Le réflexe scandinave
Leçon du sommet du G20: se draper dans la Charte canadienne des droits pour permettre à des enfants, sous prétexte de liberté de religion, de porter à l'école un couteau cérémonial nommé "kirpan" est chose bien plus facile, semble-t-il, que de laisser des citoyens adultes manifester librement leurs opinions politiques devant les plus puissants du monde sans crainte d'être arrêtés arbitrairement par la police.
Note aux Torontois: les arrestations arbitraires, les Québécois savent ce que c'est! Ils ont connu la Crise d'octobre de 1970 avec sa suspension des libertés fondamentales et sa mise en taule de plus ou moins 500 intellectuels, chanteurs, poètes et syndicalistes, dont le principal "crime" était de penser autrement que Pierre Trudeau…
Mais au G20, la police torontoise a réussi à pousser l'intolérance à la liberté d'expression jusqu'à frôler les 1 000 arrestations, soit plus ou moins le double de la Crise d'octobre! Depuis, de nombreuses voix réclament, avec raison, une enquête publique. Bonne chance!
Car dans les faits, ce qui s'est passé au G20 participe d'un contexte plus large. Celui de sommets de plus en plus policés. Et ici, au Canada, celui d'un gouvernement fédéral obsédé autant par le contrôle de l'information que par les questions dites de "sécurité". Au point d'ailleurs de flauber 1 milliard de nos dollars pour "protéger" les chastes oreilles des chefs d'État du son de tous ces citoyens venus manifester leur colère.
Une colère qui s'exprime depuis des années contre des sommets où, derrière des clôtures de sécurité, des chefs d'État discutent confortablement de mesures dictées par l'Évangile du "sacrifice" imposé à leurs citoyens au nom d'équilibres budgétaires de plus en plus illusoires et temporaires. Prix à payer: moins d'État, moins de répartition de la richesse collective et plus de concentration de la richesse individuelle.
Résultat: une répétition de "crises", de récessions, voire de dépressions. Bref, leur remède est pire que la maladie.
Pour ce faire, plusieurs pays pratiquent la génuflexion à répétition devant les agences américaines de cotation, les banques et la grande entreprise, lesquelles, contrairement aux classes moyennes et aux plus vulnérables, ne sont jamais appelées à faire leur part de "serrage de ceinture". Au G20, on s'est même entendu pour ne PAS imposer de taxe spéciale aux banques et ce, même si des États, et non les moindres, les ont renflouées à coup de milliards l'an dernier.
Loin des sommets, la colère se vit aussi plus discrètement dans les populations, au jour le jour, de diverses manières. Au Québec, on la trouve dans cette demande généralisée d'une commission d'enquête, qui ne viendra jamais, sur les allégations de favoritisme dans la gestion des fonds publics.
S'occuper de son monde…
Et pourtant, le discours idéologique du "sacrifice" domine tellement les tribunes en Occident qu'on en oublie un des principes de base des démocraties modernes: l'État comme pourvoyeur de ce qu'on appelle l'"égalité des chances".
Le 31 mai, en entrevue au Devoir, le directeur général de l'Organisation internationale du travail, Juan Somavia, dénonçait justement l'effet de "contagion" d'un faux discours de "rigueur" budgétaire se faisant de plus en plus sur "le dos des plus vulnérables".
Plaidant pour l'économie "réelle", il disait qu'"on ne peut pas se centrer seulement sur les déficits sans mener une politique sociale", sans "créer les conditions pour des recettes accrues", ou sans répondre aux attentes des "salariés" et des "petites entreprises".
Le 5 juin, en entrevue pré-G20 avec Joël Le Bigot à Radio-Canada (1), Jacques Parizeau plaidait aussi pour des États plus proactifs: "L'argent peut faire peur au pouvoir. L'argent peut corrompre le pouvoir, mais on ne pourra jamais empêcher un État de passer des lois. Jamais."
L'ancien premier ministre faisait ensuite cette observation: "Il n'y a pas grand-chose qu'on peut faire, sauf s'occuper, comment dire, de son monde. (…) Il faut avoir le réflexe scandinave. Le gouvernement danois s'occupe d'abord des Danois. Il ne se demande plus quelle est sa place dans le monde. On dit que les peuples heureux n'ont pas d'histoire, mais ils peuvent avoir des gouvernements efficaces! Pas efficaces dans le monde, mais commencer par mettre leur maison en ordre. Commencer par réconcilier cette espèce d'opposition qui s'est créée entre les opérations financières et l'économie. Mettre sa maison en ordre."
Puis, M. Parizeau de conclure: "J'ai tendance à pas pousser le catastrophisme trop loin dans ces choses-là. Je pense qu'il y a tout ce qu'il faut dans ces pays développés pour continuer une sorte de prospérité "pépère", qui est très bien. Où la sécurité sociale met les filets qui doivent être mis. Où on contrôle la qualité de l'environnement de façon correcte. Où on se contente d'être heureux à défaut d'être grands!".
Une vision des choses fort différente de celle qu'on entend à certains sommets qui prennent de plus en plus des airs de Versailles…
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(1) Pour écouter l'entrevue avec Jacques Parizeau: http://www.radio-canada.ca/emissions/samedi_dimanche/2009-2010/chronique.asp?idChronique=112573
Article superbe et intelligent comme toujours!
