Suite aux rumeurs entourant le duo Legault & Facal, la sortie de Jacques Parizeau et la lettre cinglante de 50 jeunes souverainistes s'opposant à la stratégie de Pauline Marois, vous vous posez peut-être quelques questions.
Dont sûrement celle-ci: "Qu'est-ce qu'ils ont donc, ces péquistes, à se crêper encore le chignon en public au moment où le gouvernement Charest se livre à une excellente imitation du Titanic?"
Désolée, mais c'est un peu plus compliqué que ça…
Certes, il y a ici une bonne dose de luttes de pouvoir. Après tout, on parle de politique, pas d'un couvent de sours!
N'empêche qu'au-delà de ce premier degré, vous trouverez aussi une question de fond, une vraie: pour le PQ, le pouvoir, qu'ossa donne?
Le pouvoir, qu'ossa donne?
Au-delà du devoir évident de tout parti de gouverner dès qu'il prend le pouvoir, la question est de savoir ce que ferait le PQ cette fois-ci, concrètement, pour tenter de réaliser son objectif – l'indépendance. Ce qui nous ramène aux critiques faites à la stratégie de Mme Marois.
Si ces désaccords sortent maintenant, c'est surtout parce que le congrès d'avril 2011 – le premier au Parti québécois en six ans (!) – approche à grands pas. C'est aussi parce que ce ne sera pas n'importe quel congrès puisqu'il décidera du programme du PQ pour la prochaine élection, laquelle, à son tour, pourrait marquer son retour au pouvoir.
Bref, tout est dans tout.
Et si ce débat se fait sur la place publique, c'est en partie parce que des changements majeurs apportés aux statuts du PQ dans les dernières années, combinés au choc infligé à ce dernier en 2007 par le tsunami Boisclair, ont fini par rendre nettement plus "disciplinés" les débats autrefois houleux tenus dans les instances péquistes. Certains vous diront même qu'ils en seraient devenus aseptisés.
C'est aussi parce que le Plan Marois dit de "gouvernance souverainiste" en laisse plusieurs sur leur faim. À l'intérieur comme à l'extérieur du PQ. C'est d'ailleurs ce qu'exprimait récemment Jacques Parizeau en entrevue avec le journaliste Pierre Duchesne.
Dans les pages du Devoir, le "Groupe des 50", ces jeunes souverainistes qu'on présente comme des "dissidents", reprenait ensuite la terminologie de M. Parizeau en demandant au PQ de "transformer le rêve en projet". Il promettait aussi de tenter de "battre" le Plan Marois au congrès parce qu'il le juge trop autonomiste et trempé dans une sauce adéquiste.
Qu'est-ce que le Plan Marois?
Il met l'accent sur l'identité avec un "i" majuscule en proposant une Constitution et une citoyenneté québécoises au sein du Canada, une loi 101 revampée, une charte de la laïcité, un rapport d'impôt unique et le rapatriement de certains pouvoirs d'Ottawa. S'ajoute la "proposition principale" du PQ: un référendum qui serait tenu "au moment jugé approprié" et dont la préparation demeure pour le moment un mystère.
Or, s'il est vrai que M. Duceppe a bel et bien appuyé ce Plan, le Groupe des 50 avance qu'il semble aussi le contredire du moment où le chef bloquiste qualifie d'"illusion" toute tentative de "dialoguer" et de "s'entendre avec le Canada" sans passer par la souveraineté.
On l'a peut-être oublié, mais dès son adoption en juin 2009, ici et là, le Plan Marois était déjà qualifié d'"autonomiste". Le très populaire Amir Khadir dénonçait même l'"union-nationalisation" du PQ. Quant à l'ex-député péquiste Jean-François Simard, il disait voir son parti entrer dans "une ère d'accommodement économique, social et constitutionnel" avec le Canada.
Le Parti québécois jure que le Plan Marois permettrait au Québec d'"avancer" et donc, l'appétit venant en mangeant, il donnerait le goût aux Québécois d'avoir TOUS les pouvoirs.
Pourtant, les gouvernements Lesage et Lévesque ont amplement démontré qu'il n'y avait aucun lien de causalité entre "faire avancer" le Québec et susciter chez les Québécois le désir de devenir indépendants. Sûrement un autre sujet de débat à venir.
Mais peut-être pas… Enfin, qui sait?
Car, pour le moment, la realpolitik fait que le caucus péquiste craint comme la peste que ces sorties cumulées minent le leadership de Mme Marois face à celui pourtant vacillant d'un Jean Charest.
Résultat: le PQ et le Bloc serrent les rangs.
Et voilà qu'après avoir entendu la présidente du Comité national des jeunes du PQ critiquer le "Groupe des 50" pour être passé par les médias (i.e. Le Devoir) plutôt que les instances du parti, 136 pro-Marois lui répliquent par une lettre ouverte publiée, elle aussi… dans Le Devoir.
Sous pression, Mme Marois fait donc une concession: la "réactualisation" de quelques études sur la souveraineté demandée par M. Parizeau. Mais c'est une bien petite concession en l'absence d'un véritable débat sur la question de fond: à quoi servira le pouvoir pour le PQ?
Maintenant, cela suffira-t-il à faire taire les critiques?
Seul le temps saura le dire.
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@Addendum: Dans cette relance d'une lettre ouverte à l'autre, les voici dans leur version intégrale::
1) La lettre du «Groupe des 50»:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/309999/transformer-le-reve-en-projet
2) La réponse des pro-Marois:
La chicane est le sport national au PQ..c’ est dans les gènes. Faudrait recommencer ce parti a zéro ou en former un nouveau sinon il n’y aura jamais de solution.
Vous écrivez : « Pourtant, les gouvernements Lesage et Lévesque ont amplement démontré qu’il n’y avait aucun lien de causalité entre « faire avancer » le Québec et susciter chez les Québécois le désir de devenir indépendants.»
Pas certain vu qu’en 1960, l’indépendance du Québec n’intéressait pas plus de 8 % des Québécois sous M. Bourgault. Une version moins « séparatiste », la Souveraineté-association, a grimpé à 40 % au référendum de 1980 et la Souveraineté-partenariat à 49,6 % en 1995, à cause de Messieurs Bouchard et Dumont qui ont appuyé M. Parizeau qui s’en allait sur le 40 % de OUI, sans eux. En principe, mieux nous nous sentons dans le Canada, moins nous devrions vouloir en sortir sauf pour l’anglicisation accéléré, qui pourrait nous faire peur d’y demeurer.
Me semble que Mme Marois n’a pas d’autres choix que ce qu’elle propose vu que le Québec ne peut être administré comme un pays aussi longtemps qu’il n’y a pas une solide majorité en faveur d’une option constitutionnelle à trouver « entre le fédéralisme anglicisant et centralisateur actuel et la simple séparation unilatérale, non voulue par une majorité de Québécois.
Avant tout ça, Mme Marois devra s’excuser d’avoir participé à la frénésie du vote unanime qui déclarait, à notre Assemblée nationale, le 14 décembre 2000, M. Yves Michaud, un antisémite à rejeter. Si elle ne le fait pas, elle ne mérite plus notre confiance…point. Un vote unanime sombre dans l’histoire du Québec vu, que ce qui lui était reproché, était complètement faux comme le montre clairement le récent livre de Gaston Deschênes, ancien directeur de la recherche à l’Assemblée nationale, « Mon exécution parlementaire » sur l’affaire Michaud.
Le PQ étant une coalition de souverainistes qui ont en commun le désir de l’indépendance, quand il prend le pouvoir « provincial« il serait censé devenir le gouvernement de tous les Québécois, non seulement celui de la coalition pro-souverainiste. C’est cette contradiction innée qui est à la source des ses malheurs.
Prendre le pouvoir pour ensuite appliquer un programme destiné aux seuls souverainistes est une recette vouée à l’échec non seulement de la bonne gouvernance, mais aussi du projet d’indépendance qui est sa principale raison d’être.
Mme Marois en est un exemple bien concret. Elle a réussi à se faire une carrière politique bien remplie de succès et a assumé la direction d’à peu près tous les ministères. Par contre, face à l’article un de son parti, face à sa profession de foi en l’importance de faire la souveraineté, c’est un échec total et son plan est voué à l’échec pour ces mêmes raisons.
Une coalition est par définition un rassemblement temporaire pour réaliser un but commun. Quand cela fait 40 ans que tu dois faire des compromis sur tes valeurs pour le bien du but commun et que ce but est aussi lointain qu’il ne l’était au début, et bien les fissures vont certainement devenirs des gouffres.
M. Nismou a raison sur plusieurs points mais, la même chose s’applique pour le PLQ qui est aussi sensé gouverner pour tous les Québécois incluant les séparatistes, les souverainistes, les autonomistes et les fédéralistes. Nous savons qu’il ne gouverne que pour les fédéralistes purs.
Si Mme Marois prend le pouvoir, elle va devoir gouverner une province, pas un pays. Faut qu’elle respecte la constitution canadienne même si le Québec ne l’a pas signée.
