Y a-t-il un lien direct entre la tuerie de Tucson et la montée aux États-Unis d'un discours de droite de plus en plus radical, hargneux et jouissant de tribunes puissantes et efficaces?
Que ce soit pour Polytechnique, l'assaut du caporal Lortie à l'Assemblée nationale, les tueries de Concordia et Dawson, la question est toujours la même. Ces morts sont-elles l'ouvre de fous furieux isolés, de grands malades non traités? Ou sont-elles aussi liées au contexte social et personnel dans lequel baignait chaque meurtrier?
Dans ces tragédies, les psychiatres improvisés abondent et la recherche de sens est parfois impossible.
Par contre, dans le cas de Tucson, un sujet est sur toutes les lèvres. Immense. Incontournable. Soit ce discours politique violent montant d'une droite se radicalisant de plus en plus.
Que le meurtrier soit ou non un "loup solitaire" fou – comme disent les Américains -, que le lien de causalité soit ou non direct, ces six morts et quatorze blessés, dont la représentante démocrate Gabrielle Giffords atteinte d'une balle à la tête, braquent inévitablement les projecteurs sur ce même discours.
Impossible de l'ignorer, parce qu'on l'entend non seulement du mouvement Tea Party, la frange extrême des républicains. Mais aussi dans les médias et sur Internet. Son modus operandi: la confrontation par tous les moyens. Exit tout débat public réel.
Et tout passe dans son collimateur: gouvernements, fonction publique, syndicats, Barack Obama – présenté comme un fasciste ou un communiste, c'est selon -, sa timide réforme du système de santé, le Parti démocrate, les intellectuels, CNN et autres médias qu'on dit infiltrés par la "gauche" [sic], etc…
Un discours morbide comme celui d'une Sarah Palin dénonçant l'apparition de "tribunaux de la mort" si la réforme de la santé passait. Violent comme celui du républicain Jesse Kelly, opposé à Mme Giffords et demandant à ses supporteurs de se présenter avec un fusil M16 pour aider à la "déloger du pouvoir"!
Violent comme cette carte affichée par Palin marquant 20 districts d'élus démocrates de viseurs de fusil. Dont celui, encore, de Gabrielle Giffords.
De fait, ce genre d'analogies guerrières visent tout ce qui bouge du centre à la gauche. Elles ne tombent pas dans des oreilles de sourds. Elles excitent les excitables pendant qu'augmentent les incidents de vandalisme et de menaces contre des démocrates.
Le haut-parleur
Puis, il y a cette influence massive de leur principal haut-parleur: Fox News et ses animateurs "grandes gueules". Un réseau devant lequel les cotes d'écoute déclinantes du modéré CNN ne font pas le poids.
L'an dernier, même un rapport du Department of Homeland Security sur l'"extrémisme de droite" disait craindre une tournure plus violente venant de "groupes" ou de "loups solitaires"…
On tente évidemment de noyer le poisson en prétendant que cette rhétorique militaire existe tout autant du côté du Parti démocrate…
"Un climat de haine", voilà pourtant comment le chroniqueur du New York Times et Prix Nobel Paul Krugman qualifie ce magma de la droite "extrême" au "potentiel croissant de violence". Sûrement un vilain communiste…
Sans vouloir museler la liberté d'expression, l'ex-sénateur Gary Hart avançait qu'"il n'y a aucune raison d'utiliser des métaphores militaires et violentes dans un discours politique".
Sauf, aurait-il pu ajouter, si le but recherché est justement de diaboliser l'adversaire en le faisant passer pour un "ennemi" dangereux.
Il est vrai que ce discours tient en partie d'une culture trempée dans la vénération des armes à feu et la mythologie du pionnier se méfiant de l'État comme de la peste. Mais sa radicalisation indique qu'au-delà de cette filiation historique, il se passe aussi autre chose. Et ce quelque chose transcende les frontières américaines.
On parle d'une droite plus présente, incluant ses franges radicales. Une droite s'organisant avec ses partis, ses mouvements, ses médias, ses leaders politiques et d'opinion.
Au Canada, ça se fait sur un tout autre ton, bien sûr! Mais le plus bel exemple en est la fusion réussie du Parti conservateur et de la plus radicale Alliance canadienne.
