Le 15 avril prochain, en pleine campagne électorale fédérale où le Québec n'est même plus un enjeu, le PQ ouvrira son premier congrès en six ans.
Vous l'aurez deviné. Il parlera "identité" et "gouvernance souverainiste".
Or, pendant que les projecteurs seront braqués sur le vote de confiance de Pauline Marois, les vraies affaires se joueront ailleurs.
Elles se joueront lorsque le PQ adoptera sa fameuse "proposition principale", laquelle coulera dans le ciment ce qu'il fera, ou non, avec son option s'il forme le prochain gouvernement.
À un an ou deux d'une élection générale, la question n'est pas anodine.
Une gouvernance "souverainiste" ou "nationaliste"?
En fait, les grandes lignes sont déjà connues puisqu'elles sont celles de Mme Marois. Le prochain programme du PQ offrira donc la combinaison suivante: pas d'échéancier référendaire, mais une "gouvernance souverainiste" pour "faire avancer le Québec".
Le tout reposera sur deux grands axes. Primo: des politiques "identitaires", incluant une loi 101 renforcée et la création d'une citoyenneté québécoise à l'intérieur du Canada. Secundo: tenter de rapatrier d'Ottawa un certain nombre de pouvoirs.
Bref, une approche nettement plus "nationaliste" que souverainiste. Et c'est précisément ce qui explique la sortie fracassante de Jacques Parizeau dans Le Devoir du 28 mars.
Qualifiant carrément cette approche de "flou artistique" et de "paroles verbales", il s'inquiétait surtout de l'absence de "préparation" active d'un éventuel référendum. Il dénonçait aussi le tripotage de règles internes par l'establishment péquiste pour tenter d'empêcher qu'un débat ait lieu en congrès sur cette question.
Bref, l'ancien premier ministre demeure d'une cohérence redoutable. L'an dernier, il tenait d'ailleurs des propos fort similaires dans une entrevue au Globe and Mail.
Mais dans les faits, il avait aussi lancé le même message à Lucien Bouchard et Bernard Landry du temps où ils étaient premiers ministres.
Ce message étant le suivant: le PQ, au pouvoir, doit savoir marcher et mâcher de la gomme en même temps.
Traduction: avec ou sans une date précise pour un référendum, le PQ peut très bien gouverner tout en faisant la promotion active de son option et en se préparant pour la suite des choses. Ce qu'aucun chef depuis 1996 n'a d'ailleurs vraiment fait…
Si M. Parizeau sort à nouveau pour le redire, c'est de toute évidence parce qu'il s'inquiète de voir le problème perdurer sous Mme Marois.
La suite saura dire si les "compromis" que propose maintenant cette dernière pour "rassurer" M. Parizeau seront ou non plus qu'une simple tentative de calmer le jeu à trois semaines à peine du congrès du PQ.
Le "substitut" identitaire
À noter: du côté fédéraliste québécois, une autre sortie spectaculaire faite en tout début de campagne électorale précédait celle de M. Parizeau.
Le 24 mars, Jean-Claude Rivest – sénateur indépendant et ancien proche conseiller de Robert Bourassa – dénonçait quant à lui l'"indifférence" totale des Canadiens et des partis fédéraux face aux enjeux québécois.
L'art de ne pas faire dans la dentelle…
Bref, voici deux vétérans des grandes luttes constitutionnelles du Québec moderne qui, aujourd'hui, constatent chacun l'existence d'une impasse dans son propre "camp" politique.
Car si ça patine fort au PQ pour ne pas trop parler de référendum, du côté du Parti libéral du Québec, ça n'ose pas plus parler de "fédéralisme renouvelé" face à un Canada devenu complètement indifférent à la chose.
À preuve: pendant cette campagne électorale, le gouvernement Charest se fait aussi discret qu'une souris dans un party de matous. Quant aux grands enjeux québécois, on en est presque réduit à se contenter d'un nouveau pont…
Pour tout dire, qu'il y ait ou non à Ottawa une brochette de Québécois autour de la table du conseil des ministres, le reste du pays ne prête plus grande attention au Québec.
Et on l'ignore en bonne partie parce qu'un prochain référendum semble de plus en plus hypothétique pendant que le PLQ, lui, est sorti de l'échec de Meech parfaitement castré sur le plan constitutionnel.
Résultat: comme je l'écrivais récemment dans The Gazette, la réponse du reste du Canada au légendaire "What does Québec want?" des années 60 n'est plus aujoud'hui qu'un tout petit, mais très sincère "Who cares?"…
Le Québec ne fait plus "peur". Il n'inquiète même plus. On ne craint plus pour l'unité canadienne et la Constitution est verrouillée à triple tour.
Cette "indifférence" s'amplifie aussi à mesure que se construit un nationalisme et un patriotisme canadiens sans que le Québec n'y tienne le moindre petit rôle de support.
Pendant ce temps, une partie de la classe politique québécoise retourne à des politiques dites plus "identitaires". Un peu comme si elle se cherchait un "substitut" pour une souveraineté qui ne se prépare pas vraiment, ou encore, pour un fédéralisme renouvelé aussi probable qu'une tempête de neige en plein juillet.
Dans un tel contexte, il n'est donc pas surprenant d'entendre certaines voix s'inquiéter très publiquement de cette double "impasse" politique. Surtout celles qui, comme messieurs Parizeau et Rivest, ont l'âge et l'expérience d'avoir connu de bien plus grandes ambitions pour le Québec.
