrophie leur langue maternelle. ET, ne vous trompez pas c’est partout dans le monde la même chose.
Les mexicains qui « patoinisent » leur espagnol ne parlent pas mieux l’anglais, aux USA par exemple, que nos bons québécois à Cancun.
C’est une honte que les québécois n’aient pas plus la fierté de leur langue. ET, on veut apprendre l’anglais? BULLSHIT!!! Tout ce qu’ils veulent, c’est « baragouiner » assez pour se commander une bière ou une pute!
Je veux bien accepter que , vous Mme Legault, vous soyez « full » bilingue : je suis moi-même « full » trilingue par acquisition. Mes enfants sont nés avec, quelle veine!!!
Encore, faut-il connaître sa première langue!
Je reviendrai sur : c’est quoi apprendre une langue seconde et comment ^ca se fait.
BYE
@M. Drouin
Il y a une grosse différence entre la vigilance et l’alarmisme. Moi je demeure vigilant mais je refuse de conclure que le fait français est en péril avec la loi 103, aussi mal faite soit-elle.
Crier au loup à chaque fois que les sensibilités linguistiques sont éveillées par des incidents mineurs ne profitent à personne et peut avoir des effets néfastes, tout comme dans la fable.
Par exemple, il a fallu que la cour suprême tranche pour que les enfants du ROC puissent aller à l’école anglaise au Québec. C’est pour moi une chose assez logique et qu’un Québec souverain aurait eu à négocier avec le ROC de toute façon. Mais pourquoi alors crier sur tous les toits que la cour a rendu la loi 101 méconnaissable et que les anglophones refusent de s’y conformer. On parle de 1000 personnes par année sur une population de 7,5 millions. De façon très malhabile ce nombre sera réduit à une fraction avec la nouvelle exigence.
Vous parlez de lente dégradation, Mme Legault y fait aussi référence, mais de quoi parlez-vous au juste ? De votre pif je crois qui combiné à votre tendance à vous inquiéter ou à interpréter ce que vous entendez comme étant des signes de péril rend toute présence de la langue anglaise menaçante.
Permettez-moi de faire le lien entre les souverainistes et les alarmistes car plus perception de la menace de l’anglais est forte, plus les partis souverainistes montent dans les sondages. C’est peut-être un peu cynique de ma part mais je ne peux m’empêcher de croire que très peu de souverainistes ont intérêt à croire à autre chose que l’extrême précarité du français parce qu’ils ont la solution toute cuite, la souveraineté.
Selon le recensement 2006, 52 % des Montréalais parlent l’anglais et le français, soit 1 861 930 personnes. De ce nombre , 23 % ou 425 635 sont de langue maternelle anglaise. Croire que tout ce beau monde ne va pas parler anglais en public, et oui même sur la rue Mont-Royal, est de vivre dans une bulle. Comment voulez-vous que les 1 440 000 qui parlent anglais comme langue seconde l’aient appris et le maintiennent sans jamais s’en servir ?
Je suis entièrement d’accord avec vous Mme Legault. Notre problème tient essentiellement à la fragilité du français ici, en Amérique du Nord. Mais il y a aussi un ennemi tout aussi dangereux : l’hégémonie de langue anglaise sur la planète qui trouvera peut-être son véritable adversaire avec le mandarin. Mais d’ici-là nous devons reconnaître le danger quant il se présente.
La France et quelques autres pays francophones peuvent peut-être considérer l’hégémonie de l’anglais comme un simple irritant alors que pour nous, il peut devenir une arme de destruction massive ;-) .
Mais au Québec le danger est réel et cette ré-anglicisation doit faire partie des caractéristiques de notre société que nous devons tenir en compte et correctement évaluer. J’estime que nous sommes très bien capable de marcher et mâcher de la gomme en même temps, exiger une extension de la protection du français tout en s’assurant que l’anglais soit correctement appris par nos enfants à l’école. Si en tant que société nous le désirons, nous le ferons.
La loi 101 a passablement réussie à faire progresser le français au Québec. Mais l’hégémonie de l’anglais vient relativiser ce résultat. Nous devons donc renforcer nos défenses si nous ne voulons pas disparaître devant cette seconde vague précédant une seconde, celle du mandarin infiniment plus forte qui pourrait venir plus rapidement qu’on le pense.
Il est donc temps qu’on amorce, nous aussi une deuxième vague de francisation. Premièrement en se débarrassant du perfide projet de loi 103 et deuxièmement en assujettissant l’enseignement de niveau collégial aux impératifs de la loi 101 grâce à l’utilisation de la clause dérogatoire prévue dans la Constitution canadienne.
M. Bousquet ironise: « Le citoyen a aussi le droit de demeurer sous scolarisé, de vivre sur le BS toute sa vie, de se mutiler et d’être masochiste. Why not ? Un droit est un droit. »
Est-il en train de faire dévier le sujet vers la qualité d’enseignement? Si oui, d’accord, Québec libre devra régler cette anomalie. Si non, il insinue que la langue française est régionale, comme l’affirment nos détracteurs. Il confirme que le Canada le croit aussi, en voulant l’abolir et en appauvrissant ses locuteurs. L’homme insulte alors les Français en les disant mutilés et masochistes.
Le français est une des langues officielles de l’ONU et de la CE. Les grands médias français ne sont pas tenus à l’écart de l’information internationale. Nous compare-t-il aux Islandais, aux Néerlandais, aux Scandinaves, voire aux grandes nations asiatiques, dont la langue doit être traduite? C’est justement cette ruse anglo-saxonne qui fait croire aux jeunes du monde que s’ils ne parlent pas la langue du heavy metal, ils sont sous-développés, BS, mutilés, maso, repliés, Cro-Magnon, bestiaux, cloportes, larves, amibes…
Le Québec se lèvera quand les Québécois vaincront leur complexe d’infériorité et afficheront leur identité française. Le chien tue parce qu’il se trouve trop petit.
Bonjour Mme Legault
Ce que l’on essaie de nous faire croire :
« On parle de 1000 personnes par année sur une population de 7,5 millions. De façon très malhabile ce nombre sera réduit à une fraction avec la nouvelle exigence. »
VRAIMENT….!!!! On parle ici d’une progression mathématique et non géométrique.
Faudrait-il, peut-être, être allé à l’école avant de dire n’importe quoi!
Pensez-y, ce chiffre est tellement énorme qu’il signifie tout simplement la DISPARITION, ouais…ouais de la disparition, du français, i.e. de la langue française/québécoise (à tout le moins à Montréal), dans 20 ans (give or take), pas 30 pas 40, 20, VINGT ans!!!! Faites le calcul; même le français d’où vient Mme Legault n’a jamais été autant sous pression!!!
Et pis….on « fait ARDJIEN », on regarde passer le train. DESPICABLE!!!!
On peut parler d’ALARMISME, un peu! Non? n’est-ce pas!!! Mais c’est certain que, pour beaucoup , et beaucoup, d’mmigrants, les motifs de leur émigration ne sont pas toujours aussi nobles qu’ils voudraient bien nous le faire croire.
Bye
Vous m’avez mal compris, M. St-Pierre, je suis en faveur que le Québec soit français mais je considère que l’anglais est nécessaire pour se donner une meilleure vie au Québec, partie ou pas partie du Canada dont le ROC est anglophone et voisin des États-Unis anglophone où vivent nos plus gros clients pour nos exportations.
Les unilingues francophones ont le droit de l’être, comme vous l’écrivez mais ce n’est pas souhaitable, c’est ce que j’ai voulu vous illustrer.
Mme legault,
La menace contre le français au Québec n’est pas l’anglais : C’EST L’IGNORANCE DE SA PROPRE LANGUE!!!! Et non pas l’excuse mièvre de sa fragilité.
LA VIE QUI VIT N’EST PAS FRAGILE!
BYE
Mme Legault écrit plus haut : « votre humble chroniqueuse, «parfaitement bilingue», comme on dit, depuis l’âge de 8 ans, »
Excellant, ça va en boucher un coin à ceux qui jurent qu’il ne faut pas apprendre une deuxième langue avant le secondaire pour ne pas nuire à la première. Méchante preuve du contraire ici.
Merci beaucoup Mme Legault pour cette démonstration vivante, vu que vous qui écrivez très bien dans les 2 langues officielles canadiennes.
@Yalpé Nismou
Sans vouloir en faire une affaire personnelle je crois que vous déformer ce que j’ai écrit. Il n’est nullement question, selon moi, qu’on doive, au Québec, interdire l’apprentissage de l’anglais. Il est selon moi exagéré de prétendre que d’obliger la fréquentation de l’école francophone, tel que l’exigeait à l’origine la loi 101, doive être assimilé à la défense d’apprendre l’anglais.