J’ai déjà évoqué l’idée que la démarche vers la souveraineté répondrait plus à une logique, une idée de curseur( gradateur d’intensité) qu’à celle d’interrupteur où la souveraineté est acquise ou n’est pas acquise. La réalité se vit-elle en noir et blanc ou dans la palette complète des couleurs ?
Ainsi, l’intensité de la volonté québécoise de modifier la position du curseur devrait être inversement proportionnelle à la position du curseur vers la souveraineté. C’est-à-dire que moins nous nous percevons souverain, plus nous recherchons la souveraineté. L’inverse serait donc également vrai.
Donc à moins d’une situation de crise semblable à celle provoquée par Meech qui amènerait les Québécois à se prononcer pour la souveraineté, nous pouvons penser que plus nous avancerions vers la souveraineté, moins nous mettrions d’effort ou de détermination à vouloir la réaliser à 100 %.
Questions corollaires:
1) Devrons-nous refuser tout avancement vers l’indépendance au seul motif que ce faisant nous réduirions la possibilité de l’indépendance complète ?
2) Nos dirigeants politiques doivent-ils exiger des citoyens qu’ils adhèrent, face à la souveraineté ou l’indépendance, à l’une ou à l’autre vision, curseur ou interrupteur.
«Une chose dont on ne parle pas n’a jamais existé. C’est l’expression seule qui donne la réalité aux choses.»
[Oscar Wilde]
@ L’argument de M. Parizeau et du «groupe des 50» n’est pas qu’un gouv. du PQ ne gouverne pas. Au pouvoir, cela est de son absolue responsabilité, comme pour tout autre parti prenant le pouvoir.
Leur argument est qu’il est nécessaire de gouverner, donc de «faire avancer» le Québec tout en faisant «avancer» l’option de ce parti de manière proactive. Car la théorie d’un lien de causalité direct entre faire avancer le Québec et faire progresser les appuis à son option est, au mieux, hasardeuse. En d’autres termes, dans l’optique de la réalisation éventuelle de son projet, le passé a amplement démontré que le «bon» gouvernement est un élément insuffisant en soi.
Mettre Duceppe a la place de Marois serait la plus grande erreur, il est encore plus dangereux que Marois. Duceppe a le job le plus confortable au monde, imaginez un chef de parti qui n a jamais eu de comptes a rendre, n’ a pas a prendre de décisions, donc n’a jamais fait d ‘erreurs…. adoré au fédéral, il se ferait manger en deux bouchées au provincial.
En avril prochain, adoptant un plan de « gouvernance souverainiste », des actions que Québec aurait nécessairement à poser advenant l’indépendance, le PQ formalisera l’union-nationalisation de son programme. Vous vous souvenez sans doute du slogan « Égalité ou Indépendance » de feue l’Union nationale. Avec son plan de gouvernance souverainiste le PQ, formant le prochain gouvernement, tentera de réaliser la part « Égalité » tout en menaçant le ROC d’aller en référendum sur « l’Indépendance » Mais vous pouvez comprendre qu’une telle stratégie est très risquée dès lors qu’une négociation avec le ROC s’engage non pas sur les modalités transitoires de statut de Province à celui de Pays souverain pour le Québec mais des négociations sur la reconnaissance constitutionnelle ou non par le ROC des actes que veut poser le gouvernement provincial du Kwibek, et nouveaux épisodes « Lac Meech » et nouvelle « Proposition de Charlottetown », bref sur l’adhésion du Québec à la Loi constitutionnelle de 1982.
Comment faire mieux «avancer» l’option du PQ, de manière proactive, après qu’avant la prise du pouvoir par ce parti ?
L’option du PQ, quelle option ? La déclaration simple de séparation ? La souveraineté-association ou la souveraineté-partenariat, négociée avant ou après une déclaration d’indépendance ? Une véritable confédération d’États souverains ? Avec qui ? Le Roc en bloc ou avec d’autres provinces ? Nous sortons le Canada du Québec et la monnaie aussi ? Et la nationalité canadienne, nous la conserverions ? Une double nationalité québécoise et canadienne ?
Est-ce que le PQ va tenter de savoir ce que voudrait un solide majorité de Québécois ou s’il va tenter d’imposer sa vision constitutionnelle du Québec, par la persuasion serrée ? Pourquoi ? Est-ce que nos Premières nations sont encore fédéralistes ? Est-ce qu’elles vont vouloir se séparer du Québec ? Pourquoi ? Est-ce qu’elles pourraient le faire ? etc.
Pas nécessaire d’attendre les prochaines élections générales pour échanger sur ces sujets délicats mais ça n’aiderait pas l’élection du PQ, me semble.
Faidrait savoir où l’on veut aller avant de chercher comment nous y rendre ou simplement…rester là.
@ Josée Legault 16:56
N’est-ce pas là la capacité de marcher tout en mâchant de la gomme ?
Évidemment il n’y a rien d’automatique. Mais une chose est certaine, le PQ dans l’opposition a moins de puissance qu’au commande du gouvernement. Vaut mieux un soldat vivant qu’un héros mort. Quoi que …. ;-)
Mais soyons sérieux. Moi je pose la question simplement : désirons-nous plus d’indépendance ou désirons l’indépendance complète, pleine et entière, point à la ligne ?
Quant nous posons la question : qu’est-ce qu’un pays souverain ? Nous en arrivons toujours à une réponse où nous retrouvons une liste de domaines essentiels où nous serons en mesure de prendre nos décisions nous-mêmes. Combien de domaines : 3, 12, 40, etc. peut importe. Disons 7 domaines. Si demain on peut prendre nos propres décisions dans 3 sur 7, devrions-nous refuser ces trois-là sous prétexte qu’il en manque 4 ?
Quelqu’un ose répondre ?
«La pire difficulté pour l’individu créateur, c’est de réfréner l’entêtement à vouloir catégoriser le monde à son image.»
[Henry Miller]
On peut très bien marcher et mâcher de la gomme en même temps.
On peut être au pouvoir, gouverner sagement, et en même temps faire l’éducation des masses sur la souveraineté.
Le PQ serait-il handicapé au point qu’il ne saurait gouverner et éduquer simultanément? Si je ne m’abuse, Télé Québec appartient bien aux Québécois. Alors pourquoi ne pas en profiter pour donner des cours de Québec 101 : La route vers l’indépendance. Le mode d’emploi, en de nombreux épisodes. Des programmes didactiques, ça existent.
Propagande? Pour certains. Education pour d’autres. Il faut se servir des outils à notre disposition. Télé-Québec nous appartient, à 100 %. Radio- Canada? à 25 %.
Je crois qu’une bonne crise serait salutaire. Et une bonne crise qui tombe en un terreau fertile, savamment entretenu à cette fin, donnerait de bons produits à l’heure de la récolte.
On récolte ce que l’on sème et il faut semer l’indépendance, de façon intelligente. Québec sait faire? Voyons voir!
Si après une bonne campagne d’éducation les Québécois préfèrent le statu quo… Je devrai m’incliner. C’est ça la démocratie. Le respect de la volonté populaire. Pas à la mode de Trudeau… :-(
M. Gingras écrit : «On peut être au pouvoir, gouverner sagement, et en même temps faire l’éducation des masses sur la souveraineté. »
Faire l’éducation des masses. Est-ce un programme basé ce qui a été fait en pays communiste ? Est-ce que ça veut dire que notre masse ne serait pas bien éduquée ?
Pourquoi ne pas commencer par demander à « la masse » ce qu’elle voudrait, à la place de tenter de « l’éduquer » ?. Paul Pot a tenté de faire ça au Cambodge, éduquer ses masses et il n’a pas été le seul à avoir tenté la chose.
Union nationalisation du PQ? Cela fait trente ans que les Québécois semblent se comporter en unionistes indécrottables votant Non deux fois au delà des tricheries fédérales en 1980 et en 1995. Belle lurette que les Québécois sont capables d’élire d’anciens conservateurs comme L.Bouchard et Charest. Que le vieux fond canadien français conservateur réformiste continue de surfer dans la capitale et au centre du Québec en pleine vallée du Saint Laurent!
Si le plan Marois de gouvernance souverainiste n’est pas exempt d’ambivalence, d’obscurité de confusion entre la perspective souverainiste et un projet national péquiste d’avancement plutôt que de recul quitte à emprunter la voie du fédéralisme renouvelé cela ne serait qu’à l’image des Québécois eux mêmes en se contentant de rappeler la formule sans plus d’Yvon Deschamp sans la citer tant elle est affligeante!
Plusieurs pensent que le plan Marois ne serait que le résultat des ambitions personnelles de la cheffe c’est surtout en oubliant ici un instant (la personne de P.Marois) une question de perspective devant la capacité d’avancer sur la question de l’avenir du Québec à partir du moment ou il n’ y a pas de mouvement de fond pour la souveraineté du Québec et que le référendum classique à la Claude Morin n’est apparu en bonne mesure que comme une mécanique infernale. Il faudra bien avancer sans la souveraineté s’il le faut si la population francophone de la province du Québec commence à diminuer passant de 78% jusqu’à 72% C’est ceci, la question linguistique, l’éternel péril de notre identité francophone renforcé par la loi 115.
