Les siamois
Le 12 octobre, un sondage Léger Marketing confirmait ce que j'avançais la semaine dernière. À savoir que le PQ écope plus que le PLQ à la seule mention d'une possible coalition François Legault-Joseph Facal dite de "centre droit" et mettant plus ou moins de côté la question nationale.
(Avertissement: tout cela demeure hypothétique. Avant de croire qu'ils débarqueront à la prochaine élection armés d'un parti dûment constitué, l'heure est peut-être venue de se prendre une petite camomille.)
Dans cette réaction à chaud, on voit le reflet d'un secret de Polichinelle: de moins en moins de citoyens se sentent inspirés par les deux grands partis. Mais il n'y a pas que ça…
Un "vide" à remplir par la droite?
Prenez le spin ambiant. Avouez tout de même qu'il est pas mal divertissant. Ainsi, on répète ad nauseam qu'une telle coalition remplirait un "énorme vide" au Québec dans le département des idées dites de centre droit! Vraiment?
Corrigez-moi si je me trompe, mais sous Jean Charest, le PLQ n'occupe-t-il pas déjà cette niche à plein temps pendant que le PQ, lui, siège au centre? Affirmer sans rire qu'il manque ici d'idées de centre droit, aussi bien dire qu'il manque d'eau dans le St-Laurent…
Et n'est-ce pas, dans les faits, deux "conservateurs" à la tête du Canada et du Québec? C'est ça, le "vide"?
Dire le non-dit
Récapitulons. La rumeur veut donc que ce mouvement, virtuel pour le moment, entendrait substituer l'axe droite-gauche à l'axe fédéraliste-souverainiste afin de permettre aux tenants de ces deux options constitutionnelles de travailler enfin main dans la main. Touchant, non?
Dans une lettre adressée à André Pratte en 2007, Joseph Facal voyait pourtant la souveraineté comme "l'occasion de consacrer l'essentiel de notre énergie aux autres questions pressantes que pose le monde d'aujourd'hui". En 2010, il semble prêt à inverser le principe, soit voir aux affaires pressantes en attendant la souveraineté.
Non seulement M. Facal est tout à fait libre de changer sa perspective, il est en fait loin d'être le premier péquiste connu à être tenté par ce que j'appelle un virage "en-attendantiste". Loin de là. On en trouve même parmi ceux très occupés ces temps-ci à se colleter sur cette question par médias interposés.
Mais autant qu'il y a la "galerie" des ambitieux, autant qu'au sein d'une partie de la population, on sent plutôt s'installer comme une usure.
Une usure surtout alimentée par une double impasse silencieuse sur la question nationale: celle du PLQ et celle du PQ. Une impasse que chacun se refuse bien évidemment à nommer.
Côté PLQ: depuis les échecs de Meech et Charlottetown, il a tout simplement fermé le dossier du fédéralisme renouvelé. La vraie raison: l'opinion publique du Rest of Canada, de plus en plus indifférente au Québec, y est clairement et massivement opposée.
Côté PQ: après le dernier référendum, Lucien Bouchard, obsédé par son déficit zéro, n'a pas seulement mis la souveraineté "en veilleuse", il a carrément éteint la lampe. Bien sûr, depuis, il y aura eu beaucoup de rhétorique sur le "pays" à faire, mais aussi un refus de s'engager à tenter sa réalisation sans une victoire référendaire garantie d'avance.
Bref, le PQ ne parle plus de référendum pour la même raison que le PLQ ne parle plus de renouveler le fédéralisme: une peur de l'échec devenue chronique et démobilisante. Plus le temps passe, plus les deux partis ressemblent à des frères siamois rattachés l'un à l'autre par leurs craintes non dites sur la question nationale.
Par conséquent, on pourrait dire que Legault & Facal, s'ils annoncaient qu'ils n'optent ni pour la souveraineté, ni pour le fédéralisme renouvelé, ne feraient que sortir tout ce non-dit malsain du placard.
Or, il y a anguille sous roche. Derrière ces apparences de neutralité bienveillante se cache LA bibitte politique dont tout le monde dit ne pas vouloir: le statu quo.
Car lorsqu'on gratte un peu la surface, on voit bien que ce qui serait mis de côté, dans les faits, est l'option souverainiste. Appelons-ça le "non-dit" de cet embryon de coalition.
C'est qu'on ne peut pas tout avoir dans la vie. Du moment où on se contente de faire le dos rond nationaliste, on prend le fédéralisme tel qu'il est. Mais qui, dans cette belle brochette que cuisine M. Legault, osera le dire?
Qui osera le faire aussi clairement que Justin Trudeau qui, en ondes, disait y voir "une très bonne nouvelle qu'on disassocie [sic] la politique québécoise d'une première question [sic] sur la question nationale". Sans blague?
Quand on y pense, c'est aussi une recette rêvée pour le milieu des affaires: une coalition aux idées plutôt conservatrices et s'occupant des "vraies affaires" sans parler de souveraineté. Le bonheur. Pas surprenant de voir M. Legault multiplier les rencontres avec de grosses pointures de Québec Inc.
Si jamais, un jour, cela devait se concrétiser, le PLQ paierait sûrement un prix pour avoir rendu "normale" son absence de revendications et ce, au point de se faire piquer sa propre résignation par un nouveau rival.
Quant au PQ, il risquerait de payer encore plus pour son ambiguïté des dernières années, laquelle contribue aussi à en persuader plus d'un de passer à autre chose… en attendant.
Mais à force de s'occuper en attendant, combien de Québécois risquent de finir par ne plus rien "attendre" du tout?
À suivre.
Écrit en vrai groupie de la « ne touchez pas à la socialo-nationalo-modèlo québécois« si vantée par les J-F Lisée de ce monde.
Le PLQ est fini politiquement, il a moussé quelques idées de centre droit mais a été incapable de mener aucun projet , aucune réforme à son aboutissement. Tous les projets « structurants« sont gelés dans la mélasse bureaucratique qui prévaut au Québec depuis 15-20 ans.
Quant au PQ, son obsession indépendantiste/identitaire entre les élections combinée avec son manque de courage politique lors des campagnes électorales lui ont enlevé toute crédibilité auprès des souverainistes « fatigués« et ce n’est certes pas le charisme de Mme Marois qui risque de raviver la passion nécessaire à même penser à tenir un référendum.
L’ADQ n’a pas survécu au départ de Mario Dumont.
Jean Charest, le PM le plus impopulaire depuis mémoire d’homme, talonne Mme Marois comme chef populaire par 1 %.
Oui Mme Legault, il y a un énorme vide. Considérant que plus de 50% de l’électorat n’irait même pas voter pour le tandem Charest/Marois, le troisième parti n’a qu’à mobiliser la moitié des non votants pour se constituer une base plus forte que le PLQ ( anglo/allo) ou le PQ (purs et durs) et voilà que toute la donne a changé.
Quant aux fameuses revendications constitutionnelles dont l’industrie de la souveraineté ne peut se passer, et bien ce sera pour une autre fois car le peuple québécois veut passer son tour.
