J'ai une question pour vous. Qu'est-ce qui vous dérange le plus en tant que citoyen? Est-ce le "ton" acrimonieux qu'ont pris les débats à l'Assemblée nationale depuis plus d'un an? Donc, est-ce la "forme" qui vous trouble?
Ou est-ce plutôt le "fond" qui vous chicote? Ou, si vous préférez, la manière dont le Québec est gouverné, incluant le parfum de corruption et de collusion dans la construction, de copinage et de financement douteux des partis politiques qui s'en dégage?
Parions que c'est probablement une combinaison des deux. Même à Ottawa, depuis l'élection de Harper en 2006, on s'inquiète du ton hargneux des débats au parlement fédéral. Que voulez-vous? Quand c'est trop, c'est trop.
Mais parions aussi que si le "ton" des débats à l'Assemblée nationale décourage bien des citoyens, leur première préoccupation demeure le "fond" des choses.
Quant au gouvernement Charest, parce qu'il est persuadé que sa chute dans les sondages est surtout due à de mauvaises stratégies de communication, il est donc logique qu'il en soit devenu obsédé, si l'on peut dire, par cette fameuse question de "ton".
Il fallait d'ailleurs entendre le leader du gouvernement, Jean-Marc Fournier, ouvrir son premier point de presse de la nouvelle session avec un avertissement sévère lancé aux partis d'opposition.
Son message: respectez le nouveau code d'éthique des élus en évitant allégations, insultes et injures. Bref, évitez tout ce qui pourrait froisser les chastes oreilles du gouvernement et, surtout, faire la manchette du soir.
Jouant de plus en plus à la mère supérieure du parlement, M. Fournier alla jusqu'à exiger de Pauline Marois qu'elle ne transforme pas la période de questions en "derby de démolition" et qu'elle abandonne son présumé "instinct de tueuse".
C'est n'importe quoi.
Sinon, qu'arrivera-t-il? "Notre démocratie risque d'être malade!", dixit Jean-Marc Fournier. Rien de moins.
Il osa même ajouter sur son mode sirupeux habituel que si le "ton" se détériore au parlement, "bien objectivement", se plaisait-il à répéter à des journalistes médusés, eh bien, c'est uniquement de la faute au PQ! La belle affaire.
En d'autres termes, si le ton des débats est dur, ce n'est pas parce que les questions posées par le PQ, l'ADQ et Québec solidaire, tout en étant par définition de nature partisane, sont aussi en quelque part le reflet de la colère de la population.
Ce n'est pas non plus parce que Jean Charest et ses ministres ne répondent que très rarement aux questions et que lorsqu'ils le font, ça se termine invariablement par une référence à l'époque où le PQ était au pouvoir…
Eh bien, non. Selon la mère supérieure, c'est la faute aux péquistes. Prochain appel.
Infantiliser les élus et les citoyens
Non seulement cette attitude est-elle puérile et infantilisante pour les élus et les citoyens, elle dégage aussi une odeur surannée de morale à cinq cents. Un peu plus et ça sentirait la tentative de censure.
Les débats au parlement sont pourtant déjà amplement policés et aseptisés par un volumineux lexique de termes dits "non parlementaires". Ce qui, souvent, force les élus à enfiler des gants de dentelle jusqu'aux coudes avant de dire ce qu'ils ont à dire.
Or, de toute évidence, pour la mère supérieure, ce n'est pas suffisant.
On dirait même que M. Fournier a déjà oublié, entre autres choses, comment un député libéral, l'an dernier, menaçait mystérieusement Amir Khadir d'aller fouiller dans son passé…
On dirait aussi qu'il a oublié le spectacle désolant auquel se livraient M. Charest et ses ministres lorsqu'ils se levaient à répétition en période de questions pour traiter Mario Dumont de "girouette"! Pis encore, lorsque ce mot fut également interdit par le président, Dumont s'est alors retrouvé croulant sous les synonymes absurdes et enfantins que lui lançaient ad nauseam les mêmes membres du gouvernement.
Bref, la mère supérieure a la mémoire sélective.