Quand les dirigeants de la SQ ont réalisé que la corruption était systémique au Québec, …ils se sont permis de demander une enquête publique. On n’en croyait pas nos yeux en entendant leur prise de position.
Et si un jour les policiers réalisaient que la corruption n’est pas systémique seulement au niveau provincial mais aussi au niveau mondial, que nos gouvernants ont été soudoyés par les transnationales et ont capitulé en signant des accords de libre-échange qui les privent de leurs droits de gouverner en fonction de l’intérêt publique… peut-être qu’ils pourraient nous étonner par leurs réactions…comme ce fut le cas dans leur demande d’enquête publique…
Et si, en comprenant les enjeux, ils se rangeaient du côté de la population…En voyant clair, il leur serait impossible d’agir de la même façon envers les citoyens qui protestent… Le chemin pour une société plus juste serait alors grandement facilité… Elle pourrait alors se faire sans effusion de sang….
Je vous invite donc à envoyer votre texte à la SQ, à l’OPP, à la Gendarmerie Royale, etc. Qui sait, votre article pourrait commencer à leur ouvrir les yeux sur les enjeux….
On a bien le droit de rêver quelques secondes n’est-ce-pas? Ça aide à ne pas se décourager…
En tout cas, chose certaine, s’ils ne viennent jamais en contact avec de tels textes, ils ne pourront jamais voir les choses autrement…
Jolie formule que ces « airs de Versailles » madame Legault et assez juste je ne le crains… Évocatrice aussi de ce que les abus de la cour en question ont eu de conséquences pour Louis, Marie-Antoinette et leurs loyaux sujets.
La suspension de l’habeas corpus, les arrestations massives et arbitraires dignes d’un état totalitaire vues à Toronto ont tout lieu de préoccuper l’ensemble des Canadiens; et elles sont incompatibles avec l’idée de démocratie.
La monarchie et la démocratie semble avoir cédé leur place à la ploutocratie*. La bastille moderne sera fort difficile à prendre, ironiquement, elle est défendue à même nos impôts et taxes…
Comme l’écrivait Roger Waters « United we stand,
divided we fall ».
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Ploutocratie: n f, désignant une forme de gouvernement dans lequel le pouvoir est entre les mains des plus riches.
– Pays où prévaut cette forme de gouvernement.
Source: Antidote MP
@Mme Breault
Comme vous, je trouve le billet de Mme Legault superbe et il va au delà des discours à la mode. Son propos est très réaliste et, j’imagine, s’appuie sur des faits et des notions que peut de gouvernements et d’économistes osent seulement évoqués.
Vous parlez, Mme Breault de corruption généralisée quand vous dites : «Et si un jour les policiers réalisaient que la corruption n’est pas systémique seulement au niveau provincial mais aussi au niveau mondial, que nos gouvernants ont été soudoyés par les transnationales et ont capitulé en signant des accords de libre-échange qui les privent de leurs droits de gouverner en fonction de l’intérêt publique…». Vous mettez exactement le doigt sur ce que dénonce Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’économie) dans son livre : Quand le capitalisme perd la tête.
Si vous ne l’avez pas déjà lu, je ne peux vous conseiller plus fortement de le faire. Sa lecture est facile et ne s’adresse pas à des spécialistes. (Presqu’une lecture d’été ;-) )
Personnellement je vois de plus en plus l’urgence de changer de paradigme économique. La croissance tout azimut ne peut mener qu’à la catastrophe sur plusieurs plans : économique, écologique et social. Cette recherche de la perpétuelle croissance ne profite pas à monsieur et madame tout le monde mais uniquement à cette classe de spéculateurs qui sont la cause de la dernière crise dont on n’arrive pas à se sortir.
Peut-être une piste à explorer serait de s’inspirer des principes de l’économie sociale mais portés à une niveau beaucoup plus global et planétaire.
Voici ce que m’inspire les affrontements policiers-manifestants au G 20 à Toronto, madame Legault:
Moi qui habite Québec, je retrouve exactement, de part et d’autre, les agissements du Sommet des Amériques de 2001.
Côté manifestants:
Quel message cohérent espèrent-ils transmettre au reste de la population, ces constestataires qui représentent mille causes diverses, parmi lesquelles on compte les vieux rêves communistes de Lénine et de Guevarra ?
Pourquoi ces gens refusent-ils obstinément de condamner les casseurs du « Black Block », ces vandales qui donnent à tous les manifestants une si mauvaise image et qui donnent aux autorités policières le prétexte idéal pour abuser de leur autorité ?
Ne se sentent-ils pas responsables,ces manifestants, d’une grande partie des coûts faramineux de ces sommets, où leur présence appréhendée porte nos politiciens à prendre des précautions policières de plus en plus élaborées ? J’aurais aimé voir, moi, un Sommet dépourvu de manifestants, avec partout des clôtures et des polciers inutiles. Voilà qui aurait vraiment embarrassé le gouvernement Harper!