C’est évident que le PQ serait le grand perdant de l’arrivée d’un nouveau parti politique au Québec.
Si ces grands penseurs qui envisagent créer ce nouveau parti politique et les bonzes du PQ sont incapables de trouver une façon de travailler ensemble pour défaire le PLQ aux prochaines élections, moi je décroche. Je passe à autre chose. Je me lobotomise politiquement.
À cause de l’égo démesuré de quelques grosses têtes, nous risquons encore d’avoir à subir les affres d’un gouvernement du PLQ, avec ou sans Charest.
Comme je ne suis pas trop masochistes je passerai à autre chose. Et que le meilleur gagne…
«La religion est la maladie honteuse de l’humanité. La politique en est le cancer.» [Henry de Montherlant]
Selon le dernier sondage du Journal de Montréal, si Force Québec de M. Legault voyait le jour maintenant, le PQ baisserait de 39 % à 27 % de vrais souverainistes solides très francophones, le PLQ baisserait de 29 % à 25 %, de vrais fédéralistes solides très anglophones, majoritairement à Montréal, ce qui laisserait 7 % à l’ADQ, 6 % à Québec solidaire et 4 % au Parti vert.
La séparation simple du Québec d’avec le ROC est très improbable, vu que ce sondage indique que près de la moitié des Péquistes jugent la souveraineté du Québec n’est même plus nécessaire. Faudrait trouver une autre solution constitutionnelle entre le fédéralisme actuel ou la simple séparation ou nous allons écrire et parler dans le vide parce qu’une solide majorité de Québécois ne se laisseront pas pousser vers un lieu qui ne les attire pas.
Ceux qui croient que le simple fait de se débarrasser de Mme Marois va sauver la souveraineté pure du Québec, n’ont pas lu le sondage comme il faut.
La faute est au confort et à l’indifférence.
Nous avons autant besoin d’un nouveau parti que d’une roche dans notre soulier (gauche ou droit). Une fois passé l’effet de « nouveauté » de la nouvelle (oui, oui), il faudra bien mettre des gens ensemble et les faire s’entendre sur quelque chose. C’est là que le trouble va commencer. Quel sera ce programme « provincial » de droite?
Et François Legault n’est pas un René Lévesque. Ni un Jean Lesage qui ferait la dérévolution tranquille. Et quelle équipe de grosses pointures va-t-il pouvoir rassembler? Quel leadership est-il capable d’exercer?
Et les élections sont tellement loin avec notre conducteur les deux mains sur le volant. Qu’il en profite. Il n’ira probablement pas plus haut dans les sondages; je crois à une seule direction: vers le bas.
Ce que m’inspire Force Québec, pour l’instant.
Une hirondelle ne fait pas le printemps.
Le gazon est toujours plus vert sur le terrain du voisin.
Qui embrasse trop mal étreint.
Dans le retard est souvent le péril.
Pour mener la danse, il faut savoir jouer du violon.
Il y a plus à perdre en reculant qu’en avançant.
Et enfin le dernier mais non le moindre,
Steack haché, blé dinde, patate…
http://www.youtube.com/watch?v=lQp7MQp7FbI
«Côté PLQ: depuis les échecs de Meech et Charlottetown, il a tout simplement fermé le dossier du fédéralisme renouvelé. La vraie raison: l’opinion publique du Rest of Canada, de plus en plus indifférente au Québec, y est clairement et massivement opposée.»
Est-ce-que cela veut dire que l’opinion publique du ROC est en faveur de l’indépendance du Québec?….si oui, c’est une bonne nouvelle et un bel appui!
@ Ça veut tout simplement dire qu’on y rejette ET le renouvellement du fédéralisme ET l’indépendance du Qc….
Dans ce nouveau parti, se dresse le spectre du lent pourrissement politique le plus total.
Parce que d’un parti divin et prétendument neuf qui veut prendre le pouvoir pour faire le ménage, nous ne devrons nous attendre puisqu’il faut attendre qu’au remake du gouvernement Bouchard qui a compromis l’intégrité du PQ dans la politique suicidaire du déficit zéro en amenant à la retraite accélérée des infirmières indispensables pour le réseau de la santé. Avec le parti Legault-Facal, nous ne devrons nous attendre encore qu’au triomphe d’une politique que pour l’économie d’abord et encore. Politique lucide d’une augmentation chronique de tous les tarifs de services gouvernementaux, Hydro Québec compris qui abandonnerait sa politique de redistribution minimale des profits obtenus à parti de l’hydro électricité afin de transformer l’Hydro Québec en une sorte de rente pétrolière.
Parti des prétendus lucides (possesseurs de la vérité) qui ne seront pas suffisamment honnêtes intellectuellement pour admettre qu’en mettant la question nationale au congélateur, ils ne feront qu’encourager le statu quo.
Les disciples et ex ministres péquistes de Lucien Bouchard ne faisant que répéter le scénario pitoyable ni fédéraliste ni souverainiste de Mario Dumont et de son parti.
Sur le sujet de la souveraineté et même de la défense du français, il y aurait une glaciation post traumatique, post référendaire que P.Marois et ses députés tenteraient sans trop d’éclat de faire fondre. Le leadership de madame Marois étant faible, le PQ n’a toujours pas la vigueur des années 70 pour défendre son premier article en bloc ou dans la récupération de pouvoirs au fédéral de façon isolé.
Sur cette question, Josée Legault, je nuance plus que vous à tort ou raison. J’ajouterais, pourquoi, vous ignorez la propre apathie du peuple envers son propre avenir qui légitime la timidité du PQ et particulièrement le je m’en foutisme des libéraux sur la question nationale? Voir l’ignoble loi 103.
Le débat avec vous va se faire dans cette tribune tout au moins par le plan virtuel, c’est le propre d’une page web.
Alors le ROC serait le 3e petit frère siamois du statut quo….on est bien entouré.
Vu que, selon ce dernier sondage, la simple séparation du Québec « la souveraineté simple sans association ni partenariat » est rejetée par 75 % des Québécois, le PQ a l’intention de présenter quelle solution constitutionnelle aux Québécois ? La simple souveraineté ?
Ça prendrait un genre de miracle pour y arriver comme un génocide des Québécois francophones, par le ROC ou, le transfert de notre club de hockey national, le CH, à Vancouver ou à Halifax…genre.
AVERTISSEMENT, si l’on veut bien sur une communication un peu spéciale.
Message ici d’un internaute qui n’a pas pris de camomille mais pas du tout!
Spéculations politiques et électorales que voilà en dessous qui entre le sérieux, la fantaisie et au moins l’amusement tentent de brosser un tableau d’une situation politique à certains égards probable au Québec et plutôt accablante de mon point de vue et de celui de bien d’autres Québécois.
Au pire, que peut t-il se passer dans la prochaine élection avec ce parti sur papier sinon dans la prochaine si le parti neuf n’arrive pas encore à se constituer?
La politique fiction permet d’imaginer ce qui peut se produire cela permet au moins d’anticiper des scénarios.
1- Scénario probable, simple fusion de l’ADQ avec Parti Legault
Résultat.
