Au moment même où Lucien Bouchard revient avec fracas dans l'actualité en devenant le vendeur en chef de l'industrie du gaz de schiste, Québec solidaire fête son 5e anniversaire d'existence.
Une belle ironie, en effet.
Pourquoi? Parce que Québec solidaire (QS) est en quelque sorte le fruit politique de l'ère Bouchard.
QS est né un 5 février 2006 de la fusion d'Option citoyenne, fondée par Françoise David, et de l'Union des forces progressistes, où militait Amir Khadir. Le fait est qu'on trouvait déjà dans ces regroupements toute une brochette de souverainistes progressistes qui avaient tourné le dos au PQ pour cause de virage à droite sous la gouverne du très conservateur Lucien Bouchard de 1996 à 2001.
À l'époque, je les avais même baptisés "les orphelins de Bouchard". C'est pour dire.
Cinq ans plus tard, alors que M. Bouchard prend la tête du principal lobby de la controversée industrie du gaz de schiste, le premier député de QS élu en 2008, Amir Khadir, est quant à lui donné dans tous les sondages comme le politicien le plus populaire du Québec. L'ironie ultime.
De fait, depuis la création des "Lucides" en 2005, l'ancien premier ministre péquiste est devenu une des figures de proue de la droite au Québec pendant qu'à l'autre bout du spectre idéologique, QS s'imposait comme le seul parti résolument campé à gauche à l'Assemblée nationale.
Résultat: coincé, politiquement et non idéologiquement, entre un Parti libéral plus à droite sous Jean Charest et un PQ plus au centre sous Pauline Marois, Québec solidaire en est venu à jouer un rôle très particulier sur l'échiquier québécois.
Ce rôle étant celui de "contrepoids". Quelque chose d'assez essentiel, merci, pour tout parlement. Que l'on soit d'ailleurs en accord, ou non, avec son programme.
Lorsqu'on subit les effets réels de la montée de la droite un peu partout en Occident – et le Canada ne fait certes pas exception -, on constate aisément à quel point tout contrepoids, disons, plus social-démocrate, devient nécessaire dans la sphère publique.
Qui a peur de Québec solidaire?
Figure populaire et très médiatisée, Khadir est maintenant la "bête noire" des groupuscules de droite au Québec. À la moindre occasion, ils s'amusent à le faire passer pour un dangereux extrémiste – un genre de communiste attardé.
Khadir est-il un député parfait? Bien sûr que non. Aucun ne l'est. Lui arrive-t-il de commettre des erreurs de jugement? Bien sûr que oui. La plupart des députés le font à un moment donné.
Mais "communiste"? Soyons sérieux. "Extrémiste"? Voyons donc!
Remarquez que Maurice Duplessis, lui aussi, aimait bien discréditer certains de ses adversaires en les traitant de méchants communistes. Mais ça, c'était avant 1960!
Or, une chose est certaine: le discours de QS dérange. Et il dérange en partie parce qu'il reflète la colère de la population face à certaines de ses élites politiques et d'affaires.
Deux exemples seulement. 1) Sa dénonciation de l'exportation honteuse d'amiante. 2) Seul Amir Khadir avait osé affronter Henri-Paul Rousseau publiquement sur la perte scandaleuse de 40 milliards $ par la Caisse de dépôt et placement. (Rappelons en passant que M. Rousseau s'en est sorti avec zéro imputabilité. Il fut même récompensé d'une prime de séparation de presque 400 000 $ avant d'hériter d'un poste en forme de coussin cousu de fil d'or chez Power Corp.)
Comme s'ils s'en souvenaient encore avec douleur, le PQ et le PLQ se sont même unis cette semaine pour refuser à Amir Khadir le droit de participer à la commission parlementaire sur le lock-out au Journal de Montréal.
Et donc, Khadir n'a pas pu interroger le grand patron de Quebecor devant les caméras et les micros des médias.
Vous l'ai-je dit? Le contrepoids de QS dérange.
Talisman et Lucien Bouchard
Et parlant de l'ancien premier ministre…
Le 27 janvier dernier, je rapportais en exclusivité sur mon blogue (1) que c'est en fait la controversée compagnie albertaine Talisman Energy Inc. qui s'occupera de rémunérer Lucien Bouchard lorsqu'il prendra la tête de l'Association pétrolière et gazière du Québec, le 21 février prochain.
Une pétrolière basée à Calgary vient donc de s'offrir les services d'un ancien premier ministre du Québec comme principale voix ici de cette industrie.
On croit avoir tout vu et tout entendu, et puis quelque chose comme ça arrive et vlan! On en tombe de sa chaise.
Et donc, ceux qui espéraient voir M. Bouchard – pour reprendre ses propres termes -, remplir son mandat "dans la conciliation des préoccupations et des enjeux de toutes les parties intéressées, mais surtout avec la certitude de devoir travailler dans le meilleur intérêt de notre collectivité" verront peut-être maintenant que les intérêts défendus en premier lieu seront ceux de l'industrie du gaz de schiste et non ceux de la "collectivité".
