Ce que les Québécois ont le droit de savoir
C'est connu: la recherche de la Vérité avec un V majuscule est un vaste programme.
Prenez la commission Bastarache. Son mandat édicté par le gouvernement Charest se lit ainsi: "enquêter sur les allégations formulées par Me Marc Bellemare concernant le processus de nomination des juges de la Cour du Québec, notamment au regard de l'influence qu'auraient exercée de tierces personnes dans ce processus, ainsi que sur le processus de nomination des juges des cours municipales et des membres du Tribunal administratif du Québec".
Ces "tierces personnes" sont présumées être Franco Fava et Charles Rondeau, d'importants collecteurs de fonds libéraux. Me Bellemare allègue qu'ils auraient exercé une influence sur lui en 2003-2004, alors ministre de la Justice, dans la nomination de trois juges.
Mais pour toute commission d'enquête, la recherche de la vérité pure n'est pas un absolu. Dans le cas présent, la mission de Me Bastarache est plutôt d'établir si les allégations de Me Bellemare sont vraisemblables et crédibles.
Pourtant, au-delà de l'influence exercée ou non par messieurs Fava et Rondeau, l'important pour les Québécois est de savoir si, tel que l'avance Me Bellemare, le premier ministre Charest lui aurait aussi demandé de nommer les trois juges poussés par ces bailleurs de fonds.
La charge est explosive. Car s'il fallait que Me Michel Bastarache juge les propos de Me Bellemare crédibles, l'ampleur du dommage que cela causerait au Parti libéral serait colossale…
Or, au moment de mettre sous presse, la perception dominante est qu'au fil des audiences, Me Bellemare consolide lentement sa propre crédibilité. Et ce, malgré les tentatives des avocats du gouvernement et de M. Charest de "tester" sa crédibilité quant à son caractère, ses "valeurs", ses "vertus".
Remarquez qu'il est rare pour les citoyens d'entendre un ex-élu affirmer, comme le fait Me Bellemare, qu'il est allé en politique seulement pour mener de front des réformes. Ou qu'il a quitté son poste de ministre parce que le PM ne livrait pas lesdites réformes malgré son engagement public à le faire.
En cette ère de colère citoyenne, entendant un tel discours, rares seront ceux qui se préoccuperont de savoir si Me Bellemare aurait ou non, selon certains, un "caractère" difficile au point de miner sa crédibilité. Même si c'était vrai, il n'aurait sûrement pas eu le monopole de ce trait dans ce milieu. D'autant plus que la chose, vraie ou fausse, n'est pas pertinente dans cette histoire.
Sous réserve de prochains rebondissements, cette crédibilité apparente de Me Bellemare, si elle venait à tenir la route, serait dévastatrice pour un gouvernement déjà vulnérable sur les questions d'éthique. Dans un tel cas, même les conclusions finales de Me Bastarache risqueraient de ne pas peser lourd dans la balance, du moment où le verdict populaire, lui, serait rendu. Mais prudence. Attendons les témoignages à venir pour voir, dont, bien entendu, celui du premier ministre lui-même.
Les vraies questions
Le problème est que les citoyens risquent de ne jamais avoir la réponse aux vraies questions qu'ils se posent. Cyniques ou non, les Québécois ont pourtant le droit de savoir.
Ils ont le droit de savoir quel est le pouvoir de l'argent privé, celui collecté par et pour un parti, dans la gouverne de leur État et la gestion de leurs deniers. Est-il possible pour des bailleurs de fonds d'un parti d'"acheter" de hauts postes névralgiques, incluant dans la magistrature, avec l'approbation d'un premier ministre?
Quel est le pouvoir d'influence réel du milieu des affaires, de l'industrie de la construction et de ses leaders syndicaux?
Avec des élites politiques et d'affaires tricotées plus serré qu'une paire de pantoufles en Phentex, la vieille culture du "par ici, l'assiette au beurre des contrats et des postes publics" effectuerait-elle un retour feutré dans les mours politiques?
