Les plaques tectoniques
Avouez que ça grouille et scribouille pas mal depuis un mois. Et maintenant, la question qui tue: les plaques tectoniques de la politique québécoise seraient-elles en train de bouger? Et si oui, dans quelle direction?
Pour le moment, elles semblent se déplacer surtout vers la "droite". Phénomène intrigant, ce coin de l'arène étant déjà occupé par le PLQ et les restes de l'ADQ.
La rumeur veut pourtant qu'un mouvement se disant de centre droit, mais qui sera sûrement nappé d'une épaisse sauce de type "Lucide", émergerait bientôt des cogitations de deux ex-ministres péquistes, François Legault et Joseph Facal.
En plein recrutement, M. Legault chasserait jusque dans les terres fédéralistes de la grande entreprise. Et même dans les rangs du PLQ.
Dommage collatéral: le coup venant du sérail péquiste et M. Charest étant déjà cloué au plancher, Pauline Marois en sort la première amochée. Son éternel rival, Bernard Landry, en a même profité pour la critiquer. Sans aucune ambition, la députée Lisette Lapointe, épouse de Jacques Parizeau, se faisait quant à elle la porte-parole de militants persuadés que le programme du PQ est trop timide côté préparation d'un prochain référendum (1). Un fait.
Résultat: c'est parti! Politiquement parlant, le bras de la chef péquiste est dans le tordeur du moment où on se demande même si elle survivra à son vote de confiance au congrès du PQ en 2011. Or, il y a à peine un mois, le PQ trônait au sommet des sondages. Mais lorsque les plaques tectoniques se mettent à bouger…
Encore plus à droite: le Réseau Liberté-Québec, dont quelques fidèles pourraient bien servir de recruteurs à Legault & Facal. À l'exception de ses purs et durs, genre Jeff Fillion et autres jeunes émules masculins des radios "poubelles" voyant partout des "socialistes" pourtant imaginaires.
Pendant ce temps, une constante demeure: Jean Charest et le PLQ continuent de couler à pic dans les sondages. Un bien petit détail, semble-t-il, dans tout ce bourdonnement…
Que se cache-t-il derrière cet alignement soudain de planètes?
Réponse: un discours omniprésent et martelé depuis des mois sur plusieurs tribunes. Pas surprenant qu'il capte l'attention d'une partie de l'opinion publique.
Ce discours, il ressemble à ceci: il y a une "grande lassitude" envers les deux partis; la population est "cynique" et "indifférente"; on croule sous l'"immobilisme"; un "énorme vide" reste à combler par la droite; nos finances sont "dans le rouge" et on fonce droit sur un "mur"!
Cachez vos enfants, les Bonhommes Sept Heures de la morosité chronique s'en viennent les chercher!
Ce discours est un grand classique. L'histoire nous enseigne qu'il précède souvent la montée d'une droite prête à tout régler avec ses solutions simplistes et individualistes aux fausses allures de "vérité" et de "gros bon sens" populiste face à des problèmes complexes et de nature collective.
Ce discours est d'autant plus efficace s'il se pointe là où des populations ont déjà des raisons fort réelles de s'inquiéter de la manière dont elles sont gouvernées. Comme au Québec. (Voir les soupçons de corruption et de copinage qui flottent autour du gouvernement.)
Voilà un terreau fertile pour des discours offrant des solutions miracles du genre "on coupe à la hache et on pose les questions après"!
Passer enfin aux "vraies affaires"
Ces plaques tectoniques cherchent aussi à s'éloigner de la question nationale pour s'occuper des "vraies affaires". Mais dans les faits, ce que les Legault & Facal remettent à la semaine des quatre jeudis, c'est l'option souverainiste. Auront-ils la franchise de le dire aussi clairement?
Bref, ce n'est pas tant Pauline Marois que tout ce beau monde a dans sa mire que l'option même de la souveraineté.
Cette combinaison de néoconservatisme et de mise au rancart de cette dernière explique l'effervescence que l'on sent monter dans la droite québécoise, toutes tendances confondues. Comme s'ils se disaient en choeur un beau gros "enfin"!
On croirait entendre Lucien Bouchard, Mario Dumont, l'ADQ en quête d'un nouveau foyer et un milieu des affaires qui, depuis des décennies, n'attend que ça.
Inquiétant. D'autant que les néoconservateurs gouvernent le Canada depuis 2006 alors que chez nos voisins américains, le Parti républicain et le Tea Party Movement ont Barack Obama planté au centre de leur cible pour 2012.
Tout cela est le symptôme d'une montée de la droite déjà bien entamée ailleurs. Ici, il s'adonne que cette droite aimerait se débarrasser en même temps du "boulet" indépendantiste. Aussi peu menaçant soit-il ces temps-ci.
Mais "lire" les plaques tectoniques est une chose. Savoir avec certitude ce que leur déplacement finira par produire en est une autre.
Cette suite des choses, elle dépendra de la manière dont les Québécois réagiront lorsqu'ils sauront ce que les Legault, Facal et le RLQ ont réellement à leur offrir, soit du "changement" sous forme de "déjà vu". On saura alors s'ils sont vraiment prêts à acheter un retour à un conservatisme résolument provincialiste.