Et cela, ce n'est pas une "ironie" de la politique…
C'est tout simplement choquant.
(1) Pour tous les détails, voir mon billet "Talisman Energy Inc. s'occupera de la rémunération de Lucien Bouchard".
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Mme Legault, vous écrivez : « coincé entre un Parti libéral plus à droite sous Jean Charest et un PQ plus au centre sous Pauline Marois, Québec solidaire en est venu à jouer un rôle très particulier sur l’échiquier québécois. »
Québec solidaire est à gauche avec le Parti communiste dans ses rangs, il ne peut donc pas être coincé entre la droite du PLQ et le centre du PQ. Je crois que c’est le PLQ qui est coincé entre la droite fédéraliste de l’ADQ et le centre souverainiste du PQ.
M. Khadir, homme de gauche, est sympathique et tape sur ce qui est à droite…normal, ce sont ses adversaires. Il a souvent raison et représente un actif pour notre Assemblée nationale mais une division des votes nationalistes québécoises sans espoir de renverser le PLQ Charest, ce qui rend les membres de Québec solidaire et leurs sympathisants, de vrais convaincus qui ne se dégonflent pas à voir augmenter les votes du parti de seulement 1% par année, ce qui pourrait lui donner le pouvoir vers 2 040 s’ils ne se découragent pas avant.
@ Bonjour. Le mot «coincé» est utilisé ici comme métaphore politique – il est entre les deux grands partis -, et non, de toute évidence, pour le situer idéologiquement.
André Caillé avait le mandat de leurrer les Québécois en leur faisant avaler la pilule liberule de la création de la richesse au Québec au seul profit des actionnaires d’entreprises gazières étrangères qui veulent exploiter nos ressources naturelles en laissant la responsabilité des coûts et opérations de nettoyage des dommages causés à l’environnement et à la santé des citoyens au gouvernement servile de John James Charest. Lucien Lobby Lucide Bouchard va tenter de réussir là où André Caillé a échoué.
Amir Kadir le franc tireur a traité LLL Bouchard de menteur dès ses premières paroles à titre de Vendeur expert en gaz de schiste pour Talisman Energy Inc. Les Québécois vont-ils encore se faire flouer par ce lâcheur beau parleur qui n’aurait pour intérêt que notre bien général en retour de fédocollabos dollars ?
Merci pour votre explication de coincé pour Québec solidaire comme métaphore politique avec M. Khadir. Notre député le plus décoincé.
Mon dernier commentaire sur le billet précédent résumait mon appréciation du député Amir Khadir. Un député s’affairant à dénoncer, souvent sans grand discernement, tout ce qui bouge ou ne bouge pas.
Un député non tenu à quelque résultat que ce soit à l’égard de quoi que ce soit, sans responsabilité de voir à corriger en pratique ce qui pourrait mal aller ici ou là.
Un député que les sondages donnent comme étant le politicien le plus populaire au Québec! À croire que les Québécois préfèrent les « loose cannons » comme Amir Khadir et Marc Bellemare à tous les autres qui, malgré des erreurs de parcours, n’en essaient pas néanmoins de vraiment faire quelque chose pour notre société.
Je ne considère absolument pas qu’Amir Khadir fasse un utile contrepoids aux visées des autres formations politiques. Je le perçois bien davantage comme un énergumène social, affichant par-ci par-là un inquiétant manque de jugement (dénonciation d’un commerçant de sa propre circonscription, consternant lancer de la chaussure).
Un proche de la mouche du coche de Jean de La Fontaine, si l’on veut. Un député qui sait tout, sans avoir le moindre compte à rendre, de résultats à présenter. Que du rouspétage à profusion. La recette idéale pour devenir très populaire… Désolant.
Enfin, pour ce qui est de Lucien Bouchard, j’indiquais voilà une semaine environ, sur un autre billet, que ce sera captivant d’entendre ses arguments en faveur du gaz de la discorde. Grosse commande en perspective pour même le plus doué des négociateurs…
@ Merci à vous. Je viens de le préciser dans le texte.
Votre excellente analyse, Mme Legault montre bien une chose, c’est que le monde des affaires, des grosses affaires, comme celui à qui appartient Talisman Energy Inc., est bien plus préoccupé par la vision gauche/droite que par l’option souverainiste.
On se rend de plus en plus compte que le positionnement gauche/droite devient de plus en plus un facteur important dans l’élaboration des stratégies du monde des affaires. C’est comme la renaissance du Sphynx qu’on croyait disparu avec le mur de Berlin et tout le tralala. Les grands capitalistes voient renaître de ses cendres quelque chose qui n’est pas le communisme ni le socialisme comme on avait l’habitude de les définir.
