François Legault et Charles Sirois sont deux hommes d'affaires ambitieux. Très ambitieux.
Deux hommes au pifomètre aiguisé, capables de profiter d'une morosité se prêtant parfaitement à une nouvelle "offre de services" politique.
Les objectifs de leur Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) sont donc tout aussi ambitieux: remettre le Québec en mouvement, rétablir la confiance et, tant qu'à y être, réconcilier fédéralistes et souverainistes.
Vaste programme. N'y manque qu'un remède miracle contre le cancer.
Pourtant, leur manifeste "fondateur" contient assez de vent pour alimenter une éolienne…
Ce qui soulève la question suivante: quelle est leur ambition réelle?
Les sondages diront ce qu'ils voudront, mais à deux ans d'une élection où le PLQ s'aligne pour en manger toute une, l'apparition de la CAQ risque de fragiliser le PQ plus qu'un PLQ déjà dans le 36e dessous.
Reconnaissons à ces deux messieurs l'intelligence de le comprendre.
Ce qui explique pourquoi, nonobstant l'image vachement dans l'air du temps d'une "coalition" arc-en-ciel non partisane, ni de droite, ni de gauche, ni souverainiste, ni fédéraliste, la couleur dominante de la CAQ tire nettement plus sur le rouge…
Logique. La plupart des membres de cette "coalition" sont issus du milieu des affaires. Un milieu allergique aux mots "souveraineté" et "social-démocratie".
Voilà donc la clé de l'énigme: ce même milieu ayant perdu tout espoir de voir les libéraux se sortir du trou, malgré l'extrême timidité du PQ sur la souveraineté, il préférerait tout de même trouver un moyen d'éviter un gouvernement péquiste majoritaire.
Et si ce "moyen", c'était la coalition Legault-Sirois?
Un accouplement politique étonnant
Notez que M. Legault, ex-ministre péquiste, s'associe à Charles Sirois – un pur produit de la grande entreprise et ardent défenseur de ses intérêts, fédéraliste engagé aux réseaux d'influence tentaculaires, président du conseil de la Banque CIBC, un proche de Jean Charest et ex-recruteur du Parti libéral. Avouez que c'est tout un cv…
Il pèse lourd dans la balance. Si Legault n'a point perdu ses ambitions de diriger un parti, il semble avoir accepté que ce sera dorénavant au prix d'embrasser le cv de son nouvel ami qu'il peut encore songer à les réaliser un jour.
De fait, les deux seuls souverainistes connus de la CAQ, dont M. Legault, ont dû renier publiquement leur allégeance. Ce que leurs collègues fédéralistes, eux, n'ont pas eu à faire.
Voici pourquoi: selon Legault et Sirois, le développement du Québec n'a plus rien à voir avec son statut constitutionnel. Bref, on peut très bien vivre dans le cadre fédéral tel qu'il est.
Ces messieurs ont beau susurrer que la CAQ n'est ni fédéraliste, ni souverainiste, mais "nationaliste", leur manifeste appuie clairement le statu quo. Ce faisant, il n'est même pas minimalement "nationaliste".
Voilà donc une "coalition" confortable au sein du Canada actuel et qui, en extra, ne prône ni souveraineté, ni fédéralisme renouvelé. Le bonheur total pour le milieu des affaires! Enfin, la sainte paix.
Ce n'est pas un hasard si nos empires médiatiques n'ont de cesse de mousser ces nouveaux Batman & Robin de la politique.
Même Jean Chrétien et Stéphane Dion pourraient signer ce manifeste.
Le rêve de Lucien
Dans ces réseaux d'affaires, Lucien Bouchard occupe depuis plusieurs années une place de choix.
Fondateur des Lucides en 2005 – cette autre "coalition non partisane" s'était fendue elle aussi d'un manifeste taillé sur mesure pour la grande entreprise.
En passant, M. Bouchard est le mentor politique de François Legault.
Impossible de ne pas voir son influence dans cet appel à cesser d'attendre le Grand Soir de l'indépendance.
Leur discours est le même: en attendant on ne sait quoi, vivons avec le Canada tel quel. L'automne dernier, je les ai donc baptisés les "en-attendantistes"…
Remarquez qu'en 1991, alors qu'il était chef du Bloc, M. Bouchard avait déjà tenté quelque chose de semblable. En catimini, jugeant le PQ de Jacques Parizeau trop radical et trop à gauche, il avait cherché à créer un nouveau parti provincial nationaliste de centre droite. Mais le tout avait échoué.