Quant à mon évaluation de la situation linguistique au Québec et particulièrement dans la grande région de Montréal, y compris Montréal-même, je revendique qu’elle est aussi valable que la votre et que mon pif vaut bien le votre.
Vous parlez de négociation avec le ROC sur le statut de l’anglais dans un Québec souverainiste. Très bien. La réciprocité serait-elle accordée. Le ROC acceptera-t-il, s’il y a la souveraineté, de nous donner une droit de regard sur le français en dehors du Québec alors que même à Ottawa, notre supposée capitale fédérale, le français n’est, à toute fin pratique, que parlé anecdotiquement alors que nous sommes toujours liés à cette Constitution que le Québec n’a jamais signée ?
Je parle anglais depuis plus de cinquante ans. Ça ne m’a pas empêché de continuer de vivre en français, j’imagine tout comme vous. Je ne vois pas de problème là. Mais quand je me présente dans un dépanneur, une boutique ou n’importe quelle autre place d’affaires et qu’on s’adresse à moi uniquement en anglais je trouve qu’à ce moment-là il y a un problème.
Vous écrivez:
«Permettez-moi de faire le lien entre les souverainistes et les alarmistes car plus perception de la menace de l’anglais est forte, plus les partis souverainistes montent dans les sondages. C’est peut-être un peu cynique de ma part mais je ne peux m’empêcher de croire que très peu de souverainistes ont intérêt à croire à autre chose que l’extrême précarité du français parce qu’ils ont la solution toute cuite, la souveraineté.»
Et s’ils avaient raison concernant la menace de l’anglais. Vous croyez qu’ils ont tort . C’est votre droit. Je crois, moi, qu’ils ont raison. Et il me semble que le simple principe de précaution nous autorise à prendre des mesures en conséquence. Je ne suis tout de même pas suicidaire.
En conclusion j’ai l’impression que notre désaccord est beaucoup plus lié à l’intensité de nos perceptions.
Au début de mon dernier commentaire, j’ai écrit excellant à la place d’excellent. Erreur, excusez !
Mme Legault,
Le débat qui fait rage sur la nécessité de connaître de la langue anglaise est un faux débat.
Quiconque connaît un peu l’histoire devrait savoir que certaines langues ont eu plus d’importance et influence que d’autres, selon les sphères des empires passés.
(Aztec au Mexique, Quéchua chez l’Inca, .Maya au Yucatan etc).
La « lingua franca » du moment, aujourd’hui, c’est l’ANGLAIS.
Le problème est que l’anglais est devenu une langue « ACCULTURÉE », elle est devenue quasi-uniquement un « medium » de communication qui ne véhicule pas une culture spécifique. D’ailleurs les américains ont beaucoup de problèmes avec ça par rapport aux Chicanos.
Peut-être est-ça l’avenir !!! D’une culture sans langue, ou, une langue sans culture???¨Ça se pourrait???
Bye
Écrire : «l’anglais est devenu une langue « ACCULTURÉE », elle est devenue quasi-uniquement un « medium » de communication qui ne véhicule pas une culture spécifique.» me semble très exagéré. Faudrait dire ça aux Américains et aux Anglais.
S’il est une source de données à laquelle il faut bien s’en remettre, c’est celles que nous fournissent les données du recensement, une source fédérale de surcroît, mais dont les conclusions qu’il importe d’en tirer ne sont pas de nature à donner dans l’optimisme béat pour les locuteurs francophones. Or ces données tirées du dernier recensement pointent vers un avantage de la force d’assimilation de l’anglais au Québec, puisque pour la première fois en 2008, la langue maternelle française glissait sous la barre des 80 pour cent au Québec et sous celle des 50 pour cent dans l’île de Montréal.
Mais qu’à cela ne tienne, il s’en est trouvé, oh surprise ! pour faire remarquer que cela était compensé par le fait que tel n’était pas le cas dans la couronne de Montréal. La belle affaire. Malgré cette couronne, la proportion des francophones régresse au Québec. Son poids relatif baisse. Alors il faut bien que quelque part il y ait des transferts linguistiques qui favorisent l’anglais. Faut-il comme l’a fait une certaine firme de sondage compter des francophones anglicisés au rang des anglophones bilingues ! Faut-il fermer les yeux sur le fait que la majorité des immigrants allophones s’assimilent à la minorité anglophone du Québec ! Or, pour pouvoir maintenir leur poids linguistique, les francophones ont besoin que la courbe de l’assimilation de ces allophones suive le poids démographique relatif du français et de l’anglais en tant que langue maternelle. Nous sommes loin du compte.
L’écart entre ces deux courbes mesure le degré d’assimilation relative des francophones mesurée à partir du degré d’attraction de leur langue, ainsi que la vitesse à laquelle leur poids relatif faiblit dans l’ensemble, ce qui est la réalité à ce jour. Voilà pourquoi, des mesures énergiques comme l’application de la loi 101, malgré toutes ses faiblesses, même dans l’hypothèse de la non-acceptation des mesures restrictives des tribunaux, puisque cette loi 101 ne touche pas la langue parlée au travail qui demeure le lieu d’assimilation par excellence et compte tenu du fait que trois immigrants sur quatre sont âgés de 15 ans et plus à leur arrivée, doivent demeurer une priorité. Voilà pourquoi les écoles passerelles doivent être vues pour ce qu’elles sont, soit des facteurs d’assimilation pour grossir la minorité anglophone. Voilà aussi pourquoi, l’extension de la loi 101 à l’ordre de l’enseignement collégial va de soi.
Puisqu’il semble indispensable de montrer patte blanche au Québec lorsqu’on parle de la place occupée par l’anglais; permettez-moi d’abord de dire que je maîtrise fort bien la langue… J’ajouterai que comme mélomane, certaines de mes références musicales les plus importantes sont anglaises, voire même américaines… De Bruce Springsteen à Warren Zevon en passant par Stan Ridgeway mon coeur de rocker ne cesse de battre aux rythme de ces contemporains des Woody Guthrie et autre man in black…
Néanmoins, ma langue maternelle c’est le Français. Je suis né dans un coin d’Amérique appelé le Québec où ce sont surtout les plaques d’immatriculation qui se souviennent. Aussi sur ce continent ai-je du tranquillement apprivoisé mon identité Francophone; et est-ce à grands coups de Plume, d’Offenbach et d’Aut’chose que j’en suis lentement arrivé à découvrir les Ferland et Léveillé et à lire Hubert Aquin et Gaston Miron…
En cours de route, parallèlement — ils appellent ça la vie –, j’ai vécu des situations tantôt personnelles ou professionnelles m’apprenant que la discrimination linguistique existait toujours à Montréal et que la maîtrise de l’anglais — un anglais purgé de tout accent français surtout — avait encore et toujours préséance sur toute autre compétence… J’ai moi-même assisté à des formations et réunions données en anglais seulement pour accomoder le seul employé unilingue anglais présent… En prime, le fait de dénoncer pareille absurdité me valut l’opprobre de mes estimés collègues de langue maternelle Française… Pour tout dire, l’anglophile que je suis éprouve une irritation de plus en plus vive à l’égard de ces concitoyens anglophones qui n’ont pas le moindre égard pour la langue Française et qui n’ont de cesse d’y résister par tous les moyens et subterfuges… J’ajouterai qu’à égalité avec ces négationnistes anglophones ou allophones je m’irrite de tous ces francophones qui complaisamment subordonne leur langue maternelle à l’anglais dès qu’ils en ont la chance…
Bref, mon identité québécoise s’affirme de plus en plus fermement et je suis convaincu de la nécessité et de l’importance de la préserver et de défendre son caractère singulièrement Français en terre d’Amérique; enfin, si nos élus n’en voient pas la pertinence à nous de le leur réclamer haut et fort…
M. Objecteur conscient, si autant de francophones « switchent » à l’anglais dès qu’ils en ont l’occasion, c’est parce que ça leur fait pratiquer leur deuxième langue, généralement, l’anglais.
Les Anglos québécois qui refusent de bien apprendre ou de parler le français « langue beaucoup plus difficile que l’anglais », sont des handicapés au Québec, de plus en plus, autant que les Francophones qui ne peuvent pas se débrouiller en anglais en 2010.
L’affaire du seul anglophone qui fait « switcher » tout un groupe à l’anglais est de moins en moins le cas. Nous pouvons être francophiles et /ou anglophiles sans être anglicisés. Nous sommes de Québécois francophones, anciennement des Canadiens-français.
Cet article en dessous à travers d’autres aspects parle du rapport à l’anglais comme langue de -réussite-, il s’inscrit dans la page.