Si la manouvre de M. Fournier n'était pas aussi insultante pour l'intelligence, on conclurait presque à une diversion. Une diversion pour cette fameuse commission d'enquête élargie que Jean Charest ne créera jamais. Pour l'inquiétude montante face à l'exploitation du gaz de schiste, l'état du système de santé et du réseau public d'éducation.
Pour faire oublier une commission Bastarache qui fut surtout une opération de blanchiment politique pour le gouvernement.
Ou, tenez, pour ne pas trop parler des personnes vulnérables, âgées ou autres, laissées pour compte dans certaines résidences privées sans véritable supervision publique et où on ne laisserait même pas son chien, son chat ou sa perruche.
La mère supérieure Fournier a même poussé l'audace jusqu'à demander aux partis d'opposition de formuler des "propositions concrètes" au lieu de critiquer autant le gouvernement.
Quoi? Une opposition qui ne "critiquerait" pas trop le gouvernement? Ouais… S'agissait seulement d'y penser.
Mais mon petit doigt de chroniqueuse me dit que les partis d'opposition ne se laisseront pas mener par le bout du nez.
Et pour tout dire, les Québécois, qui endurent déjà un Lucien Bouchard prenant de plus en plus les allures d'un vieux curé grincheux, n'ont surtout pas besoin qu'on leur ajoute maintenant les diktats de la mère supérieure de l'Assemblée nationale.
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N’importe qui d’entre nous aurait poigné et poignerait les nerfs face à tant de cynisme de la part des libéraux. Alors, ce n’est certainement pas le ton qui me dérange, mais le fond.
Quand verrons-nous les dessous de toute cette corruption libérale ? Quand nous débarrasserons-nous de ces incompétents qui assistent à la dégringolade de notre langue sans prendre les mesures nécessaires ? Comment pourrons-nous leur faire comprendre que notre environnement est si précieux qu’il ne faut pas le brader pour un plat de lentilles ?
Au fait, le ton agressant des Charest et Normandeau ainsi que celui, mielleux de Fournier, qui tente de cacher son jeu me dérangent également.
Ainsi, tant pour la forme que le fond, j’accorde un gros 0 aux libéraux.
M.Cjharest ne s’était pas contenté de qualifier, à répétition, M. Dumont de girouette mais de girouette nationale…nuance nationale.
Entre-temps, nous attendons la sortie de M. François Legault, d’ici la fin du mois. Nouveau parti ? Fusion de son groupe avec l’ADQ ? Priorités en finances, santé et éducation ? Et la constitution oubliée ou mise de côté ? Et qui va le suivre en public et déclarer qu’il serait candidat ? Ce sera un nouveau parti ou un simple groupe qui se conterait de faire pression sur notre bon « très provincial gouwernement » ?
Est-ce qu’il formera un parti qui sera fédéraliste sur le bord d’autonomiste, du genre de l’ancienne Union Nationale ou de l’ADQ, comme le suggère M. Martineau du J.de M., ce qui nuirait plus au PLQ ou un parti souverainiste ou confédérationiste, ce qui nuirait plus au PQ.
Personnellement je suis content de voir un nouveau parti.Les deux vieux se fondent et je n’y vois plus de différence. Je blâme Madame Marois de ne pas vraiment représenter ceux qui croient et votent pour un PQ qui aurait une colone vertébrale.
Faire des crisettes pour la galerie c’a ne prend plus.
La presse est tellement partisane d’un coté et de
l’ autre qu’on ne peut plus se fier aux opinions exprimées. Je ne vois plus de vraie journalisme dans nos journaux, et en plus les citoyens lisent de moins en moins et vont chercher leur opinion sur TLMP..triste bien triste.
Personnellement je suis content de voir un nouveau parti.Les deux vieux se fondent et je n’y vois plus de différence. Je blâme Madame Marois de ne pas vraiment représenter ceux qui croient et votent pour un PQ qui aurait une colone vertébrale.
Faire des crisettes pour la galerie c’a ne prend plus.
La presse est tellement partisane d’un coté et de
l’ autre qu’on ne peut plus se fier aux opinions exprimées. Je ne vois plus de vraie journalisme dans nos journaux, et en plus les citoyens lisent de moins en moins et vont chercher leur opinion sur TLMP..triste bien triste.
