"Encore une fois, les Québécois ont déçu M. Bouchard." Jacques Parizeau (après la sortie légendaire de l'ancien premier ministre demandant aux Québécois de travailler plus).
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Le discours de "victime" en politique n'a rien de nouveau. Pour tout dire, c'est un phénomène universel et intemporel.
Prenez Jean Charest. Plus son gouvernement chute dans les sondages, plus il invoque ce qu'il appelle les "sautes d'humeur" des Québécois et l'influence néfaste qu'exerceraient sur eux les méchants médias et leur brochette d'histoires gênantes de corruption, de collusion et de favoritisme.
Par contre, comme tant d'autres chefs de gouvernement en situation de crise, il est nettement moins porté à s'épancher sur sa propre responsabilité ou celle de son parti…
"C'est pas juste moi!" s'écriait-il d'ailleurs en entrevue, "c'est toute la classe politique" qui passe à la moulinette de la colère populaire. Et pourquoi? À cause des partis d'opposition et de Pauline Marois, dixit M. Charest, lesquels, semble-t-il, verseraient trop dans les "attaques personnelles".
Donc, résumons. L'atmosphère politique empoisonnée dans laquelle le Québec macère depuis presque deux ans serait essentiellement la faute du peuple, des médias et des partis d'opposition.
Et là, nous arrivons au cour de tout discours de "victime": la déresponsabilisation et la négation du réel.
Que les étudiants payent!
Or, M. Charest est loin, très loin, d'être le seul à maîtriser l'art de la déresponsabilisation.
Tenez. Lorsqu'il était chef du PQ, Lucien Bouchard aimait bien blâmer le peuple pour sa supposée indifférence face aux offensives post-référendaires d'Ottawa. Comme si lui, même premier ministre, n'y pouvait rien…
Et lorsque le "sauveur" s'est enfin sauvé le 11 janvier 2001, il est même allé jusqu'à admonester son propre parti et Yves Michaud, qu'il considérait être intolérants envers les minorités.
Et lorsque François Legault quittait son poste de député en 2009, lui aussi blâmait le peuple pour son "apathie" et son "indifférence" devant ce qu'il voyait comme le "déclin tranquille" du Québec. Selon lui, c'était même "la perte de confiance et le cynisme de la population envers la classe politique qui freinent tout élan"!
Le "peuple", il a vraiment le dos large.
Cette semaine, ce fut le tour des recteurs d'université. Certains d'entre eux, pressés d'augmenter encore les frais de scolarité, le réclament toutefois sans répondre de leurs propres choix budgétaires des dernières années.
Ils demandent donc qu'on éponge un "manque à gagner" de plus de 600 millions de dollars en oubliant les centaines de millions flambés dans le fiasco de l'îlot Voyageur. Sans justifier non plus les 45 % que gruge maintenant le "béton" dans leur budget de fonctionnement.
Et quelle est leur propre responsabilité dans ce manque à gagner? Mystère et boule de gomme. Ce serait donc aux étudiants de payer plus sans poser de questions? La belle affaire.
Des médecins acceptent de leurs patients des enveloppes d'argent comptant pouvant aller jusqu'à 10 000 $? Et qui est responsable? Personne. Même le ministre de la Santé ose dire, sans rire, qu'il n'en a jamais entendu parler.
À Montréal, la simple création d'une unité anti-collusion aurait fait baisser le coût des projets d'infrastructures d'un bon 30 %? Et qui sera tenu responsable des milliards surfacturés depuis des décennies? Personne. Qui les remboursera aux contribuables? Causez toujours les lapins…
Vous avez dit "lynchage public"?
L'Oscar 2010 du discours de la déresponsabilisation va néanmoins à Luc Beauregard, le très influent fondateur du très influent cabinet de relations publiques National.
Dans La Presse, tout en félicitant M. Charest pour son "leadership", il dénonçait le "lynchage public", le "demolition derby" des médias contre les "leaders" du Québec, la "clameur qui veut un bûcher officiel" de même que le règne des "humeurs du moment". Ouf…
M. Beauregard semble persuadé que si la population exige depuis dix-huit mois une enquête publique élargie, ce serait bêtement la faute des médias. Impossible donc que ce soit parce que les Québécois sont déçus du leadership politique actuel ou qu'ils s'inquiètent de la gestion de leur argent par leur gouvernement.