C’est autre chose qui se lève. Des personnes comme Joseph Stiglitz par exemple sonnent une charge puissante contre ce capitalisme de tous les excès responsable de la dernière crise qui enrichit les plus grands et aplatit les moins nantis,surtout ceux et celles appartenant à la classe moyenne qui aux USA rétrécit comme peau de chagrin.
Pour voir comment l’ère Bouchard nous affecte encore, il faut voir le récent film Chercher le courant (http://www.chercherlecourant.com/).
On y apprend, que c’est sous l’impulsion du duo Caillé-Bouchard que notre planification énergétique a complètement déraillé. On y apprend aussi qu’aujoud’hui nous sommes entrain d’arnacher une des 3 seules grandes rivières sauvages (La Romaine) pour vendre à perte aux États-Unis.
Heureusement, les conservateurs du PC, PQ et PLQ, n’ont pas encore muselé toute la population et leurs représentants, dont les gens de QS.
Allez voir ce film, jusqu’au 6 févirer à la Cinérobothèque.
Je rejoins l’opinion pour une fois de C.Perrier.
A.Khadir doit proposer de nouveau tout au moins les grandes lignes de son programme de parti et déterminer sa position sur la souveraineté en ce mois de février.
Cela fait longtemps en dehors de ses critiques du pouvoir libéral qu’on n’a pas entendu ses idées sur l’avenir constitutionnel du Québec. Présentement selon les sondages, QS ne nuirait pas à un éventuel gouvernement péquiste quoique l’instabilité électorale qui favorise l’ADQ à Québec prouve que la division du vote francophone reste un problème récurrent à quelque niveau en accord avec G.Bousquet sur ce constat.
Quant aux électeurs plausibles pour le PQ, lecteurs et auteurs dans Page Publique, ils ne devraient pas oublier que QS n’est pas un groupe associé au PQ! C’est la personne politique de Khadir qui est louangé évidemment encore qu’il ne faut pas être dupe des zones d’ombres de celui ci.
Deux points critiques en dehors de la -position sur la souveraineté de Khadir- plutôt discrète ces temps ci, point déjà exprimé.
-La position sur la laïcité de QS et de son chef est plutôt ouverte au multiculturalisme, port du foulard islamique accepté dans la fonction publique.
– Les critiques de QS et de Khadir avant l’automne 2009 ne sont pas adressés tant au gouvernement Charest qu’au PQ. À ce moment, QS défendait ses prépositions de parti et s’attaquait au PQ comme parti de droite. C’était le leitmotiv de QS pendant les élections de 2007 et 2008.
L’objet d’un forum est justement de ne pas participer au chœur d’une parole à sens unique. Ce qui est fait.
@ M. Morneau: merci pour l’info.
Merci également à tous les membres qui, dans les commentaires suivant ce billet, de même que les précédents billets sur les liens entre Talisman & M. Bouchard, ont apporté ici de nombreux nouveaux morceaux à ce véritable casse-tête politique qu’est devenu la «filière» énégétique au Québec, et qui l’ont fait de par leurs analyses, commentaires et références à des textes plus que pertinents…
Amir Khadir est le plus populaire parce qu’il est le seul que l’on ne peut associer à Corporate America et Associés. Le PLQ, le PQ fraient dans les mêmes eaux. Ils ne sont pas assez dissemblables.
Amir Khadir tranche à plus d’un titre, et une grande parti de Québécois se reconnaissent en lui. Pas au point de voter pour lui et son parti, mais ils aiment sa combativitée. Ils reconnaissent la justesse des certaines de ses critiques.
Comme le Bloc à Ottawa, Amir Khadir défend nos intérêts. Prendra-t-il le pouvoir un jour? Cela est-il nécessaire? Parfois, accrocher le grelot suffit. Le NPD à Ottawa a servi de pépinière d’idées de programmes sociaux que les Libéraux, eux au pouvoir, ont cru bon mettre en place.
Amir Khadir n’est pas une mouche du coche. Il est au contraire essentiel à la bonne marche de la démocratie. Pas une voix dans le désert. Une voix à l’Assemblée Nationale. Et on l’applaudit! :-)
Le PQ est un parti conservateur? Quelle niaiserie indescriptible!
Malgré les critiques adressés au gouvernement péquiste de 1994-2003.
Ce gouvernement a fait plus que l’oeuvre complète du gouvernement Charest depuis 8 ans!
Les garderies publiques, l’assurance médicament, la décision de création et de construction de la grande bibliothèque du Québec dans le quartier latin, le métro à Laval. Et autrement la tentative de faire du Québec un pays précisément pendant la gouvernance trop courte de Jacques Parizeau.
La gouvernance péquiste sous Bouchard s’est certes grandement assombrie par le déficit zéro, l’errance du traitement des fusions municipales, l’inaction sur la protection du français à part l’intermède de la correction contre les écoles passerelles sous B.Landry.