Les pompiers pyromanes
En novembre, de l'autre côté de l'Atlantique, en entrevue à Rue89, l'historien français Emmanuel Todd parlait carrément d'une gauche "trop molle" pour contrer une droite se radicalisant, elle aussi, en France.
Et là, notez bien ce qu'il disait: "Une des vérités du sarkozysme, c'est l'irruption de la violence. (…) Il est l'homme politique qui, par ses provocations verbales, a réussi à foutre le feu à une partie des banlieues françaises et qui, ensuite, a été élu sur un discours d'ordre – un jeu extraordinaire de pompier pyromane. Il a fait entrer dans le discours politique une brutalité et une vulgarité sans pareilles. Sarkozy est violent. Est-ce simplement verbal? Je ne sais pas. Cela pourrait préfigurer pire. Il y a une asymétrie dangereuse dans le système."
Tenez, ça ne vous fait pas penser à quelque chose?
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Addendum: Alors que l'ex-président Bill Clinton appelait hier à une rhétorique politique cessant de faire dans la «démonisation», aujourd'hui, le 12 janvier, on rapporte que même des officiels du Parti républicain démissionnent de leurs postes par peur des menaces reçues du mouvement Tea Party, dont Anthony Miller, le président d'un district pour le Parti républicain: http://voices.washingtonpost.com/44/2011/01/tucson-shooting-prompts-local.html
http://thinkprogress.org/2011/01/12/az-republicans-resig/# (Merci à mon collègue Pierre Duchesne pour cette référence mise sur Twitter).
Et pour ceux qui, comme Bill Clinton, auraient espéré que suite à cette tragédie, le Tea Party se calme un tantinet le pompon rhétorique, la réaction de Sarah Palin d'aujourd'hui fait la démonstration contraire, se présentant comme la victime d'une campagne de salissage et de tentatives de censure: http://www.cbsnews.com/8301-503544_162-20028244-503544.html?tag=strip
Le tout, avant que le président Obama ne prononce son discours ce soir à Tucson.
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Lorsque les arguments sont faibles, trop faibles, au point de s’effondrer après analyse critique, intelligente, l’auteur de ces arguments à la noix, s’il est aussi malhonnête, intellectuellement, en plus d’être ignorant, aura recours à des propos encore plus insensés, voir incendiaires, afin de détourner l’attention de la vacuité de son intellect.
Au Reichtag, à Berlin, les Nazies enterraient par leurs cris, leurs vociférations, les propos sensés, modérés de leurs adversaires. Aux USA, le Tea Party refuse de reconnaître toute responsabilité dans l’escalade verbal qui est apparue avec l’arrivée de George W. Bush et de son équipe de sociopathes certifiés. Au diable la décence et le savoir vivre. La fin justifie les moyens et il nous faut le pouvoir car Dieu est avec nous. Aide-toi et le Ciel t’aidera. Eh! bien soit. Nous allons nous aider sans vergogne et sans conscience. Sans respect pour l’autre et ses droits à penser autrement, car penser autrement n’est pas Américain. Les bons Américains pensent comme nous. Ceux qui ne pensent pas comme nous sont de mauvais Américains, et les mauvais Américains ont le droit de se taire, pas de parler. Nous y veillerons. Manu militari s’il le faut. Si les < < ballots >> échouent les <> prendrons la relève. Ces paroles ont été proférées. Dieu merci, l’auteure de cette idiotie n’a pas été élue. Cela dit, elle a tout de même manqué suffisamment de jugement pour les proférer et être applaudie.
Cette société est profondément malade. Un cancer ronge son cerveau débile et on peut s’attendre au pire si des esprits plus évolués ne reprennent pas le contrôle de ces dégénérés, minoritaires pour le moment.
A suivre avec grand intérêt.
Regardons-nous nous-mêmes. Combien de fois et dans combien de media n’avons-nous pas entendu notre premier ministre traité de vendu, de menteur, de parrain, de corrompu. Tous des adjectifs que même les américains n’utilent pas si courramment. Combien de gens n’ont-ils pas signé une pétition demandant au premier ministre, pourtant élu démocratiquement, de céder le pouvoir à Pauline Marois que son propre parti n’est même pas certain de vouloir conserver comme chef. Rien de celà n’est entendu aux États-Unis. Combien de fois n’avons-nous pas entendu la chef de l’Opposition dire que son objectif principal était de donner de la M…. au gouvernement. On n’entend même pas celà aux USA.