La question du pessimisme consiste de regarder les effets de la politique du pire comment celle ci peut être auto destructrice. Demander un référendum sur l’indépendance comme ça sans DEVOIR D’INVENTAIRE sans moyens convaincants pour le gagner cela ne serait qu’un suicide, une volonté inconsciente d’affaiblir le Québec par un troisième référendum perdu comme en 1980 et 1995. La constitution de Trudeau n’est telle pas le résultat du référendum perdu de 1980! Les choses sont compliquées dans tous les sens ce que devrait pourtant comprendre les souverainistes convaincus.
Il a été prouvé ainsi que le PQ ne peut gagner un référendum seul sans l’appui de d’autres forces et précisément celui de d’autres partis. Le camp du non en 80 et 95 a bénéficié d’une pluralité de partis afin de maintenir le Québec comme province, seul une fois en 95, le PQ a pu bénéficier de l’appui certes du Bloc à Ottawa davantage surtout de celui de la droite nationaliste conservatrice à travers l’ADQ.
Sans vouloir jouer au clone de J.Facal, il faut regarder la situation politique au Québec sans chercher à croire au père Noel. Toutes les voies doivent être explorées en considérant l’état de la nation et en prenant en compte le désir d’engagement collectif existant. G.Duceppe appliquerait si chef du PQ la même approche de gouvernance souverainiste si ce n’est avec plus d’énergie et on pourrait concevoir la même inclinaison pour un B.Drainville.
Le pouvoir pour quoi faire? Bien plus, le référendum de Morin pour aboutir à quoi avec?
Un PQ qui tente d’avancer dans l’état du présent ici et maintenant ce sera toujours mieux que la maintenance au pouvoir d’un gouvernement libéral qui pourrait si réélu signer la constitution canadienne de 1982 telle qu’existante! Ces libéraux là en reniant et Bourassa et Lesage n’ont t-ils pas renoué avec le libre choix pour la langue d’enseignement par la loi 115?
J’ai beau relire la lettre du groupe des 50 et je cherche encore leur stratégie référendaire dans un prochain gouvernement du PQ ! Ils parlent de l.ABC de la souveraineté, d’informer (sic) la population concernant le budget de l’An UN de Legault ect…ect….mais aucun référendum en vu pour ce mandat ? Ce qui me fait dire que l’approche des 50 est assez semblable a celle du Plan Marois ! Non ?
Je m’étonne encore de cette attitude du tout ou rien de certains souverainistes surtouts après DEUX référendums perdus ! Je m’étonne aussi de la statégie de ces 50 signataires qui nous parlent du résultat d’un sondage démontrant que 78 % des québécois pensent encore que le Canada est réformable et qui voudraient encore faire un référendum le plus » vite » possible ????
Je suis pour le plan Marois (pas nécessairement avec elle comme chef) car l’autre option, celle d’un référendum le plus rapidement possible est pour le moins suicidaire !
Je termine en disant ceci ! Ce n’est pas les membres du PQ qui feront la souveraineté mais la population et si la population ne semble pas majoritairement décidée ce n’est certainement pas avec des ultimatums qu’elle le fera ! Et si jamais nous devons nous contenter d’une souveraineté à la pièce cela demeure préférable au statut quo avec un nouveau gouvernement nationaliste de droite ( Legault – Facal) qui gouvernera le Québec comme une pharmacie Jean Coutu en mettant la question nationale dans le congélateur !
Le plan de gouvernance souverainiste de Mme Marois peut sembler ne pas faire de sens pour les indépendantistes aguerris. En grattant la surface un peu pour voir les enjeux stratégiques, on peut se demander si elle ne désirerait pas discrètement que ça ne fonctionne pas…
On pourrait alors désirer encore plus s’affranchir en tant que peuple, face aux refus éventuels du fédéral.
Elle ne peut pas négocier des transferts de pouvoirs sans paraître de bonne foi. C’est à mon avis pourquoi elle garde le cap avec ses stratèges.
Le seul problème que j’y vois est celui-ci:
Comment garder une image de bonne foi et, à la fois, faire réellement avancer le débat et la cause souverainiste d’ici une éventuelle prise de pouvoir??
La réponse au PQ à ceci serait qu’on prend ce temps pour:
1)Laisser le gouvernement Charest se couler tout seul, avec un peu d’aide en chambre, question de sauvegarder une image de chien de garde;
2)Jouer la corde identitaire à fond (la loi 103 aidant)
3)Définir les points de rapatriement de pouvoirs qui toucheront les cordes sensibles de la population québécoise
4)travailler à rassembler les troupes en vue des prochaines élections (remplir les coffres avec de l’argent propre)
Dans les 3 premiers points, le PQ est un peu à la remorque de ce que les médias en diront, et avec la montée de la droite, attendons-nous à beaucoup d’opinions divergentes sur tous les enjeux de fond, donc une polarisation difficile de l’opinion publique.
Le 4ème se fait dans l’ombre, et son impact sera significatif, mais quelle sera la réponse des militants à l’appel aux armes un peu molasse?
À mon avis, le PQ perd un temps précieux, d’ici à la prochaine élection, de faire son « pitch » pour une version moderne d’un pays en devenir. Mme Marois ne pourra le faire et garder l’image de bonne foi nécessaire à son désir de négocier avec Ottawa, chose, de plus, impossible selon Duceppe…
Y’en aura pas de facile.
M. Asselin, avant de nous occuper de ce groupe de protestataires, faut que Mme Marois s’enlève le caillou qu’elle endure dans le fond de son soulier depuis le 14 décembre 2 000 avec 8 autres des députés du PQ qui siègent encore à notre Assemblée nationale, en s’excusant simplement auprès de M. Michaud. Une affaire simple, qui lui prendrait que 2 minutes de son temps. Il y a déjà Mme Beaudoin qui l’a fait devant un auditoire limité afin de ne pas trop faire de vagues, j’imagine. Il y a eu aussi, parmi les ex-députés, M. Joseph Facal qui l’a fait correctement devant des souverainistes et dans le Journal de Montréal. Bravo M. Facal !
Tout est beau..on discute.
Mais si un gars qui a une 7e année vient nous lire que comprendre a toutes ces discussions. J’ en ai dans ma famille , ils ne lisent pas le journal, les nouvelles a la télé..pas trop. trop..
On veut leur expliquer c est quoi qui se passe…
C est ce que Mme Marois fait, ce que les jeunes turques du PQ font.
Pas intéressés pan toute, n iront pas voter
cé toutes jusss des voleurs au govarnment…
comme disent les anglos
REALITY CHECK NOW .
@Gilles Bousquet
Je suis parfaitement d’accord avec le fait que dans l’ affaire Michaud beaucoup de leaders souverainistes se sont comportés comme des lâches mais je ne vois pas en quoi cela aurait un rapport avec la question nationale et une stratégie a définir pour la cause de l’indépendance du Québec !
Deux dossiers séparés en ce qui me concerne !
M. Asselin, est-ce que vous avez assez confiance à un chef d’un parti souverainiste, incapable, depuis 10 ans, de reconnaître une grave erreur nuisible pour un de ses meilleurs éléments souverainistes, M. Michaud, en charge de réaliser la souveraineté du Québec ou même, de juste administrer une simple province ?
Moi, NON, je suis trop enragé, Mme Marois ne répond même pas à mes demandes d’explications. Qu’elle s’explique clairement si elle croit avoir eu raison ou qu’elle démissionne si elle est incapable de s’excuser correctement ! Est-ce assez clair ?
Moi, NON, je suis trop enragé, Mme Marois ne répond même pas à mes demandes d’explications. Qu’elle s’explique clairement si elle croit avoir eu raison ou qu’elle démissionne si elle est incapable de s’excuser correctement ! Est-ce assez clair ?
En somme, nous pourrions résumer ce débat en disant que:
Tout est possible, pourvu que l’on tienne compte des empêchements prévisibles (quoique encore indéterminés à l’heure actuelle), nonobstant bien sûr divers aléas incontrôlables (de nature passagère ou autre?), selon les circonstances le cas échéant. Et pourvu (condition sans conteste sine qua non) que se présente le développement d’un contexte favorable à l’occasion d’une fenêtre temporelle propice aux prétentions – expressément et implicitement – mises de l’avant. Dans l’optique d’une combinaison gagnante, et sans compromis, cela allant naturellement de soi. Ce qui s’avèrera par conséquent absolument indubitable et susceptible d’une pluralité (pour le moment d’un pourcentage indéterminé) d’appuis. À moins d’un malheureux concours de circonstances, un risque toujours présent en matière d’incertitudes et pouvant résulter d’une certaine incompréhension à l’égard d’une question estimée complexe, à défaut d’explications suffisamment élucidantes auprès de milieux moins militants ou peu attentifs. Encore que des facteurs de réversibilité ne devraient en aucun cas être laissés pour compte. Car, au désaccord en vue ici, ce qui est limpide ne saurait que rallier l’opinion!
Avec une éblouissante clarté quant à la nature de l’enjeu.