Mais en attendant, je sais, je sais…
Il y a le pont Champlain à remplacer et un Colisée à construire…
C’est ça qui est ça parce que la souveraineté du Québec plafonne à environ 40 % dans les sondages, ce qui est en ligne avec les sondages de votes au Bloc qui sont à 39 %. De ce 40 % de souverainistes, il y en a environ 28 % de solides, ce qui est le pourcentage de Québécois qui voteraient pour le PQ si le fédéraliste éventuel parti de Legault-Sirois, le CAQ, voyait le jour. Nous pouvons aussi ajouter le 5 % de souverainistes qui voteraient quand même pour Québec solidaire, ce qui fait un total de 33 % de solides souverainistes québécois…plus ou moins.
Ce n’est pas avec ce qui précède que nous allons ébranler les colonnes de la fédération canadienne même si le PQ décidait de suivre à la lettre les suggestions de Messieurs Parizeau et Landry au prochain congrès du PQ de mai prochain.
La simple séparation ne passe pas. Nous avons le choix d’en prendre note et de continuer de résister dans la fédération actuelle, en améliorant la loi 101 et tout ce que veut réaliser Mme Marois, dans la fédération actuelle ou…
Changer l’objectif du PQ de nous séparation du ROC en la remplaçant par une autre idée qui pourrait rallier les souverainistes et les fédéralistes les moins rigides : « Un Québec souverain dans un Canada uni », une véritable confédération canadienne d’États souverains, même si, le ROC n’est pas tellement chaud à l’idée en bloc mais, certaines provinces pourraient être intéressées à l’idée, en ne laissant que quelques services à un organisme central canadien. La forme serait à déterminer, à négocier.
Dans un premier temps, faudrait que les anciens chefs, qui n’avaient pas la bonne recette, laissent Mme Marois naviguer d’une autre façon.
Je voulais écrire le congrès du PQ d’avril, pas de mai. S’cusez l’erreur.
Bonjour Mne.Legault
Un débat des chefs entre Harper et Ignatieff sans Duceppe.
Rien de surprenant la dedans, le Québec une nation peuple fondateur du Canada n’a pas droit d’être représenté au débat des chefs au même titre que les autochtones d’ailleurs, ces éternels pleurnicheurs. A moins qu’Ignatieff ou Harper portent le chandail des nordiques devant les kodaks…, je vois pas pourquoi je m’abaisserais à écouter ses deux étrangers se chamailler sur la pertinence de conserver la cenne noire au Canada après des années d’étude au Sénat faite par des comités d’experts constitutionnalistes. C’est clair le Québec dérive tranquilement du Canada vers un destin insolite sur les flots bleus de Old Harry.
http://argent.canoe.ca/lca/infos/canada/archives/2007/10/20071010-153104.html
Mais est-ce vraiment une impasse politique ? Petit à petit la société québécoise risque de bien se rendre compte de l’indifférence du ROC à son endroit. Nous pourrions alors assister à une réaction tout à fait compréhensible à l’effet que si on ne veut pas de nous eh bien ! tan pis on fout le camp. Plus rien, ou en tout cas pas moins qu’avant, ne nous retiendra de plier bagages et de se quitter bons amis. L’indifférence peut avoir des qualités …
«Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté.»
[ Winston Churchill ]
@ Oh… ça, ce n’est pas encore fait….
@Mario Goyette
Vous en soulevez une bonne. Harper ne gagnera pas de québécois avec celle-là.
«Le léopard ne se déplace pas sans ses taches.»[Proverbe nigritien]
@Mme Legault
Bien d’accord avec vous. Mais dites-moi Mme Legault, qui aurait prédit il y a quelques mois les révoltes en série du monde arabe ? Ne croyait-on pas bien ces portes verrouillées à triple tours ?
Alors, on apprend aujourd’hui que Harper serait bien prêt à laisser de côté le Bloc pour affronter seuls à seuls Ignatief. Voilà une autre gaffe, ou un acte manqué dirait Freud, démontrant son indifférence insultante envers le Québec, qui, il faut le reconnaître, le lui rend bien.
«La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain.»
[Voltaire]
J’ai une question…
Pourra t-on avoir un jour, au Canada (aux élections fédérales comme aux élections provinciales et pourquoi pas aux élections municipales), un scrutin proportionnel???
Ce ne sont pas les enjeux qui manquent!!! Des fois je trouve que le PQ manque d’imagination!!!
Madame Legault,
Avec tout le respect que je vous dois, je pense que vous n’avez pas compris que nous sommes dans un changement de paradigme » Le référendum ne mène pas nécessairement à un statut d’État souverain, cela dépend si le rapport de force est favorable au moment de passer à l’acte. Le Plan Marois propose de bâtir ce rapport de force, ce faisant il ramène le projet dans le champs du réel.
Voic ma lecture géopolitique 101 du Plan Marois:
Le difficile changement de paradigme »
http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
…
Harper et Ignatieff espèrent un débat à 2!
Et ben , ce n’est qu’un mauvais rêve .Mais ça en dit long sur les égos de ces 2 partis qui se sentent invulnérables et puissants.