Car de fait, ils ont déjà dit non à cette "vision". Du moins, à celle signée Stephen Harper…
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(1) Au moment de mettre sous presse, l'entrevue de Jacques Parizeau n'avait pas encore été diffusée. Celle-là même qu'il donnait le 27 octobre au soir au journaliste Pierre Duchesne:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/10/27/009-parizeau-entrevue-pq.shtml
Et voici l'entrevue que j'accordais sur ce sujet, le 28 octobre au midi, à l'émission Maisonneuve en direct sur les ondes de la Première chaîne. Voir section: Les critiques et les éloges de Jacques Parizeau à: http://www.radio-canada.ca/emissions/maisonneuve_en_direct/2010-2011/
Pendant que M. Legault est en train de mêler les cartes et de nous mêler itou avec un probable parti de fédéralistes et de souverainistes qui ne s’occuperaient pas de constitution mais d’éducation et d’hospitalisation, pour nous soutenir le moral nationaliste « nous sommes 66 % de Québécois à l’être », laissons-nous requinquer le québécois en écoutant de nouveau, ce magnifique hymne au Québec,
paroles de Guy Dupuis et musique de Oscar O’Brien,
Interprété par le ténor québécois, Richard Verreau, hymne national en devenir « pas encore reconnu par notre Assemblée nationale » :
Refrain
Terre française d’Amérique
Salut à toi ô ma patrie !
De ce Québec si magnifique
Chantons l’amour, chantons la vie!
Par ton courage et ta vaillance
Tu sus forger ta survivance
Fière nation fidèle à ton passé
Bénie soit ta postérité
Suivi de 2 couplets que nous pouvons apprécier sur Internet, à l’adresse suivante ou en tapant : Hymne au Québec Richard Verreau :
http://www.youtube.com/watch?v=uNnepxk-N04
Je me méfie comme de la peste de ces gens qui n’ont auncune sympathie pour les malheureux, les miséreux.
On se croirait en Inde où le Karma doit être respecté, faute de quoi le malheureux est condamné à repartir à zéro et refaire son Karma, qu’une ou des bonnes âmes ont saboté, par ignorance.
Les malheureux doivent demeurer malheureux car tel est leur Karma. Dans une vie subséquente, après avoir bien souffert dans celle-ci, ils se referont et continueront de monter tranquillement jusqu’au Nirvana. Tel est l’ordre naturel des choses. A chacun son Karma et chaque chose en son temps.
Au Québec, il est temps de monter aux baricades et de voler dans les plumes de ces individus qui ne croient qu’à la loi du plus fort. La solidarité est le devoir de tout individu qui vit en société. Ceux qui vivent en parasites, comme la famille Walton de WallMart, par exemple, ou PKP, au Québec sont les pires ennemis de la société. On doit les dénoncer et les combattre.
Solidarité mes frères! (Et soeurs) :-)
L’ÉLECTION À LA MAIRIE DE TORONTO M’A INSPIRÉ LE TEXTE QUE VOICI, LEQUEL EST LIÉ À UNE RÉELLE OU PRÉTENDUE MONTÉE DU CONSERVATISME:
*****Le «vertuisme» de la gauche ouvre les portes du pouvoir à une certaine droite*****
Le style démagogique et «régressif» du maire de Toronto va à l’encontre de toutes les valeurs essentielles, humanistes et démocratiques. Mais la gauche et les progressistes manquent des radars requis pour saisir certaines frustrations qui agitent de nombreux citoyens. La gauche a souvent été borgne. Et voilà-t-il pas qu’elle devient de plus en plus aveugle!
Je prétends, avec un zeste de rage, que la gauche est sclérosée et timorée. Elle ne combat pas assez le populisme et l’anti-intellectualisme. Elle radote et ne décèle pas les frustrations d’une partie de la population, frustrations bien exploitée par les droites conservatrices.
ANTI-INTELLECTUALISME. Larousse propose la définition que voici: «Refus de reconnaître la prééminence de l’intelligence et la valeur des sciences».
Ill y a un lien presque direct entre L’ANTI-INTELLECTUALISME et ce qu’on appelle LE POPULISME.
L’auteur Éric Cobast dit ceci en ce qui concerne le populisme:
***«Ce néologisme forgé par Léon Lemonnier en 1931, n’a pas au début les connotations péjoratives que nous lui connaissons aujourd’hui. Il désigne la doctrine selon laquelle seul le Peuple va d’instinct vers le vrai quand il n’écoute que lui-même, la souveraineté lui revient alors qu’elle est détournée, captée, pour ne pas dire confisquée par des élites imbues de leurs prérogatives injustifiées ou des étrangers. Les élites et les étrangers sont en effet les pires adversaires sinon du peuple du moins des populistes. (…) il (le populisme) est globalement anti-intellectualiste.»***
ET VOILÀ! Il y a là matière à réflexion. Dans le populisme il y a la haine des intellos et des étrangers (xénophobie). N’oublions pas non plus la haine des gays et lesbiennes et d’une pléthore de personnes appartenant à des catégories «marginales».
Le philosophe français Vincent Cespedes prétend:
***«Le populisme désigne aujourd’hui une façon démagogique de faire de la politique: rechercher une communion émotionnelle avec le peuple en prétendant parler comme lui, lui faire peur en dénonçant un ennemi intérieur (complot, invasion, délinquance, etc.) et rassurer en promettant des représailles.»***
Une autre question: quand la gauche s’intéresse-t-elle aux LIBERTÉS INDIVIDUELLES? Ces libertés , différentes des libertés dites collectives, elles sont réclamées par de nombreux citoyens qui ne sont pas génétiquement des conservateurs crasseux. Mais au sein de la gauche (il y a des exceptions) on crache sur l’individualisme en voyant seulement ses facettes négatives et perverties (égocentrisme, narcissisme, nombrilisme). On oublie que valoriser la personne humaine, l’individu humain, c’est plus «progressiste» que «régressif»! Et cela n’interdit absolument pas la valorisation de la solidarité humaine, de l’entraide et des droits collectifs.