Heureusement que le contrôle des armes à feu est plus efficace ici qu’au Sud.
M. Paquet, être traité de vendu et de menteur n’est pas intéressant et tr
M. Bousquet, je vois bien que vous écrivez pour écrire, comme on parle pour parler… Mais ici, comme dans le monde entier, les mots ont un sens et un poids qui leur est propre. Prenons un exemple. Collaborer est un verbe et il désigne un geste normalement bien perçu, mais si on vous traite de collabo, vous devriez avoir le droit de vous sentir insulté. Un collabo, en France, et ailleurs en Europe est un individu qui aurait collaboré avec l’occupant durant les deux grandes guerres mondiales. Et tout le monde doit savoir celà. Même chose pour le qualificatif de parrain. Bien avant le film, le Parrain, l’expression avait déjà tout son contenu de sens parmi la mafia italienne. On ne peut pas vider ce mot de son sens. Si vous n’êtes pas un proche parent et que vous qualifiez quelqu’un de parrain, vous savez ce que vous faites. Si vous ne le savez pas, vous mentez ou vous êtes un inculte.
Propos très pertinents Madame Legault!
Depuis quelques jours on a trop souvent abordé la question de la santé mentale de ceux qui commettent ces tueries, sans considérer l’envers de la médaille. Certes, il y a un problème de santé mentale, mais il ne faudrait pas oublier de questionner aussi la santé mentale de Sarah Palin et des autres suivant son exemple!
Les stratégies électoralistes sales et dégradantes ont atteint un sommet sous Georges Bush (fils), Karl Rove qui était le stratège de Bush inventait des histoires de viol contre des adversaires, etc. Sarah Palin a mis en ligne des cibles et des noms, poussant sa chance jusqu’à dire qu’il fallait abattre les adversaires ciblés.
Ici au Canada, il n’y a pas si longtemps, les conservateurs utilisaient exactement les mêmes stratégies de salissage contre Stéphane Dion, par exemple. Là où j’aurais aimé un débat d’idées portant sur des valeurs, nous assistions à une basse campagne de salissage.
La stratégie des néoconservateurs est délibérément provocatrice, elle divise le vote, avec le Tea Party, la stratégie est poussée un cran plus loin où l’esprit guerrier prévaut sur les idées, on doit tout faire pour éliminer l’adversaire. Ils ont une très grande responsabilité à laquelle ils ne peuvent pas se dérober, en effet, ils incitent directement à la violence.
L’intolérance, le mépris et la haine sont les ingrédients de base pouvant pousser des esprits fragiles au meurtre. Ce sont ces mêmes ingrédients qui ont permis à Hitler d’accéder au pouvoir. Ces ingrédients ont d’autant plus de force lorsqu’ils sont employés en contexte de crise économique où la précarité prévaut sur les plans du logement, de l’alimentation, du chômage, etc. Ces périodes de tensions sont des vecteurs parfaits pour canaliser des forces brutes et sombres chez quelques individus fragilisés à l’intérieur de ces crises.
Définitivement, il faudrait qu’on songe à évaluer la santé mentale de ceux désirant se lancer en politique, particulièrement aux États-Unis. La grande question subsistera toujours : comment définir la normalité?
En sociologie, dans les théories portant sur la dynamique des petits groupes , on définit le pouvoir en termes d’influence et de contrôle. Dans ce sens, lorsque les Sarah Palin de ce monde peuvent librement s’exprimer sur Fox News de manière complètement démagogique et insensée, on ne doit pas douter de l’influence néfaste que ces écervelés peuvent avoir sur des esprits fragilisés par le chômage, les crises économiques, etc. Par la répétition de leur message, ils ont un véritable pouvoir d’influence sur les mentalités collectives, un pouvoir dangereux à la fois pour la santé mentale de certaines personnes et aussi un danger pour l’exercice approprié de la démocratie. Les gens ne semblent pas assez comprendre que les Sarah Palin de ce monde sont de véritables bombes sur deux pattes, posant leurs détonateurs au cœur même de ceux qu’ils instrumentalisent, d’une manière complètement irresponsable.
Et dire qu’au Canada, sous les encouragements de PKP, on a tenté d’ouvrir une chaîne d’informations comparable à Fox News à Toronto. Ça me désole profondément!