Bref, si les gouvernements Parizeau-Bouchard-Landry ce n’est pas le sujet ici. Lorsque néanmoins, un intervenant assimile le PQ en bloc sans précisions ou nuances à un parti conservateur. Il y a matière à nuances!
Un parti de centre qui balance au centre tout court ou au centre gauche, ce n’est pas la même chose tout de même.
L.Bouchard a montré définitivement sa vraie nature depuis 2001 et surtout depuis 2005 et là depuis une semaine, pas l’ombre d’un doute, Bouchard participe à sa façon au gouvernement libéral.
À croire que Lucien Bouchard serait un A….D.. Un personnage de films d’espionnage.
S.Gingras, Quel est le parti capable de remplacer le gouvernement libéral?
Le parti qui est l’équivalent du Bloc à Québec.
Le parti qui historiquement au pouvoir depuis 30 ans à Québec en alternance au PLQ est apparu comme le plus progressiste?
Seul point d’accord ici contre le gouvernement libéral.
Une constatation.
Si tant est que l’on ait le courage d’aller jouer dans les coins, au sens politique, il ne serait pas aberrant de considérer que si la tendance devait se maintenir, c’est-à-dire celle ayant résulté, pour les partis provinciaux s’étant remplacés au pouvoir au cours des années ayant suivi le départ de Lévesque, de se centrer sur les désidératas des pouvoirs industriels et financiers alignés sur la globalisation des traités de libre échange, et de limiter dans la mesure du possible, toujours davantage, les pouvoirs de l’État en matière de développement économique autogéré des ressources naturelles, de protection de l’environnement et de garanties d’un filet social comprenant la santé, l’éducation et la protection de la main-d’œuvre
Si cette tendance ne devait pas être renversée par le PQ, il est plus que probable que ce parti sera de plus en plus perçu comme le coin non nécessaire entre le PLQ et ses opposants pour qui ce sont là des priorités. À qui la faute alors ? À des opposants à qui des qualificatifs issus d’une époque que l’on croyait révolue ne font plus peur tant ils sont ineptes, ou bien à ce parti qui n’aurait pas su faire siennes des orientations et des politiques que d’autres se seront accaparées ? Il n’en tient qu’à sa direction actuelle ou future de rectifier le tir pendant qu’il en est encore temps.
Bravo pour cet article.
Ça change des énormités qu’on entend sur Khadir dans l’ensemble des mass médias. Même le Devoir, dont la moitié du lectorat doit pourtant être membre de QS, s’en est donné à coeur joie il y a deux jours avec un navrant article d’Antoine Robitaille.
Je remarque la même chose que vous: QS fait peur:
-Il fait peur à une certaine droite, omniprésente et décomplexée, qui voit le seul député d’un parti sorti des sous-sols de groupes communautaires leur voler la vedette, et ce sans être soutenu par un seul gros groupe d’intérêts multimillionnaire.
-QS fait peur au Québec, à cette nation qui a si souvent été habitué à l’image bienveillante du père (le Dieu, le curé) et qui, après les avoir remplacés (René Lévesque, Lucien Bouchard), se retrouve avec un parti avec à sa tête deux personnes, dont une femme. Le Québec a d’abord ri. Puis le Québec, cinq ans plus tard, constate que ça fonctionne encore. L’inconscient du Québec est confronté dans ses modèles.
-QS fait peur aux péquistes. Avec à peine 1% des voix il y a 10 ans, l’UFP était ridiculisé. Pour le commun des mortels, c’était un regroupement de mascottes au même titre que le parti rhinocéros, dont on se gaussait des piètres scores aux élections. Il y a deux ans, avec 3,5% des suffrages et un député élu, QS était en voie de devenir un incident de l’histoire. Deux ans plus tard, avec 10% des suffrages, le seul parti de gauche au Québec peut espérer, en continuant à multiplier les bons coups, à gruger 15% aux prochaines élections, et, pourquoi pas, à ravir la majorité au PQ.
Il faut que le Québec cesse d’avoir peur. Il faut cesser de craindre le patron qui menace de s’en aller, cesser d’accepter des gouvernements corrompus, cesser d’avoir peur de penser qu’on pourrait être un grand peuple. Il faut cesser de se dire que, de toute façon, rien ne changera jamais et que les »ceusses » qui nous gouvernement sont tous pareils. Peut-être tous pareils sauf un.
Pourquoi le Québec ne pourrait-il pas être équitable et solidaire?
Après le cynisme, la peur est le pire des réflexes politiques. Elle mène tout droit à des gouvernements libéraux majoritaires.
Vive Québec solidaire.
Est-ce que M. Donati sait que Québec solidaire est en faveur des accommodements dits « raisonnables » ? Du port des « capines » ou coiffes ou voiles de diverses formes musulmanes et tout ce qui va avec ? Ça, ça fait aussi un peu peur.