Aujourd'hui, c'est comme si messieurs Legault et Sirois remettaient ça.
Et, encore une fois, la pensée ressemble étrangement à celle de l'ADQ.
Or, l'ADQ, seule, ne peut empêcher le PQ de prendre le pouvoir ou même, le confiner à une victoire minoritaire. Il faut donc croire que les renforts arrivent.
Mais que la CAQ devienne ou non un parti, qu'elle fusionne ou non avec l'ADQ, elle véhiculera son message. Un message appelant à l'inaction sur le front constitutionnel. Et parions que le PQ continuera à ne pas comprendre que son propre silence sur la question depuis 1996 y est aussi pour quelque chose.
La CAQ appellera également bientôt les Québécois à une nouvelle grande corvée de "sacrifices" côté finances publiques. C'est sûr.
Et parions que ces sacrifices, comme d'habitude, le milieu des affaires, lui, n'aura pas à les faire.
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(*) Cette chronique fut mise sous presse mardi après-midi.
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Je suis en accord presque complet avec ce texte ce qui en est peut être douteux. Mais il ne sert à rien d’ailleurs d’aller souvent dans d’autres forums plus hostiles qui contrôlent l’expression et censurent des commentaires toujours trop souverainistes voire sociaux démocrates.
En poursuivant le commentaire de l’article. Il y a des liens entre Lucien Bouchard et le P.M Charest, la nomination de Bouchard dans l’association gazière en sachant comment des libéraux nombreux ont rejoint des entreprises de gaz de schiste ne permet plus d’afficher de l’innocence sur la question. Dans la communauté d’affaire du Québec, des gens se parlent qu’ils soient directement sans affiliation politique ou liés aux libéraux fédéraux et provinciaux, adéquistes ou conservateurs. On se dit que le PLQ devenu trop impopulaire, que la faible popularité de Pauline Marois que peut être l’expérience encore moyenne de nouveaux députés péquistes autour de Marois permet de lancer un nouveau parti ou probablement de créer une synergie autour d’une alliance future entre un nouveau mouvement et l’ADQ actuel dont F.Legault serait le chef.
Le commentaire papal de L.Bouchard comme quoi la souveraineté c’est fini, il y a presque un an à été le signe déclencheur de cette offensive faite principalement dans les coulisses. Mais voilà, l’offensive maintenant est mené à moitié ouverte en rapport avec une collaboration quasi certaine entre un certain nombre de libéraux discrets, des adéquistes indéterminés et Legault lui même dont Bouchard qui doit jouer au maître opérateur.
Parenthèse ici, qu’on ne crie pas au complot!
Dans une nation mal assumée de 7 millions de personnes, petite par le nombre, la classe économique d’ici est solidaire sur de grands enjeux, ces gens là peuvent se parler, ils ne sont pas nombreux et détiennent un pouvoir économique qui se traduit par un pouvoir d’influence. Qu’on se rappelle les festivités vulgaires de ces politiciens et affairistes dans le Temps des bouffons de P.Falardeau, court métrage du cinéma québécois le plus hérétique qui soit. Ce type de manifestations en dit long.
Fin de parenthèse.
Le PQ, son orientation, son avenir devant cette double ou triple offensive de la droite fédéraliste
En considérant que selon les sondages virtuels, QS n’est pas atteint essentiellement par la CAQ de Legault si ce n’est momentanément dans sa croissance électorale future.
Au PQ, les responsables de ce parti, devront peser le pour et le contre de la situation. Si le PQ ne doit pas faire dans le dogme avec le maintien de P.Marois comme chef si facilement caricaturée par les humoristes dont ceux de Radio Canada! Il n’est pas sûr que le PQ doive se définir davantage à droite pour répondre à cette surenchère de l’offre électorale à droite. Le club des partis et mouvements de droite au Québec est à son sommet considérant le Réseau liberté libertarien de la capitale. L’identité distincte du PQ pour la droite même c’est celle d’un parti patriotique, souverainiste de centre gauche. l’étiquette est là et juste dans la tradition dominante du parti.