Eh que non. C'est plutôt parce qu'ils sont hypnotisés par des journalistes d'enquête aux motivations sombres et inavouables…
À ce compte-là, finira-t-on aussi un jour par nous dire que le Watergate était la faute des journalistes et non de Richard Nixon?
Avouez que c'est tout de même un tantinet ironique de lire un maître reconnu des relations publiques dénoncer la "manipulation" de l'opinion.
N'empêche que le discours de "victime" tenu par un certain nombre de leaders du milieu des affaires et de la politique est un phénomène intrigant.
Un peu plus et on dirait qu'ils n'en reviennent tout simplement pas de voir leur compétence et leur autorité morale de plus en plus contestées sur la place publique.
Bref, comme si le peuple les décevait, et non l'inverse…
Cherchez l'erreur.
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Addendum: Voir aussi ce texte de Jacques Rousseau, professeur associé à l'Université du Québec à Trois-Rivières, paru dans La Presse du 8 décembre après la mise sous presse de la chronique ci-haut: http://www.cyberpresse.ca/opinions/201012/07/01-4350103-le-cabinet-national-cherche-a-etouffer-la-liberte-dexpression.php
Bonjour
Justement Mne Legault, pour ajouter au cynisme ambiant,
Le candidat libéral transfuge adéquiste, Simon-Pierre Diamond défait à l’élection partielle du 5 juillet 2010 dans le comté de Vachon, vient d’être récompensé en étant nommé à un poste de ralations publiques au service de la vice-première ministre Nathalie Normandeau.
Simon-Pierre Diamond avait comparé deux transfuges adéquistes à des gens qui se donnent au plus offrant au centre-ville, tard le soir.
http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/mots-et-maux-de-la-politique/306912/simon-pierre-diamond-rejoint-les-peripateticiennes
Et pourquoi blâmer le peuple. Ce peuple pris en mains de la naissance ‘a la mort par les gouvernements successifs. Les parents, les étudiants sont gâtés et en veullent plus encore, parce que on y a droit !!!Les gouvernements nous ont habitués ‘a tout avoir ‘a condition que le voisin paye. C’est pourquoi les politiciens intelligents se tannent et il ne reste que le p’tit lait et le p’tit lait surit ‘a la longue. Oui le peuple est a blâmer dans une grande mesure, on gueule mais on reste bien assis au chaud et faut surtout pas y mettre un effort ou payer notre part..
En décembre 2008, M. Charest nous a donné la chance de le défaire aux élections générales, après moins de 2 ans, mais, au contraire, à la place de le sortir, nous l’avons réélu majoritaire. En choeur, mea culpa, s.v.p.
Luc Beauregard, le même qui a donné 2000$ au PLQ ces deux dernières années?
On comprend mieux les félicitations…
John James Charest ne dévoilera jamais qu’il est Premier ministre depuis 7 ans grâce à moins de 20% des électeurs inscrits à la liste électorale, soit 57% (taux participation) X 34% (votes en sa faveur). Si moins de 20% de la population forme un peuple alors il y a longtemps que les Québécois se sont prononcé en faveur de la souveraineté: 40% pour en 1980 et 49.5% en 1995.
Merci Mme Legault pour ce lien faisant référence à l’excellente réplique du professeur Jacques Rousseau à Luc Beauregard de National qui, lui, a peut-être raison de craindre une commission d’enquêtes….
Ne dit-on pas que le peuple a toujours raison, notamment lors des élections où le verdict est décidé par le peuple?
Si l’on comprend bien ces remontrances face aux humeurs du peuple, les citoyens ne détiennent donc la vérité qu’une seule journée sur quelques années. Le reste du temps on souhaite avoir les deux mains sur le volant pour être les seuls à détenir la « vraie » vérité…
Belle démocratie! (Ou plutôt bel opportunisme politicien!)
M. Gascon, si tant de Québécois ne se donnent pas la peine de voter, ça doit être parce qu’ils sont satisfaits du gouvernement en place et qu’ils ne sentent pas le besoin de changer. S’ils voulaient un pays, ils prendraient la peine de voter en plus grand nombre pour un parti souverainiste…genre.