À lire plusieurs commentaires, cette insécurité envers le non possible apprentissage de l’anglais dans les écoles françaises en dit long sur le pouvoir des normes sociales mais cela est autre sujet. Si l’anglais est sur le plan linguistique une norme sociale fondamentale de la mondialisation, il faut se mettre à genoux et tendre les mains devant l’autel des banques financières de Wall Street vecteur autant de l’anglo-américain que machine de valeur monétaire spéculative?
Hier, l’hégémonie de l’église catholique en Europe et plus tardivement au Québec semblait éternelle. Une durée ferme de 20 siècles de christianisme comme en fait référence l’auteur Michel Onfray n’a pas permis à l’église de maintenir son hégémonie sur les esprits aujourd’hui. Alors, l’anglais oui peut faire disparaître le français à Montréal puis après dans toute la province, il le peut. Néanmoins cette hégémonie de l’anglais dans le monde ne repose sur aucun droit divin et ne sera pas plus éternelle que d’autres hégémonies.
Il y a un argument en faveur du maintien du français comme langue majeure au Québec qui englobe celui classique d’une présence française enracinée sur cette terre depuis 400 ans. À l’âge de l’audio visuel après cette première invention capitale de l’imprimerie vers 1450, de l’informatique et de la capacité de stockage des archives illimité si protégé et sécurisé. Nous n’avons pas d’excuses pour prétendre que nous sommes sans moyens et surtout que nous sommes dépourvus de culture originale. La culture québécoise spécifique d’artistes ou générale dans le sens large appuyée par ses outils techniques est capable d’imprimer sa marque sur les esprits des immigrants. Cette culture est francophone et est aussi une voie d’accès directe à celle de la France, ce que les immigrants du Maroc et de l’Algérie qu’ils soient laïques ou musulmans pratiquants ont compris sans problèmes à Montréal tous comme les immigrants de France ou de Wallonie évidement.
En passant, en tant qu’intervenant, je précise que j’écoute de la musique anglaise, l’ancienne surtout parce que du type rétro et que je ne suis pas non plus malgré certaines apparences un anglophobe.
http://www.vigile.net/La-peur-de-l-anglais
Il est vrai que des jeunes Québécois de souche plus que jamais chantent en anglais. On pourrait parler du virus Pascale Picard en provenance surtout de la capitale et de ses radios privées américanophiles, la programmation anglophone du festival d’été est là pour témoigner. C’est une tendance à évaluer encore qui exprime un sentiment d’infériorité à travers la tentation de l’acculturation ce qui prouve qu’à l’intérieur même du Québec français, il y a une menace qui pointe. Encore qu’il faut nuancer et rappeler que le nombre de Québécois et Québécoises qui désirent chanter en français reste important. Ne dit t’on pas qu’il y a une industrie du disque francophone au Québec qui réussit à vivre avec sept millions de population à travers des artistes connus et aussi *moins connus.
De plus, cet argument entendu à Maisonneuve qu’en vieillissant les jeunes s’intéressent davantage à la chanson francophone me semble juste. La chanson francophone se trouvant un auditoire plus mature. C’est personnellement surtout à 35 ans que j’ai fait le saut à la chanson de langue française comme auditeur. Précédemment ne m’intéressant qu’à l’illuminé et magique Robert Charlebois de 68-76, Beau Dommage, Harmonium et de façon particulière à l’unique Jacques Brel, le chanteur toutes langues confondues le plus expressif, émotif ou angoissé, chantant avec ses tripes –crachant sa dernière dent- comme exprimé dans une de ses dernières chansons avant sa mort prématurée.
L’exemple premier de Brel, de Charlebois et de bien d’autres en passant par Léo Ferré ou une Françoise Hardy ou encore le groupe français Indochine aussi léger soit t’il dans ses compositions cela dit que la chanson populaire de qualité a pu sous forme variétés ou pop-rock se faire en français et qu’elle se fait encore avec les Pierre Lapointe, Jean Leloup, Daniel Bélanger, les Aïeux.
* Tous ne connaissent pas Claire Pelletier et à tort, son répertoire d’inspiration celtique est pourtant brillant. Un exemple.
http://www.radio-canada.ca/emissions/maisonneuve_en_direct/2009-2010/
@M. Dallaire
L’exigence de 1 an à l’école privée (10 000 $ en moyenne paraît-il) vient de passer à 3 ans en plus d’une grille d’évaluation individuelle.
Donc le parent qui veut envoyer son enfant en anglais aura à débourser 30 000 $ avant même de passer la grille d’évaluation.
Avant de crier à la disparition totale des étudiants en français, pouvons- nous au moins convenir que le nombre diminuera considérablement ? Si vous avez étudié l’économie, vous auriez appris la notion de la demande non-élastique. Quand le prix de l’essence monte, la consommation diminue. Et bien imaginez qu’avec un prix de 30 000 $ la demande va chuter, certains prédisent à presque zéro.
« Pensez-y, ce chiffre est tellement énorme qu’il signifie tout simplement la DISPARITION, ouais…ouais de la disparition, du français, i.e. de la langue française/québécoise (à tout le moins à Montréal), dans 20 ans (give or take)«
Si ce n’est pas crier au loup , je me demande bien ce qui pourrait l’être ! Tellement exagéré que risible votre argument. Pensez-vous soulever les foules, sortir les masses pour manifester dans les rues avec pareil argument ?
Paraît que ça a pris un énorme météorite pour faire disparaître les dinosaures, pour les Québécois ça prendrait qu’une exception d’une centaine d’étudiants à l’école anglaise. Plus fragile que ça….
« Et s’ils avaient raison concernant la menace de l’anglais. Vous croyez qu’ils ont tort . C’est votre droit. Je crois, moi, qu’ils ont raison. Et il me semble que le simple principe de précaution nous autorise à prendre des mesures en conséquence. Je ne suis tout de même pas suicidaire.« M. Drouin
Peut-être, mais il y a des effets pervers liés à toute législation draconienne, si bien intentionnée soit-elle.
Par exemple, afin de réduire les mortalités sur nos routes, nous pourrions réduire la limite de vitesse à, disons 15 km/h. Nous aurions la quasi certitude d’éliminer les accidents mortels, mais à quel prix ? Nous avons une fâcheuse tendance au Québec à nous remettre au « ouairnemant« pour régler tous nos problèmes. Cette tendance minimise le devoir individuel d’agir. Personnellement je réussis toujours à me faire servir en français partout où je vais et de façon très polie de surcroît, ce qui laisse toujours une impression favorable à mon interlocuteur de faire l’effort de bien parler notre langue. Combien de francophones font pareil ? Ils préfèrent souvent déposer une plainte auprès du `ouairnemant« qui envoie des inspecteurs avec leurs gros sabots au lieu de dialoguer avec les individus qui , croyez-le ou pas, sont très souvent bien disposés envers le français en général.
Une plainte auprès du siège social d’une société commerciale pour mauvais service a beaucoup plus de force et d’effet positif que toutes les lettres outrées au Devoir dans un mois donné.
Quelques mots de trop autour de la culture et des langues en partant de la référence faite sur l’émission française de Pas Couché. Écouter sans excès ce talk show nous introduit chez les Français et leur sensibilité culturelle assez éloigné de la nôtre à part la langue commune bien sûr. Leur sentiment de sécurité linguistique leur permet de présenter dans un concours de chant européen (Eurovision) je crois, un artiste qui a chanté pour la France en anglais. Le sentiment national français par tradition aussi est plutôt réservé limité au déploiement dans la coupe du monde de soccer.
Les deux chroniqueurs donc pour y revenir qui accompagnent l’animateur Ruquier représentent la gauche et la droite. Vous avez deviné que le chroniqueur ou critique qui démolit (tel ou tel auteur qui se présente avec son livre) et qui est tiède envers l’idée de nation est de gauche et c’est celui qui s’appelle Naulleau. Et que l’autre chroniqueur ou critique qui démolit (tel ou tel auteur qui se présente avec son livre) qui est exubérant envers la nation est de droite et s’appelle Zemmour.
Et ce Zemmour balance entre la droite gaulliste démocratique et parfois dans la réaction de droite dans ses prises de position nombreuses sur tous les sujets.
Mais voilà l’essentiel de ce message, c’est qu’être patriote en France c’est pour beaucoup être de droite. On comprend bien que pour la gauche française du Parti Socialiste jusqu’à la gauche de la gauche, l’absence de 300 millions d’anglophones aux frontières de la France procure une généreuse et opportune coloration universaliste à la gauche de l’hexagone et ce même si l’exemple de la Wallonie francophone de Belgique au nord confronté aux Flamands pourrait un peu conscientiser cette gauche hexagonale sur les revers de la conscience universelle pure et dure.