Dans le monde de l’individu, les autres sont des faires valoir ou deviennent invisibles à ses yeux. L’Occident à l’image de son modèle américain s’est investi dans ce type de civilisation ou l’individu se prend pour propre modèle en oubliant qu’il faut l’existence d’un modèle commun comme la nation pour se sentir en tant qu’individu rattaché à plus grand et plus inspirateur que son propre moi.
La droite à travers cet arrière fond philosophique décrit plus haut devient plus dure parce qu’elle reste rattachée au modèle de libéralisme économique total développé par les Reagan et Thatcher qui aurait pu être compromis par la crise financière et par l’arrivée au pouvoir du démocrate Obama, premier président américain non blanc, caucasien. Réseau liberté Québec au titre pesant et prétentieux envoie ici ses haut parleurs démagogiques soutenus par Québécor et des organismes canadians semer le faux évangile comme quoi l’État serait le plus grand oppresseur qui soit contre les individus et qu’il faudrait le réduire au strict monopole de la force physique: la justice, les prisons et la police! Tout comme cette même droite en France, au Québec et aux É.U va chercher à nous faire peur en faisant de la rectitude politique une soi disant norme terroriste qui brimerait la parole citoyenne.
Or, le politiquement correct à l’origine et dans sa définition crédible consiste à ne pas faire injure aux races, aux nations diverses, à l’orientation sexuelle des personnes, à la condition psychologique et mentale difficile de gens, aux handicaps vécus qui affligent nombre d’individus. Le mouvement post moderne des années 70 a voulu élargir la réalité de la démocratie vécue contre une stricte définition parlementaire passant par des députés élus confondant souvent leurs intérêts propres avec leur mission de représentants du peuple. La démocratie en bref c’est plus que le droit individuel classique trop général et le parlement.
Ce qui ne signifie pas qu’il faut s’interdire de s’exprimer en autant que l’intention de ségrégation et de rejet haineux contre des catégories de personnes ne se manifeste pas. Le politiquement correct peut être légitimement contesté lorsqu’il dérape contre l’interdiction d’user de mots rudes pour s’attaquer aux détenteurs de pouvoir, aux gouvernements en place, grands médias et autres forces de pouvoir. Par exemple, la présidence de l’Assemblée nationale en train de bannir tous les mots les moindrement qualitatifs c’est ridicule!
La droite donc en se servant d’un discours politiquement correct qui ne serait que liberticide, de l’épouvantail d’un État qui ne serait que bureaucratique et non malgré cette carence, distributrice aussi de la richesse diabolise, démonise tout ce qui s’oppose à sa liberté de mépris, de rejet, d’instinct de supériorité et de consécration idéalement constitutionnelle de l’égocentrisme humain le plus aveugle et sourd à l’image de son modèle chéri en déclin,
-l’Amérique- comme disent pompeusement les Français qui confondent le continent de l’Amérique avec les États-Unis d’Amérique!!
Bref, encore, un texte long lu par moins de gens sur ce blogue, c’est que pour s’exprimer, il en faut des mots! J.Legault a rédigé un article assez inspiré pour susciter une tentative de compréhension d’une intolérance qui se drape de l’étoile de la démocratie aux É.U et ici moindrement. Voilà de la part de ce qu’il faut appeler la droite, une prétention morale qu’il faut dépeindre comme mensongère et fausse. Cette droite historique dans le monde occidental qui a fait de la santé un marché et qui autrement a pratiqué l’exploitation économique des travailleurs tout en enfermant dans les hôpitaux psychiatriques des milliers de gens par ignorance psychologique et dont le racisme colonial s’est avéré tout comme le sexisme et l’homophobie à outrance. Cette droite là économique, morale et sociale à plongé nos grands parents et arrières grands parents en enfer, elle est vouée à être combattue avec férocité et lucidité. La vraie clairvoyance, pas la fausse du faux sage, Lucien Bouchard et de son fils spirituel, Saint Joseph Facal! Nous n’avons que faire non plus de furies amazones comme Sarah Palin et de leur cohorte de disciples.
Parce que la leçon de cet humble texte est de rappeler que pas seulement la droite, la gauche également peut jouer à ce jeu de diabolisation de l’adversaire mais avec des arguments pas seulement des émotions.