Les Québécois veulent un Québec souverain dans le Canada, une sorte de confédération ou d’union canadienne avec un Québec souverain dedans, comme le souhaitait M. Lévesque dans son livre OPTION QUÉBEC.
Avant de dire que la crise de confiance concerne « toute la classe politique » sans distinction, il faudrait plutôt se demander ce qui distingue la méfiance inspirée par Jean Charest et celle rattachée à Pauline Marois.
Si on se méfie du premier, ce n’est pas pour les mêmes raisons que ce qui soulève des doutes chez la seconde.
Entre le fait de ne plus croire aux promesses de jours meilleurs du PLQ et la méfiance que le PQ et son syndrome référendaire soulève ne traduise pas le même rejet de la politique en général.
Le seul taux de participation dans la dernière élection partielle ne peut pas soutenir la thèse du rejet de tous ceux et celles qui font de la politique au niveau provincial.
Cela dit, cette manie de faire appel à des firmes de relations publiques comme National va directement à l’encontre d’un gouvernement responsable et d’une gouvernance qui réduise la distance entre l’électeur et l’élu. Sans compter le fait qu’un discours d’une minute facturé 6400$, c’est extrêmement difficile à justifier et à comprendre.
Toutefois, il ne faut pas oublier que le recours à National est devenu une habitude sous la gouverne de Lucien Bouchard, à la tête du PQ à l’époque.
Bref, tout ça pour dire que Pauline Marois manque de bonnes occasions de se distinguer des précédentes administrations libérales et péquistes en ne déclarant pas cette pratique comme un recours à utiliser qu’en cas d’extrême urgence seulement – la crise du verglas, par exemple. De plus, la chef de l’opposition ne devrait pas manquer de rappeler que les raisons qui font que son leadership n’est pas aussi attrayant est bien moins difficile à surmonter que tous les problèmes qui minent celui qui a les « deux mains d’une machine rouge qui tourne à vide depuis bien trop longtemps déjà…
Il faudrait responsabiliser les Partis politiques par là où ça fait mal : leur financement.
Les commissaires et vérificateurs devraient accorder aux partis politiques une cote lorsqu’ils sont en fin de mandat. Le gouvernement s’est engagé et n’a pas livré la marchandise? On baisse la cote de financement populaire de son parti. De cette façon, lors de la prochaine élection, le pourcentage de financement accordé par nombre de vote du parti sera diminué.
ACTION = RÉACTION. On a beau dire que les électeurs sont ceux qui décident en fin de compte des gouvernements; c’est du pipi de chat… et de toute façon avec les taux de participations qu’on a… Non, on vote pour le moins pire, et tous autant qu’ils le sont nous bourrent comme de bonnes vieilles pipes.
Il n’y aurait que 3 électeurs, que le gouvernement serait formé par celui qui a reçu deux votes… on se fait rouler.
Vérificateur général, commissaire à l’environnement, commisaire à l’éthique, de ce que vous voulez : ce sont eux nos chiens de garde. Mais leur mécontentement doit se répercuter directement en mesures dissuasives sinon ça ne sert À RIEN.
Voilà, j’accorde mon vote au prochain parti qui met ça dans son programme. Les politiciens vont bien finir par arrêter de rire de nous, non?
Jouer à la victime est bien commode, ça permet la « déresponsabilisation » (C’est la faute à…). Un adulte, tout comme un peuple adulte, prend ses responsabilités, dans la réussite comme dans l’échec. Le peuple québécois sait reconnaître ici le responsable des scandales des trois « C ». Souhaitons qu’il fasse de même et se décide enfin de devenir totalement responsable de son pays le Québec, le plus rapidement possible. Ce n’est pas le peuple qui est corrompu, ce sont les gens comme John-James et les fédéralistes du Québec qui profitent de la « déresponsabilisation ».
La déresponsabilisation » fait
l’ affaire de tout le monde..les politiciens en profitent et le peuple mange sa poutine et boit son Pepsi. Les choix de société ont fait de nous des pates molles et des paresseux. MacGuinty en Ontario et Stelmach en Alberta sont au même niveau de popularité que Charest, personne ne geule mais ils vont prendrent toute une débarque aux prochaines provinciales. Les citoyens de ces provinces s’ apperçoivent de leur erreur et vont y remédier sans s’ exténuer a la tâche. Ils ne perdront pas 2 ans de salive ‘a la cause.