PLQ, gouvernement minoritaire et réélu 4 ème fois
Parti Legault, opposition officielle
PQ de P.Marois, troisième parti
2- Scénario
La présence d’un Gilles Duceppe, chef du PQ qui abandonne la chimère d’une coalition péquiste suite à la formation du parti lucide et qui oriente le PQ définitivement au centre gauche pourrait limiter les dégâts ou qui sait faire gagner le PQ par la peau des dents? Un PQ sous Duceppe pourrait évidemment faire des arrangements électoraux avec QS. Le PQ logé à gauche davantage souverainiste ne se confondrait pas comme le PQ Marois plus logé à droite coincé dans une opposition au PLQ et au Parti Legault-Facal.
ADQ fusionné.
Trois possibilités.
a) PLQ, gouvernement très minoritaire et réélu 4 ème fois
PQ, opposition officielle
Parti Legault, troisième parti
b) PQ, gouvernement minoritaire
PLQ, opposition officielle
Parti Legault, troisième parti
c) PLQ, gouvernement très minoritaire et réélu 4 ème fois
Parti Legault, opposition officielle
PQ, troisième parti
3- scénario
Le PQ implose sous Marois au leadership difficile, députés péquistes élus en décembre 2008 se partageant en probabilité, un tiers avec le Parti Legault, un quart avec Québec Solidaire pour la nouvelle élection à venir et l’autre tiers dégoûté de la politique ne se représentant plus pour la prochaine législature. ADQ toujours fusionné dans ce scénario avec Parti Legault.
Cela donnerait deux probabilités.
a) PLQ, gouvernement minoritaire et réélu 4 ème fois
Parti Legault, opposition officielle
Québec Solidaire, troisième parti.
Vous voyez, le PQ disparu, cela changerait t-il complètement la situation politique du Québec? QS prendrait la place du PQ défunt.
b) Parti Legault, gouvernement minoritaire ou majoritaire
PLQ, opposition officielle
Québec Solidaire, troisième parti.
Avec un bloc de députés péquistes transfuges, le Parti Legault-Facal pourrait prendre le pouvoir mais pour faire quoi sur le plan progressif!
Tout cela procède de la pure spéculation mais n’en témoigne pas moins comment les choses peuvent se passer lorsque arrive l’instabilité politique dans le parlementarisme britannique.
Malgré l’admiration que j’éprouvais pour François Legaukt lors de son départ du P.Q., ma déception est grande aujourd’hui.
L’ex-sénateur Michael Fortier qui a mis la table la semaine dernière à ce possible nouveau parti en souhaitant un référendum au Québec tous les 15 ans, n’en est pas à ces premières élucubrations. C’est lui qui avait reproché au Bloc Québécois sa raison d’être et le salaire des députés bloquistes, ce qui lui a valu la défaite dans son comté lors de la dernière élection fédérale.
http://elections.radio-canada.ca/elections/federales2008/2008/09/21/008-PC-pub-bloc-couts.shtml
Des exemples de cafouillage comme celui-ci se succéderont lorsque que ce melting pot d’ex politiciens de tendances opposées osera se montrer le nez comme au jours de la marmote. C’est même souhaitable qu’on en débate plusieurs mois avant les prochaines élections pour dissipper toute confusion à ce sujet.
Bon ! Voila deux nouveaux conducteurs qui aimeraient avoir les deux mains sur le volant ! Mais si nous considérons que chaque être humain n’en possède que deux et qu’avec Facal et Legault il y’en aurait quatre sur le volant de l’économie (sic) je ne suis pas certain que ce parti est voué a un brillant avenir !
Blague a part ce sondage n’est pas très crédible car il joue sur l’émotivité d’un peuple un peu dérouté ces temps-ci ! Evidemment cela semble un ballon lancé par des gens intéressés à s’emparer du volant pour conduire le Québec Inc et le privé a bon port. Nos petits bourgeois nationalistes (car le mot souverainiste fait peur au Conseil du Patronat et a l’Institut Économique de Montréal) veulent probablement regarder de près la possibilité de se fusionner avec l’ADQ car je ne cois pas très bien deux parti de droite au Québec.
Ce qui me désole un peu c’est la position de Legault celui-là même qui est nous a donné un budget de l’an UN d’un Québec souverain. Ce même budget que Monsieur Parizeau s’est servi dans quelques passages de son dernier livre. Bizarre quand même ce que la notoriété et le chant des sirènes peuvent avoir sur certains individus ! Ou serait-ce l’odeur du pouvoir …corporation ?????
Chose sûre actuellement ni les souverainistes convaincus ni les fédéralistes notoires ont de quoi a se réjouir ! Par contre pour les nombreux » assis entre-deux chaises » du Québec ce nouveau parti représente ce qu’ils aiment le mieux, un Québec indépendant dans un Canada uni !
Yvon Deschamps est un devin ! Qu’ont se le dise !
Après avoir imaginé le meilleur des mondes pour le PLQ et le Parti Legault-Facal au moment d’une prochaine élection dans deux ans et quelques mois.
Bémol et retour au sérieux complet.
La conjoncture politique est très importante pour la formation d’un nouveau parti. Lucien Bouchard, inspirateur des Legault, Facal et compagnie dans l’ombre discrète des médias a t-il vraiment établi le pour et le contre dans la formation d’un nouveau parti au Québec? Au moment de la création du Bloc Québécois à Ottawa dont Bouchard serait l’instigateur principal, le contexte politique au Québec c’est celui de l’après Meech, un contexte explosif ou la ferveur souverainiste est à son meilleur ou tous les partis fédéraux existants sont discrédités et à Québec, Robert Bourassa joue au magicien faisant croire qu’il serait prêt à réaliser la souveraineté s’il le fallait afin de faire barrage contre le mouvement populaire. Dans ce cadre politique, effectivement en 1993, dans l’élection fédérale, le Bloc tout nouveau parti a pu faire élire 54 députés sur 75 au Québec tout en obtenant 49% du suffrage populaire et à travers un taux de participation crédible.
-Un Bloc Québécois, tout nouveau parti qui a profité à fond de la machine électorale du PQ en état de renouveau à cette époque sous la gouverne de Jacques Parizeau. Autrement dit, le BQ tout nouveau soit t-il ne partait pas de rien. Il a profité pour son émergence du militantisme actif de citoyens bénévoles associés au PQ d’abord qui par convictions patriotiques ont su faire les sacrifices nécessaires afin de faire du Bloc si rapidement un parti dominant à Ottawa. La preuve, lorsque les conditions se sont révélées moins positives pour le Bloc sur tous les aspects y compris à l’époque en 2000 de l’élection fédérale au moment ou L.Bouchard est alors premier ministre d’un gouvernement péquiste, le Bloc alors a plongé permettant aux libéraux fédéraux de rafler la moitié des 75 comptés.