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Vous savez, moi j’aime bien ces débats de clavier dont on ressort immanquablement un peu mieux renseigné sur l’état du monde d’un échange à l’autre…
M. Perrier a tout compris l’affaire qui fait l’affaire de pas mal d’affaires. Faut le faire.
Paraîtrait qu’il faut masser nos masses en masse afin qu’elles achètent en grosse majorité notre vision de la constitution qui serait…la souveraineté avec ou sans association ou partenariat dedans ou dehors du Canada avec ou sans la monnaie canadienne et la nationalité canadienne à vie pour nous et nos descendants…bilingue avec accent sur le français institutionnel et personnel…genre.
Le « plan Marois » peut être excellent comme totalement nul, tout dépendra de ce qu’on en fera. Ce qui énervent les indépendantistes ce n’est pas tant par la stratégie choisie que par l’absence apparente de volonté d’aller de l’avant. On n’a guère entendu « l’équipe Marois » faire la promotion de la souveraineté, ni surtout proposer une vision du Québec de demain (plutôt une série de positions à la pièce au gré des circonstances, ce qui ne définit pas une vision).
Quand Lucide Bouchard a parlé des « conditions gagnantes » après le référendum de 1995, cela avait du sens (qui aurait voulu d’un autre référendum si près ?) à ce moment. Mais pendant les 6 années qu’il est resté premier ministre, il n’a rien fait d’autre (à part démolir l’état québécois) qu’attendre benoîtement la divine apparition des « conditions gagnantes ».
L’absence actuelle de vision du PQ (divisée entre une base progressiste et une direction encore fortement imprégnée de néo-libéralisme) et le silence sur l’avenir du Québec laissent croire que la même stratégie attentiste est appliquée. Un peu le vieil étapisme de Claude Morin (l’agent de la GRC/SCRS): première étape-prendre le pouvoir, deuxième étape-garder le pouvoir, troisième étape-reprendre le pouvoir quand on le perd, etc. et en attendant ne pas trop parler de souveraineté parce que cela peut faire perdre des votes. Comme si on pouvait convaincre quand on ne parle de sa cause que du bout des lèvres quand on y est obligé et en ayant l’air d’en avoir honte. Et sans aucune vision de la société voulue (comme le laisse entendre les discours sur la nécessaire union des souverainistes de gauche et de droite … sur une plate-forme à saveur néo-libérale).
Après toutes déceptions du passé (beau risque, attente des conditions gagnantes, etc.), je comprend que beaucoup soient méfiants. On juge l’arbre à ses fruits.
Tout à fait, Monsieur Bousquet!
(Et je me doutais bien que vous seriez apte à parfaitement saisir les subtiles nuances de sens contenues dans mon exposé précédent…)
@ Gilles Bousquet 3 nov 16:28
Faux ! Le PLQ de Charest ne gouverne que pour lui-même afin d’empocher les dollars que lui donnent la mafia et la classe d’affaires qui comptent sur le parti pour décrocher des contrats et tous autres genres d’avantages. Faut appeler un chat un chat, me semble-t-il !
Solution = réaliser dès maintenant l’indépendance et pour contrer les divisionistes fédéralistes de droite et de gauche constituer un Trumvirat gauche centre droite
M. Drouin, j’ai écrit qu’il est sensé faire ça, pas qu’il le fait.
Sensé dans le sens de devrait.
M. Perrier, à nous 2 nous pourrons sauver le Québec…au moins, à condition que les décideurs nous consultent régulièrement. S’ils ne le font pas, tant pis pour eux ou pour nous.
M. Perrier, vous êtes tordant. Un digne élève des Jésuites. C’est un compliment. :-)
Si on ne vous consulte pas pour la rédaction de la question référendaire c’est qu’on est de mauvaise foi.
C’est Nicolas Boileau qui doit être fier de vous. :-)
Réponse à M. Bousquet. :-)
Pour ce qui est de l’éducation des masses à l’aide de Télé-Québec. Tout est dans la manière. Nulle part ai-je mentionné le mot coercition. On attire pas les mouches avec du vinaigre.
Dans les années 50, tout le monde, ou presque, écoutait les Plouffe. Personne n’y était obligé, mais presque tous le faisaient. Voilà l’approche que je préconnise. La séduction par la qualité du produit.
On peut favoriser l’approche Point-de-mire, à la René Lévesque. On peut favoriser une histoire romancée. On a l’embaras du choix. L’éducation des masses doit se faire de façon subtile, agréable, sympathique.
Personnellement, je favorise l’approche Point-de-mire, que j’écoutais avec passion. J’ai cet âge. :-) René Lévesque était un éducateur né, un pédagogue. Je serais étonné, M. Bousquet, que vous vous offusquiez de l’approche à la René Lévesque.
L’éducation sera notre salut. On peut apprendre à tout âge.
Cordialement
Avant d’éduquer la masse, M. Gingras, faudrait l’éduquer sur ce qui pourrait arriver, ce qui n’est pas la séparation du Québec, parce que ça fait trop peur à trop de Québécois.
Je vais vous donner un exemple : Quand vous tentez de convaincre des Québécois, qui ont le vertige, d’escalader une haute falaise verticale, vous avez beau leur dire, pendant 50 ans, qu’il y a peu de dangers, qu’ils seront bien attachés avec des gros câbles solides et des pitons bien vissés et des crampons bien crampés et un casque dur pour la tête bien attaché alouette, ils ne suivront simplement pas.
Par contre, si vous laissez faire la falaise « la séparation » et vous leur proposez de grimper une douce colline « la vraie confédération » où il y a une belle vue au sommet…vous avez une meilleure chance de réussir à décoller le québécois qui se berce avec le confort qui le rend indifférent et réfractaire aux affaires qu’il trouve hasardeuses.
Faut commencer par nous informer ce qui pourrait être acceptable, dans un avenir pas trop lointain, à une très solide majorité de Québécois avant de leur proposer en les massant.
Les Québécois ne veulent pas des dédoublements de services de nos 2 niveaux de gouvernements, ils veulent la protection du français, l’autonomie culturelle, un rapport d’impôt à Québec, des jobs bien payés, moins fret en hiver, plus chaud en été et le paradis, à la fin de leurs jours, après une vie heureuse et en santé avec un(e) conjoint(e), quelques enfants, pas trop, une grosse maison avec une piscine et un garage, des vacances en Europe une année et dans le sud l’autre et un char de l’année.
@ Josée Legault
À lire les intervenants de votre blogue je vis toutes sortes d’émotions !!! Mais celui-ci me jette par terre et me roule de rire. Cette thérapie du rire est franchement plus positive et constructive que celle de l’arme des injures, l’arme du faible.
Mon fils a 35 ans et ma fille 31. En 1995 il avait donc 15 et ma fille 11 ans. Quand je leur ai rencontré, il y a quelques années, qu’en 1967 je me me cherchais un emploi d’été et j’avais abouti chez Eaton, le prestigieux magasin à rayons du Centre-Ville de Montréal pour faire une demande d’emploi. Dans une file d’une dizaine de personnes qui attendait pour postuler, il arriva que la personne me précédant et celle me suivant, avaient toutes deux des noms à consonance anglophone évidente. À ces deux-là on leur demanda de remplir le formulaire de demande d’emploi et moi, avec mon nom francophone, on m’indiqua, dans un excellent anglais évidemment, que leurs effectifs étaient complets. C’est à partir de ce jour, déclarais-je à mes enfants, que je devins souverainiste. Ils comprirent et eux aussi, tranquillement le devinrent et ils le sont toujours.
Je veux démontrer par là que beaucoup de jeunes adultes n’ont aucune idée des motivations qui poussent plusieurs d’entre nous à embrasser la cause souverainiste.
Faire œuvre pédagogique serait de démontrer que des motivations d’hier sont toujours présentes aujourd’hui, sûrement changées, mais bien présentes. Exemple: l’émission de tv de Radio-Canada d’il y a quelques dimanches où Louis Morissette était l’invité. Sur la douzaine de chansons qui lui étaient offertes seulement 2 étaient en français; toutes les autres étaient en anglais. Je considère cela comme inacceptable et ça continue à motiver mes ardeurs souverainistes. Je pourrais aussi parler des velléités du Fédéral d’imposer une nouvelle organisation des marchés mobiliers au Canada. Etc., etc.
Tous ces jeunes femmes et ces jeunes hommes de 35 ans et moins ont-ils toutes les informations pour porter un jugement éclairé sur le projet souverainiste ? C’est à nous de nous en assurer. C’est de notre responsabilité en tant que membre de la société québécoise. Évidemment, on peut très bien discuter en même temps de la gauche ou de la droite. Mais assurons-nous tout de même de ne pas mettre la charrue devant les bœufs.
«Les gens de gauche inventent de nouvelles idées. Quand elles sont usées, les gens de droite les adoptent.»
[Mark Twain]
;-)
@Gilles Bousquet 11:16
Je précise. Vous avez écrit: «Nous savons qu’il ne gouverne que pour les fédéralistes purs.»