@thibaudeau Claire
Le problème c’est pas juste qu’ils se sentent invulnérables. C’est qu’ils acceptent tout de go de mettre le vrai représentant du Québec de côté pour leur seule avantages mutuels. Et vivent la démocratie et le respect des citoyens.
«A la liberté de provocation, répond la liberté d’objection.»
[Bernard Pivot]
J’aime beaucoup Jacques Parizeau que je considère comme un des politiciens les plus importants de notre histoire. Parizeau est sûrement le dernier de sa race au Québec. Un guerrier, un démocrate et un homme de classe.
Ceci étant dit je ne suis pas sûr que son intervention en ce moment ci soit pertinente et aidante pour les souverainistes du Québec. Madame Marois dont je ne suis pas le plus grand partisan se retrouve dans une situation assez délicate faut bien l’avouer. Quoi faire après DEUX référendums perdus et un peuple qui s’apprête voter majoritairement pour un parti souverainiste a Ottawa mais qui serait prêt en même temps à voter de façon importante pour un parti imaginaire de droite formé par un EX souverainiste et un ardent fédéraliste ???
Personnellement je vais voter BLOC au fédéral par solidarité mais étant donné que la souveraineté ne pourra se faire qu’au Québec je ne suis pas sûr que la majorité des québécois qui voteront pour le BLOC auront les » couilles » pour voter OUI a un autre référendum ! ¸
De plus en plus les québécois aiment japper au fédéral mais sont très hésitant au provincial et le ROC le sait très bien hélas !
Sans surprise. Comme un couple qui ne se résoud pas à se séparer, chacun vit dans l’indifférence de ce qui arrive à l’autre.
Si on cherche une solution, on pourraît peut-être la la trouver en recommençant à s’intéresser à l’autre, petit à petit, pour voir si on ne peut pas faire un autre bout de chemin ensemble…
Jacques Parizeau est effectivement « d’une cohérence redoutable ». Il a été notre plus grand premier ministre, celui qui a eu le plus grand sens de l’État, celui qui a su s’effacer devant la vedette montante lors du dernier référendum, celui qui avait pourtant si bien préparé le terrain. Il est celui qu’on a impitoyablement sanctionné pour avoir affirmé deux vérités suite au référendum de 1995.
Lévesque a été aussi un bon premier ministre quoique un peu trop brouillon. Bourassa, l’homme caoutchouc, avait toutes les cartes dans son jeu mais il les a toutes dévoilées avant de les jouer. Il manquait de colonne malheureusement. C’est un peu choquant à dire mais il était probablement celui qui nous ressemblait le plus. Bouchard, l’émotif complétait bien Parizeau le cérébral mais le courant ne passait pas. Quand il est devenu premier ministre, il a eu l’impression qu’il était investi d’une mission et il a voulu tout prendre sur ses épaules et il est devenu moralisateur et prédicateur et il s’est mis à avoir peur, peur des milieux financiers, peur de certains groupes de pression, peur de son miroir. Landry avait quand même des qualités de pédagogue mais sa trop grande impulsivité lui a joué un vilain tour. Quant à Charest, vaut mieux n’en rien dire, pour rester décent.
Le Québec ne pourra entreprendre toute négociation constitutionnelle, tout processus avec le ROC visant des amendements politiques majeurs au statut quo constitutionnel – simplement réaliser le projet de pays souverain pour son peuple – sans préalablement bâtir l’incontournable rapport de force politique obligeant le ROC à se présenter à une table de négociation.
Comment bâtir l’incontournable rapport de force nécessaire à la réalisation du pays normal des Québécois ?
Le Parti québécois, en 2012 ou 2013, va en élection avec un programme visant la formation d’un gouvernement national de gouvernance souverainiste remplaçant son programme actuel de gouvernement provincial de service. Élu majoritairement le PQ, ayant mis sa carte “Référendum“ en réserve de la République, joue du slogan unioniste à son aise d’”Égalité ou Indépendance” pendant tout le mandat de 5 ans, mandat au cours duquel il adopte une constitution transitoire québécoise, une loi créant la citoyenneté québécoise, deux lois qui feront l’objet d’un jugement unanime de la Cour suprême du Rocanada les rejetant “because” anti-constitutionnelles. En 2017, retour en élection, cette fois référendaire, portant sur la pleine souveraineté, l’indépendance du Québec. Du fait indéniable que le ROC n’obtempérera jamais à l’idée d’apporter quelques amendements majeurs à sa constitution visant l’abolition du statut colonial de sa Province of Kwibek, ce gouvernement national majoritaire de gouvernance souverainiste obtient une deuxième majorité consécutive pour un dernier mandat gouvernemental provincial au Québec. En 2018, ce 2ième gouvernement national de gouvernance souverainiste dépose l’avant-projet de loi sur la souveraineté du Québec, avant-projet de loi rendu public par le premier ministre Jacques Parizeau en 1995 et qui se lit comme suit:
LE PARLEMENT DU QUÉBEC DÉCRÈTE CE QUI SUIT:
DE LA SOUVERAINETÉ:
1. Le Québec est un pays souverain.
ASSOCIATION ÉCONOMIQUE
2. Le gouvernement est autorisé à conclure avec le gouvernement du Canada un accord consacrant le maintien d’une association économique entre le Québec et le Canada.
Un tel accord doit, avant d’être ratifié, être approuvé par l’Assemblée nationale.