Côté autorités:
Pourquoi, comme vous le dites, madame Legault, arrêter et détenir pendant de longues heures des centaines de manifestants non violents, sans compter les simples passants pris dans la rafle parce qu’ils n’écoutent pas assez les nouvelles ?
(À ce propos, laissez-moi vous dire que, pendant le Sommet des Amériques de 2001 à Québec, je n’ai pas quitté mon logement pendant deux jours. J’étais aux premières loges: le « périmètre de sécurité » était dressé devant chez moi, et j’ai assisté de mes fenêtres aux bagarres policiers-émeutiers. Je sais que certaines personnes de mon quartier ont été arrêtées pour s’être simplement trouvées dans la rue au mauvais moment, ou pour avoir seulement filmé ou photographié des policiers en action.)
Pourquoi, à Toronto, les voitures de police qui ont flambé ont-elles été mises là, abandonnées à la rue ? Hum! Si j’étais cynique, je dirais que la police souhaitait qu’on y mette le feu, pour gagner ainsi un nouveau prétexte à une répression plus forte.
Et enfin, pourquoi nos gouvernements s’obstinent-ils à tenir ces Sommets dans de grandes villes, sachant les sommes énormes qui y
seront englouties, les blessures probables aux policiers comme aux manifestants, les dégâts matériels, les problèmes pour les résidents concernés? Qu’on retourne dans des endroits comme Kananaskis, si on tient vraiment à les tenir.
Vous soulevez un excellent point monsieur Sauvé lorsque vous évoquez les lieux où se tiennent les sommets…
Et si, sans trop de cynisme, la réponse résidait, en partie, en cette idée selon laquelle il n’est rien que les très riches et très puissants de ce monde n’aiment plus que de parader, pour ensuite se retirer au salon… Avec, en prime, pour le pays hôte, l’occasion de faire la démonstration de la vigueur et du sérieux de ses paramilitaires ou policiers.
Les endroits isolés ne manquent pas pourtant et conviendraient mieux à ces élus eux-mêmes de plus en plus « isolés » par rapport au quotidien de leurs concitoyens respectifs…
En passant, et bien que désapprouvant moi-même les agissements des éléments les plus extrémistes parmi les manifestants, je m’inquiète de plus en plus de vivre dans une société où l’on réfute aux citoyen le droit de manifester sa dissidence, suspendant sans vergogne ses droits et libertés au passage. Franchement, au vu des récents évènements j’imagine mal comment il n’y aura pas d’escalade et surtout je m’inquiète d’un « bodycount » que l’on imputera encore à quelques têtes brûlées… Et ce qu’importe où logeront les têtes en question, que ce soit du côté des manifestants ou des policiers, nul n’y gagne.
Enfin, une condamnation unanime des black blocks par les manifestants si elle aurait sa place, ne rendrait pas moins indigeste le pétage de bretelles du « cheuf » de police de Toronto qui a encensé ses troupes et louangé leur travail dans une rhétorique proche du « Either you are with us, Either you are against us » commise par un certain président américain en 2001… Autrement dit, les nuances auraient leur place dans le post-mortem des deux côtés de la cloture…
Josée,
Bravo pour ce texte, du genre trop rare.
Mais lorsque vous dites (par pudeur euphémique?) : « Leur remède est pire que la maladie »?
Qu’est-ce qui vous fait croire qu' »ils » VEULENT guérir quelque chose?
Ne savez-vous pas que la pauvreté et le chaos les sert très bien?
Ne savez-vous pas qu’il « leur » arrive de créer des crises et des dépressions, pour mieux nous esclavager?
Cela ne saute-t-il pas aux yeux?
N’étant pas une marionnette de La Presse, n’oseriez-vous pas les mots « conspiration » et « totalitarisme »?
Je relaie votre texte sur mon blog Voir.ca et mes autres liens.
Éric Messier . Com
À lire les articles sur le traitement des Québécois.
http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/international/24878-arrestations-au-g-20
Un climat d’octobre
Harper, McGuinty ont organisés les conditions de mesures de guerres circonstancielle à la tenue d’une réunion des grands décideurs. Droits suspendus, conditions de détention des manifestants humiliantes. On semble s’acharner sur 300 québécois qui parlent trop le français à Toronto. Harper depuis Trudeau est le premier ministre canadien le plus autoritaire que le Canada ait connu. Les médias eux samedi et dimanche ont fait corps avec les forces policières en confondant 100 vandales avec 800 manifestants tenant des pancartes. Les images des médias ont insisté sur les boucliers des policiers casqués, les policiers en cheval et bien sûr les images en boucle des vitrines fracassées et des deux voitures de police incendiées.
On connaît la chanson tout cela pour faire bingo avec la justification du milliard pour la sécurité. À remarquer la complicité du gouvernement Harper, de l’opposition libérale d’Ignatief et du gouvernement libéral ontarien sous l’oeil bienveillant du maire de Toronto.
Parizeau et le modèle scandinave… Eh ben, on aura tout vu.
Est-ce que ça pourrait marcher longtemps en Amérique du Nord?