Si la réponse est non, qu'on le sache. Si c'est oui, qu'on sache comment, où et par qui. Question de voir comment nettoyer les écuries pour limiter à l'avenir le risque de tels dérapages. Et surtout, pour protéger l'intégrité de nos institutions démocratiques, dont celle des pouvoirs exécutif et judiciaire.
(En passant: que dire aussi des chefs de partis et des candidats aux élections qui se désintéressent aussi souvent de la manière dont leurs organisateurs font leur propre financement, et donc des risques de "retours d'ascenseur" sous forme de postes et de contrats publics importants attendus lorsque le parti prend le pouvoir – au municipal ou au provincial. En commission, même Me Bellemare s'est dit peu intéressé par le sujet dans sa campagne pour la mairie de Québec en 2005.)
Mais vous savez bien que vous n'aurez jamais de réponses à toutes ces questions. Aussi cruciales soient-elles et lesquelles vont nettement au-delà de l'"affaire" Bellemare.
Vous savez que le premier ministre n'instituera jamais une commission d'enquête élargie et indépendante sur le financement des partis, le rôle des collecteurs de fonds et l'influence de l'industrie de la construction, entre autres, sur l'octroi de contrats publics de même que, possiblement, sur certaines nominations.
Alors, que faire?
Vous connaissez peut-être déjà mon humble point de vue sur la chose. Plutôt que d'y tourner le dos par dépit, le seul remède à terme est de faire le contraire: s'intéresser de près et de plus en plus à la politique et au politique.
Inutile de réinventer la roue de la démocratie. Il s'agit seulement de pratiquer cette dernière…
Ayant rédigé un premier texte en dessous avant de savoir ou l’envoyer, voilà que je découvre qu’il y a des points communs de celui ci avec l’article de J.Legault.
La charge des avocats effectivement est tellement centré sur les valeurs et le caractère de Bellemare que c’est un boomerang que les libéraux et Charest risquent de recevoir derrière la tête.
Mon texte en dessous est bien sûr partisan et assumé, ce que le chroniqueur de type politique tente d’éviter autant que possible. C’est pourquoi une phrase comme celle ci m’intrigue: (….) La charge est explosive. Car s’il fallait que Me Michel Bastarache juge les propos de Me Bellemare crédibles, l’ampleur du dommage que cela causerait au Parti libéral serait colossale… (…)
J.Legault, nous oublions ces jours ci dans Voix publique que les blogueurs doivent faire un débat aussi avec un auteur comme vous. On peut dire ceci, il faudra que la performance de M.Bellemare et de son avocat soient magistrales, leurs démonstrations de faits allégués et le contre interrogatoire des témoins liés au PLQ que tout ceci soit impeccable pour que -Michel Bastarache juge les propos de Me Bellemare crédibles-.
Dans un monde politique qui évite les magnétophones, les documents écrits d’importance et les téléphones cellulaires, un monde réel dans une autre perspective ou les commissaires sont nommés par des premiers ministres. Gomery par Martin, Bastarache par Charest, un monde de juges de la cour suprême fédérale majoritairement nommés par des gouvernements libéraux.
Ouais, ouais.
Le fond de la question
La vérité pénible à laquelle les avocats Ryan, Côté, Dugas sont confrontés c’est celle de la difficulté d’interroger M.Bellemare sur la séquence centrale de ses allégations, celles qui concernent l’implication rangée du premier ministre sur les collecteurs de fond Fava et Rondeau. Ils tournent autour du fond de l’affirmation de Bellemare sans trop savoir quoi faire. Il y a certes la stratégie de la toile d’araignée qui consiste pour les avocats libéraux d’accumuler des éléments de compromission sur l’ancien ministre afin de ruiner sa crédibilité en se servant de témoins impliqués dans l’appareil gouvernemental et obéissants comme plus tard d’interroger un B.Landry afin de trouver dans l’ancien gouvernement des traces d’influence indue afin de relativiser les accusations portées sur le gouvernement Charest.