Ce que je dis c’est que Charest ne travaille même pas pour les fédéralistes il ne gouverne que pour lui-même afin d’empocher les dollars que lui donnent la mafia et la classe d’affaires qui comptent sur le parti pour décrocher des contrats et tous autres genres d’avantages. Faut appeler un chat un chat, me semble-t-il !
Voilà !
@Gilles Bousquet
Vous écivez :«M. Perrier, à nous 2 nous pourrons sauver le Québec…au moins, à condition que les décideurs nous consultent régulièrement. S’ils ne le font pas, tant pis pour eux ou pour nous.»
Je vous verrais bien tous les deux jouer dans un film comme celui dont Jim Carrey et Jeff Daniels étaient les héros et dont j’oublie le nom. Vous seriez troublants. ;-)
«Il ne faut pas juger un homme sur ses fréquentations. Ne
perdons pas de vue que Judas avait des amis irréprochables.»
[Ernest HEMINGWAY]
M. Bousquet. Dans mon programme d’éducation populaire, je placerais la motivation : la justesse de notre cause; et je placerais, ensuite, la vision du Québec émancipé, avec les avantages et les désavantages. Je préconise une approche honnête, équilibrée. Pas un lavage de cerveau. Nous sommes dans le même camp, si je ne metrompe.
M. Drouin, pour vous relancer. Avant l’école primaire, à Trois-Rivières, je m’informais auprès d’une de mes soeurs quels étaient ces mots étranges sur les robinets de la salle de bain : Cold, Hot. Je lui demandai pourquoi ce n’était pas en français, puisque nous étions francophones. Elle n’avait pas de réponse. Ce jour, je le revois encore, et je suis toujours aussi ulcéré d’être bafoué jusque dans ma propre maison, dans mon propre pays.
C’est ce jour où je fus inoculé. Il a fallu attendre Marcel Chaput pour que le méchant sorte. Depuis, je n’ai eu de cesse de combattre cette injustice qui nous est faite depuis 1763.
Entretemps, j’attends la belle boulette que fera le Canada anglais pour mettre le feu aux poudres et nous propulser vers un avenir meilleur.
On récolte ce que l’on sème et ces gens-là sèment le vent.
Vinceremos, ou nous mourrons, comme en Louisianne.
Entre temps, le bouclier magnétique fait des siennes et donne beaucoup à penser. Toutes nos batailles constitutionnelles seront du pipi de chat comparées à ce qui nous attend… :-)
Tout est relatif.
Aux dernières analyses, Judas était en service commandé, par Jésus lui même. Comment le Christ pouvait-il être arrêté si on ne donnait pas un petit coup de main aux Romains?
Il fallait que la prophétie s’accomplisse, et pour ça, il fallait franchir la première étape : le jardin de Getsémanie. Le reste suivi le scénario établi depuis longtemps. Chacun jouant son rôle.
Mais c’est une autre histoire.
Ici, notre Juda est aussi en service commandé : JJC. Mais ce n’est pas sa victime qui l’a programmé. Autre scénario.
Un Judas c’est bien utile. Ça fait avancer les choses. Au Québec, c’est la dessente aux enfers que JJC nous présente. Les deux mains sur le volant, et en route vers les abysses de la loi de la jungle. Et il est content!
@M. Drouin
Au cas ou vous ne vous n’ y êtes pas allé depuis longtemps, le magasin Eaton a fermé (faillite) voilà environ 20 ans , a été remplacé par la très francophone Ailes de la Mode ( fermé aussi- faillite) et est maintenant je ne sais quoi.
Vous illustrez pourquoi le mouvement souverainiste est à sec de carburant, les Canadiens français ont été affranchis, le leitmotif de la souveraineté est disparu. Dommage qu’on ne trouve plus les » maudites grosses anglaises de chez Eaton »pour motiver notre colère. Cherchez et vous trouverez sans doute des petits agacements, mais il n’y a plus de comparaison avec le Montreal très British des années 50 et 60.
On voudrait blâmer nos anglophones , ceux qui n’ont pas l’âge de la retraire, presque tous bilingues, pour la prédominance de l’anglais comme langue internationale, c’est un peu dépassé et mal placé . Ne soyez pas surpris que les jeunes ne partagent pas votre nostalgie.
Combien ici on lu le livre de la famille Dupuis..un vrai roman, intéressant et instructif. Une page d histoire .
http://www.amazon.ca/DUPUIS-FRERES-Josette-Dupuis-Leman/dp/2760408221/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1288916072&sr=1-1
on s est couillonner entre nous…
Moi j ai lu le livre…allez voir.
@Yalpé Nismou
Ou bien vous êtes malhonnête ou bien vous êtes borné ou bien vous êtes les deux à la fois. À vous de choisir. Quant à moi j’opterais pour la troisième hypothèse.
Figurez-vous dont que je le savais que Eaton est fermé depuis longtemps. Je sais aussi que l’Acte d’union c’est en 1840 et que là on s’est fait fourré économiquement pas à peu près. Je sais aussi que 1867 marque une autre date importante de notre histoire comme 1982 où on s’est fait imposer une constitution cette fois-là.
On ne vous a jamais appris qu’une action produit un effet. Votre petitesse intellectuelle vous empêche peut-être de voir plus loin que le bout de votre nez.
Vous dites : «les Canadiens français ont été affranchis». Où vivez-vous M. Nismou ? Sur un autre continent ? sur une autre planète ? Avez-vous déjà entendu parler de quelque chose qui s’appelle la Cour suprême du Canada. Vu votre apparente ignorance je précise tout de go que je ne parle pas de suprêmes de poulet. Non ? N’avez-vous jamais entendu parler des jugements à répétition de cette Cour suprême venant invalider des pans complets de la loi 101, au point que cette loi est maintenant tellement dénaturée qu’il faudra le plus rapidement possible la modifier pour lui redonner ses objectifs originaux. Et vous venez bêtement dire que «les Canadiens français ont été affranchis».
M. Nismou, vous me faites penser au Candide de Voltaire avec sa célèbre phrase «Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.» Sauf que Candide est un personnage fictif justement créé pour démontrer la stupidité de certaines personnes. Or vous faites cette démonstration à un point tel que Voltaire lui-même en serait jaloux.
Alors M. Nismou pour terminer je vous offre cette citation qui s’applique fort bien à vous :
«C’est un iceberg, celui-là, sept [neuf] fois plus « con » que ce qu’on voit.»
[Jean-Marie Gourio]
@Serge Gingras
Je suis bien d’accord avec vous sur l’utilité d’un Judas. Mais souvent on s’en rend compte à postériori.
Pour ce qui est de Jésus je vous conseille une lecture des plus intéressante : L’homme qui devint Dieu, de Gerald Messadié.
«La vie a besoin d’illusions, c’est-à-dire de non-vérités tenues pour des vérités.»
[Friedrich Nietzsche]
Ce débat ressemble beaucoup à celui du même PQ, sur « l’Étapisme », peu avant la prise du pouvoir en 1976. Il faut toutefois tenir compte qu’il y a eu depuis, le « Rapatriement » de 1982, « Meech », « Charlottetown » le « Référendum volé par les Canadians du Québec et du ROC de 1995 » et la « Loi101 réduite en peau de chagrin ». Pour le moment, je fais confiance à Mme Marois qui pourra préciser son plan au moment voulu, sans dévoiler le moment où elle décidera que les Québécois doivent choisir entre vivre dans une province Canadian (sic) comme une autre ou de se voter un pays. Le peuple québécois décidera alors, avec la Souveraineté, de devenir égal aux autres peuples qui ont un pays.
»Vous dites : «les Canadiens français ont été affranchis». Où vivez-vous M. Nismou ? Sur un autre continent ? sur une autre planète ? Avez-vous déjà entendu parler de quelque chose qui s’appelle la Cour suprême du Canada. » D. Drouin
Je vivais sur la planète Montréal dans les années soixante. Tout était en anglais, tous les postes de cadres dans presque toutes les entreprises étaient occupés par des unilingues anglophones. Les francophones occupaient le dernier rang pour les revenus. L’église catholique refusait systématiquement l’accès à l’école française aux non francophones. 98% des immigrants s’intégraient à la société anglo-québécoise. Le gouvernement fédéral ne fonctionnait qu’en anglais, même au Québec. Très peu d’entreprises étaient dans les mains des canadiens français. Je pourrais continuer pendant longtemps.
C’est sur ce continent que je vivais M. Drouin, la cour suprême personne en parlait, c’était le dernier de nos soucis alors que c’est rendu votre premier souci. Permettez-moi au moins de constater ce que tout observateur neutre confirmerait: les canadiens français se sont affranchis, socialement, culturellement, économiquement. La société québécoise dans laquelle je vis aujourd’hui est méconnaissable par rapport à celle que j’ai connue.
C’est peut-être bête à vos yeux mais personnellement j’ai beaucoup plus d’admiration pour les Québécois qui ont foncé et créé des succès mondiaux que pour la petite intelligentsia du Plateau qui compare le Canada au goulag et qui radote encore sur les évènements de 1840 sans avoir l’honnêteté intellectuelle d’admettre les progrès évidents faits depuis 50 ans.