Les problèmes linguistiques ça existe en Belgique mais aussi en France. La bureaucratie de l’Union Européenne à Bruxelles a apparemment adopté l’anglais pour bon nombre d’opérations. L’anglais étant la langue d’opération de l’Union Européenne ce qui détermine une sorte de statut inégal et secondaire en quelque sorte pour la plupart des langues européennes des pays membres. On parle italien à Rome, hollandais à Amsterdam, français à Paris. Toutefois, les deux langues parlées dans l’entité confédérale européenne sont celles monétaire de l’euro et administrative de l’anglais.
L’intérêt de Zemmour en tant que Français pour les Québécois est malgré ses outrances sa dénonciation justement d’une Europe qui a réduit les souverainetés des États européens au nom de ce phantasme d’un grand marché. Le Québec comme petite nation résistante et forte de son modèle québécois peut trouver défiance contre cet amalgame universel entre tentation fédérale et grand marché. Machine extraordinaire pour faire de la diversité culturelle, une matière pour l’archéologie!
Tout cet imbroglio, croyez-le ou non, se passe en français! Pendant que les anglo/allo votent à l’unisson, les descendants de Nouvelle-France ne sont pas foutus de réaliser que le Canada achève le plan Durham: l’assimilation du français! C’est à brâiller: on a déjà tellement subi l’influence du conquérant que la moitié des francos en sont rendus à penser anglo! Pas compliqué: le gros poisson veut manger le petit. Il a du mal si le petit se sauve, mais s’il se garroche dans sa gueule…
Il y a un chroniqueur dont la page web souverainiste, rival de la page de J.Legault qui lui n’a pas consacré un seul article important sur la loi 103. La radio 98 fm à Montréal a peu parlé aussi des écoles passerelles idem pour l’essentiel, TVA. On en reparlera à l’automne évidemment quand cette loi irresponsable sera étudiée et voté! Pas d’information avant pour que les gens comprennent les enjeux. Radio Canada malgré tout et surtout Voir et Le Devoir ont consacrés plusieurs articles sur le sujet.
Alors, oui, H.St Pierre. Il y a déficit devant le principe de précaution dans la question de la langue et un déficit en INFORMATION chez les médias francophones.
Décréter la vitesse maximale sur les autoroutes à 15 km/h pour éviter les accidents mortels. Quel exemple édifiant !, wow faut le faire. Si vous êtes sérieux vous venez de perdre votre crédibilité. Si c’était une farce, alors elle me fait bien rire et vous avez raison, les arguments stupides font toujours bien rire.
30,000 $ n’est pas une somme si grosse que ça pour bien des couples dont le revenu familial peut facilement se situer aux alentours de 200,000 $/année. Ce n’est pas si rare que ça.
Alors l’argent n’est pas un enjeu et encore moins une protection pour contrer l’anglicisation.
Ce qui est le fond du problème avec le projet de loi 103 c’est que certains plus fortunés pourront s’acheter pour 30,000 $ un droit constitutionnel inaccessible à d’autres moins fortunés.
Si vous êtes d’accord avec ce principe, alors je n’essaierai plus de vous expliquer mon point de vue sur quoi que ce soit. Autant crier dans le désert comme Jean le baptiste de l’histoire.
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@Pierre Bouchard
Au plus fort de la crise européenne mettant en vedette la Grèce, il y a quelques semaines à peine, j’ai cru remarquer l’émergence d’une certaine tension entre certains membres de l’Union européenne qui se questionnaient justement sur une certaine perte de leur autonomie nationale. Les irritants commenceraient donc à faire leur effet …
Il sera intéressant de voir, s’il y avait une amplification de la présente crise qui selon certains experts pourrait devenir une crise en forme W, comment l’Union européenne résistera au «schisme».
C’est à partir du moment qu’un des membres d’une union ou d’un traité se sent injustement traité que les difficultés commencent. Rappelons-nous également que c’est la mauvaise paix qui suivit la guerre de ’14-18 qui est à l’origine de la deuxième grande guerre
Alors, l’Union européenne pourrait bien encore faire parler d’elle et pas pour de bonnes raisons.
Sur ce, bonne nuit à tous !
Je suis d’accord avec Yalpé Nismou.
Ça devient de la phobie cette histoire de langue.
Lorsque vous parlez des « spécialistes » est-ce que Louis Préfontaine en fait partie? Vous savez le gars qui paniquait qu’à Montréal beaucoup de gens ne parlaient pas le français à la maison. Wow!
Selon les stats de Mtl, 11% sont unilingues anglos et 3% ne connaissent aucune des 2 langues officielles de notre pays…
91% des 15ans+ au travail à Mtl ne parlent qu’une langue et c’est le français à 67%.
31% sont des immigrants, 9.6% italie, 7.4 Haïti, 5.1 Chine, 4.9 France… USA: 2.2 … 1.7 RU…
Pi si c’est encore trop, faites plus d’enfants.
Ça fait 2 fois qu’il y a une remarque à la Berlusconi que les juges ne sont pas élus, bizarre…
En passant, pour être fier de sa langue, ce n’est pas en l’imposant qu’on le devient…
@M. Drouin
Illustrer un principe par le ridicule est chose courante, dommage que vous l’ayez pris au premier degré.
« 30,000 $ n’est pas une somme si grosse que ça pour bien des couples dont le revenu familial peut facilement se situer aux alentours de 200,000 $/année. Ce n’est pas si rare que ça.«
moins de 1 % des contribuables québécois gagnent 100 000 $ et plus. Ne pensez-vous pas qu’un ménage qui est parmi les plus riches ne pourra pas tout simplement envoyer ses enfants au privé sans s’assujettir à l’évaluation individuelle ?
Arrêtez svp de me faire dire ce que je n’ai jamais dit. La loi 103 est tout croche, ça fait au moins 4 fois que je le répète ici. Ce que je dis, c’est que malgré cette loi tout croche, il n’y a certainement pas lieu de prédire la disparition de fait français au Québec si jamais une centaine de familles bien nanties arrivent à envoyer leur enfant à l’école anglaise. En théorie vous avez raison, je ne conteste pas votre opposition à cette loi. En pratique, vu le nombre extrêmement limité, votre réaction paniquée est démesurée.
Soyons sérieux, les québécois ne sont PAS intéressé à apprendre à parler et écrire en français. Ils préfèrent le joual qui est un instrument de communication ok entre nous mais doit être sous-titré dans la francophonie… La qualité du francais écrit devient de plus en plus minable, (je l’ai vérifé des centaines de fois dans mes 35 ans au MELS) on a peine à avoir des profs compétents en cette matière,
et aucun gouvernement augmentera les exigences car ça ferait monter le taux d’échec de façon drastique..
La langue française disparaitra d’abord à cause du manque d’intérêt des citoyens..arrêtons d’injustement toujours blâmer les autres pour NOS décisions comme citoyens.
Si on sort du concept idéologique de la langue, elle devient objectivement un moyen de communication entre humains. En ce sens l’anglais permet de communiquer avec infiniment plus de gens que le français.; c’est une évidence. C’est pourquoi les parents reponsables et éclairés veulent absolument que leurs enfants soient bilingues. Hélas les écoles francophones échouent lamentablement non seulement à faire maitriser le français mais aussi à rendre nos jeunes bilingues….La loi 101 donne plus de privilèges au anglos qui peuvent envoyer leurs enfants au primaire en anglais et au secondaire en français et les rendre ainsi bilingues, mais
interdit ce droit aux francophones qui doivent se contenter de MOINS !!!! Au nom de protection la langue la loi 101 donne moins de droits aux francophones!!! Quelle absurdité que d’enlever des droits à des citoyens que tu prétend vouloir libérer!!
Si l’école francophone était compétente pour rendre nos enfants bilingues, les parents n’auraient pas autant l’idée de mettre leurs enfants dans des écoles anglophones. Mais les adeptes de la langue/religion évitent systématiquement ce débat…mieux vaut blâmer les anglos, les immigrés etc..
Un jour que Mordecai Richler a rencontré M.René Lévesque , il lui a dit qu’il le respectait énormément parce que c’était un grand démocrate ,mais qu’il détestait Camil Laurin. Ce à quoi M.Lévesque lui a répondu, vous ne les détestez pas autant que moi, car il nous fait passer pour des fanatiques…!! M.Lévesque a hélas été tassé par ces fanatiques et même poussé à la retraite…certains le traitant même de traître!!! C’est la logique de l’idéologie langue/religion…
La solution de M.Richler était de rendre l’école BILINGUE et obligatoire pour TOUS les citoyens. De cette façon on s’assure que tous puissent savoir parler les deux langues. Pour la langue écrite, le combat est bel et bien perdu, alors au moins il faut savoir parler dans les deux langues.Quels sont les parents qui ne veulent pas que leurs enfants deviennent bilingues? Hélas le MELS ne fait pas ce qu’il devrait faire à cet égard..