Mais n’empêche: je n’aime pas voir la ville de Toronto «gouvernée» par une sorte de «sarah-paliniste» à l’esprit étroit et borné.
JSB
Vous avez beau dire que le discours de la droite est simpliste, mais écoutez ce que nous propose la gauche: ça se résume par ne touchez pas aux acquis de la sociale-démocratie, augmentez les impôts et taxez les riches.
Au lieu de proposer des solutions concrètes aux problèmes réels du Québec, les ténors de la gauche ont déjà commencé à diaboliser la droite tentant d’insinuer que notre droite serait « extrême« . ( allez voir le papier de Gérald Larose pour le constater vous-mêmes)
Mme Legault dépeint le PLQ en parti de droite alors que tout étalon de mesure objectif donne un résultat au centre gauche, un tout petit peu à droite du PQ. Le PLQ a autant à craindre que le PQ.
L’élection de M. Ford à la mairie de Toronto est un autre signe très révélateur de la montée de la droite provoquée par une écoeurantite face aux taxes et impôts . Mme Carbonneau devrait en prendre note car son appel à plus de taxes et impôts risque fort de provoquer une plus grosse vague.
À droite ou à gauche, pourvu qu’on arrête d’accumuler déficits par dessus déficits à nos 2 niveaux de gouvernements et 3 niveaux, pour les Montréalais avec 3 fois trop de maires et de conseillers inutiles.
La vache à lait provinciale et fédérale est tarie. Faut que les quêteux à cheval et à pied arrête de téter.
La question de savoir dans quelle direction bouge les continents politiques à l’heure de la fonte des glacis protégeant les manigances partisanes, que ce soit à la suite des révélations des enquêtes journalistiques ou même, des révélations faites lors des audiences de la Commission Bastarache, est hautement hypothétique. Il en est ainsi parce que ceux qui sont pressentis pour occuper l’un de ces continents ne l’occupent pas vraiment. Ils se gardent en réserve, comme plantés sur un pôle magnétique qui se déplace au gré des rumeurs. Certes, les pôles magnétiques finissent toujours par s’inverser. On gèle au Sud et on sue au Nord, comme dans la chanson.
Mais en attendant, ces petits malins de la politique professionnelle, celle qui avance et qui recule par sondages, se gardent bien au frais, comme si par l’effet d’une magie soudaine, ils pouvaient ensuite nous être présentés comme tout frais du jour et à consommer sans aucune crainte. Or, il n’en est pas ainsi et cela en est même fort loin en vérité. Ces produits qui se veulent du jour sont des produits recongelés, avec tous les risques inhérents quand on brise la chaîne du froid. Quand ils nous présenteront leur menu du jour, avec ses tarifs fortement majorés, ses taxes indirectes sur la consommation majorées considérablement, les citoyens qui les voyaient comme des sauveurs les verront d’un tout autre œil, le mauvais pour tout dire. Alors, les vaux de l’ADQ deviendront ceux de ceux qui se sont revêtus de sa peau de chagrin au parfum de loup en espérant se faire passer pour des agneaux.
À tous ceux et celles qui s’émoustillent du grenouillage actuel de la droite au Québec je pose cette question: Seriez-vous favorables à une réduction annuelle des dépenses publiques d’un montant égal à 50 milliards de $, le total des impôts et taxes versés par les Québécois annuellement à Ottawa ?
C’est ce que nous coûte le « copier-coller » de ministères et de fonctionnaires au service du ROC qui veut notre bien.
Comptés sûrs du PLQ, élection après élection.
Les libéraux aussi impopulaires soient t-ils à 30% dans les sondages sont assurés de garder 26 circonscriptions qui fonctionnent dans un cadre de parti unique. 26 circonscriptions qu’on peut qualifier de fermés ou totalisantes non francophones essentiellement incapables d’élire un candidat non libéral. Au contraire, 99 circonscriptions sur 125 à l’Assemblée nationale sont ouvertes à l’élection d’un candidat autre que libéral si ce n’est qu’en fait, il faudrait ajouter à la frontière des statistiques, 5 autres circonscriptions qui depuis 1989 à une ou deux exceptions près n’ont fait élire que des candidats libéraux dont ces deux ou trois exemples: Jean Talon, Anjou et Saint Henri Sainte Anne.
En gros donc, 31 CIRCONSCRIPTIONS dans la pire débâcle libérale sont assurées de rester libérales tout cela en songeant qu’une remontée libérale en haut de 33% pourrait accroître le nombre de sièges pour les libéraux automatiquement.
Les circonscriptions ouvertes se caractérisent par un électorat francophone divisé, fragmenté qui se partage en décembre 2008 notamment par ordre d’importance entre le PQ, le PLQ, l’ADQ, Q.S et finalement en bout de piste, le P.Vert. Les circonscriptions anglophones et libérales en décembre 2008 connaissent un taux d’abstention plus important que celles qui sont francophones mais n’en n’ont pas moins accordées les deux tiers de leurs suffrages et plus parfois aux libéraux sans rencontrer l’éparpillement des voix que l’on retrouve du côté francophone. Note brève pour l’Outaouais frontalier à Ottawa qui francophone n’en vote pas moins libéral systématiquement, car être fonctionnaire fédéral québécois pour ces gens en donne la raison, c’est comme ça depuis l’apparition du PQ.
Pourquoi avec une certaine précision répéter ces banalités connues parce qu’une meilleure idée des réalités électorales structurelles et sociologiques permet de visualiser ce que pourrait provoquer un nouveau parti de centre droit qui tenterait d’être un PARTI LIBÉRAL NO 2 SPÉCIFIQUEMENT conçu pour les FRANCOPHONES et ce en considérant que le West Island jamais ne pourra voter pour d’ex péquistes comme Legault et Facal?