Pour compléter votre analyse de QS comme « orphelins de Bouchard », rappelons que lorsque Françoise David était à la présidence de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), elle avait organisée la Marche mondiale des Femmes contre la pauvreté et la violence faite aux femmes (qui s’est déroulée à travers le monde (161 pays) à l’initiative de la FFQ et sur le modèle de la marche « Du pain et des roses » de 1995).
Bouchard, alors premier ministre refuse de recevoir les représentantes des 40 000 personnes qui y participaient au Québec (« Le gouvernement ne négocie pas avec les citoyens ») et sa réponse est une hausse du salaire minimum de …10 cents et quelques mesures diverses contre la pauvreté (rejetant plus de 90% des demandes). Réponse hautaine qui avait fâché Mme David. Laquelle, terminant son mandat de présidente de la FFQ, compris que la seule manière de faire bouger les choses et d’être écoutée (à moins d’être un riche groupe de pression lié aux affaires) était l’action politique. Elle fonda donc le mouvement citoyen « D’abord solidaire » qui devient peu de temps après Option Citoyenne. Qui fusionna avec l’UFP pour devenir Québec Solidaire.
Autrement dit, c’est Bouchard qui a poussé Françoise David en politique.
Bonjour,
Excellente analyse Mme Legault.
Vos analyses, sans langue de bois (à la SRC) nous manquent cruellement : peut-être que comme Khadir vous dérangez trop !
@Marc Donati
…… « Même le Devoir, dont la moitié du lectorat doit pourtant être membre de QS, » dites-vous
Ne prenez pas vos rêves pour la réalité qui est, comme le dit Josée à l’occasion, souvent trompeuse. Ex : voyez M.Bouchard, qui à coeur l’intérêt du peuple et du bien commun, qui pour y arriver devient le représentant officiel des pérolières (et gaz de schiste) dont aucune n’est contrôlé(es) par des québécois !!!
Les membres de l’APGQ sont donc (?) des hommes de paille bien rémunérés. La meilleure preuve (si c’est une preuve), c’est qu’ils ne savent même pas (à l’APGQ) combien ça coûtera à Talisman. Entente privée disent-ils. Wow !
Quant au Devoir je me garderais une petite gêne (même une grosse gêne) avant d’affirmer que « la moitié de son lectorat pourrait être membre de QS »
En parlant de lectorat vous parlez d’abonnés…: et dans ma famille nous sommes trois abonnés ; et tout en étant sympatique à QS nous ne les supportons pas (par vote) et en sommes pas membres ».
Bonne journée
Jean-Renaud Dubois
Sainte-Adèle
< < ... et tout en étant sympatique à QS nous ne les supportons pas (par vote) et en sommes pas membres". >> Jean-Renaud Dubois
Ça leur fait une belle jambe! :-)
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«LE SECRET DU SUCCÈS DE QUÉBEC SOLIDAIRE»
Madame Legault nous dit…
« Figure populaire et très médiatisée, Khadir est maintenant la « bête noire » des groupuscules de droite au Québec. À la moindre occasion, ils s’amusent à le faire passer pour un dangereux extrémiste – un genre de communiste attardé.
(…) « Communiste » ? Soyons sérieux. « Extrémiste »? Voyons donc!»
Merci à Josée Legault pour son intégrité et son honnêteté intellectuelle, et d’avoir ainsi remis bien à leur place tous ces blogueurs de mauvaise foi qui n’ont jamais cessé leur campagne de peur depuis la naissance même de Québec Solidaire, et ceci, en tentant sans relâche de démoniser pour des raisons que trop évidentes de parti-âneries, à la fois notre formation politique et son principal leader, Amir Khadir.
Heureusement et de toute évidence, leur stratégie grossière, aussi malhabile que malhonnête, ne fonctionne pas ; puisque les intentions de vote à Québec Solidaire – actuellement à 10% – ne font que progresser et qu’Amir Khadir est désormais le député le plus populaire Québec.
Ce seront maintenant donc ces sinistres intervenants, chasseurs de sorcières dignes de l’époque du Maccartisme qui se discréditeront, puisque la moitié de la population du Québec appuie son principal acteur.
Il faut donc en conclure qu’il y a pas mal d’espoir et que la population du Québec n’est pas si naïve et y voit plus clair que ces embobineurs de première ne le pensent, puisque leurs simagrées semblent de plus en plus se retourner contre eux-mêmes.
Peut-être est-ce là même le secret du succès de Québec Solidaire :
– Il y a des limites à prendre les gens pour des cons.