Dans la sphère politique, nous pouvons observer divers types de politiciens. Il y a les idéologues, ceux qui défendent avant tout évidemment une idéologie. Ça peut-être la gauche, la droite, le communisme, le capitalisme, etc. Il y a eu Staline, Mao, Pol Pot, Margaret Thatcher, Castro, Pinochet et il y a Harper.
Il y a aussi les politiciens professionnels. Ce sont avant tout des mercenaires. Ce qui les allument c’est avant tout le pouvoir. Ils embrasseront les causes, les idéologies qui leur permettront de prendre le pouvoir. Ce sont avant tout des affairistes. Ils se vendront aux plus offrant : Charest, Legault, la plupart des libéraux. Tous ceux qui ne sont pas avec eux, sont nécessairement contre eux et sont des adversaires qu’il faut vaincre car étant un obstacle vers le pouvoir.
Et il y a tous ceux qui se situent en quelque part entre ces deux pôles. Ils se caractérisent souvent par l’adhésion à une cause liée aux aspirations d’une partie identifiable de la population. On les retrouve dans des partis politiques comme le NPD, le PQ, le Bloc, Québec solidaire, etc. Ils sont capables d’envisager des alliances si nécessaire.
Le PLQ et son chef Charest, sont quand à moi des monstres hybrides. Professionnels de la politique, ils visent avant tout le pouvoir. Ils utilisent l’idéologie de droite comme véhicule privilégié pour y arriver. Ils œuvrent principalement pour un groupe : la classe d’affaires, les entrepreneurs, les grands bureaux professionnels qui peuvent, pour services rendus, leur retourner fort commodément l’ascenseur. Pour arriver à leur fin, ils instrumentalisent tout, ne se remettent jamais fondamentalement en question. S’ils semblent le faire n’y voyez là qu’une stratégie pour garder le pouvoir ou pour y accéder. Leur compassion et leur altruisme s’arrêteront là où leur intérêt de politiciens professionnels commencera. Tous les moyens sont bons à utiliser. L’erreur irréparable sera de se faire prendre. Et si c’est le cas, tant pis, ça fait parti du jeu. Il y le prédateur, il y a la proie. Un jour tu es l’un, un jour tu es l’autre …
Il est donc tout à fait normal «qu’ils n’en reviennent tout simplement pas de voir leur compétence et leur autorité morale de plus en plus contestées sur la place publique.»[Votre texte]
«La lâcheté tend à projeter sur les autres la responsabilité qu’on refuse.» [Julio Cortazar]
Si il y a tant d’abstentionistes, c’est que les électeurs sont découragés. Ils sont tous pareils. Alors à qui cela sert-il de voter pour l’un ou pour l’autre. Résultat : indifférence ou résignation. Nous n’avons pas encore atteint le seuil de la révolte. C’est la hic.
Nos élus nous ont trahis en légiférant de façon à favoriser les intérêts des nantis, des puissants : échappatoirs fiscaux, refuges fiscaux que l’on tolère, si non encourage, réduction des impôts pour les banques et les multinationales. Toutes sorte de mesures pour permettre aux riches de s’enrichir d’avantage, à la classe moyenne de s’apauvrir et aux pauvres de le demeurer. Voilà de quoi décourager l’électeur moyen.
Aucune majorité d’électeur n’a le courage de voter pour un parti qui ferait le ménage là-dedans. C’est trop dangereux. On saurait où il commencerait, mais Dieu sait où il s’arrêterait. Le mal que l’on connaît nous paraît moins insuportable que le mal que l’on craint ne pouvoir remédier. Autrement dit, le remède serait pire que le mal. Voilà le dilemme tel que je le perçois.
Peut-on concevoir qu’aux prochaines élections provinciales Québec Solidaire serait le prochain gouvernement? Je ne crois pas. Pourtant, ce serait un remède de cheval.