Il y’ aurait ainsi 94 circonscriptions ouvertes à travers une forte débâcle libérale à l’élection de candidats autres que libéraux toujours à la condition fondamentale que les libéraux soient limités à 30 ou 37 sièges parce qu’autrement leur base électorale de 26 sièges sûrs comme coussin procurerait si remonté en probabilité un gouvernement minoritaire au PLQ dans le cadre d’une triangulaire électorale comme en 2007. En constatant selon les résultats électoraux globaux de mémoire qu’à partir de 28% à 36% de soutien francophone pour les libéraux fort de leur base de 26 sièges, ceux ci sont capables de connaître un résultat électoral similaire en mieux majoritaire comme en 2003 ou en pire faiblement majoritaire comme en décembre 2008.
En faisant cette déduction précise avec les statistiques des circonscriptions du D.G.E ou moins précise et plus générale par faute de temps. Le pari d’un Parti Libéral no 2 tient t-il vraiment la route en considérant probable son effet négatif sur le PQ néanmoins ce qui ne garantit toutefois pas une prise de pouvoir du parti lucide-Legault-Facal si l’on observe tout de même les conditions de forte résilience au niveau électoral du PLQ qui devraient pourtant apparaître évidentes?
Si plausible dans une débâcle relative, les libéraux trouvaient le moyen de répéter 2007 en faisant élire 46 députés d’un gouvernement minoritaire, il leur suffirait pour cela de maintenir un bloc de 16 sièges dans les circonscriptions ouvertes francophones ajoutées à leur bloc résilient de 30 sièges pour garder le pouvoir! Lorsqu’on fait cette déduction, de quelle source provient ce projet de Parti Libéral no2 si ce n’est celui de la folie la plus sourde qui soit?
À moins que le seul effet logique recherché ne soit que celui déjà compris de l’effondrement du PQ souhaité ardemment par un Lucien Bouchard qui semble vouloir recréer un bipartisme classique entre deux partis de centre droit.
Dernière remarque. En dessous la liste des 26 sièges libéraux résilients puis constat, liste comprise que seulement 9 circonscriptions péquistes en décembre 2008 ont fait plus que 53% suffrages et plus! Rappel toujours du désarroi électoral francophone québécois.
26 sièges PLQ
Westmount-Saint-Louis
Viau
Vaudreuil
Saint-Laurent
Robert-Baldwin
Pontiac
Outremont
Notre-Dame-de-Grâce
Nelligan
Mont-Royal
Marquette
Marguerite-Bourgeoys
La Pinière
LaFontaine
Jeanne-Mance-Viger
Jacques-Cartier
Hull
Gatineau
D’Arcy-McGee
Chomedey
Chapleau
Brome-Missisquoi
Bourassa-Sauvé
Bonaventure
Argenteuil
Acadie
Comptés PQ: 53% et plus
Abitibi-Ouest
Hochelaga-Maisonneuve
Labelle
Verchères
Rousseau
René-Lévesque
Pointe-aux-Trembles
Matane
Lac-Saint-Jean
http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/provincial/resultats-electoraux/elections-generales.php
Quand donc les francophones se serreront-ils les coudes et se tiendront-ils ensemble?
L’ethnocide culturel des Québécois est en marche. A nous de l’en arrêter la marche.
@Pierre Bouchard
Quand les plaques tectoniques bougent, elles emportent tout le continent, incluant le West Island. Vous avez l’air à croire que les anglophones votent PLQ par amour, je pense que vous avez tout faux. Ils votent contre la souveraineté et cela voulait dire, jusqu’à présent, pour le PLQ. Si un autre parti a plus de chance de remporter les élections sans nous replonger dans une crisette référendaire, je crois qu’ils voteraient pour sans broncher.
Votre analyse serait crédible dans un monde bipolaire, tel que nous avons connu depuis longtemps, mais le nouveau parti change tout le scénario.
Pour l’instant les plaques ne semblent pas menacer le PLQ, mais je crois qu’il le menace beaucoup plus à moyen/long terme qu’il ne menace le PQ. Il y aura toujours un parti souverainiste mais il n’y a aucune garantie d’avoir deux partis centre droite
Gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite…
C’est le bruit des petits soldats qui marchent au pas.
La chanson des agneaux qu’on mène à l’abattoir.
Gauche, droite, gauche, droite, droite, droite…
Les canards boiteux penchent toujours à droite.
À droite, toute! Tout le monde à droite!
Virons à droite!
Plus capable…
La droite s’affiche; la droite s’organise; la droite a même le culot de s’appeler Révolution, de s’appeler Tea Party, de s’appeler Liberté.
La droite ment. Elle ne sait faire que ça.
La droite est en lutte contre des forces de gauche qui n’existent plus que dans l’imagination délirante de ses égéries à la Sarah Palin, à la Jeff Filion, à la sauce Lucide pour ex-politiciens en croûte du Lac Saint-Jean. Le « grand virage à droite » que ces décérébrés appellent de tous leurs voeux est déjà consommé depuis au moins trente ans. Depuis le tatchérisme et les reaganomics. Depuis la fin de la social-démocratie.
Même des leaders prétendument « socialistes » — Mitterand en France, Blair
en Grande-Bretagne — ont gouverné à droite, tiré leur parti vers la droite, un peu comme Lucien Bouchard l’a fait ici avec le PQ. Comme si ces tristes personnages avaient été en mission, chargés d’éradiquer tout relent de socialisme dans les sociétés occidentales.
Mission accomplie — et comment!