Bravo M. Michaud !
Je n’ai pas souvent été d’accord avec vous mais, ici, j’aurais été capable d’écrire la même chose sauf pour l’histoire, que j’ignorais, que la loi 101 du docteur Laurin faisait honte autant que ça à M. Lévesque.
L’enseignement des langues était pourri dans nos écoles francophones en 1976 et l’est encore. Si la chose avait été meilleure, nous aurions eu moins besoin de légiférer pour imposer notre langue.
Je me répète ici : Ce n’est pas, parce que nous sommes bilingues, que nous sommes anglicisés ou plus colonisés.
« Ce n’est pas, parce que nous sommes bilingues, que nous sommes anglicisés ou plus colonisés. »
Parfaitement d’accord.
Je vais me permettre de rajouter que je pense que certains nationalistes ne veulent tout simplement pas qu’on apprenne l’anglais, et ce, sans jamais l’avouer.
Triste.
Bonjour,
Serait-il possible que la langue anglaise soit un must, un plus, un atout indispensable pour tous les habitants de la planète Terre, excepté ici où nous serions les seuls à avoir le < pas >. C,est tout à fait possible car nous vivons dans une société distincte. Merci, Erwan Basque.
Une langue maternelle on n’en a qu’une seule, aussi est-il essentiel d’apprendre à bien l’écrire et à bien la parler: ENSUITE on apprends une seconde langue…
Commençons donc d’abord par cultiver et transmettre, chez-nous, le goût d’un Français de qualité — sans renoncer pour autant à nos régionalismes et-ou à notre joual –: Le Français normatif ça existe et il est parlé et compris aussi bien au Liban, qu’en France ou au Québec…
Ainsi, individuellement et collectivement nous aurons un meilleur Français, plus de vocabulaire et une pensée qui ne s’en portera que mieux; tout en ayant les moyens de nos ambitions et en aspirant à quelque chose comme nation qui ressemble à de l’excellence…
Mais ceci étant dit, vouloir toujours opposer l’argument de la qualité du Français à la menace réelle de notre acculturation ou de notre assimilation à l’Anglais relève, selon moi, au mieux de la candeur ou au pire d’une inconscience dangereuse quand à la précarité de notre statut sur ce continent…
En passant, le nationalisme, qu’il soit Canadien ou Québécois, ce n’est jamais rien d’autre que du nationalisme, et il n’y a pas lieu de s’en gargariser ou d’en avoir honte… aussi serait-il agréable que le débat transcende un peu les lieux communs de l’insulte à peine larvée et de l’étiquetage systématique.
Par exemple, s’il est tout-à-fait vrai qu’être bilingue ce n’est pas nécessairement être anglicisé ou colonisé, peut-être serait-il juste de retenir au passage que cela fait AUSSI partie d’une certaine réalité…
Au bout du compte apprendre et-ou parler le Français au Québec, lorsqu’on est de langue maternelle Anglaise ou autre, témoigne d’abord d’une reconnaissance de la langue, en tant que première expression de la culture, de la majorité… À Caracas je parle Espagnol, à Saskatoon je parle Anglais et à Montréal je parle Français.
Muy bien,
All right,
très bien,
En passant, l’idée du regretté Richler pour des écoles bilingues est bonne à condition de s’étendre d’un océan à l’autre… Sinon, le risque bien réel de toujours vouloir pratiquer l’anglais entre indigènes de langue Française plane… « By the way », le supposé entretien entre messieurs Richler et Lévesque il se déroulait en Anglais ou en Français?
Notre culture mérite qu’on la défende.
Le bilinguisme entendu au sens de quelqu’un qui possède deux langues de manière parfaite, peu importe le niveau de langage en question, de la conversation ordinaire au langage savant ou littéraire, est une exception. Elle n’est le fait que des rares individus placés dans des circonstances particulières en bas âge et qui possèdent les facultés intellectuelles pour perfectionner ensuite ce qui est acquis dans ce terreau culturel. Pour les autres bilingues, il y a une des deux langues qui demeure dominante, c’est celle de la langue maternelle, soit la première langue comprise et acquise et qui laisse des traces au plus profond, même quand celle-ci est effacée par des années d’exil de sa propre langue. Tel était la langue maternelle de Jack Kerouac, même après avoir vécu des années loi de ses racines. Pour d’autres exilés moins loin de leur terreau que ce dernier, c’est celle qui leur vient le plus naturellement et qu’ils ont plaisir à utiliser et à parfaire. L’autre langue est toujours à la remorque de la première, la première apprise bien avant que ne se pointe l’école et ses règles de grammaire. La seconde, c’est celle qu’ils ont du apprendre pour vivre et qui leur est imposée au départ, même si cette perception finit par s’effacer. Cette seconde langue, elle sera toujours pour eux comme un outil, mais jamais ne fera partie de leur identité, à moins que de fil en aiguille, ils finissent par s’en servir davantage que de leur langue maternelle, auquel cas, ils feront partie des statistiques de l’assimilation. C’est à cette catégorie qu’appartiennent en partie les enfants d’immigrants, ceux de la deuxième génération, dont la langue maternelle laisse encore ses traces, mais surtout ceux de la troisième génération qui eux appartiennent à une autre langue dominante que celle de leurs origines.
Par ailleurs, il est tout à fait faux de prétendre que tous les citoyens de la terre sont bilingues. La plupart ne possèdent qu’une langue puisque leur vie professionnelle ne les mettra jamais en contact avec les strates supérieures du flux des échanges mondialisés communiquées dans les termes de la lingua franca. Dans les pays normaux, ceux qui sont définis par les cadres d’un État-Nation, le bilinguisme n’est le fait que d’une proportion fort restreinte de sa population active. Essayer de vous faire comprendre en anglais dans une rue de Berlin, de Prague, de Budapest, de Vienne, de Pékin, d’Istanbul ou de Moscou, vous en serez quitte pour vos frais. Prétendre que la terre entière parle l’anglais est une fumisterie. Vouloir que tous les citoyens d’un pays soient parfaits bilingues est de l’hystérie, une lubie qui se traduirait dans tous les pays normaux par des troubles non négligeables, surtout si la seconde langue était assimilée à celle d’un impérialisme quelconque. Reste que la connaissance fonctionnelle d’une seconde langue demeure un objectif poursuivi par les formations scolaires dans de nombreux pays, mais jamais au détriment de la langue maternelle. Ceux qui seront amenés par leurs fonctions à interagir dans une langue seconde feront forcément dans la pratique le perfectionnement de leurs rudiments de base et pourront toujours se permettre des cours de rattrapage. Ils ne feront que faire comme tant de nos Premiers ministres canadiens qui n’étaient pas bilingues avant d’exercer ces fonctions. Pour tous les autres, cette langue seconde sera comme le latin, un pur exercice gratuit et sans retombées concrètes. Mais évidemment, pour admettre ces affirmations, il faut s’en remettre aux cadres d’un pays normal et c’est là que les opinions diffèrent entre ceux qui aspirent à faire du Québec un pays normal et ceux qui le considèrent comme une Province habitée par des citoyens plus ou moins marginaux selon leur degré de bilinguisme.
Pour l’information de tous ceux qui sont intéressés par le sujet des langues et de leurs influences, voici un paragraphe d’une page Internet intitulée FORUM FRANCO-ALLEMAND, que vous pouvez consulter au complet à l’adresse suivante. On peut y voir toute la puissance d’attraction de l’anglais dans le monde…me semble.
http://www.leforum.de/artman/publish/article_166.shtml
Il est hors de doute que l’anglais envahit de plus en plus les régions et domaines des autres langues. Les plus directement touchées sont les langues immédiatement subordonnées à l’anglais, dont plusieurs sont également enseignées dans le monde entier.
L’ancien ministre français de l’Éducation et de la Recherche Claude Allègre a ainsi affirmé en 1999 : « L’anglais ne doit plus être une langue étrangère ». En Allemagne comme au Japon on trouve des groupements d’intérêt qui réclament publiquement que l’anglais soit élevé au rang de deuxième langue officielle à côté des langues autochtones, le japonais ou l’allemand.
Leur objectif principal est d’améliorer durablement les connaissances en anglais de la population. C’est également à cela que tendent les efforts plus ou moins poussés selon les pays pour établir l’anglais comme matière obligatoire dès l’école primaire.