« La vérité traverse le feu mais ne brûle pas »
– Proverbe rwandais
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Christian Montmarquette
Québec Solidaire -Montréal
Lien d’intérêt :à
Québec solidaire et Amir Khadir
Entrevue avec René Homier-Roy
http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.radio-canada.ca%2Femissions%2Fcest_bien_meilleur_le_matin%2F2010-2011%2Fchronique.asp%3FidChronique%3D133175&h=f4364
Écouter l’entrevue de Radio-Canada :
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/CestBienMeilleurLeMatin201102030710_1.asx
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@ Jean-Renaud Dubois
Comme l’a souligné très justement Serge Gingras avant moi, j’ai de la difficulté à croire que quelqu’un puisse être »sympathique » à un parti tout en se gardant d’en être membre et tout en s’abstenant de voter pour lui. C’est un non-sens politique qu’il faudrait que vous m’expliquiez, parce que ça m’étonnerait que QS gonfle les urnes en faissant le plein de sympathie, et ce, nonobstant une possible exagération de ma part concernant le nombre de membres de QS abonnés au Devoir.
@ Gilles Bousquet:
QS n’est pas en faveur des accomodements raisonnables. Le parti s’est prononcé en faveur du port des »capines », comme vous les appelez, dans la fonction publique. Il s’agit d’un raccourci d’emprunte d’ailleurs beaucoup de détracteurs de QS. Et, non, en tant que parti féministe, QS n’accepte pas »tout ce qui vient avec ». Suite à cela, libre à vous de juger si la présence d’un symbole religieux sur un individu situé de l’autre côté d’un comptoir de la RAMQ constitue une menace pour l’identité québécoise et le bien collectif, comme l’a peut-être été le regrettable épisode du YMCA sur du Parc. Vous avouerez tout de même qu’il y a, entre l’un et l’autre, une méchante différence de mesure. Par contre, QS se fait le pourfendeur du multiculturalisme canadien dont sont issus tant de nos maux identitaires.
Ceci étant dit, je pourrais m’aventurer sur la pente glissante des accomodements dont on a tant parlé. Je n’en ai pas envie. Peu de sujets de société m’ennuient davantage que celui de l’identité religieuse. En tant qu’athée, les symboles religieux m’atteignent peu, sauf lorsqu’ils servent à asservir. En ce sens, les symboles chrétiens, qui ont tant servi à brimer les femmes à travers l’histoire, devraient être interdits au même titre que les symboles musulmans, juifs ou sikhs. On interdirait les symboles religieux demain que ça ne me ferait pas un pli. Mais, étant indifférent aux religions, je n’en suis pas moins tolérant. À ce titre, je suis d’accord pour qu’on permette le port de la »capine », du moment qu’elle n’empiette pas sur la liberté des autres. Voilà à quoi se résume mon douloureux déchirement identitaire. Je me considère d’abord et avant tout comme un québécois francophone et citoyen du monde. À ce titre, n’importe quel individu, indépendamment de la couleur de ses yeux, de la présence de son kirpan ou de son régime alimentaire, et qui revendique le fait d’être québécois, sera ma soeur ou mon frère. D’ailleurs, je n’adhère pas à QS pour ses positions sur l’identité, mais d’abbord et avant tout pour son discours sur les classes sociales, pour sa compréhension des enjeux environnementaux, pour sa volonté de réformer le système électoral et, dans une moindre mesure, pour le projet d’indépendance que le parti propose.
Bien à vous,
Marc Donati
QS Viau
Montmarquette. Votre texte en est un de propagande et accumule les tics staliniens.
Quant à celle qui écrit des articles ici, elle n’a jamais fait la promotion de QS. Ce qu’il ne faut pas lire.
De la propagande dit Pierre Bouchard
..de la propagande dites-vous ..?
..très certainement.
(autant que beaucoup d’autres ici d’ailleurs…)
…car les bonnes idées, les gens intelligents et honnêtes et les bonnes valeurs méritent d’être propagées !
Merci à vous de m’avoir permis de dire ce que je pense à ce sujet.
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Christian Montmarquette
Québec Solidaire -Montréal
N.B. Veuillez noter que mon commentaire plus haut est en attente de publication dans la Tribune libre chez Vigile.net.
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Ceux qui espéraient voir M. Bouchard défendre les intérêts de la collectivité font de l’aveuglement volontaire, ou alors ils sont vraiment naïfs! M. Bouchard aura un patron (qui le paie probablement très cher), et ce sera la compagnie Talisman. Il devra défendre les intérêts de celle-ci.
Avec les accents de curé en chaire qu’il emprunte parfois, il arrivera peut-être à faire croire à certains que c’est pour la société québécoise qu’il se démène. Mais nous ne serons pas dupes.
D’ailleurs, à ce que j’ai pu comprendre, QS est en train de faire des recherches sur le dossier Bombardier, et arrivera à démontrer que M. Bouchard fait la promotion de causes dont il ne maîtrise pas toutes les données.
À suivre.
« parti-ânerie »!
Aah! Elle est bonne! Je l’adopte et crac! C’est maintenant un terme fédéraliste!