Si Jamais le PQ avec ou sans Marois tentait d’accroître son mimétisme des positions de la droite Legault et adéquiste c’est là qu’il pourrait créer les conditions de son implosion que tous ses adversaires souhaitent dans le sillage de la classe bourgeoise parce que justement, l’identique dans l’offre électorale c’est ce qui fait disparaître des partis, une surenchère du même si persistante qui pourrait être fatale justement pour la droite actuelle en ce 23 février.
Si le PQ faisait compétition avec une future Alliance Legault-ADQ voire le PLQ pour se positionner dans ce que j’appelle, l’ambivalente droite centriste, ce qu’il fait relativement déjà. Je ne suis pas sûr de la survie du PQ. Car Legault par son mouvement vient déjà de se rapprocher idéologiquement du PLQ comme jamais le PQ ne le fera sur le plan du centre ou centre droit. Si le PQ faisait dans le mimétisme de droite, il créerait aussi les conditions de sa disparition souhaitée par le pouvoir canadien et la bourgeoisie parce qu’à gauche définitivement, il laisserait la place libre complète à QS. QS devenant le tiers parti officiel du parlement québécois, conscience de la gauche citoyenne comme le NPD à Ottawa mais exclu de l’alternance gouvernementale à Québec.
Ces extrapolations ne sont pas gratuites, elles se fondent sur des expériences passées du politique en Occident, parfaitement adaptables ici. Comme l’affirme J.Legault:
(…)Voilà donc une « coalition » confortable au sein du Canada actuel et qui, en extra, ne prône ni souveraineté, ni fédéralisme renouvelé. Le bonheur total pour le milieu des affaires! Enfin, la sainte paix. (…)
Je me demande quelle est la position de ces deux Messieurs sur le cadeau de 15 millions de $ que nous offrons au perdant du contrat sur le CHUM. Un prix de consolation pour n’avoir pas obtenu le contrat en PPP.
J’ignorais que j’étais si généreux. Comme pour le Maire Tremblay, on ne m’a rien dit.
La CAQ, les CAQueteurs(euses) nous convient à demeurer des provinciaux versant 50% de nos taxes et impôts à un gouvernement d’un pays étranger qui en dispose principalement pour le développement de sa propre économie et comme bon lui semble pour le reste. Dans le manifeste de ces carriéristes provincialistes il est question d’une intendance coloniale du Québec, d’une gouvernance servilement comptable d’une succursale qui envoie bon an mal an la moitié de ses revenus à la maison mère étrangère. Cette « Coalition pour l’avenir du Québec », 50 ans après le début de la Révolution tranquille, nous propose un retour tranquille à la résignation, à la soumission d’antan et au « business as usual » du « good old time » de la grande noirceur. Colonie quand tu nous tiens !!!
Laissons un peu la lie se déposer. Avec le temps on verra bien comment les plaques tectoniques de l’opinion publique bougerons.
Mais je fais un pari. Si jamais la CAQ avait le vent dans les voiles, je pari que tous les bons fédéralistes ailleurs au Canada se diraient que voilà une affaire réglée. Et là, je suis persuadé que les demandes historiques du Québec envers Ottawa disparaitraient comme plume au vent. Et le même vent ayant emporté ces plumes soufflera sur des braises et le feu se rallumera. On notera alors que rien n’avait été réglé. La CAQ de Legault et Cie n’aura été qu’une parenthèse, une perte de temps quoi.
«L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.»
[Gandhi]
Oui, M.Gingras, le PPP du Chum est un désastre!
Pour aller dans le même sens que M.Gascon.
Coalition de la honte écrit en premier pour Le Devoir.
Cet article et sa révélation principale ne me surprend pas. F.Legault ne fait que reprendre la déclaration papale de Lucien Bouchard lorsqu’il a dit: -la souveraineté c’est fini-. En oubliant de préciser ce dernier de façon claire, la question nationale, de l’avenir du Québec c’est fini! Comme quoi le nom de baptême du mouvement est absurde puisqu’il est déni de ce même avenir du Québec. À travers Legault et son mentor Bouchard, nous ne faisons que constater qu’une partie importante de la bourgeoisie québécoise dans le sens large comprenant une part de la dite élite intellectuelle s’est donné la mission d’en finir avec la possibilité que le Québec devienne un pays souverain au nom de la force du nombre, du défaitisme morbide, du libre échange mondial.