En quoi si jamais le trio d’avocats réussissait à miner au mieux la crédibilité partiellement de M.Bellemare et d’impliquer plus ou moins le PQ dans les affaires, le gouvernement libéral sera assuré de bonnes conditions pour sa réélection? Jadis, P.Martin, devenu premier ministre libéral en successeur de J.Chrétien avait tenté de se refaire au Québec une virginité politique en déclenchant une commission d’enquête sur le programme des commandites lancé par son prédécesseur. Échec total à l’élection de 2004. Voici les résultats de l’élection fédérale: Bloc Québécois 54, 21 libéraux.
La commission Bastarache sera une bombe contre le PLQ.
Été 2011
Jean Charest se livre.
Dans ses mémoires, Jean Charest parle abondamment de la Commission Bastarache qui lui a valu plusieurs critiques et une érosion de cote de popularité. « Sur la base de ce que nous savions, je reste persuadé que laisser Marc Bellemare parler représentait un risque plus important pour la sécurité du parti libéral que de le renverser. »
Du reste, histoire de redorer son image de perroquet de Paul Desmarais, Jean Charest a cédé les droits de ses mémoires à un centre de réhabillitation pour avocats libéraux blessés au combat.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/09/01/006-tony-blair-memoires.shtml
Inutile de réinventer la roue de la démocratie. Il s’agit seulement de pratiquer cette dernière…
Judicieux conseil que celui-la, madame.
Toutefois, au-dela de l’analyse, de la bataille de chiffres ou de la guerre de mots, les citoyens ont le DEVOIR de s’informer comme il se doit. De s’exposer a des sources d’information diverses, qui peuvent aller dans le sens contraire du poil.
Cela est necessaire si nous voulons un renouveau democratique qui passe a la fois par la pratique et par les regles.
On dit souvent que les lois sont faites pour etre trangressees. Je crois plutot que la Constitution doit etre amelioree et les gens qui font de la politique moins bien dresses et un peu plus au service de la population. Et ce, en accord avec des principes clairs et coherents entre eux. Pas au diapason des sondages.
Mais comme dirait Yvon: on veut pas le SAVOIR, on veut le VOIR.
Madame Josée Legault
Le 16 août, j’ai envoyé au Devoir un document sur le financement par dons du Parti Libéral du Québec entre 2000 et 2009, principalement l’année 2008. C’est une étude sérieuse et fouillée (les données statistiques ont été vérifiées à plusieurs reprises) provenant essentiellement de données du Directeur Général des Élections du Québec et des rapports financiers des partis politiques. Le Devoir ne m’a jamais contacté, malgré deux e-mails et un appel téléphonique fait à madame Chouinard, pour me faire savoir leur intention ou non de publier ce document dans leurs pages. Face à ce silence, j’en ai déduit qu’il ne le ferait pas. Madame Josée Boileau avait pourtant écrit le 26 août un éditorial dans lequel elle posait cette question : qui donc dirige ce gouvernement ? Mon document permettait de voir au moins que l’importance des gros donateurs dans le financement du PLQ et dans sa victoire serrée de 2008.
À l’heure de la Commission Bastarache, il me semble important que les Québécois connaissent l’importance des gros donateurs dans le financement par dons du PLQ. Depuis cette élection, le gouvernement libéral a été mêlé à plusieurs scandales et son action politique, en tant que gouvernement, connaît une stagnation très préoccupante pour l’avenir du Québec. Selon mon analyse, la trop grande proportion de contributions venant de gros donateurs dans le financement du PLQ et le rôle accru des collecteurs d’argent dans certains milieux de la société (construction, ingénierie, bureaux d’avocats, etc.) a des conséquences néfastes sur le processus démocratique au Québec.