Vous avez droit à vos opinions et vous pouvez voir le verre à moitié vide alors que d’autres le voient à moitié plein. Mais quand vous vous moquez bêtement des opinions qui vont à l’encontre de votre version de l’histoire vous laissez apparaître une attitude malheureusement trop commune parmi les souverainistes, celle d’une de supériorité morale condescendante.
C’est justement cette attitude généralisée qui empêche le mouvement souverainiste de progresser dans l’opinion publique alors en toute franchise je vous encourage à continuer à faire de vos alliés potentiels des ennemis.
@Yalpé Nismou 10:38
Je prétend avoir une vision objective des faits historiques qui jalonnent notre histoire. Toutefois mon analyse que j’en fait me pousse vers des conclusions complètement différente des vôtres. Votre verre à moitié plein m’amène à conclure que vous vous sentez très bien dans une société où l’on doit accepter d’être nez pour un petit pain. Plus, vous devez être de ceux qui remercient Ottawa et tous ses fédéralistes d’avoir permis à notre Nation de survivre. Votre comportement et votre philosophie, si elle est celle que j’entrevois, est exactement ceux auxquels on s’attend de la part du parfait petit colonisé.
Vous dites :«la cour suprême personne en parlait». C’est faux. Votre ignorance est patente. N’avez-vous jamais entendu l’expression : «La Cour suprême du Canada, c’est comme la tour de Pise : elle penche toujours du même bord!» Je vous rappelle qu’elle est sortie, à l’origine de la bouche-même de l’ex-premier ministre du Québec, Maurice Le Noblet Duplessis qui fut premier ministre et procureur général du Québec de 1936 à 1939, puis de 1944 à 1959. On en parlait de la Cour suprême du Canada. Ce n’est pas parce que vous l’avez découvert depuis peu qu’il en est de même de tout le monde. Vous n’êtes pas le nombril du monde tout de même.
Quand à la petite intelligentsia du Plateau, connais pas. Je vis dans le 450. Si vous souhaitez qu’on cesse de vous prendre pour un vulgaire boute-feu, cessez d’agir comme tel. Informez-vous et réfléchissez que diable. Vous écrirez peut-être moins de bêtises comme on peut en lire au canal V dans une certaine émission de sport qui ne brille pas par sa culture.
Je vous dirai, en terminant, que j’ai toujours respecté l’opinion des autres. Ce qui m’horripile c’est la bêtise.
«La provocation n’est que superficialité et ne sert qu’à faire réagir momentanément les gens.»
[Danielle Arbid]
Le problème vient peut-être, comme le souligne le Monsieur au pénis mou : les Canadiens-Français se sont émancipés, ils ont fait des progrès dans toutes les directions, ils ne se sentent plus menacés. A tort en se qui me concerne. Pour eux, tout baigne.
Ceci expliquant cela?
Il n’est pas donné à tous d’avoir du recul, de la pespective. Trop se contentent de voir ce qui est près d’eux. D’où la non perception d’un danger sournois qui nous guette : le péril en la demeure.
M. Drouin. J’ai lu plusieurs livres de Gérald Messadier. Si vous voulez élever le niveau de difficulté, je ne saurais trop vous conseiller : Fonctionnaires de Dieu, de Eugen Drewermann, chez Albin Michel, 1993, 45.00 $. Traduit de l’allemand. Prenez un grand respire. :-) C’est une brique. 750 pp
Maudit que le PQ m’énarve ! Alors que durant mon enfance, époque à laquelle je faisais mes devoirs dans le bureau de comté de Guy Tardif, c’était à la fois le parti de l’indépendance du Québec, mais aussi celui d’un vrai programme avec une vraie vision pour le Québec, c’est devenu maintenant le parti d’une seule idée qui ne sait plus de quelle manière putasser pour vendre l’idée de la souveraineté aux Québécois. Peut-être que si on portait des dessous affriolants ? Peut-être que si on jouait à faire comme si on n’était pas pour l’indépendance ?
Lâchez-moi les stratégies cibole ! Les Québécois s’en sacrent pas mal. Quand on en est venu à se poser la question de savoir si faire avancer le Québec faisait avancer la souveraineté, c’est que l’on est gravement endoctriné ! Me semble que si on était encore capables de raison dans ce parti, faire avancer le Québec devrait être la priorité numéro un, peu importe l’impact sur l’agenda souverainiste.
Je suis de ceux qui pensent que l’indépendance du Québec va devenir, de toute façon, une option incontournable, avec l’évolution de l’identité québécoise au sein d’un Canada de plus en plus centralisateur et unificateur. L’affirmation de l’identité canadienne et celle du Québec sont incompatibles. Seulement, on parle d’évolution sur des générations, et toutes les entourloupettes politiques n’y changeront rien. Les Québécois seront prêts à faire l’indépendance – j’insiste sur ce mot – quand ils auront pris conscience que le Québec est en mesure d’assurer son avenir.
Pour cette raison, comment peut-on se poser une question aussi stupide que se demander s’il faut faire avancer le Québec ou non, ou se concentrer sur l’idée de la souveraineté ? Le PQ est devenu le parti d’une seule idée, avec un programme drabe qui ressemble grandement à du réchauffé. Pas une seule criss de nouvelle idée, zéro vision, rien, nada, que dalle. Un petit peu de ceci, un petit peu de cela, pour ne choquer personne, et surtout ne rien changer dans une province qui aurait pourtant bien besoin d’un renouveau.
Le PQ me donne envie de voter libéral cibole ! Non mais, j’ai-tu hâte que le parti lâche le nonoss de la souveraineté pour se concentrer sur le vrai défi, renouveler le Québec ? L’indépendance, elle va se faire à son heure, quand les Québécois vont être prêts.
Retour sur les huit dernières années ! ! !
Avis aux 136 signataires et à Monique Marois de la part d’un
souverainiste :
Vous mentionnez dans votre lettre et je cite :
Pour réaliser la souveraineté du Québec, le Parti québécois doit commencer la préparation « dès maintenant », notamment :
1.
par la mise à jour des études sur la souveraineté,
2.
par la réédition du document sur les finances d’un Québec souverain et
3.
par des démarches diplomatiques visant la reconnaissance internationale de l’éventuelle décision des Québécois de se donner un pays.
Il faut être prêt à tenir un référendum à tout moment .
Question : Mais qu’avez vous fait à ce sujet au cours des huit dernières années ?
Réponse : Absolument rien
La mise à jour des études sur la souveraineté et la réédition du document sur les finances d’un Québec souverain devrait être une processus continu, réévalué et réédité à chaque année un peu comme les ouvrages « L’état du monde 201x » ou « L’état du Québec 201x ».
Ces éditions devraient être bien sur rendues publiques et disponibles sur internet et en version papier pour consultation publique.
Vous mentionnez de plus dans votre lettre certains projets tels que :
La rédaction et l’adoption :
1.
D’une Constitution Québecoise,
2.
D’une Charte de la laïcité,
3.
D’une citoyenneté québecoise,
4.
D’une nouvelle Charte de la langue française.
Question : Mais qu’avez vous fait à ce sujet au cours des huit dernières années ?
Réponse : Absolument rien
La aussi la rédaction de ces documents devrait être entamée immédiatement ( et non après le congrès d’avril 2011 comme vous le prévoyez ) et rendues publiques et disponibles sur internet et en version papier pour consultation publique.
Ces documents pourraient aussi être modifiés et réédités sur une base annuelle jusqu’à leur adoption.
En résumé : huit années gaspillées en pure perte.
Message personnel à Daniel Turp, président Commission politique du Parti Québécois et signataire de cette lettre :
On se réveille, On se lève et on travaille.
Échéancier de réalisation des actions précitées requis
d’urgence.
Monsieur LeVasseur , vous faites manifestement parti de ces souverainistes déconnectés de la population québécoise. Vous tournez en rond à la poursuite d’une lubie, celle de la souveraineté, sans vous demander si la population vous suit, et ce n’est manifestement pas le cas, à voir les sondages. On dirait qu’une bonne partie des gens au PQ vivent dans un monde parallèle, où les inquiétudes légitimes de la population à propos de l’avenir du Québec tout court, province ou pays, n’ont pas leur place. Ce qui compte, c’est la souveraineté, parler de la souveraineté, préparer la souveraineté, vendre la souveraineté à un peu qui réclame une nouvelle vision pour le Québec.
Vers qui se tournent certains ? Vers une droite hystérique qui propose des solutions simplistes à leurs problèmes, mais qui sont bien les seuls à proposer une vision de société. Continuez à vivre dans votre monde pendant que des imbéciles rêvent de nous tirer du côté d’un modèle de développement néo-libéral qui s’est révélé désastreux ailleurs. C’est sûr que ça va faire avancer la cause du Québec, et celle de son indépendance…
Ça fait des années que vous faites tourner le Québec en rond, comme si tous les débats de société dans ce pays se résumaient à voter oui ou non à un référendum. J’ai cru, naïvement, que le PQ voulait faire avancer le Québec, et que l’indépendance était simplement un moyen en ce sens. On dirait bien que je me suis trompé : l’indépendance, c’est l’alpha et l’omega, c’est la seule fin. Le reste, c’est secondaire.