Denis Drouin. L’homogénéité de l’Europe se trouve dans une forme de civilisation aux trait communs qui ne va pas jusqu’à se traduire dans un sentiment collectif. L’euro tout comme le marché commun tiennent ensemble cette entité confédérale qui à Bruxelles chercherait à se rendre davantage autonome des gouvernements nationaux. Ce qui est pourtant déjà relativement le cas. Comme l’a dit l’auteur Régis Debray dans une émission à TV5 : il n y a aucune réalité affective, sensible chez les Européens envers l’union Européenne.
Par politique fiction ici en rejoignant le sujet. On s’imagine quel tour de Babel que serait l’Europe s’il fallait y adopter le modèle fédéral canadien! S’il existait un gouvernement fédéral européen qui traiterait les nouvelles provinces d’Italie, de Pologne et de France comme des sous gouvernements. Les querelles linguistiques qu’on retrouverait dans cette Europe partagé par une dizaine de langues nationales d’importance.
Tout à fait d’accord sur cette idée que dans le bilinguisme, il y a une langue maternelle prédominante. Le bilinguisme pur et idéal dont les deux langues sont à égalité chez une personne cela demande un père et une mère de nationalité différente. Et là, rien n’indique qu’une langue ne sera pas plus dominante que l’autre
Il y eut dans l’Histoire une contre réforme avec à sa tête une compagnie qui lui était toute dédiée. C’était la Compagnie de Jésus, les Jésuites pour faire plus court. Celle-ci, en même temps que ses objectifs rétrogrades, s’attachait à l’idée saugrenue que le latin allait éternellement être la langue dominante, même si la Capitale de ce regroupement linguistique vacillait déjà sur ses bases, le Vatican donnant déjà des signes évidents d’essoufflement.
Il en est aujourd’hui de même d’une compagnie, inscrite en bourse celle-là, et que l’on pourrait qualifier de compagnie du marché libre et de la mondialisation, dont les membres, nouveaux jésuites, s’emploient à répandre l’idée que l’anglais occupe maintenant la place du latin. Cela leur fait pour ainsi dire une belle jambe, mais jamais au grand jamais, cette langue ne pourra connaître un autre destin que celui que l’histoire réserva au latin, c’est à dire que cette langue impériale connaîtra de telles modifications selon les régions sur terre, qu’il pourrait à la rigueur en émerger des nova langues, mais celles-ci seront développées dans le droit fil conducteur des langues maternelles premières. Tant pis pour les illusions de ces nouveaux jésuites.
Pauvre Albion…
Toute internationale que soit devenue ta langue, celle-ci n’en est pas moins à l’abri de reproches. Il est en effet des contrées – rares, il faut bien le reconnaître – où l’on te craint, où l’on se méfie de cette facilité avec laquelle tu as su, depuis des siècles, t’insinuer partout où ta voix s’est un jour faite entendre.
Heureux Lejzer Ludwik Zamenhof…
Voici peut-être enfin arrivé le moment de ta chance! Toi (1859-1917), médecin et linguiste polonais, mieux connu de par ton pseudonyme de Doktoro Esperanto. Toi, l’optimiste créateur d’une nouvelle langue construite à partir des racines courantes des langues occidentales, une langue d’espoir tout simplement appelée « espéranto ».
Qui sait, cher Doktoro, peut-être que les détracteurs de la langue d’Albion, considérée comme trop envahissante, préféreraient ton dialecte encore mal connu – mais tellement plus rassurant!
D’autant plus que les risques d’écoles passerelles seraient dans ton cas vraisemblablement assez limités…
Les collèges et au lycées de France enseignent, comme deuxième langue, l’anglais à 91 %, L’allemand, l’italien, l’espagnol et le russe, ensemble vont chercher 9 %. C’est la demande qui veut ça.
La France a même l’intention d’enseigner l’anglais à compter de la maternelle. Sont moins frileux qu’au Québec.
La puissance d’attraction de l’anglais est directement liée à sa puissance économique. Ne nous leurons pas. Et vice versa pour le français. :-(
De plus, la qualité de l’anglais utilisée à travers le monde non anglophone est aussi limitée à un vocabulaire économique, pas culturel. On pale ici de pigenglish. Ce n’est pas flatteur.
Et pour ce qui est de la Communauté européene et des divers pays qui la composent, nous en sommes encore à la gestation, au bouillon de culture. Il y a encore du chemin à faire et, l’attitude officielle de la France, face à l’anglais, pour ne parler que de la France, elle plie l’échine sans efforts devant la puissance de l’anglais comme lingua franca, malgré les protestations d’irréductibles Gaulois qui s’insurgent devant cet aplaventrisme de Paris devant Bruxel.
J’ai bien apprécié le cours de l’EU 101 de M. Bouchard. La création de la Communauté européenne a rognée les ailes de toutes les nations participantes. Elles ont du sacrifer une partie importante de leur autonomie. A mon avis, on a progressé beaucoup trop rapidement à la création de cette Communauté. On a manqué de patience et de jugement.
Pour revenir à nos moutons, le Québec, le problème de fond est que le Québec n’est qu’une province, assujetie à Ottawa, à un carcan qui l’empêche de faire ce qu’il désire, même si c’est légitime, moralement parlant. Tant que nous demeurerons une province, nous aurons beau faire, Ottawa nous ramènera toujours là où il nous veut.
Ayons recours à la clause nonobstant, ce qui est permis, et voyons voir. Mais pour cela, il faut de vrais nationalistes au pouvoir. Alors, dans trois ou quatre ans il y aura une nouvelle donne et une nouvelle partie. Ce ne sera pas enuyant.
En attendant, on rage et on ronge son frein.
Le monde est étrange. il serait plus logique de voir l’existence d’une Union des pays latins dont deux seules langues majeures émergent soit l’espagnol et le portugais en Amérique du Sud que de voir une Union Européenne aussi diversifiée linguistiquement se trouver une langue commune dans l’anglais qui est en même temps langue du marché omnipotent.
En lisant les commentaires précédents.
Ceci. La mondialisation a déjà existé en Europe sous la forme de l’Empire romain, sa langue maîtresse le latin n’est plus de nos jours que la langue d’irréductibles intégristes catholiques qui ne disposent plus du pouvoir de la compagnie de Jésus.
La mondialisation actuelle économique et en outre à tendance linguistique n’est guère compatible ni avec l’égalité sociale devant le travail ni démocratique dans son essence parce qu’elle gère des masses de populations par millions (je devrais dire des milliards) aux langues diverses. Si nous sommes des poussières devant l’univers. Nous sommes des pions devant la mondialisation. Et J.J.Charest veut l’accélérer au Québec avec la loi 103 contre le peuple occidental le plus précaire devant sa langue, l’anglais!
À M. Bouchard qui écrit : «il serait plus logique de voir l’existence d’une Union des pays latins dont deux seules langues majeures émergent soit l’espagnol et le portugais en Amérique du Sud »
Et la langue d’usage pour cette union des pays latins serait le….?
Il ne peut pas y avoir facilement et utilement, une vingtaine de langues d’usage courant à l’Union européenne. Il fallait en choisir une et c’est l’anglais qui est plus de nature commerciale universelle que les autres langues. Too bad. C’est la langue officielle et seconde de plus de pays au monde parce qu’elle est plus répandue et plus facile à apprendre que le français ou autres langues majeures en excluant le mandarin et le cantonais qui sont à part et devraient le demeurer.
L’anglais n’est pas facile à apprendre, maîtriser. C’est une langue remplie d’arbitraire et d’illogisme. Il faut surtout une bonnne mémoire, musicale et visuelle. :-)
Cela dit, la culture anglo-saxone padonne beaucoup d’accros à la syntaxe, la grammaire et l’orthographe, ce qui n’est le cas en français ni en allemand. :-(
Il est donc plus facile de baragouiner l’anglais sans être humilié par les anglohones de souche. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle l’anglais est la lingua franca du moment. C’est le Roi dollar, maître du terrain. Ceci expliquant cela.
En Europe, on a oublié ce proverbe pourtant millénaire : qui trop embrasse mal étreint. On va le regretter, je le crains.
Cordialement.
D’accord avec M. Gingras : Le baragouinage et ler Roi dollar expliquent que l’anglais est la langue franca du moment et, j’ai bien peur, pour très longtemps. Le développement de l’Internet avec Microsoft et Apple, 2 compagnies américaines anglophones ont aussi contribué à l’expansion de l’anglais et les guerres etc.
La langue anglaise, c’est finalement un passe-partout, ou un presque passe-partout international. Ce que le mandarin, ou le japonais, ou le russe, et plusieurs autres langues ne seront fort probablement jamais.