Les personnes intéressées peuvent lire ce document sur le site Vigile dans la rubrique libre, sous le titre: Le financement par dons du Parti Libéral du Québec en 2008: une ploutocratie à l’oeuvre.
En résumé, l’étude démontre que les gros donateurs (entre 1000 $ et 3 000 $) ont contribué pour 61,2 % du financement par dons au PLQ en 2008. 3120 contributeurs ont donné une moyenne de 1 817 $ (Jean Charest a donné 1 200 $)pour une valeur de 5 672 000 $ soit une augmentation de près de 30 % par rapport à 2007. Il y avait de ce nombre de gros donateurs, 800 personnes qui ont déboursé le symbolique
3 000 $. Par comparaison, les gros donateurs au PQ contribuent à hauteur de 20 % du financement par dons. Le document permet de mieux comprendre l’importance accrue et disproportionnée des gros donateurs et cela depuis surtout 2003.
C’est une ploutocratie (3120 donateurs) financière issue des élites fédéralistes qui maintient le financement du PLQ à un niveau aussi important. En outre, s’il s’avérait que l’utilisation des prête-noms était une pratique de financement courante en 2008, l’exercice du pouvoir politique au Québec serait sous l’influence d’un nombre encore plus restreint d’individus. Dans les faits, en 2008, la catégorie des gros donateurs (1817 $) a contribué, en moyenne, 12 fois plus que l’ensemble des autres donateurs
(148 $) au PLQ.
Dans cette catégorie, nous retrouvons principalement tous ces donateurs liés à des compagnies ou sociétés qui attendent un retour d’ascenseur : les firmes d’ingénierie (Cima+, Séguin, Axor, SNC-Lavalin, Dessau, etc.), le milieu de la construction (Construction Frank Catania, Roxboro Excavation, Garnier Construction, Infrabec, Construction, Nepcon, etc.), les bureaux d’avocats (Ogilvy Renaud, Heenan Blaikie, Davies Ward Phillips & Vineberg, etc.), les entreprises liées aux médias et relations publiques (BSP consultants, Power Corporation, etc.) et certaines riches familles fédéralistes d’origine francophone ou anglophone (Desmarais, Cola, Wener, Beaudoin, etc.).
Le gouvernement majoritaire libéral issu de l’élection du 8 décembre 2008 a été un coup de force. Cet événement nous rappelle qu’un petit groupe au pouvoir financier considérable se tient prêt à intervenir en tout temps pour maintenir le PLQ au pouvoir et assurer le statu quo.
De toute urgence, il faut réviser toute la question du financement par dons des partis politiques.
Les québécois savent et même le monde entier sait que tout est corrompu de partout….
S’intéresser de près et de plus en plus à la politique et au politique, nous dites-vous Mme Legault.
Ce que je constate depuis quelques années, est que de plus en plus de gens s’intéressent à la chose politique, soit personnellement ou soit en s’impliquant dans des groupes….mais la question qui s’ensuit est: est-ce-que cela nous donne plus de pouvoir? celui justement qui rendrait nos structures sociales plus «propres», plus justes, mieux gérées?
Ce que je ne comprends pas c’est que ces politiciens sont en majorité des universitaires et ils se comportent comme des gamins délinquants.
Ils me rappellent dans le temps que je travaillais dans le privé et que les patrons n’étaient pas au bureau un après-midi, les employés se lâchaient lousse comme on dit…. Ce qui rejoint le proverbe quand le chat n’est pas là la souris danse.
Alors pour revenir à ces universitaires, ces travailleurs, je m’attends à ce qu’ils aient une conscience professionnelle et qu’ils soient responsables en tout temps du travail qu’ils font, même si la population n’est pas toujours aux aguets. Nous ne sommes pas leurs contremaîtres. En plus, ils changent les règles ou les lois au fil de leurs intérêts.