Permettez-moi d’être sceptique…
À M. Bertrand: Bien sûr que ça se peut. Les peuple québécois pourrait devenir et rester un peuple fier dans un pays nommé Québec. Peut-être ne serions-nous pas invités dans le genre de réunion inutile de Toronto mais nous aurions un Gouvernement qui voit au bien de sa population d’abord. La pauvreté et la misère y serait moindre que dans la plupart des pays du G20. Ces pays laissent de plus en plus les profiteurs exploiter les populations, les appauvrir de plus en plus, provoquer des crises et s’en mettre plein les poches…
Et oui M. Verreault, dans un Québec indépendant tout serait beau, plus de profiteurs, plus d’hommerie, plus de dépenses militaires inutiles, les pauvres seraient riches et pourquoi pas la bière gratuite aussi, on aura qu’à nationaliser Molson et à la distribuer dans notre beau réseau national bureaucratique qu’est devenue la SAQ.
Mme Legault fait de l’idéologie gauchistre souverainiste, ce qui est son droit, le contraire nous surprendrait, mais elle a la critique facile pour ceux qu’elle dénonce comme les idéologues libertariens de tendance fédéraliste.
Et oui la crise d’octobre, la nuit des longs couteaux, etc etc quel goulag !
Je suis heureux que l’on aborde enfin le G-20. Grâce à cet évènement révélateur, nous avons eu droit à un échantillon de la palette de mauvais coups, de coups tordus que nous réservent Herr Harper et ses Réformistes antidémocrates.
Nous jouirons de droits démocratiques tant qu’ils ne feront pas obstacles à la bonne marche des choses telle que conçue par ces zigotos calamitueux.
Nous pourrons dire adieux à l’habeas corpus, concept étranger à ces ignorants de première classe. Ignorants de l’histoire et de ses leçons qui nous ont coûtées si cher.
Je souhaite de tout coeur que cette leçon sur la méthode Harper refroidira quiconque avait l’intention de donner une majorité à ce criminel démocratiquement élu. Hitler aussi a été démocratiquement élu. On connait la suite.
Merci, Herr Harper, pour cette leçon de choses à venir si jamais vous êtes majoritaire. Et on a vu avec quel empressement les corps policiers se sont empressés d’exécuter les ordres discutables en démocratie… :-(
Ça promet!
Pour des frais exorbitants, dépassant le milliard de dollars au dire même de l’un de ses invités au G20, lui qui pourtant se rapproche le plus de lui par l’idéologie droitière, notre très provincial chef de gouvernement fédéral, presque qu’un émir à sa façon, mélangeant de surcroît sable et pétrole, s’est payé une tentative de légitimité internationale en faisant accoucher ce sommet d’une vérité de La Palice (de la police aussi…).
C’est ainsi que le communiqué final leur fait dire qu’ils sont tous pour la vertu, mais qu’ils reconnaissent aussi que les voies de la main invisible de leur Dieu sont insondables et qu’il y a autant de moyens que de Nations pour l’atteindre. Qui dit mieux ! Pour entendre ces fadaises, il en coûtera cher aux contribuables canadiens qui non seulement devront en acquitter la facture indue, mais dont l’image en sortira fort diminué au plan international. L’arroseur est arrosé.
Excellent billet Mme Josée. Ces sujets me troublent trop, la guerre, la répression dans mon «pays» pacifique et démocratique. Je ne sais quoi en dire.
Je vous envoie des bribes d’un monologue que Sol (Marc Favreau) a fait dans un de ses spectacles dont le titre est Le fier monde :
LE FIER MONDE DE MARC FAVREAU
Il est pas si tant tellement grand le monde.
La Terre est grande mais le monde est petit …
(…)
Jamais pressé le fier monde c’est comme pour manger il peut attendre des mois des mois …
D’ailleurs il mange prexe pas : il coupe le poivre en deux il met de l’eau dans son bain il fait la disette gentiment en famine …
Le fier monde c’est la pluss grande sobriété de consommation !
(…)
Y a pas que lui bien sûr. D’en haut aussi ils s’abusent. Quand ils se font du visiting c’est pour s’abuser. Ils se font des déceptions vermouilleuses, faut voir ça ! Les premiers qui arrivent c’est les ambrassadeurs de bonne étreinte qui se font l’échanging de cosmopolitesses puis c’est les chefs des chefs drôlement bons qui pensent toujours aux autres qui s’écoutent jamais qui parlent avec leurs monologues qui se font des petites affaires étrangères dans des rencontres au sommeil passque l’ennui porte conseil …
Des fois les chefs ils amènent leurs pèquenocrates. C’est gentil un pèquenocrate et ça dérange personne ça reste là tout humide avec sa serviette et appuyé sur son dossier ça a toujours l’air dans la pluss grande stupéfonction publique et ça bouge pas de peur de se mettre le doigt entre l’arabe et le corse …
Et puis quand ils veulent faire des cadeaux les chefs ils amènent des admirables et des généreux qui se lancent des fleurs des beaux grands dépôts de géranium enrichi …
Et tout ce monde-là ça bavaroise gentiment. ça psycause de guerre et paix, ça donne des incohérences de presse tout en grignotant une petite coalition à la bonne franquiste …
Mais les pluss belles déceptions c’est les très énormes les déceptions mondaines quand tout le monde est là quand toutes les INANITIONS UNIES sont là … Ça mange! et ça documange !