Alors que que Luc Beauregard de la firme National protège
un de ses plus importants clients, pendant ce temps à Toronto,
la très conservatrice « columnist » du National Post, Tasha
Kheriddin, demande à Jean Charest de quitter la vie politique.
Pourquoi ?
Parce ce qu’actuellement, il nuit considérablement à
l’Unité Canadienne et qu’il y a péril en la demeure canadienne.
Il doit donc quitter.
En effet nous risquons de vivre bientôt l’avènement double :
1.
d’un gouvernement conservateur majoritaire à Ottawa ,sans l’aide du Québec, ou avec une députation conservatrice Québecoise réduite de 12 à 5 députés et avec 60 députés et plus du Bloc Québecois à Ottawa.
2.
d’un gouvernement péquiste majoritaire à Québec avec 80
députés.
Cette combinaison génèrerait un formidable « clash » de
société entre le Québec et le Rest Of Canada.
Tasha Kheriddin a raison.
L’Unité Canadienne est réellement menacée.
L’article de Tasha Kheriddin de ce jeudi
9 décembre dans le national Post est disponible
ici :
http://www.nationalpost.com/opinion/columnists/time+Jean+Charest+step+down/3937312/story.html
« It’s Time for Jean Charest to step down »
Disons que c’est assez clair. Non !
L’unité canadienne est le cadet de mes soucis.
C’est gens-là viennent nous dire qu’ils nous aiment alors qu’on ne leur demande rien, et après la tempête, ils nous crachent au visage.
Demandez à Jean Chrétien, comment sa proposotion de jeter du lest en faveur des revendications québécoises afin d’éviter une autre crise a été reçue. On lui a répondu, à Toronto, la vrai capitale nationale, que la crise était passée, qu’ils avaient gagné et que le chien du Québec était mort. On avait plus à s’inquiéter d’un autre référendum. Celui-là était était le dernier et le bon. Québec? Kaput! Terminada! Affaire classée.
Alors, l’unitié canadienne… A d’autres.
Evidemment, il y a des canadiens qui tiennent à nous, sincèrement, mais ils ne sont pas les chefs du Parti Libéral ou du Parti Conservateur. Ils ne font pas le poids. Ils sont intelligents, mais n’occupent pas les postes influents. Ils sont dans les estrades, impuissants. Voilà nos alliés. Ça nous fait une belle jambe.
Le Canada! M’en fous.
Cordialement
Les Québécois ont également dé^cu l’autre frère Bouchard.
Un ancien ministre péquiste ne se gêne pas pour semoncer ceux qui répètent tous ce qu’ils ont entendu de quelqu’un qui répète tout ce qu’il a entendu. Vous êtes des sardines dans un bsnc de sardines.
Le peuple a raison, Mais il faut sonder le peuple d’une façon rigoureuse et intelligente pour comprendre ce qu’il souhaite.
L’autre frère Bouchard a du réprimander citoyens,journalistes et chroniqueurs, à casue de l’Affaire de la cabane à sucre.
Vous vous souvenez qu’au printemps 2007, circulaient des allégations à l’effet qu’un drame social se serait produit à la Cabane à sucre de Mont-Saint-Grégoire. Des musulmans auraient exigé un menu spécial et auraient réquisitionné une salle, en y expulsant les personne qui s’y trouvaient. Plusieurs y ont cru, dur comme fer, pendant longtemps, et se sont empressés d’en parler à ceux qui ne le savaient pas.
Or, la Commission Bouchard-Taylor a mandaté des experts qui ont examiné la question avec rigueur. Il se sont rendu sur les lieux, ont interrogé plein de monde, y inclus les principaux intervenants de l’époque. Et la Commission affirme dans son rapport que les incidents rapportés par les uns et les autres, amplifiés par les journalistes, n’ont tout simplement pas eu lieu.
Allez ensuite faire part de la conclusion de la Commission, à des gens qui n’ont pas lu attentivement le Rapport, ou qui ne soucient pas d’autant de rigueur, ils ne vous croient tout simplement pas.
Tout celà pour dire que les rumeurs et les allégations se répandent beaucoup plus vite que la vérité.