Ce qui me dérange le plus au Québec et à l’Assemblée Nationale c’est l’amour, le respect de nos élus et dirigeants pour le monde criminel, les deux principaux partis confondus.
Des chiffres effarants sont sortis ces jours-ci sur le nombre de fonctionnaires chargés de combattre la criminalité au Québec. On est loin du compte requis.
Dans les autres provinces, on a une foultitude de fonctionnaires chargés de combattre la criminalité. Au Québec, on peut presque les comtter sur les doigts de la main.
Au Québec, on aime tellement les voleurs d’oeuvres d’arts qu’on leur accorde trois ans de cache-cache avant de les autoriser à mettre sur le marché les oeuvres volées. Si ce n’est pas une incitation au crime…
Je ne parle pas des voleurs d’automobiles qui ont la partie belle car la SAAQ apprécie les rentrées d’argents venant de la vente d’automobiles reconstituées de pièces détachées d’automobile volées. Lorsqu’un fonctionnaire intelligent a réussi à coincer les voleurs, la SAAQ, après l’avoir bien disputé, l’a muté à un poste où il ne pouvait plus nuire à l’entreprise libre et imaginative et créatrice d’emplois au noir.
Les deux partis ont sciemment négligé le ministère de la justice, les procureurs, et leur équipe de soutient tout azimuth. En Ontario, l’équipe de soutient se compte par centaines de fonctionnaires en plus de posséder des ordinateurs performants par centainnes et en nombre suffisant.
Je m’arrête car ma pression monte.
Alors, que les députés et ministres s’engueulent comme du poisson pouri ne m’émeut guère car il y a pire en notre belle province. Ça sent le pourri à grande échelle et nous ne sommes pas au Danemark.
En forçant les procureurs de la couronne à quitter leur emploi, après quelques années d’expériences malheureuses, afin d’obtenir de meilleurs conditions de travail et un meilleur revenu, on s’assure que les amis criminels ne soient pas trop inquiétés car le ministère de la justice est dans l’impossibilité de bien faire son travail, contrairement à ce qui se passe dans les autres provinces où là on aime pas les criminels.
Québec! Une bien drôle de province.
L’Assemblée Nationale : un spectacle désolant à grand déploiment de fumée. De la diversion, tout simplement. Il n’y a que Amir Khadir pour redorer le blason de cette institution navrante.
« Sinon, qu’arrivera-t-il? « Notre démocratie risque d’être malade! », dixit Jean-Marc Fournier. Rien de moins. »
Heu! La démocratie? Elle est déjà malade depuis longtemps. Le fait qu’un premier ministre s’entête à ne pas ouvrir une enquête publique, s’opposant à 80 % de la population, on ne peut pas être plus anti démocratique! Le fait qu’il ait pratiqué l’absentéisme systématique lors des périodes particulièrement troubles, en dit long sur son véritable engagement. Il est en grande partie responsable du cynisme ambiant actuel.
Le fait que Jean Charest s’accroche à son poste de la manière dont il le fait, en risquant le tout pour le tout, y compris une révolte de la population, il me semble qu’il y a là un aspect relevant de la pathologie.
En parlant de ton si on veut jouer sur les sons : « Mange pas de thon c’est en voie de disparition, mais mange du con y en a en stock ». — Source : inconnue.
Au parti libéral, il semble que la source de conneries soit intarissable.
TVA faisant campagne pour le magicien Legault puisque tel que présenté comme sauveur de classe moyenne on (les observateurs du jeu politique) devine déjà les trucs et astuces qu’on se prépare à utiliser afin d’abuser le bon peuple.
Et comme cela grenouille à travers ces rumeurs dans tous les milieux politiques dans les cabinets, il faut voir le parlement actuel tant que (le chat et ses griffes ne sortira pas de son sac) plus que jamais comme un théâtre de pure mise en scène en attendant.
Le chat Legault devra sortir là de son placard s’il veut garder son agilité présumée.
Lucien Bouchard en vieux curé grincheux : c’est bien dit.
Il ne reste qu’une chose a faire quand notre organisation pue la corruption c’est de jouer aux victimes !