NOUVELLE CONSTITUTION
3. Le gouvernement doit, conformément aux modalités prescrites par l’Assemblée nationale, pourvoir à l’élaboration d’un projet de constitution pour le Québec et à son adoption. Cette constitution doit inclure une charte des droits et libertés de la personne. Elle doit garantir à la communauté anglophone la
préservation de son identité et de ses institutions. Elle doit également reconnaître aux nations autochtones le droit de se gouverner sur des terres leur appartenant en propre. Cette garantie et cette reconnaissance s’exercent dans le respect de l’intégrité du territoire québécois.
La constitution prévoira la décentralisation de pouvoirs spécifiques aux instances locales et régionales ainsi que des ressources fiscales et financières adéquates pour leur exercice.
TERRITOIRE
4. Le Québec conserve les frontières qui sont les siennes au sein de la Confédération canadienne au moment de l’entrée en vigueur de l’article 1. Il exerce ses compétences sur les zones maritimes et les territoires adjacents à ses côtes selon les modalités et dans les conditions prévues par les règles du droit international.
CITOYENNETÉ
5. Est citoyen québécois toute personne qui détient la citoyenneté canadienne et qui est domiciliée au Québec au moment de l’entrée en vigueur de l’article 1.
Est également citoyen québécois toute personne qui, après l’entrée en vigueur de l’article 1, est née au Québec ou est née à l’étranger d’un père ou d’une mère détenant la citoyenneté québécoise.
La citoyenneté québécoise peut aussi s’acquérir suivant les modalités déterminées par l’Assemblée nationale. La citoyenneté québécoise peut être cumulée avec celle du Canada ou de tout autre pays.
MONNAIE
6. La monnaie qui a cours légal au Québec demeure le dollar canadien.
TRAITÉS
7. Le Québec assume les obligations et jouit des droits contenus dans les traités auxquels le Canada est partie et dans les conventions internationales auxquelles le Canada a adhéré, conformément aux règles du droit international.
ALLIANCES INTERNATIONALES
8. Le gouvernement est autorisé à demander l’admission du Québec au sein de l’Organisation des nations unies et des autres organismes internationaux.
9. Le Québec prend les mesures requises pour rester membre notamment du Commonwealth, de la Francophonie, de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT).
CONTINUITÉ DES LOIS
10. Les lois adoptées par le Parlement du Canada qui s’appliquent au Québec au moment de l’entrée en vigueur de l’article 1, de même que les règlements qui en découlent, restent en vigueur jusqu’à ce qu’elles soient modifiées ou abrogées par l’Assemblée nationale.
11. Les pensions et suppléments payables aux personnes âgées continuent d’être payés par le gouvernement suivant les mêmes barèmes et conditions. Les permis, licences et autorisations qui ont été émis restent en vigueur jusqu’à leur terme.
12. Les tribunaux de juridiction civile ou criminelle continuent d’exister et leurs juges sont confirmés dans leur poste et conservent leur autorité. Les causes en instance peuvent être poursuivies jusqu’à jugement. Toutefois, la Cour d’appel du Québec devient le tribunal de dernière instance jusqu’à l’institution d’une Cour suprême par la nouvelle constitution prévue à l’article 3.
Les juges de la Cour fédérale et de la Cour suprême du Canada en provenance du barreau du Québec deviennent, s’ils en expriment le désir, respectivement juges de la Cour supérieure et de la Cour d’appel du Québec.
13. Le gouvernement peut, en respectant les modalités prévues par la loi, nommer les personnes requises et prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter l’application des lois canadiennes qui continuent de s’appliquer au Québec en vertu de l’article 10. Les sommes requises pour l’application de ces lois sont prises à même le fonds consolidé du revenu.
Dans les nominations prévues au présent article, le gouvernement doit donner priorité aux fonctionnaires et autres employés du gouvernement du Canada ou de ses agences et organismes qui résident au Québec.
14. Jusqu’à ce que la nouvelle constitution prévue à l’article 3 entre en vigueur, les lois, règles et conventions qui régissent la constitution interne du Québec et l’accès aux écoles anglaises restent en vigueur.
PARTAGE DES BIENS ET DES DETTES
15. Le gouvernement peut conclure avec le gouvernement du Canada tout accord relatif au partage des biens et des dettes appartenant au Canada et à toute autre matière susceptible de faciliter l’application de la présente loi.
ENTRÉE EN VIGUEUR
16. La présente loi entre en vigueur un an après son approbation par référendum, à moins que l’Assemblée nationale ne fixe une date antérieure.
Cependant, les articles 2, 3 et 15 entrent en vigueur le lendemain du jour où la présente loi est approuvée par référendum.
17. La présente loi est soumise à la consultation populaire.
Elle ne peut entrer en vigueur que si une majorité des voix exprimées par les électeurs lors d’un référendum tenu conformément à la Loi sur la consultation populaire s’est prononcée en faveur de la question suivante:
«Êtes-vous en faveur de la loi adoptée par l’Assemblée nationale déclarant la souveraineté du Québec? OUI ou NON»
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
L’incontournable rapport de force politique nécessaire au peuple québécois pour réaliser le projet d’un pays normal du Québec sera obtenu sur l’obtention d’une majorité simple (50%+1), il va sans dire, de OUI à ce dernier référendum.