J’ai grandi dans un monde où l’on allait toujours vers un mieux-être, vers plus de justice, vers plus d’équité; un monde de progrès non seulement économique, technologique et scientifique mais aussi, mais surtout culturel, philosophique et social. Un monde qui allait vers plus d’ouverture, plus de compassion, plus d’entraide, plus de coopération.
Un monde où la plupart des régimes occidentaux étaient de « centre-gauche », dans la foulée du « New Deal » de Roosevelt et du triomphe des théories keynésiennes qui conféraient un rôle nettement interventionniste à l’État.
Ce fut l’époque des grands travaux, des grands projets, des grands souffles libérateurs; l’époque, chez nous, de cette Révolution tranquille que tant de révisionnistes voudraient aujourd’hui balayer sous le tapis — histoire, sans doute, de mieux nous faire avaler l’amère pilule d’une Lucidité aveugle et sourde. Une « lucidité » de rampants et de vaincus.
Depuis trente ans, le discours dominant martèle sans cesse que les programmes sociaux coûtent trop cher, que le privé est plus « efficace », que les syndicats sont les pires ennemis du peuple, que le déficit public est catastrophique, que nous vivons dans un monde terriblement dangereux et qu’en conséquence, nous devons nous sacrifier, nous serrer la ceinture, accepter docilement l’érosion de nos droits et de nos libertés, ainsi que l’étiolement de notre filet de sécurité sociale et de nos conditions de vie.
Depuis trente ans, on nous répète à l’envi que tout ce qui va de travers est imputable à la gauche, que la gauche nous a « mis dans le trou », que la gauche est liberticide, doctrinaire, totalitaire, suicidaire.
Où ça, la gauche?
Il n’y a plus de gauche.
Depuis trente ans au moins, tous les partis majeurs — les partis « de pouvoir » — endossent l’évangile néolibéral, s’appliquent à réduire la taille de l’État, sabrent dans les programmes sociaux et privatisent à tout-va. Tous — libéraux, péquistes, conservateurs : même combat.
Le seul parti de gauche un peu crédible au Québec, c’est Québec Solidaire. Et à Ottawa, c’est le NPD. De bien beaux partis, bien sympathiques, avec de bonnes idées, mais qui n’ont aucune chance de prendre le pouvoir dans un avenir prévisible. Des partis marginaux; inoffensifs; tolérés. Un folklore de gauche.
Le triomphe de la droite a privé le débat public de sa substance même. À droite, on n’aspire pas à changer le mode de fonctionnement de la société; on cherche seulement à le perfectionner, pour que les riches deviennent toujours plus riches, les puissants toujours plus puissants, le troupeau toujours plus obéissant et résigné à son sort. On a évacué LE politique — le « vivre ensemble », les grands projets de société — de LA politique — les stratégies électorales et les luttes de pouvoir. Et l’on s’étonne que le peuple s’en désintéresse, que le grand public ne s’y reconnaisse plus!
Comment voulez-vous mobiliser les populations en ne leur proposant rien d’autre que plus de sacrifices, plus de résignation… et plus de répression, pour entretenir l’illusion qu’on se préoccupe du bien-être de ses commettants — même si les données disponibles sur la criminalité ne le justifient nullement.
On ne nous dit rien; on ne nous explique jamais pourquoi ni comment. Pourquoi les gaz de schiste? Pour créer de la richesse, nous répond la ministre Normandeau. Fort bien, mais quelle richesse? Pour enrichir qui? Et à quel prix? Au détriment de qui? Comment tout cela va-t-il s’articuler? Quelle est la vision à long terme? Qu’est-ce que les citoyens vont en retirer, concrètement? Et à quels sacrifices devront-ils consentir en contrepartie?
Silence radio. On « crée de la richesse » — point. Ne nous embêtez pas avec les détails.
L’évangile néolibéral.
Les médias relaient docilement le discours purement stratégique des pouvoirs en place; il n’y a plus personne pour nous expliquer les tenants et les aboutissants, les enjeux, les conséquences, les solutions de rechange. On reste à la surface des politiques publiques, et il faudrait que le peuple se prononce sur des programmes dont il ne sait rien; sur des slogans vides de sens.
J’exècre la droite; je vomis la droite.
La droite est partout. Sournoise. Envahissante. Dictatoriale. Manipulatrice.
La droite bénéficie de toutes les complicités — médias, patronat, grands forums internationaux. La gauche n’a guère pour elle que la rue et les pavés.
La droite ne sera satisfaite que le jour où Big Brother régnera effectivement sur la planète, sous la forme d’un consortium de méga entreprises privées qui exerceront un pouvoir totalitaire sur des populations réduites à l’esclavage, droguées, hypnotisées, zombifiées, lobotomisées.
Des populations qui auront renoncé d’elles-mêmes à la démocratie, en suivant aveuglément les sentiers que la droite aura tracés pour elles.
Gauche, droite, gauche, droite, droite, droite…
Imbéciles! Vous virez vers le précipice où vous allez vous abîmer!
Gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite…
Il est plus que temps de remettre l’économie au pas; la société au pas; les pouvoirs publics au pas. De retrouver la route du vrai progrès, de la vraie lucidité et des vrais enjeux de société. Dans une perspective humaniste, et non plus affairiste ou électoraliste.
« Il existe bien des sortes de vie sur la terre : celle des vivants et celle de leurs parasites… Je demande si le philosophe de maintenant vit comme un homme vivant ou comme un ver. Il n’y a aucune raison d’écarter ce genre de questions. Il n’y a aucune raison de ne pas leur donner de réponse. »
— Paul Nizan, « Les Chiens de garde »
Bravo à ALAIN CORMIER pour son texte intelligent et brillamment fignolé. Il est temps que certaines «vérités» soient assenées à grands coups de plume ou de clavier.