Même l’espéranto, cette langue « artificielle » dont le but était précisément d’être l’idiome commun à tous, n’a jamais levé.
Donc, et cela indépendamment de toute autre considération, tous se doivent de se familiariser avec la langue anglaise, de la même manière que l’on ne saurait sortir de chez soi sans son trousseau de clés.
Ce n’est pas une question de goût, ni parce que l’on se prend pour ceci ou pour cela, encore moins pour faire plaisir à qui que ce soit. C’est une simple affaire de gros bon sens, de tâcher de mettre le plus de chances possibles de son côté dans un monde férocement concurrentiel.
Et il n’y a pas à s’étonner que certains soient prêts à y mettre le prix.
N’empêche que 30 000$ (pour trois ans), cela ralentira beaucoup les ardeurs des moins bien nantis, ou les obligera à beaucoup sacrifier si malgré tout ils persistent à vouloir procurer à leurs enfants ce qu’ils perçoivent comme une clé d’avenir.
Parce que ce n’est pas l’anglais comme tel qui est recherché, ici. C’est le passe-partout que cette langue représente. Et aucunement un rejet ou même une haine de la langue française. Une simple petite équation à saveur pratico-pratique.
Et si jamais un jour le français en venait à supplanter l’anglais comme langue de communication de prédilection à l’échelle mondiale, eh bien ce jour-là plusieurs feraient des pieds et des mains pour que leurs enfants étudient en français.
Une affaire de froide logique n’ayant rien à voir avec un quelconque sentiment.
M. Perrier a les mots justes pour décrire la situation de l’anglais dans le monde. C’est aussi la même chose , même en France.
Son image est bonne : « l’anglais est une clé «. Ceux qui veulent s’en passer pourrons bien se retrouver à l’extérieur de l’économie, des voyages, de l’Internet, de la télé, des emplois lucratifs, des directions d’entreprises, de la culture américaine et anglaise etc.
Il n’y a pas à chercher bien loin pour connaître la force d’attraction de l’anglais, En ce qui concerne les Québécois, elle est souvent la langue du travail, du moins dans certaines régions du Québec. Il est aussi admis que les unilingues anglophones possèdent de meilleurs emplois que les unilingues francophones. L’anglais est payant au sens le plus trivial du terme. Mais le cas québécois est particulier, dans la mesure où ceux qui sont mis à la réalité de cette logique viennent grossir les rangs de ceux pour qui l’anglais devient la langue d’usage, au travail comme à la maison, ce qui par générations interposées finit par grossir les rangs de ceux pour qui l’anglais devient la langue maternelle cette fois.
Alors, deux positions s’affrontent. D’une part ceux qui, tout en reconnaissant les mérites de l’apprentissage fonctionnel d’une langue seconde, s’identifient à leur langue maternelle et espèrent la voir progresser, en réussissant à faire du français la langue de travail pour l’immense majorité. D’autre part, ceux qui se contentent d’observer béatement le statu quo qui fait que la plupart des nouveaux arrivants s’intègrent à la langue anglaise et qui se définissent peu ou prou de la même manière. La suite logique de cette dernière attitude serait l’abandon pur et simple de leur langue maternelle, à l’instar des immigrants, et le plongeon sans remords dans la langue anglaise devenue langue d’usage en attendant de devenir langue maternelle. Le plus court chemin vers la réalisation de cet objectif pour ces derniers passe par un simple déplacement géographique d’à peine quelques kilomètres et le tour serait joué pour eux.
M. Audet écrit : «ceux qui se contentent d’observer béatement le statu quo qui fait que la plupart des nouveaux arrivants s’intègrent à la langue anglaise »
Pourquoi ? Parce que les langues françaises et anglaises sont mal enseignées dans nos écoles du réseau francophone et que la langue de travail pour les entreprises de moins de 50 employés est laissée à la discrétion des entreprises.
Faudrait commencer par corriger ces 2 affaires là et les immigrants n’auront plus autant de raisons valables de préférer notre réseau anglophone d’écoles.
L’universalité dans une langue d’usage c’est le totalitarisme autant favoriser alors le trilinguisme. Ni esperanto ni anglais ne sont universels. La diversité culturelle et nationale c’est la clé de l’universel véritable un peu comme dans une exposition universelle celle de 1967 à Montréal. Cette diversité qu’honore l’Unesco.
Il ne faut pas confondre pragmatisme et fatalité ça c’est la mort.
M. Bouchard, Le « trilinguisme » ou plus est une fantaisie réservée à une élite, ça prends une langue de base, celle de ses origines et une pour la communication mondiale, l’anglaise qui l’est déjà. Ce n’est pas du totalitarisme, c’est simplement un fait indiscutable que nous pouvons nier par dépit vu que nous sommes un peu dépités de la chose parce que ce n’est plus la française qui prédomine.
Soit, les langues sont mal servies dans le Québec provincial. Il y a pour l’expliquer des facteurs sociologiques marquants. En premier lieu, le français est considéré comme étant la langue d’une minorité canadienne et cela, même par bon nombre de québécois francophones formant pourtant une majorité sur le territoire du Québec. De surcroît, cette langue est identifiée encore comme étant celle d’un peuple dominé économiquement et dans une certaine mesure, politiquement. Il s’en suit un effet délétère sur la perception que les locuteurs francophones ont de leur propre langue. N’est-ce pas parmi eux que l’on trouve souvent les plus forts dénigreurs du français québécois, assimilant cette langue à un patois sans avenir. Cette base langagière étant pour ainsi dire fissurée, comme par un effet de colonialisme soft, il arrive que le terrain se trouve fort mal préparé pour que s’y ajoute l’apprentissage d’une langue seconde qui de plus, passe aux yeux de plusieurs comme étant celle des dominants. L’inconscient langagier des autochtones s’en trouve tout bouleversé.
Alors, il faut pour rompre ce cercle vicieux, l’affirmation sans complexe de son identité profonde, quitte à la proclamer souveraine et non négociable. Partant de là, des efforts collectifs doivent nous mobiliser pour améliorer tant notre base linguistique francophone que notre apprentissage fonctionnel d’une langue seconde. Mais ce long processus de régénération culturelle ne pourra vraiment s’accomplir que par notre accession au statut de peuple normal, donc souverain. Entre temps, il est clair que des mesures doivent être prises pour étendre l’emprise du français dans le monde du travail, y compris dans les entreprises de 50 employés et moins, ainsi que dans le monde de l’éducation au niveau de l’ordre collégial.
La langue française est mal enseignée au Québec à cause de problèmes syndicaux, des commissions scolaires pourries et du ministère québécois de l’éducation, pas de nos supposés complexes d’infériorité.
L’enseignement solide à la place de l’enseignement déficient comme celui d’écrire au son, qui a été un exemple niaiseux des tentatives de changements dans l’enseignement sans parler des affaires transversales.
Le français et l’anglais dès le primaire et allonger les heures d’école, si nécessaire.Pas difficile à comprendre…me semble.
Parfaire sa langue maternelle et enrichir son vocabulaire, ça relève d’un choix, d’une volonté identitaire consciente ou non et c’est aussi l’entreprise de toute une vie…
C’est un processus continu… Ainsi, si je m’exprime à l’oral et à l’écrit dans un Français normatif tout-à-fait acceptable aujourd’hui, c’est autant grâce à l’école publique québécoise, qu’en raison de la valeur accordée à un Français de qualité au sein du giron familial; mais c’est aussi beaucoup une affaire de priorité. Ma langue maternelle est importante, je l’estime et je la soigne, elle est vivante et c’est à moi qu’il appartient de faire les efforts nécessaires pour la maîtriser… Les outils existent et sont nombreux pour parfaire une langue; et ce qui relève de l’évidence revêt une importance vitale lorsque notre langue, la première expression de notre culture, jouit d’un statut fragile…
Bonjour,
Excellente chronique, Mme Legault. Comme d’habitude…
Je vous lis régulièrement, mais écrit rarement… du moins sur votre blogue. Par contre, au Devoir où l’on retrouve d’excellentes journalistes qui n’ont pas la langue de bois, je commente à l’occasion. C’est vrai qu’il y a aussi quelques hommes, même si moins audacieux. Les Gill Courtemanche sont rares.
J’ai l’opportunité de vous écouter depuis près de 2 ans à la SRC. C’est vraiment une chance de vous entendre décortiquer aussi clairement les différents dossiers que vous analysez.
J’espère que la « SRC-GESCA » vous permettra de continuer à nous livrer, sans langue de bois, votre pensée.