Hélas Fournier est un piètre comédien et son chef aussi !
En lisant le texte de Mme Legault, j’ai brièvement pensé que je m’étais égaré et trompé de site…
Je pensais que j’étais rendu chez vigile point net…
L’objectivité va toujours de pair avec la neutralité. Nous pouvons tous dormir, nous sommes protégés à ce que je vois…
« L’objectivité va toujours de pair avec la neutralité. »
L’épistémologie, la manière d’acquérir la connaissance ou le savoir, a depuis longtemps démontré qu’il est virtuellement impossible d’être complètement neutre, libéré de tout filtre culturel, donc d’être entièrement objectif.
En fait, pourquoi nous faudrait-il être neutres ici? Plusieurs partagent des valeurs communes et on rencontre des oppositions parfois. On retrouve une bonne diversité d’idées où ça brasse de temps à autre, des idées défendues avec force et conviction.
Il est où le problème? La neutralité et le politiquement correct ne sont pas des options ici en ce qui me concerne, autrement j’aurais cessé de lire voir.ca depuis un bon moment.
Justement, j’aime les gens ayant des valeurs, des opinions tranchantes, ayant une pensée articulée et documentée, ce dont est parfaitement capable Madame Legault.
Si nous sommes tellement critiques par rapport à certains politiciens, c’est bien parce que le système dans son ensemble nous apparaît particulièrement défaillant ces dernières années.
Pourquoi être neutre dites-vous? Parce que ça serait probablement plus intéressant, tout simplement…On aurait une vision des deux côtés de la médaille, ce qui serait meilleure matière à réflexion…
Vous avez droit à vos opinions de go-gauche souverainiste, bien sûr, mais j’ai droit à la mienne: Il n’y a plus de distinction entre vigile point net et cette chronique, et je trouve cela dommage. Quand j’ai commencé à la lire il y a quelques années, ce n’était pas le cas.
Si les Libéraux de Charest sont fatigués de siéger dans un climat tellement acrimonieux, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Il me semble que c’est le parti ministérielle qui fixe l’agenda et l’ordre du jour à l’Assemblée nationale. Il est maître du jeu.
Si de mauvaises décisions gouvernementales sont prises n’est-ce pas de leur responsabilité ? On ne s’attend toujours bien pas à ce que l’opposition se bouchent les yeux et les oreilles et fasse comme si rien ne se passait.
Messieurs Charest, Fournier et compagnie jouent les vierges offensées. Ça se comprend. Ils n’ont rien d’autre à offrir. Tellement que les leaders libéraux vont jusqu’à demander à l’opposition de leur faire des propositions. eux, ils sont à sec, taris.
Si les Libéraux de Charest n’ont plus assez d’énergie pour gouverner, qu’ils passent la main. Qu’ils déclenchent des élections au plus sacrant.
Non, ils préfèrent accuser les autres. C’est pas moi, c’est ma soeur … On connait bien cette ritournelle enfantine. «C’est pas de notre faute. Ce sont les méchants d’en face qui nous crient des noms …» Quel beau spectacle de clown qui n’ont aucun respect pour les citoyens. Et quand on le leur rappel, ils se mettent à chialer, Fournier et Charest les premiers.
M. Charest, faites vos devoirs. Respectez les citoyens. Écoutez-les enfin. Peut-être nous vous respecterons un peu plus. Mais il se fait tard, très très tard M. Charest. Même que pour beaucoup il est trop tard. Je ne vous fait plus confiance. À mes yeux, M. Charest, vous n’avez plus aucune crédibilité.
«Une fois qu’on dépassé les bornes, il n’y a plus de limites.»
[Alphonse Allais]
@Michel Bertrand
Si je comprends bien votre pensée, tout ceux qui critiquent un gouvernement Libéral qui n’a plus la confiance des citoyens sont de la «go-gauche souverainiste». N’êtes-vous pas en train de vous enfermer dans une partisanerie stérile, un sectarisme politique qui vous aveugle.
Peut-être qu’il y quelques années, ce gouvernement n’était pas autant en décrépitude ni pris par toutes ces allégations justifiées de corruption et d’incompétence.