Je ne prendrais pas la place de votre victime préférée d’aujourd’hui, mais il faudrait peut-être un jour faire en sorte que les bonnes nouvelles prennent autant de place que les mauvaises. Mais je rêve. Ce n’est pas payant. On n’attire pas de lecteurs en disant que depuis les 4 ou 5 dernières années, le Québec se tire mieux d’affaires que ses voisins, ici et en Europe, en terme d’économie, de taux de chomage et d’investissement.
Mais celà ça ne peut pas dépendre bien sûr d’un certain leadership. Tout le monde sait que ça se fait tout seul. Parlez-en aux Grecs et aux Irlandais…
D’accord avec vous, M. Paquet…
Vous savez, plus je lis les blogues, plus je constate que logique et polique font chambre à part: Quand l’économie mondiale s’écroule et que notre caisse en prend pour son rhume, c’est la faute au gouvernement. Et quand le Québec s’en tire mieux que les autres, il est alors sûr que le gouvernement n’y a rien a voir…
La logique et la politique ne font pas bon ménage. Je lisais les commentaires des blogeurs du Devoir suite à la victoire du PQ dans Kamouraska, et j’ai lu des trucs du genre « 60% des gens ont voté contre les Libéraux! Une victoire sans équivoque »… (Je commente la-dessus ici car je ne suis pas membre au Devoir)
Mouais… Si ce calcul est bon pour les Libéraux, il l’est autant pour le PQ, alors…
Faisons-le: La population aura alors voté à 59% CONTRE le PQ et ils ont été élus??
Si j’étais chialeux, je pourrais tonner haut et fort: » Mais, ce n’est pas démocratique! Ils ont été élus quand 59% (une majorité claire, bien sûr!) a voté contre eux! Scandale! Déchirage de chemise!!!
Les chiffres sont approximatifs, bien sûr, et je me défoule, bien sûr…
Je suis mort de rire et je pleure en même temps.
Quel est la valeur réelle de tout ces épanchements partisans? Pas grand chose, je n’ai peur…
Les blogues politiques sont un peu comme de la pornographie sur le web… Ils servent uniquement d’exutoire. Les images et les methodes sont différentes, mais le résultat est le même, que ce soit une photo de Jean Charest ou d’une fille toute nue.
Je crois juste que les gens ne s’en rendent pas compte.
Assez perdu de temps ici.
@Michel Bertrand
Donc en nous lisant vous prenez votre pied. Hum ! Ça ne vous en prend pas gros. Quand à moi, ce n’est pas ça qui me fait ban**. ;-)
Mais, à l’avenir, avant d’écrire je réfléchirai autrement …
«Aujourd’hui, on peut dire “bite” et “enculé” même au cours d’un dîner mondain [ et moi j’ajoute: « sur un blogue »], mais on ne peut plus dire “prolétaire” ou “lutte des classes”.»
[ Jean-François Kahn ]
@ Denis Drouin,
Non, ce n’est pas comme ça que je prends mon pied. Je ne faisais que signaler…
Peut-être Paolo Mitriou, oui…
:-)
Ah… le peuple! Déjà, cela sous-entend le qualificatif « petit » qui va tout juste devant le mot « peuple ». Mais, dans la réalité, le qualificatif « grand » y est tout aussi bien à sa place.
Comme l’exprime d’ailleurs si bien l’écrivain français Remy de Gourmont (1858-1915):
« Le peuple, c’est tous ceux qui ne comprennent pas. Il y a des ducs parmi le peuple; il y a des acamédiciens. Le peuple, c’est très bien composé. »
N’empêche que le peuple n’est pas très malin, trop souvent. Beaucoup d’inconscients dans ses rangs. Le peuple ne vote pas en assez grand nombre? Par désabusement? Possible. Mais majoritairement par pure nonchalance, à mon avis. Parce qu’il ne saisit pas réellement les enjeux, et encore moins les conséquences de ce qu’il fait – ou ne fait pas – le peuple.
Autant le « petit » que le « grand ».
Et puis, ce qui lui arrive de contrariant au peuple, c’est au moins un peu de sa propre faute. Avec son comportement trop fréquemment empreint de négligence, il s’attire divers ennuis qui pourraient aisément ne pas lui tomber dessus s’il agissait avec davantage de vigilance, le peuple.