MMB
À M. Donati qui écrit : «D’ailleurs, je n’adhère pas à QS pour ses positions sur l’identité, mais d’abord et avant tout pour son discours sur les classes sociales, pour sa compréhension des enjeux environnementaux, pour sa volonté de réformer le système électoral et, dans une moindre mesure, pour le projet d’indépendance que le parti propose »
Faut faire attention sur les classes sociales pour ne pas égaliser par le bas mais seulement pour faire payer aux riches, leurs justes parts en éliminant les Paradis fiscaux. Les communistes ont tenté d’égaliser les classes sociales en Chine et en Russie mais ils ont fait patate. Québec solidaire serait bien avisé de se débarrasser du Pari communiste qu’il héberge.
Tous les partis sont pour la réforme du système électoral jusqu’à ce qu’ils soient élus.
Pour ce qui est du projet d’indépendance de Québec solidaire, il est bien secondaire comme il l’est pour vous.
Au sujet des « capines » que les musulmans imposent à leurs femmes afin de ne pas exciter notre convoitise pour nous freiner de leur sauter dessus sur le trottoir, ils ont bien tort parce qu’un beau petit foulard nous attire plus la vue que simplement des cheveux nus. Conduire l’auto avec une burga, non-merci.
Le scandale avec M. Bouchard ce n’est pas qu’un ancien premier ministre du Québec s’associe à de sales capitalistes. Le scandale est que cet ancien premier ministre de tous les Québécois, alors qu’il était au pouvoir, a donné à l’entreprise privée ce qui nous appartenait : la propriété des ressources pétrolières et gazifères. Il a dépouillé les citoyens du Québec de revenus immenses pour faire plaisir à l’entreprise privée.
Il est tout à fait normal que maintenant M. Bouchard jouisse d’un retour d’assenceur. On récolte ce que l’on sème et M. Bouchard engrange gros. Il l’a bien mérité. :-(
@ Gilles Bousquet
Il n’a jamais été question »d’égaliser » les classes sociales pour QS, mais plutôt d’atténuer l’écart entre elles. Nuance encore une fois. QS n’est pas un parti staliniste et ne souhaite pas non plus une dictature de la bureaucratie. Comme vous l’expliquez, il s’agit la plupart du temps de faire payer la juste part aux individus et aux entreprises les plus riches, ce qui est normal même dans un pays capitaliste.
Entre une pauvreté également partagée digne de l’Europe de l’Est des années 60 et une société prospère en apparence et dont les représentants du peuple s’agenouillent devant les banques, les minières multimilliardaires et les empires médiatiques, il y a un juste milieu que QS tente d’atteindre.
Marc Donati
QS Viau
Mme Lachance, « avec les accents de curé en chaire qu’il emprunte parfois », vous m’avez fait penser à ça:
http://www.csn.qc.ca/web/zapartistes/11
Madame Bourassa, merci pour le lien. C’est excellent! Ça m’a bien fait rire!
Pourquoi aurait-on peur d’un parti qui ne récoltera jamais plus de 5% des votes?
Les liens de ce parti avec le Parti Communiste sont bien réels, et son programme économique est le même simpliste « faisons payer les riches »…et étatisons à peu près tout..
Pas dangereux physiquement, ce ne sont pas des terroristes comme les membres du FLQ qui pendant 7 ans ont posé des dizaines de bombes, tué 4 personnes (dont un élu des citoyens) et en ont blessés plusieurs autres et forcé la proclamation de la Loi des Mesures de Guerre…mais le danger économique serait lui bien réel …
Un tel programme ferait fuir les gens ayant de l’entrepreneurship et ferait du Québec un genre de Cuba avec rationnement…car Cuba est un modèle économique selon M.Kadhir!!! Quand on arrive à Cuba avec un sac vert de truc du Village des Valeurs c’est comme avoir un trésor pour les cubains!! C’est son son modèle économique, tous égaux dans la pauvreté…!!!
Comme M.Layton du NPD, M.Kadhir est vu de façon sympatique par plusieurs citoyens , mais il n’y a pas assez de confiance dans leurs plans économiques pour les mettre au pouvoir…
Ultra facile de dire n’importe quoi quand on sait qu’on ne sera jamais au pouvoir et on aura jamais à faire des choix difficiles. Facile de faire de la démagogie..Quand M. Lévesque a coupé de 20% les employés de l’état, ce n’était pas de gaieté de coeur, mais par réalisme économique il n’avait pas le choix, même si il fut traité de tous les noms par les boss syndicaux…même chose pour M.Bouchard et Trudeau en d’autres occasions..
Le programme de QS n’est pas communiste. Il vise davantage à civiliser le capitalisme sauvage, qui en a grand besoin, et à mieux répartir la richesse. Les excès du système capitaliste sont maintenant de plus en plus connus de la population, et cela vaut plus que n’importe quel cours d’économie, de même que n’importe quel éditorial complaisant. Et ceci fera en sorte que graduellement, elle (la population) regardera de plus en plus avec sympathie les solutions alternatives. C’est d’ailleurs déjà commencé.