Lors de l’émission radiophonique d’Isabelle Maréchal mardi avant-midi au 98.5 Fm, Eric Duhaime qui fait partie du TRIO de la droite de madame Maréchal (l’animatrice parle de débat alors qu’ils sont les trois de droite, anti-syndicaliste notoire et qu’ils se donnent mutuellement des tapes dans le dos) défendait Sarah Palin et le Tea Party. Monsieur Duhaime qui me surprend de jours en jours par son manque flagrant de jugement disait simplement que le discours de Madame Palin faisant référence aux armes était un discours normal en politique et que TOUT le monde l’utilisait. Ce même Duhaime qui se veut un porte-parole de la droite québécoise et du Réseau Libâaaarté Québec, ce même Duhaime qui disait il n’y a pas si longtemps que la droite québécoise n’avait rien à voir avec la droite rigide des Etats-Unis et qui aujourd’hui les défend de façon surprenante et ce même Duhaime qui était conseillé de Dumont quand ce parti a connu la débandade lors des dernières élections.
Ils me font bien rire nos québécois francophones qui défendent l’extrême droite américaine en banalisant la carte de Madame Palin marqué de viseurs de fusil sur son blogue.
Imaginons seulement un Péquiste ou un membre de Québec Solidaire affichant une pareille carte avec des noms d’élus fédéralistes d’Ottawa marqué avec des viseurs de fusil ??????
Duhaime et Cie. s’arracherait la chemise sur la place publique en criant au meurtre !
La gauche du Plateau et la social-démocratie en mangerait toute une ! Et probablement que les syndicats ne serait pas épargnés, pas parce qu’ils seraient responsable mais seulement par habitude de les blâmer pour TOUT les problèmes du Québec.
Monsieur Paquet !
Pourquoi ais-je l’impression que vous tombé toujours dans la démesure quand vous parlez du pauvre John James Charest ! Il est le seul responsable de ses malheurs et de sa réputation point à la ligne !
Bon, alors voici quelques mots sur lesquels je vous laisse toutes et tous méditer avant de vous souhaiter bonne nuit:
La droite ou la gauche ne sont pas problématiques en elles-mêmes. Ce ne sont que des approches différentes. Et d’ailleurs, la plupart des formations politiques se positionnent soit au centre-droit, soit au centre-gauche.
Le problème se situe en fait aux extrêmes: à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche. Parce que c’est aux extrêmes que s’excitent les intolérants, les ignares sans discernement.
Voilà, et la prochaine.
Je pense réellement que la société états-uniennes est profondément malade. Elle renferme dans son sein de nombreuses souches cancéreuses qui fabriquent
à qui mieux-mieux des métastases qui, à coup sur, se répandront partout.
J’ai entendu aujourd’hui des défenseurs américains de la liberté du port d’armes déclarer le plus sérieusement du monde que le problème ne vient pas des armes, mais des chargeurs. Est-ce à dire qu’ils acceptent qu’il y ait un certain nombre de morts correspondant aux nombres de balles dans le chargeur, mais que les chargeurs ne devraient pas être trop gros ? Cette logique est complètement malade et elle est présentée tout à fait sérieusement dans les médias. La société américaine est malade. Je ne lui fais plus confiance.
Ce qui me choque le plus n’est pas tant le geste criminel qui ne peut être le fait que d’un esprit malade, mais c’est de constater les arguments de ceux qui se défendent d’avoir des discours incitant des malheureux à commettre de tels gestes. Ces défenseurs sont reconnus, voire même adulés par de plus en plus d’Américains. N’est-ce pas là le déclin de l’Empire américain … ?
«Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?»
[Voltaire]
Je me méfie toujours des gens qui font passer Dieu avant l’homme. C’est gens-là peuvent vous envoyer ad patres sans état d’âme, convaincu d’avoir exécuté la volonté de Dieu. Dieu qui pourtant a dit à Moìse et à ses descendants : < < Tu ne tueras point! >> C’est pourquoi Moïse, qui était dure de comprenure, fit assassiner par Josué, son ministre de la guerre, des centaines de juifs idolâtres à son retour du Mont Sinaï. Il en profita ausi pour casser les tables de la Loi. Quel sale caractère. :-(
Il faut toujours se méfier de gens qui nous parlent de Dieu et portent des armes, juste au cas. Aide-toi et le Ciel t’aidera. Ils refusent le risque. Ils mettent toutes les chances de leur côté, au cas où Dieu serait occupé ailleurs.