Aujourd’hui à Québec, l’impopularité du gouvernement libéral jointe à la condition actuelle du PQ affaibli davantage sous la gouverne de Pauline Marois, l’effondrement adéquiste, la marginalité toujours forte de QS, tout cela ajouté à une question nationale en état de sommeil quoique une léthargie encouragé par les médias dominants, un cynisme politique actif, beaucoup de marasme cela encourage t-il la formation d’un nouveau parti ou au contraire ça prédispose plutôt à un tel état de dépression politique et sociale que l’idée d’un nouveau parti ne puisse s’avérer en fait qu’une idée folle? Et former un nouveau parti si même avec d’anciens ministres du PQ n’est pas un gage de succès en se rappelant que 43% des électeurs inscrits le 8 décembre 2008 sont restés chez eux plutôt que de s’engager dans le processus démocratique en faisant un petit effort.
Surtout ce point stratégique. Comment un parti nouveau de droite dans une époque sans ferveur politique comment peut t-il espérer mobiliser pour la réduction du déficit, de la dette et au mieux pour une débureaucratisation incertaine du réseau public de la santé, sachant généralement que la solution pour désengorger le système public est synonyme chez un parti de droite de néoprivatisation des soins de la santé ou de coupures sauvages. Par l’appauvrissement, l’augmentation du nombre des sans abris, c’est de cette façon que J.Facal et F.Legault croient mobiliser l’électeur en le réduisant au rôle social de contribuable comme une certaine radio privée qui parle et non alternative s’acharne à le faire. Une radio qui donne la parole monolithique aux Duhaime et Bock Côté dont le succès repose surtout sur l’alimentation minable d’une rhétorique hystérique sur la -sociale bureaucratisation- en oubliant toute cette misère économique des familles avant 1970 lorsque la maladie frappait. L’époque de l’inégalité économique complète devant la maladie, ce qu’un B.Obama aurait compris lui aux É.U en 2009!
Lucien Bouchard pense t-il répéter les conditions de 1990-1993 connus avec le BQ quant en fait le contexte politique n’est pas similaire en 2010, époque non plus de ferveur et de colère associée mais plutôt d’un mélange de colère oui constituée néanmoins surtout d’apathie, de résignation et à la fois de cynisme et d’une part de nihilisme? Époque ou l’individualisme active l’intérêt privé pas la mobilisation collective. Sur un plan plus superficiel, Lucien Bouchard a t-il pensé que si François Legault est susceptible d’être plus populaire que Pauline Marois, F.Legault ne sera jamais plus populaire que lui même, L.Bouchard ne l’a été entre 1990 et 1995, question de charisme et de relativité tout simplement. Façon de dire qu’en tant que chef de parti, F.Legault pourrait manquer son coup si le but est de former le prochain gouvernement.
Vous devriez vous rappeler, L.Bouchard que vous risquez essentiellement de faire réélire le gouvernement libéral par votre action souterraine actuelle à moins que cela ne soit ce que vous souhaitez.
Presque tous les commentaires ici portent sur ce que pourrait produire ou non, l’arrivée de Force Québec comme parti politique mais pas beaucoup d’intervenants s’inquiètent du fait que 50 % des Péquistes « les souverainistes » jugent que la souveraineté du Québec n’est même plus nécessaire. Ça laisse seulement 25 % de souverainistes purs et durs.
En tenant compte de ce qui précède, le PQ devrait imaginer un autre objectif que la simple souveraineté « la séparation avec le ROC » ou il risque de ne pas arriver à ses fins, autrement, nous allons demeurer éternellement dans la fédération actuelle.
Ayant assisté à la grande bibliothèque à une conférence sur la réalité du Québec de 1840 à nos jours. J’ai rédigé en réaction au Devoir un résumé qui lié à l’actualité peut être intéressant à lire. C’est un texte long à parcourir, lire quoique que si on fait l’effort par contre d’entrer dans le sujet ,on y trouve un éclairage meilleur sur la condition québécoise. Comme un résumé est imparfait, la conférence de M.J.Beauchemin sera télédiffusée au Canal Savoir en boucle, en reprise multiple à partir du 1 novembre. À VOIR!
Révolution tranquille de Jacques Beauchemin et notre actualité
Une conférence sur le Québec hier soir à travers le prisme de la révolution tranquille de M.Jacques Beauchemin. Qu’a t-il dit? Ceci: le Québec issu de la révolution tranquille s’est enfermé dans un logique à ce point pluraliste et individualiste qu’il n’est plus capable de penser le NOUS, la condition collective des francophones en Amérique. J.Beauchemin dans un récit historique a donné à la GBQ, le pourquoi en quelque sorte de la création de ce nouveau parti.
1840: Première période culturelle du Québec et d’après conquête et d’après rébellion. Les Canadiens Français d’alors s’investissent dans un repliement sur eux mêmes en s’identifiant complètement en tant que paysans, Canadiens de langue française et profondément catholiques. Le cycle des saisons et des fêtes dans un monde agricole marqué par la dévotion religieuse détermine les conditions de la survivance en Amérique. Notables et élite cultivée participe très majoritairement à la construction de cette nation traditionnelle réactive qui répond de cette façon au rapport Durham qui établit dans l’union de 1840, les conditions de l’assimilation des Canadiens de langue française suite aux rébellions.
1960: Nouvelle période culturelle du Québec qui créé les possibilités de remettre en question la conception d’un NOUS structuré sur la tradition et la religion parce que fondant une nation mal adaptée à une société industrielle américanisée dominante qui a traversé malgré tout le mur de la société duplessiste.
À ce moment, la paysannerie déjà mise à mal est balayée immédiatement par la révolution culturelle dite tranquille, la religion connaît le même sort après dans un processus à la fois rapide, lent et complexe. Toute la culture de survivance est anéantie plutôt rapidement à partir de 1960 comme une forme de vie réactionnaire et jetée dans la poubelle de l’histoire. Les fondations d’une culture nationale moderne à la fois individualiste et collective sont construites dans le rejet violent de l’ancienne culture et de sa dépendance politique envers le Canada anglophone, descendant du colonialiste britannique. Cette culture de 1960 est celle qui a permis aux Canadiens Français de se transformer en Québécois refusant alors progressivement une identité canadienne tronquée et immédiatement une culture de soumission sociale et politique aux autorités traditionnelles.
Or, Jacques Beauchemin pense selon ses recherches que la crise politique et apparemment aussi sociale qui se présente à nos yeux en 2010 est le résultat d’une nation qui en 1960 a tellement voulu faire table rase de la culture de survivance catholique qu’elle en a dissous ses repères, ses conditions d’origine, ses réelles motivations de pouvoir s’élaborer encore un destin collectif et pas seulement individualiste, libéral et pluraliste. La crise de 2010 témoignerait d’un modèle politique québécois issu de la révolution tranquille qui se serait coupé de sa continuité nationale, de sa cohérence collective au nom de la recherche extrême d’un mieux être individuel, d’un développement continu du pluralisme des valeurs et des individus sans avoir réussi antérieurement à atteindre la situation d’État nation souverain. L’implosion rêvé du modèle québécois de la révolution tranquille souhaité par plusieurs groupes serait le fruit pourri d’une certaine faillite évolutive de la révolution culturelle québécoise des années soixante. La ligne de transmission entre l’image d’un certain Canada français celui de nos grand parents au rêve d’un Québec indépendant, celui de nos parents ne s’est pas faite.