Les libéraux auront amené le Québec au bord du gouffre.
Grâce à QS, on fera un pas en avant…
Plus sérieusement, QS est, peu importe les appellations, un parti d’extrême gauche. Et cette extrême gauche, comme l’extrême droite d’ailleurs, n’a pas sa place au Québec.
QS, un parti d’extrême gauche? On ne peut affirmer cela sans en faire la démonstration. Il faut savoir de quoi on parle. Qu’est-ce qui est extrême, dans le programme de QS? Tout est relatif. Et que veut dire le terme « extrême » lorsque l’on parle d’un parti politique? L’ADQ est-elle à l’extrême droite?
Par ailleurs, je pense que ces deux partis (QS et l’ADQ) ont leur place au Québec.
Pour en faire la démonstration, puisqu’on me le demande si gentiment:
Je parle d’extrême gauche pour QS quand le seul élément concret et mesurable de leur plateforne, si on fait fi de celui d’obtenir la souveraineté, est d’imposer de nouveaux paliers d’imposition…
Pas besoin d’aller plus loin…
Quand leur plateforme sera moins vague, moins naive et rêveuse, on en reparlera.
@ Michel Bertrand
Il existait beaucoup plus de paliers d’imposition dans les années 50, 60 et 70. Ils ont été diminués par la suite. Iriez-vous jusqu’à qualifier les libéraux de ces époques-là de parti d’extrême-gauche?
Une autre petite bûche dans le foyer? Encore un peu d’huile sur le feu?
Voilà, j’accoure… j’arrive…
Paraîtrait donc que des formations telles que l’Action démocratique et Québec solidaire auraient leur « place » sur notre échiquier politique. Tout à fait d’accord. Mais cette « place » s’accompagne néanmoins d’un « hic ». Il y a un « os » ici.
Et puis, même le parti « virtuel » (pour le moment encore) de François Legault, qui aurait probablement également sa « place » parmi les heureux élus, trimballera lui aussi son bagage « hic/os » le jour venu où il se mettra effectivement à jouer des coudes le long des bandes, sur notre belle grande patinoire nationale…
C’est que, la place prise par l’un est une place de moins pour l’autre.
Avec pour conséquence pratique que tous ces partis politiques qui ont sans conteste leur « place » pourraient possiblement, et bien malgré eux, permettre la reconduction du PLQ au gouvernement lors des prochaines élections. De la même manière que, sur la scène fédérale, le vaillant Bloc (en prenant sa « place ») assure quasiment la pérennité de Stephen Harper dans le fauteuil de premier ministre canadien.
Le fait de prendre sa « place » entraîne souvent des effets pervers…
Mais, au diable tout ça! Chacun n’a-t-il pas le droit inaliénable de prendre sa « place »? Alors, tant pis si le résultat qu’on aura pourtant espéré n’est pas au rendez-vous. Ce qui compte, c’est prendre sa « place »!
Que voilà une petite bûche bien dodue et exquisément fumante, non? Avec quelques gouttes d’huile pour ajouter aux flammes…
@ Claude Perrier
Vos propos n’ont rien de proprement embarassant. À QS, on sait très bien depuis 2001 que »prendre sa place » signifie »prendre la place de quelqu’un ». Ce que nous nous efforcerons de faire avec énergie et conviction aux prochaines élections. Les partisans de QS et de l’ADQ ne sont pas responsables de l’élection du parti libéral: les responsables sont les 1 200 000 personnes qui ont voté pour le parti de Jean Charest et le 41% de l’électorat absentionniste qui, sous prétexte de cynisme, a »boycotté » les élections, gonflant ainsi l’importance de chacun des votes.
Contrairement au PQ qui considère QS comme un voleur de votes, nous considérons, nous, que c’est le PQ qui nous en vole et qui contribue à faire élire le parti libéral…
Mais trêve de divergences partisanes. Ce bon vieil imbroglio du vote stratégique, une erreur monumentale, devra disparaître un jour. D’ou l’intérêt de réformer le système électoral. Celui-ci, hérité du système britannique, ne donne aucune chance aux voix divergentes, puisqu’on ne retient que le gagant d’une circonscription, qu’il gagne avec 29 ou 80% des voix.
Ceci dit, il ne faudrait pas se taire et arrêter de militer pour ses convictions parce que notre système électoral est désuet, et parce que, en jouant dans les plate-bandes du moins pire, ont fait élire le pire. QS, de même que l’ADQ, ont leur place dans le paysage politique. Quant au parti de François Legault, et bien, jusqu’à maintenant, il a une bien belle coupe de cheveux. Mais son programme politique se fait toujours attendre et, si 30% des Québécois sont prêts à voter pour lui les yeux fermés sans qu’il ait fait la preuve de quoi que ce soit, c’est un autre signe qu’il faut changer notre façon de voir la politique.
Marc Donati
QS Viau