«Pour voir qu’il fait noir, on n’a pas besoin d’être une lumière.»
[Philippe Geluck]
@ Michel Bertrand
Et dans la nuit pour percevoir des lueurs, d’où puissent elles venir, vous devez faire l’effort d’ouvrir les yeux.
« N’êtes-vous pas en train de vous enfermer dans une partisanerie stérile, un sectarisme politique qui vous aveugle ». Denis Drouin
Et le vôtre, vous allez me dire qu’il vous permet de voir clair peut-être?
Eh, ben… Cliché, quand tu nous tiens…
-Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Et je retourne faire carrière comme mime à la radio.
@Michel Bertrand
Moi j’aime bien vous lire ! Cela m’aide a solidifier mon allégeance souverainiste !
Que les aveugles et les sourds politiquement parlant se le tiennent pour dit ! Les petits bruits qu’émet l’Assemblée nationale ne sont que des bruits blancs en comparaison des sons que pourrait émettre une foule en colère si d’aventure elle en venait à pouvoir prendre conscience des manipulations dont elle est l’objet et qui la privent des bénéfices pour le plus grand nombre au profit de quelques-uns.
Que ceux qui se ferment les yeux devant des magouilles de cette ampleur, qu’il s’agisse des manipulations financières délétères ayant conduit à des pertes chiffrées en milliards par la Caisse de dépôt, ou des extra chiffrés en millions pour les constructions publiques, ou des traités commerciaux que l’on ne présente que comme étant des contrats portant uniquement sur des marchandises alors qu’ils portent aussi sur des investissements, selon des clauses qui incluent des produits aussi nécessaires que les médicaments, lesquels vont faire augmenter les frais de santé de tous, osent parler du ton de ceux ou de celles qui relèvent, bien timidement souvent, de telles aberrations, voilà qui fait déborder le vase de notre patience.
Qu’en serait-il si ces réalités venaient à être mieux connues du public ? Ceux qui jouent les vierges offensées risqueraient alors de regretter le doux temps des affrontements verbaux de l’Assemblée nationale.
La démocratie est vivante au Québec…on vient de s’ en faire passer un bonne par Labeaume et Charest.
40 M veut dire 50 M. après que l’ industrie de la contruction aura pris sa cote..Cost Plus est certain.
C’a nous prenait notre Big O.
Merci M. Asselin! Vous me touchez…
Snif,
L’exercice de neutralité a sa valeur, permettant de peser le pour et le contre et donc, d’avoir un jugement plus éclairé. Mais qui dit jugement, dit subjectivité…la balance penche.
Un journaliste est un individu comme nous tous et ne peut être absent de subjectivité, car en bout de ligne, il a sa propre opinion. C’est la force des faits recueillis et de son argumentation, qui viendra donner sens à ces propos.
Un journaliste doit tenter de tracer un portrait objectif, basé sur des faits et non des impressions. Tâche qui est en fin contre quasi impossible…Pour une multitude de raisons complexes, trop longue à énumérer.
Tandis qu’une éditorialiste est libre de dire ce qu’elle pense réellement, ensuite c’est à vous d’être d’accord ou non…
Rien ne sert de comparer le Blog Voix publique à Vigile.net…
Côté subjectivité, je me lance : Jean Charest agit tel un criminel, dont ont ne peut retenir des preuves incriminantes. La forme s’éloigne de la diffamation pour les besoins de la cause et uniquement pour cela :)
Ton ou contenu…ah ah ah ah ah
Eh bien, les débats sont télédiffusés alors, chacun fait son show. C’est à qui aura la meilleure « crack ». J’te règlerais ça ben vite…
Madame Legault.
Dans les débats ,autant au niveau provincial que fédéral, le fond et la forme sont désolants.
La caricature à l’entête de votre texte résume très bien cette piètre pièce de théâtre et je pense que si il y avait une billetterie pour assister à ce spectacle, les billets seraient faciles d’accès et la salle vide comme le serait le contenu .
Il n’y a plus de débats depuis longtemps à l’assemblée nationale mais du réchauffé .
Or parfois trop réchauffé le même plat, toute la saveur et l’odeur sont sans goût.
Ainsi en est la politique.