Demandez-vous maintenant pourquoi les Québécois vous boudent, même ceux qui, comme moi, ont toujours voté pour vous. Aux prochaines élections, je vais voter Québec solidaire, tout en maudissant de n’avoir que cette alternative, parce que le PQ ne me représente plus depuis longtemps. Il ne représente plus que cette génération de babyboomers qui veut à tout prix faire l’indépendance du Québec avant de mourir, peu importe le contexte.
Le PQ me sort par le nez, et j’en suis venu à souhaiter sa disparition, pour qu’un parti voulant vraiment faire évoluer le Québec et qui nous sortirait des recettes néo-libérales prenne sa place.Un parti pour qui l’indépendance n’est qu’un moyen, pas une fin en soi.
P.-s.: vous n’avez même pas le courage de vos convictions, vous remplacez le mot « indépendance », qui dit ce qu’il veut dire, par un euphémisme pour ne pas faire peur à la population, comme si la « souveraineté » d’un peuple n’était pas un pléonasme. Ça en dit long.
M. Thibodeau, quand la souveraineté du Québec fait tellement peur à une majorité de Québécois que c’est M. Charest qui en parle plus que Mme Marois, faut juste se demander si c’est la bonne solution ou si c’est une chimère qu’il faut changer par autre chose comme une vraie confédération canadienne d’États souverains. Les Québécois, en grande majorité, n’iront pas plus loin…point, à moins d’un miracle du bon saint frère André.
M. Bousquet, je pense que l’indépendance du Québec va se faire de toute façon, et que l’évolution d’un peuple ne se plie pas à l’agenda politique d’une couple d’illuminés pour qui la souveraineté est LA cause.
Je ne crois pas en une évolution de la confédération qui permettrait au Québec d’y avoir sa place. L’identité canadienne s’affirme de plus en plus fortement et se heurte à celle des Québécois. Les Canadiens veulent un pays uni autour d’une même identité, ce que les Québécois refusent. Les deux projets sont tout simplement incompatibles.
Si, avant les années 60, une majorité de « Québécois » s’identifiaient à ce pays et se qualifiaient de « Canadiens français », ce n’est plus le cas aujourd’hui, même chez la majorité de ceux qui se disent fédéralistes. La présence du Bloc Québécois à Ottawa illustre bien que bon nombre de Québécois ne se sentent plus représentés dans cette Confédération. Le Québec, démographiquement, sera de plus en plus marginalisé, ce qui se traduit déjà par une marginalisation au plan politique. Déjà, ceux qui parlent une autre langue que l’anglais au Canada sont plus nombreux que les francophones. Certains, au Canada anglais, remettent déjà en question notre statut de peuple fondateur, nous mettant au même rang que les Ukrainiens en Alberta par exemple. Ils nous voient comme un groupe ethnique parmi d’autres, dans le patchwork multiculturel canadien.
Déjà que l’idée que nous soyons une province avec un statut différent des autres est rejetée en bloc au Canada anglais… Vous croyez sérieusement que ce même Canada anglais va nous reconnaître un statut à part dans la confédération ? Allons donc. On voit plutôt une évolution vers la négation pure et simple de notre identité : nous sommes des Canadiens comme les autres, mais qui parlent français, comme d’autres parlent chinois.
Miser sur « le beau risque », c’est cela qui me semble relever de l’utopie totale. Tôt ou tard, l’idée de l’indépendance s’imposera comme une nécessité pour continuer à vivre cette identité distincte.
M. Thibodeau, premièrement, ce ne serait pas une évolution de la confédération parce que nous ne sommes pas une confédération mais une fédération de provinces, faussement nommée confédération en 1867. Une confédération est formée d’États souverains, ce qui n’est pas notre cas.
Deuxièmement, la Cour suprême du Canada a statué que le ROC devrait négocier les changements constitutionnels clairs voulus clairement par le Québec. Le ROC voudrait encore moins bien que le Québec s’en sépare complètement.
Sur les rapports du libéralisme, la psychologie collective et la condition du Québec entre gauche et droite, statu quo et souveraineté. Voici un article très intelligent et simple à lire.
http://www.vigile.net/Le-pessimisme-de-Joseph-Facal
Sur le dernier programme péquiste, la gouvernance souverainiste, ces articles dont celui de J.C.Pomerleau qui s’exprime dans cette page: intervention de J.Léonard qui dans La Presse accorde son appui au changement de paradigme, de modèle ou de voie pour l’accession à la souveraineté dont fait état M.Pomerleau.
http://www.vigile.net/Les-federalistes-ont-peur
http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
Intéressants commentaires de Monsieur Thibodeau.
Surtout en ce qui concerne l’obnubilation du PQ, soit coûte que coûte faire avancer prioritairement la cause de la souveraineté, à se demander si telle ou telle prise de position participerait efficacement à son rapprochement. Et pour le reste, bof…
Depuis ces dernières années, Monsieur Bousquet et moi nous sommes d’avis qu’une véritable confédération canadienne pourrait s’avérer la meilleure voie pour le Québec, ainsi que pour les autres régions du pays.
D’ailleurs, il serait utile de se rendre compte ici que le ROC (tel que plusieurs le désigne assez péjorativement) n’existe pas réellement, que les autres régions ne forment aucunement un bloc homogène qui partagerait les mêmes visions. La langue, soit. Certains traits culturels, d’accord. Mais dans les faits, les autres régions canadiennes sont aussi différentes les unes des autres que l’est le Québec de celles-ci.
Ainsi, une véritable confédération des régions canadiennes, qui réunirait des états souverains tels que le Québec, les Maritimes, l’Ontario, le Nord, et l’Ouest par exemple, serait probablement de nature à satisfaire les intérêts particuliers de chacun – avec l’immense avantage de mettre fin aux chicanes qui nous minent depuis si longtemps.
Dans le cadre de ce nouvel arrangement, un genre de gros secrétariat central serait mandaté par les états confédérés pour s’occuper de certaines questions communes. Mais plus de gouvernement fédéral central. La gouvernance serait le fait de l’Assemblée des états confédérés.
Bon, cela pourrait bien se passer différemment mais, grosso modo, on peut se faire une petite idée de la réorganisation.
Et cette voie a probablement beaucoup plus de possibilités d’avenir – tant du point de vue de son éventuelle réalisation que des avantages des parties impliquées – que la révision du statu quo (mais en conservant les mêmes paramètres limitatifs), ou que l’accession à la souveraineté.
Cessons de nous enfoncer dans un cul-de-sac…
Il pourrait vraisemblablement être beaucoup plus facile et profitable de nous y prendre autrement. Avec, en prime, des alliés canadiens qui eux aussi pourraient bien aimer cette idée d’être plus autonomes, et débarrassés d’un gouvernement centralisateur qui ne pourrait jamais plaire à la fois à tous, et qui finit trop souvent par déplaire à tout le monde…
M. Perrier vient ici, de très bien résumer la seule alternative valable et « vendable » à la fédération centralisatrice actuelle, une véritable confédération canadienne.
Nous pouvons être flexibles sur un tas de responsabilités à centraliser du genre : Est-ce que chaque État canadien confédéré aurait SA représentation à l’ONU ou à l’OTAN, ses ambassades individuelles au Pakistan ? Qui es-ce qui rêve de ça ? Chacun sa monnaie ? etc.
Est-ce que nous voulons une double citoyenneté canadienne-québécoise ? Nous sommes déjà des Canadiens, nous deviendrions des citoyens canadiens-québécois ? Pourquoi pas, vu qu’une véritable confédération peut mieux assurer la pérennité du français au Canada, sans nous sortir du Canada. Plusieurs Québécois nationalistes francophones se sentent encore des Canadiens et voudraient continuer ainsi.
L’option constitutionnelle du tout ou rien « fédération ou séparation » n’ira nulle part. Faut savoir faire contre mauvaise fortune, bon cœur…me semble et une véritable confédération, pour le Québec et le ROC, vaut mieux qu’une simple fédération refusée à l’unanimité par le Québec, en 1982.
S’il est une illusion politique, avec à vrais dire une vision conservatrice droitière qui la sous-tend, c’est bien celle de croire que le Canada est le représentant des provinces canadiennes. Rien n’est plus faux. Le gouvernement central est le seul véritable gouvernement pour tous les citoyens des provinces, de manière objective comme de manière subjective, sauf pour une seule exception subjective, celle des citoyens québécois qui refusent cette hégémonie. Croire que les citoyens des autres provinces et parmi ceux-ci, ceux pour qui cet état central est l’assurance de leur domination, soit les représentants de la grande et de la moyenne bourgeoisie canadienne, est un leurre. Jamais ils ne consentiront à négocier quoi que ce soit qui réduirait cette hégémonie sur ce territoire, même quand ils font mine de croire que des intérêts particuliers, comme ceux des pétrolières, pourraient militer en faveur d’un pouvoir central moindre. Alors, avancer ses pions, dans le cas du Québec, en réduisant dès le départ sa marge de manœuvre relève, il va sans dire, de la politique fiction, pour ne pas dire de l’ingénuité. Même en avançant avec une carte sans compromis ne garantit nullement que le résultat ne serait pas, au final, fortement mitigée.