(…)
Et c’est pas tout. Dans les grandes déceptions mondaines, ils font pas rien que manger ils buvardent aussi et pas n’importe quoi pas de l’eau de Pologne du vrai vin ils se versaillent de grands verres de vergogne et ça buvarde, et ça buvarde et bientôt tout le monde est très gai très pharisien et ça se met à crier: Vive la transe ! (Y en a, bien sûr, qui aiment pas le vin comme les deux pluss grandes des inanitions unies : l’amnésique du nord et la répudique qui a des soucis réalistes.
(…)
L’indigne nation s’empare des diplotomates et les lance partout sur la nappemonde et ça, les serviettes aiment pas ça surtout la serviette suprême … les serviettes volent partout et ça métaformose la chine les serviettes frappent l’amnésique se fâche elle pique une protocolère l’amnésique sort de ses gonds et les serviettes cognent les serviettes cognent de pluss en pluss c’est la salade
la salade de la violette qui monte, de pluss en pluss violette jusqu’au bout jusqu’à perpétrole jusqu’à l’épuigisement …!
Puis ça se calme.
Forcément. Après l’épuigisement ils ont plus de force ! Ils ont même plus la faible petite force de se lancer des olives nucléaires …
Heureusement pour la vieille qui nettoie les dégâts à mesure, la vieille démocrasseuse. Elle serait pas d’accord avec les olives pour elle ça serait inadmissile elle qu’est déjà tout alarmée toute pentagonisante avec un pied dans la tombe atomique elle aurait bien trop peur de plus jamais être capable de faire le ménage de sa purée publique elle aurait trop peur de plus jamais être fière de son monde …
Pôvre vieille démocrasseuse …!
Pour lire le monologue au complet :
http://cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=549
Bonne fête aux Canadians et leur illusoire pays
Yalpé Nismou: Où avez-vous lu de tels propos de ma part. J’ai toujours affirmé que la Souveraineté ne nous rendra pas plus ni moins heureux mais elle nous rendra totalement responsables de nos bons comme de nos mauvais coups. Mais je constate une fois de plus que les « fédéralopathétiques » (du Québec surtout) sont prêts à tous les mensonges (Un Non voudra dire un Oui aux changement favorables aux Québécois, Les vieux perdront leur pension, We love you etc.) et à toutes les faussetés (Le Canada est une Confédération, Le Canada est bilingue *anglais-français fron coast to coast*, Parizeau a tué Meech, etc.).
Un carnettiste d’un journal concurrent et briseur de grève a qaund même eu un mot d’esprit très court et très punché cette semaine:
1,2 milliard de $ gaspillés pour faire dire aux États en génuflexion inféodés au Grand Kapital de couper dans les dépenses gouvernementales…
De qui croit-on qu’Har-Peur se moque, d’après vous ?…
Happy Canada Day!
Québec 2001, le Sommet des Amériques. Piège à con de première. On a pas fait mieux depuis.
A Toronto, on a eu droit à une version édulcorée de ce même piège : Arrestations arbitraires de manifestatnts pacifistes. Incarcérations dignes des prisons turques. Ignorance volontaire des droit de l’Homme. etc.
Avec 1,3 $ milliards, on a même pas été capable d’empêcher la casse; même pas capable de se saisir des quelques dizaines de casseurs professionels, facilement identifiables. Pourtant les caméras de télévisions étaient au rendez-vous, au bons endroits. Comment se fait-il que les milliers de policiers ne s’y trouvaient pas, eux?
Tout ça sent le coup monté, ne trouvez-vous pas.
De plus, il est moins dangereux d’interpeller des manifestants pacifistes, inocents, que de se frotter à des guerriers prêts à la bagare et qui pourraient vous asséner quelques mauvais coups avec des armes cachées sur leur personnes. Braves pandores que nous avons, qui exigent des salaires faramineux sous prétexte qu’ils risquent leur vie à tous les jours. Ils n’ont rien risqué de telle à Toronto, n’est-ce pas.
Tout ça était un spectacle navrant. Une autre insulte à notre intelligence.
Merci Herr Harper.
MESURES DE QUERRE
Un peu d’histoire avant tout, car moi Je Me Souviens »…que La Loi des Mesures de guerre fut proclamée à la demande des autorités québécoises. Les premiers responsable de la Loi des Mesures de Guerre ce sont les membres du FLQ. Depuis 1963 des dizaines de bombes avaient été placées dans des endroits publiques, 4 personnes assassinées et plusieurs blessées. Dans leur journal « La Cognée » le FLQ annoncait en 1970 qu’après les bombes était venu le temps des enlèvements et de assassinats sélectifs..rien de moins!! .Après l’enlèvement de M.Richard Cross et de l’élu des citoyens Pierre Laporte ainsi que son assassinat, il aurait été totalement irresponsable de ne rien faire. Un état qui ne protège pas les élus des citoyens est une république de bananes. C’est pourquoi M. Bourassa pour éviter une vague d’assassinats d’élus des citoyens a demandé la proclamation des mesures de guerre, la SQ étant incapable d’arrêter les terroristes.