Force est de reconnaître que lors de la période des questions, il y a beaucoup de scénarisation. Il faut même souvent décoder les questions et les réponses pour y discerner les réelles intentions des protagonistes. Les journalistes, le lendemain, le font assez bien. Mais il n’en reste pas moins que le parti au pouvoir est celui qui met la table.
Quoiqu’il en soit, Charest et sa gang ont pris la vilaine habitude de répondre à une question difficile mais légitime en se référant à une parole dite ou un geste posé souvent quand l’opposition était au pouvoir. Une telle attitude est néfaste et fait naître l’impression désagréable que le parti ministériel cache continuellement des choses aux citoyens.
Je pense que le Président de l’Assemblée nationale devrait avoir plus de pouvoir pour obliger le parti ministériel à répondre aux questions, seulement aux questions et ainsi éviter les digressions qui donnent habituellement lieu à des foires d’empoigne déplorables.
Je dois admettre par contre que lors de la télédiffusion des travaux en commission, notamment lors de l’étude article par article des projets de lois, on constate un esprit de travail et de collaboration réel.
Enfin nous devrions remarquer qu’une expression ne devient cliché que parce que on y dénote une vérité.
Or, la vérité est dangereuse pour certains.
«L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.»
[Gandhi]
Pourquoi les Québécois ne descendent-ils pas dans la rue par centaines de milliers pour protester? Parce que les Québécois ne sont que découragés, écoeurés. Ils ne sont pas désespérés, comme le sont les gens du Magreb après des décénies de dictatures corrompues.
Ici, les gens travaillent en masse. Là-bas, les gens sont sans travail en masse. Ils crèvent de fin et de misère en masse. Ici, on a un fillet social.
Semez le désespoir et vous aurez des gens dans la rue. Entretenez le malheur suportable, vous aurez des Québécois geignards mais pas dangereux pour le pouvoir.
Le désespoir est l’ingrédient manquant à notre arsenal. Un ingrédient essentiel pour faire changer les choses. Le pouvoir peut dormir sur ses deux oreilles. Nos cris de révolte passive sont de la musique appaisante, même pas irritante.
Tout baigne. Pour eux.
@Serge Gingras
Doit-on comprendre que vous souhaitez voir disparaître le filet social et touti quanti pour voir émerger le désespoir pour rendre possible la révolte ? J’espère que non ! :-(
M. Drouin
Le Ciel nous en préserve.
Je faisais une analyse toute personnelle sur l’ingrédient manquant à notre société.
Nous ne sommes pas désespérés. Pas de désespoir, pas de gestes désespérés.
Ce n’était pas un souhait. Une simple observation.
Nous sommes malheureux, insatisfaits, désillusionés, toutes sortes de choses comme ça, mais nous ne sommes pas encore désespérés. Je ne le souhaite pas non plus.
Pour le moment, je pense au printemps hâtif qui s’en vient et toutes ses promesses dont j’ai douce mémoire. Une entre autre, jouer en bas de 90 au golf, à ma quatrième saison. Je me réjouis de peu, il y a tellement de choses qui me dépriment, me chagrinent : l’Homme et l’hommerie. Mais je ne vous racconterai pas ma vie.
Cordialement :-)
A Mr Gingras.
J’admire votre écriture et pensées très réfléchies que vous faites.
Vous êtes une personne très respectueuse envers les blogueurs, bref vous êtes exemplaire.
Je devrais moins mordre aux blogueurs qui répliquent et respecter davantage leur opinion.
Étant un véritable bélier, je sors souvent mes cornes mais sans malice toutefois.
Merci Mme. J’ai presque raté ce doux moment. :-) Ce sujet étant tellement vieux, je m’y suis présenté que par curiosité.
Etant plus jeune, j’ai lu et assimilé un livre que tous devraient lire : Comment se faire des amis et influencer les autres, de Dale Carnegie. Il enseignait le respect des opinions et favorisait la discussion sur les arguments uniquement et jamais, au grand jamais, attaquer la personne.
Je me suis efforcé de mettre ces sages conseils en pratiques. Ils m’ont été fort utiles lors des confrontations avec les patrons quand je défendais mes collègues en tant que délégué syndicale. J’ai toujours aimé les joutes oratoires, les débats, les confrontations verbales.