Merci, Alain Cormier!
Aussi, je souligne que YALPÉ NISMOU a bien raison de proclamer (à grands coupes de plume et de clavier, elle aussi) que la gauche n’a à peu près rien à dire, ce qui est triste, pathétique et tragique.
Que dit la gauche sur la dette, sur les déficits? Que dit la gauche sur le «faux» sentiment d’insécurité qui terrorise certains citoyens? Que va faire la gauche dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la culture, de l’environnement? Que va faire la gauche avec les prisons et le souhait de certains citoyens de mettre en prison une pléthore de «méchants délinquants, souvent récidivistes»? Je pourrais multiplier les questions un peu angoissées.
Je suis un homme de gauche éminemment sceptique et un souverainiste essouflé.
QUE FAIRE? Surtout il ne faut pas lire Lénine. Il n’est pas assez lénifiant dans un univers qui valorise la vaseline intellectuelle. En plus, tout chez Lénine annonçait une velléitité méphistophélique de donner le pouvoir à l’avant-garde éclairée du prolétariat, cette avant-garde dont il était l’un des rouages indispensables (pensait-il, comme de nombreux gauchistes insolents et prétentieux).
Je mets donc MES LUNETTES ROSES et je souhaite que la gauche fasse une cure de réflexion et d’analyse.
Alors, CAMARADES, un petit effort! Tentez de vous situer quelque part entre le «vertuisme» gnangnan et le rêve de la dictature du prolétariat, bien encadré par les élites «lucides» et clairvoyantes!
JSB, sociologue et citoyen «de gauche» (?)
@ Alain Cormier
WOW !!! Vous êtes tout-feu tout-flamme ! Votre tirade est d’une lucidité exemplaire…, que les Lucides de LuLu et cie. retournent à leur table à dessins. Le lobby néo-libéraliste québécois s’émoustille en ce moment, au
profit des détenteurs de capitaux qui tirent les ficelles de l’économie, pour abattre les dits « État Providence et Modèle québécois » et mettre la hache dans notre filet de sécurité sociale et nos mécanismes de répartition de la richesse tout en protégeant les « Welfare Bums », ces entreprises qui bénéficient des largesses de l’État en subventions multiples pour ensuite encoffrer leurs profits dans le secret des paradis fiscaux, en encourageant les abus de dirigeants cupides et spéculateurs sans vergogne. Ce lobby du capitalisme sauvage ne fera pas oublier les dizaines de centaines de milliards en fonds publics éjectés dans l’économie mondiale en 2009-10 pour le sauvetage d’institutions financières et multi-nationales moribondes en raison de leur appétit trop vorace et leur transgression délibérée de règles élémentaires d’une saine gestion économique.
M.Nismou, je n’ai pas passé quelques heures à écrire ce texte en dessus pour avoir tout faux. Les anglophones du West Island ont été infidèles aux libéraux seulement lorsque leurs intérêts linguistiques leur ont apparus être trahis par ceux ci. En 1976, suite à l’adoption de la loi 22 par R.Bourassa ou en 1989 suite à l’adoption de la loi sur l’affichage 178. À l’élection de 1989, quelques députés d’ailleurs d’un parti créé pour l’occasion ont élus dans le West Island.
Par le scrutin uninominal à un tour, comment voulez vous monsieur par ailleurs que le monde multipolaire se manifeste à l’assemblée nationale! Croyez- vous que le parti virtuel Legault ou Lucide ratata ou quoi fera davantage une promesse sur le changement du mode de scrutin que les partis dominants. On peut en douter!
Il faut savoir lire, monsieur (qui dit tout vrai) des commentaires subjectifs qui par contre de souverainistes partisans ne sont pas dénués d’encrage à la raison si mêmes imparfaits.
Quel gaspillage éhonté de temps, d’énergie et de talent à retourner dans tous les sens une question que les Québécois ont pourtant décidé de mettre au rancart pour un temps indéterminé. Les canadiens hors-Québec se demandent ce que veut le québec, et les Québécois se demandent ce que veulent les leaders indépendantistes. Après 40 ans d’existence, le PQ ne sait pas ce que contiendra l’article principal de son programme. Souveraineté, souveraineté-association, indépendance, avec ou sans la citoyenneté canadienne, mais probablement avec la monnaie canadienne. Allez donc affirmer que les choix sont clairs, avec toutes ces hésitations.
Et pendant ce temps, ailleurs sur la planète, les citoyens discutent de questions économique et commerciales, de productivité, de création dEerichesse, de distribution de cette richesse et de la qualité des finances publiques.
Souvenons-nous, comme le dit la belle chanson de Barbara, que « tout ce temps perdu ne se rattrape plus…
Les fédéralistes comme d’habitude commettront tous les crimes pour empècher un référendum donc l’élection du PQ et pour diviser les indépendantistes en partis bidons et en mouvements divisionnistes .
À nous de nous de les confondre
Bravo M. Cormier, au moins vous avez le mérite d’être honnête. Le système que vous prônez, indirectement en refusant toute idée de droite, a déjà été essayé sur notre planète. Cela s’est appelé le communisme et les résultats sont bien connus.
Vos conclusions sur la droite au Québec sont très caricaturales au point d’en rire.
»La droite bénéficie de toutes les complicités — médias, patronat, grands forums internationaux. La gauche n’a guère pour elle que la rue et les pavés. »
Tellement romantique votre idée de la rue et des pavés. Vive la révolution !