En utilisant le terme remake de l’anglais, on pourrait dire que cette bourgeoisie petite se donne comme ambition d’imiter de façon lâche les notables canadiens français et la petite noblesse cléricale qui toutes deux en 1840 après l’échec de la rébellion des patriotes se sont écrasés dans la restauration coloniale anglaise en faisant promotion de l’Union de plus en plus au fil des ans. Le clergé catholique en alliance avec Rome réussissant le tour de force de dresser les derniers notables rouges, héritiers de L.J.Papineau à la morale de l’église et à la capitulation devant l’Union et le début de la fédération anglicisante de 1867. Autre temps, autres mœurs, classe cléricale presque disparue ou pas. Il s’agit de transposer dans le contexte d’aujourd’hui pour trouver la même lâcheté.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/317404/coalition-legault-la-question-nationale-evacuee-in-extremis
Citation de la semaine.
«Les procureurs de la Couronne, on a un certain pif pour la « bullshit ». Et je pense qu’on en a eu notre lot cette semaine»,
Christian Leblanc, président de l’association des procureurs du Québec.
Il croyait pas si bien dire…
L’analyse de cette chronique des forces obscures derrières la mouvance politique au Québec est imparable. Le milieu des affaires, du moins celui dont les antennes sont encore tournées de manière à pouvoir recevoir des ondes venant du territoire québécois, désespère du leadership de Jean Charest. De cela, des affairistes, du milieu des affaires ou du milieu politique, ont saisi que la mise en avant sur la place publique de deux de leurs émules, Sirois et Legault, pourrait être un excellent moyen de faire pression sur celui qui s’entête à demeurer chef du parti libéral, afin de l’inciter à laisser libre cours à une vedette pouvant refaire une santé au parti libéral. J’ai en tête une figure des plus sanitaire, mais ce n’est qu’une intuition.
Voilà pourquoi cette alliance contre nature de fédéralistes convaincus et de souverainistes repentants a pris forme. Mais, ce n’est à ce jour et tant que Jean Charest persistera à demeurer en place, qu’un moyen de pression. Le sale boulot de démantèlement du modèle québécois sur tous les fronts, social démocrate en santé et en éducation, le parti libéral est toujours leur favori, d’autant plus que jamais la clientèle anglophone n’acceptera de donner dans ce scénario d’un parti adventiste.
Par ailleurs, ce scénario du parti nouveau n’est pas seulement un moyen de pression pour le départ de Jean Charest, il est aussi un moyen de tenter de semer la pagaille dans les rangs péquistes et pour les faire retomber dans ses vieux réflexes de se débarrasser de leurs chefs à la première occasion, espérant ainsi diviser les troupes à l’approche des combats.
Bref, un souverainiste qui a l’intention de voter quand même, après toutes ces explications là, pour un parti dirigé conjointement par Messieurs Legault et Sirois n’est pas un vrai souverainiste ou en est un très très mou de la constitution. Une sorte de fédéraliste qui s’ignore ou un indifférent ou une simple tête de pioche.
La position de défendre la stabilité du PQ en ne remettant pas en question le leadership Marois est défendable.
N’en reste pas moins que le véhicule Marois est dépourvu d’éclat. Que dans la région de Québec c’est L’ADQ qui domine. Que dépendant des scénarios possibles avec cette multiplication de l’offre électorale, nous ne savons ce qu’il adviendra du PQ sous Marois.
Il faudra bien que madame Marois prenne des cours de communication, il n’est jamais trop tard. Le message de la chef est difficile à transmettre c’est un problème.
En m’inspirant de … -Medium is message-. Le chef c’est le message.
C’est notre monde d’aujourd’hui qui transpire dans la société du spectacle.
M. Bouchard, faut faire attention à l’éclat qui peut être éclatant mais qui peut aussi nous éclater au visage…pouf.
Un exemple : M. Réal Caouette était éclatant mais les Créditistes n’existent plus en politique. Une assurance solide et tranquille comme celle de Mme Marois, me semble procurer le calme nécessaire pour faire avancer une cause qui peut facilement être utilisée par les adversaires, pour faire peur. Woooooooooou !