M. Parizeau est le dernier à pouvoir donner des leçons. Lors de la course à la direction du Parti Québécois, il annonçait : » Avec moi, fini les folies. Avec moi, c’est une élection référendaire. Plus de référendum. On tranche le noeud gordien aux élections. Un vote pour le PQ est est un vote pour l’indépenance.
On a rien vu de tel. Face à la dure réalité des choses, M. Parizeau a changé de tactique, comme on sait.
Mme Marois est dans le même bateau. On conduit le cheval à l’abrevoir mais il ne veut pas boire. Hon!
Je crois que chercher à tirer le maximum de la constitution canadienne est une bonne approche. Améliorer le sort du Québec est plus intelligent que protester sans faire quoi que ce soit de concret.
L’indépendance! Pourquoi pas? Le statu quo! non. Tirons le maximum de profits offerts par la constitution. Si ça ne suffit pas, on franchira le Rubicon.
M. Parizeau fut un grand commis et un grand homme d’état. Nous lui devons beaucoup, énormément. Mais pour ce qui est de donner des leçons… Comme chante Aznavour : < < Il faut savoir quitter la table... >>
D’accord avec M. Gingras, faut pas recommencer les même erreurs éternellement. Faut changer de tactique jusqu’à en trouver une bonne.
Pourquoi ne pas faire confiance à Mme Marois, jusqu’à preuve du contraire, son plan semble réalisable. Le chemin fait vers la souveraineté du Québec, ça ferait toujours ça de pris.
M. Georges Paquet écrit : «Si on cherche une solution, on pourrait peut-être la trouver en recommençant à s’intéresser à l’autre, petit à petit, pour voir si on ne peut pas faire un autre bout de chemin ensemble…»
Vous avez raison M. Paquet, vaut mieux tenter de nous entendre sur une solution conjointe mais en faisant…chambre à part, même si nous conservant le même frigidaire.
@ Georges Paquet & Gilles Bousquet
Que de palabres répétées ad nauseam depuis 40 ans que le ROC n’entend même plus … »Who cares »…
Vous avez bien raison M. Gascon nous devons nous contenter de palabrer aussi longtemps que les souverainistes ne seront pas solidement majoritaires au Québec et il se peut qu’ils ne le soient jamais.
Nous avons l’alternative suivante : Virer fédéralistes et voter pour le PLQ ou l’ADQ ou faire confiance à Mme Marois et au PQ ou virer socialiste avec Québec solidaire qui n’a pas de chances de gagner le pouvoir de notre vivant.
Monsieur Parizeau fait avancer le débat à sa manière. Il nous a mené presqu’à la Souveraineté mais il a échoué. Je fais confiance au plan de madame Marois: Changer de tactique. C’est Einstein qui disait quelque chose comme « procéder de la même façon qui mène à un échec plusieurs fois est une preuve de folie »… Changeons donc de stratégie. Nous surprendrons donc ainsi le ROC qui ne nous verra pas venir et ne nuira pas à notre libération avec de fausses « mamours » hypocrites appuyées par les « fédéralopathétiques » du Québec à la John-James Charest.
Les questions posées à Madame Legault pour les prochaines semaines.
En espérant que les nouveaux messages du 31 mars soient encore lus.
La gouvernance souverainiste serait-elle un progrès par rapport au statu quo encouragé des libéraux de Charest?
Comment réaliser la souveraineté à court terme à travers le référendum de Claude Morin qui a failli deux fois? Essayer de penser autrement le comment faire du Québec un pays n’est pas une stupidité.
Le CAQ de Legault peut t-il être contré par une approche péquiste traditionnelle référendaire?
Ces questions sont de celles qui rappellent le besoin de planification et pas seulement de celles de la profession de foi.
Il y a trois candidats :
1-ma plante verte
2-Pauline Marois
3-Jean Charest
Je vote pour ma plante verte!
J’ai confiance en ma plante verte…
Je ne sais pas ce que le Québec veut, mais moi je veux le départ de Pauline Marois et de Jean Charest. Ce dernier souhaite un nouveau départ, affirmant que le Québec est l’un des rares États de l’Amérique du Nord à avoir atteint les objectifs de Kyoto… Il parle de son Plan Nord avec conviction… Il semble être optimiste pour le CHUM (du moins publiquement)… Moi, j’affirme que tout ça n’est pas suffisant pour me faire oublier « tout ce qui cloche »!!! La liste de « tout ce qui cloche » est vraiment longue.
Pauline Marois dans tout ça? Malgré tout ce qu’à fait Jean Charest pour perdre la dernière élection provinciale, elle a réussit à perdre l’élection quand même!!! Je pourrais « me risquer » à expliquer en détail pourquoi, mais il me semble que le résultat de la dernière élection est clair : la majorité des québécoises et québécois ne font pas confiance à Pauline Marois… Si ça prend une autre défaite électorale du PQ, pour que sa cheffe quitte la politique, qu’il en soit ainsi!!!
M.Bellemare.
Mme Marois devrait gagner son vote de confiance, cela toutefois n’est pas garanti qu’elle soit là pour la prochaine élection. Si dans les sondages, le PQ plonge, le sentiment d’urgence sera tel après 8 ans et plus de gouvernement libéral incompétent que Pauline Marois n’aurait pas le choix de démissionner.