@ Georges Paquet
Comme John James Charest vous croyez que sans l’existence du régime colonialiste du ROC point de salut pour sa colonie Kwibek qui ne s’intéresse pas à l’économie. Pouvons-nous marcher et mâcher de la gomme en même temps ? Ce que de toute évidence les fédos ne peuvent faire. Une seule préoccupation telle que la suppression du « copier-coller » en ministères et fonctionnaires, l’abolition d’un palier gouvernemental inutile, qui siphonne bon an mal an 50 milliards en impôts et taxes versés par les Québécois, peut démontrer déjà l’impertinence de vos propos ?
Cher Monsieur Bistouquette Affaissée,
Merci d’illustrer par l’absurde le bien-fondé de mon propos. Votre condescendance est tout à fait caractéristique de cette droite que j’abhorre, incapable d’émettre un seul argument pertinent pour justifier ses positions antisociales et antihumanistes. Vous me faites penser à ces matamores de cour d’école qui, non contents d’avoir tabassé un petit sans défense, reviennent ensuite narguer leur victime tout ensanglantée et lui cracher au visage. Dans ce cauchemar de droite triomphante que nous vivons chaque jour, vous éprouvez encore le besoin d’en rajouter. Bravo! Quel gentleman vous faites!
L’ironie est facile; la réflexion est difficile. Et la lecture aussi, à ce qu’il paraît : où diable avez-vous pris que je prônais le communisme, ou que je défendais les régimes soi-disant « communistes » du vingtième siècle?
Mon pauvre ami, je crains fort que votre déliquescence génitale ne s’accompagne d’une propension aux hallucinations scripturales!
Mais puisque vous m’amenez sur ce terrain, je ferai quand même cette précision : il n’y a jamais eu de régime communiste sur la terre. Jamais. Si vous aviez lu Karl Marx, vous le sauriez. L’idée du communisme, si grande et si noble soit-elle, était sans doute une utopie; mais le fait que des bandits de grand chemin comme Staline, Pol Pot, Hoxha ou Mao l’aient détournée à leur seul avantage, et s’en soient servi pour instaurer quelques-unes des pires dictatures de l’histoire, ne discrédite pas, en soi, les idéaux sur lesquels cette utopie avait été fondée. Des idéaux de justice, d’équité, d’égalité entre les hommes, de compassion, de partage, de dignité humaine.
J’attends encore qu’un « penseur » de droite me démontre que ces idéaux peuvent être mieux servis par le capitalisme sauvage, le retrait de l’État et la déréglementation à tous crins que par la social-démocratie. Car c’est bien la social-démocratie que je défendais dans ma tirade – même si, à mes yeux, la vraie « fin de l’histoire » ne pourra correspondre qu’à l’avènement d’une humanité véritablement adulte, c’est-à-dire anarchiste et humaniste (et surtout pas « libertarienne » ou « anarcho-capitaliste » – pouah!). Cependant, tout romantique que je sois, je ne rêve pas en couleurs : cette humanité-là n’est pas à la veille d’éclore.
D’où mon attachement pour la social-démocratie, qui m’apparaît comme un moindre mal – le point d’équilibre parfait entre la droite et la gauche.
Au Québec, où l’anti-intellectualisme fait florès et où l’on cultive l’ignorance crasse (ce qui sert bien les intérêts de la droite populiste), on appelle « gauche » ce qu’on considère ailleurs comme le « centre » de l’échiquier politique. Dans la plupart des pays d’Europe, quand on parle de la « gauche », on fait allusion à des partis franchement communistes, ouvertement socialistes, nettement récolutionnaires. La gauche, en Amérique du Nord, n’est qu’une vue de l’esprit.
Dans toute l’histoire du Canada, un seul député communiste a été élu. Il s’appelait Fred Rose et, bien qu’il soit citoyen canadien de plein droit, on s’est empressé de le déporter sous de faux prétextes.
Riez, riez, Monsieur Vit Amolli; riez tout votre soûl. Aujourd’hui, la gauche est exsangue; mais demain, après-demain, elle se relèvera avec d’autant plus de force que les populations y trouveront la seule issue possible à leurs misères. Ce jour-là, Monsieur Zob-en-Rade, nous ne serons pas du même côté de la barricade… et mes pavés ne vous amuseront plus du tout.
(En attendant, vous avez toute ma sympathie… j’espère que ce n’est pas trop douloureux? Et vos bourses, comment se portent-elles?)
« There is no such thing as society. » – Margaret Thatcher, héroïne de la droite.
Comme d’autres, je dit ‘bravo’ à Alain Cormier pour son vibrant commentaire, très bien écrit et pertinant.
À mon avis, il s’agit d’une cause perdue puisque c’est « toujours » la droite qui mène, même à l’intérieur d’un parti de gauche, centre-gauche ou même communiste. C’est simplement la logique du pouvoir.
On parle de politique mais dans le fond, il s’agit de la direction d’un grand ensemble de gens autonomes qu’il faut amener à accepter une idée, à réaliser un consensus, à faire marcher paisiblement vers une terre promise, un vert pâturage tel un troupeau. C’est donc dans un imaginaire à base idéologique simplifiée sinon simple que ce grand pouvoir peut vraiment s’exercer.
Je suis possiblement aussi affecté que bien d’autres par l’orientation toujours plus à droite des »divers pays du monde’’ (ne me permettant pas d’utiliser le mot ‘humanité’) et, j’ai la terrible impression qu’il s’agit d’une boucle infernale redondante allant de période affreuse, jusque dans les ruines et les massacres sous l’extrême Droite à celle d’accalmie heureuse dans les idéaux et utopies humanistes au pouvoir dit pragmatique ou de raison, durant les temps de récupération.