Voila des faits au delà des mythes nationalistes propagés comme quoi M.Trudeau était un ennemi des québécois et un faschiste. Pourtant il a toujours eu un appui massif des citoyens québécois aux élections et il fut le premier à décriminaliser l’homosexualité, le divorce et défendre une charte des droits pour protéger les citoyens.. mais après 7 ans de bombes et d’assassinat et la menace d’assassinat sélectif d’élus, il était temps de mettre fin au terrorisme au Québec et M.Trudeau a réussi ainsi à protéger la démocratie contre les assassins d’élus des citoyens.
J’avais 20 ans à l’époque et j’avoue que j’étais pro FLQ dans ma naiveté. Aujourd’hui je réalise que comme eux j’étais un « faschiste de gauche » qui ne respectait pas la volonté démocratique des citoyens , et qui croyais que le FLQ savait mieux que les citoyens ce dont ils avaient besoin…et qu’il ne fallait pas respecter les élus d’une bande d’inconscients épais etc..
Aujourd’hui je me trouve pas mal niaiseux d’avoir vu dans ces terroristes des héros…Les jeunes terroristes du FLQ , tout comme les terroristes islamiques d’aujourd’hui, étaient convaincus de faire cela pour le bien du « peuple », et que leur cause était juste parce qu’il ne faisaient pas cela pour du fric…enfin l’enfer est pavé de bonne intentions. L’idéalisme de la jeunesse est fréquemment utilisé par les extrémistes…
SOLUTIONS SCANDINAVES
Pour ce qui est de regarder le modèle Scandinave, voila une très bonne idée . Pour assurer les services publiques pour TOUS, ils ont choisi de dégraisser la fonction publique du tiers des fonctionnaires qui sont passé au privé. On s’assure aussi que le privé donne correctement ces services.
Curieusement beaucoup de fonctionnaires et de profs ont apprécié de passer au privé même si ça baissait leur fond de pension. Pourquoi ? Parce que la bureaucratie étatique ne les écoutait jamais, les considérant comme des numéros, et leur imposant des inepties. Au privé, le nouvel employeur sait qu’Il a besoin de leur expertise et les ils ont leur mot à dire ENFIN! Pour avoir passé 35 dans la fonction publique je comprend leur enthousiame à quitter une bureaucratie qui méprise ses employés et qui est dirigée par des gestionnaires imbus d’eux -même, totalement déconnecté de la réalité. J’aurais volontié accepté une baisse de bénéfices marginaux pour être enfin respecté …
Mais n’oublions pas que les scandinaves sont beaucoup plus pragmatique que les québécois.La bas les syndicats n’essaient pas de jouer les gérants d’estrade et de dicter aux élus ce qu’ils doivent faire. Les citoyens ont accepté des lois sévères de tolérance zéro pour l’alcool au volant…etc
Ici les citoyens veulent plus de services sans payer plus, au contraire on voudrait payer moins pour avoir plus!! Ici quand on parle de réformer la bureaucratie et privatiser des services QUI RESTERAIENT POUR TOUS , comme le font les dits lucides, ont est traité par la go-gauche caviar presque de faschiste ou de vendus au capitalisme. Il existe ici au Québec un anti-capitalisme primaire qui laisser crore que l’on devrait éliminer le libre marché et instaurer le communisme idéal(sic) alors que le communisme fut un échec total. Avec en plus supressions des droits comme à Cuba ou la libre expression n’existe pas et les là ou les ennemis du pouvoir ne passe pas uniquement 24 heures dans une prison..et ou ils n’ont même pas la liberté de presse..
Ici ont semble attendre l’intervention du St-Esprit et de la maudite pensée magique. On a eu déjà le myhthe du référendum magique qui rendrait les citoyens riches, verts, leur donnerait le goût d’apprendre à écrire et parler correctement le français…etc Et Québec Solitaire et les syndicats ont leur économie magique, le vieux slogan communiste « faisons payer les riches »..
La réalité n’est pas magique et on ne peut avoir à la fois le beurre et l’argent du beurre..
MANIFS..
Tant qu’aux manifestants , les manifs à pancarte avec vociférations etc..c’est totalement dépassé . Comme les pacifiques ne savent comment contrôler la violence des casseurs et même l’approuvent presque…ils se retrouvent toujours au milieu de la violence,,,et des policiers. Il leur faudrait peut-être un « contre-sommet » sans manifs qui présenterait à la presse ses suggestions TRÈS concrètes et réalistes aux problèmes économiques… Mais il est plus difficile de proposer du concret aux citoyens et surtout des convaincre que de vociférer avec des pancartes..
À Toronto le Canada à montré encore une fois son visage de totalitaire racistes royaliste anti -démocratique militariste au service des marchands de canons( un milliard d’armes pour les polices ) , des tortionnaires et des impérialistes orangistes à la c20 au G20
Voilà deux articles témoignages qui témoignent que Harper qui admire Trudeau dans le fond de lui même s’en est inspiré pour faire comme celui ci et suspendre les libertés publiques celles essentiellement de jeunes militants engagés traités comme des animaux et humiliés dont 150 à 300 Québécois incarcérés arbitrairement entre 27 heures et 60 heures.