De là, selon ma spéculation d’auteur citoyen non celle explicitement de Jacques Beauchemin, ces projets au Québec d’une société néolibérale radicale qui ne s’embarrasse plus de la question nationale qui n’en n’a plus que pour une réduction du rôle de l’État, d’une promotion illimitée des initiatives personnelles sans mention ici du cadre provincial de la seule nation d’importance moyenne qui ne soit pas anglophone sur ce continent. Le projet de Parti des lucides, des Legault, Facal ne serait donc que le produit de la décomposition d’une culture québécoise de la révolution tranquille qui en voulant faire table rase de tout le passé Canadien Français au nom d’une libération nécessaire mais improvisée aurait jeté selon le proverbe : le bébé avec l’eau du bain. Autrement dit, le Parti Québécois exécré par la nouvelle droite québécoise de l’illusoire troisième voie ne serait qu’une forme parmi d’autres de cette révolution tranquille inaboutie dont le groupe Bouchard-Legault-Facal serait aussi ironiquement un rejeton avorté. Le PLQ de son côté ayant depuis longtemps renoncé à la représentation respectueuse de la majorité francophone du Québec.
D’après J.Beauchemin, les Québécois devraient pouvoir assumer toute leur histoire aussi difficile qu’elle soit et insatisfaisante puis capables de dépasser le présent immédiat actuel en réconciliant leur passé folklorisé avec leur espérance d’une modernité en devenir mais cela passe par le NOUS retrouvé.
M. Bouchard écrit : «Aujourd’hui à Québec, l’impopularité du gouvernement libéral jointe à la condition actuelle du PQ affaibli davantage sous la gouverne de Pauline Marois »
Mme Marois a pris le PQ à 28 % et l’a grimpé à 40 % solide. Fait que, l’idée que Mme Marois a affaibli le PQ est fausse. Un peu de rigueur s.v.p. dans vos affirmations, principalement d’un intervenants qui se dit souverainiste en tapant sur le chef de son camp.
Cela prend 3 sondages et pas de La Presse pour établir une ligne sûre, M.Bousquet. Et puis. La mobilisation des leaders souverainistes est ce qu’elle est, vous le savez, P.Marois notamment. Vous savez aussi que des souverainistes convaincus, on en trouve 30, 33%. Rien de nouveau donc. Le conformisme est dominant dans les sociétés à un point tel que certains citoyens considèrent inutile de voter. Rien de nouveau là encore. La France serait une nation rarissime en termes de capacité de mobilisation politique en 2010. Voir la réforme des retraites. Reste une portion de la population qui délaisse le divertissement pur et dur pour reprendre la formule, qui assiste à des conférences, qui lit des journaux, des livres et qui croit à la culture. Nous en sommes là, monsieur Bousquet.
G.Bousquet en tout respect. Pauline Marois se débrouille comme chef, n’ai jamais prétendu qu’elle était nulle, dénué de qualités. Elle souffre d’un énorme problème de perception populaire, d’un manque de sympathie populaire ce qui détermine chez elle, une peur énorme de déplaire. De là, ses problèmes pas au PQ, dans l’opinion publique.
M. Bouchard, j’apprécie généralement vos interventions, souvent de bon ton mais il est important, en plus, de seconder et de faire confiance le chef de son camp pendant qu’il est en poste et qu’il a été élu à la régulière. Le vrai général des forces souverainistes est Mme Marois. Si elle s’écrase à la prochaine élection générale, il serait correct de remettre son poste en jeu et de choisir un meilleur candidat à la chefferie du PQ, s’il s’en présente un valable.
S’il continue à n’y avoir que 25 à 33 % de souverainistes solides, la simple souveraineté du Québec « la séparation d’avec le ROC » sera impossible. Faudrait alors trouver un nouvel objectif pour les Québécois francophones avec une certaine forme d’association avec le ROC en bloc ou en parties.
Simplement, tenter de convaincre une solide majorité de Québécois, d’aller où ils refusent d’aller, ne donnera rien. Faut, à la place, les écouter pour comprendre leurs espoirs et leurs besoins pour ajuster la direction à prendre afin d’aller où ils veulent en grande majorité. Il doit bien y avoir un modèle constitutionnel, autre que la fédération actuelle anglicisante et centralisatrice, qui pourrait tenter plus de 60 % de Québécois. Faut commencer par le trouver, le soumettre aux Québécois avant d’aller le négocier avec le ROC qui ne peut, quand même, pas nous accorder une affaire qui ne fait pas encore consensus ici.
M. Bouchard, le 40 % de Mme Marois s’ajoute au 10 % de Québec solidaire, ce qui fait un total de 50 % pour 2 partis qui ont la souveraineté du Québec comme option.
Quand Mme Marois a pris le parti, après l’élection de mars 2007, les votes du PQ plus ceux de Québec solidaire totalisaient 32 %. Ça fait 18 points de pourcentage de plus en 3 ans pour les partis souverainistes même si les Québécois ne sont souverainistes durs qu’à environ 25 à 30 %.
La sympathie populaire devrait venir d’ici l’élection avec son style qui s’améliore graduellement et avec toute sa capacité à bien s’entourer.
G.Bousquet. J.C.Pomerleau en a traité ici en mentionnant une stratégie souverainiste d’actions à la pièce mettant l’accent sur l’obtention de nouveaux pouvoirs pour le Québec allant jusqu’à utiliser des référendums sectoriels pouvant procurer 65% de suffrages, une voie en gros refusant celle du grand soir passant aussi par la rédaction d’une constitution québécoise. Une voie pragmatique retenue au PQ qui pourrait susciter un intérêt plus soutenu si le chef du PQ était capable de faire ressentir son autorité. Une voie qui n’enthousiasme pas du tout les souverainistes convaincus, vous vous en doutez par ailleurs. C’est pourquoi l’impasse.
Il faut souvent une nouvelle génération, un leader à la Obama pour qu’une société se réveille. C’est la situation du Québec et rassurez vous, F.Legault est aussi loin de B.Obama qu’autrement de Che Guevara!
M. Bouchard, pour commencer, M. Obama ne peut plus être un modèle, il vient de s’écraser devant Israël et devant tout ce qui se fait de lobbies américains, même pour son assurance-maladie qui n’est plus que l’hombre du plan initial. C’est bien dommage.
M. Charest trouve que Mme Marois est une tueuse. Je ne vois pas pourquoi vous écrivez qu’elle peut pas faire ressentir son autorité pendant qu’elle contrôle le PQ, le parti le plus difficile en ville avec tous ces contestataires professionnels dont le sport principal est de tenter de sortir tous leurs chefs, dès qu’il est élu et de l’écœurer entre-temps.
Il y a de la relève au PQ, principalement, M. Aussant, élu en 2008 dans Nicolet-Yamaska, mais cette relève manque d’expérience. Mme Marois a besoin d’y être pour les aider, comme tutrice, à se former au gouvernement du Québec.