Les circonstances actuelles sont de plus, fortement teintées sinon tachées de bitume, l’or noir qui a rendu complètement irréalistes ou fous des milliards d’individus considérant comme un droit de se rendre à l’autre bout du monde en jet, et brûler ainsi 10 à 15 barils de pétrole chacun, chacune, en 2-3 semaines, pour « aller voir ».
L’entêtement idéologique étant un état tandis que l’intelligence elle, étant le fruit d’un processus plutôt laborieux, il sera toujours plus facile à un chef charismatique comme René Lévesque ou autrement, tel un Harper idéologique au coffre bien rempli, de créer la confiance, l’enthousiasme, voire le fanatisme, l’entêtement idéologique autorisant le pouvoir que de réussir à faire réfléchir une majorité de gens, pour la plupart des bêtes trop occupées dans leurs activités d’ordre animal longuement conditionnées dans des suffisances et jouissances sinon dans les peurs et même les culpabilités.
Ainsi, je ne peux que constater la bêtise nous guettant tous, au tournant de nos activités quotidiennes et, chez une très grande partie du troupeau humain, cette dite bêtise prenant toute la place et empêchant ainsi l’existence d’une VRAIE société moderne, nous obligeant plutôt à vivre des cycles chaotiques se rapprochant de ceux appelés ‘naturels’, comme chez les autres espèces, elles excusables puisque conçues inconscientes. On comprend donc l’analogie aux plaques tectoniques terrestres, les rouages ‘‘naturels’’, profondément ancrés dans l’être humain, aux manifestations imprévisibles.
L’homo sapiens, sapiens ? Toute une bête . . . d’entêtement idéologique !
Deux courants d’idées, ce que vous appelez de façon astucieuse plaques tectoniques, me fachent ce temps-ci : l’idée qu’il faut rapidement un 3e référendum et l’idée qu’il faut toujours, d’année en année, avoir plus et toujours plus et encore plus de solidarité. Vous avez raison, ces 2 plaques bougent en même temps!
La plaque tectonique que l’on nomme choix du chef au PQ est facile à comprendre. Seul un(e) chef qui va faire en sorte que le ‘oui’ va monter dans les sondages va trouver grâce aux yeux de ceux et celle qui pensent que tout va aller mieux quand le Québec va être un pays. Dans le fond il suffit de convaincre les imbéciles qui pensent le contraire jusqu’au jour où il y aura 50 % +1 de converti.
Le mot lucide m’apparaît être un meilleur choix que le mot droite dans appellation de l’autre plaque. Alors que j’apprends que le Québec possède plus de médecin de famille par 1000 habitants que la moyenne canadienne, le pourcentage de québécois(es) sans médecin de famille est au Québec presque le double que la moyenne canadienne!!! Alors, continuons le combat pour plus de solidarité en syndiquant les éducatrices en milieux familiales et les parents de familles d’accueil. De toute façon on n’a pas encore atteint le taux d’endettement de la Grèce et on a tellement de riche qui pourrait tellement payer plus d’impôts.
Dépenser l’argent des autres est extrêmement facile. Demander à n’importe quel barman qu’est ce qui arrive lorsqu’il y a bar ouvert: la consommation augmente en flèche et le gaspillage est élevé. Tant qu’il y a une bonne réserve de boisson, le party continue.
Le problème du Québec n’est pas droite vs gauche, mais plutôt que la réserve est épuisée. Continuer à s’endetter pour financer des programmes sociaux, aussi souhaitables soient-ils, est impossible et surtout injuste envers la jeune génération qui aura à régler la note tôt ou tard..
Diaboliser la droite genre : « J’attends encore qu’un « penseur » de droite me démontre que ces idéaux peuvent être mieux servis par le capitalisme sauvage, le retrait de l’État et la déréglementation à tous crins que par la social-démocratie« est de vouloir sciemment ignorer la provenance de l’argent qu’on veut distribuer au nom de la »justice sociale: »si chérie par la gauche. Je ne connais pas beaucoup de gouvernements qui créent de la richesse.
Est-ce que nous pouvons avoir un débat d’idées à partir des faits, et les faits sont inquiétants, 224 milliard de dette québécoise toujours en hausse malgré des lois abolissant le déficit.
Pourquoi M. Cormier n’a pas aimé se faire traiter de communiste ( une exagération de ma part en répondant à sa diabolisation tous azimuthes de la droite) ? Pour les mêmes raisons que la droite est traitée par la gauche en la dépeignant au départ comme grand responsable de tous les malheurs humains .
Mais ce qui est le plus pénible est cette supériorité morale que la gauche se donne dans ses arguments faute de solutions aux problèmes qui nous affectent tous. C’est une espèce de procès d’intentions envers la droite voulant qu’elle ne veut que l’enrichissement personnel au dépends des pauvres qui sont incapables de se défendre. Traiter les tenants de droite de souffrir d’ignorance crasse est un peu simpliste comme contre argument .
Que propose notre QS comme seule solution miracle à tous nos problèmes: taxer les riches d’avantage, en accusant la droite d’avoir des arguments simplistes en plus.
»Socialism is a great system, that is until you run out of other people’s money to spend »- Margaret Thatcher
En réponse au dernier commentaire de Yalpé Nismou, j’ajoute que :
« Le capitalisme est un grand système économique, tant et aussi longtemps qu’il y a des matériaux et des systèmes à base d’êtres humains exploitables. » Moi-même
De plus, tant qu’on s’en tient à des ‘‘Bilans chiffrés’’, on n’a aucune idée de la vraie histoire, celle faite de chair et d’os, celle faite de circonstances de vies humaines plus difficiles qu’on veut bien l’admettre.
En conclusion, la boss Thatcher a toujours eu raison, même quand elle avait tort.