Moi, cela fait près de six décennies que je l’observe, le peuple. Il constitue ma « matière première ». En tant qu’auteur, et compositeur, et depuis les années soixante enfoncé par-dessus la tête dans la création artistique, le peuple s’avère ma grande source d’inspiration. Alors, je l’observe.
Et ce qui se dégage bien souvent de cette observation, ce sont mille et un petits comportements révélateurs. Ces incorrigibles bavards encore au cellulaire alors qu’ils sont au volant, notamment, et ce malgré l’interdiction en raison du danger de cette pratique.
Ou ce sont ces automobilistes qui reculent pour sortir de leurs entrées de garage, qui reculent dans une rue achalandée en risquant à chaque fois la collision, alors que le simple gros bon sens aurait simplement demandé qu’ils reculent plutôt dans leur entrée à leur arrivée chez eux, et de la sorte puissent être en mesure de « faire face » à la situation à leur départ.
Mais, bien que je le pourrais, je ne multiplierai pas ici les exemples de comportements à risque pourtant facilement évitables…
Alors, je terminerai donc en notant que si le peuple ne saurait être tenu responsable de tout ce qui pourrait lui arriver de fâcheux, par ailleurs il ne fait pas grand-chose, le peuple, pour veiller intelligemment à son propre bien-être.
Donc, on pourrait certainement s’offusquer en disant qu’il a le dos large, le peuple. Mais il a peut-être également l’esprit étroit, par moment…
Il fait quand même plaisir de constater que la fabrication des images pour consommation politique partisane ne suffisent plus pour assurer le pouvoir à perpétuité à ceux qui y ont recours jusqu’à plus soif. Heureusement, l’arroseur finit lui aussi l’un ce ces jours par être arrosé. S’il en était autrement, ce qui tient lieu de démocratie formelle, soit la possibilité de battre un gouvernement aux élections, serait un leurre, puisque le totalitarisme formel de la domination d’un seul parti serait possible, voire normale au regard des partisans d’un seul parti, celui au pouvoir. Ce serait l’avénement de leur version du centralisme démocratique qui prévaudrait donc, soit la domination effective à perpétuité d’un seul parti, celui du pouvoir, grâce aux bons offices de leurs faiseurs d’images et au soutien non bénévole de leurs bailleurs de fonds. Plus besoins de Soviets du peuple, remplacés qu’ils seraient par les corporations, celles des constructeurs en tout genre. Basta !
Que les serviteurs de cette idéologie débile aillent donc se rhabiller. Il leur faudra une nouvelle tenue pour se présenter de manière acceptable pour une nouvelle offre de services. Le détour par l’opposition est la seule façon qu’il leur reste pour refaire leur garde-robe.
Le peuple en a marre parce que, tant au fédéral, qu’au provincial et au municipal, il a l’impression que les décisions ne servent plus ses intérêts.
Parler! Bloguer! Bloguer! On ne sait pas grand chose de l’histoire. Tout est caché dans le presto.
Chose certaine, les majorations sur les soumissions doivent faire perdre à tous les citoyens minimalement 2 milliards, bon an mal an. Les majorations sont des faits connus.
Maintenant, il y a aussi les paradis fiscaux dont ces gens sont affriolants. Nous perdons encore quelques milliards.
Les trois « C » ne sont pas tellement le fait des trois « C » que l’impact économique sur les finances du gouvernement.
Bachand et les lucides de la droite sont dans tous les médias pour nous dire que l’on doit nos T-Shirts, quand on sait les pertes financières engendrées par toutes les entourloupettes de la classe politique au pouvoir.
Il faudrait se réveiller et évaluer l’impact économique.
En ce qui me concerne, c’est le retour d’une réflexion sur l’affaire Michaud qui m’a le plus ravi et satisfait.
Je radote un peu mais en ce qui me concerne, le fait que tous les députés de l’Assemblée nationale aient blâmé Yves Michaud est un fait d’une gravité infinie (et je n’exagère pas). Je ne suis pas certain qu’on aurait fait cela pendant la période duplessiste (cette «petite noirceur» qu’on a abusivement appelée la grande noirceur). Depuis décembre 2000 je sais (et je ne cesse de le répéter) que LA LIBERTÉ D’EXPRESSION est très fragile au sein de la glorieuse société québécoise.