Marc Audet,
« Jamais ils ne consentiront à négocier quoi que ce soit qui réduirait cette hégémonie sur ce territoire, même quand ils font mine de croire que des intérêts particuliers, comme ceux des pétrolières, pourraient militer en faveur d’un pouvoir central moindre »
Les provinces pétrolières ont déjà imposé leurs agenda à Ottawa: Le pouvoir est passé du centre vers ces provinces et de l’Est vers l’Ouest. Nous sommes à la fin du Canada de Trudeau (la doctrine d’un pouvoir central fort est morte dans les provinces pétrolières.).
http://www.vigile.net/La-fin-du-Canada-de-Trudeau
Une confirmation supplémentaire de ce transfert de centre de gravité du pouvoir vers l’Ouest: Cette semaine Ottawa a du bloqué la vente de Potash sous la pression des province de l’Ouest. Ce qui était impensable dans le cas d’Alcan.
M. Pomerleau, il ne faut jamais dire jamais. Ils vont négocier à reculons n’importe quoi qui va changer n’importe quoi, si les Québécois le veulent en assez grand nombre, ce qui n’est pas encore le cas parce qu’ils ne se sont pas encore décidés sur l’affaire qui ferait l’affaire de 60 % et plus d’entre eux.
Si je saisis bien ce qui se raconte ici, les provinces de l’Ouest ont actuellement du tigre* dans leur réservoir, mais fort possiblement trop de bagages dans le coffre arrière… Ce qui en pratique peut nuire à leur élan. Des bagages « Made in Québec », entre autres.
Et puis, non seulement ces bagages alourdissent-ils inutilement leur rutilante et puissante 4X4, mais en plus l’entente signée à l’acquisition de leur bolide stipulait que les bagages devaient obligatoirement faire partie du contrat. Et même que ces bagages ne pouvaient être financés autrement que selon une formule (étrange) dite de « péréquation »…
C’est ainsi que l’on raconte que, lors d’un arrêt à une station-service (située dans un bled perdu un peu au sud-ouest de Calgary), un arrêt donc pour y refaire le plein de tigre, deux ou trois des passagers sont allés ouvrir le coffre pour constater de visu ce que pouvaient bien contenir ces fameux bagages – et en particulier ceux « Made in Québec ».
Et qu’ont-ils trouvé?
De grosses réserves d’eau, des paquets ficelés de CD et de journaux avec des étiquettes « Culture » accolées dessus (mais le paquet entr’ouvert par curiosité contenant des trucs en langue étrangère, ils n’y auraient rien compris…) et puis, ce qui les a extraordinairement étonné, ceci: plein de chemises déchirées (certaines arborant une feuille d’érable rouge, et plusieurs une fleur de lys bleue)…
En remontant dans leur 4X4, ils se demandèrent aussitôt comment ils pourraient arriver à se départir de tout ce lest! Tout ce poids inutile les ralentissait, en plus d’augmenter bêtement le coût de leurs déplacements.
« F#@&ing contract! » lança spontanément l’un d’eux. Ce que les autres approuvèrent en plissant le front. « What a lousy F#@&ing deal! » rouspéta un autre. Et ainsi de suite, tout au long de leur trajet au coeur des majestueuses montagnes Rocheuses. (Même ce brave Neil Young, qui se lamentait à la radio avec un de ses airs à la sonorité proche d’une porte de grange en manque de lubrifiant, ne put les distraire de leur mécontentement.)
Mais je ne sais trop si cette anecdote est véridique ou simplement un racontar. Sauf qu’elle me semble assez plausible…
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* (« Mettez-y du tigre! » nous incitait une publicité de Esso au cours des années 60.)
Monsieur Perrier, j’ai bien ri en vous lisant !
Si certaines provinces se plaignent du pouvoir central et flirtent avec l’idée de se séparer, ça reste quand même un mouvement très minoritaire. Les Albertains chiâlent parce qu’ils paient pour les provinces plus pauvres, mais ils ont la mémoire courte ! Leur industrie pétrolière, ils la doivent aux subventions d’Ottawa, donc en partie à notre argent, sans parler des milliards que leurs producteurs de blé ont reçu en subventions.
À la fin des années 80 et jusqu’au milieu des années 90, l’Alberta était dans le trou, et c’est elle qui recevait de l’argent. La roue tourne… Le Québec est assis sur une source d’énergie renouvelable et propre, alors que l’Alberta exploite une source non renouvelable et polluante. Aux USA, on voit un mouvement de boycott du pétrole albertain prendre de l’ampleur. Dans l’avenir, les pays comme nous, capables de produire de l’énergie propre, risquent d’acquérir une importance stratégique indéniable, quand le pétrole sera devenu trop cher et considéré comme trop polluant.
Je me la fermerais ben dur si j’étais à leur place.
Ce qui nous « Québécois francophones ou Canadiens-français » distinguait était : La religion catholique, les ceintures fléchées, les souliers de boeuf, les étoffes du ppays, la pauvreté dans les rangs de campagne, les chansons à répondre, les sets carrés, le vaudeville de la Poune, les quartiers pauvres des belles-soeurs, le frère André, les sacres, la langue française, le creusage de fossets à la petite pelle et le chaulage des bâtiments…en gros.
Que reste-t-il de tout cela, dites-le-moi.
Jean-Claude Pomerleau,
Pour reprendre l’exemple que vous me donnez pour montrer l’influence grandissante qu’auraient des provinces et l’affaiblissement concomitant du pouvoir central, il se pourrait aussi que ce même exemple puisse être interprété tout autrement. D’abord, ce ne sont pas des gouvernements provinciaux qui bloquent la vente dont vous faites mention, mais le pouvoir central auquel les provinciaux ont recours pour l’imposer. Qui plus est, ce même gouvernement central, en prenant cette décision, revient sur l’un des principes sacro-saints dont il s’est fait jadis le porte-parole, à savoir la liberté sans entraves du commerce et la doctrine néolibérale pour étendard et ce, même si c’est encore la fraction la plus conservatrice, celle du reform party, qui le domine. Ce même gouvernement adopte donc des positions qui furent celles des gouvernements centralisateurs précédents lorsqu’il est question des intérêts de la bourgeoisie canadienne et des fractions de celle-ci qui forment le territoire d’exploitation propre de l’État-Nation canadien.
Ceci étant dit, ce n’est nullement une raison pour baisser les bras. Au contraire, tout se passe comme s’il nous fallait faire en matière de souveraineté québécoise, comme un pari de Pascal à l’envers et y aller carrément. En effet, si les contraintes à la négociation avec le central sont telles que nous le montre la réalité géopolitique, voter en faveur de la pleine souveraineté ne peut que nous permettre de tester cette solidité et lui faire dire sa vérité. Dans ce cas, le Diable existe bel et bien et nous n’aurions rien gagné en tergiversant a priori. Si au contraire, le Diable n’existe pas, il nous faudra bien quand même négocier les accords de séparation a posteriori.
Bien oui, j’ai écrit : «le creusage de fossets » à la place de « le creusage de fossés » parce que c’était des fossets dans notre coin.
Ça alors, Monsieur Bousquet!
Plutôt que de dire « fossé », soit le mot au dictionnaire, mon père disait toujours « fosset »… Ce qui m’a un peu intrigué – pas trop, tout de même, j’arrive malgré tout à dormir – pendant des années.
Votre petite précision me soulage donc d’un long questionnement… Merci!
Tiens, ça me rappelle qu’un blogueur ici avait utilisé l’expression ‘péché vignel’ au lieu de péché véniel…
Je la ris encore, celle-là…
Autre souvenir de jeunesse:
« Eille, passe-moi un morceau de cartron, là »…
-« Vous voulez dire ‘un morceau de carton' »?
-« C’est ce que je disais: un morceau de cartron ».
– « Ah bon, ok ».
Soulagé d’avoir soulagé M. Perrier et je suis d’accord avec M. Bertrand, nous avions aussi du cartron à la maison qui était légèrement différent du carton d’aujourdhui. Ma tante allait aussi à la framacie en ville pour quérir ses pinunes qui soulageaient ses rhumatimes.
Quelle époque c’était alors, Monsieur Bousquet!
Pas comme la nôtre où tous s’expriment impeccablement, n’est-ce pas?
Bien vrai M. Perrier, toutes nos pièces d’automobiles étaient alors anglaises à partir des wipers pour le wind shield jusqu’aux tires en passant par les hood, le dash, la clutch, les bumpers, les bushings, les brakes et les spark plugs.
Depuis, nous avons appris qu’il y avait d’autres noms français étranges pour ces pièces là et que la valise du char était en réalité devenue un coffre-arrière.
Une chose est demeurée quand on se tape sur les doigts avec le marteau, ça fait encore mal en tabarn….