Il reste que même s’ils faisaient leur travail en toute responsabilité et honnêteté, cela ne dispense pas la population de s’occuper de l’organisation sociale….et on ne parlerait certainement pas des mêmes choses que toutes ces histoires de corruption qui émergent de partout. J’en arrive même à me demander, coudonc en suis-je complice?
Autre chose. Pourquoi les partis? Nous ce qu’on veut comme population, ce sont les meilleures personnes pour s’occuper des affaires de l’État. Les partis ont pour effet de disperser ces bonnes personnes dans plusieurs partis.
Pour moi, les campagnes électorales, c’est des gros trip d’égo, d’apparence, de compétition, de pouvoir….ça me tape sur les nerfs. Ils m’énervent tous avec leurs pancartes affichées dans les rues. Qu’ils viennent nous parler, qu’ils improvisent des débats dans les parcs de leurs circonscription, qu’on les voit bouger, nous parler, qu’ils montrent qu’ils sont des nôtres.
Je ne sais pas trop comment dire ça, mais les campagnes électorales, c’est des grosses machines artificielles qui marchent à l’apparence, la manipulation, le snobisme, le mensonge, le chouchoutage, etc….c’est froid, c’est sans cœur, ce qui fait que les bonnes personnes, on ne sait plus où elles sont. On sait qu’elles ne sont pas au pouvoir.
Fait qu’entk, en attendant plus d’effervescence dans nos ébats sociaux, ben on va aller voter dans nos petits isoloirs, pis arrivé au soir, on va s’asseoir devant la télé, pour savoir par qui on va se faire avoir pendant les 4 prochaines années.
C’est plein de bon sens et d’intelligence emotionnelle ce que vous dites-la, madame Bourassa.
En tant qu’ancien militant et candidat tout a fait marginal (comprendre innofensif), la rencontre avec les electeurs et les autres acteurs politiques a toujours ete un plaisir, un bonheur et un travail entremeles.
Meme si mon experience ne m’a pas vraiment plu pour bien des raisons que vous mentionnez, je ne regrette pas mon implication et ce que j’ai appris sur moi-meme et les gens de mon pays.
Je pense toujours a Vignault et sa chanson lorsque je nous trouve trop ceci et pas assez cela… mais je fais confiance a la sagesse populaire.
Bref, a mon avis, la politique est un CONTRE-pouvoir. Un contre-poids, si vous voulez. C’est lorsque ce contre-pouvoir s’associe a d’autres imperatis que ceux de la justice sociale et l’egalite des chances que cela devient une derive… une errance.
Personnellement, je fais l’effort de m’informer et meme de rencontrer parfois les deputes de ma circonscription et je vote pour celui ou celle en qui j’ai confiance.
Ce n’est pas la recette pour former un gouvernement majoritaire ou recompenser des gens qui ont besoin d’avoir les « deux mains sur le volant » afin d’aller « voyager au restaurant » mais cela permet de favoriser les hommes et les femmes qui m’ont pas peur de la visite impromptue.
Un citoyen curieux fait un candidat heureux.
Voter pour le sourire le plus sincere, madame, et si vous ne gagnez pas vos elections, vous vous ferez peut-etre un ami… ou un bon souvemir de votre implication citoyenne.
Encore un bel exemple de ce qui est permis par la loi mais qui demeure inacceptable et intolerable:
http://mobile.cyberpresse.ca/?rs=1&tl=591771
Vous posez là, Mme Legault une GRANDE question. Mais si nous la transformions en la question suivante, juste pour voir : ce que les politiciens ne veulent pas que les Québécois sachent ?
Je pense que si tout ce qui se fait ou se dit en catimini par nos politiciens et leurs troupes, était connu et rendu publique, nos politiciens, tous partis confondus, risqueraient de décevoir amèrement la population.
Je pense également que les résultats du travail de la commission Bastarache nous prouvera noir sur blanc que nos politiciens, surtout ceux au pouvoir, et tout ce qui grouille et grenouille autour d’eux, n’ont aucun intérêt à ce que leurs minables secrets soient dévoilés.