Il ne faut pas oublier de dire que Dale Carnegie était un grand criminel, comme les aiment les Américains, et que pour se faire pardonner ses crimes remarquables, il s’est racheté une conscience en créant une fondation et des bibliothèques. La plupart des grands criminels américains ont fait de même. On parle des criminels du monde des affaires, des gens comme Madof et pire encore.
Étant le dernier d’une famille de huit, j’ai dû développer l’art de la diplomatie. Ayant été un rat de bibliothèque pendant des dizaines d’années, ( je sais que c’est dur à avaler en observant ma maîtrise de l’orthographe) :-) j’ai développé un certain vocabulaire qui m’aide à nuancer mes propos selon la température ambiante.
Cela dit, il m’arrive parfois de déraper. Je ne suis pas un saint.
Merci pour les fleurs. :-)
Moi, le ton, je m’en fous.
Ce qui m’intéresse, c’est les réponses aux questions légitimes posés au gouvernement par les partis d’opposition. Les libéraux se comportent comme s’ils n’avaient aucun compte à rendre à la population. Ce qui est faux. On est en droit d’attendre des réponses aux questions posées. L’Opposition joue son rôle point à la ligne. Elle ne le ferait pas qu’on la critiquerait, et avec raison.
En ne répondant systématiquement à aucune question de façon intelligente et pertinente, comme c’est le cas actuellement, les libéraux se rendent responsables de l’atmosphère à l’Assemblée Nationale. Et ils ne remplissent pas leur rôle d’information à l’endroit des citoyens et citoyennes du Québec.
Qu’ils rangent leur arrogance dans le fond des tiroirs et qu’ils rendent des comptes à la population. Naturellement, le ton s’en trouvera adouci.
Ce qui se passe à l’Assemblée nationale respecte la tradition. Alexandre Taschereau a livré de belles joutes oratoires devant Camilien Houde, maire de Montréal et chef de l’opposition conservatrice. Cependant, à l’époque, on était davantage touchés par l’éloquence des chefs. Et comme tribun, Camilien Houde était un as. J’adorais leurs envolées lyriques. Quelle belle époque ! On se délectait de leurs bons mots. « L’enfer est rouge et le ciel est bleu », a déjà lancé Maurice Duplessis. « Il parle bien », tel était le mot de passe qui faisait élire des élus smart avec leur haut de forme. Aujourd’hui, on s’invective, voire même que certaines séances parlementaires se terminent en empoigne de foire comme ce fut le cas en France, en Grèce et ailleurs. Les frasques créent de l’intérêt pour la politique. Berlusconi ne fait-il pas la manchette avec ses coucheries ? On a ainsi privilégié la couche de François Bonnardel qu’il a partagée avec Nathalie Normandeau de même que l’on a focalisé la pointe des seins qui transparaissait sous les vêtements de Monique Jérôme-Fortin, laquelle s’est rendue populaire avec le syndrome de la pépine. D’aucuns y ont vu une allusion libidineuse. De quoi témoigne-t-on dans les médias ? De ces faits lucratifs pour les diffuseurs. Il ne faut pas insinuer que les journalistes ne soulignent que ces incartades, mais autour d’eux s’est érigé un mur de cynisme, qui encercle la conduite répréhensible des élus. On comprend qu’à l’Assemblée nationale, les députés s’évertuent à se promouvoir devant les caméras. Ils seront invités alors à Tout le monde en parle ou deviendront les vedettes caricaturées des émissions telles que 3600 secondes d’extase ou Infoman, dont profite avantageusement Jean Charest. Autrement dit, on exploite les élus à son profit. Le ton ne peut être relevé dans un tel contexte. Les purs s’en offensent, mais les badauds s’en amusent trop pour qu’on les prive de ces prévarications, dont s’inspirent Les Parlementeries. En fait, la politique est devenue un show au lieu d’un engagement pour gérer un État comme il se doit.
Très éloquemment dit, Monsieur Proulx.
(Mais quelques paragraphes auraient possiblement aidé à la lecture…)