Vouloir discuter de l’avenir du Québec en éludant la question nationale est aussi vain que de débattre de l’avenir de la Terre en écatant l’écologie…
Je n’ai aucune confiance à monsieur Legault. Comme souverainiste, je regardais ce ministre parler aux journalistes en se pinçant les lèvres régulièrement. Je ne suis pas le dr Lightman de « Lie to me », mais il me semblait que le non verbal indiquait un manque d’assurance ou une contradiction entre la pensée et le discours.
Quand à la taxation des entreprises, j’écoutais dernièrement madame Halepin qui a publié sur le sujet de la fiscalité et elle parlait de course à la baisse des impôts des entreprises entre les états. Je qualifierais cela de fiscalité abyssale. Nous trouverons dans une fosse quand elle sera à zéro. Si les entreprises ne paient pas, qui pensez-vous qui le fera? Ais-je déjà entendu parler de l’utilisateur-payeur? Je suis pour une solidarité avec les plus démunis, mais est-ce le cas des grandes entreprises?
Vous êtes bien la seule , ou presque, qui souhaitez relancer les chicanes constitutionnelles. Au moins 90% des citoyens ne veulent plus rien savoir des chicanes constitutionnelles qu’ils considèrent avec M Legault comme des pertes de temps et d’argent. La popularité de M .Legault dans les sondages, c’est entre autre par ce qu’il met de côté les chicanes constitutionnelles. Il est plus prêt des désirs des citoyens que vous, est-ce un défaut ?
M.Legault nous dit que si les idées qu’il veut appuyer sont mise en place par quelque parti, il n’aura pas à fonder un autre parti? Ce ne sont pas des propos d’un ambitieux de pouvoir….enfin nous verrons..
Je le salue de vouloir enfin, comme bien des sociales-démocraties européennes, libérer l’école de la bureaucratie étatique en redonnant le pouvoir aux directeurs dans l’école et aux profs dans les classes.
Pour avoir travaillé 35 ans au MELS , j’en ai vu des réformes farfelues imposées par des bureaucrates imbus d’eux-même ( peu importe le parti) et totalement déconnecté de la réalité scolaire. Je les ai vu faire dégringoler l’apprentissage du français. Mon père avec une 4i`me année primaire en 1920 savait mieux écrire le français que les jeunes de secondaire 5 aujourd’hui !!! Mais les bureaucrates ont forcé les profs qui connaissaient leur affaire à faire apprendre la langue au sons et autres fadaises et à baisser d’année en année leurs exigences. J’ai vu des des tonnes de copies de l’examen écrit de secondaire 5 , je sais ce dont je parle, hélas.. Ils ont plus fait contre le français que certains anglophones.
Le gros problème, madame, c’est que tous les ministres du MELS, peu importe le parti, se fient beaucoup trop au bureaucrates et ne descendent pas dans le concert rencontrer ceux qui vivent dans la RÉALITÉ scolaire et non dans les nuages de haute bureaucratie. M.Legault fut le seul Ministre de L’Éducation, dans mes 35 ans de service, qui a pris la peine de venir rencontrer des petits agents de bureaux et au moins leur serrer la main et discuter un peu…
«selon Legault et Sirois, le développement du Québec n’a plus rien à voir avec son statut constitutionnel. Bref, on peut très bien vivre dans le cadre fédéral tel qu’il est.»
C’est pour mieux servir leurs intérêts affairistes et nous faire rentrer, sans notre consentement, dans le world beat néolibéral. Le Canada a beau avoir une constitution, est-il vraiment un pays? :
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2868
Outre nos nationalistes Inc., à qui cela profite-t-il? :
http://motherjones.com/politics/2011/02/income-inequality-in-america-chart-graph
Je vous laisse sur 2 petites pensées que j’ai lues dernièrement :
L’indépendance c’est l’affirmation de qui nous sommes. Un projet extraordinaire! Faut redonner aux gens l’envie de la faire. Richard Pilon
Je vois grand pour mon petit pays : un air libre, une eau cristalline, une table bien mise et bien garnie, des livres de beauté. On ne se sépare pas. On devient ce qu’on est. C’est le plus important. Louise Desjardins
M. Michaud,
«Pour avoir travaillé 35 ans au MELS , j’en ai vu des réformes farfelues imposées par des bureaucrates imbus d’eux-même ( peu importe le parti) et totalement déconnecté de la réalité scolaire. Je les ai vu faire dégringoler l’apprentissage du français. Mon père avec une 4i`me année primaire en 1920 savait mieux écrire le français que les jeunes de secondaire 5 aujourd’hui !!! Mais les bureaucrates ont forcé les profs qui connaissaient leur affaire à faire apprendre la langue au sons et autres fadaises et à baisser d’année en année leurs exigences.»