Les petits esprits souffrent d’intolérance et ne souffrent pas la contradiction, surtout lorsqu’ils ont tort. Gare à eux.
On ne doit plus se surprendre de cette culture de la violence, tout près de 60 % du budget des États-Unis est alloué à la défense, 30 % de l’économie est basé sur l’industrie de l’armement. Le discours ambiant s’accorde avec tout ça, car ils ne peuvent pas vraiment aller à l’encontre de ce qui les fait vivre en grande partie. The Great Far West Must Go On! Yeee haaaaa! (Ironie!)
La réalité confirme que peut importe le système dans lequel nous évoluons, on en trouvera toujours pour commettre le pire et d’autres le meilleur. Le meilleur et le pire cohabitent dans tous les systèmes.
En histoire des mentalités collectives, on apprenait que la montée de la violence menant aux grandes manifestations de violence s’articulait autour des paramètres suivants : une masse critique de jeunes capables de se reproduire sur le plan biologique, ayant de la difficulté à se loger, à trouver du travail, se nourrir et se vêtir, ne pouvant fonder une famille et assurer une relève filiale faute de revenus suffisants. Ces paramètres réunis suffisent à créer des tensions énormes à l’intérieur des personnes, lesquelles finissent par se révolter. C’est exactement ce qui se produit actuellement dans plusieurs pays du monde.
Cela dit, je ne sais pas grand-chose du jeune qui a commis ce crime dont on parle ici. Mais si on additionne le discours des Sara Palin avec les paramètres sus-mentionnés, on réunit alors un dangereux cocktail!
Les actes individuels d’assassinat aux É.U relativement rares en proportion de la population américaine néanmoins fréquents selon le retour périodique de ces actes témoignent bien plus que d’un court circuit soudain dans la connexion des neurones d’un individu. La science médicale malgré des progrès sue encore considérablement dans sa compréhension biologique du cerveau humain.
Ce qui se vérifie certainement dans ces actes individuels d’assassinat dans des lieux publics de célébrités comme J.Lennon, dernièrement d’un juge notamment, et quasiment là de la représentante démocrate c’est qu’ils sont à l’image d’une société américaine qui ne jurent selon la formule religieuse que par le salut individuel. Le salut d’un individu, d’un seul individu capable par lui même de déterminer ce qui est bon pour la société et de s’en faire comme par magie le représentant. La formule John Wayne pour les plus vieux qui le connaissent: un individu venant de nulle part dans le far west capable soudainement de se faire le justicier de la ville dans lequel il atterrit, je rappelle là aussi la figure des vieux westerns de Clint Eastwood,
-encore vivant comme acteur américain celui là et mieux connu-.
Dans la culture populaire sur vieux fond blanc, anglo-saxon et protestant, les Américains nous livrent eux mêmes certaines clés de compréhension de certains passages à l’acte lorsque le dégoût de certains individus mal en point se ciblent contre un type donné de représentants publics. Et comme à l’époque du far west légendaire, les armes circulent en toute liberté, que les métaphores politiques des politiciens surtout républicains sont guerrières. Il apparaît donc que le déni politique de la tuerie de Tucson par les tenants de la thèse de la pure folie coupée de son objet est justement sans objet tant les éléments de compréhension socio culturel sont suffisants pour ne pas réduire l’événement de samedi dernier comme nul et sans portée.
Il est fascinant et écœurant de constater que parce que l’entreprise privée se paie des mercenaires pour vendre ses idées comme le 98 FM de Montréal, que ces mercenaires tentent d’abuser de la population. Je parlerais simplement de cette animatrice déjà proprement nommée dans cette page qui organise des débats à cette antenne qui n’en sont pas en rappelant que certains blogueurs ici pourraient faire mieux que ces vils démagogues qui essaient de nous vendre un modèle américain purulent dont la contagion universelle depuis 1945 créé un avenir imprévisible pour l’humanité. Pourquoi? Parce que la nouvelle super puissance chinoise va nous empoisonner probablement par un mélange de capitalisme à l’américaine lié à un système politique à parti unique imbuvable. Les prochaines générations verront…
La droite donc en se servant d’un discours politiquement correct qui ne serait que liberticide, de l’épouvantail d’un État qui ne serait que bureaucratique et non malgré cette carence, DISTRIBUTEUR aussi de la richesse. Cette droite diabolise, démonise tout ce qui s’oppose à sa liberté de mépris, de rejet, d’instinct de supériorité et de consécration idéalement constitutionnelle de l’égocentrisme humain le plus aveugle et sourd à l’image de son modèle chéri en déclin. (…)
Je corrige la grave faute de ce paragraphe de mon long texte. Il fallait lire distributeur au lieu de distributrice. Je redonne une meilleure articulation aussi au paragraphe.