L’époque est dure, des leaders qui connaissent des difficultés à communiquer ne peuvent se maintenir. Si Ignatief échoue, il sera remplacé. Il y a des limites à ne pas savoir performer devant la caméra. Gilles Duceppe y arrive lui, A.Khadir relativement et même Charest aussi menteur soit t-il a pu se faire élire 3 fois en jouant un numéro de scène que P.Marois a bien de la difficulté à réaliser. La gouvernance souverainiste est une voie plausible encore faut t-il être conscient que la porteuse de ballons en arrache beaucoup pour le mettre de l’avant.
M. Bellemare, Mme Marois, comme cheffe d’un parti souverainiste, ne peut pas aller chercher la majorité des votes fédéralistes du PLQ. Les fédéralistes sont pas fous, ils vont choisir un autre parti fédéraliste comme l’ADQ, quand ils désertent le fédéraliste PLQ.
Mme Marois fait très bien comme cheffe souverainiste, elle est plus souriante que M. Duceppe qui a l’air souvent plus enragé que détendu.
@ M. Bouchard. Ce n’est pour faire débat, comme on dit, vous me permettrez néanmoins une ou deux précisions de fait:
Le référendum de Claude Morin, comme vous dites, en fait, à l’origine, sous son approche dite étapiste, il devait y avoir deux référendums. Un premier sur le «mandat» de négocier une nouvelle «entente» d’«égal à égal» avec le Canada (ce qui a eu lieu le 20 mai 1980). Et si le gouvernement Lévesque l’avait remporté, un second référendum était prévu pour approuver, ou non, le résultat des «négociations» entre le Québece t le Canada… Ce qui, on en conviendra, aurait placé le Québec dans un situation de grande précarité face à un gouvernement fédéral qui, face à un Québec «toujours province», aurait eu beau jeu de tout faire échouer. (Pour cette raison, entre autres, M. Parizeau était loin d’être le seul à se méfier fortement de cette stratégie dite étapiste).
Quant à 1995, l’approche était fort différente, avec un référendum et une offre de partenariat, sans second référendum.
Aujourd’hui, JP ne s’oppose pas à l’absence d’une «date», mais critique le manque apparent de «préparation» au préalable. Il ne parle donc pas de profession de foi, mais bel et bien, en effet, d’un plus grand besoin de planification.
Et, encore une fois, ce ne sont là que de simples précisions.
Si ce n’avait pas été de M. Morin et son étapisme, le PQ aurait perdu toutes ses élections depuis 1970, quand il réussissait à faire élire autour de 5 députés.
Même les Québécois nationalistes avaient peur de voter directement pour un parti qui pouvait déclarer la séparation du Québec, au lendemain de sa prise de pouvoir.
Le PQ s’est fait élire en 1976 en promettant de ne pas déclarer la souveraineté du Québec sans référendum. Dans un premier temps, élire un bon gouvernement pour en remplacer un mauvais et vous serez consultés plus tard sur la souveraineté-association qui était un genre de confédération sans trop parler de l’organisme commun canadien qui pouvait continuer d’exister, ce qui fut une erreur.
Sans l’idée M. Morin, M. Parizeau n’aurait donc jamais été Ministre des finances du Québec ni Premier-ministre, puisque M. Parizeau a aussi promis un référendum à son élection de 1994, même si ce n’était qu’un à la place de deux, ce qui n’était pas mieux. Nous savons que, sans l’apport de Messieurs Bouchard et Dumont, le OUI de 1995 aurait simplement égalé le OUI de 1980 à 40 %.
M. Bellemare, votre plante verte et ses semblables pourraient bien faire réélire le gouvernement Libéral Charest.
Que veut le Québec?
Par Josée Legault
Voir 31 mars 2011
L’étude est correct mais insuffisante. On dirait qu’il n’y a pas l’ombre d’un commencement d’observation du peuple qui ce fait au niveau de la vie réelle. C’est le peuple qui est le boss de cette affaire et il faut en prendre le pouls. On ne parle plus du Québec, simplement parce qu’on ne parle plus du QUÉBÉCOIS. C’est pourtant simple à observer. Le Québec ce n’est plus le Québécois, c’est un partie politique qui le représente auprès d’autres parties politiques. Le Québécois s’est construit une identité en dehors de ces joueurs politiques et ne s’attend à rien de leur part. Un jour il y en a un qui va avoir une idée de rassemblement qui fera l’affaire de tous et la joute va reprendre.
Sur la question, Mme Legault..
D’après l’article ci bas relu, M.Parizeau demande l’engagement de fonds publics pour la valorisation de la souveraineté en vue d’un référendum. Le référendum est dans la ligne de mire de la perspective Parizeau.
Le Québec connaît la situation de la Catalogne en Espagne, de la Flandre en Belgique celles de nations qui sont privées de leur pleine souveraineté sans rencontrer les conditions de dictatures ou d’appauvrissement. L’embourgeoisement des nations flamandes, québécoises ou catalanes créé des problèmes sur leur accession facile à la souveraineté. Les difficultés collectives des Québécois ne sont pas celles des Palestiniens qui perdent leurs terres au profit d’Israéliens ou celles des peuples sous l’ex Yougoslavie.
Toutefois sans réduire l’importance des problèmes d’aliénation proprement vécus par les peuples québécois, flamands, catalans voire d’Écosse, les difficultés matérielles pour la souveraineté immédiate sont bien réelles.