Je me permets ici de présenter un texte déjà publié ailleurs:
***«Pour moi l’essentiel, dans tout ce débat assez palpitant, c’est que nous reconnaissions le principe suivant:
EN DÉMOCRATIE LE PARLEMENT NE DOIT JAMAIS SE CONFIER (OU SE LAISSER CONFIER) LA TÂCHE DE «JUGER» OU DE BLÂMER UN CITOYEN OU SES PROPOS.
En France, il y a quelques décennies, il y a eu LA FAMEUSE AFFAIRE FAURISSON. Ce monsieur Faurisson, professeur de littérature et être plutôt minable (j’ai lu, vu et entendu certaines de ses entrevues) prétendait qu’on avait exagéré les horreurs de l’Holocauste et des chambres à gaz. Or, en France, ce ne sont pas les citoyens ou les historiens qui DÉTERMINENT LA VÉRITÉ HISTORIQUE. La vérité historique, dans le pays de Voltaire, est fixée et déterminée par les politiciens et par le code criminel. Alors, Faurisson a été poursuivi au criminel, ce qui ne peut que nous laisser pantois et ébaubis. Mais depuis l’affaire Michaud nous devons apprendre à ne pas trop pavoiser.
Dans son livre, litigieux et pas très rigoureux, Faurisson avait inséré, en préface, un texte de NOAM CHOMSKY sur la liberté d’expression, ce que Chomsky ignorait. Alors, Chomsky a été accusé d’appuyer les idées de Faurisson. Et il a dû se rendre en France pour bien expliquer sa perspective.
RÉPONSE DE CHOMSKY: JE N’APPUIE PAS LES STUPIDES IDÉES DE FAURISSON MAIS J’APPUIE SON DROIT DE S’EXPRIMER ET DE DIRE DES CONNERIES. Et Chomsky s’empressait de dire que la vérité historique ne doit jamais relever du code criminel ou du pouvoir politique.
Moi je pense deux choses en ce qui concerne l’affaire Michaud.
Premièrement, ce sont ses propos sur la souffrance des Juifs qui ont soulevé l’ire et le courroux de certains. Et il n’y a jamais eu la moindre trace d’antisémitisme dans les propos de Michaud.
Deuxièmement, il y a eu, dans tout cela, un règlement de comptes auquel a participé Lucien Bouchard. Je sais que d’autres ont participé à cette vendetta mais je laisse à des personnes plus compétentes que moi la tâche de bien identifier ces acteurs revanchards et vindicatifs.
Je termine en criant mon admiration pour Yves Michaud et en remerciant Amir Khadir, Jean-François Lisée et bien d’autres personnes d’avoir rouvert ce débat, vraiment essentiel.»***
JSB, sociologue des médias
Le texte que j’ai présenté dans ce blogue devait être présenté dans le blogue portant sur LE BILAN. Mille excuses pour ma distraction, un tantinet sénile.
En ce qui concerne LA FAUTE AU PEUPLE, je dois dire que je suis de ceux qui sursautent lorsqu’ils lisent ou entendent dire que LE PEUPLE A LES POLITICIENS MÉDIOCRES ET INCOMPÉTENTS QU’IL MÉRITE.
Je pense que, malgré ses travers et imperfections, le peuple, pas si bête que cela (dans l’ensemble) mérite mieux que la bande à Bonnot-Charest ou que les harpéro-bushiens ou même que le grand Gérald (grappes industrielles) Tremblay.
Il y a une quarantaine d’années je m’étais perfectionné dans le domaine de la sociologie de la santé et l’une des choses qu’on apprenait, c’est à se méfier de la tendance BLAME THE VICTIM. Au moins 80% des facteurs de morbidité ne dépendent pas directement des malades mais de toute une brochette de facteurs, socio-économiques, culturels, environnementaux, etc.
Je pourrais, avec un peu de rage, en raconter beaucoup sur cette perspective qui consiste toujours à blâmer le peuple ou les victimes.
Et quand Jean Charest joue à la victime, je rigole et m’abandonne totalement à la gaudriole. Quand les «coupables» se déculpabilisent en se déresponsabilisant, c’est toujours un peu tragique et un tantinet rigolo.
JSB