Au Canada, la liberté d’expression est limitée par les propos haineux, racistes, homophobes, etc….
Les discours politiques entonnés d’un océan à l’autre par les politiciens fédéraux, provinciaux et municipaux sont loin d’être parfaits, mais je n’ai jamais entendu ou sous-entendu des paroles proférant des menaces de mort ou incitant à la violence envers les politiciens.
Donc, à ma connaissance, les limites définies par la Charte des droits et libertés sont respectées. Du moins sur le terrain des discours politiques.
Je ne connais pas la Loi États-Unienne à ce sujet. Mais si elle permet à l’un d’exprimer sa liberté d’expression en tuant celle de l’autre via l’interaction de leurs Lois et leur Constitution, je comprends les réfugiés politiques en provenance de ce pays de migrer vers le nôtre….et même pour quelques-uns, d’oublier leur anglais pour apprendre le français et renier tout ce qu’il y «d’américain» en eux.
Bien franchement, je suis surprise que Barack Obama soit encore en vie. Peut-être est-il si bien hyper sécurisé et hors d’atteinte, qu’alors on s’en prenne aux cibles plus faciles?
J’ai un oncle qui me disait dernièrement que les États-Uniens ne méritent pas d’avoir Barack Obama comme président. Il a trop de classe pour eux. Ils mériteraient Sarah Palin.
Quand je vois ce genre d’événement, je suis tentée de penser comme lui. Il reste qu’une majorité d’électeurs a voté pour Obama. Alors, le pays pourrait être séparé en 2. Tous les démocrates de l’ouest déménageraient dans l’est et tous les républicains de l’est déménageraient dans l’ouest. Ensuite le Québec pourrait être annexé aux démocrates du sud. Je prendrais Obama comme 1er ministre pour tout le reste de ma vie.
Qu’est-ce qui se cache derrière pareille dérive? Le pouvoir bien sûr, toujours le pouvoir et l’argent sans aucun doute. Depuis que le monde est monde, l’homme et Mme Palin nous rappelle que la femme aussi, sont prêts à bien des bassesse pour se les accaparer.
Les États-unis sont devenus au cours des dernières décennies, le pays de tous les excès, capable du meilleur comme du pire. Aujourd’hui, c’est sans contredit le pire qui fait la manchette. Le pire, ce sont ces innocents tués en toute gratuité, mais aussi toute cette manipulation de l’opinion publique qui fait en sorte qu’une partie de la population doit se dire aujourd’hui que ces victimes ont eut se qu’elles méritaient, Mme Giffords étant vraisemblablement une ennemie de la patrie, tout comme Barrack Obama l’est pour plusieurs radicaux.
C’est cette même manipulation de l’opinion publique qui a logtemps justifié les américains de mener des campagnes outre-mer pour déloger les gouvernements qui n’étaient pas à leur solde, soutenant militairement et financièrement des gouvernements fantoches qui les servaient au détriment de leur propres populations. De nombreuses guerres et des milliers de morts.
Le mensonge fait partie intégrante de la culture américaine. C’est par le mensonge qu’on tente de justifier l’injustifiable. Et naturellement, il ne peut y avoir qu’un ou des puissants lobbys pour soutenir des campagnes aussi musclées de désinformation; celui de l’armement et sans aucun doute celui du pétrole pour ne nommer que ceux-là.
Mme Legault décrit bien la situation, il y a un discours politique violent qui à n’en pas en douter est supporté à coup de dizaines de millions par les puissants lobbys qui n’ont guère de scrupule lorsqu’il est question d’étendre leur empire. Ils ont très largement les moyens de se payer une cohorte de pantins qui sans cet appui tombé du ciel n’auraient jamais accès à ces postes de pouvoir.
Et dire qu’en observant M.Harper, on a l’impression que l’élève a dépassé le maître. Qu’est-ce qui nous pend au bout du nez?