Comme rien n’aura été prouvé, tout sera encore possible voire même plausible. Les Québécois sauront donc que les politiciens font tout pour que la vérité nous reste occulte.
Charest et son gouvernement auront englouti des millions pour nous démontrer qu’il est possible pour des politiciens le moindrement futés, mais sans éthique ou même sans intégrité, de mettre en place des stratagèmes pour rendre improuvables leurs comportements inavouables.
Suis-je cynique ? Suis-je réaliste ? Sans doute les deux. Mais doit-on désespérer de ne jamais voir s’améliorer la situation ? Non ! Rappelons-nous l’ère Duplessis. Sans doute les citoyens qui l’ont pleinement vécue désespéraient-ils à cette époque d’un quelconque changement. Mais inéluctablement s’est-il présenté et si mon souvenir ne me joue pas de tour, a été porté principalement par Jean Lesage et René Lévesque.
Alors nous devons insister et traquer cette vérité toujours fuyante. Certes des mesures pourraient aider à maintenir la bride serrée aux politiciens. Par exemple, toute participation financière à un parti politique devrait obligatoirement être versée au DGE qui lui l’acheminerait publiquement (rapports annuels) aux partis politiques concernés. Ce serait la seule façon qu’un parti politique pourrait se financer. Donc tout ce qui ne passe par le DGE serait illégal et sévèrement sanctionné. On pourrait accepter qu’un petit 10 %, par exemple, du financement d’un parti provienne de dons anonymes recueillis lors de certains meetings politiques (quêtes).
«On devrait … pouvoir reconnaître que les choses sont sans espoir et être néanmoins déterminé à faire en sorte qu’il en aille autrement.»
[F. Scott Fitzgerald in The Crack-Up]
Bonjour,
Encore une fois, la sortie de Monsieur Marc Bellemare se voulait stratégique en profitant de la conjoncture de l’insatisfaction face au gouvernement en place en voulant par des déclarations fracassantes qui pour quelqu’un le moindrement lucide ne tiennent pas la route. Monsieur Marc Bellemare étant un gars de Québec sait très bien jusqu’où il pouvait aller pour lancer sa bouette étant confronté tous les jours dans son patelin sur les différents potinages et gazouillis avec ni queue ni têtes mais qui tiennent la route dans cette société distincte où nous ne pouvons revendiquer qu’il y a une forme d’intelligence populaire qui vient de ce magma qui fait présentement la vague en buvant les dires de Monsieur Claude Poirier et écoutant les amateurs de sport, bonsoir. Ces mêmes frustrés de la vie et de la Cause qui ne lève pas ont besoin de se faire dire que c’est la faute du gouvernement en place si leur situation est d’une telle médiocrité en continuant de ne point s’assumer. Bizarre que des scandales de la sorte qui sont de tous les partis politiques qui finissent par prendre le pouvoir prennent autant d’envergure alors que béatement et collectivement, le ti-peuple se lève d’un seul bond quand les péquistes sont dans l’opposition. Et quand ils arrivent enfin au pouvoir, ils se chicanent entre eux sur le Pourquoi et le Comment et sur l’Article un du programme ! Assumez vous, aurait dit le lucide Monsieur Lucien Bouchard. Merci, Erwan Basque.
Combien d’innocents le « verdict populaire » n’aurait-il pas condamné?
Dasavoeu à Jean Charest.
Enlever les principaux ministres libéraux dont celui des finances Raymond Bachand qui veulent rien savoir de la Commission Bastarache, tous occupés à des affaires urgentes ailleurs.
« Désaveu »
merci pour vos bons mots M. Boudrias
puisqu’il faut rire un peu…:
http://www.ledevoir.com/galeries-photos/les-caricatures-de-garnotte/66099
@ madame Bourassa
Merci beaucoup pour le lien ! :-)
@ mr Paquet
J’aimerais tellement vous dire que vous avez raison au sujet de la « vindicte populaire » en complétant votre commentaire d’un adage tout aussi populaire « la colère est mauvaise conseillère ».