Harper n’est donc avec son gouvernement de doctrinaires qu’un autocrate, un individu sinistre qui fait bien plus que de vouloir contrôler le parlement et la presse, Harper c’est clair veut s’attaquer aux droits fondamentaux et s’offrir ses mesures de guerre personnelles.
À quoi sert donc la charte des droits de Trudeau en cet an de 2010, presque 30 ans après son adoption? À rien lorsque une démonstration de force policière et raciste anti francophone du gouvernement conservateur doit s’imposer. La clause dérogatoire interne à la constitution de Trudeau est démocratique perçue comme dangereuse à tort puisque il suffit de peu de choses pour suspendre les libertés, il suffit d’une loi temporaire voté rapidement par le gouvernement ontarien et d’un programme financier d’un milliard pour la sécurité décidé par le gouvernement conservateur fédéral.
Le Canada n’a pas de leçons de démocratie à faire envers le Québec.
Loi des mesures de guerre en 1970, manigances d’argent au sujet des deux référendums sur la souveraineté, terrorisme verbal d’Ottawa sur la catastrophe séparatiste, arrestation d’un millier de personnes à Toronto à quelques jours de la fête du Canada et en présence de la reine.
Ce qui s’est passé à Toronto n’est pas banal, les médias en parlent bien peu en définitive.
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201007/02/01-4295119-ma-detention-a-torontonamo.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4295217_article_POS2
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/201007/01/01-4294842-soixante-heures-a-torontonamo.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4295353_article_POS1
Excellent Madame Legault!
Ce que certains dénoncent, avec raison, c’est le capitalisme sauvage complètement déréglementé. Nous n’avons pas besoin d’être communiste endurci pour comprendre que le capitalisme des grandes banques privées est allé beaucoup trop loin. La concentration des richesses de plusieurs banques privées est telle qu’elle peut mener à la faillite plusieurs pays en entier. On a dénoncé récemment la stratégie qui avait été créée chez Goldman Sachs, une stratégie malhonnête qui visait justement à faire tomber des concurrents, voir une partie de l’économie, au profit de quelques initiés au sein même de Goldman Sachs. C’est scandaleux, sachant que les maisons privées de notation ou de cotation américaines avaient appuyé ces stratégies basées sur des produits financiers très hautement spéculatifs.
Jean Ziegler dans le livre «l’Empire de la honte» démontre très bien la violence structurelle inhérente au capitalisme actuel. Joseph Stiglitz dans son livre «Le triomphe de la cupidité» paru en 2010 explique très bien comment les crises se créent. Au niveau du capitalisme sauvage, ce sont surtout les grandes banques privées, le système financier, le FMI et les maisons de cotation qui sont visés.
Monsieur Stiglitz mentionne à la page 86 de son livre : « Les sociétés financières en étaient venues à considérer leurs activités comme une fin en soi, à s’enorgueillir de leur taille et de leur rentabilité. Mais le système financier doit être un moyen au service d’une fin, pas une fin en soi. S’il devient démesuré, ses profits peuvent se faire aux dépend de la prospérité et de l’efficacité du reste de l’économie». C’est très précis ce que mentionne monsieur Stiglitz ici, lorsqu’il mentionne «démesuré», je pense à la concentration de plusieurs pans d’activité économique dans les mains d’un petit nombre de personnes. On a déjà mentionné il y a quelques années que 300 secteurs d’activité économique sur 500 étaient en situation de presque monopole où on retrouvait que deux ou trois joueurs majeurs. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Oligopole.htm
Cette concentration ou oligopole se retrouve à tous les échelons : militaire, pharmaceutique, financier, etc. Ce sont des secteurs très importants et lorsque les lobbys de ces pouvoirs concentrés se retrouvent dans les parlements tel que le premier ministre de l’Italie, ça pose un véritable problème, car comme le dit si bien Monsieur Stiglitz : «le rôle de l’État est de rendre l’économie plus efficace et d’aider les pauvres et ceux qui ont du mal à s’en sortir». C’est essentiellement une position de gauche écrite par un prix Nobel d’économie. Dans le contexte des oligopoles, l’incursion du privé au niveau de la gouvernance des états, me semble incompatible avec la démocratie et une juste redistribution des richesses. La solution n’est donc pas de produire plus de privatisation comme certains le laissent entendre ici.
Monsieur Stiglitz mentionne à la page 56 de son livre : «Quand il y a d’importants problèmes d’agence et d’externalités, les marchés ne parviennent généralement pas à des résultats efficaces – même si tant de gens croient en leur efficacité. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut réglementer les marchés financiers.» Parlant de la crise financière 2008-2009, il ajoute à la page 57 : «Finalement, les banques ont sauté sur leur propre pétard : les instruments dont elles se servaient pour exploiter les pauvres se sont retournés contre les marchés financiers et les ont détruits.»