Le problème avec l’application des idées de centre droite, c’est que le citoyen se rends vite compte qu’à l’application justement, elle avantage jamais la classe moyenne mais toujours l’entreprise privée….
Pour ce qui est de l’indépendance, a moins d’un bon coup de pied du ROC et de Harper au cours des prochaines années, oublions ça. Parizeau avait raison en 1995 avec le vote ethnique et la situation ne c’est pas amélioré depuis. M. Fortier sait pertinemment qu’avec un référendum au 15 ans, les dés sont pipés et qu’après un, voir deux référendums, cela ne sera plus nécessaire….
M. Bousquet,
Vous posez comme une défaite, un malheur, une épeuve, la possibilité que le Québec demeure « éternellement » dans le système fédéral canadien.
Dites-nous donc ce qu’il y aurait de si terrible, si les Québécois décidaient de s’occuper sérieusement de ce qu’il faudrait faire en éducation, en santé, en promotion de la langue française et de la culture inventée au Québec, en développement économique, en accueil des immigrants, en recherche d’investissements étranger, en innovation et en création de nouvelles entreprises. Toutes responsabilités à peu près exclusives.
Et qu’est-ce qu’il y aurait de si terrible, si les Québécois décidaient de s’impliquer dans les affaires du fédéral, d’élire des gens d’un parti qui pourraient prendre le pouvoir à Ottawa, mener des politiques pour lesquelles les Québécois auraient voté.
Vous pensez à quoi, comme alternative?
Georges Paquet
Je voudrais rappeler qu’André Pratte a souligné dans son éditorial de la fin de semaine dernière que cette idée de fonder un nouveau parti est intéressante. J’ajouterais, même géniale, vue par la lorgnette des libéraux.
S’il est vrai que quelqu’un dans la famille Desmarais serait disposée à encourager la formation de ce nouveau parti « national », comme on l’appelle déjà, je crois que la stratégie est géniale. Ceci ne s’est pas produit souvent ici, mais en France, comme exemple, il est bien connu que le premier réflexe de certains Présidents, comme Mitterand ou Sarkosy, qui veulent augmenter leurs chances de demeurer au pouvoir, c’est de diviser l’opposition en encourageant et même en finançant directement une formation qui prendra des voix à la formation qui représente l’opposition la plus forte.
Voyez le désarroi chez les péquistes. La chronique de Michel David du 9 octobre, en est le plus bel exemple.
La stratégie qui a encouragée la formation d’un nouveau parti « national » serait venue directement du cabinet de Jean Charest, que je n’en serais pas surpris, tellement elle vient contribuer à ses chances de réélection.
Georges Paquet
@Gilles Bousquet
J’aime Pauline Marois mais je n’irai pas jusqu’a dire que c’est grâce a elle si le PQ est passé de 28 % a 40 % dans les intentions de votes .
Premièrement la déconfiture de l’ADQ dans sont rôle d’opposition officielle et l’odeur nauséabonde de corruption du gouvernement Charest ont contribués beaucoup plus à la remontée du PQ que la seule présence de Pauline Marois . Avec un autre chef le PQ serait sûrement à la même place aujourd’hui !
Pour les fédéralistes comme Georges Paquet la situation actuelle ne devrait pas les réjouir plus qu’il ne faut car nous venons de vivre trois mandats pitoyables de John James Charest et le PLQ , un parti fédéraliste qui était sensé s’occuper des vraies » affaires » comme l’économie , la santé , la culture , inmmigration ect…ect…ect…!
Voilà maintenant deux » nationalistes » de la famille des souverainistes qui veulent avoir les quatres mains sur le volant et monsieur Paquet semble tout heureux de la situation ????
Variement bizzare !
Non, M. Paquet, je crois seulement que, dans sa forme actuelle, la fédération actuelle est anglicisante et centralisatrice mais le fait que le Québec fasse partie de cette fausse confédération n’est pas un malheur du tout. Nos chances de réussite dans la vie actuelles sont très bonnes et ça prendrait quelques changements pour assurer la pérennisé du français au Québec et dans le ROC si nous voulons éviter l’assimilation anglaise et finir en Cajuns.
Pour égaliser les français avec l’anglais au Canada, faudrait favoriser l’immigration de 13 millions de francophones pendant que l’on interdirait celle anglophone jusqu’à ce que les 2 langues soient égales au Canada.
Faudrait pas oublier que nous n’étions pas tellement inégaux en nombre, au début de la fausse confédération de 1867 mais, ils ont tenté de nous noyer avec l’immigration anglophone, ce qui est en train de réussir.
Je n’ai pas la réponse exacte à votre question sur le chemin à suivre pour résister mais je fais plus confiance à Mme Pauline Marois qu’à M. John James Charest « qui a un peu honte de son véritable nom qu’il a francisé sans autorisation » qui lui viendrait probablement de sa mère anglophone.
En me relisant, je vois que je me répète trop avec le mot actuel…actuellement, s’cusez «
À considérer comment ça va (ou ne va pas…) ici au Québec, à voir ce cul-de-sac plutôt improductif dans lequel nous faisons les cent pas depuis des années, il me semble que cette éventuelle nouvelle formation de MM. Legault et Facal pourrait bien avoir le grand mérite de nous obliger à nous « brancher » collectivement. Enfin.
Ainsi, devrait-on ou non entreprendre ce grand voyage, cette Odyssée dont on soupèse depuis près d’un demi-siècle (au moins) la pertinence? Certains, de moins en moins nombreux toutefois – seraient tout disposés à prendre la route, même sans biscuits, pourvu qu’on parte sans plus attendre.
D’autres, en voyageurs plus prudents pourrait-on dire, ne quitteraient pas sans préalablement avoir fait un bon plein d’essence, rempli le réservoir de lave-glace, inspecté l’état des pneus, mis dans le coffre une petite trousse de secours, et généralement pris des tas de précautions pour garantir un voyage sans mauvaises surprises.
Et voici que se présenterait une nouvelle option entre celle de tout quitter précipitamment, sans même regarder en arrière, ou celle de minutieusement préparer ses bagages si jamais on devait prendre la route: l’option de rester à la maison, mais d’y aller de rénovations pour embellir la place.
Cette nouvelle option, peut-on raisonnablement la qualifier de « statu quo »?
À mon avis, non.
Parce que le vrai « statu quo » consisterait réellement à ne pas tout quitter en courant, ou encore à préparer avec soin ses bagages, mais à rester là bêtement entre ses quatre murs à regarder d’un oeil morne la peinture s’écailler ici et là, les fissures s’installer progressivement dans les murs de la fondation, le terrain se couvrir de pissenlits et de mauvaises herbes. De regarder toute cette dégradation en bâillant presque…
Ça, on pourrait qualifier ça de « statu quo ».
Par contre, le projet de MM. Legault et Facal – si j’ai bien compris de quoi il pourrait retourner – serait, certes, de rester à la maison en oubliant tout voyage (fut-il impulsif ou soigneusement préparé) mais surtout de faire des rénovations. De faire de nécessaires et urgentes rénovations. Ce qui rendrait du coup la place beaucoup plus agréable.