Le modèle flamand peut inspirer le Québec au moins partiellement, cette nation en Belgique a su forcer un modèle fédéral belge décentralisé et non unitaire comme au Canada. Ce qui détermine que la décentralisation fédérale en Belgique encourage le parti flamand souverainiste à un divorce de velours progressiste d’avec la Belgique. Cet exemple connaît ses limites puisque le Canada impose au Québec un modèle fédéral centralisé qui rejoint 9 provinces sur 10. Quoique, il y a une voie pour que le Québec par une gouvernance souverainiste se redonne les moyens d’un rapport de force qui n’existe plus actuellement par un référendum classique sur la souveraineté qui de peine et misère franchit le seuil du 51%, référendum d’ailleurs qu’il soit en deux temps ou un seul temps.
Un référendum éventuel sur des compétences nouvelles du Québec ou sur la protection de la langue française saurait recréer une dynamique d’adhésion franchissant le seuil des 60% et créant une pression jusque contre la cour suprême. Le problème du PQ ce n’est pas de tenter de nouvelles voies c’est de les essayer à travers le leadership d’une P.Marois qui d’ailleurs ne saurait mener un référendum gagnant sur la souveraineté tel qu’envisagé par J.Parizeau.
Que faire? Rien faire ou répéter le référendum de 1995 avec force d’alliance, un référendum comme en 95 rassemblant cette fois ci le PQ, le BQ et QS, cette alliance sera telles suffisante pour franchir 51 ou 55% de suffrages en l’absence de la droite? On devine la réponse aisément. La gouvernance souverainiste mieux définie, mieux articulée à travers un projet de constitution québécoise défendue par un chef péquiste capable de faire porter sa voix bien davantage qu’une P.Marois pourrait rallier.
Rien faire sur l’avenir du Québec c’est la voie presque du CAQ de F.Legault appuyé par un proche de J.J.Charest, un dénommé C.Sirois.
Dans le pays du statu quo du Québec, que faire?
Le Québec connaît aussi une situation particulière. Le statu quo se nourrit ici du conformisme des classes moyennes sous la consommation de masse abrutissante. Statu quo au Québec pourtant lié à un résultat historique d’une subordination politique et sociale, produit par une conquête militaire et un colonialisme vécu. Un Québec qui dans son caractère culturel français se voit réduit bientôt à 20 % de population francophone dans le Canada.
Il y a urgence encore faut t-il ne pas confondre réflexes et actions.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/319796/parizeau-deplore-le-flou-artistique-au-pq
Je suis indépendantiste et j’ai voté oui au dernier référendum. Mais c’est un détail sans importance…
Ce qui est important, c’est que je ne voterai jamais pour Pauline Marois et « I am not the only one ».
Certes M.Parizeau démontre encore ,avec beaucoup de conviction,qu’il croit encore utile d’intervenir pour recentrer le gouvernail du bâteau souverainiste.
Cela a-t-il déjà utile à la promotion de la souveraineté? Bof..passons.
Il serait beaucoup utile qu’il reconnaisse que la table du référendum de 1995 a été mise par M.Lévesque avec le beau risque,stratégie qu’il a combattu au point de briser la cohésion du gouvernement et d’isoler M.Lévesque.
Qu’ a-t-il fait suite à la défaite référendaire pour préparer la suite? Rien sinon pleurer sur son sort et fragiliser l’option.
Il a profité d’une conjoncture, préparé par M.Lévesque,lutté pour minimiser l’influence de M.Bouchard dans la coalition souverainiste,fustiger et ensuite il se propose comme garant de l’orthodoxie..Mettons qu’il ne peut prétendre être le digne successeur de M.Lévesque.
M. David Bellemare, vous êtes un souverainiste mou de la constitution.
Ne privilégier la souveraineté du Québec seulement quand on aime le chef du parti souverainiste ne montre pas une personne convaincue.
Les considérations à n’en plus finir sur les possibilités de deviner l’avenir finissent par tourner en rond. Si je me souviens bien, à la fin de son ouvrage en plusieurs tomes consacrés à la biographie de Jacques Parizeau par Pierre Duchesne, ce dernier lui avait fait une confession en terme de conclusion disant que si le référendum était à refaire, il ne le ferait pas. Ces paroles sont à méditer quand les uns et les autres, croyant détenir la formule magique et se disant capables de prévoir l’avenir, se font les défenseurs tantôt d’une formule, tantôt d’une autre. De guerre lasse, il est clair que pour ce qui est de demain et des jours qui le suivront, ce que veulent les Québécois se résume à la possibilité d’une alternance mettant fin à un gouvernement dont ils ne veulent plus et cela, indépendamment du chef de cette alternative.
Évidemment, les devins se feront fort d’envisager cette alternance sur des modes virtuels autant que présents, mais la réalité demeure avec ce qu’elle est. Ce n’est pas forcément le charisme d’un chef qui peut à lui seul faire que cette réalité soit perçue comme blanche ou comme noire. Peut-être qu’il pourrait faire la différence penseront néanmoins certains, pressés qu’ils sont d’en finir une fois pour toutes avec cette question. Mais on pourrait alors leur objecter que des chefs plats comme la mort, avec des airs de gros lourdaud sortis d’une caverne de jadis comme l’est Stephen Harper, arrivent pourtant à s’imposer à l’électorat. Alors, c’est qu’il n’y a pas de recette miracle et que peut-être, comme dans la fable, patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
Le charisme…
Puisque le flot des commentaires qui précèdent nous a mené à aborder cette qualité, grâce à laquelle la personne détentrice pourra aisément exercer un ascendant sur un groupe, creusons donc un peu de ce côté.