Le problème c’est que ce gouvernement soulève l’indignation bien plus que la colère.
De plus, la crainte que formule certains esprits alarmistes qui croient dur comme fer que hors de la confèrie pelquiste, point de salut pour la paix sociale ou l’avenir de la jeunesse.
Faudrait se rapeller que notre révolution est passée en plus d’avoir été tranquille.
Pas de quoi eriger le cynisme et le manque de culture comme étant une nouvelle religion expliquant les deboires du PLQ.
L’administration Charest n’est plus connectée avec les Québécois depuis quelques mois, pourquoi blamer les médias, la population cynique et le PQ pour une telle deconfiture publique?
Jean a fait son temps et du sang neuf sera injecter dans la big red machine encore pour un tour.
Pas de quoi grimper dans les rideaux. Les. USA ont survécus a Nixon, le québec survivra Charest.
C’est le principe de la roue de la fortune, cette belle blonde aux cheveux longs qui devient chauve, pas chaude, quand on la tire par les cheveux.
@Erwan Basque
Attention mon petit Erwan ! À continuer comme ça vous aller réveiller votre vieil ulcère. Allez ! On respire par le nez et on compte jusqu’à dix. Un … deux… trois… On se détend… quatre …
;-)
«Les vieux cons ne sont jamais que de jeunes imbéciles qui ne se sont pas améliorés avec le temps.» [Jean AMADOU]
Le Parti Québecois doit promette une enquête élargie concernant les collecteurs de fonds mafieux que John James Charest protège et défend
M. Basque, c’est lourd vos affaires. À vous lire, les nationaliste québécois s’en vont droit dans le mur.
Je serais plutôt que ce sont les libéraux qui foncent dans le mur, les deux mains sur le volant, sans pédale de frein.
Bonjour,
Ayant très jeune tombé dans la marmite de la politique Canadienne et celle du Québec, la foule québécoise qui fait la vague présentement ne veut pas savoir mais bien croire, avide de juteuses déclarations et gardant une fixation sur elles et même une démonstration du contraire basé sur le fond des choses et la véracité des faits ne les fera pas changer d’idée. Depuis 50 ans que je suis mêlé au politique de près et mais jamais de très loin, c’est toujours la même chose. Et que l’on ne vienne pas me parler ici de l’intelligence populaire, elle n’existe tout simplement pas. Seulement des réactions vives et outrancières de réactionnaires avec quelques fois comme un bruit sourd, une clameur d’une foule qui marche au pas et qui n’écoute plus que ceux qui en disent la même chose. Voila l’occasion unique que saisira Monsieur Marc Bellemare pour retourner en politique là ou le pouvoir de changer des choses réside et à ses conditions car la très grande majorité de la foule nationaliste est à ses pieds étant l’homme qu’ils recherchaient depuis longtemps soit un redresseur de torts avec un très fort penchant pour l’extrême-droite quelques fois. L’Action Démocratique attend patiemment son arrivée pour retourner comme opposition officielle et peut-être prendre le pouvoir comme ils furent très près en 2007. La table est mise pour Don Quichiotte…..Merci, Erwan Basque.
Votre conclusion est une réponse superbe à tous ceux qui se disent irrécupérablement cyniques envers la et le politique. Tant que 80% des Québécois, les 3 Partis et la majorité des organismes du Québec réclameront « leur droit de savoir », que seule une Commission d’Enquête Publique sur les 3 C (Corruption, Collusion, Construction) et le Financement de tous les Partis du Québec, je me fierai au bon sens du peuple québécois. En temporisant, John-James fait un tort énorme à son Parti et Pauline joue très bien ses cartes en promettant qu’elle instituera cette Enquête une fois au pouvoir.