Plus tard, si le goût de voyager faisait entendre une nouvelle fois son chant de sirène, nous verrons bien à ce moment si nous voulons prendre la route ou rester bien au chaud dans notre belle maison. Pour maintenant, néanmoins, la priorité est probablement à l’entretien des lieux…
Vous avez pris connaissance de la nouvelle lubie de Maxime Bernier ?
Encourageons le dans sa croisade pour qu’Ottawa se retire complètement des compétences provinciales avec transfert des points d’impôts aux provinces.
Le Bloc Québécois, comme il sait très bien le faire, veillera fort bien au grain en s’assurant que le point de vue du Québec soit bien compris. Des discussions d’un bout à l’autre du pays se feront. Qui sait, une boîte de pandore s’ouvrira-t-elle et assisterons-nous à l’émergence d’opinions pouvant fort bien alimenter les discussions et les réflexions même ici au Québec et rallumer la flamme politique.
Les conséquences pourraient être intéressantes et pourraient démontrer à quel point le ROC et le Québec vivent dans deux pays différents.
Laissons donc Maxime souffler sur les braises et encourageons-le à faire de cette idée une croisade qui chassera la morosité constitutionnelle. On aurait donc pas besoin d’un nouveau parti politique.
Les Québecois sont tellement mal informés tellement désinformés et tellement peu vraiment politisés s qu’ils voteraient pour n,importe qui si Pratte le dis sous les ordres des Desmarais
M. Perrier illustre ici, de façon brillante, une pensée, où la prudence et le calme est de rigueur, pensée que je partage assez souvent.
Je refuse de me faire rénover la maison par M. Charest. Je crois que Mme Marois pourrait rénover mieux que M. Legault qui prend peur quand il a l’occasion de devenir chef, ce qui a été son cas à 2 reprises, au moins, au PQ et qui semble ne plus savoir quoi faire au point de vue constitutionnel en réunissant fédéralistes et souverainistes en ignorant la question nationale, comme l’avait fait m. Dumont avec l’ADQ après le référendum de 1995.
Mme Marois me semble avoir assez de raison pour calmer ceux qui ont trop d’émotions pour partir en voyage de séparation, sans planification.
M. Perrier a raison d’écrire que nous pouvons commencer à forcer sur les rénovations et peut-être, nous aménager une cuisine et une salle de bain personnelles, pour remplacer celles communes, que nous partageons un peu trop avec le ROC.
« Mme Marois a pris le PQ à 28 % et l’a grimpé à 40 % solide. Fait que, l’idée que Mme Marois a affaibli le PQ est fausse.«
G. Bousquet
Étant donné la déconfiture totale du régime Charest, ce chiffre de 40 % devrait facilement être à 60 %. D’ailleurs le dernier sondage sur les chefs met Marois à 26 % et Charest à 25 %, pas trop solide à mon humble avis, non ?
M. Nismou, je ne vous apprends rien en vous écrivant qu’un solide fédéraliste qui vote pour le PLQ Charest ne va pas changer facilement pour le PLQ Marois simplement parce qu’il est très déçu de son parti. Il va s’abstenir ou voter pour un autre parti fédéraliste comme l’ADQ…genre.
Puis-je vous suggérer le comentaire publié sous Sur le thème de la cohésion
une manière de voir mobilisatrice pour peu que règnent des valeurs qui méritent qu’on dépasse des réflexes narcissiques se fondre en la mémoire collective …
Tribune libre de Vigile 13 octobre 2010
http://www.vigile.net/_Page-Michel_
Bien votre
Puis-je vous suggérer le comentaire publié sous Sur le thème de la cohésion
une manière de voir mobilisatrice pour peu que règnent des valeurs qui méritent qu’on dépasse des réflexes narcissiques se fondre en la mémoire collective …
Tribune libre de Vigile 13 octobre 2010
http://www.vigile.net/_Page-Michel_
Bien votre
M. Guay, ne mésestimez pas les Québécois qui tentent de sauver la chèvre et le chou. Ils veulent un Québec souverain dans un Canada uni, c’est m. Deschamps qui l’a déjà dit. Why not s’tie !
Trêve de plaisanterie, pourquoi choisir entre le coeur et la tête ? Nous prenons les deux en même temps comme le font nos cousins de France : La France souveraine en Europe unie.
Superbe texte de M Pierre Bouchard sur la cassure que fut la Révolution tranquille; et ses conséquences actuelles et à venir sur notre destin de peuple français en Amérique.
Ce qui nous empêche de faire corps avec notre histoire est notre réaction violente contre une institution qui a jouer un rôle majeur (cardinal) dans notre histoire: L’Église.
Nous existons dans une continuité organique depuis 400 ans.
Durant les 150 premières année nous avions une cohésions nationale qui était assuré par une structure d’État coloniale (Nouvelle France); l’ ennemi était à l’extérieur. Suite à 1760, l’ennemi passe à l’intérieur, contrôle les institutions politiques et l’appareil d’État et souhaite notre assimilation. La cohésion nationale de ce peuple français en Amérique est dramatiquement remise en cause.
Notre sort semble être scellé. Sauf que les Anglais se butent sur une réalité: Un peuple avec une masse critique, enraciné sur un territoire qui va les forcer au compromis (Carleton): « Demography is destiny »
C’est ici que l’Église va venir jouer un rôle politique déterminant pour la conservation de notre cohésion nationale. Cette institution va se substituer à l’État dans ses fonctions essentiels pendant les 2 siècles qui vont suivre: Peupler et mettre en valeur le territoire.
Cette mission a été assumé si bien qu’en 1960, le Québec est une potentialité qui passe à l’acte: La Révolution tranquille
De quoi s’agit il. Ce peuple français fait le pari qu’un État modernisé offrait la garantie de la conservation de leur cohésion nationale. Or il s’agit d’un demie État annexé et donc réduit dans ses capacité d’agir. L’ élan pour en faire un pleine État s’est brisé. Et depuis 2003 il est clair que nous perdons notre cohésion nationale; la majorité francophone qui n’a pas voté pour Charest, le regarde spolié leur État. Nous n’avons jamais été aussi en danger que depuis 1760 !
Pour faire corps avec notre histoire, il faut comprendre que le demie État issue de la Révolution tranquille a failli là ou l’Église avait réussi: Conserver notre cohésion nationale.
Ce n’est pas rien on parle ici de l’identité d’un peuple.
Respirons tous par le nez. Le sondage Léger & Léger ne tient pas compte des « vers de terre » qui osent donner leur opinion seulement lorsqu’ils sont sondés dans le confort de leur indifférence, qui ne font pas l’effort de se présenter aux bureaux de scrutin lors des élections. Je doute fort qu’ils opinent « pour » ou « contre » mais plutôt « neutre » du type immobiliste et « balayage sous le tapis » pour ne pas faire de vagues. À moins de 50% de participation des électeurs au scrutin, peu importe les partis en présence, les résultats demeurent toujours une boîte-à-surprises.