Merci d’être là…
JRD
Bonjour,
@Objecteur Conscient,
Bravo pour ce texte :
……………… « ….(…) .. Ainsi, si je m’exprime à l’oral et à l’écrit dans un Français normatif tout-à-fait acceptable aujourd’hui, c’est autant grâce à l’école publique québécoise, qu’en raison de la valeur accordée à un Français de qualité « au sein du giron familial »….. (…) » O.C.
Mes enfants sont allés au public, et trois sur quatre sont maintenant bacheliers ; Les quatre parlent une 2ème langue si nécessaire : l’anglais.
Ils ont été plongés dans la chanson, la musique depuis leur enfance ; et les volumes en anglais ont été obligatoires à l’université ! Donc, du calme pour cette hantise de l’anglais ! Elle n’est pas appropriée…
Présentement, surtout avec l’internet, les élèves sont de plus en plus sollicités par l’anglais! Et, je suis donc d’accord avec ceux qui proposent un cour supplémentaire et quelques immersions en anglais, mais… au secondaire. Quant au primaire : seulement du français !
Le français enseigné est pourri dit quelqu’un ; mais est-ce vraiment le cas ? Je veux des preuves…hihi !
Pourtant, le français parlé par nos jeunes s’est grandement amélioré (dû aux CPE, et aux parents, je pense?) ; mais chez les filles, c’est encore mieux. Pourquoi ?
On oublie trop facilement que nos télés TVA et SRC, véhiculent souvent un langage assez pauvre merci (je parle particulièrement des télé-romans) Et nos fameux humoristes, donc !
Je pense vraiment que — contrairement à l’Ontario qui n’alloue aucun $ au privé — l’attrait au secteur privé québécois (financé à 60%, aussi par les parents qui n’y ont pas accès), est en train de tuer littéralement notre secteur public à qui il ne reste que le petit lait et les élèves en difficultés d’apprentissages et de comportements. La crème des élèves n’étant plus là ; il n’y a plus de modèles à suivre ! Quel bel avenir pour ces enfants aux public !!!
Ce système à deux vitesses ne peut que s’amplifier : c’est d’une tristesse infinie
JRD
Bonjour,
@Yalpé Nismou dit :
……… « Ce qui est d’une « grande malhonnêteté intellectuelle« est de vouloir prouver que depuis l’adoption de la loi 101 en 1977, le français a reculé dans toutes les sphères d’activité humaine… (…)…»
Ouah! Mme Legault n’a pas écrit cela, pourquoi cette enflure verbale comme prémisse ?
Est-ce que vous avez fait vos études supérieures à un Cégep anglophone et puis à Concordia ou McGill ? Si c’est le cas vous devez bien comprendre le danger qui vous et nous guette, non? On a qu’à penser au biliguisme obligatoire des communautés Acadiennes et autres francophones du ROC, qui conduit souvent à des mariages mixtes.
Les statistiques à leur sujet sont tellement claires, et découageantes qu’à Mme Adams — ex-commisaire aux langues officielles qui s’en inquiétait — Jean Chrétien avait répondu que l’on ne peut empêcher une rivière de couler
Après eux, serons nous les prochains ?
N.B. Les questions fondamentales sont :
– voulons-nous survivre dans notre langue ?
– Et que doit faire ce petit peuple gaulois, perdu dans une mer anglphone, pour survivre ?
Quand penserez vous M. Nismou après avoir consulté les chiffres de M. Castonguay ?
Bonne nuit,
JRD
« D’une grande malhonnêteté intellectuelle, il flotte depuis belle lurette au Canada et au Québec…..Avouez que pour des leaders du seul État francophone du continent, c’est d’une irresponsabilité spectaculaire. «
J. Legault ci-haut
l’enflure verbale était déjà dans le papier de Mme Legault auquel je répondais.
Les statistiques peuvent dire n’importe quoi, les souverainistes nous servent toujours la même recette, une intervention musclée de la part d’un gouvernement nationaliste de préférence. Il y a 40 ans 90 % des immigrants s’intégraient à la communauté anglophone, aujourd’hui 75 % le font vers la francophone, c’est peut-être pas parfait, mais c’est tout un virage quand-même. Je ne vis pas à Maillardville ou St-Boniface. Dans les Cantons-de-l’Est la minorité anglophone a presque disparue, essayer de vous faire servir en anglais sur la rue King, Wellington ou Portland à Sherbrooke.
Jamais on ne parle de la responsabilité individuelle, de la fierté, de notre avantage concurrentiel , on préfère utiliser le terme « petit peuple gaulois« perdu dans le mer anglophone, c’est un discours de losers qui devient fatiguant à la longue. En fait le message subliminal envoyé par les souverainistes est que les Québécois sont fragiles et ont un grand besoin d’un gouvernement hautement interventionniste pour les protéger. Que nous devons minimiser notre exposure à l’anglais sinon nous risquons de disparaître. C’est une thèse qui en vaut plein d’autres.
Bonjour,
En essayant d’être logique, le danger pour la langue française n’est pas l’anglais que l’on présente comme un épouvantail à moineaux, mais le péril en la demeure vient de l’intérieur de nos propres murs. Le danger pour la langue de Molière vient strictement du simple fait que la plupart des québécois francophones ne peuvent écrire une phrase complète avec sujet, verbe et complément. Et le pire est le manque flagrant de vocabulaire qui est le plus grand boulet à porter toute la vie durant. Comme articuler une pensée, un état de faits, comment définir une situation, un malaise de société, comment élaborer sa perspective et sa pensée, avoir un esprit critique si tu n’as pas les mots requis pour le dire …..Erwan Basque.
Bonjour,
Merci d’avoir pris le temps de répondre, c’est apprécié.
Cela a permis de mieux vous comprendre et confirmer ce que je pensais.
Si vous le désirez, je pourrais vous donner le lien sur les analyses de Charles Castonguay : soyez bien à l’aise…
Bonne journée,
JRD.
Ainsi donc les petites statistiques trompe l’œil nous reviennent ici avec leur pourcentage bidon disant que 75 pour cent des immigrants adoptent le français comme langue d’usage. Cette inflation du pouvoir d’attraction du français a pourtant été dégonflée à la lumière des statistiques montrant que cette soi disant performance de l’attraction du français était la conséquence de l’assimilation au français, en tant que langue d’usage, par un fort pourcentage des immigrants, avant leur arrivée en sol québécois. Cette soi disant attraction du français langue d’usage vient en fait en très bonne partie du fait de la politique de sélection des immigrants francothropes par le Québec et non de la force d’attraction du français. Pour reprendre les termes de l’article de Charles Castonguay, il faut souligner que «parmi les substitutions de langue d’usage déclarées par les allophones arrivées au Québec au cours des cinq années précédant le recensement (celui de 2006) près de neuf sur dix ont été, en réalité, effectués avant d’immigrer. La part de 75 % mise de l’avant découle donc en quai totalité non pas du pouvoir d’assimilation du français au Québec, après leur arrivée, mais de la sélection des immigrants et de leur francisation préalable à l’étranger. »
Pour ceux qui voudraient approfondir les analyses concernant l’attraction du français comme langue d’usage au Québec, il y a le livre de Charles Castonguay «Avantage à l’anglais ! », avec une préface de Pierre Dubuc
En étant logique et en même temps intellectuellement honnête, le plus grand danger pour le français au Québec ne vient pas de l’anglais in se, mais de la politique de ceux qui, ayant tout avantage à le voir se rétrécir, font des institutions et des réalités socio-politiques qui contribuent à en faire une peau de chagrin. Merci
75 % c’est 75%, c’est toujours mieux que moins 90%, et puis si c’est en partie causé par une meilleure sélection d’immigrants mais tant mieux. Pincez-moi quelqu’un car je pensais que c’était la raison principale de faire notre propre sélection ?
Souhaiteriez-vous qu’on retourne aux immigrants des îles britanniques , comme dans le bon vieux temps ?
Mais on peut faire dire n’importe quoi avec des statistiques, ce qui est trompe l’oeil pour l’un est vérité infuse pour l’autre. Pour les souverainistes, il y aura toujours menace mortelle au français, peut importe les chiffres. Drôle de coïncidence, plus cette menace se fait sentir, plus les fortunes électorales du PQ s’améliorent.
Désolé, mais il y a une objectivité à laquelle on ne peut pas échapper, que l’on soit de la tendance que l’on voudra, et celle-ci nous force à reconnaître l’avantage de l’anglais pour l’intégration des nouveaux arrivants, même si nos désirs nous portent au contraire à voir des motifs d’optimisme là où il n’y a pas lieue qu’il y en ait. Tant mieux si ceux dont le courage les a un jour décidé à tout quitter pour plonger dans un monde si différent du leur, renouent avec celui-ci pour nous épauler à affronter les défis qui sont les nôtres.