Moi aussi ma grand-mère qui n’avait qu’une 3e année dans les débuts de 1900 écrivait mieux son français que les jeunes au secondaire aujourd’hui. Les bureaucrates dont vous parlez, avaient des patrons de qui ils recevaient des ordres. Ces patrons étaient ministres ou sous-ministres…sous influence, sous pression, sous menace? Je ne peux dire. Avec les conséquences que l’on connait.
Le PQ, du temps qu’il était au pouvoir, n’a jamais abrogé les quelques 200 modifications apportées à la loi 101, ni n’en a dérogé. Pourquoi?
C’est un fait que maintenant nous en sommes à un recul quant au nombre de personnes qui parlent français au Québec, alors que c’est la langue officielle. Dans son «chant du cygne», M. Charest hier a dit ceci :
«Comme nation francophone d’Amérique, nous devons nous faire entendre pour affirmer notre différence et notre manière d’être. Ce souffle de vie s’incarne dans notre langue et notre culture. Le Québec s’exprime et se raconte notamment par la musique, la littérature, le théâtre, la danse, le cirque, le cinéma et la peinture. Le Québec, c’est entre autres Robert Lepage au Metropolitan Opera de New York, Dany Laferrière et le prix Médicis, Arcade Fire primé aux Grammy Awards, Denis Villeneuve et son film Incendies aux Oscars, et le retour sur scène de Céline Dion à Las Vegas. Nous, Québécois, sommes chez nous sur les plus grandes scènes du monde. Au nom de tous les Québécois, j’aimerais remercier tous nos artistes qui perpétuent la grande séduction de notre culture.
(…) J’annonce la création d’un fonds spécial qui investira pour encourager nos entreprises culturelles et nos artistes à mener des projets majeurs sur la scène internationale.»
Je n’ai rien contre, mais en quoi cela va-t-il renforcer les assises de la langue française au Québec?
Cependant plus loin il propose que les élèves de 6e devront faire leurs classes en «immersion» anglaise :
«J’annonce que les élèves de 6e année du primaire consacreront la moitié de leur année à l’apprentissage intensif de l’anglais. Cette approche sera progressivement étendue à tout le Québec sur un horizon de 5 ans. À cet égard, nous mettrons en valeur des collaborations nouvelles entre commissions scolaires francophones et anglophones.»
Est-ce-que cela s’appliquera également aux élèves du réseau anglophone pour apprendre le français?
Nos 2 CAQueteurs qui sèment la confusion en se disant ni souverainiste, ni fédéraliste, mais nationaliste!!?? qu’en feront-ils de la loi 101?
Et puis une dernière question, quelle langue sera parlée au Parlement dans un avenir plus ou moins rapproché?
Il n’y pas que par une loi que l’on peut sauvegarder le français:
http://www.lequebecois.org/chroniques/militantisme/on-peut-faire-une-difference
Et voici ce qu’il est advenu de la question nationale:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/317404/coalition-legault-la-question-nationale-evacuee-in-extremis
En entrevue avec Arcand au 968.5 FM ce matin, Joseph Facal nous a donné une des raisons principales de son refus de suivre Legault ! La question nationale qui semble encore importante pour Facal ne faisait aucunement partie des plans du manifeste de Legault , le même Legault qui nous a servi le budget de l’an Un d’un Québec souverain quelques années plus tôt ! Lui et son nouvel ami Sirois, un fédéraliste notoire , veulent balayer sous le tapis le statut du Québec dans le Canada et ne faire que de la politique économique ! Bien sûr entre bien nantis il n’y a que le cash qui semble important, surtout quand on prêche pour sa paroisse, celle des hommes d’affaires …of course !
@André Michaud
Vous dites que 90 % des québécois ne veulent plus rien savoir des chicanes constitutionnelles !
Connaissez-vous une maison de sondage que la majorité des lecteurs du Voir ne connaissent pas ????
Un peuple qui s’apprête à voter ENCORE une fois et de façon majoritaire pour un parti souverainiste à Ottawa ne m’apparaît pas comme un peuple tanné de la question constitutionnelle !