Est-ce une condition sine qua non pour réussir à s’imposer en politique? Oui et non, à mon avis. Quoique si la question est de savoir si le charisme est indispensable si « s’imposer » signifie non seulement gagner mais « éclipser » et « balayer » toute opposition, alors la réponse est oui.
Pourtant, comme le note Monsieur Audet ci-dessus, Stephen Harper (un lourdaud sans l’ombre d’une trace de charisme) parvient malgré tout à « s’imposer à l’électorat ». Ce qui illustre le fait qu’à toute règle il y a une ou des exceptions, je dirais.
Donc, si exceptionnellement le charisme ne sera pas un élément-clé du succès, je crois cependant que lorsque charisme il y a, celui-ci permettra à son détenteur de faire avaler des boisseaux de couleuvres (assaisonnées de piments rouges et nappées de Tabasco) des kilomètres à la ronde…
Cela étant, le charisme s’avère un facteur dangereux.
Un chef de parti politique charismatique peut, grâce à cet ascendant, mener une majorité là où cette majorité n’aurait jamais voulu aller si elle n’avait été hypnotisée.
Si jamais le Québec devait se séparer en raison de l’influence qu’aurait eu sur la population un éventuel chef charismatique, le mal de bloc serait pénible et généralisé au réveil, au moment où le charme serait rompu.
Mais, avec Mme Marois, nous n’en sommes absolument pas là…
Pour faire suite aux propos concernant le charisme, tout en prenant de la hauteur concernant les individualités politiques concernées par ce paramètre électoral (les débiles côté charisme se remarquent aussi bien des deux côtés de la chambre, tant la provinciale que la fédérale), j’ajouterais que sont portés à miser exclusivement sur le charisme les supporters qui ressentent le plus les contradictions inhérentes à leurs propositions de programmes politiques telles qu’incarnées par leur parti.
Se rangeront donc dans le camp le l’extrême charisme des formations de types fascistes, de droite ou de gauche. Le souci de faire porter les regards sur le seul chef est perçu par eux comme un moyen idéal pour faire oublier les programmes politiques de leur formation et pour tenter de faire croire à l’atteinte d’une idyllique unanimité. En territoire politique normal ou normalisé, le charisme n’est que le sel ou le poivre pour assaisonner les plats présentés.
D’accord avec vous, Monsieur Audet.
< < ...consacrés à la biographie de Jacques Parizeau par Pierre Duchesne, ce dernier lui avait fait une confession en terme de conclusion disant que si le référendum était à refaire, il ne le ferait pas. >> M. Audet
Ou, pour dire comme le petit Gibus dans la guerre des boutons de Yves Robert : < < Si j'aurais su, j'aurais pas venu. >> :-)
C’est la sagesse même. Seul un sot refait les mêmes erreurs.
Je rappellerais aux intéressés que généralement un chef de parti pourvu de qualités charismatiques est enclin pas seulement au fascisme dans l’histoire plus souvent en pourcentage à une optique progressiste et non conservatrice ou réactionnaire.
Voilà!
Québec solidaire est un parti souverainiste, il n’y a pas que le PQ au Québec…
L’ADQ suggère que le Québec adopte une vision autonomiste, ce n’est pas mauvais non plus, c’est juste différent!!! À mon avis, ce n’est pas mauvais d’avoir pour objectif le «développement identitaire»… Viser l’autonomie politique, financière et économique du Québec, c’est déjà ça…
En fait, il n’y a que les Libéraux de Jean Charest qui ne propose pas grand chose à la nation québecoise… Il y a bien le fameux «Plan Nord», mais à part de ça??? «Un Québec ouvert et pluraliste, fier de sa langue»??? Non, j’ai beau lire le plan d’avenir du Parti Libéral pour le Québec, je n’y vois rien de très concret… Pour eux c’est vraiment le statu quo, le non changement!!! Pour le PLQ, il y a beaucoup de belles paroles, de beaux écrits, mais pas grand chose de concret!!!
@Gilles Bousquet
Je ne suis pas un souverainiste mou. Je suis souverainiste point.
Je ne privilégie pas la souveraineté du Québec, seulement quand j’aime le chef du PQ… J’ignore par quel moyen vous avez pu obtenir cette conclusion à mon sujet!
Et pour être franc, je peux difficilement croire que je suis en train de vous répondre, moi qui prépare un départ imminent pour Toronto. J’aime encore assez le Québec pour revenir, mais soyez assuré que je ne reviens pas pour appuyer madame Marois à la tête du PQ… Je reviens pour m’occuper de ma plante verte. À la prochaine fois!
P.S. J’imagine que d’aller à Toronto ne montre pas une personne convaincue par l’option souverainiste??? Qu’est-ce qu’un souverainiste peut bien aller faire à Toronto, en pleine campagne électorale du Bloc Québecois??? Rien qui ne soit d’intérêt public!!!