Je ne vais pas citer tout le livre de Stiglitz ici, mais je crois pertinent d’ajouter : «Ceux qui ont plaidé pour la déréglementation – et qui continuent à le faire en dépit de ses conséquences évidentes – affirment que les coûts de la réglementation sont supérieurs à ses avantages. À l’heure où les coûts budgétaires et réels mondiaux de la crise actuelle se comptent en milliers de milliards de dollars, on voit mal comment ils peuvent encore maintenir cette position. Ils soutiennent toutefois que le coût réel de la réglementation est d’étouffer l’innovation. La triste vérité est que, sur les marchés financiers américains, les innovations visaient à contourner les réglementations, les normes comptables et le fisc.»
Je terminerai en mentionnant tout comme le fait remarquer Monsieur Stiglitz, qu’on n’a rien réglé avec la crise financière 2008-2009, on s’est contenté de sauver un système qui aurait dû être transformé en profondeur, mais on a préféré conserver les mécanismes qui nous mèneront assurément vers une crise encore plus profonde. Plusieurs manifestants aux divers sommets du G20 sont parfaitement conscients des grandes tares du système. Je les appuie entièrement. De nos jours il est particulièrement dangereux le mélange entre la gouvernance politique, les oligarchies, le pouvoir militaire et les systèmes financiers privés. L’aboutissement de ce mélange produit des propos tels que Monsieur Bachand a déjà répété à plusieurs reprises : «il est normal pour un père ou une mère de famille, lorsqu’on perd son emploi lors d’une crise de devoir emprunter pour subvenir aux besoins de sa famille, et que lorsqu’on retrouvera un emploi, on remboursera». Des propos tels que ceux-là, il faut les dénoncer vivement, car ils sont à l’opposé de ce qu’est censé être l’état selon la définition de Monsieur Stiglitz. Le crédit s’immisce donc partout de manière pernicieuse et vicieuse, s’aventurant à remplacer des fonctions essentielles de l’état!
Les systèmes de crédit sont aussi vivement dénoncés par le sociologue Jean Ziegler. Il mentionne dans son livre l’empire de honte que c’est par la dette et la faim qu’on maintient les populations mondiales dans l’esclavage et les conditions de vie les plus abjectes.
Si les divers groupes veulent des changements profonds, ils devront se coordonner et se synchroniser au niveau mondial, exactement au même niveau que la mondialisation néolibérale. Il existe des moyens très simples pour s’assurer une meilleure réglementation et une meilleure redistribution des richesses et pour ce faire, il faudrait que ce soit entièrement coordonné : retirer massivement ses placements, je n’en ai pas, ou cesser massivement tout paiement des dettes avec des revendications très claires et bien énoncées. Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire là maintenant, car la transition serait très lourde de conséquences pour beaucoup de gens. Je dis simplement que si nous réussissons à nous synchroniser à un niveau très large, on aura plus d’impact que des manifestations localisées au niveau des sommets économiques du G20 et autres. Je crois que devant l’innacetable, nous devons réagir, et ce, pour la liberté d’expression, pour la possibilité des générations futures à pouvoir collaborer à un monde étant autre que celui que nous connaissons actuellement.
La coercition des sommets du G20 augmente au fur et à mesure qu’on nourrit l’idée de la sécurité pour se protéger du terrorisme. On le voit bien le terrorisme utilisé à toutes les sauces, sert certainement les intérêts privés de l’industrie de la peur, les médias amplifiant le problème donnent la bénédiction aux gouvernements pour pousser encore plus loin la coercition. La coercition que nous connaissons de nos jours vise un contrôle accru des populations pour protéger les acquis récents des nouveaux oligopoles au niveau des systèmes financiers privés, des industries pétrolières et du complexe militaro-industriel. Ces oligopoles possèdent tous les secteurs d’activité importants pour contrôler les populations, y compris de grandes milices privées lourdement armées. Mon constat est qu’on ne peut pas négocier avec cette forme de pouvoir, car la collusion est trop grande entre les divers intérêts. La gouvernance politique plutôt que réglementer a choisi de supporter inconditionnellement les élites néolibérales, d’où une impossibilité virtuelle de changer quoi que ce soit avec des manifestations habituelles. Nous devrons trouver d’autres moyens pour nous faire entendre.
Je recommande aussi la lecture du livre «la stratégie du choc» écrit par Naomi Klein, c’est tout à fait choquant et scandaleux la réalité qu’elle décrit. Son ouvrage explique très bien les très grands problèmes que pose le mélange de la gouvernance politique et des intérêts privés du complexe militaro-industriel. Ce livre donne toutes les raisons de vouloir se lever et manifester.
Alors, je dis bravo aux manifestants du G20 à Toronto, bien que je n’appuie pas les actes de terrorisme quels qu’ils soient, parce qu’ils aident la coercition. La présence des manifestants est entièrement justifiée.
Deux poids, deux mesures.
Pour moi, le gaspillage de 1,2 milliards est mille fois plus violent que les gestes posés par les casseurs. Les personnes qui s’offusquent pour quelques vitrines brisées devraient aussi critiquer l’armée canadienne qui non seulement fait sauter bien plus que des vitrines mais en plus torture le monde et tue sans discrimination ennemis et civils.
Quel bonne chronique Josée!
J’abonde tellement dans votre sens que je vous embrasserais.
il n’y a rien à ajouter.
Je vous souhaite d’être lue par le plus grand nombre.
L’honnêteté et le courage sont rares en politique.