M. Pomerleau,
Notre cohésion nationale a été diminuée par la culture qui, comme l’économie, se mondialise.
Nous avons balancé la religion catholique, nos ceintures fléchées, les chansons à répondre, les sets carrés, les histoires de chasse-galerie, les chevaux et les traîneaux, les raquettes et les repas chez la belle-mère mais nous avons conservé le français et les sacres qui l’accompagnent quand nous nous tapons sur les doigts avec nos marteaux. Ayoye ……
Nous avons élu M. Charest, ce qui est NOTRE faute. C’est à nous de le débarquer de là, le ROC ne le fera pas à notre place.
M. Gascon, les sondeurs se trompent rarement, il y a au Québec, 25 % de fédéralistes durs et 25 % de séparatistes durs.
Entre les groupes de durs, il y a les mous de l’option dont la moitié penche vers le nationalisme dans le Canada et l’autre moitié, vers le nationalisme hors-Canada.
Faut maintenant trouver une solution constitutionnelle qui pourrait aller chercher le plus possible de mous, une solution rassembleuse qui pourrait satsfaire la plus grand majorité possible et, passer à autre chose.
J.C.Pomerleau, j’ai fait une description de la conférence de J.Beauchemin qui me semble éclairante sur nos difficultés à supporter notre passé historique et de ce rôle dominant joué par l’église. M.Beauchemin encourage un effort collectif à comprendre de l’intérieur notre culture canadienne française, je trouve ça très intéressant parce que mentalement, je crois c’est à dire je suis a priori allergique à retenir des aspects positifs de ce passé. Tout ce qui est québécois avant 1960 n’est pas pour moi québécois ce n’est que de la pure aliénation canadienne française. Dans tout mon être, il y a ce rejet du passé du Québec!
Cela en dit long effectivement comment la révolution tranquille a produit une coupure violente entre 1960 et avant 1960. Des milliers d’entre nous doivent remonter à la révolte des patriotes de 1837-1838 pour se réconcilier avec un sentiment de fierté nationale et j’ajouterais libérale et républicaine. Une époque, celle de la décennie 1830 ou l’église ne joue pas un rôle aussi majeur que par exemple en 1870.
La période 1840-1960 n’est synonyme pour nous que de
-grande noirceur-. En oubliant probablement que l’église catholique à travers les ténèbres a sauvegardé en même temps la nation francophone mais en s’appropriant toutefois le corps des femmes.
D’accord sur l’angle voisin du sujet que l’État provincial québécois est compatible avec l’assimilation des francophones québécois et ce bien avant la loi sur les écoles passerelles, l’État provincial a toléré l’unilinguisme anglais au mieux le bilinguisme à Montréal, à Québec de 1867 à 1977! Ce qui en dit long sur notre élite de notables, de petits avocats comme ceux libéraux maintenant de la commission Bastarache et autres notaires qui ont trahis la nation au nom de leurs petits intérêts mesquins pendant un siècle. Assez dit là.
La conférence de J.Beauchemin donc début novembre au CANAL SAVOIR.
Un mot sur B.Obama qui ne serait plus le modèle à considérer. Dans le contexte américain, un social libéral comme Obama c’est une figure de changement surtout après 8 ans sous W.Bush. On le voit présentement, autre argument avec le mouvement de droite radicale qui infiltre le Parti républicain comment le système culturel et politique américain est plus puissant que la gouvernance Obama contrainte de faire des concessions sans pouvoir véritablement remonter dans les sondages tant la réaction est forte aux É.U. Avec les effets de la crise économique qui frappe toujours, rien n’avantage les démocrates.
Au-delà de tous les savants calculs politiques, malgré toutes les mises en perspective historiques ou géographiques, je suis toujours abasourdi par un fait: les gens semblent juger Pauline Marois plus hautaine que Jean Charest dans sa manière de faire de la politique.
Ça me dépasse.
Quiconque ne ressent pas l’arrogance de cet homme politique durant les points de presse (pourtant diffusés intégralement sur RDI) ne ressent vraiment rien lorsqu’on lui ment en pleine face ou qu’on prend son vote pour acquis.
————————
Cela dit, contrairement à tout ce que l’on dit ICI ou ailleurs dans un journal quotidien qui tirent à plus d’un million d’exemplaire sans être en mesure de payer décemment un vrai journaliste, je suis loin de croire que Forces Québec, ou n’importe quel nom de con qu’on pourra trouver à cette formation issu directement de l’absurdistan, ne troublera pas les instances du PLQ ou du PQ.
Au contraire, ces rumeurs, si elle finissaient par aboutir à la création d’un véritable parti politique qui tient plus que sur des bases indéfénies autant qu’indéfinissables hors des limites ésotériques des sondages sur le vide ambiant; je suis convaincu que le seul effet tangible que cela aurait consisterait à rebrasser les cartes plus radicalement chez chacun des gros partis officiels au Québec.
Ce qui ne serait pas une mauvaise chose en soi.
Mais, au bout du compte, une option politique d’extrême centre pivotant sur un axe de communication reposant sur le vide, ça ne fera que rendre plus pertinent le fait que les politiciens charismatiques ou les vedettes de la politique ne sont pas les meilleurs individus pour régler des problèmes complexes vécus par une population plus prudente, plus sage et moins lyrique, que de VOIR une « troisième voie » hypothétique surgir de nulle part… ou plutôt sortir tout droit d’un think tank plus ou moins affairiste.
PS: nous ne sommes pas en Alberta, ici, la discorde avec le fédéral, les revendications d’autonomie et le discours révolutionnaire, on a vécu ça hier, au Québec, nous avons besoin de récolter les fruits de la révolution tranquille… et ce n’est pas avec des excités dans le style papa a raison parce qu’il connaît le marché et qu’il a des amis bien placés dans le milieu qu’on finira par émerger du marasme ambiant
NB: ceci est un plaidoyer pour les vieux de la vieille et les mal-aimés de la politique actuelle puisque je préfère les politiciens un peu drabe qui finissent par faire passer des réformes importantes tranquillement que des fous du volant qui tourne à droite soudainement parce que c’est la mode de tirer sur tout ce qui a été accompli par le centre ou la gauche en Amérique du Nord (il n’y a pas qu’au Québec que les solutions collectives prennent le pas sur les individuelles, c’est ce qu’on appelle vivre en société)
Bref, il faut se méfier des gens qui veulent tout atomiser ou faire table rase de ce que nous avons été pour nous redonner l’illusion de revenir à une époque au cours de laquelle il y avait plus de stabilité. Rêver en noir et blanc, ce n’est pas mieux que de rêver en couleur. Promettre des investissements publics irréalistes est aussi stupide que de promettre de ne plus jamais investir publiquement dans l’avenir.
Ces « lucides » ont-ils oublié leurs déclarations passées sur la nécessité impérieuse de l’Indépendance du Québec pour que le peuple québécois puisse rayonner à sa pleine mesure ou ne sont-ils que les mécènes des exploiteurs pour lesquels seuls l’enrichissement individuel compte?